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Full text of "Diplomatique-pratique, ou Traité de l'arrangement des archives et trésors des chartes .."

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ÙIPLOMATIQUE-PRATIQUE 

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DIPLOMATIQUE  PRATIQUE 

ou 

TRAITÉ 

DE    Ï^'ARRANGEMENT 

DES  ARCHIVES    == 

ET    TRÉSORS    DES    CHARTES,' 

OUVRAGE  NÉCESSAIRE  AUX  COMMISSAIRES  A  TERRIERS, 
aux  dépofîtaîrcs  des  Titres  des  anciennes  Seigneuries ,  des  Évêchés ,  des' 
Chapitres 9  des  Monaftères,  des  Communautés,  des  Corps  de  Ville,  & 
à  tous  ceux  qui  veulent  s'adonner  à  Tétude  des  Monumens  de  l'antiquité. 

Par  M.  ^^  MojNB^  Archivijle  du  Chapitre  de  la  Métrovole  de  Lyon,  . 
ci^devant  de  ceux  de  la  Cathédrale  de  Toul  &  de  Vlnfigne  Êglije  de  S.  Martin 
de  Tours  ,  Membre  de  l'Académie  Royale  de  Met^  &  de  celle  de  Rouen. 

In  andqiûs  enanciativa  verba  probant. 
DumouL  Coâtn^UPar. 


A    M  Ê  T  ^, 

Chez  ;o»fiPH  A*N70|WBlroprin,cur  ordinaire  du  Roi,  de  l'Académie  Royale 

des  Sciences  &  des  Arts ,  &c. 


AFEC    APPROBATION    ET    PRIVILÈGE, 


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LISTE  DES   SOUSCRIPTEURS 

5  DE    LA    DIPLOMATI<lUE^PRATiqUE, 

A  '  ■'  Exemplaires* 

^  MM.    A  Ardif,  Chanoine,  Archidiacre  de  TÉglifc  de  Toul.    :    ;     .     .     i. 

^  Du  Chapitrt  de  la  Cathédrale  de  Toul. 3. 

fc  L'Abbé  de  Donwery,  Doyen  de  TÉglifc  de  Toul i. 

Dom  Placide  Klener ,  Prieur  de  Saint  Maximin  de  Luxembourg.     •  z. 

Dupré  de  Genefte  ,  Écuyer ,  Avocat ,  Secrétaire  perpétuel  de  TAca- 
.demie  Royal  de  Metz i. 

De  Saintignon  ,  Procureur  général  de  la  Congrégation  de   Notre 
Sauveur,  à  Metz.       •       v i* 

Perrière,  Infpeâeur  général  des  Domaines  du  Roi  en  Lorraine.    .     .     |. 

^alter ,  licentié  en  Droit ,  à  Toul ...•!. 

Le  Prieur  de  la  Chartreufe  de  Mont -Dieu i. 

Du  Chapitre  de  la  Cathédrale  de  Verdun •     .     .     .     i.^ 

Harvier ,  Père  >  Avocat  au  Parlement  à  Metz.     .••••..     i. 

Le  Procureur  de  Saint  Vanpe  de  Verdun }• 

Le  Procureur  4e  Saint  Vincent  de  Metz. i. 

Du  Chapitre  de  la  Cathédrs^le  de  ^  Metz. 3. 

L'Abbé  de  Saint  Hubert       . 4. 

Du  Chapitre  de  la  Métropole  de  Rheims.      .    ^ x. 

Le  Prociu-eur  de  TAbbaye  de  Saint  Airy  de  Vçrdun.     .....  i. 

Le  Prieur  de  l'Abbaye  de  Mouzon. i, 

Philippe ,  Huiffiçr  de  rÉvêché  de  Strasbourg.    .     .     .* i. 

Le  Prieur  de  l'Abbaye  de  Mouftier-en-der i. 

Pallas,  Chanoine  de  TÉglife  de  Toul.      . i. 

Les  Chanoines  Réguliers  de  Pont-à-Mouffon û 

Les  Chanoines  Réguliers  de  Saint  Piermont.       .......  i. 

Tinceiin^  Chanoine  de  Sainte  Croix  de  Pont-à-Mouflbn.       .     .     •  i. 

Merjeti ,  Secrétaire  des  Èta^s  de  la  Province  de  Luxembourg.      .     .  i. 

Du  Chapitre  dt  la  Cathédrale  de  Langres.     ........  i. 

hts  Prémontrés  de  Saint  Paul  de  Verdun.     ........  i. 

Du  Chapitre  de  la  Madelaine  de  Verdun.       ••.•'....  i. 

Le  Prieur  de  l'Abbaye  de  Saint  Amould  de  Metz.     .     .     •     .     .  r. 

Du  Chapitre  de  Saint  Martin  de  Tours. %. 

Du  Chapitre  de  la  Cathédrale  de  Tours. ,     •  z. 

Du  Chapitre  de  la  Cathédrale  dç  Blois.  •.•«•....  it 

Du  Chapitre  de  Sgint  Florentin  d'Amboif^. i. 

Du  Chapitre  de  Loches. ..♦...?„ 

Le  Prieur  de  Saint  Julien  de  Tours.     ,    .    .    •    ,     .     ,     ...  i. 

De  l'Abbaye  de  Comery  en  Toyraine.     ,     ,     .     .     .     .     ,     .     .  i. 

De  l'Abbaye  dç  MmiiQutiersrlè%-Tours«    •.•••«.••  x. 


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2  L  I  S  r  S.       ^ 

Exemplairtii 
MM.  Le  Prieur  de  la  ChartreuTe  du  Liget.      •     •     ".     l    ".    l    ".    '.    \     .     i. 
Du  Corps  des  Marchands  Fabriquant  de  Soie  de  Tours.    .     •     •     •     i. 

Les  Comtes  de  Lyon x. 3* 

Le  Comte  de  Saint  Aulbain  ,  Chanoine,  Comte  de  Lyon.     .     .     ,     t.    ^ 

Le  Comte  de  Lefcoet,  Chanoine /Comte  de  Lyon i. 

De  Valernot ,  Chanoine  de  TÉglife  d'Aynay-lès-Lyon.  .  •  •  .  5. 
Du  Chapitre  de  5aint  Paul  de  Lyon.       .       .       ...••.,!. 

De  VarifTant  Chamarier  ,  de  la  même  Églife •     •     «     i« 

De  Briandas,  Chanoine  Se  Chantre  de  h  même  Églife.     ••••!• 

Bruyfet  Ponthus  ,  Libraire  à  Lyon i. 

De  La  Croix ,  Obéancier  de  TEglifê  de  Saint  Juft  de  Lyon.  .  •  «  i. 
Parandy  de  Lyon.  ^  •  .  ,  •  •.»•»••  i* 
Le  Prieur  de  la  Chartr£u(ê  de  Lyon.  .  •  •.•••••  i, 
Fournas  ,  Chanoine  de  TÊ^e  de  Viviers.    •       •••••••     i. 

Du  Chapitre  de  TÉglife  de  Toulon     .  •     •     .     i. 

Dom  Buer,  -Grand-Prieur  de  la  Chaife-Dieu  en  Auvergne.     •     •     .     i. 

Du  Bureau  de  THôpital  de  la  Charité  die  Lyon.     • j. 

Cimac  de  Lyon*  •        .         •        •        •«•••••!• 

L'Ordre  des  Avocats  de  Metz.       •        •        •       •       •     •     •     «     «     i. 

Dn  Chapitre  de  la  Cathédrale  de  Gape.        ^       •       ••••«!• 

Cazin  ,  Libraire  à  Rheims •••««!• 

Le  Prieur  de  Saint  Thierry  proche  Rheims.  •  .  •<••••  i. 
L'Abbé  Dombrevai y  Chanoine  de  Chartres.     .       •       •     ,     •     •     .     i. 

Du  Chapitre  de  la  Cathédrale  de  Né  vers.       • i. 

Tillard ,  Libraire  à  Rheims.  «         •        •••••••     i« 

Jean  Vatar  9  Libraire  à  Rennes       .         •         ..•••••     !• 

Dardenne,  Arcfaivifte  de  M.  lel>uc  de  RoH  an.      •     .     •     .    •     i. 
Du  Chapitre  de  la -Cadiédrale  de  Lifieux.        .       .       •     .     .     .     .     i« 

Du  Chapitre  de  Saint  Pierre  le  vieux ,  à  Sttasbourg.      •     •     »     •     .     i. 

Du  Chapitre  de  la  Touilaint  9  2i  Strasbourg i. 

Dorfiier,  Receveur  dudic  Saint  Pierre  le  vieux.  •  •  •  .  •  .  i. 
Du  C'faapitre  de  la  Cathédrale  de  Bazas.  .  •  •»••.!• 
Grateloup  9  il  Dax.  .  .         .         ••••.••     i. 

De  TËgliiè  Cathédrale  de  Senlis 3. 

Le  Mercier,  Bibliothécaire  de  Sainte  Geneviève.  ..••••  i. 
L'Abbé  de  Vicogne,  proche  Valenciennes.  •  •  •••.•!» 
Boudrv  9  Chanoine  d'Autun.  •        .        •      •      ••«••!• 

Du  Chapitre  de  la  Cathédrale  de  Laon .    %. 

Keradoret,  Procureur  à  Léon.      •       *.         .       •       .••••!• 

Hemgui ,  Chanoine  de  Léon.  »         •         .......     i. 

Dance,  Chanoine  de  Beauvais.     .         •         •       •      ^    ....     t. 

Du  Chapitre  de  la -Cathédrale  de  Beauvais.     •       •      .    .    ,    .     .     i. 

L'Abbé  Du  Moulin,  à  Paris. i. 

L'Abbé  Drottcy,  à  la  Rochelle i. 

Macey^  Chan(nnede  l'Églife  de  la  Rochelle^        •      ......    i. 


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DES  Sôvs^titPtiuJts.  $ 

-  Exemplaires. 

MM.  L'Èvèqué  d'Anvers.         .      .     ^  •        '    •  ï  .  i. 

Du  Chapitre  de  la  Carhcdnfle  d'Anvers.    .  •  •  •  *• 

Engelgrave,  Doyen. 

Vcrroten,  Archidiacre. 

Larbalette,  Chanoine  &  Chantre. 

Vaumechelen  de  Belhôut,  ÀrchiprêtrCé 

Bruin ,  Pénitencier. 

Verheyen ,  Chanoine  Prébendier» 

FoeArats ,  Chanoine  aftuaire.  I       ry.  p^  r^r   "^ 

Unif,  Chanoine  gradué.  K  ^f^g^'J^   Ç  - 

Henraft,  Chanoi Je  gradué.  ^  f     ^"^^''^     J  '^' 

Defventés  y  Chanoine  gradué. 

Bruyninex  »  Chanoine  gradué. 

Berdiout-Vaumechelin.,^  Cbanoiar. 

De  Vael^  Chanoine. 

De  Vriés,  Chanoine  gradué. 

"Wouters  Chanoine. 

Du  Chapitre  de  laCatfaédrak  de  la  RocheUe.      ;      ;    :    ;    ;    ;  x; 

Lsttiglois,  ReceveurduDoai2Une.de  Paris.      «      •       •    »     •     .     .  i. 

Léonard^  ConfeiUer  au  Cfaltelct  de  Paris.      «      «      ••...!.' 
Du  Chapitre  de  la  Cathédrale  de  Lujom       •      .      «••••.   i» 

UÉvéque  de  Limoges.         .      .  .        ».      •      •    •    •    .    •  i. 

Le  Doyen  de  FÊgliie  de  limoges.        •        .....'..  i. 

Le  Marquis  de  Belleroy.        •        •        .        ..«•...  i. 

Du  Chapkre  de.  k  Catfaédrak  At  ChàWnt.     . u 

Le  Prince  de  B£AUFfL£M ONT.  •        •        .      .      •    •     •     .    •  i» 

L'Abbé  de  Morimonr ,  proche  Laognes «  i, 

Dom  Delrue  y  Général  de  la  Confrégadon  de  Saint  Maur.    .    •    •  i« 

L'Abbé  Champion^  de.VillefiaiKhe        •        « i, 

Defpiily^  Libraire  à  Paris.     .        «        .         •#••..,  2, 

Du  Chapitre  de  Saint  Ai^nan  d'Orléans.  .      «^      .    •    •     •    •  !• 

Faulcon»  Libraire  à  Pokien.         •        •        •      t    '••..•  x. 

De  Robécourt»  Avocat  du.Roi,  à  Perronne.        •      .....  x« 

Pu  Chapiœ^e  laCadiédrab  de  Mir^obt.    •      •      •    .    .     •    •  x« 

Trebpye,,  Lib]:;aire  à  Rayonne.       v    ^'        *      *      #     •     .     •     .  i. 

Phelippe^ux^y  Bourgeois  de  Paris.   ♦        .        «      ^      .    •     .    •     •  i» 

Le  C;u-dînal  de.RoiiJiN.    «        «        •        •«••...  x. 

Dttbqis  9  de  Saverue.    .*      .  . x. 

Savoie  y  libraire  à  Paris.   ..        ..        «^....•i.r 

Pu  Chapitre  de  la <Iadiédrik  de  MootprHkr,        •      •    ...    «  3. 

Le  Prieur  deTAbbasTc  dufiac       .        .        .......  1^ 

De  Qilly ,  fihliotfaecaîre  des  Feuillam  ^  à  Paris.  ^      •     •     •     ,    •  i. 

Du  Cbtpim  de  S.  Pei  en  Artois.        .        ^      ......  i. 

Lallepiand y. Imprimeur  à  Rouen.  .        .        •       •      •    ^    .     •     .  xi. 
Pu  Çh^itce  de  la  Primatîaic  de  Nancy.        ^      ••.•»•!« 


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4  L  t  S  T  M 

gxàttptaim; 

MM.  Le  Prieur  de  TAbbayc  de  Befchamp.       /     • .  •      •      •    T    :    ;    .  i. 

Raillait,  Prieur  de  r Abbaye  de. Eiommévre. i^ 

L'Abbé  de  Moyen-Mourier.           »         •         ». i. 

Le  R.  P.  Dumas,  Cordelier  de  S.  Bonnaventure  de  Lyon.     •     •     .  i. 

Du  Grand  Chapitre  de  Bafle.         .         •         : 3. 

Le  Baron  Desberdn,  Grand-Tréforier  de  TÉglife  de  Bafle.     ...  i. 

Le  Prieur  de  S.  Léon  de  Toul i. 

Le  Ma>quis  de  Choify ,  près  Bar*  •         r         .       .       .     .     ,     .     .  i. 

Le j Prieur  de  Lille  en  Barrois,         .         .       *. i. 

Pallas  le  jeune,  Chanoine  de  TËgliTe  de  Toul i. 

Le  Comte  d'Alençon  de  Neuvfville ,  près  Bar.       •       •     .     .     .     ^  i. 

Du  Chapitre  de  Saint  Gengoulf  de  Toul.       * .       .       .....  i. 

Nicolas ,  Libraire  à  Pont-à-Mouflbn •  i. 

De  l'Hôtel  de  Ville  de  Toul          .        .  • i. 

Le  Prieur  de  Sainte  Marie  de  Pont-à-Mouflbn.      •       »     ....  i. 

Le  Prieur  de  Luxeu,  près  Befançon.       • i« 

Thouvenot  Curé  de  Villey  près  TouL i. 

De  B/iar)da^,  Chanoine  &c  Chantre  de  Saint  Paul  de  Lyon.     ...  1. 

^    Milles  Cbanpine  de  TÊgliTe  d'Aleth i. 

ï)u  GrueJ  de  Villat;^ ,  Qianoine  de  S.  Jean ,  Comte  de  Lyon.     .     .     .  i . 

Meré /ils ^  Pfocureiir  èsL  Cours  de  Lyon •     •     .  i. 

De  1^  Vietje ,  .Baron  de  Maubec.        i. 

Du  Mete,  Synidic. du  Chapitre  dtUzès i. 

Alibert ,  Syndic  du  Chapitcd  de  Carcaffone.     ^ i. 

Rouflfel,  Confeiller  du  Roi,  Garde  des  Archives  de  S.  M.  en  Languedoc,  i. 

X^  R.  P..  Rpmuald  »  Procureur  des  Carmes  déchaufTés  à  Lyon.   .     .  i. 

De  L^uriçu,. Avocat  au. Parlement,  ancien  Échevin  de  Ville  de  Lyon.  i. 

Du  Chapitrç  de  la  Cathédrale  de  Lavor.           .       .       .....  i. 

A<lan)oly,  (îrand-Maître  des  Ponts  de  Lyon.  .       .       .....  i. 

Du  grand  Chapitre  de  J'Infigne  Églife  de  Trêves. j. 

De  Chemof,  Chanoine  de.  Bafle i. 

pu  Pont,  DireAeur  its  Fermes  du  Roi,  à  Nancy.     .....  i.     7 

Çotejle ,. Doyen  de  S.. Martin  d'Angers.  •        i. 

Petit  de  Toîiy ,  Cqnfeiljer  honoraire  de  la  Cour  des  Monnoyes  de  Paris,  i. 

Le  PrieMr  de  Rangéval-lès-TouU . .      .  .         .    ^.       *....!• 

Don\Michçl,  Pk-élat  dr  Flavigny,  près  Nancy i. 

Drouaç  DE  BovssEy,  Évêque  fie  ComtedeTottL 1. 

te  S\ipérieur  du  Séminaire  de  Toul. i^ 

Cambray ,  Chanoine  de  TÉglife  de  Toul i. 

Çon^eillç  de  BofTi^ding,  Notaire  apoftolique  à  Luxembourg.     .     .     .  i. 

i)oTT\  TJiéodard  Mflchard,.Archxviiîe  &c  Secrétaire  du  Chapitre 

In\pérjal  de  Stayelot;   .    •       ,  .         .         .         .       .....  i. 

Doux  Gçrard  Schipitz ,.  Secrétaire;  de  S.  A.  le  Prince  de  Stàvelot.  i. 

^c  Collège  des  RR.  PP.  Jcfuites.,  à  Luxembourg.         i. 

l^  ^oy^e^  Dire^eur  des, Salines  de  Moyenvic.  •      •    •    •    •    •  i* 


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du 


de 


1% 


DES  SOUSCAIPTMUAS.  % 

MMi  Valiton ,  Secrétaire  de  la  Congrégation  de  la  Miffion ,  à  S.  Latare  à  Paris,  i  * 
PaiUaflbny  de  TAcadëmie  des  Maîtres  Écrivions  Jurés  de  Paris*  •  •  i* 
De  CuoiSEVLy  Archevêque  de Cambray. 
Bertbelot ,  Premier  Commis  de  la  Direflion  des  Domaines 

Roi  à  Poitiers.       •        •        •         • 
Du  Chapitre  de  la  Sainte  Chapelle  de  Dijon. 
Du  Chapitre  de  Sainte  Croix  de  Lille. 
Du  Chapitre  de  Saint  Quentin*  • 
De  l'Abbaye  de  Salivai ,  en  Lorraine. 
Le  Prieur  de  la  Chartreufe  de  Beaucerville  près  Nancy  • 
Du  Chapitre  de  la  Cathédrale  de  Valence.    •        .        # 
Le  Chevalier  de  Solignac ,  Secret^re  des  Commandemens 

Sa  Majeflé  le  Roi  de  Pologne  ^  Duc  de  Lorraine  &  de  Bar. 
Rochard ,  Chanoine  ^  Archidiacre  de  TËglife  de  Toul. 
De  Montai ,  Chanoine  de  Toul  y  Prieur  de  Soudoigue  dans  les  < 
Pagel  de  Sainte-Croix ,  Chanoine  ^  de  Toul.  •        • 

Le  Chevalier  de  BayoA  y  à  Nancy.       •        ;        S        S 
Vaultrin  Chanoine  de  Saint  Gengoulf  de  TouL    S        ; 
tVaultrin ,  Avocat  à  Toul.  ••••;# 
Le  Préfident  Pemot»  à  Toul*     i        •        #        S        ; 
Le  Prieur  S.  Evre-lès-Toul.        •        ï        •        8        • 
Le  Prieur  de  S.  Manfuy-lès-Toul.       •        * 
Brill^d ,  Doaeur  en  Théologie ,  Maitre  de  Mufique  de  l'Églife 
Ulriot ,  Procureur  au  Bailliage  de  Toul.      *         é 
Le  Prieur  de  Saint  Clément  de  Metz.   •        «        •        # 
Le  Supérieur  éa  Séminaire  de  Metz.   .        .        •        # 
Dtt  Ch^itre  de  l^ÉgUTe  Cathédrale  de  Troyes.    • 
Henry,  Procureur  du  Roi  à  TouL     ...        * 
Le  R.  P«  Huflbn,  Provincial  des  Cordeliers  de  Nancy. 
Le  Prieur  de  Prémontrés  de  Nancy.    ...        * 
Marchai  y  Lieutenant-général  à  Saint-NChieL  »        • 

Le  Bcgge.  ^ 

De  Vennoelen«  >  Chanoines  de  la  Collégiale  d'Anvers. 
Bartels.  J 

Le  Séminaire  Êpifcopal  d'Anvers.  i  i  l  '• 
L'Amiral  ProK ,  à  Anvers.  ..•••• 

Le  Capitaine  Micbiel,  k  Anvers 

Scberpcnbergh^  Vice-Prébendé  de  l'Églife  d'Anvers,  • 
Tron ville,  premier  Sccretâre  de  l'Intendance  de  Metz.  . 
\^arin  Procureur  au  Parlement  de  Metz-  .  .  ♦ 
Le  Prieur  des  Bénédictins  Anglois  de  Diei^ouard.  « 
Bovard ,  Agent  des  Fermes  du  Roi  .... 
Cordicr ,  Krefteur  des  Affiches  de  Meta.     •        i 


de  Toul* 


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PRÉFACE. 

ANS  les  fîécles du  moyen  âge  (peut- 
être  plus  heureux  qu'aujourd'hui ,  quoi- 
qu'on les  qualifie  d'ignorance  &   de 

» 

barbarie)  dans  ces  fiécles  où  les  conven- 
tions entré  les  hommes  s'exécutoient  avec  candfiur, 
avec  bonne  ;  foi ,  fans  Tappareil  des  formalités  dont 
nous  les  accompagnons  ;  où  les  AGtes  »'étoient 
conçus  qu'en  très  -  peu  de  mots.  ;  où.  quelques 
lignes  fuffifoient  pour  la  donation  de  la  Terre  k 
|dus  étendue;  dans  ces  ûécles^  dis- je,  la  profeflion 
d'Archivifte  étoitîncomraè  :  la  néceffité  l'a  fait  naître. 
Lorfque  les  accenfemens,  les  baux  amphitéotiquej, 
ceux  à-vie,.le^  conftittÉious  de  ;«nt©s.&  de  cenj. 
furent  en  ufage;  lorfque  les  ftyles  ét^'nels  duXï:V.^: 
fiécle  prirent  la  place  de:cet.admirable  Isçgn^êDe  qui 


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ij  PRÉFACE, 

cstzùénCoitUûéch  précédent  ;  lorfque  les  Minlftre»  ' 
fubalteraes  de  la  Juftke ,  fous  le  régne  de  Françoi*^ 
I^^,  apprirent  l'art  funefte  d'épuifer  toutes  les  reflbur- 
ces  de  la  chicanne  pour  perpétuer  les  Procès  ;  lorfque  • 
le  fameux  Édit  de  ié86,  furies  Portions  congrues, 
diûé  par  la  fageflê  même ,  fervit  dé  prétexte  à  une 
Infinité  de  gens  oififs,  inquiets  ou  avides  pour  fe  fairç 
lin  meilleur  fort  ;  lorfque  des  Paroifles,  des  Commu* 
nautés  entières  fe  révoltèrent  contre  leurs  Seigneurs, 
&  refuferent  de  payer  des  droits  acquits  par  les  titre* 
les  plus  authentiques  :  droits  qui  étoîent  des  veAiget 
de  leur  ancien  état  de  fervitude,  6c  que  rbumanité 
ivoit  convertie  en  de  amples  recfev^nces  i  lorfqu'enfia 
des  corps  inférieurs,  fecouant  le  joug  de  la  fubordt^ 
nation  >s*efibrceren.t  de  renverfer  Tancienne  difcipline^ 
&  de  fe  mettre  au  niveau  de  leursbienfaiâeurs ;  alors» 
pour  défendre,  fes  domaines ,  pour  confenrer  fes  prt* 
viléges ,  on  fut  obligé  de  fouiller  daiis  les  Archivés^ 
àè  feuilleter  des  Cartutaires  ,  des  Régtflreis ,   ôc  de 
remuer  des  Papiers  depuis,  iong-temps  eofevelîs  dans 
la  pouffiere,  ^v  .'  ■    .        ; 

On  trouva  d'abord  deux  obâacbs;  le  défordré 


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•#* 


PRÉFACE.  11/ 

qui  régnolt  dans  les  Titres ,  &  la  difficulté  de  les  lire. 
La  patience  furjnonta  le  premier  ;  pour  l'autre,  on' 
«ut  recours  à  des  SçavaHs  qui  avoient  fait  une  étude 
particulière  des  anciennes  écritures.  D.  Mabillon 
confacra  fes  veilles  à  ce  genre  d'étude  ;  il  éclairaibn 
Ordre  &  fa  Patrie.  Sa  Diplomatique  Théorique 
vient  d'engager  d'autres  Sçavans  *  à  recueillir ,  fous  le  •  d.  TouftaH 
même  titre,  tous  les  hyerogliphes  inventes  par  les 
hommes  pour  fe  communiquer  leurs  penfées  ;  à  pré- 
fenter  tous  les  caraûères  intrinféques  &  extrinféques 
de  la  fcience  des  Diplômes ,  pour  apprendre  à  dif- 
cerner  les  faux  d'avec  les  vrais. 

Les  mots  barbares  de  la  baffe  latinité  arrêtoient  i 
chaque  pas-:  Ducange  &  fes  continuateurs  en  ont 
applani  le  chemin.  Le  défaut  de  dates  dans  les  an- 
ciennes Chartes ,  &  les  variations  du  Comput  ecclé-  1 
iîaftiquô  ou  civil,  of&oient  des  difficultés  prefqu'in- 
furmontables;  les  Auteurs  de  ÏAn  de  vérifier  les  Dates 
les  ont  levé.  M;  Pluche  ,  danifon  Speâacle  de  la 
Nature,  a  fait  fentir  qu'il  nous  manquoit  une  Paléo* 
graphie  françoife. 

Tous  c^5  ouvrages  fuppofoient  im  arrangement 


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ir  PRÉFACE 

préliminaire  des  Tréfors  d'Archives,  fans  lequel  on 
ne  pouvoit  que  très-difficilemept  parvenir  à  une  pleine 
connoiflance  des  Titres  qoi  y  étoient  renfermés. 
M.  Fréminville  décide  qu'il  eft  àbfolument  néceffaire 
de  faire  un  inventaire  général  des  Titres  d'une  Sei- 
gneurie pour  en  renouveller  le  Terrier  ;  voici  fe$ 

.  Rinovat.  des  termes  :  «  Il  eft  très-peu  de  Terres  dont  les  Titres  & 
*6à7.  »  Archives  foient  en  régie ,  c'eft-à-dire  ,  dans  un 

n  arrangement  capable  de  trouver  &  ramaffer  dans 
»  un  moment  tous  les  Titres  qui  traitent  d'un  même 
»  droit ,  pour  en  connoître  l'origine ,  l'établiflement, 
»  les  différentes  rénovations ,  changemens ,  altéra- 
»  tions  ou  confirmations  ;  au  contraire ,  la  plus  grande 
»  partie  des  Archives  des  Seigneurs  font  en  confà> 

-,  .     -.  .     »  fion il  efl  donc ,  &c. 

vans  )  v^oign» 

'75 ï •  L'Auteur  du  Mémoire  injîruclif  pour  la  confcBion 

Jonni.  Économ.         «,       .  /•    i  a         /•      .  .,  t-    </•   /• 

Janv.  1754.  dts  lerncrsy  eit  du  même  lentiment  ;  il  divife  fa  ma- 
tière en  deux  parties  >  dont  la  première  &  la  plus 
courte  (  19  pages)  comprend  l* arrangement  des 
Archives.  Quelqu'excellent  que  foit  ce  Mémoire  y 
(  dreâe  feulement  pour  donner  un  ordre  uniforme 
aux  Chartriers  des  dix  Châtellenies  qui  relèvent  dtt 


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Préfacé:  v 

Duché  d'Orléans  )  il  ne  peut  s  adapter  à  bien  dés 
Tréfors. 

Il  manque  donc  un  Traité  complet  de  V arrange^ 
ment  des  Archives  ,  qui  puiiTe  convenir  à  tous  les 
Chartriers  en  général  ;  c'eft  ce  Traité  que  nous  ofons 
préfenter  au  Public,  feulement  à  titre  d'effai.  Les 
lumières  de  ceux  qui  connoiflent  cette  partie  aide- 
ront à  le  perfeâionner  :  on  fçait  gré  au  guide 
qui  conduit  dans  une  route  difficile  &  inconnue  , 
ne  fut-elle  pas  même  la  plus  courte  &  la  plus  fure. 
.  Nous  n  écrivons  point  pour  les  membres  d'un  ordre 
célèbre  par  les  grands  fervices  qu'il  a  rendu  à  la 
Religion  Ôc  a\ix  Lettres:  nous  tenons  des  Bénédiâins 
les  premiers  élémens  d'un  art  aufli  inconnu  que  né" 
cefTaire.  Nous  nous  faifons  même  honneur  de  citer 
fouvent  leurs  écrits  \  &  de  les  prendre  pour  garants 
des  principes  de  Diplomatique-pratique  que  nous 
établifTons. 

Après  avoir  parlé  dans  ce  Traité  des  qualités  qui 
conflituent  l'Archivifle ,  des  précautions  qu'il  doit 
prendre ,  poui?  conferver  fa  fanté  au  milieu  de  l'air 
côrrdinpur  qu'il  réfpire,  du  foin  de  ne  rien  négliger 


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vî  PRÉFACE: 

4e  ce  <5ui  peut  éclaircir  l'hiftoife  générale  ou  parti- 
culière ,  nous  venons  au  corps  de  l'ouvrage ,  &  nous 
préfentons  un  plan  d'arrangement  diftribué  en  {ix 
opérations  ;  elles  confident ,  i.*^  à  divifer  les  Titres  ; 
%P  les  fubdivifer;  5.^  les  dater  &  déplier;  4.^ les 
^traire;  5.^  en  former  des  inventaires  ;  6.^  &  ter- 
miner ces  inventaires  par  des  tables  commodes. 

On  a  occafion  de  parler  de  la  confervation  des 
Titres ,  de  la  conftruélion  des  armoires ,  des  layettes , 
4es  cotes  particulières  de$  liafTes  6c  des  titres ,  des 
cotmmencemens  des  diverfes  années ,  dés  différentes 
^péces  d'anciennes  Chartes,  de  l'ordre  à  mettre  dans 
les  comptes  de  recettes,  dans  les  manuels  desKégif- 
£etirs ,  &  de  l'ufage  qu'on  en  peut  faire  ;  de  l'analyfe 
des  anciens  Cartulaires ,  &  du.  dépouillement  des 
régiftresde  délibérations  capitulaires,  pour  ce  qui 
concerne  la  police  intérieure  de  la  difciplinè  :  opé- 
rations ordinairement  aufïï  négligées  qu!elles  font 
néceil^ires  à  la  peifeâion  de  l'ouvrage. 

En  faveur  de  ceux  qui  n'ont  point  le  iVbi^r£u^cr 
Traité  DE  Diplomatiqj^r  Théorique  ,  en  fix 
volumes,  nous  donnons, dans  l«s-X  Ôt XI.** Chapi» 


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.PUÉ  FACE.  «rfj 

très ,  une  idée  fuffifante  des  feptcara&ères  «xtrîflîëqtws 
&  intrinféques ,  auxquels  oh  peut  difcefner  les  fauac 
Diplômes  d'avec  les  vrais.  Cette  matière  eft  traitée 
d'après  notre  expérience,  6c  non  analyfëe  de  r<)u- 
vrage  des  SçavansBénédiâins,  comme  nous  Favions 
annoncé  dans  le  Pro/puBus,  Si  d'un  côté  le  Public 
perd  d'excellentes  chofes  fur  cet  objet ,  il  y  trouvera 
de  Fautré  les  mëniès  principes  préfentés  foiis  une 
nouvelle  face  avec  des  exemples  nouveaux ,  qui  fb^ 
ront  connoître  une  infinité"  de  pièces  ignôréel 

'Nous  donnons' à îa  fin  des  modèles  d'inveiitaires ; 
un  long  vocabulaire  pour  Fintelligehce  des  anciens 
mots  français  »  dont  il  eft  fouvent  parlé  dans  let 
Tftres  ;  un  recueil  alphabétique  des  abbréviationj 
(françoifes  feulement)  les  plus  communes  dans  les 
(ix  derniers  fiécles  ;  enfiil  des  formules  d'anciens 
Àâies  frartçois  Ôc  ktins,  pour  faciliter  k  leÔurede^ 
écritures  gothiques".  " 

Chacun  de  ces  divers  objets  eft  accompagni" 
d'exemples  ôc  d'autorités ,  qui  rendent  les  définitions 
plus  fenfibles ,  &  les  principes  plus  certains. 

Si  l'on  a  la  patience  de  nous  fuivre  pas  à  pas  dans 


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rviîj  PRÉ  FA  CM. 

h  voie  que  nous  traçons,  nous  penfons  que  Ton 
pourra  réuffir.  Ce  n'eft  point  un  être  poffible ,  un 
plan  imagine  k  loidr;  mais  réellement  exécuté,  & 
.plusieurs  fois  dans  quelques-unes  de  (os  parties. 

Ces  opérations,'  ces  divifions  au  reile , peuvent 
être  arbitraires ,  excepté  quelques  plans  défeâueux 
4ont  nous  ^nontrons  les  inconvéniens  ;  nous  ne  prd- 
,tendons  pas  que  tout  autre  plan  ne  foit  aùÛl  bon , 
jjourvû  qu'il  tende  au  même  but  :  la  confervation  des 
titres  &  la  facilité  de  s*en  fervir.  ... 

Qn  ne  trouvera  point  d'appareil  dans  les  préceptes 
ni  de  brillant  dans  la  di^on  :  tout  y  fera  de  la  plus 
grande  {implicite  ;  De  quel  coloris  un  ouvrage  di- 
daéiique  eft-il  fufceptible  ?  aufïï  n'afpi.rons  nous  ja. 
être  lus  que  par  ceux  qui  veulent  embrafler  l'étude 
pénible  de  l'antiquité,  ou. diriger  fous  leurs  yeux  lés 
opérations  de  quelque  Copifte:  intelligent.  Si  nous 
avons  réuffi  à  leur  gré,  il  nous  fpmmes  utiles  à  la 
fociété,  nos  vues  font  remplies. 


>        f 


DIPLOMATIQUE. 


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DIPLOMATIQUE  -  PRATIQUE 

O  XJ 

TRAITÉ 

DE  LÂRRANGEMENT  DES  ARCHIVES. 
CHAPITRE     PREMIER. 

Des    qualités  de   VArchivljle  ,    &   de    la  UHurt 

des  Titres, 

EUX  fortes  de  perfonnes  s'adonnent  à  Tarran»  !S5 

\  gement  des  Chartriers  j  les  uns  en  font  leur  chapitre  l. 
r  unique  objet ,  &  ceux-là  doivent  réunir  toutes   Q  w  *  »•  i  t  i  s 
^  \c&  qualités  qui  cônftîtuent  l'Archivifte.  Les  »"'A»««^"^ 
SJF  autres ,  Proçureurs^généraux ,  Syndics ,  Gardes- 
\  clefs  duTréfor ,  Supéiieuts  des  Communautés, 
^~~       Intendant  des  Seigneurs^  y  font  conduits  par 
leur  goût  y^  leurs  takns ,  la  néoe^té:  Dans  les  premiers  oa 
exige  plu^  de  tontt>ifiances  que  dans  t<t\xt  ^ui  ne  s'y  livrent 
que  par  ôccafion  &  pour  rendre  ferviee* 

L'Archivifte  de  profeffion  doit  s'être  fafmlliarifé  avec  les 
caraâères»  les  abbréviatiofB  &  les  àyles  de  chaque  fiéclei 

A 


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2  DiPLÔ  MtÂTI<lUE*PttATI(lVE. 

—  an  premier  afpeft  d'un  Titre ,  il  doit  être  en  état  d'en  fixer 
CHAPITRE  L  répoque  à  vingt  ou  trente  ans  près. 

Qualités        \\  feroit  à  défîrer  qu'il  eut  travaillé  quelques  années  chez  . 
wVAacHiviftt.  j^  Notaires,  pour  connoître  les  difFérens  ftyles  ,  les  diverfes' 
conventions  qui  font  la  matière  ordinaire  des  Aftes.   Pour 
feifîr  d'un  coup  d'œil  quelle  a  été  l'intention  des  contraftans, 
..  détacher  avec  facilité  quelques  phrafes  utiles ,  noyées  dans 
,une  mer  de  mots  fuperflus. 

U  eft  encore  plus  eflentiel  gûll  ait  pafle  quelque  temps* 
*'Chez  des  Procureurs,  qtfil  poflede  fit  Cfoût^ime,  fes  Ordon- 
nances &  les  formalités  qui  accompagnent  l'exécution  des 
Loiis,  pour  être  en  état  de  faire  Tanalyfe  d^une,  îrfFaire  épi- 
nèufe ,  ihiftoire  d'un  Procès  commencé  depuisnombred'années  ^ 
pour  faire  jour  à  la  vérité  perdue  dans  un  labyrinthe  de  chi- 
cannes,  ou  cachée  fous  un  cahos  de  procédures,  inventées, 
dans  le  XIV.^  fiécle,  après^la  découverte  du. Droit  romain^, 
augmentées  dans  le  XVI.^  &  trop  fcrupuleufement  continuées 
dans  le  nôtre,  malgré  la  fé vérité  des  Loix&  la  vigilance  des 
Wagiftrats  qui  s'y  oppofent  de  toutes  leurs  forces. 

A  ces  talens,  à  ces  lumières,  il  doit  joindre  une  probité  à 
•  répreuve,  un  fecret  inviolable,  une  ardeur  infatigable  an  tra- 

vail ,  un  grand  efptit  d'ordre,  de  ptécifion,,  d'analyfe  j  il  doit 
avoir  fait  de  bonnes  humanités  pour  déchiffrer  &  traduire 
iidellement  les  Titres  qui  font  prefque  tous  en  latin ,  avant  que 
le  Roi  François  P%  par  fa  Déclaration  de  1 5^3  5 ,  ait  ordonné 
que  les  Aftes ,  les  Sentences  &  les  Arrêts  feroient  écrits  en 
langue  vulgaire  ;    une  connoiflance    fufïifante  de    l'ancien 
Comput  Eccléfiaftique  &  des  difFérens  commencemens  des 
années ,  lui  eft  néceliaire  pour  affigner  à  chaque  Titre  fa  vé-- 
ritable  date,  pour  ne  rien  confondre,  il  lui  faut  au  moins  une 
idée  de  l'hiftoire  de  notre  Monarchie,  fur-tout  des  deux  der-i 
Yiiéres  Races  ;  j'^jouterois  même  un  goût  particulier  pour  1^ 
monumens  &  les  antiquités.  Que  feroit-ce  iî  le  flambeau  d'une 
faine  critique  éclairoit  ks  ouvrages!  La  gloire  de  les  perfec- 
tionner, de  juftifier  le  choix  de  ceux  qui  lui  accordent  leur 
confiance ,  ^it  faire  difparoître  tous  motifs,  d'intérêts. 

Pour  ceux  qui  ne  s'adonnent  oue:  par  goût  à  ce  genre  de 
travail,  ils  ne  doivent  point  fe  rebuter,  s'ib  ne  lifent  pas  du 
jpremier  abord  les  anciennes  écritures^  en  crès^peu  de  temps 


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ils  feront  en  état  de  voir  tout  par  ^ux-mémes.  La  Icflure  des      '— ^ 

Titres  n^eft  qu'une  des  qualités  acçeffoiresj  le  mince  talent  de  CHAPrrRE  L 
donner  à-peu-près  te  fens  ou  la  copie  d'un  Titre  difficile  par    Q^  ^tiTis  - 
fes  abbréviations ,  par  les  caraôères  efFacés,  &  par  les  ex- ^"'^^'^''''**^' 
jM-effions  furannées,  eft  le  feul  but  auquel  penfe  devoir  attein- 
dre un  (impie  déchiffreur  ;  ce  n'eft  qu'un  pur  méchaniTme  qui 
vient  infenfiblement  &  par  Tufage*   Il  n'eft  perfonne  qui  ne 
fe  fafle  un-  alphabet  didée  en  fifant  un  Titre  $  la  difficulté 
confifte  à  deviner  les  abbrégés.  Le  Vocabulaire ,  la  Table  des 
abbréviations  &  les  Formules  des  anciens  Aftes  que  nous 
avons  promis  à  la  fin  de  cet  ouvrage,  lèveront  tous  obflacles» 
On  confèdle  feulement  de  nepoint  fe  fatiguer, ni s'obftiner 
à.  vouloir  lire  ou  déchiffrer  un  Titre  tout  entier  à  la  première 
infpeéHon:  cela  eft  prefqu'impoffible ,  même  pour  les  gens  du 
raêtier,  fi  le  Titre  eft  mal  écrit.  On  jette  les  yeux  deffus,  la 
première  fois,  en  parcourant  rapidement  tous  \t&  mots,  n'en 
dût-on  lire  que  quatre  par  ligne:;  une  féconde  fois,  on  en  lit 
davantage  ;  à  la  trolfiéme ,  on  Te  hazarde  de  le  copier  enlaiâant 
en  blanc  tous  les  mots  que  l'on  ne  peut  déchif&er  ;  une  autre 
fois  on  coUationne  fa  copie,  en  rempliflant  les  mots  qui  d'a- 
bord avoient  parus  indécnifirables,  &  que  Ton  retrouve  alors 
fans  peine, parce  qu'ils  s'expliquent  réciproquement, tant  par 
les  amécédem  &  les  fubféquens ,  que  par  le  fens  de  la  phrafe. 
H  eft  bien  fur  qu^à  la  fin  on  lira  la  pièce  en  entier ,  &  que 
fi  on  lit  bien  cette  pièce ,  on  lira  aifément  toutes  les  autres 
du  môme  âge,  &  d'un  çaraâère  femblabie. 


,  Ç  H  A  P  I  T  R  E    It 

Des  précautions  qiit  ton  doit  prendre  pour  jconferver 
fa  Jjinté  dam  les  Chantiers» 

PO Pft  ta  (ïkfété  des  précienx  dépôts  que  Fon  confie  aux  S 

Archives^  ces- lieux' (ont  coflimunébent- placés  dàtiis  l'en-  Soik  de  lj^ 
droit  le  plus  fort  d^uh  Châfeàit,  -  d'une  Êgtife  j  d*ùn  Cintre  j      s  a  m  t  i. 
tme  voûte  au dfefTjas^  aiideffoiis> ^ne porte  de- î€è ,  dfe petites 
fenêtres,   armées  de  barreaux  ,  de  crampons  '^  revéfuësf 
d'un  griUagedé  ^er  «nfiiUé}  ce  font  les  précautionis  ordinaites 

Aij 


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&A.¥.T:é.      précaufiiontt  daji&  leurs  Statuts::  ^  M<ipi.  mpnummti  efi  hoc, 

Ziegelb.T.I.       ».  fmptratorumy  Rt^um  ,  ^ff^/^  Pontificum  ,  T^abulm  fundu-^ 

Hiftor.LittOr(L>»  tomm  contincontur  Canhis^  Ipfum  Tahularium  firmum  effc 

S^Bcnediaû         y^opportUj  OC  undiquc  munitum  contra  inccndium.  Mené/Iras 

»,  nabtai  médiocres  ,  fcrro  fpiffo.  reticulatim.  obftptas  {  Ponm 

»<  quoqut>ftrrc(^fint;  kab^antur  que  duce  clavesj  Çfc... 

Cet  avanta^  (  la  fiireté  )  ptodxik  un  inconvénient  dont  il 
a  paru  )u^u'icL  afîez  difficile  de  fe  garantir.  L'air  qu'on  ny 
fait  circuler  qa  en  ouvrant  deux  panneaux  mobiles  fort  étroits, 
sV  corrompt  j  Thumidité  y  étant  une  fois  entrée  ne  s'évapore 
plus }  les  papiers  y  contrarient  une  odeur  infuportable ,  qui 
feule  ferait  capable  de  ruiner ,  de  détruire  le  tempérament  le 
plus  robufie  9  â  dans  cet  état  on  avoit  l'imprudence  d  y  tra^. 
vailler  habituellement, 

MaisiiLeft  diflPérens  moyens  de  rendre  la  falubrité  à  ces: 
déprits  précieux. 

Depuis  que. la  Phyfique  eft  venue  au  fêcoursde  nosbefbîns, 
mêmes  les  plus  ordinaires,  depuis  qu'elle  a  daigné  jetter  les. 
y^ux^fur  des  détails  économiques,  elle  nous  a  appris  que  l'air 
infefté  pat  le  défaut  de  circulation,  dans  les  endroits  trop, 
exaftement  fermés,  ou  habités  par  un  trop  grand  nombre- 
d'hommes  ou  d'animaux ,  devoit  pour  les  mêmes  fins  être^ 
fouvent  purifié,  renouvelle  j  elle  a  plus  fait  ,  elle  a  inventé 
différentes,  machines  à  cet  effet,  qu'elle.npus  a  préfenré  fous 
fe  nom  de  Ventilateur  :  MM*  Halles ,  Çutton ,,  DefaguHers  & 
autres,  nous  en  ont  donnés  de  plus  ou  moins  fimples ,  fuivant 
que' leur,  geme  &  les  çircpnftaqces^leur  onç  offert-d^ï  0K)ycns^^^ 

L'on  crôiroit  donc  nécefTaire  que  l'on  cjeftina  une  pareille 
machine,  un  Ventilateur^  à  chaque  Tréfor d'Archives.  Ilfe- 
jjoit  alfil  d'en  con^fer  ut^  quç„  l'oiva^apteroiti  au  mur  inté^ 
rieur  ou  exiérieur  du  Çhiirtrfgr  ^  dont:  l^^  ipa^iy^le  fed-qiî  pla?- 
çée  à  côt4  dfj  la  porte ,  ^z  q^-pn^  aurpitj  l^ttention  de  faire 
jpuer  dcî  temps  en.  tenapç,,:  &;-  fii^rtout-  qOfilquçS)  inftans» avam 
que  d'y;enn-çré 

Cette  machinç,  a^  r^fje,/ qyi  ï^'a  pî^befpin  d'êtte  d'un 


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gBôs:  Tolûine y  ni diuoe  compQfitiiWi  compliquer'  pour  Cufagg^^  ^„,._     ^ 
incHcptié  &.  c<»féillév  ne  feroit  m  è'bne  exécutûm.  éiffieile  ni-  CHAPlTKBlt' 
cputeuièi.  On  pem  ▼oirdawlecDursdeFhyâqueeipéiiineii?  ^aim  0^»^ 
tak  du  Doâaeur Etefaguliers,.  la  dcfcmptioTt  &  les,  <kffiëifis  do^       ^kt*. 
fçn  VeotilatÉaiP,  qui  eflr  un  bon^^  modèle  ,  mads  ftifceptible  de^îîJJ*?*^*  ^'* 
diminution  de  volume  &  de[  amplification 

Au  iurplus,  fans  recourir  à.  des  Traités  de  Plnfique,  qu'on 
fe  contente  ^  fii  Ton  veut ,  de  voir  TefFat  d'un  crible  à  vent:* 
machine  qui  fe  trouve  à  préfent  dans  prefque  tous  les  grenieinkî 
un  peu  cottiidérables }  &  Ton  verra  que  (tcçtte  machine  étoit: 
feulement  mife  enjeu  à  côté  d'un  lieu  fermé  >  tel  qu'un  Char^* 
trier  voûté ,  &  qu  elle  y  communiqua  par  un  tuyau  ou  une 
petite  ouverture  pratiquée  exprès,  elle  en  pomperoitdansJiiitfi^ 
tant  tout  Tair ,  qui  feroit  obHgé  de  fe  renouveller  par  lespetiies    "^ 
fentes  &  ouvertures  des  portes  Se  des  fenêtres. 

Enfin  ce  feroit  une  très-bonne  chofe  que  de  brûler  detemps^ 
en  temps  une  mèche  fbuiFrée  dans  les  Chartriers  j  non  feule»  ^ 
ment  Tair  en  feroit  purifié ,  &  Thumidité  diffipée  :  mais  To^ 
deur  pénétrante  &;  active  du  fouifre  enflammé  feroit  périr  tous 
les  infeôes  rongeurs  qui  attaquent  jour  &  nuitfnos  Titres  pré^* 
deux. ou  refpeâables,&  lesréduifènt  en  pouf&ére; 

Mais  comme  ces  dépôts  font  prefque  toujours  d\ine  capa* 
cité  trop  bornée  pour  le  travail  ou  récenfement  général  des» 
Titrçs  &  Papiers  d'une  Archive, &  que  d'ailleurs  on  ne  s'em^ 
barafTera  peut-être  guères  d'employer  les  moyens  que  fou* 
vient  d'indiquer,  quelques  furs  &  fîmples  qu'ik^foient;  IW 
confeilleroit  donc  à  TArchivifle  d'établir  dans  un  autre  lieu> 
le  plus  prochain  du  grand  Char  trier,  &  à  la  plus  belle  expo« 
fition  du  jour  qu'il  fera  poffîblè ,  (  jamais  au  Nord  )  un  bureaux 
des.  Archives,  dans  lequel  on  portera ,  à  mefure  que  Ton  eti 
aura  befoin,  tous  les  Titrer  d'une  Seigneurie ,  d'une  Prévôté 
&  des ViUages^qui  en  dépendent}  &  lûrfqu'ils  feront  mis  en 
ordre, on  les  remettra  dâm  le  grand  TrélorpouF  en  prendrcr 
de  nouveaux* 

iLe  foiç  de  fe  ckoifii^  un  Jku  &in,  un  air  pur ,  pour  travailler;; 
n'eft^  quev  la  première  précaution^  que  l'ôn^  doit  prendre  poup 
parer  aux<  ioconvétiiens  qui  arriv^ent  tous  -  les  jôwSr  Lorlqu'on^ 
remue  UBeboëte  ou  layette,  remplie  de  vieax  Titres,  ou  des> 
&çê> d^aïKiennes  Fcocédàf e^^  ou  des  parchemins  dépofés  d?^ 


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6  Viplomatkive-Pratiq^vëI 

'     ■  —  puis  lone-temps  fur  àitî  tablettes,  ou  des  comptes  &  dés  régîit 

CHAPITRE  n.  ^j.^^^  oimliés  quelquefois  depuis  des  fiécles  ,  il  en  fort  un  air 
Soin  DE  LA  infeft,  une  exhalaifon  pernicieufe^  utKpouffiére  corrofivc, 
Santé.  ^^  j,^^  refpire  néceflaircment  fi  Ton  ne  cherche  à  s*en  ga- 
rantir. Le  moyen  eftde  retirer  les  Titres  des  {acs,les  battre^ 
Its étendre,  les  fecouer ,  ouvrir  en  plufîeurs  endroits  fes  Livres 
dont  lt%  feuillets  prefque  collés  les  uns  aux  autres  annoncent 
la  pourriture  ;  pafler  même  fur  la  flamme  <l'un  feu  clair  le« 
papiers  amollis  par  Thumidité:  le  parchemin  rifqueroit  à  une 

{)areille  opération,  il  ne  faut  jamais  ly  foumettre.  Pendant 
es  nuits  a  été,  qui  n'annoncent  point  d  orages,  on  peut  laiffer 
les  fenêtres  ouvertes,  afin  qu'un  air  pius  pur  difHpe  les  vapeurs 
dangereufes. 

,  ifn  eft  pas  poflible  de  fe  prémunir  entièrement  contre  la 
pouffiere  déliée,  qui  fort  des  parchemins  plies  depuis  plufieurs 
itécles^,  &  que  Ton  eft  obligé  d'ouvrir  dans  leur  entier:  On 
détourne  un  peu  la  tête ,  on  Téloigne  du  parchemin  que  Ton 
agite* 

r  II  eft  malheureux  dans  cette  profeflion  d'être  accoutumé 
au  tabac  :  on  TÎfque  beaucoup  d'afpirer  en  même-temps  la 
poufliére  qui  s'attache  aux  doigts,  &  qui  pénétre  l'épiderme* 
•  '  Quand  on  eft  obligé  de  féjourner  dans  le  grand  Tréfor  , 
ou  pour  des  arrangemens^  ou  pour  des  recherches  indifperi- 
àbles  &  longues,  on  doit  tout  ouvrir,  portes  &  fenêtres, 
&  verfer  de  temps  en  temps  Ae^  eaux  de  fenteurs  dans  fes 
mains  pour  éloigner  le  mauvais  air«  Quelques-uns  même  ont 
des  habits  mufqués  deftinés  à  cet  ufage. 
.   Ce  n'eft  point  par  excès  de  délicatefle  que  l'on  confeille 
de  prendre  tant  de  précautions  }  plufieurs  perfonnes  ont  été 
la  viftime  du  peu  de  foin  qu^ellçs^^ont  pris  de  conferver  leur 
fiinté:  moi-même  j'ai  été  dans  le,çasu 
1  Nous  croyons  encore  devoir  avertir  que  Tonne  doit  jamais 
travailler  aux  lumières  à  l'arrangement  ^  encore  moins  au 
déchiffrement    dès  Titres.    Le    mouvement   continuel  tles: 
papiers  auxquels,  on  travaille^  peut  faire  voter  quelques  ènin- 
.    çeUes,  qui,  échappant  ;à  la  vigilance  d'un  homme  profondé-; 
ment  occupé,  ràu^roieiat  une  incendie  pendant  fbn.abfence^ 
Stat,  Congregat.  If  No3u  haud  unquam  intrtt  Archivum  cum  c<mdelâ^  niji  res: 
jY^i.'fQtr"^'^  ^ravi^  incumhat  quotmoram  non patiatur^tùm  vcrà  major^^ 
^  m  modum  cujlodiat  lumen,  n 


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FRicÂUTiorfs  pour  la  sAHri. 

D'ailleurs  le  feu  que  Fou  eft  obligé  d'entretenir  dans  une 


cheminée  ou  dans  un  poêle,  peut  occafionner  le  même  mal-  CHAPITRE  H. 
-  '  ...  Soin  de  la 


heur.  De  fages  mefures,  peut-être,  préviendroient  cet  acci- 
dent, mais  jamais  rafFôibliflement  de  la  vue,  qui  feroit  la 
fuite  d'un  travail  à  la  lumière  fiftice  t  à  la  fin  d'un  hivçf  on 
pourroit  s'en  appercevoir. 

On  nous  a  aemandé  des  moyens  de  conferver  les  yeux  qui 
s'altèrent  infenfiblement  par  la  lefture  des  anciennes  Chartes  j 
nous  n'en  connoiflbns  guères  d'autres  que  les  fimples  précaù* 
tions  dictées  par  la  prudence:  comme  de  ne  jamais  lire  à  fauoc 
jour,  ne  point  travailler  trop  long-temps  de  fuite  à  un  même 
objet ,  mais  varier  beaucoup  les  occupations  qui  vont  êtœ 
détaillées;  déplier  les  Titres  d'une  liafle,  les  dater,  les'analy- 
fer,  les  coter  par  des  nunoéros  de  renvois ,  remettre  au  net 
les  extraits,  faire  les  tables  du  volume  tranfcrit.  Si,  malgré 
ces  divers  exercices,  la  vue  fe  trouvoit  encore  fatiguée ,  il  fe- 
roit bon  de  fe  promener  fouvent  dans  Aq%  lieux  où  Ta  verdure 
domine ,  &  rarement  dans  des  allées  fablées ,  expofécs  à  la 
réverbération  du  foleîL  II  n  eft  pas  moins  utile  de  fe  bafEner 
tes  yeux  plufieurs  fois  le  jour  ,  foit  avec  de  l'eau  de  rofé  on 
de  plantin,  foit  tout  Amplement  avec  partie  égale  d'eau  con> 
jaune  &  d'eau-de-vie* 


SAIITi»^ 


H  A  P  I  T  R  E     .IIL 

Dis  Notes  hljloriques^ 


Notes 


LA  connoiffance  de  tous  les  droits  honorifiques  &  utiles ,  "■■  -**i 
qui  réfulte  de  l'examen  général  des  Titres ,  n'eiï  point  le      No-  _ 
feul  but  que  doive  fe  propoler  l'Archivifte  :  il  doit  élever  (ts   Historiqves,' 
vues,  &  chercher  à  fe  rendre  utile  en  faifant  ufage  de  tous 
les  traits  htftoriques  répandus  dans  les  Titres  qui  lui  paiTeront 
par  les  mains. 

Il  aura  donc  à  côté  de  lui  un  cahier,  fut  lequel  il  écrira 
ïes  notes  à  mefure'que  les  Titres  lui  en  fourniront  foccafiorï. 
Ces  notes  atiront  fix  objets  r 

i.^  L'hifloire  particulière  de  là  Seigneurie,  ou  de  TÊglife 
pour  laquelle  il  eft  :employé, 

!••  L  hiftoire  particulière  de  la  Ville  capitale  de  la  Provinw 
où  il  fe  trouvÇi 


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^f  L'hiftoire  de  la  même  Province  en  iginér^ 


.va^^rmEm.        ©  j^^  ^^^^  pour  en  compoferkNofailiaire  ouraucmenter 

Hi8TQBA(tt7  commence. 

■    ^*       5.^  L'hrftoû-e  générale,  Eccléfiaftique  ou   Civile  xle  la 
France,  moeurs^  loix,  coutumes^  &ۥ 

6.^  Et  la  valeur  des  anciennes  monnoies  &:  des  prix  des 
idencées  dans  chaque  iîécle« 

Chaque  note  curieture  fera  accocnpagnée  du  tL^  de  la 
layette,  de  la  liafle  ou  le  folio  àa  livre,  éam  lefquek  elle  s'eft 
*rouvée. 

Des  exemptes  <le  chacun  à^$  divers  gemes  de  notes  ne  fe- 
xont  peut-^étre  pas  ici  déplacés. 

/.•  Hifioirc particulière  de  rÉglife  Je*** 

Un  Titre  chirographe ,  eft  ainfi  daté  :  «  Datum  Kalendas 
n  Novembns  ^  annofob  incamationt  Domini  Mxcyiii.  Anno 
p  tertio  à  comhuftwne  Templij  indiclione  feptimd. 

Voilà  l'époque  de  Tincendie  de  TÉglife  de  S.  Martin  de  Tours 
}>ien  marquée, &:ef£eâivement  c'eft  en  Tannée  1095  que  les  ha- 
Jbitans  de  thâteau-neuf  y  mirent  le  feu  dans  une  fédition  excitée 

^/•%M4.«.A  I A  r^U  ^  •^:*^^  /  *  \  /  Arch.  de  S.  Mart.  de  Tours. 
contre  le  Chapitre.  (*)  {  i„^ent.delaViUe,Malfons,Liaffe9. 

Dans  une  Patente  de  Charles  VII  de  Tan  1 449 ,  il  eft  é\t , 
que  rÈglife  de  Toul  a  été  fondée  par  les  Rois  Dagobert  & 

r'Ki«.lA«r«'i.^p^A     /  Arch*  de  FÉglife  de  Toul ,  Tréfor  • 

Charlemagne.    {    des  Patentes  des  Rois.  N.o  27.. 

Ceft  M.  Ferry 'de  Void,  Doyen  de  FÉglife  de  Toul,  qui  a 
fait  élever  en  cuivre  &  à  fes  dépens ,  au  commencement  du 
XIV.^  fiécle,  le  tombeau  de  S.  Gérard,  oui  fe  voit  dans  la 
Chapelle  dédiée  à  ce  Saint,  dans  la  Cathédrale. 

Nécrol.  de  TÉgU  de  Toul.  de  1300. 
//.  Hiftoire particulière  de  la  Ville  de*** 

-    Sous  rÉpifcopat  d'Udon  en  io5ç  ,  il  y  eut  une  fi  grande 
încencUe  dans  la  ville  de  Toul,  qu'elle  détruifit'prefqu'entiére- 

ment 


y^ 


»  (  le  XL*)  »  La  véftié  eft  (m'a  ne  refte  plus  aujourdTiui  que  fes  maffes  &  quelque* 
arceaux  de  voâtes  d*aiTêtes  dans  le  Collatéral  dhi  cd«é  de  la.  Tour  de  Charicmagne^ 


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ment  l^Êgliie  de  S.  Gengoul ,  avec  les  Bâtimens  que  S.  Gérard  ^ 

avoit  fait  conftruite  autour.  CHAPITRE  DL 

TréCdcs  Chart,desÉvêq.  de  Toul,N.^  6.  Notçs 

En  Pannée  1 446 ,  les  Anglois  traverferent  la  ville  de  Donne-   HisTowqvESi 
Marie  en  Montois^  &  y  commirent  de  grands  dégâts, 

Arclu  de  S.  Mart.  de  Tours.  l5onnein.  Baux. 

II L  Hifloire  de  la  Province  de*"^* 

En  Tannée  m  5,  les  Juifs  furent  chaffés  de  la  ville  de 
Ligueil  en  Touraine,  fuivant  une  Tranfaftion,  &c. 

Arclu  de  S.  Maft.  Ligueil.   Liaf.  prem. 

En  T  3  99  ^  il  fe  faifoit  dans  le  Barrois  un  fi  grand  commerce 
<!' Abeilles,  que  le  miel  &  la  cire  faifoient  partie  des  menues 

•dîmes.  Arch.  dte  PÉgL  de  Toul.  Saudroa.  LiaC  4.  N.®  1,. 

IV.  Nobiliaire  de  la  Province  de**^* 
1439.  J-  Graville^  Seigneur  de  Villandry ,  Maître  des 

Arbalétriers  de  France.    Arch. s.  Mart.  S.  Cofme.  Manfe.  Liaf.  21.  Ch.  4. 
1 247.  Virnobilis ,  Stephanus  Miles  ^  Dominas  de  Sàrceiom 
Arch.  de  FÉgl.  de  TouL  Carthul.  A.  Fol.  31.  v*.. 

K.  Hijloire  de  France. 

Dans  im  Titre  écrit  vers  Tan  1 1 50,  il  eft  dit:  <<  Pojètfuam 
^>  compertum  ejl  Jadicio  ferri.^Les  épreuves  du  fer  rouge 
«étoient  encore  en  ufage.  Arch.  de  Toul. 

En  1228  &  en  1343 ,  on  comptoir  au  nombre  des  cafuek 
d'une  Cure,  les  offrandes  des  confeffions. 

Arch.  de  Toul.  Carthul.  D.  Fol.  i. 

Voici  les  Armes&  Armures  dont  fe  fervoient  les  Militaires 
*«  en  1 3  5  3 .  Armad  cum  balijlis ,  gladiis  ^  lanceis ,  loricis  ferreis 
-H  induti  ;  baciunetos  in  capitibus  ,  &  guantelletos  in  manibus 
habtntes^  Arch.  du  Chap.  Chart.  des  Évêq.  de  TouL  N.^  6}. 

VL  Valeur  des  Monnaies. 

En  I J95 ,1e  franc  d'or  valoit,  à  Tours,  20  fols  tournois  la 
pièce. 

En  1417  &  en  1547^  12  gros,  à  Toul,  valoient un  franc 
de  Lorraine. 

En  1483,  on  comptoît  par  unzains,  douzaîns,  &c. 

On  pourroit  encore  jfettet  fur  le^même  cahier  des  notes 
•qtti  ont  rapport  aux  Archives^  &  à  la  cotuioiffance  de  Tanti*^ 

B 


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10  I><iP  to  M  AT  1  ^v  e-Prat  1  q^if  r. 

S*'""'"^"""   uité,  des  obfef varions  cririques  que  Toccafion  fait  naître^ 
es^  tradirions  certaines  que  Ton  reçoit  des  anciens  du  Pays,, 
y^^^^^       pour  rappeller  d'antiques  ufages,  concilier  des  faits  oppofé^ 
TORiQVEs.   ^  apparence,  éclaircir  un  paffage  obfcur.  Quand  fur  vingt 
notes  il  ne  s'en  trouveroit  que  deux  d'iitites ,  on  auroit  rempli' 
fe  but. 

Nous  ne  penfbns  pas  que  dans  ce  cahier  on  doive  diviftr 
les  matières  comme  on  vient  de  he  faire,  encore  moins  y 
conferver  Tordre  chronologique  j  elles  fe  trouveront  toutes  i 
confondues,  &  formeront  un  magafin^dans  lequel  on  trou- 
vera des  matériaux  de  tout€  efpéce. 

Les  Sçavans,  qui  font  dans  l'ufagede  viiites  les  Chartriers,. 
auront  un  grand  avantage  en  parcourant  un  pareil  recueil  : . 
ils  y  trouveront,  d'un  coup  d'oeil,  l'objet  de  leurs  recherches, 
.  &  feront  certains  de  n'avoir  rien  obmis  d'intéreflant.  Il  arrive 
ordinairement  qu'on  ne  leur  communique  que  les  Chartes 
a[nciennes,les  droits  honorifiques,  les  privilèges  les  pluspré- 
cfeux.  Ces  Sçavans  analyfent  quelques* Titres,  en  copient 
quelqu'autres }  ils  croyent  avoir  tout  vu  j  mais  c'èft  dans  le 
contexte  même  des  Titres-,  qui  regardent  le  temporel ,  que 
l'on  trouve  le  plus  fouvent  des  époques  intéreffantes ,  àt% 
noms  de  familles  illuflres  ,4diies  faits  curieux ,  des  preuves, 
nécefTaires  pour  des  Généalogies,  pour  un  Nobiliaire,  pour 
une  Bibliotnéque ,.,  &  il  n'y  a  qu'un  Archivifle  exaél.  qui 
•puifTe  faiiîr  ces  différens  objets» 

Comme  ces  notes  font  partie  d'un  dépôt  qui  lui  a  été 
confié,  il  ne  doit  point  en  faire  ufage  fans  confulter  les 
Propriétaires  de  ce  dépôt,  mais  il  faudroit  avoir  le  goût  bien^ 
gothique  pour  fe  refufer  à  rendre  publique,  dans  le  befoin, 
des  notes  propres  à  Thiftoire ,  &  qui  ne  peuvent  nuire  en 
aucune  manière  à  la  Seigneurie,  à  TËglife  à  qui  appartient 
le  Tréfor. 

On  ne  doit  pas  non  plus  regretter  les  momens  que  l'on 
voit  employer  à  remplir  ce  Recueil  i  ils  font  courts,  cinq 
ou  fîx  heures  par  an  lufHfent* 

Ce  n'eft  point  ici  une  fimple  invitation  que  Ton  fait  aux 
Archiviftes  de  ne  rien  néjgliger  de  ce  qui  peut  fervir  à  l'hif- 
foire ,  c'eft  un  devoir  eflentiel  qu'on  leur  rappelle  ,  &  s'ils 
fe  difpenfent  de  le  remplir  ils  rentrent  dans  la  clafle  obfcure 
des  fimples  déchifireurst 


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Des  Notes  wisr^RiquËg^  ii 

Nous  avons  infifté  fur  ce  Chapitre ,  nous  ayons  même' 


^iiprès  commencé  par-là ,  parce  que  nous  fommes  convaincus  CHAPlTREin.' 
de  fon  importance,  &  que  fi  dans  toute  la  France  ceux  qui      Notes 
travaillent  aux  Archives  avoient  foin  de  recueillir  les  traits  ^**^™"^2^^* 
hiftoriques  qu'ils  rencontrent  dans  leur  chemin,  les  Écrivains 
puiferôient  dans  des  fources  d'autant  plus  pures,  que  Ton  n'a 
jamais  penfé  à  les  altérer,  n  y  ayant  aucun  intérêt  ,&  qu'elles 
portent  avec  elles  k^  caraftères  de  vérité  &  d'impanialité, 
qui  font  Teflfence  de  l'hiftoire. 


\M  Miid 


^^u  _^fu^ 


CHAPITRE     IV. 

'        Des  Plans  défectueux. 


L'Art  de  l'Archiviflc  ne  confifte  pas  feulement  à  dé-  Plans 
chiflFrer  des  écritures  gothiques ,  nous  le  répétons ,  c'eft  détectoevx. 
la  partie  la  moins  confidérable  de  fa  proferaon  j  l'ej^^rit 
d'ordre  &  d'analyfe,  voilà  l'effentiel.  Se  fcMrmer  un  plan 
ex^él  dans  le  defTein,  facile  <lans  l'exécution,  jufte  dans  les 
conféquences,  voilà  le  premier  foin  de  l'ATchiviite.  Il  eft  fi 
ordinaire  de  s'arrêter  à  un  plan,  qui,  examiné  de  près,laiffe 
appercevoir  des  inconféquences,  des  défeâuofités,  des  obf- 
curités. 

L'un  fè  contentant  de  rapprocher  en  gros,  dans  un  même 
b'eu,  tous  les  Titres  d'une  même  Terre,  n'entre  dans  aucun 
détail  inftru£Hf.  Ses  liafles  font  compofées  de  Titres  qui 
concernent diverfes  matières;  on  y  trouve 'en •même* temps 
des  Tiares  précieux,  dçs  papiers  inutiles^  des  droits  honori- 
fiques ,  des  rentes,  des  dîmes,  des  héritages,  des  bois.  Quand 
le  paquet  eft  afiez  gros  il  le  lie  de  manière  à  impatienter 
chamie  fois  celui  qui^n  aura  befoin;  iH'intitule  élégamment , 
Lia^e  I  /*  code  A.  lÀaffc  i  cotée  B ,  comme  fi  l'une  des  deux 
indications  ^  liajfe  ou  cote ,  ne  fuffifoit  pas  j  les  extraits  font 
pour  la  plupart  imparfaits,  mal  digérés,  quelquefois  remplis 
de  contre-fens.  Les  tables,  quand  il  y  en  a,  font  peu  utiles , 
parce  qu'elles  rappellent  la  nature  des  Aftes ,  comme  ahon- 
nement ,  accenfement  ^  bail  à  vie^  &c.  au  lieu  d'indiquer  lé  nom 
^u  droit  abonné^  du  bien  donnée  rente. 

Bi) 


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Il  D 1 P  L  Ù  M  AT  I^V  E^P  R  AT  1  <IV  E^ 

c  APiTRP   ~     ^^  ^^^^  ^^'  ""^  divifion  de  fe«  Titres ,  mais  finguUcre- 
eHiU>iTREVi.  „^^j.  toutes  les  Tranfaftions  ft>menfeinble,  tous  les  Baux^ 
,  ^^^*      tous  les  Arrêts,  tous  les  Aâes  enfin  de  chaque efpéce;  il  tti 
oEFzcTuwx.   f^^^^  enfuite  des  paquets  qu'il  range  par  ofdre  de  dates- 
Cette  forme  eft  trçs-incommode  dansTufage.  Si  Ton  a  befoia 
d'avoir  les  Titres  juftificatifs    de  la  propriété  d'un  droit 
Seigneurial,  d'un  héritage ,  d'une  rente, dh  eft  obligé  de  par- 
courir les  inventaires  de  toutes  les  natures  d'^Aéles,  pour  rap- 
procher l'objet  demandé.    Le  Régiffeur  ,  il  eft  vrai ,  doit 
avoir  entre  Les  mains  tous  les  derniers  Baux ,  tous  les  Titres- 
nouvels,-pour  pburfuivre  les  Fermiers  &  les  Rentiers;  mais- 
pour  les  anciens  Baux  ou  Titres,  ils  doivent  être  placés  cha- 
cun par  ordre  de  matières» 

Celui-ci,  en  interprétant  à  Ta  rigueur  les  expreffions  de 
Tom.Lpag,a8.  l' Auteur  de  la  Rénavation  des  Terriers  ^  reinge  tout  fon  Tréfor 
fuivant  l'ordre  chronologique,  met  dans  une  même  layette 
tous  les  Titres  d'un  même  fiécle ,  en  forme  des  liafles ,  & 
donne  à  chaque  pièce  un  numéro  ;  de  forte  que  pour  trouver 
la  preuve  d'un  droit  honorifique  ou  utile ,  il  faut  vifiter  les 

fmquets  de  chaque  fiécle,  &  en  tirer  les  Titres  néceffaires. 
1  ne  faudroit  que  cinq  ou  fix  afifaires  en  même-temps  pour 
boule verfer  tout  un  Chartrier,  car  qui  auroit  par  la  fuite  la' 
patience  de  reprendre  toutes  ces  pièces  à  mefure  qu'elles 
rentreroient,&  de  les  remettre  chacune  à  leur  numéro  &  dans 
les  liaffcs  d'oîi  elles  avoient  été  tirées? 

IX  Mabillon  commença  à  partager  ainfî  TArchive  de  M» 
le  Maréchal  d'Eftrées  :  il  fut  bientôt  obligé  de  difcontinuer 
cette  méthode.  (*)  Ce  Sçavant  fut  convaincu  qu^à  quei- 
qu'exceptions  près,  (  nous  les  indiquerons  dans  la  fuite,) on 
ne  doit  jamais  arranger  tous  les  Titrées  d'un  Chartrier  par 
fiécles. 

Celui-là  a  fait  faire  autant  de  layettes  qu'il  y  avoit  de 
droits  différens  dans  IS  Seigneurie,  oc  a  ajouté  dans  chaque 
layette  un  petit  inventaire  des  Titres  qui  y  font  contenus, 
avec  un  numéro  à  chaque  pièce.  Mais  cet  inventaire  n'eft 
point  par  ordre  de  dates,  ni  divifé  par  matières  ^  tout  y  eft 

(*)  Nous  tenons  cette  anecdote  deD.  Géron,  Bénédiâin  de  la  Coogrégat* 
de  S.  Maur  j,  dont  nous  noos  faifons  honMur  «ftoe  te  difti^e* 


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F]L^>/s  Déi?tcrvEirx.  15 

pêle-mêle.  On  m  cohtinuë  point  dans  lé  Chartrier  ces  inven-       •    — -•— ' 
ta  ires,  à  mefurequeles  layettes  augmentent  ;  &  au  bout  de  ^^^^.^Î^^'^V 
cinquante  ans  il  y  a  le  double  de  Titres  qui  ne  font  point       p^ans 
inventoriés  ni  numérotés;  aînfi  il  faut prefqu'autant  de  temps    ^^^^^™^"^ 
pour  trouver  un  Titre  cherché ,  que  fi  m  layette  n'avoir 
jamais  été  arrangée. 

Ces  différehs  plans  &  tant  d'autres  qui  manquent  par  les 
principes,  ont  donc  befoîn  d*étre  reÔifiés,  &  demandent  un 
modèle  qui  ferve  de  baie  pour  tous  les  autres  ;  c'eft  ce  que 
nous  offrons  dans  le  Chapitre  fuivant,  après  nous  être  aifurés 
par  le  témoignage  de  gens  înftruits,  que  notre  plan  eft  un 
Ats  plus  clairs  &  des  plus  commodes. 


^,,^4        ,  "^^nj^ 


H^rfi  ^*' 


CHAPITRE     V. 

Plan  propofé. 


POuR  rendre  ce  plan  plus  fenfible,  nous  le  diviserons  PlanproposI^ 
en  fix  opérations ,  rexplicatîon  de  chacune  de  ces  opéra^ 
tions  fera  la  matière  d'autant  de  Chapitres  différens. 

PREMIÈRE    OPÉRATION, 

Divifer  tout  le  Chartrier  dans  différentes  armoires  par 
Seigneuries,  Prévôtés,  Perfonats,  Dignités,  Bénéfices  parti- 
culiers d'une  Églife,  Offices  clauflraux.  Terres  domaniales^ 
Fiefs,  Cenfives,  &c. 

SECONDE   OPÉRATION 

Subdivifer  chacune  de  ces  armoires  par  bcëtes  ou  layettes, 

3ui  contiendront  des  Hafles  de  Titres ,  rangées  fuivant  leur 
énomination,  &  fous  fept  clafles  différentes, 
i.^  Droits  honorifiques  et  utiles,  Bannalîtés,&Cè 
x.^  Droits  DOMANiAUx,Terres, Prés, Moulins, Étangs, 

Papeteries,  Torges ,  Pêches  &  Rivières ,  &c. 
3.^  Rentes,  cdnftituées  &  foncières  en  argent  &  en  grains* 
4^.  Église,  Collation  de  la  Cure,  Dîmes,  Réparations 

&  Ornemens  de  TÉglife,  Portion  congrue,  &c* 
5.''  Eaux  et  Forêts,  Bois,  Chafle,  Amendes  de  délits 

Qiampétres^  &c« 


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14  DîPLOMATïQVE^PRATîtlVE. 

^SSSasssss,     ^/  Communauté,  Procèsavec  les  habitans  pour  les 
CHAPITRE V.  vains-pâturages,  limites  des  territoires,  &€• 
Plan  proposé.       ^o  FÉODALITÉ, aveu'x  & dénombremens  au  Seigneur 
fuzerain ,  déclaration  au  Terrier  du  Seigneur  dominant. 

TROISIÈME    OPÉRATION. 

Prendre  les  Titres  de  chaque  layette  Fun  après  Tautre,  les 
déplier  pour  leur  donner  une  grandeur  uniforme,  y  mettre 
les  dates  en  tête,  &  les  ranger  par  ordre  chronologique* 

(QUATRIÈME   OPÉRATION. 

Analyfer,  fur  des  carrés  de  papier  volans,  toute  Teflence 
de  chaque  Titre  }  les  principales  conventions  qui  font  loi 
pour  Favenir  j  avec  les  limites  des  héritages  qui  y  font  dé- 
(îgnés ,  toutes  les  cîaufes  importantes  qui  y  font  contenues* 

CINQ^UIÉME    OPÉRATION. 

Mettre  au  net  ces  extraits ,  d'un  caraftère  bien  lifible, fur 
"du  grand  papier , en  laiflant  du  blanc  à  la  fin  de  chaque liafle, 
pour  y  ajouter  les  nouveaux  Titres  à  mefure  qu'ils  entreront 
au  Tréfor. 

SIXIÈME   OPÉRATION 

Terminer  cet  inventaire  par  une  table  alphabétique,  qui 
préfente  d'un  coup  d'oeil  tous  les  droits  généraux  «  parti- 
culiers contenus  dans  Its  Titres. 

Ck  plan  paroît  ce  femble,  fimple,  clair  &  commode.  YLfc 
réduit,  i.^  à  la  divifion  générale  des  Titres. 
2.^  A  la  fubdivifion  de  ces  mêmes  Titres. 
3.*  A  déplier  &  dater  les  Titres. 
4.^  A  extraire  les  Titres  fur  des  brouillons. 
5.^  A  mettre  au  net  Tinventaite  des  Titres. 
6^?  A  faire  une  table  alphabétique  de  Finventaîre. 

Nous  penfons^ue  M.  de  Fremin ville  adoptera  notre  plan, 
quoi  qu'il  paroifle  d'un  fentiment  contraire  j  ^  il  voit  un  in- 
ûm/r.^^Jï!'  ^^  convénient  dans  cette  mode  d'inventaire  ;  c'eft,  dit-il,  qu'ii 
>>  fe  trouvé  ordinairement  des  Titres  qui  concernent  &  éta- 
y^  bhflent  plufieurs  droits ,  tels  que  des  Tranfaftions  pafFées 
n  xivec  les  Seigneurs  voifins,  les  habitans  &  JuiUciers,  au 


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Plài^  D^ARïtANGEMENT  d'Archives.  ly 

n  fujefdes  limites  de  Juftîccs,Dîmerîes,Bannalités& autres  — 

>►  Droits  généraux  j  enforte  qu'un  Titre  de  cette  efpéce,  CHAPITRE  v. 
»  concernant  cinq  à  fix  droits  généraux  ou  particuliers,  ne  ^^^^^^^^ 
»  peut  être  mis  que  dans  une  feule  liaffe.  Il  arrive  que  lorf- 
»  qu'on  en  a  befoin,  on  le  tirera  de  la  liaffe  de  la  Juftice, 
H,&  par  mégarde  on  le  remettra  dans  celle  des  dîmes,  ce 
»  Gui  caufera  un  dérangement  capable  de  faire  préfumof 
»  clans  les  fuites  qu  il  cff  égaré.  » 

Nous  répondrons  à  cet  nabile  Commîffaire  à  Terriers^ 

i.^  Qu'en  mettant  en  tête  du  Titre  une  cote  particulière 
de  la  liaffe,  tfoù  il  a  été  tiré,  &  du  numéro  fous  lequel  il 
a  été  inventorié,  on  ne  fe  trompera  jamais  de  liaffe  &  qu'it 
fera  toujours  remis  à  fa  vraie  place.^ 

2.^  Il  y  a  encore  un  autre  expédient  qiie  l'Auteur  indique* 
kii-mêmeau  même  endroit  :  «  Il  eft  cependant  aifé  de  remédier 
»  à  cet  inconvénient  en  inventoriant  le  Titre  à  chaque  liaffe, 
>►  qui  indiquera  celle  ou-  cet  original  eft  dépofé  ,  &  faifant 
»  mention  qu'il  eft  à  une  telle  cote  d'une  telle  liaffe ,  &  qur 
»  le  fera  toujours  retrouver.  >►• 

Nous  .jurons  foin  de  nous  étendre  fur  cet  expédient  an» 
Chapitre  des  extraits  des  Titres  j  &  pour  revenir  à  notre 

f)lan,  qui  confifte  effentiellement  à  aivifer  &  fubdivifer  k 
'infini  tout  un  Chartricr,  par  ordre  des  matières^  nous  ne 
faifons  en  cela  que  fuivre  l'ufage  conftamment  adopté  dans 
l'Ordre  de  S.  Benoît  :  «  Quapreptery  M  quid  in  Archiva  ad^  Hiftor.  r eî  HttwC 
»  fervetur  commodius ,  prima  necejfe  fuerit  omnia  inflrumenia  Ordin.  S.  Bened« 
>t  cujufque  cetatis  vel  arPumenti ^  in  certas  clafTes  &  fcp^rata^^^^^^'^'^'^^^ 
y*  jcnnia  Jub  tituLo  Uominiorum  ,  jununiy  matcnarum ^  de 
à  quitus  in  iis  agitur  jedulb  dijpcrtiri.  >^ 


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t6  DlPLOMATï(lUE'>PRATt(lVB, 

-       «tf'^y I  i^>»*aQq^*f< ■  I,  I  ifinaig.- 

CHAPITRE  VI.  ^ '^^  =*^ 

Division  C    H    A    P    I    T   R    E       V I. 

3ES  Titres.  .  ^  ^  ^ 

PREMIÈRE    OPÉRATION. 

Divljîon  générale  des  Titres  &  difiribudon  des 

Armoires. 

LEs  Titres  d'une  grande  Seigneurie  ne  font  pour  Tordi- 
nairc  que  trop  difperfés  dans  les  Cabinets  des  Avocats, 
dans  les  Études  des  Notaires ,  dans  celles  des  Procureurs  qui 
ont  foutenu  les  droits  de  ces  Seigneuries,  chez  les  Receveurs 
&  Régifleurs,  Prévôts^  Gardes-clefs  des  Archives,  JProcu- 
reurs- généraux,  Cellériers  &  autres,  qui  ont  tenus  des  Ré- 
giftres ,  &;  qui  ont  eu  communication  des  Titres  pour  la 
conduite  des  affaires  Sx,  la  perception  des  revenus ,  quelque- 
fois chez  leurs  héritiers  auxquels  ces  Titres  ont  paflés  avec 
Içs  p^iers  de  famille. 

Pour  ne  point  s'expofer  à  faire  des  inventaires  imparfaits, 
&  par  la  fuite  à  en  furcharger  les  marges ,  de  renvoi^  &  d'ad- 
ditions j  le  premier  foin  de  FArchivifte,  &  M,  de  Fremin- 
'^m.T^^^^"*'^^^^  le  recommande  fort,  eft  de  raflembler  tous  les  Titres 
difperfés ,  de  les  retirer  des  mains  de  ceux  qui  les  gardent ,  fou- 
vent  ihutilement ,  &  de  demander  ou  faire  lui-même  des  ex- 
^     •  '  ,  traits  des  Titres  qui  ne  pourroient  encore  rentrer  au  Tréfor , 

les  Procès  n'étant  point  finis.  Il  affignera  à  chacun  de 
ces  extraits  une  cote  particulière  &  convenable  pour  les 
ranger  avec  les  autres  Titres,  comme  s'il  avoit  les  originaux 
mêmes ,  &  laiflera  ces  extraits  dans  les  liafles  pour  y  fubftituer 
les  Titres  à  mefure  qu'ils  rentreront.  Nous  ne  croyons  pas 
cette  précaution  praticable  lorfque  les  Procès  font  portés 

i)ar  appel  dans  des  Tribunaux  éloignés  du  lieu  où  eft  dépofée 
'Archive. 

Tous  les  Titres  épars  étant  réunis  dans  un  même  lieu  ,  il 
convient  leur  donner  une  première  divifion  générale ,  c'eft- 
à-dire,  mettre  tous  les  Titres  d'une  même  Seigneurie  dans 
une  même  armoire  j  ceux  des  Prévôtés  dans  autant  d'ar- 
moires qu'il  y  a  de  Prévôtés ,  enforte  que  les  Titres  de  la 
Seigneurie  ou  Prévôté  de  Rochcdais^  par  exemple,  ne  foient 

point 


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saint  confondus  avec  ceux  de  la  Seigneurie  ou  Prévôté  de" 
la  Mimci  que  les  Comptes  &  les  Manuels  ne  foient  point 
m^  avec  le$  Terriers,,  ou  les  Régiftres  capitulaires  &  les^ 
Canhulaires ,  mais  toujours  que  chaque  Seigneurie  ou  Pré- 
vôté forme  un  petit  Tréfor  particulier ,  qui  aura  fes  armoires 
&  ies  inventaires  particuliers. 

Ëniùite  pour  fufcdivifer  chaque  Seigneurie  ou  Prévôté ,  dans 
le  plus  grand  détail  &  par  ordure  dé  cantons^  de  villages  8ç 
de  matières^  il  faut  faire  féparer  les  armoires  etkczCts  ou  en 
tiroirs 9  appelles  layettes,  chacune defquelles layettes  portera 
k  nom  d'un  village,  ou  l'étiquette  d\ine  matière  particulière, 
comme  Haute-Justice,  Eaux  et  Forêts,  &c. 
NouSl  affignerons  dans  le  huitième  Chapitre  la  granckur  (pie 
doivent  avoir  les  tiroirs  ou  layettes. 

Cette  première  opération ,  ce  préliminaire  eft  ordinairement 
fait  bu  fort  avancé  dans  prefque  tous  \%s  Trèfbrs  d'Arcbi-^ 
ves ,  il  ne  faut  alors  qu'une  vérification  pour  s^affurer  fi 
chaque  pièce  eft  datls  la  place.  ^ 

S  il  y  avoir  une  confuiion  étonnante  dans  le  Tréfor,  oc- 
caiionnée  par  le  tranfport  des  Titres  dans  Ats  temps  de 
guerre ,  dans  un  incendie ,  dans  un  déplacement  de  Chartrier, 
il  n'y  auroit  d'autre  moyen  de  remettre  l'ordre  que  de  vuider 
iur  des  tables  ou  par  terre,  dans  un  endroit  propre,  tous  ies 
Titres  renfermés  dans  les  layettes  ou  cafés  d'une  armoire, 
de  prendre  chaque  Titre  l'un  après  l'autre ,  de  voir  l'^dquette, 
s'il  y  en  a  une  au  dos,  ou  s'il  n'y  en  a  points  de  lire  quel- 
ques lignes,  jufqu'à  ce  qu^on  foit  certain  de  la  madère  dont 
traite  le  Titre*  S'il  regarde  la  Haute -juftice,  on  le  mettra 
dans  la  layette  ou  café  intitulée  :  Haute- jujlict.  S'il  concerne 
la  Paroifie  de  S.  Camille ,  on  le  placera  dans  la  layette  de 
S.  Camille,  &  ainfi  dé  tous  les  autres  Titres  qui  étoient  dans 
cette  armoire  jufou'au  dernier.  On  renverfêra  de  même  tous 
les  Titres  renfermes  dans  une  autre  armoirç ,  pour  les  replacer 
dans. le  môine  ordre,  &  ainfi  de  toutes  les  armoires.  Quelle 
patience  ! 

S'il  refle  quelques  Titres  qui  coneement  plufieurs  villages , 
autres  que  ceux  que  Ton  vient  d'tarranger ,  mais  qui  ne  foient 
pas  en  afiêz  grand  nombre  pour  occuper  chacun  une  layette 
^u  cafe ,  en  ce  cas  on  aietira  toutes  ces  pièces  dans  une  feule. 

C 


CHAETTREVI; 


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l8  DlPLO  MATiq^UE-PRÂTKlUSr. 

layéttè,  gui  fera  intitulée  :  Titres  dt  divers  lieux.  Chagae 
CHAPITRE  VL  Paroîflfe  tormera  une  iiafle  particulière,  &  les  pièces  de  châ- 
Division      ^^  ^zSe  feront  numérotées  par  ordre  de  dates  fans  aucune 
OES  Titres.  ^di^ifi^lU 


Armoires. 


Distribution  Nos  Anciens  avoîent  coûtume  de  faire  leurs  airmoire» 
DES  d'une  feule  pièce,  c'eft-à-dire,  qui  tenoient  toute  la  longueur 
w  ,.  ^^^  xnMTS  d'un  Chartrier  :  elles  ont  la  même  commodité  que 
les  armoires  féparées^.lorfgu'elles  font  diviféespar  de  grands^ 
volets }  les  grands  corps  dfe  tiroirs  qui  occupent  une  façade 
entière  du  mur  ,  fans  aucune  divifion,  n'ont  pas  à  beaucoup 
prés  le  même  avantage:  ik  ne  préfentent  à  Tceil  que  des  ful> 
divifionsj>artïculiéres,  aulieu  que  les  armoires  couvertes  de 
volets  offrent  des  divifions  générales. 

Pour  les  Chartriers  dont  les  murs  font  revêtus  de  planches^ 
partagées  en  mille  petites  cafés,  comme  les  boulins  de  colom-^ 
Siers^nous  en  blâmons  entièrement  l'ufage.  Malgré  toutFordre 
que  Ton  prétend  y  avoir  mis,,  on  n'y  apperçoit'  qu'un  caho^ 
auffi  difficile  que  défagréable  à  débrouiller.  Suppofons,  eaefFet,, 

3ue  l'on  ait  befoin  des  Titres  du  Droit  de  Pécne  de  lu  Rivière 
e  Loire ,  que  l'on  fcaît  dépendre  de  la  Seigneurie  de  Sa- 
vonnieres}  onpar€ourre,ave€  inquiétude , toutes  ces  petites: 
cafés,  dont  les  étiquettes  ne  fe  peuvent  lire  ,  étant  pour  la: 
plupart  trop  élevées;  on  promène  longrtemps  ies  yeux  avant 
de  parvenir  à  la  café  de  la  Pèche  de  Savonnieresi  r  on  la  trouve 
ennn. 

Au  bout  de  quelque  temps  on  veut  remettre  les  Titres 
dans  la  même  café  d*où  ils  avoient  été  tirés  ;  on  ne  fe  fou- 
vient  plus  où  eft  cette  café  ^  il  faut  encore  errer  prefau'au* 
tant  que  la  première  fois ,  &  ainfi  pour  tous  les  autres  Titres 
dont  on  peut  avoir  befoin.  Ce  n'efl  qu'après  un  exercice 
réitéré  que  Ton  parvient  à  connoître  fon  Chartrier. 

Ne  feroit-il  pas  plus  expéditif ,  fî  le  Chartrier  ètoit  arrangé 
comme  on  le  propofe ,  de  chercher  l'armoire  de  la  Seigneurie 
de  Savonnieres  ,  &  d'y  prendre  du  preihier  coup  o  œil  la: 
layette  intitulée  :  Pêche  de  la  Rivière  de  Loire  ? 

La  divifîon  de  toute  une  Archive ,  en  autam  de  petites  cafés 
qu'il  y  a  d'articles  difFèrens,  entraine  un  autre  inconvénient  > 
plus  grand  encore  que  celui  4^  ne  pouvoir  trouver  facile* 


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D/rïsiùif  DEt  Titus  s:  t^ 

«letrt  les  Titres  j  c'eft  le  défaut  de  confervation  de  ces  niémes  ■  -^ 

Titresl  Les  papiers  étant  expofés  à  Van,  fouffrent  également  CHAPITRE  Vl 
de  la  pouiSere  qui  les  oénétre,  des  rafô  qui  les  rongent  &    ^^Zl^^^^^ 
ide  rhumidité  qui  en  diflout  k  fubftanœ^  fur-tout  lorfqu'entrc  ^**  Titrer,* 
4e  mur  &  les  cafés  il  ny  a  point  de  planches  pour  recevoir 
la  première  fraîcheur,  &  le  falpêtre  corrofif  des  murs. 

Tenons -nous*  en  donc  à  nos  corps  d'armoires  qui  font 
{préférables  à  tous  égards.  On  eft  >dans  Tuf^e  de  les  appli- 
<]per  le  long  des  murs  du  Chartrier:  ^e  yaudroit*il  pas 
mieux  laifler  quelqu^intervalle  entre  Farmoire  &  le  mur  ^ 
1.^  afin  que  Tnumidité  ayant  moins  d'a£tion  fur  le  bois,  il 
puiffe  fe  conferver  un  plus  grand  nombre  d'années  &  moins 
ite  déjenen  2.^  Et  afin  de  pouvoir  ,de  temps  en  temps ,  vifîter 
les  derrières  des  armoires ,  pour  voir  fi  les  inièôes  n'auroient , 
point  percé  le  bois ,  &  dans  ce  cas  remédier  au  mal  avant 
^u'il  foit  irréparable. 

On  pourroit  même,  pour  ménager  le  terrein  ,  confkcrer 
<:es  .derrières  d'armoires  à  former  des  tablettes  propres  à  re- 
'Cevoir  les  comptes  de  recette  &  de  dépenfe;  les  régiibes^ 
xarthulaires,  &c« 


I  I      ^^""î{Tr""r- 


9* 


C  H  A  PIT  RE    VIL 
S  E  C^O  NDE     OPÉRATION. 

Subdivifion  des  Titres  &  formation  des  Liaffes. 

CETTE  opération  cfl  la  plus  effemielle  de  toutes ,  elle"T~  * 

feule  fupplée  à  toutes  les  autres,  &  il  faut  cinq  deTtIti^es; 
opérations  pour  fuppléer  à  celle-ci  ;  elle  eft  Técueil  de  prefque 
tous  ceux  qui  fè  mêlent  d'arrangement  d'Archives.  La  diffi- 
culté étonne  quelques-uns ,  ils  ne  fçavent  par  quel  endroit 
cofnmehcer}  l'ennui  en  éloigne  d'autres  ;  le  premier  obfta* 
de  eft  plus  facile  à  lever,  voici  le  moyen. 

On  doit  d'abord  prendre  l'un  des  derniers  comptes  de  re- 
cette ,  en  dépouiller  tous  les  articles  qui  concernent  une 
même  Paroifle ,  fur  autant  de  feuilles  de  papier  qu'il  y  a 
d'articles  différens.  (  le  gros  papier,  dit  Lombard ,  fuffit,  ce 

C  ij 


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—  ne  îottt  tjixe  èes  tiiveteppej  )  On  cwimohra  pat  ce  msyfs» 

CRkffnEVa.,^^^y^  Ues  dirtm  clmits  kcmoiifi^as  &  utUes  oui  prôduifent 

ficBDmsifafti  ^^hielleiHCM  du  revena ,  comme  les  droits  Seigneuriaux,, 

»>tt  r^TUrt.  ^^^  attachée  à  la  Mairie,  la  Pèche  &  Rivière,  les  Barnia- 

liiés,}esMaifo»,iesFeniies^les  Moidim,  les  Prés,  les  Rentes 

Seigneuriali^  &  foncières  ^  les  Dénies  &  les  Coupes  de  bois 

.annuelles» 

De  forte  ^^  quand  on  voudra  commencer  la  diyiikm 

'  des  m^ères  d'uiM  des  cafés  ou  iayectes  de  la  Seigneurie^  on 

ôcera  tous  les  Titres  qui  étoient  «enfermés  dans  tes  cafés  ou^ 

boëtei,  qui  pottent  le  nom  &  contiennent  les  Titres  d'une 

Paroiffê,  en  Côttin«ençârit  toujours  par  le  Chef4ieu. 

Ënfuitë ,  Oh  étendra  fur  de  grandes  tablettes,  ( des*  planches 
placées  fut  des  treteaut  âiffifent,  l'opération  n'étant  que  mo- 
»emànnée,)on étendra, dis-je,  toutes  les  feuilles  de  papier,, 
fur  chacune  defquelle&  on  aura  écrit  un  des^  articles  du  compter 
de  recette. 

Rien  n'eft  phis  expéditif  que  cette  opération }  chaque 
droit ,  chaque  efpéce  <le  biens ,  chaque  Rente ,  doit  avohr 
{es  Titres  qui  en^aflurent  la  propriété  originaire  ,Ja  gofiefr- 
fion  &  les  variations* 

Si,  comme  il  n'eft  pas  douteux,  il  y  a  des  droits  piMîement 
honorifiques  qui  ne  rapportent  rien  à  la  recette ,  &  qui  par 
confèquent  ne  font  point  compris  dans  les  comptes  ,  il  n'y 
aura  plus  qu'à  aputer  quelques  enveloppes  ou  étiquettes  à 
mefure  que  les  Titres  en  fourniront  Foccafion ,  ou  bien  les 
préparer  d'avance. 

Mais  comme  il  feroit  impoilible  que,  parmi  un auffi  grand 
Nombre  d'enveloppes ,  la  mémoire  pût  retenir  le  liétt  où  cha- 
MÈiMiie  à  été  placée  ,  &  de  pouvoir  y  renfermer  du  premier 
coup  d'œil  les  Titres  qui  y  auroient  rapport;  il  faut  avoir 
-foin  de  ranger  les  enveloppes  avec  beaucoup  d'ordre;  voici 
iceki  qui  nous  a  toujours  paru  le  plus  naturel ,  il  renferme 
•fes  fept  claffes  dont  il  a  été  parlé  au  Chapitre  V.  On  pla- 
cera donc  ces  claffes  fur  chacune  des  f«pt  planches  ou  ta^* 
Miettes  ptéparëes,à  cet  effet, dans  l'ordire  qui  fuit. 


^tf' 


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X^*. CLASSE  KT  1«  TABLETTL 


•  CHAPITIŒ  ^VC 

Droits  monorifihz/es  et  utiles.  ïwdivtsion  * 

a/*  tnvtloppe^ÇSeigt^MM  &  Dxoitt  ii<»orifiqucs  en  ,gé-  ^**  T'1t»*$* 

tas  ou  paqiuu\  vétzlm 

1,^  Château.  Garoifon,  Artillerie-,  &c 

j/  Hame-îiutice,Jugefxiens  criminels^  &c. 

e^^^^ fPx^féancejj  Ikumeurs  4  FÉglife^.  Encens^ 

^*  (,  Pain  beni^  fianc,  Aiperfion^  &cu 

j  ^  Droit  de  Rivière  ou  RuiSeau,  Pêche» 

<^  Poids,  Meâires,  Étalonnages^ &c^  . 

7/ .  Baanalité  au  Pour^ 

g."^  BannaUté  4u  Preflbirr 

ç.* Bannalité  du  Moulin.  .    ^ 

lo,^  ■  ■    Mairies  Seigneuriale  &  Rorafe. 

r  Oâkiers  de  Juûice,  Juge,  Bailiy,  Lieute- 

1 1  .^* ^ —  <    nant ,  Avocat ,  Procureur  d*Omce  ,  No- 

V.  taire ,  GreflEer ,  Sergent. 

W    CLASSE    ET    IL^    TABLETTE. 

Do  MAINE  DE  LA  SEIGNEURIE^  , 

I  /^  enveloppe.    Maifons  louées  dans  la  ParoiiTe  ou  Ville.' 
x.^  Métairies,  Fermes,  Gagnages. 

(autant  (f enveloppes  qu'il  y  a  oobjets  difierens.) 
Ç  Terres  en  général ,  &  dont  on  n'a  pu  rap- 

j.* y   procher  les  Titres  avec  les  Fermes,  faute 

^  de  défignation  ûiffifante  dans  les  pièces. 
m  jPrés  en  général ,  aflfermés  à  divers  parti- 

*•  l  culiers» 

e ^_^  f  Moulins  non  bannaux ,  donnés  à  Ferme  pour 

'*  .  \  neuf  ans,  ou  à  amphitéoie. 

IIL*    CLASSE  ET  HI.^   TABLETTE- 
Rentes. 

i/^  enveloppe.  T^^^'*^  Seigneuriales  dues  par-tmeCcHnaur 

^    *  1  nauté ,  6u  par  des  Particuhers. 
1.^  Rentes  foncières  en  argent- 

-3.^  Rentes  foncières  en  grains. 

V  Rentes  conflituécs  &  Tachetablcse 


/ 


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il  Diplomâtiq^vs^PrâtuiueI 

IV.*  CLASSE   ET  IV-*   TABLETTE. 


CHAPITRE  Vn. 
Subdivision  ÊgLISE  ET  DiXMES.   (*) 


Di$  TiT&is; 


re      ./^««^     fTitres  originaires  de  la  fondation  ou  dona- 
,.    enveloppe.   •[  ,io„  de  i%alife  ou  Paroiffe. 
i.«  -— —    Patronage  «  Collation  de  la  Cure. 
j.^.  Groffes  oc  menues  Dîmes. 

4.^  «_—._    Fixe  de  la  Cure  y  Portion  congrue  &  no vales. 
j ,®  — —    Procès  avec  le  Curé  en  1 6^6  pour  ces  objets. 
C  Réparations  de  TÉglife,  fournitures  de  Li- 
5/  <  vres ,  d'Omeroens ,  de  Bétes  mâles  à  là 

^  charge  des  Décimatcurs,  &c. 
7.*  ^  Maifon  curiale  ou  Presbytère ,  &  Cimetière. 

V.^    CLASSE  ET   V.^   TABLETTE. 

Co  MMUNAUT È. 

I  .^  enveloppe.  S^^^^^  ^vec  les  Habitans  pour  les  limites  des 

PP  •    1^  Terres  du  ban  &  finage  de  la  Paroiffe.    1 
%^'  Procès  pour  les  Pâturaux  communs. 

^  e  rProcès  pour  les  Droits  Seigneuriaux  dûs  & 

**  t  refufés  par  la  Conununauté. 

rProcès  avec  les  Communautés  voifines  pour 
4.*  — —  s  les  Limites  ou  Pâtures ,  le  Seigneur  inter- 

^  venant 

rRôle  des  Habitans  pour  les  Rentes  Seigneu- 
5.^  <  riales  dues  par  cnaque  feu,  chef-d'hôtel, 

C  conduit  ou  ménage. 
^/  « — — ^  f  Procès  contre  des  Particuliers  pour  les  Trou- 

i  peaux  à  part. 

VI.^   CLASSE  ET   VI.^    TABLETTE. 

Eaux  et  Forêts. 

i.^^  enveloppe  •    Limites  &  réparations  des  Bois. 
^  e  ■  f  Procès  contre  les  Communautés  voifînes 

\  pour  les  Bois. 

(^}  Quelques-uns,  parmi  les  Ecdéfiaitimies,  commencent  leur  arrangement 

£ar  cette  QafTe ,  à  caufe  de  la  dignité  de  1  %Ufe  -,  peu  is^rM ,  pounrû  cp'elle 
i  troure  <^  rinvemaîre. 


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i«e. 


Subdivision  DES  Titres.  13 

'^.^  enveloppe.  •    Établifferoent  de  la  Gruerie  Seigneuriale.  ^""^ 

A  e  CProcèS'Verbaux  de  rapports  &déuts  commis  chapitre  vu, 

^*  X  dans  les  Bois.  Subdivision 

5.^ Adjudications  des  Bois.  dis  Titeïs; 

6.^  '  Plans  &  Cartes  topographîques. 

CDroit  de  Ghaffe  lur  les  Terres  &  Boisdb 
^*  t  la  Seigneurie. 

yil/   CLASSE   ET  YIV   TABLETTK 

FioDÂLITé^ 

rFoi &  hommages, aveux  &  dénombremeas 
mveloppe.   <  rendus  par  le  Seigneur  propriétaire  de  la 

C  Terre,  à  fon  Seigneur  fuzerain. 

rFoi  &  hommages,  aveux j&  dénombrement 
2.^-  <  rendus  par  les  Vaffaux  au  Seigneur  do- 

C  minant. 

ç  Vicariats ,  ou  pré&ntation  d'homme  vivant 
3.^ ■ <  &  mourant,  pour  les  Gens,  de   Mainr* 

C  morte.* 
-  e f  Déclarations  cenfitaires,  faites  au  Terrier^ 

t  fur  feuilles  volantes. 
5  t  ,  1 1    ,     Papiers  terriers ,  anciens  &  nouveaux.. 

iiota.  Ces  vohimes  icront  placés  dans  le  Trëfbr  l 
fa^  une  Tablette  paiticiiliére ,  ou  dans  Tarmoirr 
deilinée  à  la  Féodalité» 

Ces  divifions  peuvent  être  diminuées  ou  augmentées  fuî^ 
vant  le  nombre  oc  l'indication  des  Titres. 

Tous  les  articles  des  comptes,  concernant  une  même 
Paroifle,  étant  ainfi  rangés  par  clafles^  fur  fept  tablettes  (ou 
par  terre,  daas  un  endroit  propre,  fur  fèpt  lignes ,  entre  cha- 
cune defbuelles  il  y  ait  aflez  ae  place  pour  marcher,  )  on 
wendra,  les  uns  après  les  autres,  tous  les  Titres  d'une  même 
raroiffe  ou  Seigneurie  ;  le  premier  qui  tombera  fous  la  main; 
regardera  la  Métairie  de  S.  Michel ,  par  exemple  ;  il  faudra  le 
placer  fur  la  2.^  tablette  ou  ligne  àt^  Domaines  de  laSeigneu* 
ne ,  dans  l'enveloppe  intitulée  :  Métaine  de  S.  Michel. 

Le  z.*  Titre  que  l'on  ramaflera  fera  un  bail  des  Prés  ;  on 
le  placera  dans  lai  4.*  enveloppe  qui  eft  £ur  la  féconde  ta- 
blette ou  BgQie  des  Domaines^ 


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aiAPUREVIL 
Subdivision 


14  DlPtOMATtQ^US^PtiÂTKlVEl 

Le  3/Titre  crue  Ton  prendra  encx>re  aw  hazard  &  Tant 
clwix,  parlera  des  droits  honorifiques:  on  le  pofera  dans  la 
i/*  enveloppe  du  1/ rang  ou  i/*dafle,  ôcainfifucceffive- 
nierit  tous  les  Titres  pafferont  par  les  mains ,  8c  feront  pkcési 
dans  les  clafles  qui  font  aflignees  à  chacun  d'eux. 

Voilà  donc  tous  les  Titres  d'une  même  Paroifledivifés  en 
clafles,  &  chacune  des  fept  clafles  fubdivifées  en  plufîeurs 
liafles ,  paquets  ou  cotes.  Les  fiaflïes  fe  trouvent  naturel- 
lement formées  par  cette  opération  ,  telles  qu'elles  doivent 
être  portées  dans  Tivemaire.  Il  ne  refte  plus  qu'à  revenir  fur 
fes  pas  &  examiner  les  paquets  les  uns  aprè$les  autres, pour 
ks  fubdivifer  encore  en  plufîeurs  liafles  u  les  matières  l'exi*' 
gent.  La  féconde  clafle  oc  la  troifiéme  font  de  cette  nature, 
car  il  y  a  ordinairement  plufîeurs  Maifons,  plufîeurs  Métairies 
poflTédées  par  un  même  Seigneur;  il  lui  eft  dû  plufîeurs r^it es 
par  les  Sujets  de  fes  Terres  :  il  faut  donc  faire  autant  de 
AaflTes  diflSèrentes  qu'il  y  a  d'articles  diflerens,  enforte  qu'une 
lîafie  ne  coQcarne  uniquement  qu'un  objet. 

Toutes  ces  liafles  fe  fuivront  par  ordre  de  numéros  fans 
imsrrufttion,  depuis  la  première  enveloppe  de  la  première 
claflTe  jufqu'à  la  fin. 

Sur  la  première  enveloppe  ou  liaflfe ,  on  écrira:. 

SEIGNEURIE  DE  VELLES.  PAROISSE  DE  S.  ROMAIN. 

UASSE  PREMIÈRE.  DROITS  HONORIHQUES. 

Et  de  même  pour  toutes  les  autres  liaflfes  dont  les  fufcrip- 
fions  ou  étiquettes  contiendront  toujours  : 

i.^  Le  nom  de  la  Seigneurie. 

2.^  Le  nom  du  Village. 

3.^  La  matière  des  Titres  renferaiés  dans  la  liafliew 
-4.^  Enfin  le  numéro  de  la  iiaflfe. 

Par  ce  moyen,  on  trouvera  dans  Findant  une  liaflfe  indiquée 
dans  inventaire,  &  on  la  replacera  avec  la  même  facilité 
dans  la  layette  qui  lui  efl:  propre. 


ScrONfiURIl   DS  VCLLSS. 

•  PtfoiflW  S.  Romam. 

MÉTAIRIE  derÉcLAm. 

liaflë  II. 


Ssi^NEtraiE  SB  Velles. 

V^iSSk  S.  Romain. 

Dix  M  £9» 

Liaflê  32. 


■*T" 


Ton 


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SVMBtrîÈIÛ»  I>£S  TlTASSi. 


*f 


DES  TlT&ES; 


Ottcwîtdcvoir  obfervcr,  iV^Quefbuvcmilarrivéqû'ohne  °' 

peut  pas  divifer  fes  paquets  en  autant  de  liafies  au'il  y  a  d'ar-  CHAPITRE  VU: 
ticles  diflSérens  dans  le  compte  <ie  recette  ;  les  Prés ,  par  exenb  Subdivision 
pie,  foAt  affermés  cette  année  en  vingt  portions  différentes } 
il  y  a  dix  ans-aue  trois  Particuliers  tenoientei^emble  ces  vingt 
portions  ;  le  iiécle  dernier  une  feule  perfonnc  les  réuniÎToit 
toutes.  Ces  mêmes  variations ,  oui  peuvent  arriver  par  la  fiiite , 
obligent  à  ne  former  qu'une  leule  liafle  de  tous  les  Titres 
des  Prés.  2.^  Que  fi  les  Baux  d'une  Métairie,  oue  le  Seigneur 
poflede  depuis  plufieur$  fiécles,  font  en  fi  grana  nombre  qu'ils 
égalent  ou  furpafient  les  Titres  primordiaux  de  la  Métairie 
même ,  il  faudra  faire  une  liafle  féparée  de  ces  Baux ,  la« 
quelle  fera  cotée  &  inventoriée  inmiédiatemem  après  les 
Titres  de  la  Métairie. 

Tous  les  Titres  d'une  Paroifle  étant  ainfi  fubdivifés,  on  les 
remettra  dans  la  layette  pour  commencera  en  fiibdivifer  une 
autre,  toujours  dans  le  même  ordre.  Mais  fi  l'abondance  des 
Titres  empêchoit  qu'on  ne  pût  les  placer  tous  dans  une  même 
boëte  ou  layette,  ce  qui  eft  ordinaire  pour  le  chef-lieu  de  la 
^  Seigneurie ,  on  mettroit  chaque  clafie  dans  uAe  layette  difié-* 
mente ,  ou  deux  ou  trois  claUes  dans  une  même  layette^  fui- 
vant  l'épaiflTeur  des  liafies ,  avec  l'attention  de  ne  point 
les  prefler  dans  les  boëtes  qui  doivent  fe  remplir  parla  fiiite 
de  nouveaux  doffiers. 

Chaque  layette  fera  diftinguée  extérieurement  par  une 
étiquette  de  parchemin  auachée  avec  des  petits  cloux,(  la 
colie  attire  les  infeâes  )  qui  contiendra  ,  u^  le  nom  de  la 
Seigneurie  }  2.^  celui  de  la  Paroifle  y  fi  tous  les  Titres  de 
cette  Paroifle  y  font  contenus  i  3.^  &  la  matière  des  Titres 
renfermés  dans  la  layette  ,  fi  tous  les^  titres  d'une  Paroifle 
n'ont  pu  être  contenus  dans  une  ièule  layette. 


SEIGNEURIE 

D£  Plouse. 

Paroifle  S.  Faron. 

SEIGNEURIE  DE  PLOUSÊ. 

Paroisse  S.  Vaast. 

Droits  honorifiques. 

1^ 


On  voit  donc  crue  le  grand  principe,  &  qui  feul  peut  ré- 
tablir Tordre,  ^ftae  ranger  les  Titres  par  ordre  de  matières. 
Cette  régie  fouffire  quelques  exceptions* 

D 


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1$  DiPLOHAriç^vir'\FAATzç[trii, 

i.^  A  Fégard  des Bullef  des  Papes ^  des  Chartes  èttrÈvi^ 
CHAPITRE  VH.  qyçj  ^  des  Diplômes  des  Empereurs ,  des  Patentes  8c  àe%q 
Subdivision    Lettres  àes  anciens  Goitttes  &  Docs,  qui  autrefois  ont  gou^ 
p«»  Titres,  yernés  les  Provinces  d'Aquitaine,  de  Bourgogne ,  de  Cham- 
pagne^ de  Lorraine,  &c.  ces  Chartes  des  Souverains  font 
trop  honorables  pour  les  Seigneurs  qui  les  ont  obtenues^  pour 
les  confondre  avec  les  autres  Titres  dans  un  Chartrier.  La 
plupart  de  ces  Chartes  d'ailleurs,  font  des  conceffions , des 
donations  ou  des  confirmations  de  Privilèges ,  de  Seigneuries , 
de  Droits  &  de  Biens  difperfés  dans  pkmeurs  endroits. 

2.^  Les  Teftamens,  fondations  d'Obits  ,  de  Méfies  &  de 
Ghapellei,  de  donations  de  biens  à  cet  effet  (  lorfqu'il  s'agit 
d^ Archives  de  Corps  Eccléfiaftiques.  )  La  mémoire  des  bien- 
fiaifteurs  mérite  autant  d'être  confcrvée  pour  ceux  qui  n'ont 
donné  que  des  femmes,  de  deniers  payées  dans  le  tems,  que^ 
pour  les  autres  fondateurs  d'anniveriaires  &  donateurs  de 
DJens  (itués  dans  diverfes*  ParoifFes* 

3.^  Les  déclarations  à  terrier  qui  contiennent  l'aveu  &  la 
tUKconnoifTance  de  plusieurs  héritages,  également  fitués  en 
différentes  Paroiffes. 

La  ^atriéme  exception  fera  pour  une  multitude  de  pièces- 
(pli  n'auront  pu  entrer  dans  aucune  des  divifions  oi-deffus 
propofëes>  la  plupart  n'étant  que  des  objets  purement  curieux  ^ 
&  des  matériaux  propres  à  compofcr  l'hiftoire  de  la  Sei- 
gneurie, de  FÈglife  &  de  la  Province.. 

On  fera  quatre  petits  tréfors  ou  inventaires  particuliers 
de  chacune  de  ces  efpéCes  de  Titres,  qui  n'auront  aucune 
diviâon  entr'eux ,  mais  feulement  l'ordre  chronologique. 

Le  i.^^invenraire fera  intitulé: Chartes  desSouverains*. 
Le  fécond,  Testam:ens,  Fondations  et  Donations,. 
Le  troifiéme.  Terrier  de  la  Seigneurie. 
Le  quatrième^  Trésor  et  Monumèns  historiq.ues. 


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9 


CHAPnr.  VHL 


CHAPITRE     VIII.  çhctio,,^ 

TROISIÈME    OPÊRATIOK        *«*XtT«% 
Déplier  les  Titres  &  les  dater. 

CEs  deux  ob^  aUrpient  encore  pu  fe  fubdivirer  en 
deux  opérations }  mais  il  eil  fi  ordiniare  &  fi  naturel  de 
iJater  un  Titre  après  qu  on  Ta  déplié  ,  que  Ton  a  cru  devoir 
les  joindre  enfemble*  Seulement  pour  plus  de  méthode  ^  ce 
Chapitre  fera  divifé  en  deux  fe£Hons« 

SEC  TJ  ON      PREMIÈRE. 

Diplur  les  Titres. 

L'ancien  ufage  de  rouler  les  parchemins  a  duré  jufques 
nrers  le  milieu  du  XIV.*  fiécle.  Le  nombre  des  pièces  s'étant 
<onfidèrablement  accru  dans  les  Cbartriers ,  on  s'apperçût  que 
ies  rouleaux  tenoient  trop  de  place  dam  les  layettes;  mais  fi 
sd  un  côté  ToB  gagna  du  terreio  en  pliant  les  Titres,  on  perdit 
-de  Tautre  l'avantage  de  les  confèrver  plus  long-iems ,  parce 

2ue  le  parchemin  &  le  papier  s'ufent  beaucoup  plus  vite 
tant  plies  qu'étant  roulés ,  &  le  dommage  augmente  à  pro^ 
portion  du  nombre  àts  plis.  Ceft  à  ce  défordre  qu'il  faut 
-remédier.  On  ne  propote  poftt  de  revenir  à  Tufage  de  nos 
ancêtres  :  la  fonro  de  plier  les  Titres  >  pour  les  enliafier  ^eft 
plus  commode.  On  conièille  au  contraire  de  commencer  par 
dérouler  les  Titres ,  en  leur  doi^iant  un  iêns  diâér^nt  de  l'an- 
cien pli  pour  mieux  les  afiujectir. 

Les  Cnartes  des  Souverains ,  dont  on  vient  de  parler^ 
<loivent  être  remifes  toutes  ouvertes  dans  de  grands  corps  de 
tiroirs  réparés ,  fans  aucun  pli,  autant  qu'il  fera  poffîble  , 
^ans  les  enliafier  j  feulement  il  faut  les  coter  par  un  numéro 
»de  renvoi  à  l'inventaire  :  l'cJ^jet  eft  affez  important  pour  mé- 
i-tterxrette  diftinfHon:  Litunepodûs  exHndanmr  &  explicen^  Stat.  CotigteMi 
Mir^  quant  compUcentur.  Oliveu  Cap.IX* 

.  Pour  tous  les  asvtres  Titres  des  layettes ,  on  les  pliera  en 
•cahiers  uniformes,  tous  de  b  même  hauteur  &  de  la  mèmt 
Margeur  ^  les  Jiaâ^s  ièront  égales  &  rangées  dans  les  layettes 

D  ii 


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^8  DlFLaMATlQ^UE^pRATT^UE. 

—  comme  des^Livres  in-folio  mis  ^  plat  :  leformatdu  phism^mE 

CHAPIT.  VIffi  papier  du  dernier  fiécle  doit  fervir  de  régie ,  &  tous  les  Titres* 

«ECTioN  I.    ^  chaque  liafîe  feront  rangés  bat  ordre  de  dates:  Quâdif- 


Déplier     inhutionc  faSâ  ex  fingulis  clajfihus  feliges  antiquiora^  &  irp 
;>Sf f Q^.' ^^°^* '*  ^^^'^  cArano/^^rcf^j  auam  ficfi  potutrit  accuratà  Jervetur. 


■  fafciculàs  ha  rédiges  ut  ncentiora  pofl-ponanturprioribus ,  Çr 
*•  '•  Qtdo  chronohgicus  auam  fien  potutnt  accuratà  fervetur. 

Il  réfulte  un  double  avantage  de  plier  Içs  Titres  uniformé- 
ment. I.®  Ils  fe  fou  tiennent  réciproquement.  ^.^  Lorfque  Ton 
attache  une  Kaffe  avec  la  corde,  on  ne rifque  point  de  cou- 
_^____  per  les  bords  des  Titres  qui  excédent  le  corps  de  la  liaiTe.  ' 
Forme  Ces  liaffes  feront  mefuréès  for  la  longueur  des  layettes v 

OIS  Layettes,  on  peut  leur  donner  treize  à  quatorze  pouces  fur  dix  de  lar- 
geur. Mais  û  les  Titres  de  chaque  Paroiffe  font  en  grand? 
nombre,  comme  il  arrive  dans  les  grands  tréfors,  if  faut  que 
les  layettes  ayent  dix-huit  pouces  de  longueur  fur  quatorze 
4e  largeur ,  afin  qu'elles  puiffent  contenir  facilement  deux 
rangs  de  liaffes  au  lieu  d'un  ;  de  forte  qu'en  tirant  la  layette, 
les>uafles  fe  préfentent  de  côté  &  non  à  face,  mais  toujours 
de  manière  que  les  Titres  ne  fbient  point  gênés,  &  qu'on 
puifl^  les  tirer  &le$  remettre  aifément  fans  en  ufer  les  bords^ 
encore  moins  les  déchirer. 

Nous  infiftons  fur  la  néceffité  de  fe  fervir  de  layettes  plu^ 
tôt  que  d«  (impies  cafés  j  les  premières  font  préférables  à 
celle-ci:  i.^  En  ce  que les-Titres s'y  conferveront  beaucoup* 
mieux  &  feront  moins^  fujets  à  fe  déranger,  i.®  En  ce  que 
l'on  évite  de  faire  des  étiquettes  pendantes  fur  le  devant  ou 
for  la  tranche  de  chaque  liaffe,  outre  l'infcription  déjà  mife 
^  for  la  liaffe -même.  3.?  Et  parce  que  quand  les  liaffes  feroient 

minces,  l'étiquette feroit  aufli  très-étroite ôrprcfoue  invifîblej. 
ou  fi  elle  étoit  large,  elle  couvriroit  la^  liafle  inférieure;. 
Charue  diligenter ptr  cijlar  difponantur ^  vel  treBm  infcriptia- 
iïibus  difiinguantur.   Si  futrint  Chance  diverfarum  emphitew- 
Stat.  Qoti%[t^x.feon^  in  unum  librum  compingantur  ;  ita  verb  jungantur  quct 
Plixet,  Cap.  IX.  qJ;  unum  locum  fpeSanu  idem  fiât  cum  aliis^  locatitmibus.. 

Si  cependant  l'on  fe  détermine  pour  les  cafés  au  lieu  de 

layettes,  il  faudra  couvrir  les  liafles  de  vieilles  feuilles  de 

parchemin  de  rebut ,  autrement  Tes  enveloppes  fe  déchire- 

roient  bientôt,  &  les  étiquettes  pendantes  fe  pérdroient. 

Quand  tous  les  Titres  qui  doivent  compofer  une  liaffe  fé- 


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DipLiEJÊL  LES  TiTRMsr.  29 

ttovt  bien  pHés^  (m  les  nouera  avec  une  corde  de  médiocre  ^ 

frofleur  &  proportionnée  au  volume  des  Titres  renfermés  ^^^^'^-  ^^^* 
ans  la  liafle.  La  ficelle  fcieroît  les  papiers.  Les  lanières  de    ^^é^^tiR 
peau,  avec  le  temps,  s'endurciffent  de  manière  à  ne  pouvoir  ^^^  Titb.«» 
délier  le  nœud  fans  rompre  le  lien^  comme  on  le  voit  par 
ks  cordons  des  petites  bourfes  de  cuir,  dans  lefquelles  on  en« 
fermoit  les  Sceaux  il  y  a  deux  cens  ans  }  les  rubans  de  fil  font 
préférabks^  à  toutes  autres  attaches» 

Si  la  liafTe  étoit  trop  petite  on  la  contiendroît  avec  un 
fimple  tiret  de  parchemin,  un  lacet ^ ou  même  une  épingle , 
toujours  félon  le  volume  des  Titres. 

Et  fi  dans  tme  liafie  il  ie  trouvoit  un  Titre  compofë  de 
deux  oa  trois  membranes  de  parchemin  ,^  comme  font  les  En* 
quêtes  par  turbes  du  XIV/  hécle ,  ou  les  Arrêts  des  Parle*  .  . 

mens  du  XV.^  on  auroit  attention  de  ne  point  percer  ce  Titre 
en  plufieurs  endroits ,  autrement  il  arriveront  par  la  fuite 
qu'à  force  de  délier  &  de  relier  le  Titre,  il  feroit  criblé  de 
trous.  On  ne  l'attachera  donc  que  par  la  marge ,  &  le  fur- 
plus  fera  plié  comme  les  Cartes  géographiques  ^  ou  les  plan- 
che» dans  les  Livres  d'hiftoires  &  de  fciences» 

Un  foin  particulier  que  Ton  doit  prendre  encore,  c'eft  de 
ne  point  replier  les  Titres  dans  leurs  anciens  plis ,  par  un  rai- 
fonnement  mea  fimple  :  il  y  a  trois  cens  ans  qu'un  Titre  eft 
plié  en  huit  ou  dix  parties  ,  quelquefois  plus  f  il  eft  déjà 
coupé  en  plufieurs  endroits  ^  k  tous  les  angles  peut-être.  Si 
on  le  replie  comme  il  étoit  auparavant,  il  fera  bientôt  percé ^ 
ufé  &  enacé  fur  tous  les  plis  ^  au  lieu  qu^en  lui  donnant  de 
nouveaux  plis  &  en  plus  petit  nombre,  on  lui  rendra  encore 
une  confiftance  de  trois  cens  ans^  Moins  on  peut  donner  de 
plis  aux  Titres  plus  ils  dureront. 

Les  anciennes  Chartes  déchirées  ou  trouées  doivent  étte 
coufuës  j  collées  ^  parchemin  fous  du  parchemin;  papier  fous 
du  papier.  On  raccommodera  de  même  les  Régiftres,  lesCar- 
thulaires ,  les  Comptes  qui  font  en  mauvais  état;  on  les  re- 
liera ,  on  les  recouvrira  ;  on  fera  fécher  ceux  que  Thumidité 
a  déjà  commencé  à  réduire  en  pourriture  ;  on  fera  revivre 
Fencre  de  ceux  qui  paroififent  effacés*  On  en  donnera  ci* 
après  les  différens  moyens. 

Ce&  précautions  &  le  détail  dans  lequel  nous  fommes  pbli^ 


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^^SSSSSSSS!^  g^  tfeatrer ,  ne  font  point  des  minuties  à  mépri&r  :  Fart  es 
CttAPrr.  VHL  ^onferver  les  Titres  eu  encore  plus  effentiel  que  celui  de  s'en 
^'datYe"*  fervir  commodément. 
1.1^  T  "ris.  s  E  C  T  I  O  N     !  L 

Dater  les  Titres^ 

Il  convient  dlIHneuer  dîâerens  cas. 
i.^  Ou  les  Titres  lont  datés  par  les  années,  mois  &  jouffc 
%^  Ou  ib  n'ont  point  de  miliiaire;  mais  &ulaiiem  des  in- 

dications  fumTantes  pour  le  trouver. 
3.^  Ou  ils  n'ont  ni  dates  ni  indications. 
Dans  le  premier  cas ,  on  doit  fçavoir  les  époques  des 
commencemens  des  années  anciemies ,  &  les  changemens  des 
©1^-  A^-T^  calendriers,  <<afin,    dit  M.   Freminville,  de  ne  pas  mettre 
!ronuLpag.a&    »  les  Titres  antérieurs  apr^  les  poftérieurs ,  comme  les  mois 
H  de  janvier  &  de  février,  qui  étoient  anciennement  les  der- 
^  niers  mois  de  Tannée,  avant  le  mois  de  décembre  qui  les 
^  wécédoit  :  ces  époques  étant  très-fouvent  eflentieUes  dans 
#  les  conceffions^  étabiifi&mens  &  autres  droits.  >» 

Les  uns  commençoiem  Tannée  avec  le  mois  de  mars, 
comme  les  premiers  Romains,  fous  Romulus,  qui  ne  Ta  voit 
compofée  que  de  dix  mois.  Les  autres  avec  le  mois  de  jan- 
vier, depuis  la  réformation  faite  par  Numa  ,  qui  diftribua 
Tannée  en  douze  mois,  en  commençant  par  celui  de  janvier. 
Quelques  uns,  le  25  décembre,  jour  delà naiffance de  Notre- 
Seigneur.  D'autres  remontoient  jufqu'au  iç  mars,  jour  de 
fa  Conception  ou  de  TAnnonciation.  Il  -^y  en  a  eu  d'autres 

3ui  prenant  auffi  le  25  mars  pour  le  premier  de  Tannée, 
ifféroient  daœ  leur  manière  de  compter  d'un  an  entier: 
ceux-là  dévançoient  le  commencement  de  Tannée  de  neuf 
mois  &  fept  jours  :  ceux-ci  au  contraire  le  retardoient  de 
trois  mois  moins  fept  jours.  D'autres  enfin  commençoient 
Tannée  à  Pâques ,  &  en  avançoiem  ou  reculoient  le  premier 
)our,  félon  que  le  Dimanche  de  Pâques  tomboit  en  mars 
ou  en  avril,  &  ce  Comput  a  été  plus  univerfellement  iuivi 
dans  les  derniers  (îécles.  Il  y  a  eu  encore  d'autres  variions 
^  que  Ton  peut  voir  dans  la  fçavante  £Hfiertatk>n  mife  à  la 
Paj.  vj  &  fuîv.  tête  du  Livre  de  Y  Art  de  vérifier  Us  daus. 

Depuis  le  Conciiç  de  Nicée^tenu  Tan325 ,  Tann^ civile 


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e     I>ATMX.  lES  TrTR£S^  yr 

9c  ordinaire  eommençoit  ttt  France  au  pur  de  Pâques  y  et 


qui  a  duré  fuftjp'à  Tannée  1 5  64  inGlufivemett.  CHAPIT.  VIH^ 

Après  cette  dcf  niére  époque  y  Tamise  a  commencé  au  mois    Sj  c  t  1  ok  il 
de  Janvier,  ce  qui  a  été  fiiivi  jufqu'à  préfcnt.   Ce  change-         J!^^^* 
ment  fut  fait  en  France  par  Charles  IX ,  comme  il  paroît  ^'*     "kcs» 
rarrOrdonnancede  RouffiU'onde  1 565  ^Art. XXXIX.  Eten  t^^îJ^^^^^^^^ 
Lorraine  ^  le  Duc  Charles  III  fixa  le  commencement  de  Tan-* 
née  au-i  .^  janvier ,^  par  Êdit  du  1 5  Novembre  i  Ç79* 

Sous  le  Pontificat  de  Grégoire  XIII  y.  Péquinoxe  du  Prin- 
temps, au  lieu  de  tomber  au  ii  m»s,  fe  trouva  le  10 ,  ce 
qui  rengagea ,  fur  Tavis  des  Aftronomes ,  à  prefcrire  le  re- 
trancbemem  des  dix  )ours^  d'erreur  &  d'augmentation  j  la^ 
Bulle  eft  datée  du  V  L  des  Kalendes  de  mars  1 5^1  • 

Henry  III  Roi  de  France,  en  exécution  ^é  cette  BuUe^ 
ordonna  par  fa  Déclaration  du  j  novembre  1581^  que, le 
9  décembre  expiré ,  Ton  compteroit  le  lendemain  10,  au  lieu 
de  10,  de  forte  que  Noël  qui,  iuivant  l'anden  calendrier  ^ 
auroit  été  le  15,  tomberoit  le  ^5  du  mois^ 

Dans  le  fécond  cas,  où  1»  Titres  ne  font  point  datés  & 
n'annoncent  que  le  cpiamiéme  du  mois, le  nonibre  de  Findic* 
tion  5  des  épaaes ,  du  cycle  folaire ,  de  la  lettre  dominicale ,  des^ 
concurrens,  des^  régaliens,  ou  feulement  quelques-unes  de  ces^ 
indications^,  il  faut  alors  con£ilter  le .  Livre  de  Vj4rt  de  vérifier 
les  dates  :  le  Calendrier  qui  eil  à  la  tête  donnera  la  folution.» 
C'eft  ici  Toccafion  de  donner  une  régie  fimple  pour  trouver* 
Kindiftion  d'une  année^  Je  ne  fçais  où  je  l'ai  lue: 

i.^  Oter  de  Tannée  connue  tous  les  nombres  300* 

1.^  Oter  de  ce  qui  refte  tous  les  nombres  1 5. 

1.^  Ajouter  au  dernier  refte  le  nombre  3. 

Exemple.  On  demande  Tindiftion  de  l'année  1 181;  OterIeJ^ 
joo,  ceft-à-dire,  900  de  11 8a,  refte  282.  Gtez  encore  par 
la  divifion  tous  leSr  nombres  15  des  282,  (il  y  en  a  18  qui: 
font  270^  )  refte  1 2  j  ajouter  3 ,  c'eft  1 5  qui  eft  exactement 
le  nombre  de  Tindiftion  cherché. 

'  L'Archivifte  obfervera,  à  Tégard  des  Lettres,  des  Bulle* 
&  autres  Aftes  qui  émanent  de  la  Chancellerie  Romaine^ 

3ue  les  Romains  divifoiettt  les  mois  en  trois  parties  :  Kalend- 
es, Nones  &  Ides  j  que  le  premier  de  chaque  moissappel-  R^"^- J^^J^^^ 
loit  KLalendes  $  le  cinquième  Nones  ^  &  le  t^iziérae  Idesr  ^^ 


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3î  DîPLbMÂTlii)irB^PRATlQ^VE. 

Qu^il  Y  avoit  cependant  quatre  mois  dans  Tannée  >  fçavoir  : 

CWAPIT.  vm.  mars,  mai>  juillet  &  oâobre^  où  les  Nones  étoient  le  7,  & 

Section  n.  les  Mes  le  If.  Que  le  jour  devant  les  Kalendes  s'appelloit 

Y  f x'"""      en  latin,  PriHe  KaUndas,  &  le  lendemain ,  Pojlridic  Ka^ 

«s    iTRif.  ^^^^^  Qyj^^  lej  autres  jours  qui  précédoient  les  KalendeS^ 

en  rétrogradant  exclufivement  julqu  aux  Ides,  s'appelloient 

tertio  KaUndas ,  quarto  Kajitrtdas ,  ùc.  Ils  obfervoient  la 

même  chofe  pour  les  Nones  &  les  Ides. 

Pour  trouver  le  rapport  entre  notre  manière  de  compter 
en  France  &  les  époques  indiquées  dans  les  Bulles  de  Rome^ 
il  y  a  une  méthode  aiTez  commode  :  c^efl:  de  diminuer  fur 
le  mois  qui  précède ,  autant  de  jours  qu'en  donne  le  quatrième 
des  Kalendes,  &  ajouter  à  ce  qui  refle^deux  jours.  Le  15 
des  Kalendes  de  janvier  1 508,  par  exemple  ,  revient  au  18 
décembre  i  J97,  parce  au  on  ote  quinze  jours  du  mois  de 
décembre,  qui  précède  le  mois  de  janvier  annoncé,  refte 
feize,  (décembre  ayant  trente-un  jours ,  )  ajoutez  deux,  total 
dix-huit.  Le  6  des  Kalendes  de  mai ,  par  la  même-règle, 
revient  au  x6  avril,  &  ainfi  des  autres. . 

Si  au  lieu  de  dates  on  trouve  Tannée  du  Pontificat,  de 
rÉpifcopat ,  du  régne  des  Princes  Eccléfiaftiques  ou  Laïcs 
qui  vivoient  dans  le  temps  que  le  Titre  a  été  paiTé ,  on  aura 
recours  aux  Chronologiues  accrédités ,  comme  Bellarmin , 
Langlet ,  &  prèfèrablement  à  tous ,  Tilluftre  Préfident  Hènault. 

Pour  peu  que  le  Chartrier ,  que  Ton  doit  mettre  en  ordre , 
foit  conudérable,  le  plus  court  lera  de  fe  former  un  tableau 
chronologique  à  trois  colonnes ,  qui  préfenteront  la  première 
&  la  dernière  année  du  Pontificat  des  Papes  ,  du  Diége  des 
Évêques  &  du  règne  des  Empereurs  &  des  Rois ,  qui  ont 
exiftés  depuis  le  Ia.®  fiécle  jufquauXV.^  Ilferoit  inutile  de 
remonter  au-delà  du  IX.*  fiécle,  les  tréfors  d'Archives  ne 
renfermant  point  ordinairement  de  plus  anciens  Titres }  & 
les  dates,  depuis  le  XV.*,  étant  exaaement  mifes  aux  Titres^ 
Pour  la  chronologie  des  Êvêques ,  on  confultera  Thiftoire 
de  la  Province  où  Ton  travaille,  s'il  y  en  a  une  fidèle,  ou  le 
nouveau  Gallia-Chriftiana  des  Bénèdi6tins. 

Le  dernier  cas  eft  le  défaut  de  dates ,  d'indications  aftro- 
nomiques  ou  de  règnes  j  &  ce  défaut  fubfifte  dans  prefque 
tous  les  Titres  du  moyen  âge  >  fur-tout  dans  ceux  des  XI 

& 


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DATEk  LES  Titres.  33 

•&  XII**.  fiéclcs.  Nos  anciens  penfoient  fans  doute  que  les  "     ■   j      ^ 
"noms  d'un  humble  Abbé,  kumilis  Ahbas^  d'un  Doyen, d'un  ^"^^'ï'-  "^^^ 
-Pafteur,  des  Seigneurs,  des  Chefs  de  JufUces,  &  des  autres   ^!^*^^.^  °* 
•perfonnes  conftituées  en  dignité ,  pafFeroient  à  leur  poftcrité ,         1^ Wz 
-«  qu'elle  auroit  perpétuellemeftt  (levant  les  yeux  le  temps  au- 
quel elles  vivoient.  D'un  autre  côté  les  Officiers  publics^  daiis 
Je  dernier  âge,  oiiblioient  quelouèfois  de  dater  leUrs  Aftes, 
&  mettoient  à  la  fin, /air  & pajfé à......  croyant  avoir  mis  ^ 

la  date  en  tête  de  l' Afte.  Dans  ce  dernier  cas ,  dis-je ,  de  défaut 
de  dates,  t)n  pourra  donner  aux  Titres  une  époque,  finon 
*tout-à-fait  jufte ,  au  moins  aflez  proche,  en  compofaitt  des 
liftes  ou  tablettes  chronologiques  aeces  perfonnes  qualifiées, 
avec  les  années  où  elles  ont  vécues*  Onjbrendra  leurs  noms 
k  mefure  qu'ils  fe  préfenteront  ^  fur  des  Titres  datés  qui  en 
font  mention. 

Si  ciefte  dernière  refTource  manquoit ,  il  refteroît  encore 
un  moyen  de  deviner  à  vingt  ans,  trente  ans  près,  le  temps 
auquel  a  été  paiTé  le  Titre,  c'eft  par  le  caraftère  de  récri- 
ture &  le  fty4e  de  l'Aile,  plus  ou  moins  barbare, fuivant les 
fiécles  différens.^  Cet  art  de  deviner  à -peu*  près  les  dates, 
«Requiert  par  l'ufage  &  par  la  comparaifon  d^un  Titre  qui 
lî'eft  point  daté  avec  une  autre  qui  a  une  date  certaine.  Un 
Archivifte  i^ait  fixer  la  date  d'un  Titte  ancien^  de  quel- 
içu'âge  qu'il  fôit,'  à  la  feule  infpeftion  de  l'écriture, Comme 
un  Antiquaire  affigne  l'époque  de  la  conftruftion  d'un  bâti- 
iment  ancien  au  genre  d'Architefture  dont  il  eft  décoré. 

La  connoiflanc^  des^caraftères  intrinféques  &  extrinféques 
des  Diplômes  &  des  Chartes ,  fert  beaucoup  à  donner  une 
date  aux  Titres  qui  en  font  privés.  On  parlera  de  ces  tarac- 
•ères  dans  le  Chapitre  XL 

Pour  les  Bulles  qui,  (fuivant  Tufage  delà  Chancellerie  de 
Rome,  qui  a  duré  depuis  le  X.^  fiécte  environ  jufques  vers 
le  milieu  du  XV.^.)  n'ont  d'autres  dates  que  l'année  du  Pon- 
tificat, il  n'y  a  nulle  équivoque  :Jes  Sceaux  eir  plomb  qui  y 
font  attachés  &  ordinairement  aflez  bien  conferves,  défignent  ■         * 

fuffifamment  le  nom  du  Pape. 

Tous  les  Titres  ayant  leur  époqde  certaine  ou  approchante, 
i\  relie  à  les  ranger  par  ordre  dironologique:  Quâdiftribw  iiegeib,  toiiu  & 
4ioneJa9âcxJingulis  clajihus  Jellges  antiquiorây&infafciculos?^è*  19J* 

E 


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34  DlPlOMÂTI<lUE-PRÂTtilVE^ 

'*!■'  —  ita  rédiges  s  ut  nctntiçra paJl-ponamurpAorihui  ^  &  orio  chr^ 

piAP.  Vin.    nçloglcus  quant  fieri  potucrit  accurati  fervttur. 

Seçtjomw.       Pour  parvenir  à  cet.  ordre  chronologique,  il  faut  faille 

^T^^^      plufieurs  opérations.  (Nous  parlons  des  liafles  épaifles  par 

1,5$  T1TA15.  1^  multiplicité  des  Titres^  car  fouvent  oo^ne  peutles  l'ubdi- 

vifer  qu'en  faifam  les  analyfes.  ) 

i,^  Ranger  les  Titres  par  iiécles  r  1000  ^  iioov  lioo,. 
Y 3 00 9  1400,  ifoo,  1600&  i700«  Voilà  huitpacuets. 

2.^  Prendre  chaque  fîécle  Tun  après  Tautre  ol  le  divifer 
en  dix  autres  paquets,  de  dixaines  en  dixaines  d'années ^ 
Ijoo,ixio,i5:zo^i5}0,ij40>  i550;,i5j5o,ij7o,  1580,. 
1590. 

3.^  Subdi vifer  chaque  dixaine  d'aiméè  en  dix  autres  pa- 
quets: ijoo,  i»j  01  >  15,02  ,,ijq3.,  1504^1505, 1506,1507,. 
1508,1509% 

4.^  Faire  de  chacune  de  ces  années  douze  autres  paquets  ,^. 
par  mois.  Janvier^  Février  y  Mars  y.&c^, 

j*.  Subdivifer„ enfin,,  chaque  mois  en  jours. 
Cette  méthode ,  qui  pourroit  paroître  longue  &  ennuyeufe  ^ 
facilite  merveilleufement  Tarrang^ement  des  Titres  d'une  liafTe  y, 
quelque  confidérable  qu'elle  foit  :  ontravaille  avec  rapidité,. 
QL  Ton  fe  prépare  une  grande  lacilit^  pour  les  analyfes  des 
Titres,  parce  que  les  premiers  étant  extraits,  les  autres  qui 
en  font  fa  iuite  ne  demandent  fbuvent  qu'un,  coup  d'oeil  pour 
être  conçus. 

Autant  qull  eft  pofGblè,  cependant,  &  (ur^tout  lorfaue  les 
Titres  font  de  conféauence  y  il  ne  faut  pas  que  les  liaiTes 
foient  trop  grofles  :  aût^pn  pour  la  même  matière  faire  une 
liafle  des  Titres  primordiaux  f  une  autce  dé  ceux  renfermés 
depuis  le  XV.^  iiéçle  jufqu'au  XV1L*,&  une  troifîéme  pour 
lies  Titres  modernes^  Les  Bénédi^ns,  autrefois,  ne  mettoient 
que  dix  pièces  ou  peu  plus  dans  chaque  liaiTe  :  In  quovis 
C^t.*S^1S'.  ^"^^'^  fafciculo ,  non  niji  ddccm^  vêl  quot  fuot  orda  diaavtru 
Ziegelb.  loflu  hmMnis^diplamata  compingtsm 


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N 


AtfAi  TSE  ï>ss  Ti tjti i:  J J ' 

CHAPITRE     IX.  J'i"" 

QUATRIÈME     OPÉRATION. 
Analyfe  des  Titres. 
O  u  s  vôiçi ,  fans  contredit ,  à  la  plus  pénible  &  à  la 


plus  longue  (ie  toutes  les  opérations  ;  les  autres  n'om 
fervi  que  de  préparation  à  celle-ci.  Que  feroit-ce  fi  par  la 
divifion  &  la  fubdivifion  des  matières  >  on  n'avoit  pas  réuni 
fous  un  ijujà^  point  de  vue  tout  ce  qui  concerne  un  néme 
objet  ?  Qi^neroit-ce  fi  Tordre  chronologique  n'a  voit  pas  mis 
un  enchaînement  pro^flîf  dans  chaque  efpéce  de  droit  ^ 
enforte  que  la  feconde  pièce  d'une  liafle  foit  une  conféquence 
de  celle  qui  la  précède  ^  &  que  la  troifiéme  réponde  aux 
deux  premières,  &  ainfi  de  fuite  ? 

S'il  ne  s'agîflbit  que  de  donner  une  idée  très-fuperficielle 
^e  chaque  pièce  du  Tréfor ,  comme  ne  font  que  trop  fou- 
vent  les  DèchifFreurs,  on  n'auroit  pas^i  beaucoup  près,  tant 
^e  peines  il  ne  faudroit  pas  dix  mois^  au  lieu  de  dix  ans^ 
pour  parcourir  le  Chartrier  le  plus  fournie  Quelques-uns  fc 
ibnt  contentés  d'extraire  ainfi  leurs  Titres. 

>>  Trahfaftiori  pafièe  entre  le  Seignetr  de  Charmes  &  fes 
>►  Codècimateurs,  d'une  part>  &  le  SJ  Curé  du  li^,  d'au- 
>>  tre,  au  fujet  des  Dîmes  novales  de  la.ParoiiTe. 

>r  Liafle  de  difFéïens  papiers'^  dont  l'Étude  peut  rtetre^au 
•♦>  fait  de  bien  des  chofes. 

»  Une  liaiTe  de  Procédures  qui  concîerneftt  la  prétention 
^  du  Seigneurde  Vallois,(lirle$  Pâturages  &  Bois  de  Saint 
^  FatKm. 

>►  Un  fac  dé  conHlittitîons  de  rente*  rachetables. 

>f  \k^  layette  doiiienant  tous  leS  Titres  de  kr  Métairie  dé 
^  Plainchamp. 

v>  Lettres<teCarolu$vCoftfirtnîifives  de  cdlexteLodovicus^ 
♦>  del'an  loiS^^c.  &c* 

>»  hem^  une  liafle  de  Titres  cjue  Ton  ne  peitt  lire,  &c, 

U  ne  faut  pas  uniongapprentiiïage  pour  faire  une  befogne 
auflf  laconique^  auffi  ridiculfe  que  ceUe-cii  Un  pareirinve«* 


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^ %6  D  iP  l.^  M  AT  I  qujs  -^P  s  AT  iqtrsi 

^^      TRP^^v  ^^^^y  ^  ^"  P^"^  Tappeller  de  ce  nom ,  n*eft  tout  au  plus  que* 
CHAPITRE. IX,  j^  copie  des  fommaires  ou  étiquettes,  mis  fur  les  enveloppes v 

^  *      Pour  faire  un  bon  inventaire,  ilfaut  commencer  paf  ex- 
traire tous  les  Titres  de  chaque  Haffe  préparée,  les  uns  après, 
les  autres,  fur  des  brouillons  féparés,  (  autant  de  papiers  dif- 
férens  qu'il  y  a  d'extraits  à  faire:  Texpériençe  montre  que  les. 

i)apiers  volans  doivent  à,  tous,  égards  avoir  lapréféreAce  fujt 
es  cahiers  de  papier  j  )  prendre  toute  TefFence  de  chaque 
Titre,  tant  en  préambule,  lôrfqull  eftnéceflaire  pour  Tintel-. 
Hgence  des  chaufés ,  qu'en  contexte,  en  obfervant  de  guilte- 
metter  les  pht-afes  copiées  mot  pour  miot  ;  n'oublier  %ucune 
dès  claufes  de  l'Ââe  ni  des  limites  des  Héritag||0^ui  y  font 
rapportés,  lorfqueces  defcriptiotis  font  courtes  ou  indéchif- 
frables j  retrancher  feulement  des  Aftes,  les  %les  &  les  for- 
malités peu.  néceflaires  aux  droits,  qu'ils  établiffent. 

Ces  analyfes  exa6lès  fiippofént  que  l'on  connoît.les  caract- 
tères  auxquels  on. peut  aiicerner  les  vraies  Chartes  d'avec 
tes  faufTèSi  mais  comme  en  fait  de  priiKipes  il  ne  faut  rieo 
fappofér,  nou$,exajninerons  cet  objet  dans  deux  Chapitres 
dîfferens. 

Il  convient  auparavant ,  faire  quelqu'obférvations  fur  les. 
,  différentes-  manières  d'analy fer  les  Aftes ,  fur  les  obftâcles  que. 

Ton  rencontre  dans  cette  opération,  &  fur  les  moyens  de  leSr 
tever. 

PREMIÈRE    ORSERVATION: 

On  ne  peut  anajyferun  Titre  fans  l'avoir  lu  à  fonds  Se 
médité}  (nous  parlons  particuliéfejment  des  anciens  Titres., 
&  dé  ceux  de  tousles  âges  reconnus  intéreffans.  )  Une  lefturC'. 
rapideexpofeà  oublier  quelques  claufes  efreotieUes  :  inconvé- 
nient qui  cauferoit  peut-être  un  jour  là  perte  d'ua  Procès, 
parce  que  fur  la  foi  de  la  fidélité  des  extraits,  l'on  n'auroit 
peut-être  recours  aux  originaux  que.  pour  les  produire- e»: 
Juftice. 

SECONDE    0B.SERVAT10I^ 

A  mefùre  que  Ton  fait  cette  lefture ,  on  peut  fôulîgner 
tous  les  mots  que  Ton  croit  devoir  être  employés  dans  î'ex- 
traitf  Cette  met|iQde  de  fouligner  foulage  Deaucoup,  en  ce 


(ire  te$<  Titres 
en  entier. 


Souligner 
taU£uit 


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Ai^ALYSE  DES   TiTItES.    .  ^7 

-eue  Von  n'eft  pas  obligé  de  relire  deux  ou  trois  fois  de  lon^  ^ 


litres,  qui  fou  vent  fatiguent  la  vue,  &  dont  les  lignes,  fans  chapitre  ix. 

aucun  repos  ou  alinéa ,  font  fi  preflees  &  û  longues ,  que  Observations 

l'œil  percl  le  fil  en  lifent.  ^^*  ^^  '^^^^^^ 

Ces  foulignes  intermédiaires  ne  gâtent  ni  n'altèrent  le  Titre 
en  aucune  manière  j  au  contraire  c  eft  pour  Tavenir  une  com- 
modité pour  faifir  du  premier  coup  d'ôeil  tout  ce  qu'il  y  a 
d'intéreflant  dans  le  Titre ,  en  mettant  en  marge  ce  mot ,  hic. 

TROISIÈME    OBSERVAXrON- 


Toutes  les  copies  coUatiorftiées  ou  informes,  (  lefquellei^^  Rapprocher  les 
au  moyen  de  la  fubdivifion  ci-devant  confeillée,  fe  trouve-        Copies 
font  néceffairement  rapprochées  dans  la  même  liafle  avec    des  Originaux. 
les  originaux,)  feront  jointes  à  ces  originaux,  foit  pour  en 
feciliter  la  leâui'e,  les  écritures^  modernes  étant  toujours  plui 
lifibles  que  les  anciennes ,  foit  pour  ne  jamais  déplacer  le» 
originaux  que  lorfou'il  eft  ordonné  en  Jt^iftice:  e'eft  ladifpo- 
fition  de  TArt.  LXV.  des  Réglemens  faits  pour  la  Maifen 
de.  S.  Cyr*  «  Les  Titres  d'étabjiffement ,.  contrats  &  autres 
n  a£les,  étant  aux  Archives,,  y  eft-ildit ,  ne  pourront  en  être 

»  tirés  pour  être  produits  en  original  dans  les  Procès {% 

»  ce  n'eft  en  cas  d'infcription  de  faux  &  par  ordonnance  de 
»  îpftice^    fauf  à  en  faire  coUationner  ou  compulfer  des 
»  copies  ou  de^  extraits  fur  les  originaux  lôrqu'il  en  fera     ^ 
»  befoin,  >»' 

Si  le  Titre  concernoît  en  même^temps  plufieurs  objets,,  on  **^^«Q«J5* 
ne  mettroit  alors  que  Toçiginal,  &  une  feule  copie  dans  la      ^•P^*^'* 
layette  qui  traite  de  la  matière  dont  il  eft  principalement 

{)ai:Ié  dans  le  Titre,  &  les  autres  copies  feront  reportées  dans 
es  autres  layettes  qui  Texigent  ,  en  mettant  cette  note  en 
marge  de  chaque  copie :.  l! original tjl en  la  layetu  de  ^.  .  . 
Seigneurie,  de  .^,  .  .  .  Liaffè  .  .  ^  .  N.\  •  •  . 

Ce  rapproche  des  copies  avec  les  originaux  évite ,  comme 
on  voit ,  la  peine  de  recommencer  plufîeurs  fois  de  longs 
extraits  de  Titres  qui  autoient  été  difperfés  dans  plufieurs 
layettes. 

II  faut  être  fur  fes  gardes  pour  ne  point  prendre  une  pièce 
comme  copie  d'un  original ,  lorfque  cette"  pièce  eft  toute 
différente  pour  le  fonds:  même  papier  timbré  9  même  èelj^ 


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j8!  DlPLOMATÎ^ÛË'FRAtKÎVE. 

^  -^  même  date,  même  Notaire,  mêmes  Parties  contraôantes; 

CHAPITRE  IX.  némes  témoins,  même  ftyte  î  avec  toutes  ces  reffemblances, 

OBSEftviiriQK$  ^Q  ^j  encore  lire  i^Aéle  jvifqu*à  ce -que  Ton  foit  certain  que 

fujK  1^  TxtvM^  1^^  jç^^  pièces  contiennent  entièrement  ks  mêmes  di^jofi- 

dons. 
QUATRIÈME    OBSERVATION. 

^'cTtr''       ^^"^  ^^  anciennes  copies  du  XI/  &  du  XII/  fièclç,  elles 

NouverDTpionu  font  fouvent  difficiles  à  diftinguer  des  originaux  mêmes.  Nos 

T.  I.  p.  169. 171.  Ancêtres,  à  cet  égard  ar oient  des  ufages  qui  paroiflent  au- 

^'  jpurd*hui  affez  bizarres,  i.^  Oh  trouve  quelquefois différens 

Diplômes  fur  le  même  fujet,  ou  plufieurs  copies  d'un  même 

A^^  qu'on  pouvoit  qualifier  originales;  &  ces  copi^  étoicnt 

fujettes  à  des  variations. 

Ordonm  des  Rois     U  arrivoit  aufll  que  Tonexpédioît  en  même-temps  &  fur 

de  France.  T.  IV.  \g^  même  affaire ,  deux  lettres  toutes  femblables  pour  le  fonds, 

pag,  a6$.  ^  ^^^^  ^^^^  ^^j^  ^  françois  &  Fautre  en  latin. 

Les  copies  anciemies  fe  confondent  aifèment  avec  les  ori- 
ginaux, quand  on  fè  contente  du  premier  coup  d'oeil.  L'on 
n'a  point  de  moyen  plus  (ûr  pour  les  diftinguer ,  après  avoif 
cemarqué  fi  la  pièce  fait  nMntion  de  f  appofition  du  fceau , 
que  d'examiner  s'il  y  refte  encore  ou  s'il  paroît  quelqu'indice 
DipionuTom.!.  qitily  ait  été  mis;  Si  le  fceau  n*eft  plus  &  qu'il  y  ait  ètè 
P*  ^73-  ^pliquè^la  ccmleur  différente  du  parchemin,  &  particuliè- 

rement Tincifion  cruciale  qu'on  y  aura  faite ,  découvrira  la 
place  qu'il  y  occupoit,  ^il  ètoit  attaché }  ou  les  lacs  de  foie  ^ 
les  courroies  de, cuir ,  les  lemnifques  dfe  parchemin^  &:c.  fe 
fieront  confervés,  ou:  du  moins  le  Titre  en  parchemin ,  par 
ks  inégalités,  ouvertures  &  replis,  laiffera  voir  les  traces 
du  fixau  ou'il  portoit  autrefois.  Si  nulle  de  ces  marques  ne 
fe  .raanifeittt  il  n'en  faut  point  douter ,  ce  n'èfl  qu'Une  copie  ; 
mais  copie  du  temps  même  de  l'original ,  jjuifqu'on  fuppofe 
qu!dle  n'en  fçauroit  être  difHnguée  par  récriture. 
I*i^. pag.  178.  Las  copies,  coilationnées  par  une  perfonne; publique  qui 
déclarott  avoir  va  i'<>riginai ,  étoiem  appellées  W4fe'/7f»r^  oiî 
vidimé  en  1J50.  Le  Notaire  ne  mettoit  d'autre  formule  en 
tête  de  TAafte  que  celle -ci,  donnei  per  €opit  ou  dàtum  pcr 
copia.  Et  à  la  fin  fa  fignature ,  Sai^.  Jbàii.  CJeanSàuï&ignon,) 
fma  aLoriginaU. 


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Aj9âltse  des  Titres^  j^ 

Oit  dtmnoit  auffi  oe  nom  à  des  cosnfirmations  de  Chartes  "-■■""^      :Z:IJS? 
ànpof  tantes ,  faites  par  des  Princes  &  des  Empereutt,  qui  ^C**ÂîTï1tetX. 
«Léciaroi^nt  avoir  aufli  vu  les  Titres  originaux  dara  le  préatâ-  O***^^^^'*^ 
bule  des  Lettres  ou  Chartes  par  lefquelles  ils  accordaient  !fe  "**"*   ^^**** 
renouvellementé 

Lorfqu'on  vidimoît  les  lettres,  on  ne  les  copioit  pas  tou^  OrdonmdesRoîs 
Jours  fcrupwleufement  telles  qu'elles  étoient  dans  rorigitial^^^^^'^^^-l'-^- 
&  on  en  changeoit  le  ftyle  pour  les  rajeunir,  P*  *^ 

Il  yavoit  auffii  certaines  pièces  qui  ft'étoient  vidimétt  que  Dipiom.Tom.L 
par  extrait*  pag.  179. 

Quelquefois  les  Diplômes  émanés  de  Tautorité  royale  reft- 
ferment  quatre  ou  cinq  vidimosde  vidlmus,  c^eft-à-dire,  que  ^^^'  ^^* 
chacune  de  ces  pièces  eft  encbaâiée  Tune  dans  Tautre^  &  que 
les  dernières  autorifent  &  remplacent  au  befoin  celles  qui  lè^ 
précèdent^  comme  celle-ci  tiennent  lieu  de  ToriginaK 

Un  Roi  de  France  renotrvcUe  le  vidinms  d'un  de  fes  Pïédé- 
cefleurs.  Celui-ci  en  avoit  fait*  autant  à  Tégard  d'iih  Roi 
plus  ancien.  On  pourroit  ajouter  que  ce  Prince  ^  à  fon  tour, 
en  avoit  déjà  ufé  de  ;la  forte  au  fujet  du  même  vidimus  rô^ 
nouvelle  par  un  Roi-^ 

On  a  beaucoup  d'Aftes^  qui  réuftiffent  tous  ces  renouvelle*     - 
mens,  au  moyen  defquels >  per  difFéreris  dégrés,  on  remonté 
à  la  fource  des  plus  infîgnes  Diplômes. 

Il  ne  faut  pas  confondre  ces  fortes  de  rénouvellenfeHsavec 
les  Chartes  de  confirmation, dans  lefquelles  uh  Prince  éhché- 
lifToit  fou  vent  fur  les  bienfaits  ou  privilèges  accordés  par  fes 
PrédécefTeurs,  en  rapportant  d'ailleurs  le  contenu  de  leurs 
Diplômes,  &>ift  enfttDÀance,,foit  en  propres  termes. 

CmQUlÊMÈ    OBSERVATION, 


Le  rapproche  des  anciens  Titres  avec  les  nouveaux  eft  très-     Rapprodier 
embarrafiant.  Un  Titrô  ibuvénttfa  point  de  dèfîgnarion,  pu  les  andent  Titra 
n'en  a  cpîe  dfo  vaglM»  >  cOÊMiie,  Maifinjîtuée  en  la  Paroijpt    des  nouveaux, 
ie........^.  J4ngnânt   Pierre ..,,....  &c,  Une  Pàfoîfle  eft 

grande ,  &  depuis  tant  d'années  les  nomi  des  Propriétaires 
ont  bien  variés»  Gemment  cfèvinef  de  quelle,  mâifon  ôft  a 
voulu  oarler  dans  le  Titre  ?  Le  Jfapprochc  k  fiât  en  lifant  fesf 
notes  écrites  m  éùi  desTitres  mêmes ,  teng-tettï^s  après  qu'ils 
oflc  été  pdiSHSf  efi  k  f^ppéUaiit  lés^  aficiêns  itoms;  pascef  que 


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40  DlPLOMÂTiq^VE^PRÂTlq^VEi 

■^  '^^les  Titres  d'un  mémo  fiécle  font  mention  ordinairement  des 

^CHAPITREIX.  mêmes  noms:  Maijon  appartenante  à  Pierre  Chenu  ^  chargée  de 

Observations  ,3^  Uv.  de  rente  ^  ^2.95.  Cinquante  ans  après,  un  autre  litre 

.?yRL£$  Tuais,  pp^-^g.  Maifon  qui  fut  à  Pierre  Chenu.  Etlefiéclefùivant,un 

autre  aura  cette  défignation  :  Rente  deiào  liv.fur  la  Maifon 

de  Jean  Perret  y  au  lieu  de  Pierre  Chenu  ^  fituée  fur  le  bord  de 

la  Rivière  y  près  le  Moulin  de. &c.  On  eft  donc  affuré 

que  la  maifon  fur  laquelle  eft  affignée  la  rentçdès  Tan  1 195^ 
eft  fituée  près  Je  Moulin  de ../•...  &  que  les  Titres  de  1 29  5 , 
dei345&dei455,  doivent  être  mis  dans  la  liafTe  qui  con« 
cerne  la  rente  de  150  liv,  fur  une  maifon  (ituée  en  tel  endroit* 
Il  faut  pour  chaque  Titre  équivoque  un  pareil  examen  criti- 
<jue ,  &  ce  travail  demande  au  temps  &  de  la  circonfpeftion  ; 
j5arce  qu'un  Titre  placé  dans  une  autre  JiafFe  que  celle  où  il 
doit  être  feroit  perdu  pour  toujours  :  quand  un  inventaire  eft 
fuppofé  correftement  tait,  on  ne  vapasfoupçonner  Je  dépla- 
cement des  Titres. 

Si  les  Titres  qui  portent  des  énonciations  vagues,  n'of&ent 
point  la  jeflburce  des  notes  mifes  au  dos  pour  indiquer  les 
cliangemens  des  Tenanciers  de  la  maifon  lujctte  à  la  rente, 
jou  ceux  qui  tiennent  un  bien  quelconque  à  plufieurs  vies  ou 
amphitéoie,  on  aura  recours  aux  comptes  où  l'article  doit 
être  porté  en  recette  ordinaire.  En  remontant  de  dix  en  dix 
ans,: on  trouve  qu^en  1750  Pierre  Miel  tenoit  à  vie  une  mai- 
fon^ rue  de  Lps^erne ,  au  lieu  de  Pierre-Camille  Miel  fon  père, 
'Bxi  1720,  Pierre-Camille  Miel,  au  lieu  de  Jean  Nil,  tient  à 

vie  Ja  même  maifon ,  par  bail  pafTé  devant  N Notaire, 

le  27  juin  1701.  Cette  même  maifon,  quarante  ans  aupara- 
vant, étoit  occupée  par  Jean  Nil ,  petit-fils  de  Pierre  Nil; 
En  1727 ,  par  Noël  Nil ,  fils  de  Pierre  Nil  j  &  en  1 593  ,  par 
Pierrç  Nil,  &  ainfi  toujours  en  remontant. 

Toutes  ces  notes  confîgnées^iur  un  papier ,  on  confronte 
alors  les  anciens  Titres  avec  les  noms  portess  dans  les  comptes , 

s  ^  on  peut  être  affuré .  que  le  jap- . 


e  la  ppfleffionde  trente  ans  pour, 
is  pour  les  Eçcléfiafti^ucs;,  fuffit 
tns  qu'il  (bit  obligé  de  reibomer^ 
je  pojféde ,  parce,  (jue  je  jio^éde.. 


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'AitÀLTiE  DÉS  Titres:  '4i 

Cette  viêrité  fouflfre  des  «xceptions;  il  eftbien  des  cas  où  il  ~ 

faut  reconrif  aux  Titres  originaux  j  en  voici  un  qui   fe  chapitre  ixj 


Observations 


préfcntc  aujourd'hui  fous  nos  yeux.  M-  le  Curé  de  S.  Jean  du  ^\^t'^ 
Cloître  de  Toul,  eft  impofé  au  Dixième,  pour  une  maifon  *^*  ^^ 
fituée  place  S.  Gengoul ,  autrefois  laiffée  à  bail  amphitéotique, 
&  daiis  laquelle  lui  ou  fon  prédécefleur  eft  rentré.  Il  fe  pour- 
voit à  rintcndance  pour  être  déchargé,  en  repréfentant  que 
fa  maifon  eft  .un  oien  Eccléfiaftique  j  il  joint  à  fa  requête 
CQpie  de  fon  bail  .&  certificat  de  M."  de  THôtel-de-ville , 
que  la  maifon  dépend  de  fa  Cure.  Ordonnance  4e  M.  Tin-» 
tendant,  du  mois  de  février  1761,  qui  exige  la  repréfenta- 
lion  de  la  donation  ou  acquifition  originaire.  On  n'a  pu  la 
trouver  que  par  un  rapproche  de  Titres  ,  pareil  à  celui  dr 
deffus  indiqué.    \ 

SIXIÈME    OBSERVATION. 

On  trouve  un  parchemin  qui  a  dix,  douze ,  <plnze  pieds  Les  plus  loiig;iTi« 
de  longueur,  quelquefois  plus:  quel  immenfe  travail,  quel  très  ne  demandeitt 
temps  ne  faudra-t-u  pas  pour  déchiffrer  une  auffi  long4ie  iuite  P^  ^^  longat 
de  lignes!  la  vue  feule  en  eft  éblouie.  Que  Fon  ne  s'effraye      «na^y^^* 
point:  Fanalyfe  en  fera  faite  en  peu  de  temps*  Ces  longs 
Titres  font  pour  Tordinaire  des  Semences  ,4es  Arrêts  du  Par-, 
lement,  desïranfaÊUons  écrites  dans  les  XV  &  XVI.**  fiéeles. 
Toutes  les  pièces  qui  ont  précédées  les  Jugemens  ou  les  Tran- 
faftions,  &  qui  y  ont  de  Tacalogie,  y  font  référées  à  mefure: 
qu'il  en  eft  parlé.  A  la  faveur  cfun  exemple  on  fe  rendra  in- 
telligible. 

Suppofons  une  Sentence  des  Requêtes  du  Palais,  qui  ho- 
mologue une  Tranfaâion  for  Procès,  au  fujetdes  E)îmes  d'un- 
certain  canton;  on  lira: 

-»  A  tous  ceux  qui  ces  préfentes  Lettres  verront ,  &c.  fça- 
w  voir  faifons^  que  fur  certains  procès  ôc  débats  pendans 
»  pardevant  nous  ,  entre  le  Seigneur  de.. ^...  d'une  part,  & 

H  les  Abbé  &  Religieux  de d'autre  part^  lefdites  Par- 

^  ties  font  venues  oc  condefcenduës  au  ^raité  hi  accord ,  fe- 
»  Ion  &  par  la  forme  &  manière  contenue  en  certaine  ce- 
♦>  dule,  dont  là  teneur  s'enfoit.  Comme  dix  ans  ou  environ, 

)^  M.'*.. ;eut  formé  appleigement  équipolent  à  com- 

^  plainte  en  cas  de  faifine  &  de  nouvelleté,  félon  ia  coû^ 
'  F 


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4^  DlPtOMATtilVE'PRATIflUE. 

",  ~>»  tuintAi  Bailliage  xle...**..  auquel  les  chofes  corrfrontée» 

^™^    ^•>>  &  défignées  audit  appleigement  font  fituéès  &  •affifes,  & 
Oéservatïow  ^  duquel  appleigement  la  teneur  s'enfuit. •••.. 
^  Ici  en  ejt  la  copie  tout  au  long^  ce  qui  conuent  environ* 

êent  lignes. 

w  Cfontre  lequel  appleigement ,  ledit  Seigneur  eut  fait 
H  contre-appleigement ,  duquel  pareillement  la  teneur  s'en* 
^  fuit.«.««*(  Ici  en  ejl  la   c^opie  ^  en  i5o  lignest) 

»  Et  pour  procéder  fur  leftiits  appleigement  &contre-ap* 
>>  pleigement,  eût  été  affigné  jour  aux  parties  à  comparoir 

yf  par-devant  le  Bailly  de &  après  aucunes  procédures 

>►  faites,  &c. .- finablement iedit  Seigneur,  informé  di*  ' 

«r  bon  droit  &  titre  defdits  Abbé  &  Religieux  de ... .  lefdites 
^  Parties  ont  été  d'accord  de  ce  qui  fuitr  Sçavoir  ....... 

Ici  font  lés  conventions  ejfentitlles ,  qu  il  faut  ct>pier  tout 
€u  long. 

y^  Auquel  traité  &  accord,  &  à  toutes  les  chofes  defTus 
»  tranfcrites,  tenir  &  accomplir  fans  enfraindre;  nous  ,. 
n  icelles  Parties ,  lefdits  Abbé  &  Religieux  comparans  par . .  • 
H  &  ledit  Seigneur  par  .  . .  .fondés  de  leurs  lettres  de  procu- 
H  ration  cy-oeffous  tranfcrites,  avons  condamné  &  avons 
>r  levé  &  ôté  la  main  du  Roy  nôtre  Sire,  en  tout  empêche- 
H  ment  mis  &  appofé  efdites  chofes  contentieufes  pour  le 
M  débat  defdites  Parties  ^  au  profit  defdits  Abbé  &  Religieux, 
9  >>  par  nôtre  Sentence  &  Jugement.  Si  donnons  en  mande- 
^  ment,  &  commendons,  par  ces  préfentes  au  premier 
»  Huiffier  fur  ce  requis,  qu'à  la  requête  defdits  Abbé  & 
^  Religieux,  ces  préfentes  loient  enthérinées  &  mifes  à  exé- 
»  cution  due,  félon  leur  forme  &  teneur,  en  contraignant 
»  à  ce  faire  &  foufFrir  ledit  Seigneur  &  tous  auties ..... 
n  S'enfuit  la  teneur  defdites  lettres  de  procuration  defdites 
H  Parties (  Elles  font  encore  tranfcrites  ici  en  leur  entier.  ) 

»  En  témoin  de  quoi  nous  avons  fait  mettre  le  Scel  de 

!►  la  Cour  à  ces  préfentes,  données  à  Paris,  l'an  1465 ,  &c. 

-  On  voit  donc  que  de  cinq  ou  fix  grandes  membranes  de 

parchemin  bien  remplies ,  il  n'en  faut  copier  qu'une  trentaine 

de  lignes  pour  en  former  l'extrait. 

L'ufage  apprend  à  parcourir  ces  Titres ,  &  à  tomber  jufte 
fer  le  commencement  &  la  fin  de  chaque  pièce  incorporée^ 


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Ait ALTSE  DES  Titres»  '4^ 

«juoîqn'il  nV  ait  aucun  alinéa  ou  repos,  aucune  lettteintar^^ 

SufculequicMinguent  ces  pièces  du  corps  du  Titrer  chapïtRjK  IX 

Voici  l'extrait  ou  le  réfiUtat  de  laleaurc:  Oweh^aiiow  . 

Le  8  Janvier  14^5,  (ou  i4(Ç^,nouTcauftyle.) 

Parchemin  long  de  dix-neuf  meds^  un  peu  rongé  des  rats  par 
U  haut,jigni  &  jctLhé. 

>>  Sentence  des  Requêtes  du  Palais  à  Paris,  qui  homologvie 
^  une  Tranfaftion  fur  Procès,  pàfi^  le  20  Décembre  1 465 , 

^  entre  le  Seigneur  de &  les  Abbé  &  Religieux  de *•  •  « 

^  par  laquelle  ledit  Seigneur,  informé  du  bon  oroit  des  Re- 
^  iigieux^  a  confenti  qu'ils  foient  maintenus  &  gardés  en  la 
♦>  poffefEon  de  percevoir  chacun  an  les  Dîmes  «  la  Paroifle* 

^  de depuis  le  ruifleau  appelle jufqu'au  grand    ^ 

^  chemin  qui  conduit  à en  remontant &c« 

'    Copier  les  propres  termes  de  la  TranJaSion. 

septième;  observation. 

On  rencontre  encore  de  grands  rouleaux  <îe  papier  &  de     Analyfe  des 
parchemin  écrits  dans  le  XIV.^  fîécle  ;  ce  font  des  Procès-ver-    enquêtes  par 
l>aux  d^informations  &  d^enquêtes  par  turbes,  &  d'examen  à       Témoins, 
futur.  M  Elles  fe  faifoient  en  vertu  de  lettres  de  la  Chancellerie  >  |^  ^  ^  ^ 
>y  &  a  voient  poar  but  d'empêcher  que  la  mort  des  témoins    •  ^*™*T<^"=^*  !•' 
^  ne  fit  périr  la  preuve  des  faits  nécelTaires  pour  appuyer  des 
»  prétentions ,  qui  pourroient  dans  la  fuite  devenir  des  jources 
^  de  procès.  On  nommoit  ces  pièces ,  Libri  inqueflarum ,  in* 
>>  quijitionales  y  aniculi  ^  inquejla^  inquifitio  j'  recognitiones^ 
n  tecordano.y>  Les  longueurs,  les  frais  immenfes  &  les  incer- 
titudes qu'entrainoient  avec  elles  ces  enquêtes ,  les  ont  faits 
iagement  abolir  par  l'ordbnndnce  de  1 667. 

Voici  donc  la  forme  de  faire  les  extraits  de  ces  pièces. 

Après  l^Apparition  Notre- Seigneur  ,  139^5 • 

Rouleau  de  papier  y  environ  vingt  pieds  de  longtuuTm 

»  Information  faite  par..  «.•.••«  ^  dépoikions  des  témoin* 
i>;  entendus  après  leur  feç^nent  pris ,  fur  k  queftion ,  fçavoir  : 
Vf  à  qui  appartientnent les  menues  Dîmes  de  la  Paroiffe  de.. f^ 
i^^  ou  du  Curé^  ou  du  Semeur  Décinaateur? 

^  F  ij 


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44  DirLùMAtlQ^UË'^PRATKlUE. 

^ÊSSES^SSS^     ^  Le  premier  témoin  &  le  troîfieme  dépofeilt  qo'ib  ont 

CHAPITRE  IX.  ^        £  à  M/ alors  Curé ,  &  à  deux  de  fes  PrédéceA  i 

Observions  '  ^  ^^^^^^  j^  pj^^  d'agneaux  &  de  laines. 
iy&  t^  TixM9,^      ^  j^^  ^atre  ,  cinq ,  neuf  &  dixièmes  témoins  ne  fcavent  que 
H  par  oui-dire  que  ces  Dîmes  fe  payoient  au  Cure. 

>^Les  iîx  9  fept  &  huitièmes  témoins  ont  vu  depuis  peir 
n  prendre  la  dîme  de  laines  ,  agneaux ,  pois^  ièvts  &  chan- 
n^  vres  audit  SJ  Curé. 

H.  Les  onze,  douze ,  dix-huit  &  dix-neuviéme  témoins  n^onfi 
1^.  jamais  vu  payer  la  dîme  au  Curé. 

»  Le  treizième,.  Domeftique  de  M.  Aubry  Curé  prédéce{^ 
i>  feur  de  celui  d'aujourd'hui^  (  alors  M.  Collot  )l  a  perçu  \^ 
*^  même  dîme  au  nom  de  fon  maître. 

M  Les  autres  témoins,  s'accordent  unanimement  pour  foute^ 
»  nir  le.  même  fait. 

S'il  s'agiflbit  de  brocher  l'ouvrage,  il  feroit  plus  court  de 
dire,  Enquête  de  témoins ^  fuivant  Laquelle  il  réfulte  que  les^ 
menues  Ùimes  de  la  Paroijfe  de....^^.^  appartiennent  au  Sr^ 
Curé^ 

Mais,,  dans  unbefoin,. un  Avocat  ne  pourroît  pas  ft  fervîr 
d'un  pareil  extrait,  ni  le  commenter  devant  les- Juges  ;  il  lui 
faudroit  recourir  à  l'original,, qui,  peut-être,  feroit  pour  lui 
indéchiffrable.  L'Archivifte  n'auroit  donc  pas  rendu  un  grand 
fervice  avec  fon  extrait  laconique» 

HUITIÈME    OBSERVATION» 

— — —      Pour  les  groffes  liaffes  de  procédures ,  il  y  a  deux  manières 
Anaiyfe       jç  \^^  extraire  :  ou  en  analyiant  chaque  pièce  intéreffante  du 
ifcs  Procédures.  Procès  rangée  par  ordre  de  dates ,  ou  en  faifant  firaplement 
l'hiftoire  du  Procès  depuis  fon  origine  jufqu'à  la  décifion. 

La  première  méthode  eft  plus  mré,  en  ce  qu'elle  peut  fer- 
vir  à  former  des  mémoires,  fi  la  même  queftion  étoit  de 
nouveau  agitée. 

L'janalyfe  hiftorique  eft  plus  attrayante  ;  mais  elle  demande 
plus*de  K>ins.  C'eft  préfenter  d'un  coup  d'œil  fe  réfultat  do 
plufieurs  heures  de  lefture  ;  c'eft  mettre  en  état  un  Officier 
public  de  faire  fa  Tranfaftion  fans  repaffer  fur  toutes  les  an- 
ciennes paperaffes. 
La  féconde  manière  d'opérer  convient  plus  particulière- 


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s 


$V&  us  TiTEIS% 


^Anâit SE  DES  Titres.  ^4^ 

ment  aux  Procès  qui  ont  dures  des  fiécles ,  &  qui  ont  produit 
des  volumes  d'écritures*  Lorfque  TaiFaire  eft  peu  importante  *^^^^ïTRE  ï^i 
ou  qu'elle  n'a  point  été  décidée  au  profit  du  Seigneur  pour  ^»**^v^""^»^ 
lequel  on  travaille,  il  eft  plus  expédient  d'analyfer  en  général." 
5i  dans  ces  liafles  de  Procédures  il  fe  trouve  des  Titres 
originaux,  il  faut  les  reporter  avec  foin  dani  les  liafles  qui 
leur  conviennent,  mêmes  les  fimpks  copies ^  autrement  ce$ 
Titres  fe  trouveroient  comme  perdus  dans  ces  fatras^  aux- 
quels on  a  rarement  recours  quand  le  Procès  eft  jugé» 

NEUVIÈME    OBSERVATION^ 


Il  fe  trouve  un  bon  nombre  de  pièces  qu'il  faut  à  la  vérité  D  eft  Ken  de$  Ti- 
'  ranger  fous  diverfes  clafles,  &  enliafler,  mais  qu'il  eft  inutile  ^  ^""^  """î  " 
d'extraire  chacune  en  particulier  j   telles  que  les  Cens  ou  ^^^^^^^^ 
menues  Rentes  rachetatles ,   prefcrits  pour  la  plupart  f  les  ^*^^^ '^^^ 
Rôles  des  habitans  pour  les  Rentes  Seigneuriales,  les  Pro< 
cès-verbaux  de  tenue  de  Plaids-annaux ,  &  autres  Titres  qui 
contiennent  un  même  objet ,  fans  autres  différence  que  les 
dates  &  les  noms  qui  feuls  varient  annuellement. 

Il  en  eft  de  même  d'une  liafle  de  Baux  à  ferme ,  d'un 
Droit  honorifique  ou  utile }  il  faut  fé  contenter  de  les  mettre 
par  ordre  de  dates,  y  ajouter  feulement  une  colonne  d'obfer- 
vations  ,  pour  marquer  les  variantes  &  les  diverfes  claufès 

3ui  peuvent  concerner  d'autres  objets,  comme  les  charges 
'acauitter  la  portion  congrue,  les  réparations  &  omemens 
d'Églife  &  de  la  Grange  aux  Dîmres  ^  en  voici  un  exemple, 

S.  Amâdée.    Liasse  zA^ 

»  Cette  liafTe  contient  les  Baux  à  ferme,  enchères  &  adjû* 

n  dications  faites  par  le  Seigneur  de. .*  à  différens Par^ 

n  ticuliers,  pour  trois,  fîx  ou  neuf  ans,  des  Dîmes  &  Trèf^ 
n  cens  appartenant  audit  Seigneur  ,  fitués  au  ban  &  finage 
»  de  S.  Amèdée. 


>f   N.*^    !..       r 


H  N,^  2f    ;   . 


Le  16  Mai  15^0. 
Le  17 Mars  ^553* 


Continiration  de  Ëàîf,  à  la 
priére^  du  Preneur, 


Kail  pour  trois  ans  joint  un 
àouble, 


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41$                 DïPlOMÀTîiltrE^PtLATl^UEl 

CHAPITRE  IX. 

OBSERVAtloWs 

H  N,®  3,    .    . 

Le  IX  Juillet  163  9. 

Enchères  &  adjudication . 
defd.  Dîmes  pour  9.  ans. 

'^QtkXjaTrrtMs. 

Le  I  Juin  164S.  • 
Le   •    .    ;    :    • 

Autre  pareille  9  à  condition 
d'acquitter  la  Portion  con- 
grue du  Sr.  Curé. 

\ 

Le  II  Août  i702^ 
Le  6  Ma  1719.  /</«/n. 

Id^m  y  à  charge  de  payer 
y   tous  les  ans  3  liv.  à  la 
^  Fabrique ,  pour  les  répa- 
3  tions  de  rÉglife. 

" 

&LC. 

Le  15  Mars  1750. 

likm ,  &  bail  des  Dîmes  de 
cinq  mars. 

Ltrs  Tttfes  dtf 
s  prefcriti 
analyfeot 
point* 


DIXIÈME    OBSERVATION. 

En  fubdivifant  les  matières,  on  a  dû  former  une  liafle  par- 

nrJandvf  "^^*  ticujiiére  d'ancien$  Titres  de  rentes  qui  ne  font  plus  fervies» 

Ce  feroit  un  temps  perdu  que  d'analyfer  féparément  chaque 

Titrc'i  on  n'en  dok  faire ,  mention  quà  Tarticle  fies  rentes, 

en  mettant  ainfi  : 

Liasse  16.     Rentes  qui  ne  font  plus  payées. 

^  Cette  liaffe  contient  tous  les  Titres  de  conftitutions  de 
9»  rerites  ou  cens  créés  au  profit  de  TAbbaye  de  S.  Aignan , 
♦>  ou  de  Particuliers  qui  les  ont  données  ou  léguées  à  ladite 
^  Abbaye,  depuis  Vannée  1397  jurqu'à,  Tannée  1695^ ce  qui 
^  compofe  78  numéros.  On  n'entre  point  dans  le  détail  de 
♦>  ces  contrats ,  x.®  Parce  qu'ils  font  tous  extraits  au  dos  de 
.♦>  chaque  Titntf, 

•  •>>  2.^  Pour  la  plupart  ils  ont  été  rembourfés* 
\   î?>  3.^  Les  biens  hypotéqués  au  payement  des  rentes  ont  été 
f  ruinés,  &  font  demeurés  incultes  pendant  les  guerres  &  les 
t>  peftes  qui  ont  affligées  la  Province  du  Toulois  daris  le 
f>  XVL^  fiécle. 

^  4.*  Enfin,  parce  que  ces  rentes  ne  font  plus  (èrvîtfs. 
;    w^On  neconferye  ces  Titres  auTréfbr  que  pour  mémoire^ 
^  &  pour  tâcber  de  faire  revivre  les  rentes  quîné  feraient  pas 
^  encore  prefcrites  pat,  trente  pu  quarant<5  ans.  » 

'^On  pourroit  encore  Te  fervir  de  Ces  Titres  loffqu'îls ,  con-* 
tiennent  des  défignations  d'héritages  hypothéqués  aux  rentes  4 


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pour  prouver  à  des  Curés  cfue  des  Terres  cpj'ils  prétendent 

fiovales,  ont  été  amrcfob  défrichées  &  cultivées,  &  que  par  ^W^HTRE  IX, 

conféquem  elles  doivent  faire  partie  de  Tancienne  dîmerie.     Observation^ 

ONZIÈME    OBSERVATION.  ' 

La  diftribution  des  Titres  •  par  ordre  de  matières  ayant  Liaffes  confervéea 
été  exaâement  faite  ^  il  pourra  encore  refter  plufieurs  liaiTes  pour  mémokei^ 
qui  n'auront  point  trouvées  de  place  dans  ks  fubdiviâons  cif 
oeflus  marquées.  Ce  font  des  Titres  de  droits  utiles  qui  ne 
fervent  plus,  ayant  été  ou  ruinés,  fi  ce  font  des  héritages^ 
ou  prefcrits  ou  échangés.  Il  ne  faudra  point  faire  d'extraits 
de  ces  Titres,  mais  les  défigner  feulement  en  gros^  &  réunie 
toutes  les  liafles  dans  une  même  layettes  L'inventaire  fei^ 
mention  que  l'on  conferve  ces  Titres  pour  mémoire* 

DOUZIÈME    OBSERVATION. 


Uintention  générale  d'un  Seigneur,  d*un  Chapitre ,  d*une  Relever  les  erreur 
Abbaye ,  de  toute  Communauté  ,  n'eft  pas  de  fe  faite  des  ^^  ^  trouvent 
Titres  ni  d'acquérir  des  droits  par  la  prefcription  :  voie  toujours  ^^  ^  Titt^ 
odieufe  &  feulement  permife  quana  la  jouifTance  efl  de  bonne 
foi.  Lors  donc  que  l'on  découvre  dans  le  cours  des  opérations 
un  droit  ufurpé ,  un  bien  rtAl  acquis  par  ignorance  dans  fon 
origine ,  l'Archivifle  doit  en  conlcience,}e  crois ,  faire  les  notes 
nécefTaires  en  marge  de  fes  inventaires ,  même  afin  d'empêcher 
le  Propriétaire  d'entreprendre  un  mauvais  Procès ,  fî  fe  droit 
venoit  un  jour  à  être  conteflé.    Un  Moulin,  par  exemple, 
efl  déclaré  bannal  dans  un  dénombrertfient  de  1 68 1  •  Le  fécond 
dénombrement  efl  prêt  à  fe  rendre  j  faudra-t-il  que  pour  cet 
article  il  foit  conforme  à  celui  de  idSi ,  <ïuoique  jamais  les 
anciens  Titres  n'ayent  parlé  de  bannalité  r  Ne  fêroit-il  pas 

Flus  judideux  de  mettre  fur  un  papier  attaché  à  la  marge  de 
extrait  du  dénombrement  de  1681  :  Nota.  Le  Moulin  nejè 
point  bannul  fuivant  tous  les  anciens  Titres  ,  ks  Carthulaires  & 
les  Comptes  de  Recette  / 

TREIZIÈME    OBSERVATION- 


L'on  a  recommandé  d'avoir  un  cahier  pour  recueillir  les  Agenda  ou  Cahier 
notes  hifloriques  répaaduës  dans  les  Tjtresii  mefure  qu'elles  po«rrexpir«ion 
fe  préfpntent.  Uon  confeUle  auffi  d'avoir  un  autre  cahier  dans  ^^  «^pJ^^^^^««* 


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SSÊSa^SÊSÊÊSs^  lequel  on  fera  mention  de  tous  les  anciens  Baux  amphîtéoti- 

CHAPITRE  IX.  qu^  q^i  ç^^^  pr^tt  à  expirer ,  des  Baux  à  plufieurs  vies  que 

Observations  p^^  fouDçonne  être  éteintes,  &  de  toutei  les  rentes  foncières 

svRusTxTMs.  ^y  conftituées  qui  n'ont  point  été  reconnues  depuis  trente 

ans.  Sur  ces  notes  utiles,  on  vérifiera  chaque  article  indiqué, 

on  verra  fi  des  Propriétaires  ufiirpateurs  ne  jouiflent  point , 

ibusun  modique  cens,  de  Biens  confidérables  :  Biens  qui  n'a* 

voient  été  donnés  à  leurs  ancêtres  qu'à  condition  de  rebâtir 

les  édifices,  &  d'améliorer  le  terrein  donné  à  amphitéoie. 

On  intentera  fon  aôion  pétitoire  pour  rentrer  dans  ces  fonds } 

on  demandera  enfin  des  nouveaux  Titres  aux  Débiteurs ,  qui 

n'attendoient  que  le  terme  fatal  de  la  prefcription ,  pour  ne 

plus  payer  les  rentes* 

QUATORZIÈME    OBSERVATION. 


Rapprocher  par 

desaotesies Titres  H  arrive  quelquefois  que  des  Titres  renfermés  dans  une 
qui  impliquent  layette  ont  des  rapports  aireâs  avec  d^autres  Titres  renfer- 
contradiaion.  més  dans  Une  autre  layette,  ou  s'expliquent  les  uns  pour  les 
autres,  ou  femblent  mêmp  fe  contredire,  ou  fe  contredifent 
cffeéUvement ,  fuivant  la  Jurifprudence  de  difFérens  Tribu- 
naux«  Lorfquela  mémoire  rappelle  à  TArchivifte  ces  rapports 
ou  ces  diflemblances,  il  doit  y  renvoyer  par  une  note  fuffi- 
fantej  par  exemple. 

Village  Sainte-Bonne.  Liajjc  lo.  N.^  i6. 

»  Un  paquet  de  réfîdus  de  Procédures  faites  à  la  réguéte 
»  du  Seigneur  de  Sainte-Bonne  ,  contre  les  habitans  audit 
n  lieu,  pour  les  réparations  de  la  Tour  de  leur  Êglife,  au 
^  fujet  aerquelles  réparations  il  y  avoir  conteftation^  attendu 
>>  que  ladite  Tour  étoit  fur  le  Cancel  de  l'É^life  entre  le 
»>  èhœur  &  la  Nef.  Le  Procès  eft  refté  indécis,  &  Ion  ne 
n  voit  point  la  TranfanéUon  qui  régie  les  Parties,  n 

Voici  Tobfervation  que  Ton  peut  ajouter  : 
Voyez  la  Sentence  du  Bailliage  de  Saint -Philbert  du  ij 
avril  1717,  (  Layette  Sainte-Bonne*  Liafle  3.  N.^  1 5.  )  qui 
dans  un  pareil  cas  condamne  les  habitans  aux  réparations  de 
la  Tour  à  leurs  frais ,  &  aux  dépens  |  &c« 

Autre 


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'ANALYSE  DES  TlTRESl  49  ^ 

AUTRE    Exemple.  -        chapitre ix. 

Village  de  IBlAML^.  Liajfe  lO.  N^^  U  Observations 

X^     A    ^^      jro  SVa  LES  TrrMs, 

c  zS  Août  16 S 4. 

»  Délibération  de  deux  Avocats  de  Paris ,  confultés  par 
»  les .  Seigneurs  Décîmateurs  de  Blamin»^  Les  confeils  lont 
>►  d'avis  que  lefdits  Seigneurs  Dêcimateurs  ne  peuvent  fe  dif- 
»  penfer  de  faire  faire  les  réparations  néceflaires  du  Choeur 
»  de  TÉglife  dudit  lieu ,  quoiquîplle  ne  foit  qu'une  annexe  & 

»  qu'un  ois  cantat  de  la  raroîfTe  de qui  eft  la  mère 

»  Èglife,  parce  que  la  même  raifon  qui  les  oblige  aux  répa- 
>>  rations  (k  Tune,  oui  eft  la  perception  des  Dîmes  ^  les  oblige 
»  aux  réparations  ae  Tautre.)* 

Ohfervation  à  ajouter. 

Voyez  les  deux  Confultations  des  Avocats  de  Nancy,  des 
18  août  &  9  feptembre  175 3  ^  qui  pcnfent  tout  le  contraire 
des  Avocats  de  Paris,  fondés  fur  la  raifon  que  les  Annexes 
n'ont  été  établies  que  pour  La  commodité  des  habitans ,  &c, 

QUINZIÈME    OBSERVATION. 

Un  des  abus  les  plus  communs  qui  fe  commettent  dans  les  Ne  point  écrire 
Archives,  c'eft  d'écrire  les  extraits  des  Titres  fur  les  Titres    fur  lesTitres. 
mêmes.  Outr^  que  le  parchemin  rend  cet  ouvrage  difficile , 
c'eft  que  Ton  ne  doit  jamais  écrire  fur  les  Titres  fous  quel- 

3 ue  prétexte  que  ce  foit:  rien  ne  donne  plus  de  fufpicion 
'altération  que  toutes  ces  notes,  interprétations  marginales, 
^fchârgés  de  lettres  blanchies  par  le  temps ,  &c.  §1  Ton  a 
quelque  chofe  à  ajouter,  que  ce  foit  fur  un  papier  joint  au 
Titre.  Il  n'eft  permis  d'y  écrire  au  haut  de  la  marge  ou  fur 
le  revers  blanc,  que  la  date,  le  quantième  de  la  liaffe,  le 
numéro ,  &  un  mot  ou  deux  ,  qui  annoncent  le  fujet  du 
Titre.  Uextrait  peut  fe  joindre  fur  un  papier  volant  au  Titre 
même. 

SEIZIÈME    OBSERVATION. 


1res 


Il  ne  faut  pas  oublier,  en  faifam  Tànalyfe  des  Titres,  -de  Lifte  desNotai™ 
foire  mention  du  Notaire  ou  autre  perfonne  pqbligue  qui  a  ^iom  travaillés 
çeçu  les  Aftes.aa^noins  depuis  la  fin. du  XVL^  .héclequepourUSeigaçunc. 

G 


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5o'  Diplomâtiq^ue-^Pratiq^ue. 

-~ron  a,  commencé  à  conferver  les  dépôts  avec  plus  de  foin  ; 
CHAPireE  IX.^  afin  Quç  (i  Pqh  avoi?  befoin  un  jour  d'une  féconde  expédition  , 
QB$8ftvATioN$  dans  le  cas  de  perte  de  kt  première,  on  pût  avoir  recours  à 

Et  pour  en  trouver  facilement  le  dépositaire ,  il  faut  faire 
un  tableau  de  tous  les  Notaires  qui  ont  eu  la  pratioue  de  la 
Seigneurie  ou  de  l^glife  pour  laquelle  on  eft  employé  :  ces 
noms  fe  prendront  fur  les  Ââes  reçus  par  ces  Notaires  à  me- 
fure  qu'ils  pafleront  fous  les  yeux. 

Voici  à-peu-prés  le  modèle  de  ce  tableau» 


Noms  des  anciens^ et  nouveaux  Notaires  | 

du  Chapitre  de ... . 

.  OU  de  la  Seigneurie  de 

Ben EL  

Depuis  >540.iufi}u*én-.ijé9. 

Au  Greffe  de  •  •  • 

ROGETI   .... 

De 

1570  à    1579- 

Greffe  de  .  .  • 

Jannot 

De 

1580  à     1617. 

Greffe  de  .  .  . 

LANTiEUpere&fas. 

De 

1617  à     1628. 

rEn  1763  Bouchon. 
\ldcm 

Bayon(  Claude) 

De 

1618  à     1631. 

De  la  Barre  . 

De 

1631  à     1645. 

En  1763  Bataille. 

De  Bayon  (Nicolas) 

De 

1645  à     1690. 

En  1763  BouARD, 

Chevalier.  .  . 

De 

1691  à     1733. 

En  1763  MoYNE. 

rCORDlER.  .  .  . 

De 

Ï734  i     I7Ï9- 

En  1763  BoUARD. 

'  L  I  N  G  E  R    .... 

De 

1759  à    .  .  .  . 

En 

Pes  Pièces 
mutiles. 


DIX-SEPTIÉME  OBSERVATION. 

m 

Si  dans  un  Chartrier ,  cjuelque  confîdérable  qu*il  foit  y  il  n'y, 
avoir  que  des  Titres  effentiels ,  Tordre  feroit  bien  fa<île  à  y 
rétablir  }  mais  il  fe  trouve  dans  tous  une  multitude  infinie 
de  pièces  inutiles,  qui  ne  font  que  jetter  de  la  confufîon  dans^ 
les  Titres,  que  remplir  inutilement  les  layettes,  &  retarder 
la  recherche  des  pièces  néceflaires. 

On  fçait  que  dans  les  Seigneuries  &  les  Communautés 
Eccléûamques^à  cbaquet  mutation  d'Intendant  j^dfiPcocureuc^ 


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Des  Pièces  tuVTiLESi  '  ji 

de  Garde-clefs  du  Tréfor,  de  Préfident,  de  Prévôt,  de  Re-  -  '  '  ' 

ceveur ,  on  eft  dans  Tufage  de  rapporter  aux  Archives  toutes  ^^^^^'^^  '^* 
les  pièces  bonnes  ou  mauvaifes  qui  étoient  entre  les  mains  ®"*"^^J™>« 
de  ces  Officiers;,  de  forte  qu'au  bout  de  plufieurs  années  *^^^"*"»^ 
4in  Titre  utile  eft  confondu  dans  une  foule  de  paperaffes  oui 
en  dérobe  quelquefois  la  connoiflance  aux  recnerches  lès 
plus  exaâes. 

Mais ,  dira-t-on ,  peut-il  y  avoir  quelque  chofé  d'inutile  dans 
un  Tréfor  ?  Une  fimple  note ,  un  mémoire ,  tout  ne  peut-^il 
pas  fervir  un  jour  &  dans  le  temps  qu'on  y  penfera  le  moins  ? 
Diftinguons,  &  ne  portons  point  le  fcrupule  à  l'excès.  Pour 
les  matières  fur  lefquelles  il  xiy  a  prefque  point  de  Titres  pro- 
pres à  en  affurer  la  propriété  &  la  poflemon  ,  tout  devient 
précieux  ;  il  n'y  a  rien  à  rejetter.  Une  requête  d'un  Curé  ^ 
une  fimple  lettre  même,  qui  contient  le  détail  de  {es  préten- 
tions fur  la  dîme ,  fur  les  novales,  fur  ce  qui  conftitue  fon 
fixe  î  des  requêtes  préfentées  par  des  Particuliers  ou  des 
Communautés  entières,  lorfqu'elles  portent  des  aveux  tacites 
ou  formels,  des  ènonciations  de  certains  droits  Seigneuriaux 
litigieux  j  il  faut  conferver  ces  pièces ,  lesraffembler ,  du  plu- 
tôt les  reporter  aux  Titres  principaux  iuîvant  leur  nature  & 
leur  objet,  avec  une  indication  fommaire  &  un  n.^  de  renvoi. 

Les  copies  des  Titres,  quoique  non  fignées,  méritent  eii- 
<:ore  d'être  confervées ,  parce  qu'elles  fe  placent  avec  les  orî- 

finaux  pour  en  faciliter  la  lefture  y  ou  qu'elles  indiquent 
exiftence  de  ces  originaux. 

Mais  pour  des  objets  dont  les  preuves  font  multipliées  à 
l'infini ,  pour  des  indications  peu  utiles^  pour  des  réfidus  de 
procédures ,  pour  une  infinité  de  pièces  qui  ne  font  que  des 
doubles  ou  triples  emplois ,  il  faut  difttaif e  tout  ce  qui  ne 
porte  pas  coup  direftemem.* 

Dans  tous  les  Procès,  par  exemple,  fur-tout  ceux  qui  ont 
dures  pendant  plufieurs  fiedes ,  que  de  pièces  inutiles  !  On  fe 
contentera  de  conferver  les  premières  affignations  ou  foni- 
raations  pour  voir  l'objet  de  la  demande ,  les  moyens  em- 
ployés par  les  Seigneurs  pour  foûtenir  leurs  droits,  les  répon- 
^ts^  les  dupliques  j.tripliqties,  &c.  les  renvois  d'un  Siège  fu- 
balterae  à  un  Tribunal  fupérieur,  les  Sentences  définitives, 
les  Aâes  d'appels,  les  Arrêts  des  Cotn-s  Souveraines,  ou  les 

G  1) 


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j2  DiPLô  matkive-Pratkive. 

SSSSSSSSS.  Tranfaftions  qui  ont  terminées^  les  conteflations^  Maïs  pour 

CHAPITRE  IX.  les  interpellations ,  avenirs^  comparutions,  aftes  de  voyage. 

Observations  Sentences  interlocutoires,  ou  qui  remettent.  FAudience  à 

sva  Ms  JiTaEs.j^yjf^jQç^  doffiers  &  mille  autres  pièces  auxquelles  de  pures 

formalités  momentannées ,  &  trop  fouvent  la  cupidité,  ont 

donné  l'être  ;  il  faut  débaraffer  les  Titres  néceflaires  de  tout 

ce  fatras  incommode^ 

On  en  ufera  de  même  pour  tout  ce  qui  n'intérefle  ni  la 
propriété  utile  ni  les  droits  d'une  Seigneurie ,  comme  des 
mémoires  d'ouvriers,  des  comptes  de  réparations  non  fignés, 
à^  lettres  miffives  &  autres  pièces  de  peu  deconféquence, 
qui  ne  font  que  les  échafaudages  d'une  affaire  ,  &  qui  doi- 
vent difparoître  dès  que  l'édinceeft  fini. 

C'eft  la  prudence  de  ceux  qui  font  prépofés  à  ce  genre  de 
travail ,  de  juger  de  ce  qui  peut  être  utile  ou  fuperflu  à  cet 
égard.  Ce  qu  ils  auront  mis  aa  rebut  fera  entafle  fans  ordce 
dans  un  grand  coffre  defliné  pour  cet  ufage.  Mais  c'efl  pré- 
parer encore  de  la  befbgne  à  la  poflérité.  Les  gens  verfés. 
.  dans  lès  affaires  ne  rifquent  rien  d'anéantir  ces  pièces  de 
rebut. 

Ils  auront  toujours  ces  principes  devant  les  yeux: 

1,^  Qu'il  ne  faut  rien  rejetter  de  ce  qui  n'a  pas  encore 
acquis  la  prefcription  trentenaire  pour  les  Laïques ,  &  qua- 
rantenaîre  pour  ceux  quijouiflent  des  privilèges  des  gens  de 
main-morte 

2.^  Que  tous' les  Aôes  qui  font  revêtus,  des  formalités  or-» 
données  par  la  Coutume  &  les  Loix.,  méritent  une  confîdé- 
ration  particulière. 

3.^  Qu'il  faut  lire  avec  plus  d'attention  une  pièce  que  l'on 
jette  au  rebut  „  qu'un  Titre  confervè  avec  foin. 

4.^  Que  les  mémoires  ou  fîmples  notes  ,  qui  ont  plus  de 
de  trois  cens  ans  d'antftjuité,  doivent  refier  au  tréfor  quand 
il  peuvent  affurer  un  droit  douteux:  In  antiquLs  ennunciatlv^i 
verba  probant. 

5.^  Enfin,  qu'il  vaut  mieux  garder  cent  pièces  inutiles  que 
d'en  fouflraire,  par  ignorance ,  une  feule  nèceffaire. 

Il  efl  peu  de  Chartriers  confî^èrables  où  l'on  ne  trouve 
quelques  Titres  abfolument  étrangers  à  la  Seigneurie  pour 
laquelle  on  s'employe*  L'on  fjait  que  dans  les  troubles  des 


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Gaogle 


Des  Pièces  inutiles.  53 

guerres  civiles,  les  particuliers  fe  réfugioient  dans  les  Châ ' 

teaux  forts,  dans  les  Cloîtres  fortifiés  des  Églifes Cathédrales ,  Chapitre ïX. 
dans  les  Monaftères,  pour  fe  mettre  à  Tabri  des  infultes  de  observations 
Tennemi  ;  qu'ils  y  dépofoient  ce  qu'ils  y  avoient  de  plus  pré-  ^^^  "^  Titres. 
ciewx^  leurs  Titres  mêmes  dans  les  Archives  de  leurs  protec- 
teurs; que  ces  Titres  y  font  demeurés  enfevelis  dans  Toubli 
par  les  changemens  fucceffifs  des  dépofîtaires ,.  &  Téloigne- 
ment  des  gens  qui  avoient  dépofés.  Il  feroit  à  fouhaiter  que 
les  Propriétaires  des  Chartriers    qui  pofledent  ces  txéiois 
étrangejjs ,  pour  eux  tout-à-fait  inutiles ,  vouluflent  en  donner 
communication  au  public  p^r  une  courte  analyfe ,  dans  les 
ouvrages  périodiques.  Les  particuliers  intérefles  aux  décou- 
vertes, fçauroient  enfin  où  trouver  des  Titres  tfTentiels  pour 
des  généalogies,  pour  des  fucceffions,pour  des  droits  hono- 
rifiques qu'ib  avoient  en  vain  long-temps  cherché  ailleurs. 

XVIIL^  ET  DERNIÈRE  OBSERVATION. 

Il  y  a  des  Titres,  des  Procès -verbaux,  des  infoîmations  Détail  des  Notes 
juridiques,  qui  contiennent  des  détails  hiftoriques,  qui  ap-  hiftoriques» 
prennent  des  événemens  finguliers  arrivés  il  a  plufieurs  fié- 
des,  qui  rappellent  la  fimplicitédes  mœurs  de  nos  ancêtres, 
qui  nous  tranfportent  dans  le  fiécle  auquel  ils  vivoîent ,  qui 
nous  font  vivre  avec  eux,  qui  nous  procurent  un  vif  fentî* 
ment  d'exiftence  paffée  &  préfente.  Ces  détails  hiftoriques, 
il  faut  hs  extraire  en  entier ,  les  porter  fur  les  inventaires 
dans  1^  mêmes  termes  de  Foriginal  :  le  temps  n'eft  point 
inutilement  employé  j  ils  inftruiront  (cesdétails)  lapoftérité, 
ils  dédommagent  f  Archivifte  de  l'ennui  attaché  à  ce  genre 
de  travail ,  à  la  follitude ,  à  la  vue  d'objets  quelquefois  dé- 
goûtans.  Il  eft  bien  permis  à  un  voyageur.,- qui  n'a  parcouru 
que  des  plaines  arides ,  de  fe  f epofer  quelqu'inftans  fous  un 
ombrage  agréableé 


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CHAPITRE  X. 


54  DjPLO  iXATiq^VE-PRATiaVE. 


L 


Caractères  C   H  A  P  I  T  R  E      X. 

f         S^E  LA 

Diplomatique.       ÇaraBères  extrlfiféques  &  intrînféques  de  la 

Diplomatique.* 

'Art  de  difcerner  les  Titres  que  Ton  fufpefte  de  faux, 
I  d'avec  ceux  qui  portent  tous  les  caraôèresde  la  vérité, 
eft  encore  une  partie  qui  paroît  appartenir  à  un  Traité  de  Far- 
rangement  des  Archives.  Sans  cette  partie  Touvrage  {êmbleroit 
imparfait  j  mais  la  matière  a  été  épuifëe  par  les  fçavans  Au- 
teurs du  noweau  Traité  de  Diplomatique  Théorique.  Nous 
nous  bornerons  donc  à  donner  une  fimple  idée  «des moyens 

Nouvel. Dipiom.  »  qui  fervent  à  difcerner  le  vrai  du  faux,  le  certain  de  Tin- 
T.LPréf.pag.v.  »  certain ,  le  probable  du  douteux. 

»  Comme  cet  art  ne  permet  pas  de  recevoir  pour  vérîta- 
>►  ble  des  Titres  faux,  il  ne  bannit  pas  moins  efficacement  les 
H  vaines  &  ridicules  frayeurs  qui  font  appréhender  à  certains 
»  efprits  de  tomber  fur  des  produftions  de  faufTaires ,  autant 
»  de  fois  qu'ils  ouvrent  quelqu'ancien  Diplôme.  11  n'eft  ni 
»  d'un  vrai  fage,  ni  d'un  efprit  judicieux  de  fe  livrer  fans  rai- 

lUd.  p.  126. 130.  ^  ^^^  à  de  fi  f  oibles  &  de  fi  téméraires  foupçons On  doit 

»  regarder  les  écrits  de  nos  ancêtres  comme  leurs  vrais  & 
»  légitimes  ouvrages,  quand  il  n'eft  pas  coiiftant  qu'ils  font 
»  fuppofés,  corrompus  ou  incertains. 

»  La  haine  implacable  que  lesProteftans  conçurent  contre 
»  l'état  monaûique ,  &  fur-tout  l'iptérêt  qu'avoit  leur  nou^ 
»  velle  Religion  à  décrier  les  monumens  antiques  qui  ne  pou- 
»  voient  fe  concilier  avec  elle ,  les  fit  déclamer  contre  les 

»  Titres Voilà  l'origine  de  ces  pères  titriers  &  de  ces 

»  fabriques  monacales  de  fauiTes  Chartes  :  fabriques  qu'on 

»  fuppofe  par-tout,  &  qu'on  ne  fçauroit  montrer  nulle  part... 

»  En  général,  on  doit-étrô  moins  févére  par  rapport  aux 

ibid.  pag.  167.  »  pièces  antérieures  au  XI.*  fiécle,  &  en  même-temps  pofté- 
»  rieures  au  IX*.  La  raifon  en  eft  qu'on  ignoroit  également 
>»  alors ,  &  les  artifices  de  la  chicanne  &  les  précaytions  qu'il 
»  y  falloit  oppofer. 

'hidj.  m.  p.  14.     »  Non ,  il  n'eft  point  de  pièce  ancienne  fabriquée  avec 


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Caractères  extrinsèq^ves.  |y 

H  tant  d'artifice  j  dont  la  fuppofition  ne  puifle  être  dévoilée 


)»  par  un  habile  Antiquaire.  CHAPITRE  X. 

Au  refle  il  y  a  fort  peu  de  ces  Titres  altérés  ou  contre-'^  ^*^^'^*"^** 
faits  ;  on  a  beaucoup  plus  crié  qu'on  ne  le  devcw.  On  revieia  ^^^^^ 
tous  les  jours  de  ces  foupçons  ,  injurieux  à  un  Ordre  auffi  re-  ^ 

commandable  par  la  droiture  de  hn  cœur  y  que  par  Tétenduë 
de  fes  connoiflances*  D.  Mabillon  donne  ce  principe  ^  dont  p^^  j.  ,^^  j^^ 
il  feroit  ii^ufte  de  s'écarter  :  il  y  a  autant  de  danger  à  jetter  Lcap.&L^ 
vn  foupçon  de  faufleté  fur  tous  les  anciens  Titfes  &  Diplô- 
mes, que  de  les  recevoir  tous  indiffénromenc 

>»  Pour  le  difcernement  du  vrai  &  du  taux,  les  cara6^ères  D. Taffin.  Noin^. 
»  de  la  Diplomatique  (dont  on  va^  parler)  ont  quelque  chofe  Dipiom.  Tom,  L 
^  qui  frappe  les  Antiquaires  d'une  manière  plus  fiàre  &  plus-^^*  *^ 
>►  prompte,  foit  en  faveur^  fbit  au  défavantage  des  pièces* 
^  qu'on  expofe  à  leur  examen.  Il  faudra  toujours  s'en  rap- 
H  porter,  au  moins  à  cet  égard,  à  leurs  décifîons«^ 

»  C'eft  dans  ces  caraâères  réunis  qu'il  faut  chercher  la 
H  pierre  de  touch#,  pour  juger  de  la  vérité  ou  de  la  faufleté 
»  de  ces  Chartes  :  Non  ex  feiâfcripturâ  ,  ne^ue  ex  unojbh  cha*    jj  Mabffl.  de  r« 

H   raBcnfmOySED  SX  QMMJSl/S^  SIMUL  ^Jivetujus  CÂonisT^^iom.  uj.caif. 
n  pronunciandum.  ^*  P*  M^» 

Nous  avons  long-temps  Balancé  fi  nous  domierioûs  ici  Ta- 
nalyfe  que  nous  avions  faite  des  cinq  premiers  volumes  de 
la  nouvelle  ZKplomatique  théorique  :  les  conseils  des  gens 
lettrés  nous  y  avoient  engagés,  M,  DuPftÉ  DE  GEWEStE, 
Secrétaire  perpétuel  de  l  Académie  de  Metz,  avoir  employé 
des  motifs  bien  prefTara  pour  nous  y  déterminer.  «  Nous 
n^  avons ,  il  eft  vrai  y  un  excellent  ouvrage  fur  ce  fujet ,  ^ït 
w  cet  aimable  Liaérateur^  qui  ne  laifle  peut-être  rien  à  dé« 
)»  firer;  mais  il  forme  fjx  grosdt  grands  Volumes  in-4^  :  ils 
>>  font  chers ,  &  ne  fe  trouvent  que  rarement  dans  les  KWio* 
ff  théques  des  pairfiCuliers»  Ce  teroit  doue  encore  un  très- 
n^  grand  fervice  à  rendre  à  ceux  à  qui  vous  Voulez  être  utile, 
n  qEFe  d'employer  un  chapitre  k  donner  au  pub  ic  &  en  ra- 
»  courci,  les  enfeignemeiJsfesplus^coBrts^&  les  plus  certaine 
»  à  cer  égard» 

Mais  rien  n'a  pu  nous  raflittier  contre  la  crakte  d'être  in* 
quiété  fur  les  dauies  du  privilège  accordé  pour  la  publica^ 
tion  de  ce  grand  onvrage^^  Une  de  cès^  clauses  défend  d^eit     ^ 


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56  DlPLOMÂTZ(lVE-PRATl<lVËi 

^.         ■    .  —  faire  aucuns  extraits  ni  copies.  Nous  avonis  donc  pris  le  parti 
CHAPITRE  X.  jg  préfenter  au  Public  les  principes  de  la  Diplomatique- 
CARACTfeREsp^^^q^ç^  jgjg  ç^q  l'expëneoce  nous  les  a  appris  pendant  de 
DELA        longues  années,  à  commencer  feulement  vers  le  X.*  fiécle. 
Diplomatique,  ^^^  ç^  bonjant  à  la  France,  c^eft-à-dire,  à  nos  befoins.  Le 
Public  y  perdra  fans  doute  fine  infinité  de  connoiflances  pré- 
cieùfes ,  qui  fe  trouvent  xonfignées  dans  le  cours  des  cinq 
premiers  tomes  du  riche  ouvrage  des  Bénédiftins ,  &  qui 
feront  récapitulées  dans  le  fixiéme  volume,  aftuellement  fous 
Preffe.  Mais  nous  ferons  nos  efforts  pour  dédommager  nos 
Leftéurs ,  en  leur  préfentant  les  mêmes  objets  fous  une  face 
toute  nouvelle,  accompagnés  d'exemples  tous  différens,  en 
donnant  les  principes  nmples  &  dégagés  de  cette  vafte  éru- 
dition qui  les  accompagne  dans  Fouvrage  des  Bénédidins , 
en  les  mettant  plus  à  la  portée  de  ceux  qui  n'ont  que  de  mé^ 
'  drocres  Archives  à  conauire,  &  c'eft  le  plus  grand  nombre. 
Nous  ferions  heureux,  fi  trouvant  à  peine  à  glaner  après  les 
fçavans  Religieux,  nos  maîtres  ,  nous  poivions  offrir  quel- 
.         .       ques  chofes  qu'ils  n'ont  point  dit» ,  quelques  réflexions  qui 
auroient  le  mérite  de  la  nouveauté  &  de  Futilité. 

Ces  caraftères  auxquels  on  diflingue  le  vrai  du  faux,  fe 
réduifent  à  fept  :  ce  font  autant  de  flambeaux  qui  guident 
l'Antiquaire  dans  la  recherche  de  la  vérité. 

i.^  La  matière  fur  laquelle  on  éçrivoit  les  Diplômes* 

x.^  Les  inftrumens  avec  lefaùels  on  éçrivoit. 

3.^  Les  divers  genres  ou  efpéces  d'écritures. 

4.^  Les  fceaux  plaqués  ou  pendans  aux  Titres,  pour  leur 
donner  le  degré  de  confiance  néceflaire. 
.    5.^  Les  fignatures  des  Notaires,  celles  des  Parties  &  des 
Témoins  qui  ont  long -temps  accompagnés,  &  depuis  pref- 
que  fuccédées  aux  fçeaux. 

.    6.^  Les  ftyles  des  Chartes  publiques  &'privées,  propres  à 
chaque  âge,  depuis  le  X.^  fiecle  jufqu'au  aVL^ 

7.^  Les  formules  dont  les  Notaires  fe  font  fervis  pour  la 
jéda6Hon  uniforme  de  leurs  A^es. 

On  pourroit  ajouter  un  huitième  caractère  Clément  pro-' 
pre  à  nxer  la  certitude  ou  la  faufTeté  d'un  Axtej  fçavoir, 
Its  dates.  Les  Béftèdiftins  ont  placé  ce  caraftère  dans  celui 
des  ily les  de$  Diplômes }  mous  bs  iaûteroitfi*  Il  y  a   tant 

d'autres 


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CxRMTèf^nS  d  LA  DîFlùnÀTJ^Vi.  ff 

d*aut»s  marques  qui  décèlent  la  fouifaerif  :  le  vraj  a  des  ca- 

raaèresfifrappanïî  CHAPITRE  K. 

Les  cinq  premiers  caraftères  font  cattriflÉGfeqwes^c'cft-à'^dire ^  ^  ^  ^^^^  tè  res 
ne  conftituent  pcÛBt  r«ffeiiee  de  TAâe,  jnaisienfom  dàs  aitri-  diploma'tiqvi* 
buts  néct£ùt^s8c  didioâifs* 

Les  deux,  autres  (ont  inh^ens  à  TAÔe,  ira conâdmeitt  f ef-^ 
fence^  &  &  trouvant  .é^diaept  dans  les  copies  cônune  dans[ 
les  originâiti:;  aififfi  font-^iis  appdlés  caraâisfes  intrifi^ëques^i 

l^  cinqcataékères  ^exc)rinf]e  la  matière  du 

Chapitre  Al^  &  ies  deux  ibtrittiiéques ,  ceUé  du  XU  y  chaque 
caraâère  fera  divifé  par  feftion. 

Pour  ne pomt  répéter  une  infinité  de  fois,  vers  U cammen^ 
c^mmt  d€  uijiéde ,  uù  milieu  d*un  telfiécUyà  U  ^fin ,  ou  vcnr, 
la  fin  d'un  ut fiécle ,  on  mettra  tout  umraent  la  datedu  Titce 
qui  a  fait  ina^care  Tidée  die  ToLfervation.  En  izgo^  le  fiyU 
commence  à  devenir  prolixe.  En  i4j!>y  les  Sceaux  font  de  tell^ 
&  telle  manière  ^&c 

PREMIER  CARACTÈRE  EXTRINSÈQUE.    . 
Matières  Jur  kfyuelles  Us  Diplômes  ùoient  icntSj^ 


IL  n'entre  point  dans  notre  plan  de  remonjter  aux  fîécles    Section  i. 
reculés,  où  le  papier  d'Egypte,  Fécorce  darJ>re  &  les  ta-  Parchemin. 
^blettes  de  cire  iétoient  encore  en  ufàgp  fin  Praqc^  ;  nous 
i:éduirons  la  matière  fur  laquelle tm  écrivoit  au  dixième  ^éclc 
^aux  meniibranes  de  parcl^in,  &  au  papier  compofé  de 
<hifFes. 

Dans  les  Chancelleries  d^s  EmpereursrRois  de  France ,  qui 
^nt  fuccédés  à  Charle^nagne ,  on  a  toujours  emploj^é  du  beau 
parchemio  bien  préparé  &  fort  ^grand»  En  Allemagne  on  a^ 
perdu  cet  ufage  pendant  quelques  années*  Les  Diplômes, 
des  Empereurs  Frédéric  I.*^^  en  1178,  &  Heqry  VI  ^n 
1196,  font  reconnoiiTables  à  leur  petitefîe  extrêp^e.  ïjeriry 
yiî,  dèsj'année  1224,  reprit  la  for^ie  plus  ipajeft^eui^  jtjes. 
firapâes  fRérobr^rn^  de  p^archepin^i^c  c^eçjep iprime  na  pQiitt 
aifçootinuée  dgi\s  les  ûèdes  ifvjivapç*  ..      ^^\ 

^  Le  parchemin,  ipus nos  Roi$  de  France,. ja^pté  aulIiTort  . 
pçtit^.,pattiouiiét^Wfiqt  ^\xï%  le  régne  die  PhiUppç^kyBe^ 

H 


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J«'  DlPLOMÀTT^UE'PjlATIQ^Zrxl 


•-— — — —  en  1 291 ,(  Je  n'ai  point  fous  les  yeux  de  plus  anciennes  Pa- 
CHAPITRE  X.  tentes)  iufqu'au  milieu  du  régne  de  Charles  V  en  i%6qt. 

Parchemin  ^^  ^^^^^^  P^"^  ^^"^  ^  ^^77- 

•     Les  Aftes  émanés  de  la  Chancellerie  de  Rome,  ne  corai- 

mencent  à  être  écrits  fur  du  petit  parchemin ,  que  fous  le 
Pontificat  de  Calixte  II ,  en  Tannée  1 1 19  :  Grégoire  X ,  en 
1271 ,  ne  s'en  fervoit  point  de  plus  grand.  Ce  ne  fut  que  foir 
fucceâeur  qui  rappelk  les  membranes  de  parchemin  pref-î 
qu'entières.  L'Egtife  de  Toul  confecve  une  Bulle  du  Pape 
Innocent  VI  de  Tannée  1353  >  dont  le  parchemin  formé" 
d'une  peau  de  veau,  a  trois  pieds  fept  pouces  de  longueur^ 
fur  deux  pieds  &  demi  de  hauteur.  On  en  voit  une  pareille 
au  tréfor  de  l'Hôtel  de  Ville  de  Toul  :  dans  l'efpace  d'un  demi 
fiécle  on  va  d'un  excès  à  l'autre. 

Les  Evêques  de  Toul  ont  confervé  plus  long-tempHe  beau  for^ 
mat  du  parchemin ,  dans  l'expédition  de  leurs  Chartes.  Renaud 
de  Senlis  feulement,  fefervit  de  petit  parchemin  en  121 5  y 
&  fut  imité  par  fes  fucceffeurs  lufau'à  Jean  de  Sierck  en 
13 1 1  inclufivement.  Sous  leprcfulat  o'Amédée,  élu  Evêque^ 
on  revint  à  l'ufage  primitif  d'employer  te  grand  parchemih: 
il  faut  y  fans  doute  ^  en  dire  autant  des  autres  £éees  de  France» 
Pour  les  Chartes  privées,  il  feroit difficile  d  en  parler  avec 
certitude  avant  le  Al.^  fiécle}  il  n'en  exifte  preique  point:, 
je  ne  me  fouviens  pas  même  d'en  avoir  vu  j  ou  l'on  écrivoit 
peu  les  conventions  des  particuliers,  &  les  B^rifès  &  Monaf^ 
tères  fe  contentoient  des  diplômes  des  Empereurs,  qui  corn- 
fîrmoient  leurs  anciens  privilèges  &  leur  refHtuoient  les 
biens  ufurpés  par  les  gens  de  guerre }  ou   ces  monumens , 
-aujourd'hui  devenus  fi  précieux,  n'ont  pu  réfifter  à  l'éloigné- 
ment  des  temps ,  aux  dévaftations  des  armées.  Quoiau'il  en 
ibit ,  ceux  qui  nous  reftent  font  écrits  fur  Aes  parcnemins 
extrêmement  petits.   Les  quittances  de  l'Hôtel  de  Ville  de 
Paris,  les  certificats  de  vie,  les  extraits  des  régiftres  de 
Paroiffes  en  donneront  la  plus  jufte  idée.  Encore  te  parche- 
min étoit  -  il  fouvent  coupé  inégalement  &  fans  oblerver 
tes  angles  droits  :  &  cette  efpéce  oe  mefquinerie ,  dans  la  ma- 
tiér«ont  Qnfe  fervoit  pour  écrire  tes  Actes,  a  conflamment 
durée  pendant  trois  fîéctes ,  à  commencer  par  ronziéme  en 
1233  K 12  p*  On  voit  des  contrats  de  ventes^  des  dotations 


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.Pa^CJSEMIHS  et  pAPIERi.  0 

fiir  des  pstfche^os  de  deux  pouces  de  hauteur,  fur  cinq  de  ''***'^"''*'^ 
largeur}  &  en  1158,  un  teftament  écrit  fur  une  bande  de  chapitre  X. 
deux  pouces  fur  trois  &  demi.En  1 279 ,  on  commence  à  voir  ^  *  ^ ^  i  o  n  L 
des  parchemins  d'un  pied  de  hauteur.  Dans  tout  le  cours  du     ^*^**^**'* 
XIV.^  fiécle,  ils  augmentent  peu -à -peu.,  à  mefure  que  les 
âyles  deviennent  plusproliises.  AafcW,  les  grands  parchemins 
auroientété  inutiles  dansées  fiecles  où  une  heureufe  fîm* 
plicité,  &  la  bonne  foi  pré(kloient  à  la  rédaâion  des  Aéles; 
où  la  donation  la  plus  étendue ,  comme  on  Ta  déjà  remar- 
qué, étoit  contenue  dans  cinq  ou  fîx  lignes.  Siècle  heureux 
où  le  nombre  des  Ecrivains  n*égaloit  pas  celui  des  Cultiva- 
teurs î 

Pepuis  1 380.J  oa  ne  voit  donc  plus  de  petite  parchenwis»  Archiy.deTouL 
Le  fiécle  fuiyant  les  voit  s'allongera  Texcès.  J'ai  entre  les  vullî^sô, 
^ains  un  rouleau  de  vingt  pieds  obs  longueur.  Dans  les  en- 
Guêtçs  par  turbes  &  d'examen  à  futur,  on  ne  connoît  plus 
oe  bornes  pour  la  loçpueur  des  rouleaux  de  parchemin. 
Tant  qu'il  y  ayoit  de  4|pofitions  de  ténjoins,  on  agrandit- 
fbit  la  même  pièce,  en  ajoutait  uq^.  fq^ille  à:une  autre. 
Qtk  voit  coa^munémem .  des  i-ouleaux  de  dix^  douze  ^  ou 
•quinze  pieds  fur  une  largeur  indéterminée,  tantôt  de  huit 
pouces,  fouventde  quinze.  (  Enquête  de  1405.  ) 

Les  Senteaceis  desOfEciaux,  qui  contenoient  les  moyeœ 
des  parties  adverfes,  &  les  (;9piesdes  piécesjnécefTaires  à  la 
djéciuon  de  la  <:auie,  étoient  très -longues  ^  &  les  parche- 
mins très -grands.  (  Sentence  de  1414*. )  - 
.  'La  procngieufe  longueur  de  ces  parchemins  venoit  de  ce    écriture 

3u'avant  le  XVL^  fiécle  tous  les  A6ks  publics  étoient  écrits  x>pifthograpiie. 
*un  feul  côté.  Uécriture  opifthographe,  c'eft-à-dire ,  celle 
qui  fe  mettoit  au  verfo  du  feuillet,  a'étoii  en  ufage  que 
pour  les  carthulaires ,  les  nécrologes ,  les  livres  de  compte, 
^  les  manufcrits.  Peu  à  peu  on  tranfporta  cet  ufage  aux 
Titres.  D'abord  ce  ne  font  que  des  quittances  de  rembour* 
&ment,  des  prifes  de.  poifeilion  de  bénéfices >  &  autres 
À6les  relatifs  à  celui  contenu  dans  lereélo,  qui  étoic 
tf)ujaurs  le,  coté  le  plus  faypr^able  à  kip^uji^.  La* plus  An- 

Ciei^ie  icntur>opiiîiKigraphequ€t  j^aye^y^  ^53!  ^^ 

ce  rfeft  qu'une  fîniple  réproceflioa  (  fignée  du  Notaire  )  du 
4rpit  porté  en  la  vente ,  au  dos  de  laquelle  eft  la  mention.  Au 


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—  —  yérfo  cPun  dutre  contra» ,  du  f  )sxifïei  1 5  f  f  y  «ft  ime  feMoii 

CHAPITRE  X.  jj»^„  ^^4  capituiâite  du  if  févtkr  ibivam  j  M^atîf  att  con- 

SECTia»  I.    jyg,^  j^g  ,^  mgyj  f  yix  ^  ftobciri  ^  Heiwy  de  Uwottcetut, 

» AfccfctJiiN.  g^fan,  de  j^i«^  Thkfiy,  Cheyaliet Seigneur  de  Lêfloncoort, 

Bailly  de  Vitry ,  donnenc  pmcaratîo«  pûiitf  râtirof  des  ibaio^ 

du  Chapitre  de  Tçsm\  ^  un  côffre  «[M  leof  petâ  lui  a  voit  doiMé 

es  àéfàL  Au  dos  da  Ti:ti«  ed  U  qaittaticd  de  ta  temife 

du  coffre  d\x  14  décembre  <f^3^  ^  par«ilte«Mnt  au  doâ 

d'un  contrat  y  de  vewe  dtf  17  avril  i  ^6) ,  eft  la  quittance- 

de  rachat  &  rémboûvfettefk 

Depuis  ces  épocfues,  l'oil  aécrii^le»  A&tis^ûir  U  v&tfùf, 
comme  fur  le  reéjto,  en  pliant  le  parchemin  en  deux,  &. 
d'une  fëuiile  où  a  fak  quatre  ^àge^  Alois^ïe  format  eft. 
'  detenn  moibs  grand  j^iHoifis  «nuOtfMâànt^  &  cônknode  àï 
lire  &  à  ti'anfcrire; 
P  A  FIER,         A  regard  du  papiel-  eomipdféde  chiÔes  oti  ehîffonJ,  leis 
ph»  anderts  T.itfû»  é&ifs  iur  céne  ifiétiéte  tie  font  gt^re» 
qu«J  de  Ivan  1350  8c- 1540:^  au  moins  je  n'en  ai  point  tû 
Noinr.  Diplom.  oepUis  aflojôns.  Dr  Taffin  «ptenfe  qtfôn>rté  p*u*  reeule»  Hn- 
Tom.  Lpag.  443.  viMitidts  d^^  ce  papier  ptu^'  tard  ^*àu  XlÛ/'  6écïc ,  ni  feti" 
uCige  ordinaire  au-delà  du  XlV.* 

Les  premiers  papier»  fabtiqué»  de  chiffé^^  étoknt  plus- 
luttes/  ntaîs  A\i&  ipaliS  que  norre  papier'Lombard  ;  avec  de 
gro»ftte«»y  &'ia' Marque  du  fabriquant  tr^^grofSére.  Otl^ 
p«ifd^tfmi  hs^mmft3.BtittB  ^e  papi^  par  degrés- à  m^ 
îure  que  les  autres  arts  firerit  des-  progrès*  • 
En  fèjY  »  i*  P^*^*  ""  ^^^  ^'^  France  ,•  portant  établifle- 
IhùLfis^'iij.  j^jji  ^'aj,e  marque  for  le  papîë#  &  le  parchemin:-  mais  il 
demeura  fans exécâtion  i&L  depuis,  le  papier  timbré  s'eft  établi 
par.déilx  Déclarations  de  l'année  1673  ^  ttc^tammenÈparcélld 
du  1  juillet.     •  ' 

Le  timbré  prévient  les  faufletés  dans^  les  dates,  parce  que 

changeant,- fui vant  lestemps,  les  Aftesôc  les  lieux ,  il eft  aifé 

de  s*affurer  fi  les  dates  fe  rapportcini  au  timbre  propre  à 

tel  Aftc,  drcffé  en  telle  année  ôc  en  tel  pays.'^ 

Au  r^è  y  cette  forimalité  de  timbrer  le  papkr  ôA  fort  an* 

Diffionnair.  des  ct*rfrfA  L'ËftpèrtU*  Jôftiïi^n.vmiterfÉ^évenir^ièWàîÀeSfaHp 

Domain.     *      fètés  qui  pouvoicAt  fe  gliffer  dans 'les  Aftés  qiie  le^  Tabel-» 

lions  de  Côiiftantinq)lç.rec«V0ieiit  joumeHefaem- en  graiiÉ 


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itombre^   ôttJomia  par  fa  novéllé   44,    1/^  Tabellionièus  j  f— *— "— * 
6*  w  protocole  non  dimittant  in  chants ,  que  ces    Tabel-  CHAPITRE  X, 
liorts  ne  pourroiettt  recevoir  4es  originau*  des  Aôes  de  leur  9^<^tiok  L 
miniftère,  que  fiir  du  papier ^  en  tête  duquel^  (  ce  que  Ton     Papier. 
appelloit  le  protocole  )  feroit  marqué  le  nom  de  Flntendant 
des  Finances  alors  en  place,,  le  temps  de  la  fabrication  du 
paraer,  &c* 

La  marque  des  Papetiers,  particuliéreitietit  de  ceux  qui  Merc.  de  France 
fiibriquerit  le  papier  deftiné à  être  timbré ,  peut  fervir  encore  ^^  ^'^^^^  P*  *°^'' 
de  caraftère  extrinféquede  la  Diplomatique.  Le  papiertimbré,- 
for-tout,  fera  connoître  Tépooue  d'un  Afte  qui  ne  feroir 
point  daté  j  comme  une  requête  préfentée  par  une  Com- 
munauté, pai' des  Vaflaux  à  leur  Seigneur,  portant recon^ 
noiflance  de  droits  honorifiques^  &c.  FArchivifte  peut  tirer  ,, 
des  procédures  inutilcs,„ou  des  copies  collationnées  multi- 
pliées d'un,  même  Afte,  une  empreinte  de  chaque  efpèce 
de  timbre,.  fuix?ant  les  baux  des  Fermiers  de  la  Généralité' 
dans  laquelle^  eft  fitué  le  Chartrier  ;  il  en  formera  une  fuite 
complette.  Le  paraleUe  de  la  pièce  noa  datée  mais  timbrée^ 
avec  un  autre  timbre  appliqué  fur  un  papier  dont  la  date 
eft  certaine ,;  donnera  Tépoque  demandée,  à  cinq  ans  près, 
puifque  les  baux  des  Fermiers  de  la  marque  du  papier  fe 
jrenoavetlent  tousfes  (îx  ans,  (eh  1763  dans  toute  la  France^ 
^n  a  continué  le  bail  pour  fix  ans,  avec  le  nrême  timbre.^ 
Gett«  obfervation  ne  fera  pas  fenfible  aujourd'hui,  qu*il  n'y 
3  pas  encore  un  fiécle  que  le  timbre  eft  en  ufagej  mais 
dans  un.fîécle  ou  deux  gn  en  fentira  l'importance. 

Dès  le  coiwèencemenf  du  XV.^  fiécle,  le  papier  dé- 
virit  d'uri  ufage  prefqu'univerfel  pour  une  infinité  de  Chartes 
privées,  de  conventions  monaentanées  comme  obligations^ 
Daux ,  &C8  pour  les  enquêtes  par  témoins ,  pour  les  con- 
foltations  d'Avocats,  les  procédures;  &  fur-tout  pour  les 
minutes  des^  Notaires  qui  réfervérent  le  parchemin  pour  les> 
grofTes  de  éontrats. 

Sous  le  fiécle  de  Louis  XIV.  la  grandeur  du  papier,  & 
là  beauté' du  parchemin  répondoientà  la  nobleflfe  du  carac- 
fifare  d*écritare.  Mais  depuis /Fin vention  du  timbre  en  1673  >. 
nous  ledifons  avec  amertume,  les  matières  propres  à  rece- 
11^.  l'écriture. décbûréht  ân.t3fès*peu  de  temps  de  leur  aor 


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6l  PlPLOMATIQ^UE'pRATKltfE. 

cien  luftre;  excepté  les  Patientes  de  nos  Rois,  les  contrats  de 
CHAPITRE  X.  mariage  des  Princes  &  des  Seigneurs ,  les  ventes  d'immeubles 
s  E  c  T I  o  N  L  gf  des  charges  dont  les  objets  font  confidcrables ,  &  qui  doivent 
Papier,  p^ger  à  la  poftérité  j  excepté  les  tranfaflions  paflees  entre  les 
gens  de  main-morte ,  ou  entre  des  perfonnes  opulentes ,  tout  Iç 
relie  des  Aâes  efl:  écrit  fur  du  petit  papier  de  la  Ferme ,  fouvent 
aiTez  mauvais ,  &  fur  des  parcneminsd*un  format  (i  refléré  qu'à 
peine  y  laifie-t-on  des  marges.  Cette  précaution  de  faire  tim« 
orer  le  papier  &  le  parchemin  des  Officiers  publics:  précau* 
tions  fi  lage  &  fi  utile  à  la  Diplomatique  y  fi  necefiaire  pour  ar- 
rêter la  témérité  des  fauflaires  j  cette  précaution  e&  devenue 
par  le  prix  exceffif  qui  y  eft  attaché,  un  inconvénient  même 
pour  la  Diplomatique.  Si  le  fyftême  d^un  impôt  unique  & 
un  iverfel  avoir  lieu^  ces  droits  onéreux  du  timbre  feroient 
fupprimés}  les  abus  feroient  réformés,  &  nous  verrions  les. 
volontés  des  hommes  confignées  fur  des  papiers  &  des  par-, 
chemins  plus  grands  &  plus  propres  à  être  confervés* 

SECOND  CARACTÈRE  EXTRINSÈQUE, 

Injlrumens  &  Encre  avec  Ufquels  Us  Diplômes 
étaient  écrits. 

IL  ne  paroît  pas  facile  de  difcerner  des  Titres  vrais  d'avec 
des  faux,  à  la  feule  infpeftionde  la  liaueur  avec  laquelle 
InstrÛ M e7$  iïs  ont  été  écrits ,  &  en  faifant  connoître  les  inftrumens  avec 
dcrÉcriturc.    lefquels  on  a  procédé}  cependant  on  peut  en  tirer  encore 
quelques  lumières* 

'  Dans  les  anciennes  Chartes,  à  Timitation  des  manuA 
crhs,  les  lignes  étoient  toutes  tirées  à  la  pointe  du  ftyle, 
&  divifées  au  compas.  Cette  uniformité  dans  Tefpace  des 

lignes  donnoit  un  air  de  propreté  à  l'écriture  curfive  desfié- 

Compas,  ^j^g  reculés ,  quelque  mau vaife  &  quelqu'hériffée  d'abrévia- 
RÉGLE.  j-^j^j  qu'elle  fut  d'ailleurs.  Ces  lignes  en  blanc  fubfiftent  en- 
core aujourd'hui  fur  une  infinité  de  Chartes,  &  Tony  apper- 
içoit  encore  les  trous  fort  légers  faits  au  commencement  &  à 
la  fin  des  lignes,  avec  la  pointe  du  compas  ,  lorfqu'on  les 
efpaçoit.  Dans  un  Titre  de  Tan  1387,  les  lignes  font  rirées 
au  crayon  de  mine  de  plomb.  Dans  les  années  1 42 1  &  1 444 , 
c^  ufage  commence  à  tomber  j  les  lîgnc»  ibnt  quelquefois 


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IltiTRUMEirS  DE  L^ÉCRJTVRE.  63 

ôrbxculaires,  montantes  ou  defcendantcs  ,  ce  qui  donne  un^^""**^        ^ 
toup  d'oeil  défagréablc  à  récriture  j  d'où  Ton  conclut  que  nos  CHAPITRE  X. 
ancêtres  fe  fervoient  de  la  régie,  du  compas  &  du  ftyle,ou  Section  ir. 
de  la  pointe  de  tout  autre  inftrument  préparé  à  cet  effet.  l^^mes 

»  Les  plumes  d'oyes,  de  cignes  &  d  autres  oifeaux  (  celles 
de  corbeaux,  particulièrement  pour  les  vignettes  &  les  lettres  Nouv.  Dipiomt. 
ornées)  H  font  en  Occident,  depuis  bien  des  fiécles,  prefquc    '^*"  '"'^' 
>»  les  feuls  inftrumens  immédiats  de  récriture.  >»  Elles  ne  peu- 
vent être  guéres  moins  anciennes  oue  Juvenal ,  (uivant  D. 
Montfaucon,  puirqu'Ifîdore  dit  que  tes  inflrumens  des  £cri« 
vains  étoient  la  plume  &  la  canne  (  calamus.yQat  la  canne 
(  dont  on  fe  fervoit  long-temps  avant  la  plume  )  étoit  tirée 
d'un  arbre, &  la  plume,  d'un  oifeau,  &  qu'on  la  fendoit  en 
deux  pour  écrire.  Uufage  de  la  plume  étoit  donc  ^^a  tout  j^"^^^^- '''• 
commun  au  VIL*  fiécle ,  &  celui  de  la  canne  n'étoit  pas  en-  ci^  VL  *   ^'  '* 
core  paffé. 

Du  temps  de  Pline,  l'encre  étoit  con^ofée  de  gomme  &         *■ 

de  noir  de  fumée,  où  entroient  la  fuie,  l'ivoire  brûlé,  le    p^^^^^ 
tartre  ou  la  lie  de  vin,  les  charbons  piles  ,  &  autres  ingré-  Lib/j^s.Cap/VL* 
diens  plus  ou  moins  chargés. 

Les  origines  de  S.  Ifidore  prouvent  qu*elle  étoit  encore  la 
même  au  VlL*  fiécle. 

Les  encres  anciennes  confervent  encore,  pour  la  plupart, 
fur-tout  celles  du  commencement  du  XIII/  fîécle  ,  toute  la 
fraîcheur  de  la  nouveauté.  Celles  des  deux  fiécles  précédens 
n'ont  prefque  rien  perdu  de  leur  luftre  j  elles  paroiffent  d'un 
beau  noir,  quelquefois  luifdnt^ 

Les  encres  compofées  poftérîeurement ,  font  pins  fiijettes 
à  iê  ternir.  Le  plus  fouvent  elles  font  rougeâtres ,  jaunâtres, 

?Ales,  s'effacent  même  par  l'humidité  C'eft  cette  couleur  de 
encre  qu^un  Antiquaire  fçâit  dif^erner ,  fans  pouvoir  déduii^e 
d'autres  raifons  que  l'uniformité  ,,  le  ton  de  chaque  fiécle  j 
l'efprit  de  comparaifon  eft  l'excellence  de  fon  art. 

On  voit  rarement  des  Diplômes  &  des  Chartes  publics  p^  re  Dipiomat. 
écrits  avec  des  encres  rouges,  vertes  ou  bleues.  D.  Mabil-pag.43' 
Ion  n'a  jamais  rencontré  qu  une  Charte  particulière  dont  la 
lettre  initiale  étoit  rouge  j  &  D.  Taffin  n'eft  jamais  tombé  fur 
des  Chartes  totalement  écrites  d'une  encre  différente  de  la 
noirct 


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64  Diplomatixiuë^Pratî(IVe.  * 

T^m^aamsass^     Et  mai,  fi  j'ofois  me  citer  après  ces  Sçavans,  je  tfaî  v& 
CHAPITRE  X.  cu'une  pièce  de  procédure  (c'etoit  un  Plaidoyer)  écrite  fiir 
Section  IL    J^ux  feuilles  de  papier,  avec  une  encre  d'un  beau  bleu. 
Encre,  j^^^  Chartes  écrites  avec  des  encres  d'autres  couleurs  font 

Encore  plus  rares. 

D.  Taffin  prétend  que  Fencre  plus  cm  moins  fUiide ,  la  taille 

delà  plume  grofTe  ou  déliée ,  la  main  de  TÉcrivain  plus  ou 

moins  légère ,  &  la  difpofition  du  velin,  peuvent  avoir  oc* 

Nouv.  Dipiomat.  cafionné  la  diverfité  des  couleurs  dans  récriture  des  mamiP 

om.  .pag.557.  ^j^jg^  jgg  Chartes.  Cela  eft  vrai  pour  des  couleurs  altérées 

ou  ii6lices ,  comme  rougeâtres  ,  jaunâtres  y  &c.   mais  jar 

mais,  je  penfe,  pour  les  couleurs  originairement  rouges  ou 

bleues. 
'  j  ■        I         I  j I   I   ■  1  I  ■ I  .  ■  Il  ■ 

TROISIÈME  CARACTÈRE  EXTRINSÈQUE. 

*  Écritures  des  Diplômes ,  leurs  divetfes  efpéces^  leurs  variations^ 

Rien  de  plus  vafte  que  la  carrière  qu'ont  fournie  les  Au- 
teurs de  la  nouvelle  Diplomatique  théorique}  ils  ont 
ÉCRITURES,  traité  à  fond  ce  troifiéme  caractère  extrinféque,  qui,  plus 
que  tout  autre  ,  fert  à  difcerner  les  vrais  d'avec  oe;px  que 
1  on  foupçonne  avoir  été  falfîfiés.  «  Uécriture ,  fon  origine, 
i^  Tes  cara6lères,  leur  multiplicité,  leurs  tranformations,  leurs 
»  variations,  leurs  diverfes  efpéces  &  leurs  difFérens ufages 
H  dans  les  monumens  antiques,  avec  les  alphabets  étrangers 
»  des  Européens ,  &  des  Peuples  qui  ont  été  en  relation  avec 
»  eux.  »  Voilà  leur  objet ,  &  ils  l'ont  épuifé.  Ils  ont  embrafle 
dans  leur  courfe  tous  les  âges  &  tous  les  pays  \  jamais ,  peut^ 
être,  matière  n'a  été  ay^  approfondie:  ils  ont  répandu  fur 
ces  objets  une  forte  de  profufîon  &  de  richefles ,  tant  par. 
retendue  des  recherches  que  par  le  nombre  des  plancnes 
gravées  :  profufion  dont  les  lettres  leur  fçauront,daœ  tous 
fes  temps,  un  gré  infini;  il  n'eft  pas poffible,  il  feroit  même 
inutile  à  Texécution  de  notre  plan,  de  (uivre  ces  Sçavans 
dans  leur  marche:  il  nous  fufnra  d'établir  un  petit  nombre 
de  principes  vrais  &  fondés  fur  Tufage  journalier  de  la  lec- 
ture des  anciennes 'Chartes.  «  Charlemagnç  fit  revivre  en. 
>>  France  1  ancienne  manière  d'écrire  à  la  romaine.  Ona  des. 

♦>  infcriptions 


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JÈCRITVRES^  (5j 

ff  infcriptîoiB  du  régne  de  Charles-le-Chauve,  où  le  Romain  iamSiS^SS: 
»  capital  eft  imité  avec  la  même  exaftitude.  L'ufage  du  CHAPITRE  X. 
«»  monogramme  de  Chrift,  employé  dans  les  premiers  temps  Section  m. 
»  du  Chriftianifine ,  fe  renouvella  fous  Charlemagne  avec  *^c*"uris. 
»>  le  goût  des  études.  »  H«fc±/Tn'f 

.  «5  ^  ^.  •      r     1  112     i^     f       •      •         aeslntcnpt.  loin. 

Ann.  900.  Le  caractère  mmuicuie  appelré ,  Carlovmgien ,  xvui.  pag.  %4S. 
feroit  fort  lifible,  û  prefque  toutes  les  lettres,  fur-tout  les 
c  &  les  ^  rfétoient  furmontées  d'une  queue  ou  trait  de  plume 

aui  embarraffent  le  déchiffreur.  Le  défaut  de  ponftuation  & 
'intervalle  fiifiifant  entre  chaque  mot,  forment  encore  de 
nouveaux  obftacles. 

La  première  ligne  des  Diplômes  &  des  Chartes  des  X 
&  XI.^  fîécles,  eft  écrite  en-lettres  minufcules,  mais  allongées 
d'un  pouce  plus  ou  moins ,  étroitement  ferrées ,  &  fouvent 
mêlées  de  capitales.  Il  faut  fçavoir  ce  que  contiennent  ces 
premières  lignes  pour  les  lire  j  &  c'eft  ordinairement  unç 
invocation  à  la  Sainte  Trinité  avec  le  nom  &  les  qualités  du 
Prince  :  in  nomine  SanSœ  &  individuce  Trinitatis  ,  Karelus  • .  • 
divinâ  favtntt  clemtntiâ ,  Imptrator  Auguftus. 

Le  corps  d'écriture  eft  en  lettres  minufcules ,  fcmblables  k 
celles  des  manufcrits ,  ii  ce  n'eft  que  les  queues  àt^  lettre^ 
font  beaucoup  plus  longues  &  pluneurs  d'entre-elles  bouclée$ 
par  le  haut*  Les  lignes  font  efpacées  d'un  pouce  plus  ou 
moins,  félon  le  fiécTe.  Emoi  i ,  les  lignes  font  plus  rappror 
chées ,  &  \t,%  lettres  de  la  première  ligne  moins  allongées  & 
ferrées.  En  1028  ,  l'efoace  entre  les  lignes,  eft  proportionné 
à  la  grofleqr  du  caractère  ,  c'eft-à-dire ,  trois  ou  quatre  corps 
de  récriture  pour  le  vuide  entre  chaque  ligne. 

Ann.  1025.  Le  caraftère  d'écriture  bien  formé,  mais  un 
peu  difficile  à  caufe  des  abréviations  continuelles  :  fouvent 
trois  lettres  pour  un  mot  entier  compofé  de  plufîeurs  fyllabes. 

Ann.  1050.  On  voit  quelquefois  à  la  tête  des  Chartes 
eccléfiaftiques  une  croix  f  précéder  le  premier  mot  de  la 
première  ligne.  Celle  d'Udon  Evêque  de  Toul,  de  l'an  107^ , 
•eft  de  ce  nombre. 

;  Ann.  1 100.  Le  beau  caraftère ,  appelle  Ludovîden ,  jtend 
il  fa  perfection.  Les  lettres  qui  ont  des  queues  au-deffus  de 
l'écriture  &  des  montans  au-deflbus ,  font  remarquables ,  en 
ce  que  ces  queues  font  comme  tremblées»  Les  mots  des  pre- 


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6S  D IP  LO  M  AT  1  (lU  E-  P  RAT  1  (lU  E. 

^ miéres  &  des  dernières  ligiies  font  éloignés  les  uns  des  zvt^ 

CHAPITREX.  jj.g^ .  jT^     nomine     Domini     Amen  ^      Noverids  .  .  .  &c^ 

t"i^vE     Quelquefois,  à  iimitarion  des  Bulles  romaines,  les  iettrea- 

*^^  eliesrmêmes,  (  finales,  &  initiales  )  ne  foitt  jointes  que  par 

un  trait  de  plume  :  I-n-n-o-m-i-n-e-D-o-m-i-î*-i,  &c.     .^ 

.  Ann.  iioa  Le  caraâère  cft  parfait  pour  la  forme,  & 

ks  mots  moins  chargés  d'abréviations 

Ann.  123J.  Belle  écriture  ,^  bien  réguÈérc,  &  qui  lera^ 
lifible  dans  tous  les  fîécles;  les  queues  feulement  un  peu 
trop  longues ,  fi  on  lés  mefure  fur  ik)s  principes  modernes* 
qui  ne  veulent  qu'un  corps  au-deffus^  &  un  corps  &  demi 
au-deflbus  du  corps  d'écriture.- 

Ann.  1252.  Le  format  de  récriture  commence  à  dimif- 
'  nuer  j  la  coupe  des  lettres  devient  maigre. 

Ann.  1290.  La  fin  du  XIII.*  fiéde  dégénère  prefque  fii* 
bitementj  récriture  cft  mauvaife,  égratijgnée,  maigre,  la 
plume  taillée  obliquement,  &  non  à  face.  Et  fi  Ton  voit 
encore  ^n  1 29  5  quelques  belles  écritures  bien  pleines ,  & 
des  contours  agréables,  ce  {ont  des  Écrivains  âgés  qui  ont 
confervé  les  bons  principes  de  leur  jeuneffe*.  On  ne  peut 
attribuer  une  révolution  fi  prompte  qu'à  l'étude  de  la  fcho* 
laftique.  La  néceflité  de  courir  fous  la  difîée  des  maîtres ,. 
fit  négliger  d'abord ,  &  perdre  enfuite  l'ufage  de  l'écriture- 
à  main  pofée.  Les  bonnes  mains  font  très-rares. 

Ann.  1 3  20.  C'eft  le  temps  de  la  plus  mauvaife  écriture  ^ 
depuis  qu'elle  avoit  été  gâtée.  £01333,  l'écriture  cft  horri- 
ble 4  elle  empire  encore  en  1343  &  en  1363,  la  curfive 
eft  indéchiffrable,  fur-tout  fi  Ton  n'eft  familier  avec  iei 
abréviations.  On  obfervera  cependant  que  dans  les  temps 
les  plus  mauvais  du  XI V.^  fiécle,  les  Écrivains  ont  toujours 
eu  l'attention  de  bien  féparer  les  mots  lès  uns  des  autres  r 
ce  qui  facilite  un  peu  la  leâure  des  caraâères  extrêmement 
peti». 

En  1335  &c  13S4,  on  met  communément  des  accens 
fur  les  i  voyelles  &  fur  les  y.  Un  des  premiers  Titres  ainfi 
accentué ,  eft  de  l'an  1315,  depuis  l'on  a  fubftitué  les  points 
aux  accens:  mais  toujours  fort  rarement,  jufou'à  la  fin  da 
XVL^  fiécle.  • 

^    Ann*  13704  L'écriture  curfive  reprend  une  plus  belle 


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forme  ;  la  plume  eÛ  fauvent  tournée  à  face.  Maïs  Yécti-  ^^^^''■■'^■'■ïHS 
turc  plus  erabarraflee  de  queues  fiipérieures'&  inférieures:  CHAPITRE  X. 
^es  font  fi  longues  que  les  lignes  feœblent  être  jointes  les  Diction  Ht 
unes  aux  autres.  EcRiTu^ta. 

Ann.  1 380..  Les  Ecrivains  les  jJus  habiles  ornent  les  mon- 
tans  ou  qœuës  des  loires  de  petites  paiTes  &  traits  dé- 
liés; ils  penfoient  eoibeOir  leur  écriture:  &  ces  ornemens 
gothiques  nous  fatiguent  ai^urd'hui  la  vue,  ks  fambages 
des  lettres  étant  trop  ferrés,  &  prefque  collés  les  uns  kit 
ies  autres^ 

Ann.  1409  &  141a  L'écrîtuie  eft  hériffée  d'abréviations 
6c  furchargée  de  queues.  La  plume  eft  tenue  obliquement. 
Trente  ans  après ,  on  la  tient  à  face  &  dans  fon  plein ,  ce 
^i  rend  récriture  mâle  &  nourrie;  le  fond  dxx  caraftére 
4&,  tiré  de  ces  belles  lettres  de  forme,  comme  lesnomntt 
M.  r Abbé  Lebeuf ,  dont  on  fe  fervoit  pour  les  épitaphes  • 
^  les  infcriptions  de  ces  lettres  carrées-longues,  confacrées 
au  ftyle  lapidaire. 

Ann.  1466.  La  belle  écriture  carrée  fe  foutîetït.  Les 
-queues  inférieures  des  lettres  terminées  en  déliés,  qui  fouvent 
vont  fe  perdre  dans  la  ligne  fuivânte:  c'eft  ce  qu  on  appelle 
le  petit-gothique  moderne. 

Aim.  1498,  Ce  caraftère  s'applatiffant  de  plus  en  plus  for- 
me un  caraétère  afle2^  lifible,  mais  non  fort  agréable  à  ta  vuë^ 
les  lettres  étant  trop  épaiffes  &  trop  larges  par  proportion 
avec  leur  hauteur.  Oh  rencontre  cependant  à  la  fin  du  XV.*^ 
iîéclede  la  coulée  ou  curfive  gothique  affez  bien  proportion- 
née, fur-tout  peu  d'abréviations. 

Ann.  1527.  Le  mauvais  goût  d'écriture  platte  continue. 

Ann.  in9'  Toujours  même  fotid  d*écriÉure,  mais  la  mi- 
-fiufcuie  paroît  plus  coiiruë ,  par  conféquênt  les  queues  plus 
longues,  les  paffes  ou  traits  de  plumes  pl\is  fréquens  ainfi 
<}ue  les  abréviationsw 

On  diroit  que  les  fureurs  de  la  ligue  ont  pour  un  temps  fuf- 

])endu  tous  les  arts.  En  1 460  le  beau  caraaère  fembloit  vo«- 
oir  renaître  j  &:  nn  fiéde  après  le  gothique  moderne ,  anré 
fur  le  romain,  eft  perdti.  Souvent  même  la  cutfive  des  No- 
taires &  des  Greffiers  èft  indéchiffrable.  Le  goût  dé  la  chi- 
<anne  &  d«  procédures,  <^e  Fon  avoir  pouSé  fort  loin  à 


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69  DlPLO  MjtTKlUE-PRATIdirE. 

fSSSSSSSSS  la  fin  du  XVî.*  fiécle,  néccffitcMt  les  Écrivains,  par  la  muC- 

.  CHAPITRE x.^îplicité  des  écritures,  à  néglig.cr  leur  cara6lère. 

s E cTio N  m.       Dans  un  A6le  ,  de  Tan  1 5 80 ,  on  remarque  que  tous  les: 

CRI    TUREs.  Yepos  de  claufes  ou  de  phrafes  difparates  ,  font  cxaâemeni: 

obfervés  par  des  à  tinta.  Jufqu'alors  on  aVoit  écrit  les  plus* 

longues  pièces  fans  aucune  inteiruption^ ,  ce  qui  ne  contrit 

buoit  pas  peu  à  fatiguer  la  vue,  &  Ton  s'étoit  contenté  de 

mettre  un  mot  en  plus  gros  cara6tèse  dans  les  endroits  les 

plus  néceflaires  du  Titre. 

Avec  le  X YH.^  fîécle  on  vît  naître  la  belle  écriture  ronde 
minufcule  qui  prend  fa  fource  dans  le  gothiaue. 

Ann.  1 62J.  Clette  écriture  fe  perfeâionne  oe  plus  en  plus^ 
&  la  grofle  ronde,  dont  l'oa  fe  fervoit  pour  les  premières  li- 
gnes des  expéditions  des  Notaires ,  tient  encore  de  Tancie» 
gothique,  mais  beaucoup  plus  large,  e'eft-à-dire,  que  cette 
groife  eft  carrée;  La  petite  bâtarde  fe  forme. 

Ann..  168a  Rien  de  plus  majeftueux  que  la  belle  écriture 
ronde  majufcule  ;  rien  de  plus  parfait  que  la  ronde  minuf- 
cule,  curfive  ou  coulée.  Les  puis  belles  mains,  formées  par 
les  Dalet ,  les  Roffignol ,  font  extrêmement  eommunes.  La 
Chancellerie  de  France  adopte,  &  fans  doute  pour  long- 
temps ,  cette  efpéce  d^écriture ,  également  facile  à  lire  q^ 
agréable  à  Tceil.  La^  propt^té  du  parchemin  ,  la  beauté  du 
papier^  la  belle  écriture  ronde  ^feront  à  jamais  recbnnoître  le 
iiécle  de  Louis  le  Grand. 

En  général,  d^ms  tous  les  fiécles,  depuis  le  XIIP^  it  faut 
diftinguer  deux  fortes  d'écritures:  fçavoir  la  petite  coulée  à 
mainpofée,  &  la  curfive  éctïtecurreme  calamo^  La  premier* 
eft  toujours  affez  belle,  nette  &  lifible,  les  motsfufmamment 
efpacés  j  fou  vent  les  lignes  tirées  à  la  régie,  &  les  intervalles 
pris  au  compas*  LesgroiTes  ou  expéditions  des  Aâes  font 
ordinairement  de  ce  caraélè^e ,  &  expédiées  dans  chaque  fié* 
cle  par  les  plus  habiles  mains  du  temps.  Mais  pour  Técriture 
courue ,  &  telle  que  celle  employée  pour  les  minutes  des 
Notaires,  les  confultations  d'Avocats,  les grofles  des  Senten- 
ces des  Greffiers,  les  procédures  des  Procureurs,  lesexploits 
des  Huiffiers,8f  les  écrits  des  Particuliers^  elle  eft  prefque 
toujours  très-diffîcile  à  déchif&er,  même  pour  les  gens  du 
métier,  parce  que  les  mots  enjambent  les  uns  fur  les  autres.^ 


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Ecritures.  6^ 

que  les  înteriignes  font  remplies  par  des  queues  qui  fc  croi-  — > 

lent,  &  par  des  paffes  ou  traits  de  plumes  inutiles.  CHAPITRE  x. 

Il  n'eft  pas  inutile  de  remarquer  que  dans  la  Chancellerie  ^  Se c t lo n  HL 
de  Rome*on  continua  toujours  à  faire  ufage  de  Fancienne  ^^^"^^«^ 
écriture  gothique  pour  les  Bulles ,  pendant  que  la  petite  écri- 
ture italique  fut  afleâée  aux  Brefs,  ce  qui  s'obferve  encore 
aujourd'hui  ;  avec  cette  différence  que  le  gothique  eft  fi  fort 
dégénéré  &  les  abréviations  fi  multipliées,  que  l'écriture  des 
Bulles  eft  devenue  indéchifirable  fans  le  fecours  desprotoco- 
les  ou  formules^  &  du  Dictionnaire  des  abréviations  bul- 
laires. 

Ânn.  1730.  Pendant  que  récriture  majufcule,  appellée  bâ- 
tarde^ fë  perfectionne }  pendant  que  les  Experts  en  écriture^ 
(RolUn,  &c.)  démontrent  les  principes  de  leur  art,  la  cur- 
five ,  appellée  coulée  ou  écriture  de  Bureau ,  dégénère  à  vue 
d'œiL  Les  lettres  e^i  m^n^o^u^  font  prefque  toutes  fem- 
blables;  enforte  que  dans  certains  mots  longs,  il  faut  plutôt 
deviner  que  lire  ;  heureufement,  on  y  mêle  peu  d'abrévia- 
tions. Pour  empêcher  la  perte  enriére  de  la  belle  coulée 
franc  oife ,  nos  inftituteurs  ae  jeuneffe ,  les  experts  en  écriture^ 
devroient  revenir  à  la  belle  ronde  du  fiécle  dernier. 

La  rapidité  avec  la<juelle  on  vient  de  donner  ces  principes , 
qui  fervent  à  connoître  les  anciennes  écritures,  fait  bien  voir 
que  nous  ne  jprétendonsjpas  difpenfer  nos  LeCleurs  de  recourir 
au  fçavant  Traité  de  Diplomatique  ^ts  Bénédictins.  Pour 
nous  rendre  plos  intelligible  d^is  le  peu  qui  vient  d^être  dit,, 
nous  avons  tait  graver  une  planche  des  écritures  des  fept 
derniers fiécles ;  elle  ne  contient  que  lesprincipales  époques^ 
c'eft-à'dire,  le  commencement  de  chaque  fiécle:  mais  cela 
peut  fuffire.  En  parlant  ainfi  aux  yeux  ^  L'on  évite  bien  des 
détails» 

QUATRIÈME  CARACTÈRE  EXTRINSÈQUE. 

Sceaux  attachés  aux  ABes  publics^ 

LEs  Bulles  &  lés  Sceaux  conûdétés  en  tant  que  types,  sectioniv. 
qui  fuccéderent  aux  anciens  Anneaux  à  fcellet ,  offrent  Sceaux.* 
»  une  m^iltiplicité  prodigieufe  d'objets  &  de  diifcuffions  ;  foit  Now.  Dipioma*; 
^  du  côté  de  la.  nomeactore  de  la  matière  &  des  couleurs,  Tom.  v. 


» 


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CHAPFTRE  3f 

SECTiaN  rV. 

Sceaux. 


70  DiPLO  ItÂTÏQ^Ue^PMATIilUE. 

■  »  foit  du  dAi  de  la  forme.  Ces  ufeges  ne  font  pas  îiidiflK* 
»  rens  &  de  pur  caprice.  La  plàpart  conviennent  à  certaine 
h'  temps,  à  certaines  perf(îmries^,  à  cc»taines  fortes  de Diplô- 
H  mes*  Les^ empreintes  &  les  attaches  d«  SceainE,«â  fouvént 
»  variées ,  offrent  une  matière  encore  plus  ample  aiaix  rechep- 
>*  ches.  n  Ce  font  ces  objets,  ces  difcuffioiK  &  ces  recherches 
îjui  occupent  tes  ha4)rles  Auteurs^  dfe  la  lïduvelle  Diplomati- 
que théorique  dans  ks  cinq  cens  premières  pages-du  cinquiè- 
me volume.  Ils  ont,  comme  pour  les  écritures,  traité  à  tond 
le  fiijet:  ils  ont  prouvé  parles  autorités- de  leurs  prédécefleurs 
diplomatiftes,  rrançois,  allemands,  italiens  &  anglois  >  fout 
te  qiF^ife  ont  avancés^  ilà  y  ont  joint  teurt  fages  réflexions, 
fondées  fur  une  pofonde  e'xpér ience;  Nous  ctefirerions  poi*- 
voir  profiter  de  leurs  immenfes'  travaux  ,  &  raffembler  tous 
bn  même  point  de  vue  les  lumières  dont  ils  ont  enrichis  la 
littérature  :  puifque  cette  tâche  n*entre  poiift  dans  notre  plan , 
étroitement  circonfcrit ,  bornons-nous  à  quelques  principes 
certains,  tirés  deTinfpeftion  même  des  Sceaux.  Confidérons- 
les  fous  diiïérens  afpefts,  comme  ont  faits  les  Bénédiftins: 
I.*  La  forme,  z.^  La  matière.  3^.®  Les  couleurs.  4.^^  Les  lé- 
gendes. 5 .®  Les  ornemens.  6.^  Les  attaches.  7.*  Les  contre* 
foets.  Quelques  réflexions  générales  fur  les  Sceaux  termine* 
roiTt  cette  quatrième  Se^ion. 

La  forme  èt$  anciens  Sceaux  eft:  extrêmement  variée.  Le* 
uns  font  ronds,  ovales,  oblongs:  &  de  font  les  plus  communs. 
Les  autres,  aflez  rares,  font  triangulaires  eomme  les  ancienij 
ïlcuffbns des  Chevaliers  d'armes,  carrés, oftogones,  lozah- 
ges,  exagones,  pentagones,  &  d'autres  encore  de  formes 
irréguliéres.  Je  n'en  ai  vu  que  de  la  première  efpéce,  ronds, 
ovales  &  obfongs. 

En  parlant  des  attaches  des  Sceaux,  on  obfervera  qu'rl 
•y  en  a  auffi  de  plufieurs  efpéres:  les  Sceaux  plaqués  8r  les 
Sceaux  pendans^  Les  premiers  font  communéoyent  ofbicu- 
laires,  au  lieu  que  les  féconds  font  ovales^  ou  allongés &poin- 
_  tus.  Il  y  a  bien  des  exceptions  à  cette  règle ,  puifqu'on  voit  des 
Sceaux  plaqués  de  figure  ovale,  comme  ceux  d^Étienne  de 
Arch.Eccl.TuU.  Metz  de  Tan  ri}^,  &  d'Alberoîi  Archevêque  de  Trêves  de 
Tan  IÎ49. 

L'on  voit  au^  contraire  des  Sceaux  fufpendus,  de  figu« 


Forme 
DIS  Sceaux. 


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Sceaux.  71 

lîonde ,  tel  que  asux  de  l'Empereur  Henry  VI ,  de  rati  n 92  j  g***"— '— ^ 
de  THôtel  <:oiBinun  de  U  viUede  Toul,de  Tan  1300; dç  CHAMXRE  x. 
la  Pfévôté  de  Poat-à-Mauffoa,  de  Tan  14645  des  anciens  ^ectiohIV, 
Paraigesde  Meta,  &  autres.  Fo*me 

Les  anciens  Sceaux  de  nos  Rois  étoient  originairement    ^^  Sceasju 
fort  petits,  parce  qu^ik  étoient  annuiiaires,  c'eft-à-dire^ 

Îu'ils  n'a  voient  d'autre  empreinte  que  celle  de  l'Anueau  royaC 
lais  depuis  ^  ils  deviment  plus  grands  y  même  coofidérables 
fous  la  troéfiéme  Race ,  à  neRire  aiiie  les  .gros .  caraâère^ 
des  inscriptions  9  &  les  images  gravées  fur  les  Sceauic,  exir 
gèrent  un  plus  grand  efpace.  Nos  Rois  Capétiens',  fur -tout^ 
le  diâtoguerent  par  la  magnificence  &l  par  la  grandear  de 
leurs  Sceaux }  l'une  &  l'autre  furent  portées  à  leur  plus  ham 
période  pendant  les  XIV  &  XV.^  ftécles.  Les  Ducs  de 
jLorraioe  &  de  Bar ,  en  1 5  44 ,.  en  avoient  d'aHiîi  grands. 

En  Allemagne  les  anciens  Sceaux  font  plus  petits  qui^ 
ceux  des  derniers  iîécles*  Sobs  l'Empereur  Charles  V^  ik 
n'avoieot  wat  trois  poucei  de  diamètre  ;  &  finis  Feidinand 
fon  fucceflieur^  ils  en  avoient  cinq^ 

Les  Sceaux  des  Sei^iieur3  particulkm^  des  Eglifes^  des 
Monaibères^  &  des  Communautés  de  villes ,  ont  toujours 
été  plus  ou  moins  grands  en  proportioi»  de  la  diilance  die 
fcur  état  avec  celui  du  Souverain.^^ 

Ceft  ici  le  lieu  dkAferver^ue  le  grand  Sceau  royal  >  dont 
M4  le  ChancdUer  ^  dépo^ire^  a  quatre  poucesde  diâ* 
aétre  ;  que  eelui  des  Chancetieiies  éfis  Parlemens  eft  beau- 
coup plu§  petit  ^.  &  que'ceitfc  des  Préiidiaux  &  des  iîmples 
Juâices  Royak^  le  iont  encore  beaucoup  plus.  La  grandeur 
du  Sceau  eft  donc  proportionnée  au  rang  de  celui  qui  ^en 
iètt  Cette  ériquatte  «n  Ftance  eft  éfialement  obièrvée  dans 
)es  Sceaux  lie  k  R«tfBe  ^  des  Enfati^^  France  &  des  Princes 
du  Sahg  tpiL  om  ituft  leurs  Chànc^lkfis^>  &:  leur»  Seaux 
•particuGean».  

L'or^  IWaent:,  îe  pkonb,  &.  la  cire,  de  -diverfes  cou- 
leurs 9  ibfit  ks  ieulés  matières  fur  k£;ûdks  on  a  applique 
les  Sceaux  defiinés  à  d^ner  k  dtecmerr  degré  d'authenti- 
xité  aux  Dîplâmef  y  auxl&dks.  &  aux  Chattes  publics. 

Les  Souverains  ibnt  Qreâ:{ue  les  j&uIs  .  qui  fe  ibnt  iervi 
^e  Sceaux  djCM:  j  &  ces  aceaux^ont  été.plus  ou onoins  grands 


Matière 
DES  Sceaux. 


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PIS  Sceaux. 


^1  DlPLOMATiq^UÈ-^pRÀTIQ^UE. 

f*****"*"^  fuivant  les  diiFérens  (îécles.  Le  Chapitre  de  Finfigne  Eglife 
CHAPITRE X.  Je  Szmi  Martin  de  Tours,  confèrve  deux  Sceaux  ou  Bulles 
Section  IV.  d'or  de  Louis- le- Débonnaire ,  &  de  Charles -le -Chauve^ 
Ht^^v^^l  lefquelles  ne  font  guéres  plus  grands  que  nos  pièces  de 
vingt-quatre  fols.  LÏglife  de  Toul  fe  fait  également  hon* 
neur  de  pofTéder  une  Bulle  d'or  attachée  à  un  Diplôme  de 
TEmpereur  Frédéric  II ,  de  Tan  1215  ,  qui  confirme  les  pri- 
vilèges de  cette  Eglife  ;  le  Sceau  porte  dix-neuf  lignes  de 
diamètre  :fur  le  type,  eft  répréfenté  l'Empereur ,  affîs  fur 
un  Trône,  (ou  chaire  à  doffier,  avec  un  marche -pied 
devant  )  tenant  de  la  main  droite  un  Sceptre  orné  aune 
croix  à  double  croifon;  &  de  la  gauche  un  Globe  impérial 
iurmonté  d'une  croix  fimple.  Pour  légende ,  dans  le  grand 
cercle  du  type ,  on  lit  :  f  Frideric^.  Di.  gr a.  Romanor v. 
Impator  sep.  Avg.  &  dans  le  petit  cercle  intérieur  eft 
écrit  :  st^.  (  achevant  le  mot  Augujbis)  Rex  Sicilia. 

Le  revers  répréfenté  une  porte  d'entrée  de  la  ville  de  Rome, 
avec  cette  légende:  f  Roma  capvt  mvndi  régit  orbis 
FRENA  rotvndi.  (  on  ne  fe  fervoit  alors  que  d'v  confonnes 
avec  quelques  lettres  entrelacées  pour  abréger.  )  Ce  Scel, 
attaché  avec  des  lacs  de  foie  rouge  &  jaune ,  reflemble 
l)eaucoup  à  celui  dont  parle  l'hiftorien  Mathieu  Paris  [  ad 
annum  izzg.  ] 

Le  Scel  d^or  attaché  avec  des  lacs  de  cuir  à  un  Diplôme 
de  l'Empereur  Charles  IV ,  portant  également  confirmation 
des  privilèges  de  l'Hôtel  commun  de  la  ville  de  Toul ,  [  )e 
l'ai  fous  les  yeux  ]  a  vint-fept  lignes  de  diamètre,  &  ref- 
femble  en  tout  à  la  Bulle  dor  oe  l'an  i35<î,  qui  eft  gra« 
vée  dans  la  nouvelle  Diplomatique  théorique,  T.IV.  p.  i8i. 
Quoiqu^il  paroifle  que  les  Sceaux  ou  Bulles  d'or,  ayent 
été  particulièrement  réfervés  aux  Empereurs  &  aux  Rois, 
il  eft  pourtant  vrai  que  quelques  Princes  ou  grands  Sei- 
gneurs, non  fouverains,  s'en  font  fervis  dans  des  cas  ex- 
traordinaires, tel ,  par  exemple,  ^ue  François  de  Lorraine^ 
Duc  de  Guife,  défenfeur  de  la  ville  de  Metz,  xpii  lors  du 
-fiégede  Charles  V,  fitappendre  fon  Sceau  d'or  aux  lettres 
qu  il  accorda  aux  Religieux  Bénédiâins  de  Saint  AmouL 
Elles  atteftoient  la  néceffité  de  la  deftruétion  de  l'Eglife  & 
ÀM  Monaftère  de  cette  Abbaye  royale,  fitoée  au  Sablons 

lès- 


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lès-Metz,  »&de  la  tranflation  des  Reliques,  chofes  facrées,  ■    ^    — 

'  »  &  autres  dignes  de  garde  &  mémoire,  même  les  fépuku-  CHAPITRE  X. 
yi  res  d'aulcuns  Rois,  Koynes&  enfans  de  France,  eAans  en  *^^^'^^  ^• 
»  laditte  Abbaye  Saint  Amoul ,  qui  ont  été  folemnellement  le-     ^  "^^  '  ^*^, 
>>  Vées  &  tranfportées  en  celle  [  Églife  ]  des  Frères  Prefcheurs  ^    ^^   ceaux, 
&  leur  raaifon  conveme  en  nouvelle  demeure  defdits  Béné* 
diélins. 

Ce  Sceau ,  attaché  avec  des  cordons  de  fil  &de  foie ,  porte 
deux  pouces  de  diamètre  fur  trois  lignes  d*épaiffeur.  Il  eft 
péfant  quoique  creux,  &  n  a  point  été  frappé,  maiscizelé 
&  émaillé*  D'un  côté  le  Prince  libérateur  paroît  armé  de 
toutes  pièces,  Tépée  à  la  main,  Técu  fur  la  poitrine,  monté 
(hr  un  cheval  bardé  paffant.  Pour  légende  on  lit:  François 
deLorraine  Ducde  Guïs£  Pair  de  France. 
Au  revers,  les  Armes  pleines  de  Lorraine,  timbrées  de  la 
Couronne  Ducale  &  entourées  du  Collier  de  TOrdre  de  S. 
Michel.  On  peut  voir  le  deflein  de  ce  Sceau  dans  THiftoire 
deLorraine  de  D.  Calmer,  Tom.II,  planche  VL  N^.  1 12. 
Mais  cette  mauvaife  gravure  ne  préfente  qu'une  foible  copie 
du  plus  beau  Sceau  que  j'aie  vu. 

Les  Sceaux  d'argent  font  extrêmement  rares ,  il  ne  m'en 
eft  jamais  tombé  fous  la  main ,  non  plus  que  de  ceux  de 
plomb  attachés  aux  Chartes  des  Evêques.  La  Chancellerie  Hift.  du  Langu. 
romaine  femble  avoir  pris  cet  ufage  exclufîvement.  Les'^'^'^^^'P'^*?* 
Rois  de  France  ne  fe  font  jahiais  fervis  de  Sceaux  de  plomb  ; 
&  il  y  a  bien  peu  d'exemples  que  des  particuliers  ayent 
adopté  cette  matière.  D.  Vaiffette  cite  une  Charte  de  Rai- 
mond  de  Saint  Gilles ,  Comte  de  Toulôufe ,  de  l'an  1088 , 
fcellée  en  plomb. 

La  cire  feule  a  été  dans  tous  les  temps  la  matière  la  plus 
ordinaire  des  Sceaux,  tant  des  Princes  que  des  Particuliers. 
Celle  des  anciens  Sceaux  eft  devenue,  par  la  progreffion  des 
fîécles,  dure,  féche,  aride  &  friable.  La  cire  plus  onc- 
tueufe  &  plus  duftile  décèle  des  temps  moins  éloignés.  L'exa* 
lïien  de  la  qualité  de  la  cire  eft  donc  néceffaire  dans  la  véri- 
fication  des  anciens  Sceaux.  «  Une  cire  encore  ^^îche^j^^^^  p.  j^^^^ 
>*  attachée  à  une  ancienne  Charte,  dit  D,.  Taffin,  doit  faire  Tom.  v. 
>>  foupçonner  qu'on  l'aura  frauduleufement  détachée  d'un 
»  Titre  pour  l'appliquer  à  un  autre.  »  Et  vice  verfâ. 

K. 


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']l^4  DiPLÔ  MATl^UM'^RATiq^UE. 

^SSSSSSSÊSÊÊÊSSÊi     £^j  couleurs  de  la  erre  ont  variées  firivant  les  tenapar,,  \Z' 
.CHAPITRE  X.  q^-jjjfé  des  perfonnes  &  ïa  nature  des  aflfaires.  Ces  varia-^^ 
Sx CT I o  »  IV.  ^^^^^  fervent  à  rAmiquaire  de  moyens  (urs  pour  difceraer  ksi 
^^^^L^   foux  Aftes.  Voici  des  époques  certaines  de  ces  changemens^ 
'^  en  obfervant  auparavant  qu'une  longue  fucceffioo  de  fiécles- 

a  coiifidéirablemeitt  altéré  les  couleurs  de  la  cire  \  la  blanche, . 
par  exemple ,  eft  devenue  d'une  couleur  grifâtre ,  cendi éc  j 
elle  fè  réduit  même  atijourd'bui  en  poufliére.  La  cire  verte 
tire  fur  le  brun  :  celle  mêlée  de  thérébentine,  eft  encore  ver-, 
te  dans  Tintérieur  du  Sceau.  La  jaune  paroît  aujourd'hui 
rouflàtre.  v 

La  cire  rouge  feule  a  mieux  confcrvé  'fo  couleur  primi- 
tive :  Feau  mêlée  d'eau  de  vie ,  lui  rend  tout  fon  éclat.  Pour 
les  cires  bleues  &' noires,  je  n'en  ai  jamais  vu  employées* 
dans  les  Sceaux  ;  les  cires  mixtes  ou  compofées  font  un  peui 
moins  rares.  Revenons  aux  époques  des  changemens  de- 
couleurs. 

Les  Sceaux  de  nos  Rois  Carlovingiens  &  des  premiers  Ca- 
pétiens, font  tous  en  cire  blanche  ;  elie  devint  rare   depuis 
Ordon. du Louv.  le  XllI^.  fîêcle ,  &  ne  fut  employée  qu'aux  Lettres  royaux,, 
T.lil.Préf.p.viij.  eontena«t  des  concevions  qui  ne  doivent  durer  qu'un  temps  : 
c'étoit  hf  difpofition  nftême  de  la  loi.  On  peut  citer  pour 
exemple  :  i^  une  Patente  de  Philippe -le- Bel,  du  mois  de 
Arch.  Eccl.  Tull.  Juillet  1  j05^,  qui  cède  à  Louis  Comte  de  Champagne ,  fils  de 
Patten.n.?a&2o.  France,  pour  cinq  ans,  les  émolumensou  tributs  de k  fauve- 
garde  des  terres  du  Chapitre  de  Toul ,  fituées  en  deçà  de  la 
Meufe.  2^.  Et  une  permifTion  accordée  le  1 1  Mars  1 408  ,par 
le  Roi  Charles  VL  au  même  Chapitre,  de  tranfporter  les  den- 
rées de  fes  terres  fituées  en  France,  à  Toul,  &c.  Ces  deux 
pièces,  &  quelques  autres  dans  le  même  cas^  font  fcellées 
en  cire  blanche. 

Philippe- Augufte  femble  être  le  premier  de  nos^  Rois  qui. 
ait  fait  ufage  de  la  cire  verte  dans  ks  Lettres  Patentes ,  & 
ce  verd  alors  étoit  extrêmement  pâle.  L'ufage  a  un  peu  varié, 
fous  les  régnes  fuivans  jufqu'à  celui  de  Charles  V.  qu'il  pa- 
roît fixé. 
Le  cinquième  tome  des  Ordonnances  receuillies  par  M*^*.  Se- 
coufle  &  Lauriere,  en  fournit  une  multitude  d'exemples.  On 
pourroit  citer  les  Archives  de  l'Églife  de  Toul,  qui  font  en- 


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rîchies  3e  plas  de  viagt  Lettres  Patentes  fcellées  ^e  grands  ''^***'"'''*^ 
Sceaux  de  cire  verte,  :dep«is  le  commenceittcnt  du  T^gne  de  CHAPtlrRÊ  3r. 
Charles  VL  )ufqu'à  ^uis  XII  en  1511  ,  &> François  L^'en  Sîx^tionIV. 
1514.  Ûufage  de  k  cite  jaune  y  dams  larChancellcrie  de  Fran-  ^^^  "'^'^^ 
ce ,  eft  plus  moderne  }  D.  Mabillon  ne  le  fak  pas  remonter    "*  5«î^^^ 
au  delà  du  XH-^  fiécle,  &  il  avoit  peine  à  croire   qifô  nos  ^ll^^^T^ 
Monarqpes  en  euiTent  fait  ufage  avant  le  KWW  Je  «l'en  con-  ^  ^'     * 
nois  pas  de  fi  ^anciennes  ;  je  ^îs  certain  feulement  que  Louis 
XI.  s'en  eft  fervi  en  1467» 

Les  anicles  de  Taflemblée  de  Saint  Germain^  de  Tan  1 5  85 , 
fixent  pour  toujours  i'uiàge  de  la  cire  jaune  ^  dans  les  Sceaux 
de  nos  Rois  }  mais  non  pas  d'une  manière  fi  invariable  que 
Ton  ne  voye  quelques  exemples  contraires ,  comme  dans  kç 
Sceaux  des Lettrcsde  Committimus du  mois  d'Oâôbre  i66y^  n^Î? 63  &6Î""' 
&  des  Lettres  de  confirmation  de  privilèges  accordées  pat  ^"^ 
Louis  le  Bien- Aimé  à  TEgKfe  deTouI,|au  mois  de  Juin  17245 
ces  Sceaux  font  en  cire  verte. 

Selon  D.  Mabillon ,  nos  Ros  de  la  troifième  race  iè  font 
auffi  j[èrvis  de  la  cire  rouge  ordinaire';  &  il  n'en  cite  pas-de  ^^  5!  '^^P^^"** 
f»us  anciens  que  LouisJe- Jeune  ^  je  n  en  puis  rapporter  aacun 
exemple  ;  mais  il  paroît  moins  naturel  de  fe  &rvir  de  la  cire 
jaune  dont  la  couleur  devient  bieptôt  ikle  &  désagréable, 
que  de  la  cire  rou^  qui  approche  phas  de  la  pourpre  ^  du 
cinabre.  Aûffi  les  Empeceurs  d'Allemagne,  pour  relever  la 
dignité  impériale,  en  fbnt-ils  ufage  d^uis^ long-temps  dans 
teurs  Sceaux. 

L'JÇmpereur  Henry  VI^  dans  unSoel  attaché  à  un  Diplôme , 
de  Tan  1191,  fe  fervoit  encore  de  dre  blanche.  Le  petit 
îfcel  de  Sigifmond  ,  de  l'an  143 1  ^  eft  en  cire  rouge  j  &:  le  p^^^^  dertg1.dc 
tgrand  fcel  de  rEmpereur  Frédéric  lîl,  de  l'an  145 1 ,  de  cinq  TouI.  Dipiôm. 
poucesde  diamètre,  eft  en  cire -blanche.  Sa  Ma  jefté  Impériale  N-'^ 
y  paroîtaflife  fur  un  fuperbe  trône  ^  au  bas  duquel  eft  un  pe- 
tit fcel  annullaire  en  cire  rouge  de  fept  lignes  de  hauteur  fur 
cinq  de  largeur.  Ce  Scel  eft  remarquable  en  ce  qu'on  n'eai 
voit  plus  d'exemples  dans  les  Diplômes  des  Empereurs.      t 

Depuis  4:3e  temps  ^{qu*à  nos  jours,  les  Ettipereurs  d'AIIe- 
•magne  n'ont  point  oeffé  d'employer  la  cii'e.rouge  dans  leufs 
Diplômes  impériaux,  "comuie  étant  la  couleur  fa  plus  ndbie 

^  la  plus  ina)e!flai€ufe^.    ,     --  

K  ij 


^u 


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D£s  Sceaux. 


y6  DlPLOMATKlVE^PliAriq^UE. 

i--  ^^      Les  Princes ,  lés  Seigneurs  eccléfiailîques  &  féculîers,  lea 

CHAPITRE X.  Chapitres,  les  Abbayes  &les  Corps  de  Ville fe  font  auffi fer- 
SectionIV.  vis  de  la  cire  rouge,  les  uns  plutôt ,  les  autres  plus  tard  j  & 
^«^"a^t^*  ^^P"î^  ^'^  ^'  varié  à  leur  gré,  ou  plutôt  fuivant  la  mode 
de  chaque fiécle.  Thiebaut,  Duc  de  Lorraine, eft  le  preroiec 
oui  ait  employé  la  cire  rouge  dans  fes  Sceaux ,  au  mois  de 
février  1310,  fès  prédécelleurs  ne  setoient  guéres  fervis 
que  de  cire  blanche.  De  même  avant  Edouard  I",  Comte  de 
Éar  en  r  ^  1 9 ,  &  Robert  P^ ,  Duc  de  Bar  en  1 3 67 ,  on  n^a voit 
y  û  dans  fes  Sceaux  des  Comtes  &  Ducs  de  Bar  que  de  la  cire 
blanche  originairement,  &  depuis  1300,  que  de  la  cire  vcrte^ 

Ce  n'eft  à  proprement  parler  que  depuis  la  réunion  des 
Duchés  de  Lorraine  &  de  Bar,  fur  la  tête  du  Duc  René  P^  avant 
Tannée  1430,  que  la  Chancellerie  «lorraine  a  pour  toujours 
adopté  la  cire  rouge  pour  les  Sceaux  des  Ducs  de  Lorraine 
&  de  Bar.  Staniflas  le  Bienfaifant  en  fait  ufage  encore  au- 
jourd'hui. 

•  Roger  de  Marcey  Evê^ué  de  Toul ,  fë  fervoit  encore. en 
1233  de  cire  blanche,  ainfi  que  fes  prédéceffeurs  j  &  pour 
la  première  fois ,  il  fait  ufage  dé  cire  verte  dans  le  Sceau 
d'une  Charte  du'  mois  de  Juin  1234.  Ceux  qui  après  lui  ont 
occupé  le  fiége  de  Toul,  Font  imité  jufqu'à  Henry  de  Ville, 
qui  au  mois  ci  Oûobre  1414,  a  employé  la  cire  rouge  dans 
les  Sceaux  pendant:  ce  qui  a  été  conftamment  fuivi*  jufqu'à 
FÉpifcopat  de  Pierre  du  Châtelet  en  1 567  exclufivemen^. 

Après  ce  dernier ,  les  Évêques  de  Toul  ne  fe  font  plus  fer- 
vis  que  de  Sceaux  plaqués  en  pâte  rouge ,  appellée  pain  à 
cacheter,  comme  on  va  le  dire. 

Le  Chapitre  de  Toul  fe  fervoit  encorje  de  cire  blanche  en 
Tannée  1239,  &  de  cire  verte  en  1300.  On  ne  peut  fixer  au 
jufte  l'époque  de  ce  changement,  ni  le  temps  auquel  il  a  com- 
mencé à  le  fervir  de  la  cire  rouge  que  l'on  voit  employée 
dans  le  dénombrement  de  1681.  Le  Corps  de  Ville  de  Toul 
n'a  fait  ufage  dans  ks  Sceaux  que  de  cire  verte,  depuis  1 300 
jufqu'eiî  1541 ,  &  peut-être  plus  long-temps. 

Nous  penfons  qu'en  général  la  cire  blanche,  pour  les  Sceaux 
des  Seigneurs  &  des  Particuliers ,  a  eu  cours  jufqu'au  milieu 
du  XIlD  fiécle  ou  environ  j  la  cire  verte  jufqu'au  milieu 
du  X VL^  fiécle  j  &  depuis  ce  temps  jufqu'  à  nos  jours ,  la  cire 


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CHAPITRE  X 
Section  IV. 


Sceaux.  77- 

rouge,  pour  ceux  qui  fe  la  font  appropriés  par  leur  dignité. 

Au  commencement  du  XVI.f  fiécle  on  couvrit  quelquefois 
lacirc  rouge,  encore  molle,  d'un  papier  blanc^  qui,  en  recevant 
Tempreinte  du  Sceau ,  fe  coUoit  à  la  cire ,  enlorte  oue  Tinté-  ^^ ^c^^x! 
rieur  du  Sceau  étoit  rouge  &  la  furface  blanche,  tes  fortes 
de  Sceaux  ont  beaucoup  loufFertsdu  temps,  qui  ayant  déféché 
la  cire  onftueufe,  a  décollé  le  papier,  &  laiffé  le  fond  de 
la  cire  expofé  au  froiffement  &  à  la  perte  inévitable  de  Fem- 
preinte  :  auiS  en  refte- t-il  fort  peu  de  cette  efpéce  en  bon 
état. 

Depuis  près  de  deux  fîécles,  on  a  fubftitué  le  pain  à  ca- 
cheter rouge  ou  blanc,  quelquefois  verd,  rarement  noir, 
à  la  cire  rouge  ou  verte  du6Hle,dans  les  Secrétariats  des  Evê- 
ques,  des  Cnapitres,  des  Communautés  &  dan^  les  petites 
L)hancelleries  aes  Tribunaux  fubalternes. 

A  >:ette  dernière  invention ,  on  en  a  apûté  une  autre 
encore  plus  commode  :  la  cire  d'Efpagne  dellinée  parti- 
culièrement à  fceller  les  Certificats,  les  Lettres  miflives,  & 
bien  des  Écritures  privées.  ^  ,    ,    ■  ^^  , , 

T  .  *     •  n  1        '  •         j*u    •    Trait,  de  la  Nobl: 

La  Cire  rouge  ancienne  eft  encore  employée  aujourd  nui^eiaRoq.  p.  106. 
à  la  Cour  pour  les  affaires  qui  concernent  la  Provence ,  le 
Dauphiné ,  &  pour  les  pays  non  réunis  à  la  Couronne. 

Pour  diftinguer  les  Brefs  ouverts  des  Papes ,  des  Brefs 
clos  &  fermés,  on  applique  fur  le  dos  des  premiers  le  Sceau 
apoftolique  en  cire  rouge ,  autre  que  celle  d'Efpaene.  Sur  ce 
Sceau  eft  Tempreintede  l  Anneau  du  Pêcheur,  lequelrepréfente 
S.  Pierre  dans  fa  barque  en  aftion  de  Pêcheur  :  pour  légejide,. 
le  nom  du  Pape.  Le  Sceau ,  de  figure  oblongue ,  eft  envi- 
ronné d'une  bandelette  de  parchemin  cordelée ,  difpofée  en 
ovale  ,  &  le  tout  confervé  par  une  boëte  de  fer  blanc  re- 
couverte d'un  morceau  de  parchemin,  coupé  aujourd'hui  en 
forme  de  cœur,  autrefois  carré.  Je  ne  connois  point  de 
plus  ancien  Sceau  de  cette  efpéce  que  celui  du  Pape  Pie  IV. 
du  I  )  Septembre  1^6^ ,  &  ce  Sceau  étoit  alors  plaqué  au  bas 
du  Bref:  -'         '-  ^jrent  au  dos  que  jdepuis  î6oo.  

De  la  c  5  Sceaux  paftbns  aux  Légendes.   Celles    légendes 

des  Bulles  s,  dont  Us  Sceaux  ont  toujours  été  en  des  Sceaux. 

plpmb,  fc  is  laconiques.  Au  deffus  des  chefs  de  S. 

rierre  &  l,  on  lit  cette  infcription  en  figles,  ou    . 


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78  DlPLO  MAtî<lUE-pRATlQ_UEi 

—  caraôères  abrégés  :  S.  P.  A.  S.  P.  E.  (  Saiî6bs  Paulus,* 
CHAPITRE  X.  Sanélus  Petrus.  )  Et  ks  chefs  des  Saints  font  au  deflbus  de 
SectionIV.  la  Légende,  S.  Pierre  à  droite  ,  S.  Paul  à  gauche  ;  fi  S» 

Couleurs   p^^j  ^^  j^j  nommé  le  premier ,  c'eft  par  l'habitude  ou  la  né- 

tts  Sceaux.    ^^^^^^  ^  jj^^  j^  j^^  ^  ^^.^.^^^ 

Le  Pape  Sixte  iV  eft ,  je  crois ,  le  premier  qui  ait  fait  chao* 
ger  la  difpofkton  des  (îgks.  Ils  font  ainiî  placés^ 

S    s 

p  p 

A    E 

Depuis  fon  Pontificat  jufqu'à  nos  jours ,  comme  on  le  volt 
par  une  Bulk  des  Kalendes  de  juillet  1479,  ^  ^^^'^  X.  a 

fait  fupprimer  les  cordoraiets  ou  points qui  entouroient^ 

fans  aucune  grâce ,  les  figures  des  deux  Apôtres  :  ces  ^ures 
réparées  par  une  croix,  font  également  mieux  deflinées  qu'elles 
ne  rétoient  auparavant  :  Les  Arts  renaiffoient  alors  en  Italie* 

Au  revers  du  Sceau ,  eft  le  nom  du  Pape  fiégeant  j  L  e  o 
PapaX,&c. 

Les  Archevêques  &  Evéques  prcnoient  pour  Légende  leur 
nom,  celui  de  la  Ville  où  ils  fiégeoient ,  leurs  qualités,  &  quel* 
quefois  des  œonogranMnes*  UArcbevêque  de  Trêves ,  en 
l  aimée  1149,  avoit  pour  Légende  :  Alb£RO  Dei  gra. 
TrevErorv.  Archiep. 

EtceuxdeToul,  en  ii36:Henrïcvs  Di.  gra.  Levco- 
RVM  Eps.  En  1234.  t-  S.  (Sigillum.)  Rogeri  Dei  gra^ 
TvLLENsis  Episcopy.  En  Ï562  :  S,  R,  P.  D*  (  Sigillum 
reverendiffimiPatris  DominL)  TvsSANl.  Epi.  AC  Comitis 
TvLLENSis.  Sacri  Imperii.  Principis.  Pierre  du  Châte* 
fet  de  même  en  1567*  &c. 

Si  Ion  vouloit  fiiivre  de fiécle  en  fiéde  les  Légendes  qui 
entourent  les  Sceaux  des  Empereurs ,  on  verroit  que  les  mo- 
dernes fe  font  bien  écartés  de  la  fimplicité  des  anciens.  L'Em* 
pereur  Arnoul  (en  891  au  mois  de  Novetnbre ,  )  n'a  d'autre 
'  Légende  que  ces  mots  :  Arnolfvs,  Rex.  Henry  VI ,  qui 
^foit  fur  le  trône  au  mois  de  Mars   1191,  fe   contente  de 

Îirendre  pour  Légende  :  Henricv*^  di  gra.  Romanorvj* 
MPR  (  Imptrator)  ET  SEMP*  AvGVSTVS* 


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\ 


Sceaux^  79 

L'Empereur  Ferdinand ,  dans  un  Diplôme  de  Tan  1561 ,—        -  ^^ 
ajoute  à  ces  qualités  celle  de  Roi,  dlntant  d'Efpagne,  d'Ar-  CHAPITRE  X. 
chiduc,  de  Duc,  de  Prince,  deCoxBte,  de  Marquis,  avec  Sbctiow  iv, 
lies  noms  de  tomes  fes  Princîpaiités  &   poffeffions  ;  enforte   ^^^^^^^^ 
que  la  Légende  de  fon  Sceau,  qui  a  quatre  pouces  &  demi    '^  S«avji. 
de  diamètre,  contient   deux  lignes  entières  concentriques^ 
Sous  le  même  régne  de  Ferdinand,  en  i }%  &  fous  les  fut- 
vants,  on  voit  un  autre  Sceau  beaucoup  plut  petit,  &  les 
titres  moips  multipliés  dans  ta  Légende.  " 

Pour  nos  Rois  de  France^  ils  n'ont  eu  dans  tous  les  temps^ 
d'autres  Légendes  que  ces  roots  d'une  élégante  &  jnajeftueufc 
fimplicité  :  Karolvs,  Franciscvs^  Lypovicvs  Dei 
GRATiA  Francob-vm  Rex.  Ou  bien  Lavis  XÏIIL  pae 
LA  GRACE  DE  DiEv  Rgi  DE  Frakce-  Il  ne  faut  à  ces 
bons  Princes  d'autre  titre  que  celui  de  Roi  des  François  ^ 
pour  être  (urs  d'en  être  aimés.. 

Les  Ducs  de  Lorraine  ne  fe  font  éloignés  de  leur  laco- 
nilme  primitif,  que  depuis  qu'ils  ont  été  unis  plus  étroite- 
çient  à  TEmpire:  S.  Karoi.1  DvcisLotha.  et  March. 
(  Sigillum  AaroH  Ducis  Lotharingiœ  &  Marchianh  )  Aiin»- 
1.414  i  &  un  fiécle  après  (  en  i  ^44,)  François  L^''  Duc  de 
Lorraine,  de^  Bar  ^  de  Gueldres,  Marchis,  Marquis  du 
Pont -à -Mouflon,  Comte  de  Provence,  de  Vaudémont  & 
de  Zurphcn ,  ppend  cette  faftueufe  Légende  :  S.  Francisci 
1?  G  {  D^i graiiây  CaLARR.  Lothgr.  BaR  Z  (fr)  GelD;^ 

Dvcis  PoNTis  A  MON.  Mar.  Pvie.  Vade.  z  Zvtp.  Co- 
MiTis.  Le  grand  Duc  Léopold  çonfervoit  encore  cettôr 
magnificence. 

Les  Légendes  des  Seigneurs,  àe$  Chapitres,  cksOfficiaux^ 
des  Corps  de  ville  &  des  Particuliers^  ont  été  ordinairement  xhart.  desÉveq; 
aflezmodeftes.  TeUes  font,  celles  de  Thierry  de  Romont^<^«Toul,N.^  35, 
Seigneur  Lorrain,  portées  dans  fon  Sceau  de  cire  verte  de 
figure    triangulaire,  attaché  à  une  Charte  de  l'an    1234. 
f.  S.  Thederkl  de;  Br [la  cire  efl  écaillée  J  D»L 

de  ROMOÎfT. 

Celle.du  Chapitre  de  Toul,  en  1 300  ;  Sigillvm.  Sa ncti: 

StC^HAKI  TvitENSIS  CAPITVtK 

.   Celle  de  la  ville  de  Toul ,  en  1 304  :  S.  Ykiysitat.  Cir^^ 
TyLLt  (^Sigillum^  Univ^rfitms  ÇiyitaiU  Jidknfis.  )  Et.le»> 


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ÎO  DlPLO  MATIdVE-pRÂT-KlUE. 

^ssEE^^r^^^ss.  Légendes  de  TArchidiacre  de  Toul,  qui  exerçoît  une  Jurîf- 

CHAPITRE  X.  dîQion  particulière  dès  Fan  1288  :  $•  cvrie  Jacobi  de 

SectionIV.     _  _  _  (  efFacé  )  Archid.  Tvll.  Et  de  rOfficial  de 

LÉGENDES    TQ^l^  par  l'autorité  duqueh  fe  paflbient  les  Contrats  dans 

9ES  Sceaux.    Y^^imAyié  de  fa  Jurifdiftion  :  S.  cvrie  Tvllensis* 

Les  Abbés,  Abbefles  &  Prieurs  prenoient  également  pour 
Légende ,  leur  nom  &:  celui  du  monaftère  qui  étoit  confié 
à  leur  vigilance. 

Les  Légendes  des  Cjontrefcels  font  ordinairement  l'abrégé 
des  Légendes  des  grands  Sceaux  ,  quelquefois  il  n'y  a  qu'un 
mot  :  TvLLVM.  [  Contre-fcel  de  la  Ville  de  Toul  de  Tan 
1485.]  Secret  VM.  Sous -entendu  Sigillum  y  ou  bfen  le 
Contre-fcel  n'a  point  de  Légende  comme  ceux  des  Rois  de 
France  :  rien  n'étoit  plus  arbritraire  que  cet  objet. 

Nous  obferverons  à  Foccafion  des  Légendes  en  général, 
i.^  Que  les  mots  qui  les  compofent  font  prefque  toujours  abré- 
gés comme  on  vient  de  le  voir  ,  ce  qui  les  rend  difficiles  à 
Ore,  fur-tout  celles  qui  font  en  lettres  gothiques  majufcules, 
ferrées  &  alongées,  pendant  qu'elles  ont  eu  cours  dans  les 
Sceaux,  c'eft-à-dire,auXIV.®  fiécle.  1.^  Que  ces  lettres 
font  ordinairement  des  onciales  romaines  mêlées  de  quelques 
lettres  gothiques,  &  jamais  d'U  voyelles.  3.®  Que  les  noms 
gravés  fur  les  Sceaux ,  ne  font  pas  toujours  les  mêmes  que 
ceux  qui  font  infcrits  au  commencement  des  Chartes  j  peut- 
être  parce  qu'un  Seigneur,  un  Abbé,  un  Prieur,  ou  toutes 
autres  perfonnes  auront  pu  fe  fervir,  au  commencement  de 
leur  prife  de  poffeffion ,  de  l'ancien  Sceau  de  leur  prédéceffeur. 
4.^  Dans  les  basfiécles,  les  lettres  des  Légenaes^paroiffent 
fouvent  renverfées  ou  mifes  à  rebours ,  par  linadvertence  ou 
l'impéritie  du  Graveur.  5.^  On  rencontre  quelquefois  des 
Sceaux  fans  Légendes,  mais  très -rarement:  il  feroit  même 
difficile  d'en  donner  des  exemples,  parce  qu'avant  le  XU.^. 
fiécle  la  plus  grande  partie  des  Sceaux,  qui  font  en  cîre  blanche, 
ne  préfente  que  des  fragmens  informes  &  mutilés;  &  que 
depuis  l'an  1 100  on  ne  voit  plus  de  Sceaux  fans  Légendes* 
Pour  les  Contre-fcels,  il  eft  très-commun  de  n  y  en  point  voir. 
6.^  Les  Infcriptions  varient  quelquefois  fur  les  Sceaux  d'un 
même  Prince,  lorfqu'il  eft  pofleffeur  de  quelque  nouveau  Do-, 
maine  :  quelques-uns  des  Ducs  de  Lorraine  ont  été  dans  ce  cas. 


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ScËAVx.  %i 

71.^  Les  caraftères  enfin,  dont  font  formées  les  Légendes,  & 
le  ftyle  des  Légendes«lles-inêmes,  peuvent  fer vîr  encore  à  fixer  chapitre  X.  * 
râged-unSceauquëronauroîtenlevéàunTitrepourradapter  Section  iv. 
à  un  autre ,  ^  à  faire  reconnoître  la  fraude.  Les  omemens  des        ^scïav"- 
Sceaux ,  dont  on  va  parler ,  tendent  au  même  but* 


Les  omemens  des  Sceaux  ou  Bulles  des  Papes ,  font  aufli  fim-  '  Ornemens 
pics  que  leur  Légende  eft  laconique  :  deux  chefs,  de  S.  Pierre  &    »2s  Sceaux. 
S.  Paul  :  ilsn'ont  jamais  changés. 

Les  Ëvéques  paroifFent  dans  leurs  Sceaux  afiîs  fur  la  Chaire 
épifcopale ,  tenant  d'une  main  la  CrofTe ,  de  l'autre  un  Livre ,  ou 
les  deux  doigts  index  &  médius  levés ,  donnant  la  Bénédiftion  j 
c'eft  ainfî  que  font  repréfentés  Alberon  Archevêque  de  Trêves* 
en  1 1 49  ;  Etienne  &  Regnaut  ÈvêquesdeMeti ,  Tunen  1135, 
l'autre  en  1 3  07.  Henry  Evêque  de  Toul  en  1 1 4  2  &  fes  fucce(^ 
feurs ,  jufqu'à  Thomas  de  Bourlémont ,  qui  en  1 3  3 1  a  fait  re- 
pïéfenterlune  Vierge ,  &  au  bas  le  martyre  de  S.  Etienne  j  &  en 
1340  un  Èvêane  béniflant,  avec  deux  petits  écuffons  d'Ar- 
moiries à  fes  cotés  ,&  un  autre  au  bas.  Henry  deViUe  en  1 4 1 4 , 
a  fait  encore  changer  fon  Sceau  :  c'eft  un  S.  Etienne  debout ,  & 
au  bas  un  Evêque  priant,  avec  deux  écuffons  à  côté. 

Les  autres  E vêaucs  de  Toul  ont  ainfi  variés  à  leurré  les  or*- 
neraens  de  leurs  Sceaux,  &  fefont  enfin  trontentés  de  donner 
leurs  Armoiries  fans  repréfemation  de  Saint  $  &  tous  ces  chan- 
gemens  ï\e(t  font  faits  que  fucceffivement  &  fuivant  le  goû^,  ou 
plutôt  la  mode  de  chaque  iîécle,  qui  a  été  uniformément  fuivie 
dans  toutela  France ,  les  uns  plutôt ,  les  autres  plus  tard.         ^ 
Les  premiers  fucceffeurs  de  Charlemagne  ne  prirent  dans  leurs 
Sceaux  qu'un  bufte .  dont  la  tête  étoit  couronnée  de  lauriers ,  à 
l'imitation  des  Médailles  romaines  :  tel  eft  celui  d'Arnoul  de 
l'an  891 ,  déjà  cité.  Henry  VI.  paroît  affis  fur  une  Chaire  impé- 
riale la  Couronne  ouverte  fur  la  tête ,  tenant  de  la  main  droite 
.un  Sceptre,  &  de  la  gauche  le  Globe  du  inonde  furmonté  d'une 
Croix.  La  Bulle  d'ôr  de  Frédéric  II ,  de  l'an  1 2  2  5 ,  eft  de  même. 
Frédéric  III ,  Pun  de  fes  fucceffeurs  en  145 1  j  eft  affis  fur  un 
Trône  fuperbe ,  couvert  d'un  baldaquin  en  Archite6hire  gothi- 
que, ayant  en  tête  la  Couronne  impériale  fermée,  tenant  le 
Sceptre  &  le  Globe,  Le  champ  du  Sceau  eft  rempli  par  huit 
petits. écuffons  d'Armoiries, pour  repréfenter  les  diVerfes  pof- 
.feflionsde  l'Empereur;  -€*«ft  le  même  Seeau ,  dont  il  adejaété 

L 


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8i  DiPLo  M  ati^um-Prati<iue. 

^^  I>arlé  à'  yoccarfîofl  du  Scel  aniîulaire  eo  cke  rouge  au  bas  (})^ 

CHAPITRE  X.  Xfône  j  le  grand  Sceau  eft  en  €ire  blanche  &  envkpnaé  de 

Si  c  T 1  ON.  IV.  ^yj^  lignes  de  Légendes ,  écrites  en  caraâèt?es  gpthicfues. 

Oaif^BM-ENs        Letypedu SceaudeCharlej^V.de l'an  1532,  porwune Ai- 

xBê  cBivx.       ,^  éployée  à  deux  chefs  couronnés,  &  fur  lapokrine  récuffon 

des  armes  de-FEmpereur; 

Les  ornemens  ou  types  des  Sceaux  ont  été  les  mémes^ juftpi'à 
Ferdinand  en  1 561 ,  qui  préfçntent  un  bel  écuflba  fijpporté 
par  deux  Aigles  j  la^  grande  Couronne  impériale  au  deuus  9,& 
onze  petits  Aiglons  couronnés  remplirent  te  vuidedu  champ  >i 
entre  le  cordon  de  l'Ordre  de  la  Toifon  d'of  ^  &  la  double  ligne 
circulaire  des  Légendes. 

En  I  ^éy  &  1 5^4  le  grand  Scel  impérial  a  été  réduit  prefqu  à 
moitié  :  je  nen  ai  point  fous  les  yeuxde  plus  modernes» 

Les^RoisdeFrancedela  troifiéme  race  f>aroiirem  dans  leur* 
grands  Sceaux  avec  leslnfignes  de  la  Roy  auté,  aflis  fur  un  Trôr- 
ne^foutenu  par  quatre  lions,  qui  font  le  fy  mbolç  de  la  puiffance 
fouveraine,  (  ce  neft  que  depuis  Char  ks  VII.  en  1449,)  vêtus 
de  la  chlamyde  ou  manteau  royal  attaché  fur  l'épaule  droite^  & 
la  toge  plus  pu  moins  longue  fuivant  les  temps ,.  portant  leScep» 
tre  &.  la  main  de  juftice  j  la  Couronne  ouverte  en  tête,  (  juf- 
<{u'au  régne  de  Henry  IL  en  1 5  47  exclufivement ,)  lui-miême 
&  (es  fuccefleur;  ayant  depuis  porté  la  couronne  fermée. 

Au  dais  d'architefture  gothique ,  qui  couvroit  encore  le 
Trône  royal  de  Charles  VII  en  1 5  49 ,  fuccéda ,  fous  Louis  XL 
en  1 561 ,  un  beau  baldaquin  dont  la  draperie^  fiiivant  l'ancien^ 
,  ufàge ,  étoit  femée  de  Fleurs  de  lis  fans  nombre  i  cette  riche  dra- 
perie paroît  relevée  pour  la  première  fois  dans  un  Sceau  de 
Henry  H,  en  1548,  la  même  année  qu^il  prit  la  Couronne 
fermée. 

Les  autres  Sceaux  royaux ,  plus  ou  moins  grands  fuivant  le 

degré  de  Jurifdiftion,  portent  toujours  les  armes  de  France ,. 

chargées  de  Fleurs  de  lis ,  dont  le  nombre  avarié.  Philippe- Au- 

gufte  eft  le  premier  qui  (e  foit  fervi  d'une  Fleur  de  lis  feule  au 

.  Contre-fceî  de  fes  armes  (nos  Rois  n'ont  point  eu  d'Armes 

-  avant  le  XII.^  f^^cle.  )  Louis  VIIL  &  S.  Louis  ont  fuivis  fon 

exemple.  Dans  la  fuite  on  a  misdans  l'écudes  armesde  France 

.  àcs  Fleurs  de  lis  fans  nombre ,  comme  on  le  voit  dans  le  Contre- 

fcel  d'une  Patente  de  Philippe-lç-Bçl  du  mois  de  juillet  i  309.  j 


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&enfin^Hes  omété  réduitesà  trois  fouslercgne  de  Charles  VI, 


en  Yznnée  1380,  ièlon  M*  de  FreminviUe  :  je  n  en  ai  vu  d'ainfi  CHAhtre  X. 

réduiies qu'en  1403.  Section  IV.! 

Les  Ducs-de  Lonaine  om  toujoun  parus  dans  leurs  Sceaux  en    *^*  ^  ^^^  ^  * 
Cl»vaUcrsarmésdepied-eâ<ap,portamlecafqueentête,récu    °^, Sceaux* 
fut  la  poitrine  ,  Tépée  au  vent,  le  cheval  caparaçonné.  Les  rJSdîî^î 
Sceaux  font  déjà  très-bien  gravés  dès  Tan  1 3  43  ^  &  les  drape-  T.  IL  p.  691^ 
ries  bien  jettées.  Celui  de  la  Régence  de  Lorraine,  de  Tan  1 5  46^ 
tÛ  d^une  très-belle  oordomance.  LechaMp  du  Sœau  eâ  occupé 
par  une  Ville  dans  le  lointain ,  ou  chargé  de  trophées  d'armes 
comme  dans  le  Sceau  du  Duc  Léopold« 

Les  petits  Sceaux  ou  Contre-fceis  de  ces  Ducs ,  ne  portent 
ique  récuâbn  de  leurs  armes  fous  un  riche  caique^  ou  fimple* 
ment  un  écqflbn  fupporté  par  on  Ange. 

Les  Seigneurs  titrés ,  les  Ecuyers ,  Chevaliers ,  &c^  ont  fui  vis 
les  gb^soe  chaoue  âécle ,  en  imitant  de  loin  les  Princes  Souve- 
rains ;  d'abord  tes  Seigneurs  parurent  dans  leurs  Sceaux  eh 
armes-,  en&ite  il  n*y  eut  qu'un  iîrapk  écuflbn  placé  oblique- 
ment ibus  un  cafcnK,coimiie  ii  Tarmure  étoit  fufpenduë  à  un 
arbre  j  et^  l'écunon ,  oméde  fupports  «&  chargé  des  armes  de 
la  maifon,  eft  fixé  d'une  manière  invariable  depuis  environ 
<leuxfiécles. 

Les  Abbés  dans  les  ancîeas  Sceaux  font  repréfentés  croffés  & 
ïnitrés  ^  affis  fur  la  Chaire  abbatiale ,  les  doigts  levés  pour  he- 
nnir. Les  Abbefles  font  en  grand  habit  de  chœur ,  tenant  le  bâton 
pàftoral.  Les  Armioiries:ont  ibccédées  à  ces  repréfentations. 

^  Les  Univerfités  ou  Corps  de  Ville,  les  Tabellionnages  & 
Prévôtés ,  les  Officiaux  même  quelquefois ,  enfin  tous  ceux  qui 
aVoient  droit  d'exepcer  une  Jurifdioion,  repréfenterent  dans 
leurs  Sceaux  des  Toors,  des  Châteaux ,  des  Portes  de  Villes. 
Ceki  de  TUniverfité  des  Citoyens  de  Toul ,  de  Tannée  1418.^ 
^  encore  le  même  esn  145  3  ,  )  oôire  àla  vue  une  porte  de  Ville 
fortifiée  ;^&  coffimii  il  eft  de  fornœ  ovale  dans  le  triangle  infé- 
rieur,  on  voit  le  martyre  de  S.  Etienne,  Patron  de  la  ville  j  ce 
ïujetrempiiflbitengrand  rancienScesui  de  Fan  i'304:  depuis, 
les  Armoiries  de  la  Vilte  dû  Toul ,  (  un  T  gothique.,)  font  le 
-fetflffljeïduSrtau. 

^    Cekû  du  Tabeliionage-  de  la  Prévôté  &  Cité,  de  Pont^- 
Mouffon ,  de  Tan  1 464 ,  repréfente  un  Pont  défendu  aux  deux 


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Godgle 


%4  DiPLO  MATiq^XTE^P  RATiq^UE^ 

!^  extrémîtés  pair  deux  hautes  tourelles  ,&  un  homme  armé  paft 
CHAPITRE  X.  fant  defliis*  A  Toccafion  de  ce  Sceau ,  (aul  eô  du  pkis  mauvais 
SectioitIV.  gQ(j[|.  gj  très-di^roportionné,  puifque  le  foldat  eft  pk»  haut 
Or  K E  M  E N  s  qyç  jg  p^^^j  ^  çjj^  arches  n'eft'  Farge*  )  ^^  obfervera  que  les 
pEs  ScEAvx.    ^jiciens Sceaux  peuvent  fervir  à  connoitre  Tétat  delà  gravure r 
de  la  fculpture  &  d  u  deflein  dans  chaque  fiécle  ^  les  Arts  iè  te- 
nant tous  pat  la  main  y  &  marchant  prefque  toujours  d'un 

pas  cgaL 

Attaches  Que  de  détails  !  Som-ils  bien  importans  ?  Oui ,  puifou'ils 
DES  Sceaux,  empêcheront  que  Ton  ne  tranfporte  un  Scel  ancien  à  un  i  itre 
moderne  &  vice  versa.  Que  d^epoquesentaflees  dans  un  court 
efpace  !  Sont-^lles  bien  juftes  ?  Oui ,  il  n  y  ena  pas  une  feule  affi- 
gnée  fans  la  pièce  originale  fous  les  yeux*  .Ûefpérance ,  que 
ces  détails  &  ces  époques  pourront  être  quelque  jours  utiles V 
noiis  foutient;  dans  une  marche  aufli  pénij^ie. 
•  Nos  anciens  inventèrent  plufieurs  manières  d'appofer  leurs 
Sceaux  aux  Aftes  pubKcs  &  privés. 

La  première  &  la  plus  ancienneitoit  dé  les  appliquer ,  en 
faifant  une  incifîon  cruciale  fur  le  parchemifi  qu'on  vouloit 
fceller,  après  avoir  replié  les  quatre  angles  du  parcbemia 
percé,  la  cire  encore  molle paffoit  par  cette  ouverture,  Ôcde*- 
meuroit  partie  en  dedans  &  partie  en  dehors  j  &  fur  le  côté  im 
térieur  on  y  appiiquoit  le  Sceau;  Ceft  ce  qu'on  appelloit 
Sceaux  plaqués  ou  à  placards  ijîgilh  numb tance  affixa.  Nous 
avons  fous  tes  yeux  un  Diplôme  de  Charles-Ie-Gros  du  raoij 
^    de  juin  88  3  avec  un  Sceau  en  placard  ;  unpareil  de  FEmpereur 
Conrad  II, de  Tan  ioz8  ;uncthartede  rÉvêqueHludeknede 
Fan  898  j  une  autre  de  S.  Gérard  Evêque  de  Toul ,.  du  mois 
d'Oftobre^yi  j  une  pareille  de  l'Évêque  Henry  de  Tan  1^41^ 
le  même  Évêque  a  fceUé  une  Charte  ^ivec  un  Sceau  pendant; 
•cnPannèe  1 146.  Alberon  Évêque  de  Trêves  fceUoit  encore  ea 
placard  au  mois  de  juillet  1 149  :  fon  placard  oblong  a  quatre 
pouces  de  hauteur,  au  lieu  que  ceux  des  Évêques  de  Toul,  de 
^figure  circulaire ,  n'ont  que  deux  pouces  de.diamétre. 
.     Le  temps  a  enlevé  la  plûpartoeces  anciens  Sceaux  ;  mais  la 
marque  brune  qu'ils  ont  laifle  autour  de  Hincifion,  au  dedans 
comme  au  dehors  du  parchemin,  eft  une  preuvede  leur  authen- 
-ticité,  &  fcrvira  toujours  à  difcérner  les  copfies  d'avec  les  ori- 
ginaux. : 


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Sceaux.  Sj 

.  '  Quelques  perfonnes ,  peu  verfées  dans  Part  de  la  Diplomati- 
que ,  ont  regardé  les  angles  relevés  de  Tincifion  cruciale ,  chapitre  x. 
comme  inutiles,  &  les  ont  coupés  pour  rendre  l'incifion  cir-  Section  iv, 
culaire  :1a  Charte  d'UdonÉvêque  de  Toul,  de  Fan  1 065,  por-   Attaches 
tantdonation&reftitutiondesbiensderEglifedeS.  Gengoul,    ^^Sceavx. 
eft  ainfi  mutilée  :  cette  obfervation  eft  une  prière  tacite  aux 
dépofîtaires  des  Titres  précieux  de  ne  jamais  les  altérer  pour 
quelque  raifon  que  ce  loit  j  &  fi  Timpéritie  a  ainfi  mutilé  quel- 
;ques  pièces ,  elles  ne  doivent  point  être  fiifoeftées  pour  ces  mu- 
tilations ,  fijr-tout  lorfque  d'ailleurs  elles  lont  revêtues  des  for- 
mes, enufage  dans  chaque  fiécle.  Revenons. 
.    Il  n'y  a  voit  que  les  Sceaux  de  cire  qui  fuflent  ainfi  plaqués  :  les 
Sceaux  de  métail  ne  pouvoient  être  que  fiifpendus  aux  CJhartes , 
&  c'étoit  la  féconde  manière  de  les  fceller.  On  commençoît  par 
replier  le  bas  du  parchemin ,  enfuite  on  y  faifoit  une  fente  ou  un 
trou  au  milieu  pour  y  pafTer  une  lemnifque ,  bandelette  ou  atta- 
che de  parchemin,  de  foie,  de  fil,  de  ruban,  de  laine,  de 
-    cuir ,  &c.  Les  deux  bouts  de  Fattache  étôient  réunk ,  collés  & 
enveloppés  d'un  morceau  de  cire  molle  ou  de  métail,  qui por» 
toit  Tempreinte  du  Sceau  de  celui  qui  avoit  droit  de  ly  appofer. 
Cette  bandelette  ou  attache  s'appelloit  5i^///a  penjilia^  ou 
Sceaux ;pendans  à  double  queue,  dans  un  Titre  de  i  KjSy. 
:     Quand  il  y  avoit  plufieurs  Sceaux  à  attacher ,  on  taifoît  plu- 
fieurs  fentes  ou  trous  :  (  les  fentes  étoient  pour  le  parchemin , 
les  trous  pour  les  cordons.  )  Les  Sceaux  clés  Légats  du  Pape  y 
ou  des  Subdelégués  des  Papes,  pour  descommiflions  de  Rome, 
fulminations  de  Bulles, &c.  étoient ordinairement  enveloppés 
dans  un  baffin  de  cire  blanche  ovale  ou  rond  ,fuivantla  figure 
du  Sceau  ;  &  les  attaches  étoient  du  cordonnet  de  foie  rouge  ou 
verte,  paffés  dans^eux  ^<îus,  pratiqués  au  bas  du  parchemin 
replié.  (  Ann.  1412.) 

La  différence  des  attaches  des  Sceaux  défîgnoit  autrefois  la 
qualité  des  perfonnes ,  ou  la  nature  des  chofes  :  par  exemple ,  les 
Empereurs  ont  fair  leurs  attaches  de  beaux  cordons  de  foie 
jaune  &  noire  i&  depuis  Charles  V,  de  fil  d'or  &  foie  noire  i  nos 
:Rois,  de  fbiedediyerfes couleurs }  lesEvêques, les  Seigneurs^ 
;de  même }  les  gens^  de  difiinâion  a  voient  des^  rubans  cfe  foie  , 
communément  verte  jtrefféseitprès  autour  <i*un  cilindrede  fîx 
lignes  de  diamètre.  Les^fimples Particuliers fefcrvoient  décor- 


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S6  D^JPLO  MATI(IUE-PrATIQ^I/£. 

'  ^^^  dons  de  fil, de  courroies,  &ۥ  &  les  Notaires  &  autres  perfon- 

HAPITRE  X.  j^gg  publiques  fembioient  fe  fixer  exclufivement  au  parchemin. 

AttIc''  ^^'      ^^"^  ^^  ^"^^^^  ^^^  ^^P^^'  ^^^  ^^"  ^^  ^^^^  défignoient  les 
msScEJiu^^    grâces  accordées,  comme  tes  cordes,  des  chofes  de  rigueur. 
EAUX.    ^^  n'oferoit  affurer  au  furplus  que  ces  obfervatîofis  fuflent 
une  r^gle  générale  j  au  moins  foufFriroit-elle  beaucoup  d'ex- 
ceptions. 

On  a  beaucoup  varié  fur  Tamiquîté  des  Sceaux  pendans* 
Nous  ferons  du  femiment  de  M.  Ducange,  qui  n*«n  fait  pas  re- 
monter Forigine  au-<fclà  du  XÏI.^  fiécle }  &  effieîlivement  leS 
Chartes  déjà  citées  d'Alberon  Archevéoue  ^e  Trêves  ,^e  Tail 
^  1 49 ,  &  de  Henry  Evêque  de  Toul ,  de  Tan  n  42 ,  étoient  en- 
core fcellées  en  Sceaux  à  placards  ;  ce  qui  prouve  que  dan^  les 
Provinces  du  Nord  de  la  France,  on  n'a  introduit  Vufege  des 
Sceaux  pendans  qu'après  le  milieu  du  XIP  fiécle. 
•  On  fcelloit  encore  les  Aftes  fur  les  côtés  du  parchemin ,  af- 
fure  D,  Taffin:  c'étoit  donc  très-rarement  9  je  n*en  ai  vu  aucuft 
exemple ,  que  dans  le  cas , où  des  Arrêts  des  Parlemens  étoîent 
écrits  fur  plufieurs  membranes  de  parchemin,  collées  ou  cou- 
(uës  enfcmble.  Pour  empêcher  que  Ton  ne  fubftituât  une  men>^ 
ferane  ou  feuille  à  une  autre,  on  prit  le  foin  de  les  fceller  aux 
différens  points  de  jonftions,  en  pafFant  un  fort  tiret  ou  corde^ 
•lettede  parchemin  nouée  à  double  nœud,  &  en  réunifiant  les 
deux  bouts  de  la  cordelette  par  un  Scel  de  cire  jaune ,  qui  étoit  le 
petit  Scel  de  la  Chancellerie  de  la  Cour.  Ces  précautions  ont 
été  prifes  dans  tout  le  cours  du  XV.*  fiécle  &  dans  les  fuivans. 
Depuis  que  les  Arrêts  ont  été  mis  en  cahiers ,  au  lieu  des  anciens 
rouleaux,  les  cahiers  ont  été  joints  par  une  cordelette  ou  tiret , 
fcellés  du  petit  Sceau. 

La  troifiéme manière d'attaeher  les  Sceaux,  étoit  de  décou- 
per une  lemnifque  de  parchemin  du  bas  du  Titre  même,  pour 
y  attacher  le  Sceau  de  cire.  Cette  manière  expéditivede  fceller, 
étoit  réfçrvée  pour  les  Aftes  courans  &  d  un  intérêt  momentané. 
S'il  y  avoit  plufieurs  Sceaux  des  Parties  ou  Témoins  à  attacher , 
on  taifoit  au  bas  du  parchemin  autant  de  découpures  qu'il  y 
«voit  de  Sceaux  j  ordinairement  on  n'attachèft  ainfi  que  des 
Contre-fcels ,  de  petits  Sceaux  ou  Scels  annulaires ,  &  toujours 
au  bas  du  parchemin ,  coupé  parallèlement  à  la  dernière  lignfe 
de  récriture  :  je  n'en  ai  point  r  à  aux  côtés ,  le  parchemin  coupé 


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s  CM  AUX.  Sy 

verticalement.  Cette  bamktette  étok  appellée  fimple  queue,^^^ 
pourladiftipguer  derattadie  à  doublequeue  pendante.  Chapitre  X« 

Lesattachesdc&Sceauxpour  lesComtntiîionsduConfeil&  Siction  IV,, 
autres  Lettres  -  royaux  de  moradire  knpoïtt  ancc ,  étoient  aîiffi   ^'^'^^^^^y 
compofées  d^uaebanddette  de  parchemin:  découpée  du  bas  de    ^^  ceau3u 
la  pièce  même  originale  :  ce  qui  fert  encore  à  dâmo^oierlana^ 
tuse  des  pièces  émanées  th.  la  Chancellerie  de  France,  Se 
forme  un  nouveau  caraâère  extrinféque  de  la  Diplomatique^ 
€e  n'eft  guéres  que  vers  le  miKcH  du  XIII.®  £écle  que  Ton  a 
inventé  ces  iWtes  d'attaches  de  Sceaux  ;.  &  je  ne  me  rappelé 
paiiitenavoirvû  dephisancienoesque  des  années  11^4 ,  ^^f9 
&  1296.  Uufàge  s'en  eft  confervé  jufgu'à  nos  jours  dans  fes 
Chancelleries  des  Parlemens^  des  Préndiaux  &  des  Juriidic» 
tion^  inférieures^  pour  rajuthenticité  des  Arrêts ^Jugemens  6c 
Sentences. 

On  pourroit  dire  encore  œx'ily  avoîtune  quatrième  manière 
d'attacher  les  Sceaux ,  c'eft  lorfque  la  cire  étok  entre  deux  pa- 
piers fOny  procédoit  de  denx  façons»  La  première  conMoit  k 
£aire  deux  incluons  paralbeles ,  obHquement  dans  le  Titre  en 
parchemin  ou  en  papier^  au  côté  droit  des  fîgnatures,  ou  en 
marée ,  à  la  fin  du  T icre  j  de  palTer  entre  les  deux  incifîons  une 
bande  de  panier  ;  de  mettre  fur  le  papier  dé  la  cire  molle  ;  de  re^ 
plier  la  banae  de  papier  j  &  d  y  marquer  l'empreinte  du  Sceau  ^ 
&ns  doute  fous  une  prefTe^  afin  que  le  papier  fut  auffi  bien 
imprimé  que  lacire»  Au  bas  cPun  Ordre  du  Roi  Charles  IX ,  da 

14  Mai  15:61  y  qui  défend  de  loger  les  gens  de  guerre  dans  les 
maifbns  canoniales  de  Toul ,  on  voit  un  pareil  Sceau ,  qui 
n'étoic  que  le  petit  Scel  de  la  Chancellerie  de  France.  Les 
exemplesde  Sceaux  dececte  efpéce^  plaqués  ou  attachésàdes 
Chartes  privées,  font  multipHésril  efl  inutile  de  s  y  arrêter^ 
On  trouve  enxiore  un  plus  grand  nombre  dé  pareils  Sceaux  peu- 
dans  au  Titre  y  à  double  queue  de  parchemin.  A  ces  derniers  on 
pouvoit  y  appliquer  un  Contre-urel,  ce  qui  eô  rare  j  au  lieu 
qu'aux  plaques  il  ne  pouvoir  y  en  avoir^ 

'  Cette  quatrième  manière  d^attacher  ou  appliquer  les  Sceaux 
de  cire  couverte  entre  deux  papiers  ,.n'a  guéres  pris  faveur  que 
vers  le  commencement  du  X  VI.^  fîécle.  Les  Titres  ainfî  fcellés> 
qui  me  font  tombés  fous  la  main,  font  datés  des  années  i  j  2-i> 

1 5  5  4 , 1 5  6 1 , 1  y  9  3  ,-&  Ton  en  a  vu  encore  fréquemment  dans 
le  ûécle  fuivant. 


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CHAPITRE  X, 

Section  IV 

Attaches 

DES  Sceaux. 


81  DiPLO  matiq^ve-Pratiq^ue^ 

Il  refte  à  dire  un  mot  des  Contre-fcels ,  c'eft-à-dire ,  des  pe- 
tits Sceaux,  appelles  autrement,  fecrets  ou  ûgnets^Jignum  fe-' 
cretum ,  corurà  Jigillum.  Ils  femblcnt  avoir  pris  la  place  des  an- 
neaux qui  fervoient  encore  au  XL^  fiécle  pour  la  (igillation. 
D'abord  ils  n'ont  fervis  que  dans  les  Lettres  mifliyes  &  les 
affaires  privées  y  &  depuis  ils  ont  donné  un  nouveau  degré 
d'authenticité  aux  A£les,&  ont  rendu  plus  difficile  la  contref^ 
tion  ou  la  tranfpofition  des  Sceaux. 

On  ne  peut  fixer  au  jufte  la  naiffance  de  ces  Contre-fce^s.  Les 

CoNTRE-scçj^.  Lettres  de  Henry  Comte  de  Bar^  du  mois  de  Mars  1 2 1 3 ,  por- 
tent un  grand  Sceau  chargé  au  dos  d'un  très-petit  Contre-fcel. 
(  La  cire  cft  compofée,  ou  mixte,  rouge  &  blanche.  )  Une 
Charte  d'Etienne ,  avoué  de  la  Ville  de  Toul  [  Sttphanus  Tul- 
lenjis  Advocatus  ]  du  mois  de  Mars  1 2  2 1 ,  n'a  point  de  Contre- 
fcel  i  doncl'ufage  n'en  étoit  pas  encore  bien  commun.  Et  l'on  a 
déjà  dit  qu'il  y  avoit  un  Contre-fcel  à  la  Patente  de  Philippe-le- 
Bel,  de  1  an  1 3  09.  Depuis  ce  tenaps  les  Sceaux  ont  prefque  tou- 
jours été  accompagnés  de  leurs  (Jontre-fcels ,  excepté ,  1  .^  Les 
Sceaux  plaqués,  comme  on  l'a  obfervé  j  2.^  Ceux  qui  étoient 
incruftés  dans  une  enveloppe  ou  baffin  de  cire  blanche  non  rafi- 
née }  &  ceux  où  l'on  fe  contentoit  de  faire  une  ou  plufieurs 
marques  de  pouces  derrière  le  grand  Sceau  :  c'eft  encore  un 
caractère  de  Diplomatique  qui  mérite  une  attention  particu- 
lière. Lorfque  la  cire  étoit  encore  molle  ,leScelleur  appliquoit 
le  pouce  fur  le  revers  du  Scel,  &  y  formoit  un  ou  plufieurs 
entoncemens.  Je  ne  crois  pas  que  le  nombre  de  ces  marques  ait 
été  tout  à  fait  arbitraire.  Le  Scel  de  Thomas  deBourlémont, 
Evêque  de  Toul ,  de  l'année  1 3  3 1 ,  porte  cinq  cavités,  [  II  n'y 
avoit  pas  long-temps  alors  que  cette  nouvelle  eipéce  de  Contre^» 
fcel  étoit  inventée.  ] 

Le  Scel  du  Tabellionnage  de  Châtenoy  &  de  Neufchâtel 
étoit  contre-marqué  d'une  cavité  en  1430,  &  de  trois  en  1 502 
&  1 509.  Celui  du  Tabellionnage  de  S.  A.  M.  le  Duc  de  Lor- 
raine en  fa  Cour  de  Nancy,  en  avoit  auffi  trois  en  1 5  8  3 .  On  re* 
marque  dans  un  Aâe  de  l'an  1446,  trois  Sceaux  attachés  à 
double  queue  pendante.  Le  premier,  du  Chapitre  de  Toul  au 
côté  droit  j  le  fecond ,  du  Couvent  des  Frères  Prêcheurs  j  &  le 
troifiéme ,  du  Prieur  du  même  Couvent.  Le  Sceau  du  Chapitre , 
au  lieu  de  Contre-fcel ,  porte  deux  enfoncemei^  j  celui  du  Cou- 

...    vent 


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Sceaux.  8^ 

yent  n'en  a  qu'un, -&  le  Sceau  du  Prieur  pokit  du  tout.  Voilà  -^ 

une  difl-inftion  de  dignités  bien  fenfible  j  d'où  Ton  peut  con-  CHAPITRE  X. 
dure,  que  le  nombre  des  cavités^faites  avec  le  pouce,  défi-  s^ectionIV. 
gnoit  la  qualité  de  ceux  à  qui  appaartenoient  les  Sceaux.  Contre-sc^s^  • 

Le  SceWu  Chapitre  de  i  oui ,  dans  les  années  iy57&i593^ 
rfortt  aucun  Contre-fcel  ni  marque  de  pouce,  ce  qui  fait  pré- 
famer  que  cet  ufage  fe  perdoit. 

Outre  le  Scel,  le-Contre-fcel  ,ou  la  marque  du  pouce,  les 
Notaires  ou  Scelleurs  appofoient  encore  au  bas  des  doubles 

2ueues  du  parchemin  y  ou  de  la  (impie  queue  découpée  du  bas 
u  Titre ,  un  petit  Scel  annulaire.  Il  repréfentoit  ordinairement 
le  monogramme  du  Notaire  rédaôeur  de  FAfte.  Cette  nouvelle 
précaution  pour  aflurer  la  figillation,  n^a  peut-être  pas  duré 
plus  d'un  fiécle  ,  &  je  n'en  ai  point  d'exemple  fous  les  yeux 
avant  Tannée  ï  368 ,  ni  après  Tannée  1 43  4. 

Les  Contrefcels,  en  général,  étoient  Tabrégé  du  grand  Sceau, 
fbit  pour  les  ornemens ,  foit  pour  les  légendes.  Celui  de  la  Chan- 
cellerie de  France  n'a  jamais  été  qu'un  écuflbn ,  chargé  de  trois 
Fleurs  de  lis, porté  par  un  ou  deux  Anges.  Les  Seigneurs, de 
même,  ont  pris  pour  Contre-fcels  leurs  Armoiries,  pendant 
que  leur  grand  Sceau  repréfentoit  un  Cavalier  armé. 

Tous  ces  détails  ne  font  point  inutiles  :  ils  n'échapperont 

Î)oint  au  connoifTeur  dans  la  vérification  des  Sceaux.  Quelque 
png  que  foit  déjà  cet  article ,  on  ne  peut  fe  difp'enfer  de  donner 
encore  des  obfervations  générales  fur  les  Sceaux  :  c'eftde  tous 
les  caraftères  de  la  Diplomatique,  le  plus  intéreflant  pour  les 
vérificateurs  de  Chartes  anciennes. 

Le  Sceau  étoit  tellement  tiéceflaire  pour  l'authenticité  d'un  — • 

Aae ,  que  dès  Tinftaht  où  il  auroit  été ,  foit  détaché ,  foit  Caffé,   Observations 

TAÔe  ceffoit  d'être  authentique  :  la  loi  y  étoit  formelle.  L'é-'^""  les  Sceaux; 
loignement  des  fiécles  a  néceffairement  rendu  cette  loi  fans 
vigueur  ;  un  Sceau  nouvellement  appendu  ou  appliqué  à.  -^, 

un  A6le ,  pouvoit  long-temps  être  confervé  fansfraâure  ;  mais  x.  v,^pag.^39o,  * 
plus  on  s'éloigne  du  temps  de  la  figillation ,  plus  il  efl:  difficile 
de  trouver  des  Sceaux  bien  confervçs  $  auffi  les  moindres 
veftiges  de  Tappofkion  du  Sceau  nous  paroiflent-ils  aujour- 
d'hui bien  précieux,  &  font -ils  foi  en  Juftice  ,  fur -tout, 
lorfque  d'ailleurs  les  Titres  réunifient  les  autres  caraftères  in- 
irinféques  &  extrinféques  qui  côtffiitiient  la  fcience  de  la 

M     ^ 


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90  DiPLO  M  AT  iqU  E^P  R  A  T I  (lU  e/ 

i  ■  1 1       -     m^  Diplomatique,  Lorfque  plufieurs  perfonnes  «toient  parties 
CHAPITRE  X.  <iansun  Awe,  chacun  <les  Çontraébns  appofbit  fbn  Sceau 
Section  IV.  p^j.  corroborer  YA&e.  U  exifte  cinq  Sceaux  attachés  à  une 
Observations  tranfattion  paffée  en  l'année 'IZ47,  ^^^^  un  Eccléfiaftique 
SUR  LES  Sceaux,  j^  y^^j  ^  YAhheffe  d'Êpinal ,  fur  la  propriété  d'une  maifon 
fituée  dans  la  grande  rue  de  Toul  ;  les  témoins  étoient  éga* 
lement  admis  à  appofer  leurs  Sceaux  pour  plus  grande  authen-. 
ticité.  Dans  la  tranfaéHon rapportée  pour  exemple,  P.  Doyen 
du  Chapitre  de  Toul,  le  grand  Archidiacre  &  Jean ,  Archi- 
diacre ae  Metz,  ont  tous  trois,  avec  les  deux  Parties  prin- 
cipales, appofés  leurs  Sceaux  ovales,  en  cire  blanche,  avec 
des  Légendes  &  Contre-fcels,  excepté  celui  de  TAbbeffe  d'Épi- 
nal,  qui  eA  fans  Contre-fcel,  fans  doute  parce  que  fon  Sceau 
avoir  été  gravé  avant  Tufage  univerfel  des  Contre-fcels  ;  ce 
qui  eft  fort  fréquent  dans  les  nécles  mêmes  poftérieurs  au  XIII.^ 
\Ai    j^  l'A   j      »  On  conferve  au  tréfor  des  Chartes  de  la  France,  un  Afte 
de$infcript.Tom.  >>  OU  il  y  avoit  prcs  de  vmgt  bceaux  :  il  contient  la  déubera-: 
XVIII.  pag.  344.  y^  tion  par  laquelle.la  Faculté  de  Théologie  de  Paris  adhéra  à 
n  rappel  que  Philippe-le-Bel  interjetta  des  fameufes  Bulles  de 
^  Boniface  VIII.  On  conçoit  aifément  que  des  Sceaux  ainfi 
»  multipliés  au  bas  d  un  Afte ,  dévoient  être  expofés  à  fe  brifer 
»  en  fe  froiflant  les  uns  contre  les  autres.  Ce  fut  peut-être  pour 
»  prévenir  cet  inconvénient ,  que  les  membres  du  Congres 
»  firent  graver  un  Sceau  commun ,  qui  réunifiant  tous  leurs 
»  Sceaux  particuliers,  dévoient  en  tenir  lieu»  >^I1  y  a  biea 
peu  d'exemples  de  pareils  Sceaux  communs. 

On  trouve  plufîeurs  Chartes  anciennes  qui  nont  aucune 

des  formalités  dont  on  voit  que  les  autres  Chartes  du  même 

âge  font  revêtues  ;  il  ne  faut  pas  pour  cela  les  rejetter  fi  elles 

font  munies  du  Sceau  d'une  perfonne  publique  :  la  feule  ap- 

pofition  du  Sceau  leur  rend  toute  leur  authenticité. 

Somm  Tuial  Tu      ^^^  Sceau?  que  âes  perfonnes  conftituées  en  dignité  ont 

io7.  psi^6}{.     '  appofés  à  un  Atte ,  à  la  réquifition  des  Parties  contraâantes^ 

font  également  foi  en  Juftice,  comme  étant  des  marques  de 

l'autorité  publique.  Les  grands  dépôts  d'Archives  contiennent 

encore  une  infinité  de  (fnartes  fcellées  du  Sceau  des  Êvêques 

pu  des  Seigneurs  du  lieu  ,  fur-tout  avant  Fétabliflement  des 

Notaires»  _, 

JLes  Sceaux  ont  >tou jours  été  fi  reipeftables,  que  l'on  a 


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•quelquefois  infligé  des  peines  contre  ceux  qui  refîifoîentde  TS^USSSUSSSL 
^econnoître  le  leur.  CHAPITRE  X. 

Pendant  plufieurs  ficelés ,  kis  Sceauxfiipf^éeremaa  défaut  de  ^  ^  ^  ^  ^  ^  ^  *^* 
rfignatitfesiParwoeloîjwWiéeenFannéc  i358^ceuxquiétoient  O^^ervatioi^s 
du  Confeil  duRoide  France  ,étoient  obligés  tfappofer  leurs  5*/-  '^'^  ""  ^""^^"^ 
gncT  ou  Cachets  aux  lettres  paiTéesau  Confeil,  pour  tenir  lieu  d^Bc^olf^^ 
4e  loufcription.  Cette  manière  defuppléer  par  les  Sceaux ,  au  xxxv!p.  184.  ' 
défaut  de  fignatures  dans  les  Aftcs ,  a  duré  julqu'à  la  rénaiffance  Ordoiu  du  Louv; 
des  Aâes ,  comme  on  va  ledire  dans  la  feâdon  fui  vante*  Tonu  in.  p.  116^ 

Les  Sceaux  ne  fervc»efit  pas,  feulement  à  donner  Fauthen- 
ticité  à  un  Afte>  à  tenir  lieu  de  fignatures,  ils  avoient  encore 
l'avantage  de  confcrver  les  anciens  Titres  relatifs  à  une  af- 
faire en  les  uniflant  avec  les  nouveaux  fous  un  même  SceL 
A  un  contrat  de  vente^^par  exemple,  qui  avoit  déjà  fon 
Sceau  particulier ,  on  annexoit  les  anciens  Titres  de  propriété 
fous  un  autre  Scel^  qur  Jevenoit  commun  à  tous,  &  qui 
tenoit  lieu  des  anciens  Sceaux  brifés  ou  perdus*  On  voie 
un  paquet  de  huit  pièces  ainfi  réunies  en  Pannée  1459. 
Dans  la  Chancellerie  de  France  on  confcrve  encore  cet 
ufage  ;  mais  d'une  roanîéte  plus  convaiode.  Nos  Ancêtres 
attachoient,  par  le  milieu,  les  Titres  ouverts  dans  toute  leur 
longueur  ;  au  lieu  que  bous  les  attachons  par  cahier  fur  la 
marge  au  milieu,  ou  au  bas  du  Titre. 
.  Les  Sceaux  des  Princes  &  des  Prélats  étoient  détruits  aprèj 
leur  mort ,  afin  qu*il  ne  fut  plus  expédié  en  leur  nom  des 
lettres  fuppofées*  M.  de  Fiei«  Evêijue  dé  Toul ,  étant  dé- 
cédé  à  Paris  au  mois  de  mars  1(^87 ,  fes  Sceaux  furent  ap- 
portés en  Chapitre ,  &  brifés  comme  inutiles ,  le  Siège  vacant» 
Les  autres  Cathédrales  of&ent  les  mêmes  exemples.  Les  dé-- 
bris  de  ces  Sceaux  épifcopaux ,  quand  ils  étoient  d  argent, 
appartenoient  aux  Fabriques. 
i>  Qwoiqu'avant  le:railiea  du  .XIL*  fieclc   cm  trouve  des  n.  ^n- 1    ^i 

k  c)r         '      •»         •  '      t  '   r    w        *i       9       r  •        De  re  Diplomate 

Attes  qm  nom  jamais  ete  Icellcï,.  ils  n en  font  pas  momspag.  134^ 
«uthentiques.  D.  MabiUon.aa  attribue  la  caufe  à  la  difettè 
des  Sceaux.  Auffi  les  Seigneurs^  om-ils  été  fouvent  priés  d  y 
appofer  les  leui s  après  coup.  Et  voilà  la  folution  de  la  duef^ 
tion,  fçavoir:  Pourquoi  une  Charte  a-t-elle  deux  dates 
-éloignées  ? 
£a  Tannée  1475  >  P®^  ^^i  validité  d'un  Afte ,  &  la  fou- 

M  ij 


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^Z  D I P  L  0  M  AT  1  q^U  E^PrAT  ï  <IU  E. 

miffîon  &  rèconnoiflance  d'un  Droit  fëigneurial,  on  voit 

CHAPITRE  X.  ^j      perfonnes  mettre  chacune  une  bûchette  fur  le  bureau 
cisEVvATioNs  ^^^^^?^^^^  pourêçre  les  bûchettes  attachées  à  rinftr4jment 

5u/lk  Sc^tAvx-  ^^  tranfaélion.  Je  nai  point  vu  rorigiifâl,  mais  feulement  tmé 
*  copie  collationnée.  Voilà  une  fingularité  diplomatique.  (  *  ) 

'  A  ces  obfervations  de  théorie  fur  les  Sceau»,  nous  en 

Moyens      ajouterons  quelques  autres  de  pratique  fur  ia-  manière*  de 

.     jp^  Sceaux,      conferver  ces  précieux  monumem  de  1  anticjnité. 

Quels  noms  donner  à  des  gens  qui,  fous  prétexte  de 
diminuer  le  volume  des  liaffès,  enlèvent  tous  les  Sceaux 
qui  leur  paroiiTent  inutiles  ?  Loin  de  confeiller  de  porter 
une  main  facrilége  fur  ces  témoins  muets  de  la  volonté  de 
nos  ancêtres  )  &  de  l'authenticité  de  leurs  Aftes,  nous  de^ 
vons  apprendre  à  refpeéler  les  Sceaux  &  à  prolonger  leur 
durée  autant  qu'il  ew.  poffible. 

Il  convient  parler  d'abord  de  ceux  émanés  dé  la  Cour 
Impériale  :  &  il  s'en  trouve  beaucoup  dans  les  villes  cédées 
çL  l'Empire  par  Charles-le-Simple ,  &  depuis  réunies  à  la 
Couronne  de  France.  Ges  Sceaux  de  cire  rouge,  quelque- 
fois blanche  ,.étoîent,  comme  on  la  déjà  remarqué,  anachés 
au  bas  des  Diplômes^  avec  des  lacs  de  fil  d'or  &  de  foie 
noire,  &  collésnau  fond  d'une  efpécé  de  baffin  de  cire  blan- 
che ,  qui  forme  une  forte  enveloppe  au  Sceau  &  empêche 
k  froiffement  du  par<:hemin.  Depuis,  on  a  ajouté  la  pré- 
caution de  dépofer  le  tout  dans  une  boëte  de  bois  de  la  même 
forme  ou  dans  une  boëte  de  fer  blanc ,  comptant  par-là  les  con- 
ferver avec  plus  de  foin ,  &  faire  occuper  au  Diplôme  &  au 
Sceau  un  moindre  volume* 

.  Le  temps  à  fait  reconnoître  des  înconyéniens  au'on  n'àvoît 
point  prévus  :  i  .^  les  boëtes  de  bois  fe  font  deffécnées ,  entrou* 
vertes, fendues, &  ne  retiennent  plus  le  dépôt  qui  leur  étoit 
confié:  x.^  le  fer  bfànc  a  produit  une  rouille  gui  s'attache 
au  parchemin  des  Diplômes ,  &  les  macule  en  plufieurs  en^ 
droits.  Le  remède  à  ce  double  inconvénient  féroit  de  former 

(  *  )  Ceft  une  Tranfailion  paiTéé  entre  Mrs.,  du  Chapitre  de  Toul  &  le$  cinq 
EnquéreUTs  de  la  Ville  ;  par  lamelle  ces  derniers  reconnoiflent  que  c'eïl  à  tort 
qu'ils  ont  faifii,  fur  le  Maître  d^s Pelletiers ,  de  la  venaiTon  exeofée  en  vente  dan» 
à  ville  de  Toul.  Pour  rétabiïffement  du  droit, /7tfr  fiptrc  ie  ladite  ycnaifon  difirif 
buéc^  ils  mettent  chacun,  me  bucheue. 

Al^T%  de  Toul,  Viûe»  liai;  14.  nO.  4; 


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Sceaux.  ^j 

clés  boëtcs  de  carton  dans  les  mêmes  proportions  que  celles 


de  métail^n^ais  feulement  coufuës,  &  non  «ollées^  parce  CHAPITrê  X. 


que  là  colle  ou  la  pâte  eft  une  amorce  aux  infefles;  à  moins  Secti^^J^» 

qu'^n  ne  la  fafle  fuivant  la  méthode  qui  fëra  indiquée  ci-     , 

après.  Chap.  XVI.  Sea.  IIL  ^  f^  s'ctn  x. 

Les  Sceaux  de  pâte  ou  de  cire  blanche ,  font  ceux^  qui  ^ 
ont  le  plus  foufFert  de  Téloignement  des  années:  la  plupart 
de- ceux  des  XI  &  XII.^  fiéeles  font  prefque  réduits  en  pouf- 
(îére.  Pour  confcrver  leurs  reftes,  on  les  a  renfermés  dans 
de  petits  facs  de  cuir;  ou  plus  mal  encore,  dans  des  étou^ 
pes  de  chanvre  ,  ou  des  paquets  de  coton  &  de  laine ,  ficelés 
&  coufus  dans  des  morceaux  de  cuir  on  de  parchemin. 

Mais  ces  deux  méthodes  font  également  fujettes  à  dés  in- 
convéniens:  toutes  les  fois  que  Ton  veut  ouvrir  ces  Sceaux; 
pour  vérifier  s'ils  ont  été  originairement  attachés"  à  TA fté 
auquel  ils  appendent,  on  eft  dans  le  cas  d'en  brifer  quelque 
portion}  parce  que  les  cordons  des  facs  ou  bburfes  de  cuir 
fe  font  durcis  par  les  années,  &  que  les  fils  du  chanvre  font 
tellement  attachés  à  la  cire  qu'ils  ne  sVn'peuvent  débarrafler 
fkns  fraftions.  Le  vrai  moyen ,  ce  me  femble,  de  conferver  longr 
temps  les  Sceafox,  feroit  de  les  enfermer  dans  de  petits  facs 
de  papier  fort,  dont  l'embouchure  feroit  fermée  par  deux 
épingles:  la  curiofité  de  l'Antiquaire  feroit  alors  mtisfaitei 
fans  danger-,  pour  l'objet  qui  attiré"  fes  regards; 

Aux  Sceaux  de  cire  blanche ,  ont  fuccédés  d'autres  pâtés  ca- 
lorées,  dans  là  compofition  défquelles  il  entroit  de. la  thére- 
bentine^  Les  premiers  Sceaux  de  cette  efpéce  ne  remontent 
guércs  au-delà  dé  Fan  1 300  ;  ils  fe  font  mieux  confervis  que 
ceux  des  trois  fiéeles  précédens  :  ainfi ,  à  cet  égard ,  on  peut: 
ehoifir  telles  enveloppes  que  l'on  jugera  à  propos.^ 

IJ[  n'y  a  guéres  plus  à  rifquer  pour  les  Sceaux  de  cire  Jaune  i 
qui  ont  également-acquis,  avec  le  temps,  une  confiftance 
capable  de  réfîfter  à  toutes  les  fecoufles  involontaires. 

Powr'toutes  lés  efpéces  de  Sceau jr,  on  doit  avoir  attention^ 
r*^  de  rendre  les  liafTes  fort  minces,  lorfque  les  Titres  por- 
tent  beaucoup  de  Sceaux;  2.^  &  de  fermer  o\x  nouer  dou- 
cement les  liafles,  fans  les  trop  fèrrer,  pour  ne  point  écrafcr. 
ces-  monumens  auffi  précieux  que  fragiles^  H 


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94  DïPLOMATiaUS^PRÂTKlVE. 


CHAPITRE  X. 


Section       CINQUIÈME  CARACTÈRE  EXTRINSÈQUE. 

pioNATURia.         Signatures  des  Parties^  des  Témoins ^  &  des  Notaires. 

IL  ne  faut  pas  s^attendre  à  trouver  les  Aftes ,  les  Chartes 
publiaues  &  privées, &  les  Diplômes,  fignés  exaftement 
.par  les  Chanceliers,  les  Notaires  ou  TabeUions,  les  Parties 
contraftantes  &  les  Témoins  ,  pendant  les  quatre  ou  cinq 
^écles  qui  ont  fuivis  le  X^ ,  les  ufages  à  cet  égard  ont  bien 
variés.  Rien  de  plus  incertain ,  rien  de  plus  confus  :  il  faudra 
donc  entrer  dans  quelques  détails ,  pour  donner  des  idées 
nettes  fur  cette  partie  de  la  Diplomatique.  Les  Notaires  feuls 
étoient  dépofîtaires  des  volontés  des  Parties  ;  les  Contraftans 
ne  fçavoient  le  plus  fouvent  ni  lire  ni  écrire ,  à  caufede  l'igno- 
rance des  temps  i  tout  rouloit  fur  la  jîonne  foi  des  perfonnes 
publiques  :  on  ne  peut  donc  fe  difpenfer  de  parler  ici  de  Téta- 
Wiffement  des  Notaires  &  Tabellions,  &  des  Loix  qui  ont  été 
promulguées  à  leur  égard. 

La  découverte  du  Droit  romain  ayant  percé  de  l'Italie  en 
F#hnce,  on  vit  les  Notaires  s'y  multiplier  par  degré  :  aupara- 
vant ils  avoient  été  extrêmement  rares,  de  forte  qu'au  AlII.^ 
(iécle  tous  les  Seigneurs  Hauts-jufticiers ,  Eccléuaftiques  & 
Laïcs,  en  créèrent  eux-mêmes,  chacun  pour  le  reflbrt  de  ia 
Terre.  Bertram  Evêque  de  Metz,  inftitua  en  l'année  1 197  les 
Amans,  Amanuenfes^  qui  étoient  des  Gardes-notes  dépofîtaires 
de  tous  les  Aftes  des  Particuliers. 

On  continua  cependant  dans  biendesPays,  à  contrafteren 
préfence  des  Prélats  ou  de  leurs  Officiaux ,  foit  par  l'ancienne 
nabitude,  foità  caufe  de  l'ignorance  de  la  plupart  de  ceux  qui 
n'avoient  point  été  inftruits  dans  les  Capitales.  Ce  ne  fut  que 
ibus  Philippe-le-Bel,querétabliflement  des  Officiers  publics 
Ordon.duLouv.  p^t  une  forme  conftante.  Ce  Prince, par  une  Ordonnance  de 
om.  .pag.3  3.  p^jjj^Vg  1300,  défendit  à  tous  Notaires  de  recevoir  aucun 
Contrat ,  Lettres  &  Teftamens  dans  la  ville  &  banlieue  d« 
Paris, s'ils  n'avoient  été  auparavant  immatriculés  au  Châtelet* 
?ar  une  autre  Ordonnance  de  l'année  1 3  02  ,  il  fe  réfery a  à  lui 
(^éVfesSuccefleurs  le  droit  de  créer  des  Notaires,  &  ôta  aux 
Sénéchaux  ^  Baillifs  &  autres  Judiciers  le  pouvoir  d'en  inilituer 


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Signatures^  j^f 

Jansîeuis  Doniaiiies*  LesSeigiieurs  des  Villes  &  Territoires^"" 
relevans  autrefois  de  l'Empire,  ont  continué  de  créer  leurs  CHAPITRE X. 
Officiers  dans  les  Terres  de  leur  Jurifiliélion ,  &  ils  confervent  ^  ^  ^  ^  ^  ^  ^  ^^ 
encore  aujourd'hui  ce  droit*  Signatures 

»  Comme  les  Notaires  établis  par  l'autorité  apoftoUque  & 
»  impériale ,  (  qui  ne  l'avoient  d'abord  été  par  les  Papes  8c 
»  les  Empereurs  y  que  pour  les  Villes  de  leur  dépendance,  ) 
y>  préjudicioient  aux  autres  Notaires  de  la  France  j  Charles 
»  VIII  défendit ,  l'an  1 490 ,  à  tous  laïcs^e  faire  recevoir  leurs 
»  contrats  par  ces  Notaires  en  matière  temporelles ,  fous 
^  peine  de  nullité  des  contrats.  Henry  II  donna  un  Édit 
M  pour  la  création  de  quatre  Notaires  apoftoliques  j  &  en 
>>  1691  Louis  XIV  en  créa  dans  tous  les  Diocefes  d^* 
»  Royaume.  » 

Les  Tabellions  furent  appelles  Notaires ,  parce  que  leurs^ 
minutes,  ou  les  projets  des  contrats,  qu'il  ne  faut  pas  con- 
fondre, étoient  nommés  Nota  ou  Notule  i  d'où  ces  mêmes 
Notaires  ont  pris  le  nom  de  Gardes-notes,  Et  quand  il  leur  q^j^^  j^  ^ 
fut  ordonné  de  joindre leurs^  minutes  toutes  enfemble,  &  de  Tom.i/pag.  143/ 
les  faire  relier  par  ordre  de  dates  ,  les  régiftres  qu'elles  for- 
mèrent furent  appelles  Protocoles.  Depuis  plus  d'un  fiécle 
les  minutes  des  Notaires  de  Paris  ne  font  point  reliés.  En  Pro- 
vince, on  commence  à  fuivre  cette  méthode  :  plufieurs  Notaires 
cependant  s^en  tiennent  aux  anciens erreniens.il  s'y  trouve  un  in* 
convénient  que  le  Légiflateur  n'avoitpû  prévoir ,  le  voici  j 
lorfque  l'on  s'infcrit  en  faux  contre  un  Afte,  le  Juge  ordonne 
que  les  régiftres  des  Notaires  feront  dépofës  au  OrefFe  pour 
la  vérification  des  (jgnatures  j  &  ces  régiftres  reftent  pluiieurs 
années  dans  le  Greffe  :  au  lieu  que  (î  les  minutes  étoient  fépa- 
rées:  il  n'y  auroit  au  dépôt  de  la  Juftice  que  les  Aftes  nécef- 
faires  au  procès. 

Dans  les  temps  reculés  ies  Notaires  n'étoient  point  exaôs  signatures 
à  figner  leurs  minutes,  ni  même  leurs  grofles  ou  expéditions,  ^^  notaires. 
parce. qu'alors  le  fcel  yfuppléeoit:  je  pourroîs citer  un  Afte 
de  l'année  1 19^.  Dans  ce  ca$^,  &  Ton  va  en  rapporter  d'autres 
du  même  âge  qui  font  fcellés  &  fignés  j.  ce  qui  fait  voir  que 
cette  formalité  étoit  arbitraire.  La  plus  ancienne  loi  qui  ait 
impofée  aux  Notaires  Tobligation  de  figner  leurs  minutes, 
cft  l'Ordonnance  de  François  L^*^  donnée  à  Villers  -  Cottrets 


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9^  D IP  tO  M  AT  1  (lU  t  ^P  RAT  1(IU  E. 

-  —  au  mois  d'août  1539.  Art.  174.  «  Avant  cette  loi  peu  de 

CHAPITRE  X.  ^^  minutes  ou  protocoles  font  (ignés  des  Notaires.  Cependant 

Section  V.  ^  -^  doivent  faire  foi  en  JuiKce,  fi  quelque  circonftance 

dÏno™es   ""  ^^^  ^^^^^^  Fautorité.»  Ceft  le  fentiment  des  plus  habiles 

Diplomatiftes  :  &  effe6Hvement  les  plus  anciennes  minutes , 

prg'!"707.^''''°^'q"«  i^aie  Vu  fignées  des  Notaires,  ne  font  que  ^es  années 

Nouv.Diplomat.M54&  1559-.  .  j^    r>     ol        . 

JonuV.pag.  76.  11  en  faut  dire  autant  des  anciens  Regiltres  S!t%  Greffiers, 
&  des  délibérations  capitulaires  des  Êglifes  Cathédrales,  des 
Collégiales  &  des  Monaftères.  Rarement  les  Aftes  font-ils 
fignés  par  les  Secrétaires  dans  le  corps  du  Régiftre.  Ils  fe 
contentoîent  d'annoncer  en  tête,<!lans  iin  court  préambule, 
Qu'ik  avôient  commencé  tel  jour  ce  Régiftre  à  tel  effet,  & 
ngnoîent  cet  intitulé,  A  la  fin  du  livre,  ils  plaçoient  une  note 
&  leur  fignature  :  le  plus  fouvent  ils  robmettoient.  Si  quel- 
ques Aftes  dans  le  corps  du  Régiftre  étoientfignés,  cVft  qu'ils 
regardoient  un  tiers,  ou  concernoient  des  matières  bénéncîa- 
les  qui  exigeoient  plus  de  formalités.  Soupçonner  la  fidélité 
&  Tauthenf  icité  de  ces  Régiftres  par  le  défaut  de  fignatures  de 
ceux  qui  les  ont  rédigés  :  c'eft  mettre  tous  les  Seigneurs , 
les  Chapitres  &  les  AbDayes  dans  le  cas  de  ne  pouvoir  faire 
aucun  ufage  de  leurs  monumens  les  plus  refpeftables.  Les  fages 
loix  des  A VI  &  XVIl.^  fiécles  n'exiftoient  point  encore} 
il  faut  donc  applîtruer  ici  le  principe  du  fçavant  Jurifconfulte 
(  Dumoulin  )  paffé  en  axiome  :  in  antiquis  enumiativa  verba 
probant. 

Revenons  aux  fignatures  des  Notaires.  Ils  (ignoient  leurs 
noms  de  baptême,  celui  de  famille,  &  de  la  Ville  qui  les 
avoit  vu  naître.  Ils  y  ajoutèrent  enfuite  les  noms  des  Témoins 
qui  avoient  été  préfens  à  TAfte.  Voici  plufieurs  exemples  de 
ces  anciennes  fignatures,  placées  d'abord  fur  le  repli  au  par- 
chemin ,  &  enfuite  à  la  fin  de  TAftè  même  fous  le  repli  : 

Ann.  1295.  Concejjum  ejl perVincentium. 

Ann.  13 10.  ConcejfumeJlitacorammeD.den.ccbJlrQ, 

Ann.  1315-  Concejjum  eji coram me Duranno. 

Ann.  1310.  Conce[fume/lcorammeW^auterinodeVadio,& 
ita  tfl y  prœjentibus  Alardino  &  Ferianno  PeUipariis 
de  Tullo. 

Ann,  1 3  45.  S.CqU  Droy.  de  TuU.  (  fignum  Colini  Dro vin.) 

Ann# 


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Signatures:  97 

Ann»  I472.  ItafuitaSumcorammc&teJlîbusantediSis. 
Ann.  1508,  ItafuitaSunimepra^fintt&teJllbus  jupradiSis.   CHAPITRE  X, 
Jchannetti.  S  e  ct  i  o  n  V. 

Au  bas  du  repli  d'un  Contrat  de  vente  d'une  maifon  à  Toul ,  de$  Notaires 
faite  le  29  Août  1469,  on  voit  les  Sceaux  de  TAbbefle  de  ^ 

Pourfay,  au  Diocèfe  de  Toul,  qui  vendoît,  de  FAcquéreur  ; 
de  la  C)our  archidiaconale ,  &  de  TOfficial ,  de  TouL  Et 
pour  donner  encoreune  plus  grande  authenticité  à  TAéle ,  deux 
Notaires  publics,  &  des  Cours  deToul,fignent  le  Contrat  de 
vente  avec  leurs  paraphes.  Il  faut  avouer  que  nos  pères  étoient 
devenus  bien  méfians  :  on  ne  pouvoit  certainement  pas  con- 
trefaire un  tel  Afte  ;  il  rfétoît  pas  rare  alors  de  voir  figner 
<îeux  Notaires  fur  les  groffes  des  Contrats* 

Les  Notaires  ne  fe  contentèrent  pas  de  figner  fimplement 
leurs  noms  de  baptême  &  de  famille,  ils  ajoutèrent  fouvent 
à  leurs  foufcriptions  une  forte  de  paraphe,  grille,  marque 
ou  chiffre  arbitraire,  plus  ou  moins  compofés,fuivant  le  ta- 
lent de  TEcrivain.  Ces  grilles  &  paraphes  prirent  naiffance 
des  ornemens  ou  traits  de  plumes  qui  precédoient  ou  fui  voient 
les  fignatutes  :  &  ces  ornemens  étoient  bien  finguliers  dans  les 
IX  &  X.^  fiécles*  Les  auteurs  de  la  nouvelle  Uiplomatique 
les  appellent  des  ruches  ;  comment  nommerons-nous  ceux  qui 
fubfiftent  encore  aujourd'hui? 

On  a  remarqué  quelque  différence  entre  les  paraphes,  qui 
font  fur  les  minutes,  &  ceux  qui  font  fur  les  expéditions  aes 
Aftes  des  mêmes  Notaires.  A  ces  derniers,  on  a  ajouté  d'au- 
tres paraphes  liés  &  entrelaffés  avec  les  premiers ,  lefquels  réu- 
nis ne  font  enfemble  qu'un  même  corps  de  paraphe.  D.Taflîn, 
qui  fait  cette  remarque,  loin  de  fufpefter  la  fc)i  de  ces  expé- 
ditions par  cette  feule  différence,  eftime  qu'on  ne  doit  regar- 
der ces  additions  de  traits  que  comme  une  précaution  plus  . 
grande  que  prenoit  le  Notaire ,  pour  rendre  plus  difficile  le 
moyen  ae  contrefaire  fa  fîgnature  &  fon  paraphe  :  précau- 
tion qui  paroît  plus  nécelfêire  pour  l'expédition  d  un  Afte^ 
qui  pafTe  au  pouvoir  des  Parties ,  que  pour  les  minutes  qui 
font  protocoléesy  c'eft-à-dire,  mifes  en  llégifbres,  &  qui  ref 
tent  entre  les  mains  des  Notaires.  Ainlî  les  grilles  &  les  para- 
phes viennent  encore  originairement  des  précautions  que  pre* 

N 


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9^  DiPLO  MATKIUE'P RATI<IUE. 

noient  les  Notaires ,  pour  affurer  la  foi  de  leurs  foufcriptions^ 

CHAPITRE  X.  5^  pQuj.  empêcher  les  contrefaftions. 

Section  V,       Les  grilles  &  les  paraphes  étoient  communs  aux  Notaires 
Signatures    apoftoUques  &  aux  Notaires  laïcs  ^  niais  les  premiers  fem- 

©Es  Notaires,  t^ierç^t  avoir  le  droit  particulier  d'ajouter  à  leur  nom  une  e(^ 
péce  de  monogramme  ou  fignet  manuel ,  furmonté  des  clefs 
de  S.  Pierre  en  fautoir,  ce  qu'on  a  depuis  appelle  efiampilles. 
Rien  de  plus  arbitraire  que  ces  figncts  i  ^^  en  Tannée 
1 270,  Tornementétoit  extrêmement  fimplej  Tf^  en  1299^ 
deux  cercles  concentriques  environnés  d'étoiles  &  de  croix, 
&  une  fleur  de  lis  pour  fupport  ;  en  i  y  47 ,  un  oalmier  ,  & 
fous  la  terrafTe  cette  devife  :  Flos  ejus  non  defluet.  Un  No- 
taire de  Verdun,  qui  vivoit  en  1 558 ,  a  voit  pour  fignet  un 
échiquier  de  trois  cafés  fur  quatre  j  en  1594,  deux  clefs  en 
fautoir, entrelaflees  de  deux  lozanges  concentriques  j  mille  au- 
tres repréfentent  des  entrelaifemens  de  traits ,  dans  le  goût  des 
anciens  vitreaux  y.  des  triangles  ou  àts  hexagones  réunis }  le 
plus  communément  un  grand  cercle  rempli  de  portions  de  cer- 
cles ,  dont  le  centre  part  de  différens  points  de  la  circonfé- 
rence, à-peu-près  comme  les  rofes  des  anciennes  Eglifes,& 
toujours  les  deux  petites  clefs,  fans  doute  pour  montrer  que 
k  Notaire  relevoitde  T Autorité  apoftolique,  un  pied  ou  fup- 
port plus  ou  moins  grand,  comme  telui  d'un  Crucifix  ou  d'un 
Calice.  Dans  les  vuides  de  la  rofe  ou  du  pied ,  on  lifoit  le 
nom  du  Notaire  en  figles,  c'eft-à-dire,  en  lettres  initiales, 
quelquefois  le  nom  entier. 

Ce  n'eft  guères  qu'après  la  renaiflance  Ats  lettres  que  les 
Notaires  ajoutèrent  à  ce  fignet  manuel,  chargé  de  leur  nom,, 
une  fentence  ou  devife, qui  leur  étoit  favorite,  comme:  F^ox 
nefcit  mijja  reveni  i  anchora  mea  Deus  ^  &c.  Il  m'en  eft  tombé 
une  entre  les  mains  qui  étoit  en  grec,  du  temps  de  Ronfard*. 
On  pouvoit  dire  :  Non  erat  hic  locus  ;  cet  abus  de  1^  Littéra- 
ture montroit ,  finon  du  goût ,  au  moins  de  l'érudition  :  &  voilà 
cequicarafténfoitleXVl/  fiécle. 

Pour  expédier  plus  promptement  ces  fignets  manuels ,  qui 
fou  vent  étoient  mal  demnés ,  les  Notaires  firent  faire  des  pattes, 

frifFesou  moules,  enfer  ou  en  cuivre,  qu'ils  chargeioent  d'encre 
.w«..  ...4,.^.*.au    Imprimeur ,  &  qu'ils  appliquoient  fur  le  Titre.  D.  Taflîn  en  a 
jom.  V.  pag.  70.  donné  plufieurs  exemples  dans  fa  Diplomatique  Théorique»  Ce 


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CHAPITRE  X. 
Sect  ion  V. 

Signatures 
DES  Notaires; 


Signatures^  ^ 

fçavant  dît  queTufage  des  eftampilles,  pour  imprimer  les(îgna- 
tures,  perfévéroit  encore  au  dernier  fiécle  en  Italie  ;  on  pour- 
roit  ajouter ,  &  en  France ,  car  on  en  voit  encore  une  de  Tan- 
née 1 680 ,  qui  repréfente  trois  abeilles  au  centre  de  deux  feuilles 
de  laurier ,  fe  rejoignant  par  le  haut  ;  &  par  le  bas  cette  devife  : 
Spéculum  providentiœ.  Le  figle  eft  fait  à  la  main,  &  porte: 
5.  A,  S.  L  ce  qui  (îgnifie  :  Stepkanus  à  SanSo  Johanne  j  c*étoit 
le  nom  du  Sieur  Etienne,  Notaire  Apoftolique  à  Metz. 

Ces  (îgnatures  eftampées,  qui  varioient  fuivant  le  goût  des 
Notaires  ,  ne  s^appofoient  qu'aux  grofles  des  Contrats  &  au 
côté  droit,  avant  la  relation  ou  annonce  de  la  Signature  du 
Notaire. 

Venons  à  celles  des  Parties  contraftantes. 

Les  X  &  XL^  fîécles^  &  prefque  la  moitié  du  XIL* ,  n'of- 
frent que  très-rarement  des  ngnatures  formées  tout  au  long , 
^e  la  propre  main  des  Parties  comparantes  en  TAfte,  &  des  &  des  Témoins, 
Témoins  j  mais  fréquemment  des  croix.  Plufieurs  foufcrivoient, 
c'eft-à-dire,  approu voient,  par  le  mot  Slgnum  en  entier, ou 
plus  fou  vent  en  abrégé  par  la  lettre  initiale  5*,  &  c'étoit  le 
Notaire  rédafteur  de  FAfte,  qui  écrivoit  lui-même  les  noms 
^es  Soufcrivans  :  par  exemple^  dans  la  Charte  d'Alberon  Ar- 
chevêque de  Trêves,  de  Tan  1 149,  fouvent  citée,  les  noms 
font  placés  au  bas  de  la  Charte  à  droite  &  à  gauche,  &  le 
^raud  Sceau  plaqué  au  milieu  en  cette  forme  : 


Signatures 
des  Contraâans 


Slgnum  perfonarum  trium 
Tnvcrenjis  EccUjîœ  : 
GoDEFRIDI  Prapojiti^  &c. 
SS.HUGONIS  Abbatis  Sancii 

Apri 

S.  HUGONIS  albi  Prœpojîti 

San3i  Gcngulphi. 
S.  Haimonis  Archid. . .  &c. 

Ici  font  les  noms  des  fix  Ar- 
chidiacres de  TÊglife  de  Toul , 
f  dans  laquelle  Églife  Tafte  avoit 
été  pafle  :  A3um  tfl  ifhid  in 
TulUnfi  majori  EccUJid.  ) 


PLACE 

du  Sceau 

ovale 

plaqué , 

de 

l'Archevêq. 

Alberon. 


S.  SiGIBALDI  AbbatisSanSi 

Ltonis. .  •  • 
S.  Henri  CI  Tull.  Comitis. 
S.  ri  HARDI  Barrtnjîs...     , 
S.  Oddonis  de  Mcdiolono. 
S.  RekaLDI  ,  Dapiftri. . . 
S.  trium  Militum  Trtver . .  •' 
. &c. 

II  y  a  en  tout  trente-fept  non 
de  gens  de  tous  Pays  &  de  toi 
états  9  tous  témoins. 


Dans  les  autres  Chartes  &  Diplômes  plus  anciens ,  le 
annonces  de  foufcriptions  font  placées  à  gauche,  au  bas  d 

N  ij  ' 


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CHAPITRE  X. 

Section  V. 
Signatures 
DES  Parties. 


100  DlPLO  MÂT1(IUE'PrâTI(IUE^ 

Titre  en  une  ou  deux  colonnes }  &  le  Sceau  avec  la  ruche^ 
traits  de  plumes  ou  paraphe  du:  Chancelier  ou  Notaire ,  à 
droite. 

n  On  rencontre  plufieurs  Chartes, dans  lelquelles  iï  eft  fait 
>^  mention ,  crue  des  Êvêques  ou  autres  perfonnes  conftituées 
»  en  dignité  les  avoicnt  touché ,  ou  en  avoient  noué  les  cour- 
f^  roies  du  Sceau ,  fans  foufcrire  leurs  noms,  m  y  appofer  au^ 
»  cun  (ymbole  :  c'eft  ce  qu'on  appelloit  manu  rdborare^ 

Les  Empereurs,  pouriîgnatures,  faifoient  écrire  leur  mo- 
nogramme, c*eft-à-aire,  leur  nom  en  abrégé  ,  formé  de  C^ 
pitales  romaines  entrelaflees.  On  en  trouvera  un  gravé  à  la 
fin  du  Diôionnaire  des  abbréviations.  Le  monogramme  de 
r£mpereur  Henry  Vil,  de  Fan  1214,  cfl  placé  au  bout  de 
la  dernière  ligne ,  &  contient  en  abrégé  :  Henricus  fcmpcr 
Augujlus.  Celui  de  l'Empereur  Frédéric  n ,  deràn  r  1 2  5 , porte: 
Fredcncus  fcmpcr  Augufius.  Leurs  fucceffeurs  ne  fe  fervent 

{>lus  de  monogrammes ,  ni  d'autres  fîgnatures.  Charles  V,  err 
'année  1  j  52 ,  me  paroît  le  premier,  qui  ait  figné  perfonnet- 
kment  (es  Diplômes.  Ferdinand  fbn  fiiccelleur  les  fignoit 
également  lui-même  en  1^64. 

Nos  Rois  de  France  n'ont  point  toujours  iîgné,  ou  fart 
figner  par  leurs  Secrétaires  d'Etat  kurs  Lettres-Patentes.  Le 
Sceau  luppléoit  toujours  aux  ibufcriptions  de  nos  Princes,  du 
Chancelier  &  des  Témoins,  dont  H  n>ft  fait  aucune  men- 
tion dam  les  anciennes  Patentes  j  mais  leur  repli  fut  chargé 
de  foufcriptions  dans  les  XV  &  XVL^  fiécles ,  &  même  oes 
la  fin  du  XIV.*  fous  k  régne  de  CharlesVjj  d'abord  fort  (îm- 
plement  :  Pcr  Regcm  ad  rclationcm  tonfilu  j  &  par  la  fuite, 
d'un  ftyle  plus  étendu  :  «  Par  le  Roi,  maître  Antoine  Levifte, 
>►  Maître  des  Requêtes  ordinaire  de  l'Hôtel,  &  autres  pré- 
yr  fens,  figné  :  Geaoyn.  Et  à  côté  :  Contcntory  avec  une  fign^i- 
»  ture.  »  (  Patente  de  François  L*'  du  i.*'  mars  i  <  i  <.  )  Et 
en  l'année  i  >  36  :  Par  le  Roi,,  figné  ,  Breton.  Il  ne  m  èit  point 
tombé  entre  les  mains  de  plus  ancienne  Charte ,  fignée  du 
Roi ,  ou  au  nom  du  Roi,  que  celk  de  Henry  III ,  du  5 1  mars 
1575.  Les  autres  poflérieures  font  toujours  fignées  :  Henry, 
François  ou  Louis. 

Les  Ducs  de  Lorraine  &  de  Bar,  (  qui,  dans  leurs  ufages 
diplomatiques,  comme  dans  ks  loix  &  les  modes ,  fe  font 


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SlGI^ATt/RES.  toi 


r 


Signatures 
DES  Parties, 


prefque  toujours  modelés  for  la  France,  )  ont  admis  dans  leu 
Chancellerie  cette  méthode  de  nos  Rois.  En  Tannée  1354,  chapitre  X. 
Robert  Comte  de  Bar  fait  foufcrire  par  fon  Officier ,  qui  met  s  e  c  t  i  o  n  V. 
au  côté  droit ,  au  bas  de  la  Charte ,  &  non  fur  le  repli ,  comme 
en  France  : 

Par  Monjîeiir  U  Marquis  &  Comte  Et  au  côté  gauche 

dt  Bar,  à  la   relation  U  Seigneur  eft  ia  iignature 

Danntiéres  y  &  Philippin  de  Foins  ^  du  Chancelier  : 

Bailli/  de   Clermom.  Per  Capitons. 

Le  Duc  Charles  de  Lorraine  ne  fait  aînfî  authentiquer  k% 
Chartes  qu'en  Tannée  i }  90  pour  la  première  fois  : 

Par  Monjîeurle  Duc ,  Signé  : 

préfint  fon  ConfeîL  Gl RÉ, 

Au  côté  droit  du  repli  d'une  Charte  du  Duc  Nicolas ,  datée 
du  14  Août  1471  >  on  lit: 

ParMof^dgntur  ImDuc  Et  au  côté  gauche  dit  même  repli  : 

Signé,  Jo.  Des  SaZes,  R.«*  (  regijhau  )  Signé , 

avec  paraphe»  Ma  r  s  trot* 

Ces  mentions  de  contre-feings  &  tfenrégiftremens  font  de- 
venues depuis  y  un  des  cara6lères  ordinaires  d'authenticité  des 
Lettres  des  Ducs  de  Lorraine  &  de  Bar.  Souvent  aufli  les 
mentions  étoient  mifes  au  dedans  du  repli  des  parchemins. 

A  mefure  que  les  Arts  perçoient  en  France,  un  plus  grand 
nombre  de  Particuliers  apprenoient  à  écrire  ;  les  Sceaux  de* 
venoient  plus  rares  ^  &  les  fagnatures  par  conféquent  plus  com^ 
munes*  Dans  une  quittance  de  fomme  reçue,  >^arinBrîer, 
citoyen  de  Toul,  prie  André  Valée ,  Secrétaire  de  la  Cité,  de 
figner  avec  lui  la  quittance  :  (  elle  eft  de  Tannée  1 538  :  )  & 
au  bas  font  leurs  deux  iignatures,  avec  grilles  ou  paraphes. 
En  ijoo  on  auroit  prié  d'appofer  le  Sceau  ^  en  1538  c'cft 
la  iienature« 

Un  Contrat  de  mariage  de  Tannée  1580,  entre  gens  nobles, 
eft  figné  du  futur  époux  &  du  père  de  la  future ,  elle-même 
«e  figne  point ,  au  bien  Pécriturç  n'entrpit  point  encore  alors 
dans  réducation  des.feolmes,  ou  bien  il Vétoit  point  d'ufag& 
qu  elles  fignaffent  4es  Aftes  où.  elles  paroiiFoient. 

Pai  vu  des  minutes  de  Notaires,  aes  années  1561,1571^^ 
1577  &  1583,  où  ces  Notaires  fignolent  feuls,  fans  faire 


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L-,       '"^  aucune  mention  que  les  Parties  ne  fçavoient  point  figner^ 
CHAPITRE  X.  quoique  par  leur  état  on  pût  préfumer  qu  elles  dévoient  le 
SECTION  V.  /çavoir. 

Signatures        q^^  variations  prouvent  que  Tufage  de  fajire  figner  les  Par- 
ons   ARTiEs.   ^j^^  contraftantes  étoit  encore  fort  arbitraire.  Les  plus  ancien- 
nes Ordonnances,  qui  prefcrivent  leurs fignatures,  font  celles 
de  Henry  IL  de  Fan  1554,  &  des  Etats  d^Orléans  de  Tan 
15 60  j  encore  furent-elles  fans  vigueur,  même  au  centre  du 
\  Royaume,  puifque  le  Parlement  de  Paris  ordonne  par  un 

Arrêt  de  Tannée  1 J79,  q^^  ^^  Aéles  des  Notaires  feroient 
Abrég.chronoi.fîgnés  des  Parties,  ce  qui,  félon  M*  le  Préfident  Hénault^ 
2.«  édit.p.28^.    n'a  voit  pas  encore  été  exécuté. 

Depuis  ce  temps ,  on  devint  plus  exaft  à  faire  (îgner  les 
Parties,  fur-tout  depuis  le  commencement  du  fiécle  dernier* 
\Jn  bail  de  Tannée  1633  ,eft  figné  des  preneurs,  du  bailleur  & 
des  témoins,  avec  Tannonce  des  fignatures. 
£n  1641 ,  dans  un  bail  à  vie,  les  bailleurs  ^  les  preneurs  à 
^  amphitéofe,  &  deux  Notaires,  fans  témoins,  fignent  tous  la 

minute ,  &  tôUs  paraphent  exaftement  les  renvois. 

On  a  vu  fouvent  dans  les  minutes  des  Notaires,  &  encore 
dans  les  années  1621&1654,  au  lieu  de  fignatures  des  per- 
fonnes  contrariantes ,  qui  ne  fçavoient  point  écrire ,  des  fignes 
hiéroglyphiques  de  leurprofeffion,  comme,  un  Charpentier 
ime  hache ,  un  Cordonnier  un  tranchoir,  un  Serrurier  ime 
clef^  &c.  &  plus  fouyent  encore  une  marque,  une  croix  ou 
4e  figle,  c'eft- à-dire^  les  lettres  initiales  du  nom;  &  à  tous  ces 
fignes, qui  remplaçoient  les  fignatures,  le  Notaire  rédafteur 
de  TAâe  avoit  coutume  de  Tannonccr,  en  ajoutant  :  Marque 
accoutumée  de  tel  &  de  tel. 

Il  n'efl:  pas  hors  de  propos  de  dire  ici  un  mot  des  figna- 
tures en  Cour  de  Rome,  hzfignature  eft ,  fuivant  Rebufîe  (  in 
jrax.  defignat.  )  une  forte  de  refcrit  expédié  en  papier ,  fans 
aucun  Sceau ,  contenant  la  fupplication ,  la  fignature  du  Pape , 
ou  de  fon  Délégué,  &  la  conceffion  de  la  grâce* 

En  matières  bénéficiales,  on  ajoute  foi  à  la  fignature  fans 

la  Bulle,  quand  elle  eft  approuvée  &  vérifiée  par  le  Régiftre 

des  fignatures ,  ou  un  abbréviateur  a  foin  de  les  tranfcrire  & 

d'en  extraire  le  fumptum. 

Tous  les  pays  régis  par  le  Concordat  germanique ,  ati- 


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Signatures.       -*  103 


quel  ont  été  aggrégés  les  trois  Evêchés,  (  Toul  &  Verdun 

en  I J44,  )  font  obligés  d  obtenir  à  la  Chancellerie  romaine,  ^^^PlTREX^ 

des  Bulles  fcellées  en  plomb,  pour  toutes  efpéces  de  bénéfices     ^^  ^^^  ^     • 

,  ,  .*  ni-  !•  i-r-  blCNATURES 

vacans  dans  les  mois  apoltoiiques  j  au  heu  que  la  rrance,    ^^^  Parties^ 

régie  par  le  Concordat  François,  ou  Pragraatique-Sanélion 

paffée  entre  Lcon  X.  &  François  F"^,  n'obtiennent  des  Bulles 

plombées  que  dans  le  cas  de  bénéfices  confidérables  &  des 

dignités  &  perfonnats  d'Eglifes  Cathédrales  &  Collégiales.. 

Pour  tous  les  autres  bénéfices  moins  relevés,  on  fe  contente 

d'obtenir  un  fimple  Bref,  ou  fignature  en  Cour  de  Rome,  les 

Bulles  étant  trop  difpendieufes ;  &  on  ne  les  refufe  points 

parce  que  dans  toutes  les  fignatures,  qui  n*étoient  original-- 

rement  que  des  minutes,  on  luppofe  toujours  que  Ulmpetrant 

en  lèvera  des  Bulles*  (  Voir  Mi.  PiaL  Trait,  des  Collât.  Se 

le  DiéHonnaire  du  Droit  canonique  vcrb.  Signature.  ), 

U  eft  bon  de  fçavoir  eacore ,  que  a  par  la  Déclaration  da 
»  Roi  du  30  janvier  1675 ,  qui  néauit  à  douze,  pour  Paris,  le 
H  nombre  des  Banquiers  expéditionnaires  en  Cour  de  Rome^ 
»  ils  font  obligés  aattefter  toutes  les  Bulles  &  autres  A^es  D^TafliavT.  V. 
»  émanés  de  la  Chancellerie  romaine.  Avant  cette  époque, 
»  Tatteftation  d*un  Banquier  en  titre  d^Office,  n'eft  pas  indif^  . 
»  penfable  pour  aâurer  lauthenticité  des  Bulles  de  Rome». 


CHAPITRE  XL 

PREMIER    CARACTÈRE  INTRINSÈQUE 
DE   LA   DIPLOMATIQUE. 

Styles  des  Chartes  publiques  &  privées. 

L^Hi  ST  OULE  fuivie  du  ftyle  des  Diplômes,  des  Chartes  styles 
&  des  autres  Aftes  eccléiîaftiques  ou  laïcs,  à  comn>encer  des  Chartes. 
depuis  le  X.^  fiécle  jufqu  au  notre ,  exi^eroit  feule  un  volume. 
Les  célèbres  Auteurs  du  nouveau  Traité  de  Diplomatique 
Théorique  ^  qui  ne  fe  font  prefcrits  d'autres  bornes  que  celles 
de  leurs  vaftes  connoiflances ,  ont  donné  cette  étendue  au:p 
fiyles  des  Chartes  pour  ne  laifTer  rien  à  défîrer.  Pour  nous  qui 
ae  traitons  la  même  niatiéie  que  comme  ua  accefToite  k 


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Ï04  DiplômàtkiuX'Pratiq^ue. 

^S^SSSSSS^  notre  ouvrage ,  dont  le  point  principal  eft  de  diriger  dans 

CHAPITRE  XL  Tarrangement  des  Archives ,  nous  nous  contenterons  de  don* 
Styles      ^^j.  fy^  ce  fujet  Une  jufte  idée  des  ufages  diplomatiques-pra- 

©Es  Chartes.  ^^^^5  ^  jufqu'au  régne  de  François  U^  încluuvement ,  avec  un 
petit  nombre  d'exemples  les  plus  frappans.  Nous  ferons  voir 
dans  les  Chartes  de  diverfes  efpéces,  les  invocations,  les  préam- 
bules, les  qualités,  lesanathêmes  &  malédiélions,  les  claufes 
de  réferves,  les  annonces  de  la  figillarion,  enfin  tout  ce  qui 
peut  fe  comprendte  fous  le  mot  aejfyles  des  Chartes.  Les 
idées  feront  d'abord  plus  générales  oc  communes  à  tous  les 
Âéles,  enfuite  elles  feront  adaptées  aux  Diplômes,  Patentes 
&  Lettres  des  Princes  fouverains.  Nous  nous  faifons  honneur 
de  ne  point  nous  écarter  du  plan  des  fçavans  Bénédi6llns:il 
étoit  impoffibled'en  imaginer  un  meilleur;  comme  eux, nous 
n'avancerons  aucuns  principes  que  fur  les  preuves  les  plus 
inconteftables:  Timportance  de  la  matière  exige  cette  fidélité. 
Les  incurfions  clés  Peuples  du  Nord^  &  la  décadence  de 
TEmpirede  Charlemagne,  étoufferent  bientôt  le  germe  des 
Sciences  &  des  Arts  que  ce  grand  Prince  y  avoit  fait  éclore. 
Tous  les  talens  s'écliplerent  prefqu'en  même-temps^  Les  fiy  les 
des  Aftes  s'en  reflentirent  également.  Une  diftion  dure,  obf- 
cure  &  barbare  ;  de  mauvais  préambules  latins  ;  voilà  ce  qui 

^  forme  le  fond  des  Chartes  du  IX/  fiécle  &  des  deux  fui  vans. 

XI  &  Xli  Siédes.  Lés  fumoms  &  fobriquets,  dont  nous  aurons  occafion  de 
parler  autre  part,  commencent  à  s'introduire  dans  le  XIL^ 
fiécle  ,  ainfi  que  Tufage  de  ne  marouer  les  noms  d'hcjmmes 

3ue  par  la  première^  lettre  O^  poux  Odo  ou  Oldericus  :  ce  qui 
epuis  a  cauie  plufieurs  fois  de  la  confufîon  dans  Thifioire. 
Le  ftyle  de  ce  temps  eft  très-laconique  &  plus  pur  qu'aupa- 
ravant. Le  renouvellement  des  études  commence  à  fe  rendre 
fenfible  dans  les  Chartes,  &  les  préambules  font  plus  fimples 

3ue  dans  les  fiécles  précédens.  En  voici  des  exemples  tirés 
e  diverfes  Chartes  des  années  1150,  1 195 ,  &c. 
Ann.  1150»  Dei  gratiâ  .....••.  univerju  fidclibus  tant  fu-^ 
tur'u  quàm prafentihus  in  pojicrum.  Longinquitau  fape  fitiem^ 
ports  ut  rei  alicujus  veritas  pcnitus  ignoretur^  vcl  de  ipfa  dw^ 
bitatio  ali<jua  habcatun  Ea  propttrqubd  diligcnti  faSâ  inqui* 
Jîtîone  &  fideli  tejlimonio  verum  ejfe  cognovimits  j  prœfenti  pa- 
gina mcmoria  commcndantcs ,  notum  ficimus  omnibus  piè  in 

Chriflo 


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SrriES  DES  Chartes^  ît>5 

^krèflo  viventibus  quoi...  &c.  Ici  font  les  clhufes  de  PAfte,  ^ 


terminées  par  l'annonce  du  Sceau  &  des  témoins.  Et  ut  de  chapitre  xt 
C(BterOj  nuîlafuper  hoc  re  quœjlio  vel  dubitatio  orirttur^  pra^      Styles 
fintifcnpto  SigillumnoJlmmapponercturavimus.Tcfi^^  ^^  Chartes; 

rcifunt &c.  XI&XHSiéclct; 

Une  autre  Charte  de  Tan  1 195 ,  commence  amfî,  après  le 
nom  &  la  qualité <!e  celui  qui  la  donne. •..  Omnibus  tam  fu- 
turis  quàm  prafcntibus  ,  veritati  inccjjanter  tejlimonium  per^ 
hibcns ,  quoniam  ta  qu^efcripto  traduntur^  àmcmoriâ  dcfact& 
non  recedunt^  noverint  univerji  tant  futuri  quàm  p rœj entes  ^ 

quod^  &<u .Et  ne  quis  donationem  tam  légitimé  ordina^' 

mm  fumât  in  irritum  revocare  ^  prafjsntem  pa^^nam  Jîgilli  nojhrt 
imprejjîone  roboravimus. 

'Dans  une  Charte  du  même  âge,  îannonce  du  Sceati  cft 
•conçue  en  d'autres  termes  :  Ut  igiturhocheneficiumfœpe  dictei 
Monafierio  à  nobis  caritativè  <ollatum ,  ratum  &  immutabiU 
in  pojierumpermaneat ,  fcripti  &  Sigilli  nafiri  munimine  talitef 
/olomvimtis^ 

»  Les  peines  fpirituelles  &  temporelles,  employées  dans 
^  les  Chartes  eccléfiaftiques,  étoient  aflfreufes.  Grégoire  VIL 
H  fut  obligé  de  (upprimer  les  malédiôions  qu'on  employoit 
0  dans  les  Bulles  :  Qjdfquis  rerè  illud  immutare  aut  *  infrin^ 
gère  aujutemerario  acceptaverity  anatheihajît^  &pœnas  aam^ 
nationis  ceumcefine  fine  fujlineat ,  &  malediSionem  Sancforuni 
Apajlolorum  Pétri  &  Pauli  incurrat^  ^c.  c*étoit  une  des  plus 
modérées.  .  :        .        .   - 

Les  Evêques,  dans  un  diftrift  plus  étroit,  menacoicnt  d'une 
maniéré  plus  terrible  encore;  il  eô  vrai- qu'ils  nattoient  en 
même  temps  d'une  béatitude  éternelle  ceux  qui  obferveroient 
religieufement  lews  inflitutions  :  »  (^uicumque  autem  hujm  ,.\ 
M  nofirée  piœ  devotionis  6f  injlitutionu  ^  opère  vel  confenfu^ 
»  fine  condigna  fatisfaSione ,  violator  prcêfiiteriti  illum  ana^ 
^  thematis  nojlri  gladlo  tmnsfixum  ,  cum  facnlego  Ju4<^  ypro^ 
w  ditore  néquiJfimo^Cwyphâ ,  interfeSore  Sahatoris  Dcmini  nof 
»  tri  Jeshu  Chrifli  perpétuée  malediSionis  igni  commitiimus^ 
an  quipdratus  e fi  diabolo  &  angelis  <jus.  Qui  verà  cufios&  ob^ 
-0  jervat9r  extitent ,  illum  in  die  Judicii  ad  dexteram  Filii 
♦»  Dei  in  gloriâ  fede  Suœ  Majefiatis  fedentis  ,  nobifcum  invita^ 
#  vimus  ad  xludîendam  ^  fufcipUndam  biatam  &  <defideratafli 

o 


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1^  DlPLùXÀTt<lUS'PRATiq_VE, 

3r5S!5==„  vôcem  illitts  :  Vcnitf,..,  &c.  Cette  malédiôioiï  tft  «irt^ 

CHAPITRE  XL  pioyée  dans  une  Charte  de  S.  Gérard  ,du  VI  desIdes  d'oâoëre 

"  Stties       ç-i.  Dans  pluûeuts  monumens  de  l'ÉgUfe  de  Toul,  po^< 

DES  Cha&tbs.  jieurs  à  celui-ci,  elle  eft  appellée  :  MaUdichon  de  S*  Gtrard^ 

Xi&  XII Siècles.  Lg  XII.'  fiécle  voit  ces  peines  moins  fréquentes,  moins  pro- 

lixeis,  plus'  fimples  :  Statuemcs.  ut  nulle  omnmo  homintim  li- 

ceat  kattc  pa^nam  nojlrte  confiimaùonis  infringtFe ,  vel  ei  auf» 

ttrturarw  contra  ire,  (  Bulle  d'Alexandre  Ilî ,  du  mois  de 

Mai  1160.  ) 

Nous  allons  ajouter  quelques  obiervations  fur  la  manière 
dont  les  anciens  Aftes  étoient  datés.  Dans  la  féconde  Seft.  du 
VIIL'  Chapitre  de  cet  ouvrage  on  a  donné  les  moyens  d'affigner 
>  une  date  à  des  Titres  qui  n'en  ont  point }  ici  &  dans  tout  le 
cours  de  ce  Chapitre, on  rappellera  fiécle  par  fiécle,  plufieurs 
«fages  diplomatiques  fur  les  dates,  pour  diftinguer  les  Titre» 
vrais  d'avec  les  faux,  fur  les  fimpks  copies,  comme  fur  les 
originaux. 

Dans  les  XI ,  Xir&  XIII.*'  fiécles ,  Tannée  commençoit,  en 
fraftce,  à  Pâques,  &  l'indié^ion  conftandnieane ,  hxée  au 
X4  feptembre,  étoit  la  plus  ufitée. 

Les  dates  hiftoriques,  c'eft-à-dire,  qui  s'arrêtent  à  quèl- 
qu'événemeot  confidérable,  font  fort  communes  dans  ces 
trois  fiécles.  L'ofl  a  eu  oc^afîc»,  en  parlatnt  des  notes  hifto- 
riques, de  rappeller  l'époque  de  l'incendie  (  k  comhufiiortt 
Tetnpli  )  de  r%life  de  Saint  Martin  de  Tours,  arrivé  en 
io9<  j  époque  exaé^ement  confignée  dans  un  chirographe 
de  lan  1098. 

Une  Charte  d'Udon Evéqwe  de  Toul^  de  l'an  io6^  ,  rap- 
pelle également  les  pertes  que  l'Eglife  de  Saint  Gengoul  de 
'ÎÎtSiÎpJS?*  Toul  avoir  eflWées  dans  l'incendie  de  la  ville,  dans  hqucUe, 
l'Eglife  &  les  édifices,  conftruits  par  Saint  Gérard ,  avoient 
été  prefque  détruits. 

Conrad  »  auffi  Evêquc  de  Toi4 ,  dans  une  Charte  du  mois 
de  mai  1 185 ,  nous  apprend  que  le  Tréfor  &  les  Chartes  de 
fo»  Eglifife  ont  été  pillés  &  violés.  ^ 

On  n'étoit  pas  fi  e%dBt  4  dater  les  Aftes,  ce  qui  toutefois  eik 
été  plus  néceiïaire  que  d'accompagner  les  datesde  notes  curieu- 
£és  ;  on  voit  deux  Chartes  d'Evêques  de  Toul  fan«  dates;  on  a 
içu  qa'dlcs  étoieat  des  années  1180  &  ii^.<txwrQny  par 


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Smei  DES  Chamtes.               107 
IJHiftotUndeToul,  qui  marque  les  années  de  leur  fiége. H 

Et  lorfqut  Jes  Aôes  des  XI  &  XIL^  fiédes  font  datés  ,/^atitre  xi. 
le  milUaire  ne  fe  marque  conftamment  qu'en  chiffres  ronuins  :      *  ^  y  l  i  $ 
Data  Kalcndas  deœmhns  anno  où  Incarnations  Pomini^^  m.  J??  v^^^!^ 
jrc.  FIJI.  Anno  urtio  à  comhujiiont  T empli ,  indiSione  fep^  Siédes. 

timâ.  (  Archiv.  de  S.  Mart,  de  Tours.  )  .     . 

.  Data  XII.  KL  julii  ,  aUa  anno  ab  Incamatione  Dni.  M  Ht. 
jjc.  V.  indiS.  ///• ,  in  prafcntiâ  Dni.  ac  StrtniJJimi  Régis 
Henrici  ziir.  anno  regni  ejus  riui.  Ordinationis  vero  xi.^ 
nofi<eque  ordinationis  xiii.  (  c'eft  Udon  Evêque  de  Toul 
qui  parle  dans  ia  Charte  en  faveur  de  S.  GengouL  ) 
.  Ce  dernier  exemple  fait  voir  que  dans  les  A^es  intérel?- 
fans  on  n  oublioit  aucunes  notes  chronologiques.  Quelque- 
fois même  on  y  ajoutoit  le  nombre  d'or ,  comme  d^ns  la 
Charte  de  Thierry  Comte  de  Bar,  confervée  aux  Archives  <îe 
Saint  Arnoul  de  Metz  :  Actafmt  hcec ,  anno  Dominite^  Incarna^ 
lionis  jtf.*  cc^  xis  menfe  martio ,  r//.  Kalend.  aprilis , 
attreo  numcm  xVm  Amen»  L'on  étudioit  alon  avec  loin  le 
comput  eccléfiaâique. 

Après  Tannée  1 19Z ,  on  ne  voit  plus  guéres  ks  Dipl^met^ 
des  Empereurs,  ies  Chartes  des  Evêques,  &  plpiîeurs  autre»;, 
datés  par  les  Nones,  les  Ides  &  les  Kalendes  ^  mais  par  le 

00m  ces  mois  feulement.  *  

.  Le  XIII.^  fiécle  diffère  peu  du  précédent.  Le  fty  le  latin  eÔ  aflTeji  xmsiédc. 
pur,  un  peu  moins  laconique  \  mais  fans  verbiage  ni  répétitions 
a  expœnionsfy  nommes  &  de  penfées:  onueditencortfque  ce 
qu'il  faut  ablblumcnt  dire ,  fi  1  on  en  excepte  quelques  préàm>- 
bules  imitiles  fur  la  nécefltté  des  écrits,  pour  tranfmettre  à 
ia  poilérité  les  volontés  des  hommes  :  on  fe  borne  à  deux 
exemples  mie  foutr^iflent  deux  Chartes  <;  la  première  du 
Comte  de  Bar$:  de  Ltrxembourg  de  Tai)  i  au  :  (  on  vient 
de  la  citer*  )  Elle  porte  :  Expcdit  iis  quminter  Aomines  honâ 
fidc  geruntur  ita  proriderij  ne  oblivione  aliqua  aut  <malitiç 
fujtifquam.à.dehitâfiabiUtate  valearu  immutans  kincefiquàd 
nos^  &c.     L  .,  /       ,  .^ 

*  '  La  sfecondc^de  Taii  m  15 ,  s'énonce  ainfi:jF.  mijhr^ne 
,diafïnâ  hàmilis  Abbas..^  omnwus  prfftftnteA  littcms  injpeSurii^ 
falutem  in  Damino^Ct  faliit  était  commun  à  touMs  lesChaih 
fes  du  même  ufage .:  Càm  fit.  nés  frag^is  Àumana.mcmoriah 

O  ij 


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ro?  DiPLo  mati<iue^Prat2Q:ue. 

, !?^  ^^  ^^^  At><//tf  ftccnnt  homints^  cms  (e  ftcijfe^nati  recotant f 

CHAPITRE  XL  iofm^effe  videtur&  utile  r  ut  aSus  kominumrL  Utttmrum  u^ 
Styles       ^^^^  memonce  eommendeniur.  Eapropur  notum  facimus  uni*^ 
"an  s^™   '^^^•^  (mod\...  &c.  Uannonce  du  Sceau  eft  aum  un  peu  eI^ 
flée  :  Et  ut  prcefens  pamna  majus  firmitcuis  robur  ohtineat^  . 
eam  fecimus  SigilU  nojtri  muninànc  rshorari.. 

Peu  de  temps  après^  la  mode  des^  préamBuler  commençai 
à  fe'  paflen  Une  Cnarte  de  Simo}i  Abbé  de  Gorze  près  Metz  \ 
de  Uan  \^'^6r  eft  conçue  dans  les  termes  les  plus  (impies  t 
S\  Dei  gratiûAbbas  Gs^ienjis  y  totufque  ejufdem  loci  convenu 
tus^  uhiverjis  prœfente^Jittems  infpeâuris  ^  falutem  y  noverint 
unwer^tas  nofira  quôd  nos..^..  &C  in  cujus^  rei  teJUmoniun^ 
prœfentes  litteras  &igillis noJlru,^.eidef7t  centuUmus  JîgiUatasi 
éans  les  Aftes  publics ,  fes  claufes  de  garantie  > .  de  fôreté  ^ 
dé  cautions  &  aun'es,  qui  naiflent  %c  s^accroiâent  infenûble^ 
ment ,  font  appercevoir  Taurore  de  Tétudedii  Droit  romain; 
Le  laeonifme  des-  flyles  fe  foutient  encore  jufqu'au  milieu 
de  ce  fiéclci  ce  n'eft  que  vers  la  fin  qu'ils- deiwennentpro* 
lixes.  En  Tannée  1288,  le  ftvle  dua  Contrat  de  vente  ea 
latin  commence  à  allongefi  la  même  efpéce  d'Afte  eft  en- 
core plus  longue  ea  Tannée  i  igi  y,  &  ainft  toujours  en 
avançant. 

.  Les  Tribunaux  des  Oflîcialîtés  connoiffoienf  alors  de  prefi 
que  toutes  les  matières,  tant  eccléfiaftiques  que  civiles.  Les 
sentences  qui  émanoient  de  ces  Tribunaux  étoîenr  très-éten* 
dues.  Les  Juges  ne  prononçoient  qu*après  avoir  rapponé 
au  long  les  plaidoyers  des  Parties  adverfes ,  &  qu'après 
avoir  pris  le  confeil  de  Jurifconfultes  expérimentés,  &  in« 
voqué  le  nom  de  D\tn.  Tel  étoit  le  ftyle  des  Sentences  àê 
Tannée  1 29 5  .^^u.  Nos  jupmdiâis  diligenter  examina tis  ex 
parte  diSH  aSoris  (  Demandeur  )  nec  non  probationibus  ah 
ipfo  produSis ynec  non  allegationibus  &  defènjiôniitis  diSonwi 
reofum  (  Défendeurs  )  Dei  nomine  innocato  ^freti  bonorum 
&  Juiikentorum  conjUio  ^pronuntiavimus  &  p/vnuntiamus^, 
per  nojtram  Jententiam  dejinitivam .  • .  &c. 
'^  La  Langue  romance,  formée  du  Geliîqùe ,  AiLatîn  &  du 
Teuton,  étoit  très  en  ufage  dans  le  XllI.^  fiécle  :  on  la  parloir 
on  Técrivoit }  mais  pour  les  Aéfces  publics  ^  comme  c'étoit 
4gs  Prêtres  ;  qui  la  plupart  du  temps  en  étoient  les  rédaâeur»^ 


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Styles  des  Chartes.  -     lo^ 

%  étoîent  encore  écrits  en  Langue  latine.  Ce  n'eft  que  dans  "^ 

ce  fiécle  que  Toa commença  à  les  rédiger  en  François,  à»-  CHAPITRE  x^ 
peu-près  vers  Tan  1140^  car  il  lêroir  difficile  d'en  fixer  au      Styles 
fUStt  répoauc^  Je  rfai  fous  les  yeux  qu'une  ratification  en  ^^  Chartw; 
fomaa  de  l'an   rrw.  Depuis  ce  temps»,  on  employa  aflez    ^lU  S^^^l*^ 
communément  le  françois  dans  les  A6tes  publies  panés  entre 
-èés  Laïc^,  afîiï  qu^ils  cômpriflent  mieux  leurs  cngagemens* 
Les  Aâes  en  matières  bénéficiales,  comme  aujeurd'hui,  font 
toujours  refiés  en  ktitn  Ceux  paâfés  entre  dts  Laïcs  &  de% 
Ecdëfiaftiques ,.  étoienr  quelquefois  rédigés  en  latin  &  tra<^ 
duits  enfîrançots.  Pour  la  commodité  des  derniers^  tes^exem^ 
ptes  n'en  font  pas  fort  répétée- 

Les  Tranfaoions  paffées  en  divers  Corps  etc}éîîaftiqueS|^ 
&ks  Chartes  émanées  de  la  Chancellerie  de  France,  ont 
encore  été  long-temps  en  latin;  Les  Sceaux  étoienr  appofé» 
aa  bas  àes  Aôes,.  à  la  réquifition  de  ceux  qui  y  avoient  le 
pnBcipal  intérêt,  comme  on  le  voit  dans  l'annonce  de  la 
âgiUatîon  qui  formoit  une  partie  elTentielie  du  ftyle  de  l'A 3e  r 
quelques  exemples  le  prouveront  :  mars  1 166  :  In  cujus 
ni  tejlimoniùm  Sigillum  TulUnfîs  Curue  ad  petitioncm  pradiç^ 
d  Amidphiy  {  c'étoit  le  donateur  d*une  maifon  )  pratfintibu$ 
liûcris  eji  appenfumv 

Anm  vvjij.  Cen  fin  fait  (^  fattlty  dit  SaelJc  laCort  low 
di$  Arscdiacrt  par  ha  grci  dou  dit  Jammim 

A«fUT.  riSçy  Et  porte  que  cefit  chofe  foit  ferme  &  eftauhte\ 
fontfaeUées  ces  lettres  dou  Sael  de  la  don  de  Toul  y  à  la  req/tejiù 
des  devantditus  parties^^ 

Dans  les  années  ï«3r  ï^îT^  rif9,  rjio,  &c.il  ne  fti 
pafToit  aucuns  Aâes^tranfladfs  de  propriété  ,^  que  les  héri« 
tiers  &  ayans  caufe  du  vendeur  ou  donateur  n'y  donnaiTent 
kiiFCohfemeflNmt  :  cette  précaution  ihiitîîeétôirdéja  ancienne. 
;  L'annéecoramençoir  à  Pâques,  &  les  trois  premiers  mois 
cte  notre  année  étotent  les  derniers  dans  le  XU/  fiécle.  Pen^ 
danrle  Xllh*  eet  ufage  n'étoit  pas  univerfellement  obfervé; 
r  Juiqu'à  la  moitié  <lte  ce  même  fiécle,  les  Afte^ n^étoient 
Jatés  communément  que.  par  l'année ,  fans  mois  ni  jour  ;  Se 
eiiCDpé  en  chtâres  romains  pour  abréger*  m^  cc^  L.^fecuru 
do.  i .  mil  Çt  €ri^  &  cinquante  )&  nuefans-. 

Qn  cooimença  bientÔLl  sqiP^'^^^'^^^^^^^^^^  ^^^^  ^ 


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^  —  plus  prochailae  du  jour  auquel  ïk&t  avoîi  été  paffé  :  Aêban 

CHAPITRE  XL  ^  ^o/i^/n  ^/z/z^  Dçmini  mJ^  CC^  jLvij;'^  feriâ.fextâ  ante  Fefi 

Styles      ^^^^  i^^^u  Martini  kUmalu^  Enfuitele  ndm  du  mois  fut  ad-* 

^xTif^^r^'  mis  :  ce  fut  fait  am  lam  quant  li  miUiains  notre  Seignor  co^^ 

^    ^'     rail  par  mil  &  d0u{  ctn^  &  féixante  &,  dix  ù  fept  ans^   ai 

mois  de  novembre. 

Les  Chartes  rédigées  par  des  perTonnes  publiques ,  paroif^ 
fent  datées  avec  plus  de  foin  que  les  A6les  privés;  les  ufages 
à  regard  deî  ce»  derniers  étoient  fort  arbitraires* 

A  roçcaiion  des  fautes  qui  peuvent  fe  glifler  dans  les  pièces 
priginaicis^  &  qui  ne  doivent  pas  les  faire  rejetter  unique-» 
Nouv.  Dipiomat.  ^^^^  P^ur  une  tauffe  date ,  M.  Baluze  &  D.  Mabillon  fent 
Tom.  V.  p.  a88.  fur  leS  BuUés^  dîonoceïit  HI.  une  remarque  également  iaipor- 
tame  ^  finguliére*  Pendant  toute  la  durée  de  Tan  1 207  dixié» 
pie  de  foH  Ëontificat ,  fon  Chancelier  mit  couramment  dbnsles 
Bulles  la  IX.^  Indiftion  poiir  ht  X.^  Uerreur  ne  fut  pas  renfermée 
feulement  dans  les  originaux  ^  elle  pafia  dans  le  régifbe  mê^ 
jiie  de  ce  Pape,  Ce  tut  pourtant  le  principal  moyen  qu'on 
employa  avec  fuccès  pour  faire  perdre  alix  Chanoines  de 
Saint  Agnan  d'Orléans^  un  fameux  Frocès  contre  leur  Évoque , 
pour  la  Jurifdi^ion  de  Tordinaire.  l^ès-là^  quelles  amfé« 

_^quences  contre  les  Cenfeurs  des  anciens  roonumensl  Ceft 

XIV  Siècle.  •"  commencement  du  XI  V,*  fiécle  que  les  Notaires  &  autres 
perfonnes  publiques  ont  déployé  toutes  les^  reflburces.de  leur 
^rt*  Là  plus  grande  partie  des  Aftes  de  ce  temps  font  d*une 
loi^ueur  infoutenable,  c*eft  une  redondance  de  ûyle,  \é^ 
mots  fynonimes,  de  claufes  nouvelles,  de  précautions  contre 
les  fraudes }  oe  font  des  défîgnations  d'héritages  hypothét^és 
k  une  rente;  ce  font  d'ennuyeufès  prolixités  d'un  verbiageur 
inépuifable.  \ 

.    L'admirable  implicite  qui  régnoit  encore  dansle  Ayledes 
A^es  à  la  fin  du  ûécle  précédent  ,efl  eodérement  bannie  ckns 
/  celui  •  ci  ;  &  plus  on  avance ,  plus  le  mal  augmente.  U  fenUb 

que  d'un  fiécle  à  l'autre,  tes  homntts  foient  devenus phism^ 
chans,  tant  ils  paroifleirt  fur  leujis  gardes^  par  le  ranoenient 
&  la  multiplicité  des  claufes ,  fouvent  comminatoires.  TaHt 
de  précauticms  cependant  prenoient  leur  fotirce  dans  k  coxik 
noilTapce  du  dtoit  romain,  quei'on  étiKHokaic»:s  dans  touct 
b  France  :  l'abus  eâ  à.c^  dp.bien«.  ^  .  -  :  ', 


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SrriMS  i>£S  Chastes^  ni 

Am.  T^ry.  Il  étok  encore  d'uia^e,  après  le  niom  d'un 


homme  Hipulatit  dans  un  A6be,  d  y  a)oûier  celui  de  fonjpere,  chapitre  XI. 
oui  fort  fouvent  ne  reflembloit  point  au  fien,  à  caufe  des      Sttlïs 
iumoms  arbitraires  oufobriqu^,  que  Ton  joignoit  aux  noms    ^"  Charte». 
de  baptême  *.  Demengins  U  noir,  jils  Gamtrss   Jtan  ^  fils     ^^  ^**^^^' 
Pierre  dit  Sammillars ,  &c. 

Dans  tous  les  temps,  les  témoins  comparais  dans  un  A^e 
ont  éfé  nommés,  par  te  Notaire  rédaéleur,  à  la  fin  de  TAÔe 
même.  Dans  ce  (iécle,  on  voit  quelques  exemples  de  témoins 
nommés  après  la  perfonne  contraftante  en  tête  de  FAfte  : 
Nou^  Officiaux  de  la  Court  de  Toul^faijcns  Jeavair  à  tous  ^ue 
Pan  tsSy  .... preftns  N. ..  N.. tejmoins aux  ckofts  cy^pris 
ejcriptss  eipitialltmem  appèiUis&  requis  en  Uprifcncede  notre 
amei  &  fiaublê Clerc  Notaire  Jurei  de  notreditte  Court. 

Outre  les  garatities  &  les  cautions  données  pour  aflurer 
Texécution  des  Contrats  ^  les  Officiaux  des  Cours  eccléfiaf^ 
tiques  menacent  les  Parties  contra^antes  de  les  tenir  excom^ 
muniies ,  &  teurs  biem  eh  interdit ,  û  elles  ne  rempliflent  leurs 
engagemens  :  c'étotent  les  derniers  ibupirs  d'une  JurrftliéHon 
trop  vafte,dont  Ton  avoit  commencé  à  fecouer  lô  joug  il 
y  avx)it  déjà  long-temps.  Auffi  Tufage  de  prononcer  des  ex- 
communications &  des  malédi^ons  fembte-t41  être  perdu  à 
k  fin  du  ^IV**   fiécle  :  on  en  voit  cependant  encore  ouel- 

2 Lies  exemples,  comme  il  parok  par  une  Charte  d'Engelbert  x? v.*5^î; 
vêque  de  Liège  de  Tan  1 361 . 
.  On  a  vu  que  dans  le  fiécle  dernier  les  A£Ws  étoîent  datés 
iu  mois  &  de  la  Fête  la  plus  prochaine  du  jour  auquel 
étoit  paffé  TAfte  ;  cet  ufage  chronologique  eft  encore  fuivt 
dans  ce  fiécte  :  Ann.  ijyi»  Le  Mardi  ayant  f Invention  de 
Sainte  Croix.  Ann*  137*5.  JLe  Dimanche  de  la  divifion  des 
Apôtres^  &c.  Et  à  la  fin  du  même  fiécle ,  les  pcrfonnes  pu» 
fcliques  marquent  l'année  de  Tlnca^rnation ,  afiez  fowrent  en- 
core tn  abrégé:  Pan  mil  cce.  iiij.^  &ung.  quelque  fois  auflî 
fons  fflilHaire  :  Cati  deffiâs  iiij.'^  &  /.  Le  mois,  le  jour, 
Findiftion,  Tannée  du  Fontificdt  du  Pape  lîégeant,  l'heure 
4e  la  pftffation  de  TAde  :  Aorâ  vefperarum  ;  ou  bien  :  dit 
fextâ  uugujii  korâ  cmàfi  pofi  octafum  folis  ^  die  tamen  adhuc 
ixijèente^  adto  quod  una  litpera ,  pojftt  legi  y  le  lieu  même 
Oii  l'Aôe  étoif  patfiÉ  %in  Eçclefiâ  majçri  )  in  çlmfiro ^ratrum 


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^  Minontm  ;  in  hofpicio  Domini.  En  1 250  on  étcit  trop  Irfco-' 


CHAPITRE  XL  nique  j  un  fiécle  après,  on  eft  trop  prolixe  :  «  fur  la  fin  du! 

:Sttles      ^  XIV.*  fiécle,  on  obligea  les  Notaires  apoftoliques à  dat-er» 

PES  Chartes.  ^  leurs  Aôes  de  Tannée  de  PékéBon  de  Benoît  XIIL  &  non 

XIV  Siècles.    ^        ^ç  ^^^  jç  ^^^  Pontificat }  parce  que  Benoît,  autrement» 
T^mTL^^^^      ^^  Ficrre  de  Lune,  n  étoit  pas  regardé  comme  Pape  légitimei 

»  pendant  la  fou(kaô4on  d'obédience.  *» 

UIndiftion  conftantinienne  ou  impériale, quicommençoifr 

au  24  Septembre,  fut  encore  fuivie  pendant  ce  fiécle  &  le? 

fuivant.  i 

..,____^      Si  dans  le  XV.*  fiécle  on:  ne  réfcM^ma  point  Tabus  de  ren-/ 

XV  Sièck.     dre  les^Chartes  publiques  d'une  exceffive  longueur ,  on  fçut. 

compenfèr  au  moins  ce  ^éfagrément  par  la  beauté  &  la  cor-, 
reftion  du  ftyle.  Les  Aâes,  pour  la  plus  grande  partie,  font, 
bien  écrits  &  conçus  jen  langue  françoife^  qui  avoir  acquite , 
fur  tout  depuis  l'invention  de  rimprimerie,  une  forme  afiez 
régulière.  Les  fentences  des  Officiaux ,  les  collations  des  Béné^ 
fices  &  autres  matières  eccléfiaôiques  feulement,  étoient  ré-^ 
digésen  lati^^  par  les  Notaires  apofioliques  :  ces  derniers- 
femblent  être  un  peu  plus  concis^ 

Les  Aâ:es  de  ce  fiécle  fourniflent  encore  quelques  fingula- 
rites  diplomatiques.,  comme  de  lever  les  doigts  en  reconnoiA 
fance  aun  droit  :  ^  m  Jignum  rccognitionis  &  confejfionis 
hujufmodl,  digitosy  circà  cmlum  tresçerunt  &  furrex^runu 
Afte  de  141 3*  Dans  un  autre  Aftc  de  l^an  1420,  un  parti-i 
culiôr  renonce  icn  fa v€ùr  du  Chapitre  de  Toul  à  une  grange, 
par  la  tradition  d'une  bûchette  prinfe  à  terre  &  délivrée  audit 
M^.  Nicole  Doyen» 

.  On  paroît  moins  porté,  d«îs ce  fiécle,  à  donner  des  fi>brî- 
quets  ou  furnoms  }  on  leur  fubftiuë  le  nom  du  pays  natal  : 
Robert  de  Neuf-ckâteau  ;  Symon  de  Mei^  ;  Jean  de  Paris  ^ 
&c.  &  quelquefois  le  nom  de  la  profeffion  :  Canins  li  Par4 
cheminiers.  Les  noms  propres  des  fenïmes  ne  font  point  en- 
core défignés,  feulement  leurs  noms  de  baptême*  Louis  de 
Villey  ^  GC  Barbette  fa  femme^ 

On  continua  pendant  les  premières  années  de  ce^ècle  à 
marquer  les  dates  en  abrégé;  mais  en  ie  fervant  des  petites 
lettres  romaines  que  nous  appelions  chif&es  financiers,  comme  : 
mu  cccc.  xiv.  (  1414.  )  au  lieu  qu'un  fiécle  auparavant ,  on 

employoit 


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Styles  dss  Cbartes.  113. 

emplûyok  les  capitales  romaines:  M,  CGC  XIV.  La  crainte  '^ 

de  voir  furcharger  les  dates  fit  enfuite  écrire  le  milliaire  fans  CHAPITRE  XU 


Styles* 


aucune  abbréviation ,  fans  chiffres.  Par  la  date  ^  on  entendoit         ^ 

toujours  Tannéç  de  Fère  chrétienne,  celle  du  Pontificat  de  ^^y  s^m^ 

N.  S.  P.  Findiftion,  le  jour  du  mois,  Theure  &  le  lieu  où     *    ^^*^^ 

TAfte  étoit  dreffé.  Toutes  ces  notes  chronologiques  n'abré- 

geoient  point  TAfte  }  on  fcroiroit  que  les  Tabellions  travail* 

kûent  au  rôle:  voici  la  date  d'un  Titre  de  Tan  141 4.  jiu 

nom  de  Deu  Amen.  Par  la  teneur  de  cefi  prefent  publique 

infiniment^  appeire  clerement  que  Van  de  C Incarnation  nojlre 

Si^our  m.  cccc.  et  xiv.  VindiSion  feptime  ,  le  juedi  vigile  de 

fsjteSaincl  Banholomeuy  apofire^  vingt-troijîeme  jour  du  mois  ' 

aaoufi^  enwion  V heurt  de  vejpres  en  la  CiteydeToulen  VofteL 

de  habitation  de  honntfie  femme  Pollice^  femme  de  feu  Perrirt 

Lamhen^Uan,  cinquime  du  Pontifical  de  nofire  tresfainâ  Ptrt 

en  Jefus^Chrit  nojlre  Signour^  Jean  par  la  divine  providence 

Pape  vingt^troifieme  i  en  laprefence  de  moi  Notaire  publimie 

fubfcrips  &  des  tefmomgs  ci-après  efcrips  ad  ce  apveîlés  ejpe^ 

c'ialment  &  requis.  Un  autre  Aéle de  Tan  148c  neit  pas  moins 

prolixe  ;  le  milliaire  eft  marqué  en  toutes  lettres }  mais  les 

dates  relatées  dans  le  cours  de  TAfte  font  çn  abrégé,  c'eft- 

à-dire,  en  chiffres  financiers* 

.    »  Eugène  IV. introduifit  dans. les  Bulles,  d'une  manière 

j9^  fise,k  date  deTIncarnation,  qui, avant  lui,  tfétoitinva- 

»»  riable  que  dans  les  Bulles  folemnelles  où  en  forme  de  pri- 

»  viléges.  »  (  D.  Taffin.  )  Le  Pape  Martin  V,  dans  une  Bulle 

de  Tan  14x7,  dit:  Datum  Romce  apiid  SanBos  Apoflolos  vij 

:KL  junii  Pontificatus  nofiri^  anno  undecimo.  Et  Eugène  IV 

ion  focceffeur  marque  Tannée  de  J.  G.  Datum  apud  oan3um 

Petrum  anno  Incamationis  Dominicce  millefimo  auadringenr 

ct^mç  tricefîmo  tertio  i  feptimo  KL  jùlii  ,  Pontificatus  nofîri 

^nno  tertio. 

:    Le  ftyle  du  XV.^  fiécle  eft  toujours  auffi  prolixe  que  celui ; 

du  fiécle  précédent  ;  cependant  vers  l'an  1580  on  le  fim-  ^^  ^'*^'^* 
pUfie  un  peu ,  oh'  Tépure  en  même  temps  }  enforte  que 
nos  Praticiens  «lodernes  ont  trouvé  peu  à  y  changer;  l'ufage 
^ ayant  fait  regarder  comme. refpeftabjes  &  faciramentelles  , 
;des  expreffîons  née$  dans  des  fiécles  où  la  langue  étoit  encore 
àfonberceau.  Lortographe  a  ieulement  plus  varié  :  onfup- 


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114  DlPLO^MATiq^WE^FtiÂTifltrE. 

—  prime  aujourd'hui  bien  des  lettres,  que  notre  prononciadot» 

CHAWTRE  XL^iQy^f-^i  regarder  comme  fuperfloës*  Depuis  la  Déclara tio» 

S  TT  L 1  s      ^  François  P%  de  Tannée  1535,  tous  les.  Aéles  publics  font 

BBS  Cmartis.  écrits  en  François  :  les  Eccléfiaftiques  feuls^foot  reftés  eo  poi* 

XYl  Siècle,     g^^^  ^^  £^j^^  ^g-^j,  j^  ^^  ^^  Uxt^Q:  latine- 

Ce  n'eu:  que  dans  le  X  VU/  fîécle ,  vers  ïza  i  dio  ou  i  63  o  t. 
que  Ton  a  cofivmeBcé  à  mettre  le  nom  de  famille  desTemmes^ 
ain(î  dans  tout  le  cours  duXVL"^  fiécle  elles  ne  portent  encore 
que  leur,  nom  de  baptême.. 

'    Il  &roit  facile  de  citer  im  grand  tx)mbre  de  Chartes  de  ce 

Arh*   d  Ch     ^é^t^r^i  rapportent  dcs  traits  hiftoriques  :  bornons- nous  à 

Chart/^cs^Éyl^ celle  d'Heftor  d'Ailly  Évêque  deToul,du  19  oôobre  i  j.ij  j 

«•^  »M«  après  avoir  fait  mention  de  riUufh-ation  de  (on  EgUfe,  &  de 

fes  prédéceÔeurs^  dont  dix-huit  ont  été  comptés  au  nombre 

des  Saints,  il  parle  des  différentes  époques  de  la  bâtifie  de  la^ 

Cathédrale,  depuis  Saint  Gérard,  au  Xl.^  fiéele,  )u(qu'à  foa 

temps }  &  pour  pouvoir  achever  le  Portail,,  qui  eft  admiré  des 

connoiffeurs  comme  le  dernier  chef-d'œuvre  d^architseâure 

jghotique  ,.il^permet  une  quête  &  établit  une  con£rairie ,  &c. 

Uannonce  des  Sceaux^  dans  ce  fiéele ^  diffère  peu  de  k. 
inamére  de  les  annoncer  dans  le  fiéele  précédent  :  en  foi  de 
quoi  nous  avons  à  cefdites  préftmes  fignées  à  notre  Requête  ^ 
de  cher  &  féal  Maijïr^  N .  .v^  Notaire  des  Courts  de  Toul^ 
fait  appendice  nos  Sceaux  capitttlaire  y  aihatial  &  conventueL 
Faites  &  pajpes^  &c.  ann*  1 583:. 

»  Dans  le  XVL^  fiéele^  comnae  dans  les  précédens,  tn 

Nomrel.Dipi<Miu>»  omet  quelquefois  de  marquer  dans  les  dates,  le  millième 

^om.  V.p.609.    ^  g^  jçj  ceiKiémes%  Il  y  en  a  d'autres  où  Ton  ne  voit  que  Taiv 

H  née  du  fiéele  courant,  parce qu'ony  aofnislemilUén^  pour 

H  abréger.  » 

Les  Notaires ,  dans  leurs  minutes,  mettenc  aufîî  une  partie 
de  la  date  en  abrégé,  &  l'autre  au  long;  l'an  mil  v.*  quatre^ 
vingt;  mil  v\  oËanu-trois-^  &  leurs  Aftes  débutoient  alors 
par  cette  date. 

Pouf  les  grofles  des  Contrats,  des  Procès-verbeaux ,  des 

Jugemens  &  Arrêts,  les  dates  ne  font  plus  mifes  en  abrégé  j 

les  Clercs  de  Notaires  &  de  Procureurs,  &  les  Greffiers^ 

qui  étoient  payés  au  rôle ,  avoient  foin  d'alonger  ta  matière 

'tfi  écrivant  les  dA(es  en  toutes  leuf  es^ 


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Styles  ï)es  Cmaxts^^  iij 

Je  n*aî  vu  qu'une  exemple  cfune  date  mife  tout  au  long  ***'***'*'*S 
•enchififres  arabes:  le  z  8.^  Jour  du  mois  (ToSobrs  zâSz:  on^APITRÊXl, 
nes'eft  jamais  guéres  fervi  de  ces  chiffres  dans  les  Afles*  Styles 

L'Ordcmnance  de  -François  I^%  de  Tau  1559,  Art.  LI,  éta-   ^"*  CHA^tts. 
blit  la  tenue  des  Régiftres,  bien  en  forrae^  des  baptêmes ,  fi^-     ^^  ^**^^^* 
cultures, &C.& ajoute  queiony  marqueroitle  jcmr&  Fhcure t^^ v?'^^"""^^ 
de  la  natffance  des  enfans. 

On  n'a  commencé  en  France  qu'«i  Tannée  1 566,  à  comp-    nid. 
ter  Tannée  du  premier  janvier ,  quoique  Charles  IX,  Feut  or- 
<lonné  trois  ans  auparavant. 

»  Le  Pape  Urbain  VIII ,  ordonna  que ,  déformais  les  Lettres  j^^ 
è  apoftoliques  énonceroient  le  jour  du  mois  tout  au  long, 
>r-&  nullement  par  chîflfres  arabes  ou  lettres  numérales.  L^- 
#  fàge  de  commencer  dans  les  Bulles  Tannée  au  25  mars,  de- 
f^  vint  conftant,  du  moins,  depuis  Grégoire  XV,  jufqu'à  Inh 
>»  nocent  XII  f  celui-ci  reprit  le  calcul  qui  fixe  le  comtnen* 
♦>  cernent  de  Tannée  aux  Kalendes  de  janvier,  en  quoi  il  lut 
^  fuivi  par  Ton  fucceffeur  Clément  XL 

Les  principes  que  Ton  vient  d'établir  fur  les  ftyles  d€« 
Chartes  font  généraux,  &  regardent  également  les  Chartes 
«ccléfiaftiques  de  laïques;  nous  allons,  ainfî  qu'il  a  été  pro- 
mis au  commencement  de  ce  Chapitre,  les  adapter,  fpécia^ 
icment  aux  Diplômes  des  Empereurs,  aux  Lenres- Patentes 
des  Rois  de  France,  &  aux  Chartes  des  Ducs  de  Lorraine  & 
«de  Bar,  à  commencer  du  XIÏL^  fiécîe.  Ce  ne  font  point,  k 
proprement  parler,  des  principes i  mais  des  observations  fai- 
tes a  après  !«  Titres  mêmes,  qui  pourront  fervir  de  principes* 

-Les  Patetites  de  nos  Rois,  delà  nn  du  Xllï.^/îéclc,  commen-  t;" 


<îent  par  renonciation  de  leurs  Titres:  Ludovicus ,  PhiUppus,  ^^""'^^^^ 
ou  Amplement  les  lettres  initiales  de  leurs  noms,  ornées  de ^^^^^^xiii 
fleurs  :  Lud,  Ph^  Dei  ^ratiâ  Francorum  Rex.  Ils  les  adreflent-       siècle^ 
à  tous  leurs  (ujets:  Univerfis  pmftntes  liutras  InfpeBuris  fa^^^ 
lutem.  N&tumjiicimus  quoi  nos .... .  &c.  Us  veulent  que  leur  vo*. 
lonté  foit  exécutée  pendant  leur  vie:  Volumus' autem pfafeM 
mandatum  velpritceptunï  durare  quandiu  vkam  du^enrrtns  corpd^ 
VÀlem.\.es  féferves  ont  encore  lieu  en  Ce  fîécle;  Phiîippe-le-B^l ,  ^y^h.  de  régHre 
dans  une  lettre  de  fauve-^arde  du  mois  de  décembre  1 29 1  ^  de  Touk  Paunt. 
dit:  Salvis  nohis^  & fuccejfôrihus  noflris  obedientiâ  &  jurà^'  *' 
fo^w  &  ^iwi  habemus  &  habcbumus  cnêc  canfe^onefn pmfen^ 


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Mt6^  DiPLÙ  MATK^UE-PRATiq^UE. 

^T'^'^'^^Sm!!^  tls  y  jure  nojlro  Régla  inEcclejîâmemoratâ(^  Tullenji)  Decanct 

CHAPITRE  XL  Capitula  y  memhris  &  in  amntkus  hanis  earum  in  régna  najira. 

Styles      Un  fait  hiftorique,  &  dont  TÉglife  de  Toul  fe  fait  honneur, 

DES  Chartes,  y  ^{j  rapporté  :  maxime  cum  ipji  à  Regibus  Frartcice  najlris 

prœdecejjbribus  Jînt  fundatu 

Il  neft  point  fait  mention  de  (îgnattires,  de  monogramme 
ni  de  foufcription  des  grands  Officiers  de  la  Couronne  &  des 
autres  témoins ,  feulenient  dé  Tannonce  du  Sceau  :  In  cujus 
rei  tejlimanium  prœfentibus  Utteris  najirum  fecimus  apparu  Si- 
gillum.  La  date  de  Tlncarnation  eft  mife  fans  indiftion  tsi 
année  du  régne ^  ni  autres  notes  chronologiques:  Acbim  Pa- 
rijiis  fabbatO"  ante  Nativitatem  Damini  in  annaejujdemmii^ 
lejima  ducentefîma  nanagefimo  prima. 

Dans  ce  fîécle ,  comme  dans  le  précédent ,  Tannée  commen* 
çoità  Pâques,  &  lestroispremiersmoisde  notre  année  étoient 
,alors  les  derniers  ;  mais  cet  ufage  n*cft  pas  univerfellement 
obfervé  dans  ce  XIII.®  fiécle. 
au.  Dîpîomat.       Dans  un  Diplôme  de  l'Empereur  Henry  VII,  du  5  des  Ka* 
"•^  ^7-       lendes  de  janvier  1224,  l'invocation  de  la  Sainte  Trinité  com- 
mence TAfte.^  Le  nom  &  les  titres  de  l'Empereur  fuiventx 
,  ht  naminefanBa  &  inviduce  Trinitatis  Henricus  feptimus  y  di^ 

^inâ  favente  clementiâ  Ramanarum  Rex  ùfemper  Auguftus^ 
îAprès  un  court  i^té^VLïhnXtv  jujiispeteruium  defideriis  ^  ^^g^^ 
majejlas  pium  canfuerit  prcbere  ajj<nfum ,  &  maxime  in  hiis  in 
quilms  jura  &  iibenates  ecclefiarum  canfervantun  Ge  Prince 
adrefïe  fon  Diplôme  à  tous  fes  Sujets  :  Quapravter  univerjzs 
imperiifidelibus  tam  prœfentibus  quàm  futuris  auximus  inno^ 
tefcendum  quady  ^c^ 

Les  formules  comminatoires  &  les  importions  d'amendes > 
en  cas  d'infraôion ,  font  encore  en  ufage  :  Statuentes  &  fub 
iruimatiane  gratiç^  naflrc^  diflrlB^e  preeipitntes ,  ut  nullus  urih 

quam  haminum  Ecclejiam  iullenfem moleffare  audeat  vel 

gravare.  Quod fi  fecerit  ^  noflram  &  imperii  affênfam  incurrety 
&  in  vindiSam  fui  reâtus  ctntum  librjas  fiuri  campanat  y  dimi^ 
dium  camerce  nofir^y  reliquum  injuriam  pajfis. 

L'annonce  du  Sceau  ert  conçuç  en  ces  termes  :  Ad  huju4. 
rei  perhennem  memariam  prceferis-  feripturh  figilli  nafiri  appen^ 
fiane  fecimus  eommuniri^  Et  le  Scel  étoit  efieftivement  atta- 
ché à  ce  EHplôme  avec  des  lacs  dç  ibie  jcouge  &  verte. 


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Srrc^s  DES  CHARTEf.  117 

Enfiiîte  eil  Tannonce  des  témoins  :  Tejles  kiijunt....  trois --r—  -ÎS 

Archevêques,  trois  Evêques,  un  Abbé,  trois  Comtes  &  plu-  ^^apitre  XI. 
fieurs  autres  perfomxes  qualifiées,  Sttles 

L'Afte  eft  terminé  par  la  date  de  Tlncamation,  du  mois  ^^  «aortes; 
&  de  rindiftion,  fans  année  du  régne;  l'annonce  du  mono- 
gramme mis  au  bout  de  la  ligne,  &  qui  contient  en  abrégé: 
Henricus  femper  Augufbis  :  A3um  anno  dominicct  Incarna^ 
tionis  miUefimo  duçenitfimo  viccjimo  quarto  ;  hoc  ejl  fîgnum 
Henriti  feptimi  Romanorum  Re^s  inviSiffimu  Datum  apud 
Btmum  quimo  kalendas  januarii  y  indiSione  teniadecimâ^ 
.  Le  Diplôme  de  Frédéric  II ,  du  mois  de  ^uin  1125,  auquel 
eft  attacnée  la  Bulle  d'or,  dont  nous  avons  dé}a  parlé,  eft 
femblable  au  précédent;  invocation,  fufcription^  préambule, 
imprécations,  annonces  du  Sceau  &  de  la  fbufcription  des 
témoins  pré&ns  à  FAâe,  le  monogramme.  Tannée  de  Tlm 
carnation,  dû  mois  &  du  jour,  Tindiélion,  non  l'année  du  ré' 
gne ,  manière  d'attacher  le  Sceau ,  toutes  ces  formules  diplo* 
matiques  font  uniformes» 

:    Les  Chartes  des  Comtes  de  Bar  &  des  Ducs  de  Lorraine,    /j^^  ^ettr.  de»- 
de  ce  ficelé,  commencent  ordinairement  par  le  mot  Ego^  le  Ducs  de  Lorr.  & 
nom&  les  qualités :£^^  Thtobaldus  Cornes  Barri  &  Luccbur-^^^^*^'' ^^^^ 
e^is.  mu Ègo Symon Dux Lotharingie  &  Marchio ,  (  vers 
Fan  1 20^ .  )  Quelquefois  par  l'invocation  des  trois  perfonnes 
de  la  Trinité  i  In  rwmine  Patr'ts^  d.Filiip^  &  Spiritûs  janBi\ 
Hcnncus  Cornes  Sarrenfis ,  Ùc.  1 2 1 J  ,  unirerfis  Chrijli  Fidelif 
bus  prafemihus  &  futurU  ad  quos  pr^fmtes  iittera  ptrytne^ 
mm  in  Domino  faluum.;  ou  bien  :  Univerjîs  prœfcntcm  pag> 
nam  infpeSuris  notum  faci^  Enfuite  un  préamoule  plus  ou 
moins  long,  fuivant  l'érudition  du  Chancelier  :  Quoniam  dc^ 
remedio  ùjalute anima  meOiCOgittms^^^.  Quiafragilis  cjl  huma^ 
ncenaturœ  conditio  pkrumque  foktèvcnirc  eontraSus  humanos 
in  obllymnem  fuptltri  y  mfipcr  téfiimonmm  litterarum  in  luccm 
mémorise  ttncantun  Ego  igiturHenri^uSy  &c.  Souvent  au  lieu 
du  nom  entkr  du  priiKe.,  ofl  ne  mettoit  que  le  figle  ou  les 
lettres  initiales  du  nom  :  TL  powr  Theobaldus ,.  M.  pour  Ma^ 
thtus.  Ce  qui  fut^encôte  commun  dans  les  Chartes  privées 
des  Particuliers  jùfqu'âu  milieu  de  ce  fiecle. 
■    Érii'anhée  1 23  r,  Mathieu  Duc  de  Lorraine  &  Henry  Comte 
de  Bar,  en   1259^.  donnent  leurs  Chartes  çn  fr^nçois,  ou 31. 
jçomuie  on  difoitaloiSj^  çaromaa. 


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CHAPITRE  XL 

Styles. 
9IS  Cbartss* 


tr8  Jb  ip  Lu  M  AT  jq^UE- Pratique. 

Il  n  eil  point  queftion  ^  clans  ks  Chartes  ou  Lettres  des  Ducs 
&  des.  Comtes  de  ce  temps ,  de  formules  imprécatoires,  ni  de 
Toufcriptions  de  témoins  }  cm  voit  feulement  l'annonce  du 
Sceau  ;  Hoc  ergo  chai-ucuis  donuni^..^.Sigillameo  inprœftnd 
pagina  confitman  cwayL  Ou  bien  :  Prc^cntts  luttras  Sigilti 
trui  impnJ^on€<ùnfimavL  Et  leurs  Sceaux  ^3nt  attachés  avec 
des  lacs  de  foie  de  diverfes  coideurs^ 

Le  Duc  Simon  ne  date  pas  tx3uîours  £b»  Chartes^  mais  de* 
puis  Tan  1 205  on  y  troure  exaôeoMmt  les  dates ,  ainfi  que 
dans  les  Chartes  du  Comte  Thiébaut,  depuis  Tan  1 1 1 1  •  L'un 
&  Fautre  prennent  ïan  de  rincamadoo,  &  ks  Kaiendes  j  Ides 
ou  Nones  éa  mais)  kms  fuccei&uis  œ  iê£>nt.pcnnt  écartés 
de  cet  uiage. 

Nous  ne  parlerons  ipoiat  ici  des  Chartes  desautres  Seigneurs 
particuliers^  ni  des  Aâes  privés  y  parce  qu'on  en  trouvera  les 
formules  entières  à  la  fin  de  cet  ouvrage*^ 
XIV  Siècle.        La  fufcription  des  Princes ,  qui  ont  rei^dans  le  XIV/  fié* 
cle^  eft  abiolument  la  même  que  dansi  k  précédent» 

Le  2  {eptembt^9  k  Comte  de  Champagne  prexkl  te  titre 
dans  une  Patente:  Ludovicusy  Reps  Fmncuepdmogmmts  ^  Dti 
gratiâ  Rex  Navarrm ,  Campanice^  Briaquc  Cornes  Paladims , 
univetjisy  &c.  Sur  le  repli  dk  écrit  :  PerCanctlianum  rtlaïUy 
Morne  fin:  ce  Trône ^  il  prend  le  Titre >  dnsane  Patenteidu  7 
mai  1 3  1 6  :  Ludovicus  Del  g^xuiâFrancomm  £k  Navansa  Rex  y 
ainfi  que  les  autres  Praacesfirsfucce^Sevrs*  Il  date  de  Finciu> 
nation^  du  jour  &  du  mois.  L'annonce  du  Sceau  eil  toi^ours 
la  même.  Philif^  de  Valois^  le  dernier  fièvrier  1347,  fait 
ainfi  cette  annonce  de  figilladoit  :  In  cujus  ni  ttfiimonixsm^ 
Sigillum  nofirum  magnum,  y  prafemikus  ejl  <ippenfum\  âr  k 
Sceau  étoit  eâSsfhvement  attachée 

Sur  la  fin  de  ce  fiéck,  lor£)u'un  Prince  coUationnoit  une 
Patente  d'un  de  fes  prédécefieurs^  pour  y  ajouter  un  nouveau 
degré d authenticité^ par  la  confirmanon  de  la  pièce,  k  Se* 
crétaire  de  la  Chancelkrie  plaçoit  fa  ibufcriptioa  fiir  le  repfî 
au  côté  droit ,  en  cette  forme  :         ^ 

.  PttrcgùmMrtUttùmmcouJUiu  EtaacâB^ga0ckeétoitvcnt} 

Signe  ^&c.  Càllathojk^  > 

Ou  bien  comme  en  1 3  8  8/  Et  dans  le  héde  fuivant  Von 

Fer  conjuium         ,  ajoute;  1403*, 

'   Fanjusexifîcns.  *  '  •         t-      fr^pal 

Signé:  DE  Coifft.        '  *  *      'CûTMyaor^Èiffîh.  FUE^oKi 


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S^TTLES  DES  CHÀJtTÊS.  IT^ 

•    Une  Pa«me  de  Qnrks  V ,  portant  une  fau ve-gwdte  en  fa^ S 

vcur  de  TÉglife  de  Toul,  de  Tannée  1 368 ,  ie  trouve  datée >  CHAPITRE  XI. 
pour  la  première foiï,  derannécdefon  régne  :Ztf  xtx^  jour      ^^^** 
JU  maij  l'an  dtgracê  mil  ccc.  foirante  &  kuu  j&dt  notre  régne  *^  Chartei: 
le  ipiinu  L'on  obfèrve  encore  ,4}ue  la  mdme  Patente  eu  en 
lai^e  vulgaire^  ce  qui  n'étoit  pas  fort  comimin  à  la  Chan^ 
cei&k  de  JFrance. 

Les  mêmes  ftyles,  fenmilés  &  Qfagesdipiomatîqiies,  h 
conièrvent  encore,  à  quelques  rariationspres,  dam  les  Di- 
plômes des  Empereurt  d'Allemaj^ne  du  XI V.^  fiécle.  On  ne 
fçauroit  deviner  pourquoi  ies  Qiartriers  de  nos  anciennes 
villes  impériales  en  fent  moins  fournis  que  dans  k  fîécle  pré* 
cèdent, il  ce  n'eft, parce  que  ces  Villes  cçmmençeknt  à  con« 
fx>kre  les  Rotsde  Francepour  protefèeurs^ 

Les  Duc»  de  Lorraine  îacituknt  ainii  leurs  Chattes  :Nou$ 
N»..fçavoir  à  musfaifofts  ,  que ,  &€^  Les  Comtes  de  Bar  n'em^ 
ploioientce  ftyle  que  versf  ai  i  3<$4  >  auparavant  ilsmettoientr 
Faifons  cogniffant  ou  cogno^^nt  à  tous ,  &c.  Les  wts  &  lei^ 
autres,  omettant  tous  cesini^dtspt^ambules,  entrent  eout 
ik  fuite  en  matière,  ils  datent  également  kurs  Aâes  par  Tan* 
de  grâce ,  avec  k  mois,  &  au  lieu  du  jour,  la  mention  de  là 
veilk ,  du  jour  bu  du  kndemain  tf une  Fête»  ^ 

\  L'annonce  du  Sceau  eft  fort  fimple  :  en  témoiptage  de  la- 
quelle ckofe  y  &  par  ce  que  ^liefoit  ftrme  &  ejuiuhlt ,  nous 
avons  fait  Jceller  ees  prîmes  Lettres  de  notre  Scel^  qui  ft^ 
rent  faites  Tan  de  grâce  notre  Seignour-mil  &  trois  cens . . .  &{r# 
en  mais  d'août /le  Jeudi  devant  la  Fête  de  ^Affomption  ,  &c^ 

L'on  voit  que  le  Sceau  foppléoit  toujours  aux  (burcri^ 
lions  ^%  Princes ,  du  Chancelier  &  des  Témoite ,  dont  il  n'eft 
fait  aucune  mention  dans  ks  Chartes  de  ce  fiéck. 

Les  Patentes  de  nos  Rois ,  pendant  tout  te  fiéck  &  fcfoî^  XVI  «c  TOTEk, 
vam ,  débutent  toujours  par  un  titre  modefte,  &  en  celaplus       Siédes* 
grand  <}ue  k  pompeitix  étalage  de  certaines  Nations  :  Kanh 
tus  y  Ludovicus  y<^^^Ftancifcus  y  Dei  gnuii  Frantorum  Rexy^ 
ils  ajoutent  leur  aéreflfe  :  V^  titteras  infpeStt* 

^Hsfdktem  ;  oi^  b4en  en  françois  ,'torïqu'au  milieu  du  fciziéme 
fiéck,  cette  langue  devieirif  Communément  enufage  dans  tous 
ks  Aaes  de  la  Cl^ncellerie  de  France:  #<  Chartes  y  Loys  ,  ou 
Il  Frcm^ois ,  parla  grâce  de  Dieu^  Bal  de  FroMCêi  f^avo'ujai- 


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|20  DjPL0MÀTi4lVE*PRÀTI(lUE. 

T""^""^""^!^  ^  jons  à  tous  préfens  &  à  venir ^  où  à  tous  ceux  qui  cuprifti^ 
CHAPITRE  XI.  ^  i^^  Lettres.verront.  ;  . 

Styles  U^nnoîice  du  Sceau  ne  varie  pk>int  :  In  cujus  rei  teftimo^ 

DES  Chartes,  ^^/r^m  ijiis prœfentibus  litteris  nojirum  fecimus  apponi  SigiUum^ 
ou  autres  termes  équivalens,  Charles  VI,  en  Tannée  1415 , 
ajoute  :  In  abfentia  magni  ordinanum ,(^Sigillum.  )«  Et  ana 
»  que  cette  chofe  foit  ferme^eftauble  &  à  toujours^  nous  avons 
H  tait  mettre  notre  Scel  à  ces  ptéfentes*  » 

La  claufe  de  réferve  fe  trouve  encore  ;  Salvo  in  aliisjure 
nojlro  y  &  in  omnibus  quolibet  alieno.  «  Sauf  en  autres  cho(es 
n  notre  droit  &  Tautrui  en  toutes  :  »  Claufe  que  Ton  voiten« 
core  dans  un  Diplôme  de  François!/^  de  Tan  1 5 1  ç. 
.  Les  dates  de  Tan  de  Notre-Seigneur ,  ou  de  grâce ,  du  mois , 
du  jour  &  des  années  du  régne  du  Prince ,  le  rencontrent  exac- 
tement dans  tous  les  Diplômes  de  nos  Rois  jufqu'au  XVL^fté- 
cle  ;  quelquefois  feulement  le  mois  y  eft  omis. 

Les  Diplômes  des  Empereurs,  des  XV.  &  XVL^  fiécles,he 
doutent  plus  par  Tinvocation  de  la  fainte  Trinité. 
'  Les  Souverains  qui  accordônt  les  Dipl^es ,  intitulent  tou- 
tes leufs  dignités,  &  rappellent  toutes  leurs  podeffi^ns  à  'me- 
sure qu'ils  Tes  acquièrent.  Charles  V.  eft-  nommé  fucceffive- 
ment  Empereur, Roi,  Archiduc,  Duc,  Comte,  Landgrave', 
Marquis,  Prince  du  faint  Empire  &  Seigneur. . 

Les  claufes  réfervatoires  n  y  font  point  omifes  :  No/iris  tur 
jnen  ac  facri Romani  Imperiih  cujus-yis  <Utemis  juribus  fcmr 
per  falvis  in  prœmijjis. 

Iles  formules  imprécatoires  fe  confervent  ^core  dans  le 
X V.^  fiécle ,  comme  dans  les  Bulles  des  Papes:  NuUi  ergo  om^ 
nino  hominum  Uceat  kanc  nqflrc^  xfpprobationis ,  coAfirm<ui^$if^ 
&  innovat,icnis pagin^m  infringcre  aut  &jauovis  ui^w.ttmtrûrio 
tômià^n.  A  ces  (ernif^s  ou  autres  éqiûvalçns^  l'on  ajoute  dans 
Je.  fiécle  fuivant ,  des  menaces ,  d'une  apiende  fixée ,  contf e  les 
-infrafteurs  ;  Si  quis  <iutem  id  autmptan^rafumpjem^  fe  nef 
4,ram  &  imperiijqcri  indignatiqnen\^&  ^iifJtguaginia  marcamm 
MUri  puri  prœfatam  panam  toties^  que  lies  Contra  fdâum  f^c^it 
-nojlro  ififco  )  &  forma  pramijjis  incu/renda^n  &  appiicandam^^ 
fe  noverit  irremijjibiliter  incurfurum.y 
A  u-  j  T  1  Frédéric  III,  en  Tannée  14c  i ,  n'annonce  point  la  fouf- 
Dipiom. n.^ 21.  -aiptiQn,  feulçmentje  p<:tdiXK;.Fm^ntiuni  Jub  nojtr^^reg*-, 

'         '  Us 


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SrrzMs  DES  ChautesI  m 

lis  Mfij^adi  Si^li  appenfiont  uftimonio  litttramaUr  !!SS!S!!!Ï9!!!S 

Charles  V,  en  Taiinée  15  34^  au  contraire ,  joint  Tannoncc  CHAPITRE  Xfc 

de  (a  ibufcription  à  celle  du  Sceau  :  Hamm  tcjlimonio  litu-.      Styles 

ntrum  manu  nojlrâ  fcriptarum  ,  5*  Sigilli  noftn  Cœfarei  appcn^  ^^  Chartes; 

fionc  munitarum.  Et  au  bas  eft  la  fignature:  Caro  lus.  ^^^  ^^  *3» 

Dans  ces  deux  fiécles^  les  Empereurs  datoient  leurs  Diplô- 

m^  de  Tannée  de  Notre-Seigneur,  de  celles  de  leur  Empire 

&  de  leur  Régne. 

Les  Ducs  de>Bar9  du  nom  de  Robert ,  avoient  commencé 

dans  leurs  fufcriptions  à  prendre  la  qualité  de  Ducs^  dès  l'aa. 

I J57.  Ils  continuent  de  même  dans  le  XV.^  fiécle  &  çom-. 

mencent  par  leur  nom  Amplement,  fans  le  faire  précéder  du 

tronom  ,  Nous.  Leurs  fucceiTeurs  les  ont  imité;  au  lieu  .que 
îs  Ducs  de  Lorraine  ^nettoient  encore  ce  moit  :  Nous^  ea 

Les  préambules  étoient  anéantis  9  dans  les  Gbartes  des  Prin« 
ces  des  deux  Duchés. 

On  ne  voie  de  clanfe  de  réferve  que  dans  ime  Charte  de 
Charles  Duc^e  Lorraine,  de  l'an  1 414^  Jauf  partout  en  ftmrcs 
chafcs  nom  droit  &  Vautmy. 

Uannonce  de  la  figiliation  ne  diôere  points  pour  le  fond^ 
du  ftyle  ufité  dans  le  fiécle  précédent:  les  expreffions  feules 
varient.  Au  bas  de  la  Charte,  ou  fur  le  repli ,  eft  la  foufcrip? 
tion  du  Secrétaire  des  commandemens  du  Prince  ipar  Mans 
k  Duc  Signé  .^^é^âcc     . 

La  date  de  Tannée^  du  mois  &  du  jour,  eft  exaélement 
placée  à  la  fin  de  la  Charte  j  &:  le  plus  fouvent  Ton  y  ajoute 
la  mention  du  lieu  où.  elle  a  été  délivrée. 

Depuis  que  le  Duc  René  eut  réuni  en  fa  per(bnnne  les  deux 
Duchés  de  Lorraîhe  &  de  Bar,  avant  Tannée  1430,  on  vit 
une  plus  grande  inajeftë  dans  les  Aftes  émanés  det  la  Chan- 
cellerie lorraine.  Les  parchemins  &:  leurs  replis,  les  attaches  » 
des  Sceaux  &  les  Sceaux  eux-mêmes ,  tout  eft  plus  grand ,  plus 
»oble  Qu'auparavant.  Du  refte,  prefque  tout  eft  conforme 
au  fiécle  précédent }   les  qualités  du  Prince  dans  fa  fufcrip-  .    . 
iîon  :  Renéypar  la  grâce  de  Dieu^  Roi  de  Jérufalem  &  de  Sicile , 
Duc  d'Anjou,  de  Bar  &  de  Lorraine.  Uadrefle  ordinaire  ;  DaJ^'^ui^^ 
à  tous  ceux  qui  ces  présentes  lettres  verront,  falut;  la  marque 
de  la.  fouveraineté  qui  ne  fè  trouvoit  que  rareipent  dans  les      . 

Q 


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■'.IL     Ul  J^'^UJiM^j 


Chartes  aMéneores  à  Fanijée  14)0  :  car  ainfi  neus  phù  -  /T/r. 

ÇJl^T^B  Xï#Q^  feicm:  car  amj^  ^  vauhns  Çr  i$<ms plak  étrs  fait/ams  con^ 

^l.^****     tmiki,  Taimonce  dbt  Sceau:  ml  iimam.de  ct^mms  énwisfoùt 

w$  MiAjixi^  /«/£/v  noim  ScûLkc£s  préfuius  ^  U  mciyum  du  Ueu^  oè  Ia> 

Charte  a  été  expédiée:  donné  en  notre  Choiel £ Au^rs ^  la 

dace  de  l'an,  du  mim  &  da  jour  :  /tf  j(4^/  novembre,  i^^i/..!^ 

£:)U^riptkm  du  Prifice  amioocéfi  aâe2.€QinftuméBiem  depuis; 

Tannée  1477  9  la  Charte  efFeélivement  fignée^  9U  càté  droite 

Mené^  &  âir  le  repH  du  m4me  câcé  droit  r  i^or  Z0  Roi^les 

Sieurs^.  .^  •  ►  6?c^.  avecques  autres  préfens  ;  fimé  :  JohoAius  ^ 

avec  grille  &  paraphe*.  Et  au  côté  gaucheitehuû,  de  la  pro^ 

pre  maia  &Si^  £)uc  Beaé*. 

Piufidurs  d^  ces^  Ducs  ont  auvent  renouyellé  à  la  tête  de 
kui$  Chartes^  Lettce&^Sauve^gardes  9  &c.  Tandefi  u^ge  desi 
k)ng$  préambules^  fur  leur  obligation  d'augmenter  le  cultft 
divin  9  en  protégeant  les  j^glifes». 

On  a  vu  quelques  exemples  d^annonees  de  Sceau  en  ce» 

termes  :.  Dotmé  e»  notre  vUlc  de  Lu&éuille  yfoMh:^  n^trû  S  cet 

'  ftcret  y  plaque  en  tnarge  de  cefies  (1479.^)  o^  cependant  le 

Sceau  attaché  avec  des  lemnifques  de  parchemin^  pendant 

au  bas  de  la  Charte  repliée ,  &  noaen  marge  ^  ni  plaqué. 

Il  y  auroit  bien  d'autses  fingularités  à  remarquer  dans  les 
Titres }  mais  elles  ne  doivent  ppiais  altérer  k  confiance  qu'ils 
néritent  d'atileursi.  La  bonne  £oi^  k  iknpUcité,  k  candeur  d« 
nos  ancêtres  ,  tout  dépofe  en  faveur  des  monumens  qu'ili 
nous  ont  laiffés}  il  faut  une  égale  candeur  dans  k  reconnoii^ 
fance  de  ces  monumeas*. 

SECOND  CARACTÈRE  INTRINSÈQUE 
DE  LA   DIPLOMATIQUE. 
Formules  des  ABes^ 


Formules  *^T    Es  formules  du  ftylç  de  k  Jurîfdi^ion  eccléfiaffique^ 

Ti\%  Actes.  >^  I  ^fembtent  avoir  été  frjcçrtaines  avant  Tan  F4>k  Cette 

R  année,  TAtichevêque  de  Bourges  les  fixa.  Sa  cpmpiktion  fuç 

Yt  imprin*ée  en  1 499  &  en  1 5 17*  Enfin  ayant  été  réformée 

D^TaffiiLNour.  ^  P^*^  ^^  Concile  provincial  de  Bourges,  de  Tan  1 5.84 ,  Jean 

Dipi  Tofli.  Y.  *  H  Cheini  k  publia  avec  d^s  Commeptaires  ou  Schplie?  y  foù« 


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P^HMlriss  DES  Actes.  ttj 

m  \tûtre^dcStyhisJnnfJioliaHu£cckJiaJiic^ 

Ce  feroit  ici  le  lieu  de  placer  toutes  ces  formules  fit  relies  CHAPITRE  XI; 
desdifiërens  Aâes  publics  ou  privés  les  plus  ordinaires,  dont  "^o^  ï« ^i^es 
tous  les  Chartriers  font  remplis,  depuis  le  XIII.®  jufqu'aa  ^^^  ^^'^^f* 
XVI.^  fiécle  j  mais  comme  on  trouve  dans  ces  formules  un 
double  avantaige  :  i  .^  Celui  d'apprendre  à  diftinguer  un  Titre 
yrai  d'avec  tfti  faux,  &  devenant  par^à  un  caraftère  intrîn*- 
féquè  de  la  Diplomatitjue  :  x*^  Celui  de  faciliter  la  lëaurc 
tles  anciens  Titres  en  étudiant  fouvent  ces  formules;  nous  les 
placerons  à  k  fin  du  Livre,  pour  ne  point  enfler  ce  Chapi- 
tre qvi  ifeft  déjà  eue  trop  long.  Nous  dom^rofts  feulemem 
ici  quelques  péripiirafiss  qui  fe  rencontrent  fouvent  dans  les 
Aftes  des  XIV  &:  XV,*  fiécles*  L'an  que  ii  miliaires  najlrt 
Sign$îtr  cormit  pmr  mil  &  trois  cent  un:  pour  dire ,  l^n  de 
notre  Seigneur  130U  Viam  univerfce  carnis  ingrejfus  eft^fi^ 
<ut  Domino  placuit.  1317^  Pour  <îire,  il  efV  mort  ;  il  eft  allé 
de  vie  à  trépas.  i^6<).  Par  tel&  Ji  long^temps  au  il  tCefl  mé* 
moire  du  commencement  ni  du  contraire.  Pour  dhre ,  de  tem|Js 
immémoriai.  1^98^  ^  5^7*  Voki  la  même  phrafe  «1  latin): 
ji  decem  ,  rigimi^  triginta^  qucdra^inta  ^fexaginta^  ctntum 
&  ducentum  annis  proximè  prœteritvs  circà&  ultra  ^  &  à  tanto 
tempore  &  per  tantum  umpus  cujxts  menwria  hominum  non 
^xmit.  1401  :  ou  âutremcim  ,  m  peacificâ  &  longinquA  pof 
Jeffione  à  c,  ce.  &  pkiribus  amtis  tlapfis  ,  &  à  tanto  tempofe 
Tquod  in  contrarium  kommtmt.  memoria  non  exijlit.  1434* 

Et  tomme  d'cathuns  fâme  publiqat  lahoroit  :  pour  dire, 
fuîvant  la  commune  renommée.  1403. 

P^urpréclwft  &  ùfUr  matUm  de  Hguesêr  fM  permit  entrer    ^ 
^enirjl,  &c  1451.  V&xt  fignifier ,  pour  prévenir  toutes  les 
difficultés  qui  pourrdieiit  naître  dans  la  fuite ,  fi  ^  • .  &c. 

L'on  h'àtt^oic  pas  traité  à  fond  tous  les  cataélères  auxopels  - 

<tn  peutdifcomer  les  pièces  auëiemiques  d*avec  les  fuppoiees,  Derauthenticîté 
û  Ton  oraéttoit  quélqu»  réflexioœ  fur  la  foi  que  Ton  doit  ^^s  c^Je$^"coiîa. 
'^o^er  aux  copies  coUationnées.  tionnées. 

»  Que  les  copies  authentiques  ou  privilèges ,  juridiquement 
^  renouvelles ,  tiennent  lieu  d'originaux  $  c*eft  une  maxime    j^out.  Dîpio«; 
»  univerfellfemcnt  Iteçuë»»  Cependant  le  mérite  de  lantic^ité ,  Tom.  i.  pag,  109/ 
celui  d'une  fcrupuleufe  exaâitude,  diftinguem  afTet  fouvent 
les  originaux  de  leurs  copies  les  plus  foleinnellès,  &  doq^ 

Q  ij 


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'»14  DlPtO  MATKIUË^Pa  ÂTÎilUE. 

ncnt  beaucoup  d'avantage  aux  premiers  (îir  leurs^  (impies 
CHAPITRE  XI.  j^gggj^  Cette  diftinéHon  eft  pourtant  rare  dans  des  chofes 
FoRMiM.Es    j^  ouelqu'importance ,  quoiaue  tes  variantes  aillent queN 
pz%     cTEf.  qy^Qjj  j^fqu'au  changement  aune  date  ou  d'un  nonu 

n  La  collation  (  d'un  Titre ,  par  un  Officier  public ,  )  ne  cor^ 

/ji/.p.xx2,  «7.^  j.jg^  pj5  toujours  les  mécomptes,  occa(îonnés*(  par  des  dîA 

M^  traftions ,  )  par  à^s  conjeftures  bazardées  dans  la  copie. 

w  Elle  ne  fait  pas,  que  ce  qui  étoitindéchifirable  pour  PÉcri- 

>►  vain,  ne  le  foit  point  pour  le  Revifeur; 

Mais  les  fautes  des  copies  ne  prouvent  ni- leur  fuppofi* 
D^  Taflîiu.  fixait  ni  celte  des  originaux..  Les  plus  anciennes  copies  font 
préférabtes  aux  modernes,  à  proportion  que  ces  demiéret 
5'éeartentde  la  fource,  &  qu'elles  ne  font  que  àc%  copies 
<le  copies;  les- fautes  vont  toujours  en^  augmentant,  à  moins. 
Qu'elles  ne  foicnt  enfin  corrigées  fur  plufieurs  exemplaires^ 
Suivant  les  Kégfes  d'unejudicieufe  critique. 

L'Antiquaire  doit  donc  relire  ces  coptes^  tes  originaux  à 

ht  main,  &  lotfou'il  rencontre  des  fautes,  remettre  la  leçon 

•en  marge  delà  Charte,  ou  plutôt  fur*  un  papier  attaché  au 

\         Titre}  car  pour  écrire  en  interligne  on  ne  doit  jamais  fe  le 

permettre, .pour  éviter  toute  accufàtion  de  faux.. 

Il  faudroit  àQ%  preuves  formelles  de  falfification  pour 
fejetter  une  ancienne  copie,  deftituée  des  marques d'authei> 
D.Taffin.  ;-ticité^  que  les  fiécles  poftérieurs  ont  exigié,  fi  ces  preuves 
manquent ,  les-  copies  doivent  être  cenfées  véritables  & 
conformes  à  l'original,  du  moins  dans  tout  ce  qu'elles  rem 
ferment  d'effentiel. 

' ■  Avant  de  finir  ce  Chapitre,  nous  dîfcuterons^  là  fîhcérité 

Diplôme  de  TÉ-  d*un  Diplôme ,  donné  par  Chartes-le-Gros ,  à  l^glife  de  Toui 

glifede  Touiven-çj^  g^^^^  ^|  mérite  Une  attention  particulière.  Au  milieu  d'une 

fié  daccui^on  de  j^^ititude,  prefqu^nfiniede  Bulles,  de  Chartes, de  Diplômes, 

de  Patentes>de  Lettres  des  Ducs  de  Lorraine  &  de  Bar,  de 

de  Seigneors  hiea  qualifiés  ,  dont  te  tréfor  des  Archives  de 

cette  Fglife  (  un  des  plus  riches<ki  Royaume,  après  S.  Denis*) 

eft  abondamment  fourni}  dtk  la  feule  pièce  qu'on  ait  ofé 

.    .  attaquer  de  faux:  elle  eft  imprimée  dans  les  preuves  del'hi^^ 

,  loire  du  Diockk  de  Toul ,  du îP.  Benoît  Ficarr,  Capucin.  (  *  ) 


a. 


(  *  )  11  nj  finit  pas  trop  compter  fur  ces  preuves;  J'ai  vérifié  toutes  celles  tirées 
des^  Archives  de  la  ÇaJii^ale:.  il  n'y  en  a  pas  une  feule  qui  ne  fait  Éiutivc^si 
plus  ou  moins.. 


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Ce  pijilôme  n'eft  point  une  donation  de  biei»;  mais  féuie»  g^^g?'^''*^ 
ment  une  reftitution  pure  &  fimple  de  l'ancien  patrimoine  de  CHAPITRE  XL 
TEglife,  accordé  par  Dagpbert,  &  confirmé  parCharlema- ,  S'!!'^^*  . 

^     I?     ?  r     CL      '       j     fît.     X  n      delÉalifedeToil 

gne  V  tiCcUJia  ouphani  undc  Jubiata  juerunt  y  pracepto  nojtm        *^   , 

auStoritatis ,  &  une  confirmation  des  anciens  droits  de  la  même       ^^^^^^ 

Eglife:  Ut  hœc  nofira  confimiationis  auSontas  p^rjuccedentia 

Umpara^  pcrpttuurn  ôbtiaeM  firmitatis  vigerem. 

.    La  date  qui  l'a  rendue fiifpe^  eft  conçtië  en  ces  termes: 

iP^zM  Kalendas  julii  anno^  Chdjlo  propitio  Domini  Caroli  Se^ 

renijjimi  Impemtons  Augujli  primo  in  Franùâ^  indiSione  m. 

arma  Domini  dcccxc.  A3um  Sdrpiaco  villa,  publiu  in  Dw 

nàmiiie  feliciier.     Amen*. 

.    Cette  indiâioa  troifiéme  conriem  à  lîannée  885 ,  comme 

«A  le  voit  dans  la  Table  chronologique  de  X.An  de  vérijict 

Usrdcaes^  pag.  3^. 

Cette  première  année  du  ré^ie  de  TEmpereut  en  France  ^ 
fe  rapporte  encore  k  la  même  anné«  88  j.,  ftiivant  les  Hifto*  ArtdeTérifierRt 
jiêns;  qui  dife«  fa  L'an  885  .Charfcs-le-Gros  fut  appelle  à^'^^^*^*- 
>»  la  C ouronne  de  Fiance ,  api£s  la  motf  de  Carlaman ,  arrivée 
^  fur  la  fin  de  Tan  884^ 

Mais  le  Diplôme  en  queftion  eu  daté:  xle  Tan  8910^  ce  qui 
forme  une  différence  de  cinq  ans.. 

Ne  peut-on  pas^yjoire  que  Je  V  ke-chancelier  s^eft  trompé  dans 
jà  dernière dat€i,^^  a  écrjtgDCCGXC ,  au  lieu  de  dcçclxxxy  ï 
Les  plus  fçavans  Diplomatiftes,  D.  Mabillon,  M.^  Muratori^ 
le  P.  Papebfoch  mêcne,  DiTouilaint&  autres  ^  ont  démon- /^2^.Dîrc.préiiin;; 
(tté,j)aji raille  exemples, quils'étoitfouvent  trouvé  de^ dates  Nouv;Dipiomau. 
fauiîes- dans  Jesi  Diplômes  les  plus  fincérw,  &  que  leserreursPréCTom.1, 
:de  ceux  qui  ont:  rédigé  festCnartes  nedoivent  Boiot  ôter  la    De  re  Dipioin*. 
içonfiance  k  ces  Chartes  viciée,  fur-tout ]orfaueUes>fomrehP»efat* 
vêtues,  d'ailleurs  ,.de  t<n)t6s  les  formalités  uiitees  dahs  le  ^ér 
de  où, elles  Qtit  été  délivrées  ^<  Pour  aflurer  qa'uoe  variante 
»  dans  la  date  fctnd  le  Diplôme  fufpeét,, dit  D*  Taffin,.il  faui-  Nobt. Dîpibman 
»  droit  être  cenairi  que  ^k  Chanceikfie  d'un  m^me  Roi  neT.v.ç.7^î-794- 
-M  chai^eoit pît5qM«lquefoi$  de  Ayl«:,^,ô^^         na  jamaisdatê 
%  tfAfteqixeducpmmei^cemét^tdQàmrégiïe^r^Auçeft^^ 
^probabilité  a'dlpoint la  Vraîe/ôlution;du  problème,  nous  dé- 
fendrons avec  plus  d'a.v.antftge  notre  .Diglôme  par.les.pœur 
yes  de  fait  &  de.  droit*. 


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mmÊmmmmmm    L'^jj^pj^tj^  ^  fjmjj  porte  uiti(|ueinent  ftr  ce  que  dès  HîC 
OIAPITRE  XL  toriens  ont  avancé  qoe  Cbarles-le-Gros  n'étoit  plus  Ëmpe- 
Diplômé    r^o^,  OU  étoït  tn&tt  «n  %%%,  Cet  argument  eft  très-foibliej 
^œgHfedeToBi  ^^  „»g^  ^  g^  gg-çj  ç^\^  témoignage  de  quelques  Hiftotien$ 
^^^         ofl'on  juge  de  la  vérité  ou  de  la  validité  des  Diplômes  & 
des  Chartes^  c'eft  au  contraire  par  les  Chartes ■&  les  Diplô- 
mes  qu'on  décide  de  l'eiwaitadeâc  de  la  fidélité  des  Hif- 
toriens  )  fuivant  cet  ^«me  de  dfoit,  que  la  preuve  litté- 
rale réfultante  des  Tittw  &  des  monumens ,  remporte  Air 
la  preuve  yoc9\ii  i  momipunta  publiea  potivra  tefiihus  effe  > 

D'ailleurs,  l'hiftcûre  même  nous  «{^rend  que  Charles-le* 
Gf  os  ^  quoique  dépouillé  dès  l'jra  8^7  d'une  pattie -de  l'Ëm- 
|Mre,  par  rd>3ndon  d'ane  partie  des  fes Sujets,  n'avoit  point 
cefTé  pour  cela  d'être  Empereur  ^  &  Souverain  de  la  partie 

ri  lui  étmt  reftée  iidéle,  cornm»  TAuil^aâe  :  &  à  ce  titre 
avok  droit  (k  donner  des  IXpl^ses. 

Refte  ertcoi«  Tincertitade  du  temps  de  fa  m>tt:  les  Hifto- 
rîen^  ontl>ien  varié  fhr  cette  queftion  de  ^it.  Si  quelques^, 
uns  la  placent  fous  l'an  888  ,  il  s'en  trouve ,  fans  cdmparaifon, 
un  bien  plus  grand  nombre  qui  la  reculent  de  deux ,  de  trois, 
de  cinq ,  même  de  dix  ans.  Étnmisd(Mirïériotis,  s'il  le  falloit, 
Ofleliôe  de' 140  Auteurs,  dont  placeurs  font  três-accrédités^ 
qui  penfent  qae  Charles>le-Gros  tÛ  mot-t  en  8^ ,  ou  89 1  ^ 
ou  89) ,  ou  enfin  en  I98. 

Mais  confidéfOfislè  Diplôme  en  lui-même  ,&  flous  dépouit- 
latit  de  toute  partialité ,  que  notre  reconnciiâance  St  notre 
^tacbemem  ^our  cette  ÉgUfe  pourroient  nous  i^pirer  ;  exd- 
tuin^m  ,'au  pc^  du  fanâuaire ,  fi  leDipl<6tife  porte  avec  lui 
tenu  lés  caraâë«s  mtHnp^ques  6c  extrif^ues  tfuitquels  on 
|»eut  difcerifer  lès  vr «ts  d'avec  les  faux  Diiptômcfs. 

t.'^  Le  parchomin  eft  une  inâmbrane  entière  qui  lieflenv» 
hle  en  tout,  par  là  Mancbeur^  fis  dim^nfioAsy  aux  autres 
parchemins  deftinés  aux  Dipiômies  du  IX.*  fiécle. 

1.**  On  s'eft  iètvi  d'une  phime  ôr^nairèd'biféàu  pour  écrire 
ja  fnéce  qui  nous  ocoqse}  &  Tencre,  quoique  beHe,-  notre, 
&  bien  confervée  cin  certains  endroits  ,  tire  un  peu  fiir  h 
■couleur  jaunâteeen  d^autres-endroits,  qui  ont  le  plus  foufSert 
par  les  plis  du  parchemin:  cette  couleur  lie  peut  appattetilr 


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St¥im9  et  FçMMt^iEs.  n7 

ftt^  une  écriture  «le  la  pjus  h^ute  antiquité ,  lorfqu'elle  fe  ^ 

ffouite  à  coté  d'ufle  autre  çncrô  du  même  âge.  chapitre  xj. 

3."^  l^  Diplôme  «ft  écrit  d'un  caraôère  un  pçu  maigre  $  les     ^',^^5*^^ 
lignes  foatfort  eipaçé«j^ les  lettres ferré«,&  pluiîeurs d'entre-  derEgWedeTotti 
t^ll^^comm^lès  C,jie*i2,ôf  toutescellfisquiexcédentlecorp»        -^^^^^ 
4'écriture,  orné^^ou  plufôt  défigurées  pai^  des  queues  ou 
paffes  :  en^ ,  c'^A  la  curfive  Çaxlovingicnne  méimpàorn  ks 
Uvres  de  Piploisratique  contiennent  vm  mukitwd«  d'exemples^ 

4-^  l^n  iïgiiatuf^  font  anaoncées  dans  le  c^rps  du  Diplâ* 
me  !  les  mots  manupivpndfuitfr/irmaymus  fe  trouvent  au  bas  ; 
&  après  celui  de  ji^u»%  eft  le  reonogfamme  de  Kakoius 
ir^jç  (uivant  Tulagç  y  enfuite  cil  le  nom  du  Notaire  Vice-r 
**j^ Chancelier  Inquinnusy  ioftrumentant  par  ordre  d« 
I^ituardiiSf  Arcllichancetier»  Ëe  cette  Anifi^ription,  efifuivia 
de  la  ruche  ^  ou  paraphe  ofdtf»ire  du  Notaire* 

5^^  UaiMiençe  dti  Scea»  eft  connue  dans  la  formule  ordl^ 
«aire  :  ^tMnulp  mfiro  figillm  ju^mn^.  Il  relie  encore  ée% 
Yeiliges  du  Sceav  «fi  tm  j^knche^  defigore  circulaire^ duo 
pouce  &  demi  de  diamètre  >  appliqué  par  une  incifion  crm 
ciak  aa  coté  gitiH;bt&  du  patchemia^  auprès  de  la  ruchç 
ou  paraphe. 

6.""  &  j.""  Le  ftyle  êc  la  formule  du  corps  du  Diplôme  ^ 
ne  différent  eo  rien  des  ancres  Diplâmes  du  même  Prince  i 
TinvpcatioB  initiale:  IitnùmiMcSanSa  &  indiytduœ  Trimitatisi 
Carolus  ^  divine  /avenu  clermtitiâ  Impcntor  Aueujlus  ;  la 
date»  par  Taock  f Incarnation ^  u£^  précieux,  jufqu'alors 
prefqu  inconnu }  la  prière  faite  par  l'Èvéque  du  lien  pour 
obtenir  k  Diplôme ::  K^lum^ ..  : ^.  .  cêmverimus  pretipui 

Îmippe  ipfius  kci  Epifsow.  cùgnxmmto  ^mâldû  nabis  innuente^f 
e  nom  du  lieu  où  l' Aae  a  été  piRjffié  r  Aâum  Stirpiaco  villa 
fublici  $  enfin  tons  ks  caÊraâèees  qui  aiTuMnt  ht  vérité  &  l'au- 
thenticité d*une  QMTte.  Quel  eft  le  Titre  fiippofé,  falfifié, 
fabriqué  après  etmp ,  qui  pourroitlbutenirtm  pareil  examen  ? 
A  ces  preuves^  qui  paroîtront  toupurs  démonfirativei  aux 
yeux  dun  Amiqt«itt  inftcmi&imjpartiat^ pignons  l'autorité^" 
Au  dos  de  ce  même  Diptôme,  eft  «ne  mention,  qu*il  a  été 
ififinué  &  enr égtâré  fur  le  régiîbe  do  tré^  des  chartes  det 
France  j  voici  les  termes  de  cet  enrégiôremeot  r  RtgifimtA 
ptr  m&  Johanncm  Chanteprimc  thtfùrarixim.  cartharunL^  priin^ 


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"  :  legiorum  &  regiftrorum  Domini  nojhi  Régis.  De  mandata 

CHAPITRE  XI.  ^Qfjiifil  CanceUarii  tnihi  litttratone  faâo  y  xiiij.  die  dtcembris 
^^.^^^2     ^f^^o  Domini  millejimo  cccc*  feptimo ;  & hodie  mihi refragato 
el  gie  e    oul^^^  tundem  DominumCancellarium^  prœjenu  audientiario  in 
^^^^  *         ccxvj.  regiflro  thefauriprœdiSi.  AStum  aie  tertiâjunii  ,  anno  Do- 
mini mulejîmo  cccc.  deci^mo.  Signé  J.Chameprimeyavecpataphe^ 
Cinq  ans  après,  le  Roi  Charles  VI.  reconnut  &  confirma 
le  Diplôme  par  fes  Patentes  du  mois  d'oftobre  141 5  j  voici 
fon  approbation  :  Nox  ainem  arafens  extmSum ,  vim  origina- 
lis  habere^  &  eidem  ut  onginaii  fidem  induhiam  ubique  ad- 
hiberi  volumus.  In  cujus  rei  tejlimonium .  • .  ^  •  nofirum  fe* 
timus  apponiSigillum.  .^  •  .  for  le  repli  eft  écrit:  extraSujû 
deprcecepto  conpliiy  &  fit  colLatio  cum  resUiro  Uturarum  ftLpe-- 
dus inprafçriptarum. Signé, DeUueillay.  Pifa^ C^nttntor. Signé^ 
.    Fréron.  Et  plus  d'un  uécie  après,  fEmpereur  Ferdinand  le 
reconnut  auffi  &  le  fit  tranfcrire -en ^entier,  comme  il  paroît 
par  fon  Diplôme  du  11  feptembre  1561 ,  fans  doute  après 
avoir  étéoifcutéâc  examiné  bien  à  fond;  puîfqu'^en  cette 
année  1 5  64  >  FAliemagne ,  ainfi  que  lltalie  &  la  France ,  avoit 
pris  le  flambeau  deJa  faine  critique  pour  éclairer  les  pieufes 
impoflures  de  (ts  Ancêtres. 

Près  de  huit  fiécies  s'étoient  écoulés,  d^une  poâSsffion  conilante 
des  biens  ^  des  droits  énoncés  dans  le  Diplôme  de  Charles- 
le-Gros ,  lorfqù'en  1 65  5  ^  il  fut  attaqué  par  M.  de  Seraucourt, 
Seigneur  du  Châtel  d'Ourche,  f»^oche  Vaucouleur^.  Uaii- 
thenticité  de  cette  pièce  xsd  Tempécha  point  de  s'infcrire  ea 
faux  &  de  produirefes  moyens  defalftfication&d'anacronifme* 
L'Arrêt  contradiâoirc^  du  grand  Confeil,  oui  intervint  le  14. 
mars  1 66 ^^  mit  les  Parties  hors  de  Cour^  &  aécida  conféquem* 
ment  que  Je  Diplôme  éwit  vrai. 

On  échoiiea-a  ainfî^  toutes  les  fois  que  Ton  oferaaccufer. 
d'altération  &  de  falfification  de  Titres  ^  une  des  plus  anciennes 
&  des  plus  célèbres  Eglifes  de.  France. Pour  nous,  qui  avons 
examiné  fcrupuleufement  le  Diplôme,  nous  proteltons  quç 
nous  y  reconnoiiTons  tous  les  caraâéres  delà  véritéportés  juf^ 
qu'à  révidenc^. 

.  Cette  digreffion ,  quoiqtte  longue ,  rentre  encore  dans  notre 
objet  :  elle  fert  à  montrer  la  manière  de  discuter  une  pièce 
vraie  •  fbupçonnée  de  faux^ 

CHAPITRE 


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IlfrSJfifAtÂXS  ^MÏS  Â^.9l£T^  f  2f 


MIS  4i!il  }^^^ 


CHAPITRE  XU 

C     H    A    P     I    T    R    E        XII.  iKVENTAia^ 

CINÇIUIÈME    OPÉRATION. 
DE  L'ARRANGEMENT   DES   ARCHIVES, 

Extraits  des  Titrfs  mis  au  net. 

EN  F I N  les  fondemens  font  pofés^  les  matériaux  préparés  y 
il  ne  refteplus  qu^à  élever  :  Tédifice  va  fortir  de  terre: 
en  moins  de  xleux  mois^  on  verra  Un  volume <ie  trois  à  quatre 
cens  pages. 

Cette  opération  eft  plus  facile  que  celles  qui  l'ont  pré- 
cédées j  elle  en  eft  le  refultat  &  le  complément.  On  peut 
même  la  confier  à  un  Copifte  fidèle ,  pour  peu  qu'il  fçache 
de  latin.  Si  Ton  prend  ce  parti ,  ce  ne  doit  être  qu'après  avoir 
4:evû  foi  -  même  tous  les  extraits  >  en  avoir  bien  marqué 
toutes  les  divisons  &  fubdivifîons ,  y  avoir  fait  les  correc- 
tions  néceflaires,  en  avoir  fupprimé  les  répétitions  ^  les  doa« 
i)le$  emplois ,  les  obfcurités  \  &  après  avoir  affigné  à  cha- 
cun de  ces  extraits,  des  numéros  particuliers,  combrmément 
aux  Titres  mêmes.  Si  1  on  écrit  l'inventaire,  fans  le  fecours  d'une 
main  étrangère ,  on  reâifîe  foi-^mêmeleseftr^its  à  raeiure  qu'oa 
avance  dans  la  mife-au-net. 

Avant  de  pafTer  à  la  forme  de  Tinvent^ire ,  il  eft  bon  de 
dire  un  mot  oes  cotes  des  Titres.  Quand  une  liafie  eft  portée 
fur  l'inventaire,  il  faut  fixer  invariablement  à  chaque  Titre, 
la  cote  qui  lui  convient.  .  , 

*  On  pourroit  coter  tous  les  Titres  avant  dé  commencer  Tin- 
veniaire,  ou  après  l'avoir  achevé  ;  mais  l'expérience  fait  voir 
qu'il  réfulte  un  avantage  féel  de  ne  coter  que  iiafle  par  liaffe  : 
on  eft  moins  dans  le  cas  de  fe  tromper  fouvent,  ce  qui  eft. 
prefqu  inévitable  lorfqu^on  a  un  grand  nombre  de  pièces  à 
coter  de  fuite.  Cette  répétition  uniforme  d'çtiquettes  qu'il 
faut  placer  à  la  tête  de  chaque  Titre  :  (  Seigneurie  de  f^ullois. 
Dimes.  Liaïïe  iz.  N^^zj.  Seigneurie  de  Falhis^  Dîmes. 
Liajfeiz.  Jy^.  z8.&€.)  expofe  à  prendre  un  chifire  pour  un 
autre ,  &  à  .jet ter  de  la  confuûon  dans  \xn  tréfor,  au  lieu  d'y 
jrétabUr  l'ordre^ 

R 


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1— '-"-^  '^"     ~   Il efttmmoyead'éviter cet cflïbarras, c'eôd-ériqueteren-Branc 

Chapitré  xff.  ^q^s  les  Titres  à  mefure  qujon  les  déplie ,  qu'on  les  date ,  oa 

iNVEHf AIRES    qu'ott  les  analyftf,  comiiie  il  efl[  indiqué  daeds  la  troifiéme  opé-^ 

^Mrié  hM  »tTi  j-ation  :  Seigneurie  de  Vaèlois ,DimtSy  Liajfe  . .  •  •  -A^.^ . . . .  ^ 

Uon  a  Bientôt  fait,  lorfqu'il  ne  refte  plus  que  les  blancs  à. 

rempliff  &  FoA  6â  certain  qtie  L'ennui  ne  viendra  point  ag« 

graver  le  travail* 

Oir  auroit  bien  conseillé  d'arrêter  les  cotes  des  Titres ,  etp 
faifaritl«éîPfraits*danslaqua€rî^me  opération;  mais  il  arrive 
prefcfu*  tôtijôurs,:  que  des  pièces  déplacées  doivent  êtte  re- 
portées éktii  Wie  autre  liadïe  que  celle  à  laquelle  on  travaille 
aftuellement.  Si  pour  lors,  les  cotes  des  Titres  étoient  remplies^ 
i^  fdudtôità  tout  inftant  gratter  ou  fùtcharger  les  numéros  déjà 
fixés,  pérdïe  du  tenlp»,  &  allonger  Touvraee.  Chaque  piécd 
du  tréfor  portera  donc  l'étiquette  qui  lui  eft  propre ,  ann  de 
pouvoir  la  trouver  feiî^  cherchery  fur  Kndicationde  Tinven* 
taire ,.  &  k  réfpbcer  dans  fa  liaâe,  loriqu'on  n'en  aura  plus 
befoin.  Singulu  autem  inflrumenzis  cujuslibet  fafcicuU  eun^ 
Stat.  G5ngreMt.Tj/^/;i  JcriniL  numerum  >  eandemque  litteram  adjcnbes  y  addito^ 
Zie^lb.  'ifônu.i.  ftuméroàtdinis  youemeo  mfafciculo-unaquctaue  Chana  ohtinet  > 
^g-  SÎ3*^  hoc  ferè  madùrDîploma  CaroLM.  8oj.^  aie  xj.  april.  (crinio^ 

IV.LituA.ma^ 

L'étiquette  fè  met  à  ta  marge,,  en  tête  du  Titre,  au  deflbus 
de  la  date>  &  jamais  au  dos,  (  comme  quelques  uns  le  fonr,^ 
en  fuppofant  que  l'on  renverfe  la  liaffe  comme  un  doffier  ;  ) 
à  moins  qu'il  n'y  ait  point  de  place  fixr  le  refto  du  Titre  j^ 
exemple  x 


Fg' 


Lt  t S  mars  1^8 u 

Le  tojiptcmh.  ijpS^ 
KAILOIS. 

Ze  7  dccemB.  16^280^ 

Kitloïs. 

KiLLtyis. 

Seigneurie^ 

SEIOfTEl/RIÉ^ 

Seigneurie^ 

Liajfc  ijr* 

Liajjc  I.rt 

Liafftijt 

N^^  I- 

N^  !• 

11^3. 

Anciennement,  Tufage  étoit  de  coter  lesTîtres  comme  fe* 
liafles ,  par  les  lettrés  de  Falphabet.  Nous  avons  toujours  crâ 
devoir  préférer  les  chiffres  arabes,  parce  que  dans  lesgrofles 
Kaffes  ,  les  lettres  alphabétiques  font  bientôt  épuifées  &  qu'il 
faut  les  tripler  &  quelquefois  les  quadrupler.  La  comparaifon 
èts  deux  manières  dé  coter  ,  fait  voir  qu'il  vaut  mieux  fè 
fervir  de  chines  communs  i  qu'ils  font  plus  cxpéditifs» 


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InVENTAIAES   mis  au  KETé  V^X 

5.  At^E.      S.  ANGE,  'y  Ç  S.  ANGE.      S.  ANGE.     ^SSSSSSSS^ 

^DlXMES.       J}IXM£S.  /  Ou  J  DiXMMS.      D I X M E S.       CHAPITRE  XIL 

Liaffcxwn.      xi^enDD.C      mieux      J  *  I^Jf^  S3'  Li^Jf^  S3^  Inventaires 

N.^  KKKK.  N.'^JUrjf.     J  C        N.^  8a^  NJ^  83.  MIS  AU  NET^ 

Revenons  à  la  forrae<fe  Fïnyentaire  :^e  nepeutpasbeau*^ 
coup  varier;  voici  celle  que  nous  adoptons  conftamment, 

i.^  Pour  chaque  Seigneurie  diflSérente^ilfaut  un  inventaire 
particulier.  Unfeul  volume  pour  tout  un«éforferoit  énorme 
pour  la  groiTeur  &  le  poids:  on  ne  poorroit  facilement  le  remuer 
Çc  le  tranfporter*  Les  Archives  peu  confîdérables  ne  deman- 
dent qu'un  feul  inventaire,  pour  toutes  les  ei^ces  de  Titres 
honorifiques  &«tiles  iPrûsfeâusArchy^iomnesmbulas^  Bullas^  Lot^  ^ç^  ^^ 
frivUeff^a  conjignet  in  Ubro  ^  additis  etiam  numeris  ac  nomini-  p«g«  S9î* 
bus  cifiat  ^  terrw^  &c.  ut  Jine  moiû  deprekendi  pojju  quod 
-quceritur. 

x.^  On  prend  le  plus  beau  papîeo:  d'Auvergne  011  JAn-» 
goulême,  Grand-Jefus ,  19  pouces  de  hauteur  :  Ton  ne  va 
point  à  rëpargne,  lorfqu^fl  s'agit  d'ouvrages  qui  doivent  du- 
rer plufieufs  fScles,  Le  plus  fort  papier  eft  le  meilleur:  l'écri- 
ture s'y  imprime  micux^î  lorfqu'il  eft  battu ,  il  deviem  trop 
iifle,  OL  Ton  ne  diflingue  plus  les  pleitis  des  délies. 

3 .^  En  tête  de  chaque  liafle^  on  écrit ,  en  gros  caraftère», 
ie  numéro  &  le  titre  que  porte  la  liaflCe. 

4.^  .Chaque  ettrait  eft  léparé  du  précèdent  par  un  petit 
intervalle,  rempli  en  partie  pat  le  numéro  que  l'extrait  doit 
porter ,  par  (a  dtate ,  &  par  l'obfervation  qui  lui  convient  ^s'il 
«en  eft  befoîn, 

5.^  Lorfqu'il  y  a  un  texte  latin,  ou  de  l'ancienne  langue 
fomance  inicftelligible ,  on  miet  l'extrait  en  deux  colonnes, 
Pune  pour  le  texte ,  l^autre  pour  la  tradutlion  libre  ou  littérale, 

6.^  A  la  fin  de  chaque  liaffe ,  on  laiffe  une  page  de  papier 
^n  blanc ,  plus  ou  moins ,  fuivant  l'objet  de  la  liaffe ,  &  la 
quantité  des  Titres  qu^elle  contient, afin  de  pouvoir  invento- 
rier les  nouveaux  Titres,  Baux,  Ttanfaftions,  &C).  à  mefijre 
qu'ils  entreront  au  tréfor.  C^  la  fage  difpofition  de  l'Art. 
XXIV.  des  Réglemera  faits  en  1694,  pour  la  Communauté 
de  S.  Cyr.  «  Il  fera  fait  un  inventaire  exaft  de  tous  les  Titres ,  Mém.  du  Qergi 
»*  enfemblé  des  Contrats  &  autres  documens  concernant  les  Tonu  IV.  p.  648* 
^  Terres,  Seigneuries  &  autres  biens  de  ladite  maifonj  &  à 

R  i) 


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tyi  Di PLO  i^A rr(i UE-PRAt /^ ite. 


CHAPITRE  XIL 
Inventaires  __     __  _ 

Uis  Kv  NET.,  lès  extraits  des  Titres  qui  auroient  été  omis  clâïis  li  perqùifî- 
f ion  générale  qu*on  a  dû  en  faire, -avant  de  coxnmencer  Far^ 
rangement  des  Titres-- 

8.^  Il  doit  y  avoir  une  fécondé  marge  à  droite  de  récri- 
ture, uniquement  deftinée  pour  mettre  les  noies  de  chaque* 
extrait,  ce  qui  forme  râhâlyfe  delfahalyfe  même.  Ces  notes^ 
marginales  font  très-utiles  -èc  pour  la  conftruftion  des  tables^ 
&  pourtrouver,d'Un coup  d'oeil, l'article  dom.on.abèfoin  ,. 
Êins  être  obligé  de  parcourir  toute  une  page.. 
'   9.®  Et  à  la  hn  de  chaque  inventaire ,  il  convient  kifler  queU 

3ues  cahiers  dé  papie^  blanc,  pour  pouvoir  ajouter  les  liafles 
es  Titres,  qui  ne  feroient  point  entrés  au  tréfor,  lors  de  la 
confeâidn  de  l'inventaire ,  ou  pour. d'autres  cas  que  l'oane 
peut  prévoir. 

On  trouvera  à  là  fin  de  ce  livre  un  modèle  de  difFerens  in^ 
ventaires,  où  feront  raflemblés  des  extraits  de  chaque  e(J3éce 
de  conventions  les  plus  ordinaires  des  Titres,  Chartes,  &c* 
Ceux  qui  défireront  opérer  par  eux-mêmes,  fans  avx>ir  été 
élevés  dans  les  Etudes  des  Praticiens,  varront  peut-être  avec 
fiitisfaftioh  la  forme  la  plus  naturelle ,  dont  chaque  extrait 
eft  fufceptible,  &  la  manière  dont  chaque  inventaire  peut 
être  difpofé; 

Cette  manière  eft  bien  arbitraire,  (ans  doute,  cependant  il 
y  auroit  des  inconvéniens  à  s'en  écarter  beaucoup.  Quelques 
perfonnes  ontpenfé  devoir  la  réduire  à  uneeipéce  de  tableau 
à  colonnes  ou  état,  fort  en  u(age  parmi  les  rinanciers*  Une 
colonne  pour  la  date,  une  pour  l'extrait,  une  pour  les  obfer- 
vations,  une  pour  la  liaffe,  une  pour  la  layette,  une  pour  le 
numéro  du  Titré.  Mais  cette  forme  y  qui  abrège  beaucoup  dans 
k  comptabilité, n'eft-elle  pas  incommode  pouruneefpécede 
Diftionnaire des  Titres?  N'eft-t-il  pas  mêrne  à  craindre  que 
cette  forme  éphémère,  à  la  mode  dahsunfîécle,  peut  êtreabo*^ 
lie  dans  l'autre  ,  ne  devienne  enfin  inintelligible?  Le  public 
en  décidera }  nous  allons  préfenter  un  exemple  de  chaque 
manière  de  difpofer  l'inventaire,  pour  fervir  d'objet  de  com? 
paraifon,. 


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IirVEÎt^AÎREg   MTS  Aff  fTMfi 


t5! 


DiXME 

de  VaUois. 


Réparations 
deI!Églifè. 


lamites  de  la 
Dimerie. 


FALLOIS.     DIXMES.     LIASSE 


lO.  . 


N.^'7. 
Le  il  mars  iSzff. 


Copie  coUationnée  par  deux  Notaires. 


Bail  fait  par  le  Seigneur  de  Valloîs ,  à  trois  Particu- 
liers ,  de  lagrofle  &  menue  Dîme  fans  exception ,  dépen- 
dante de  ladite  Seigûeurie ,  pour  neuf  ans ,  moyennant 
la  fonjme  de  1800  Uv.  &  en  outre  à  condition  d'entrcte^ 
nir  le  Chœur  de  TÉglife  des  jneuuës  Réparations*. 

N.^8. 

»*      ^  *v  f       ^  Copie  collatîonnée 

Du  1 0  Septembre  1  bxi\  par  un  Secrétaire  du  Roi. 

Tranfaftion  paflec  entre  ledit  Seigneur  de  Vallçis,  d  une 
part ,  &  les  Habitans  &  Communauté  de  Saint-André  , 
d'autre  part;  par  laquelle  font  réglées  les  limites  de  la 
Dimerie  de  Vallois  ,  ainfi  qu'il  fuit ,  &cc. 


CHAi>rrRE  XB? 

iNV«*TAlREJ^ 


DATES. 

Le  II  mars 
1526. 

Le  II  7.bre 
1622. 

Extraits  de  llnventaire. 

Obfervations. 

Nû«. 

7- 

8. 

Liafles. 

Layettes. 

Bail  f?àt  par  lé  Seigneur 
de  Vallois,  à  trois  Par- 
ticuliers, de  lagrofTe  & 
menue  Dîme.,  &c. 

Tranfaftion  paffée  cnr 
tre   ledit    Seigneur  de 
Vallois ,  &c. 
comme  de/fus. 

Copie 
coUationnée 

Dar  deux 
.  Notaires. 

Hem 

par  un 

Secrétaire 

du  Roi« 

10. 
10. 

3.« 

Nous  devons  une  obfervation  à  ceux  qui  ont  à  travailler  à  un 
inventaire  At  Chartes  des  Souverains  ,  ceft-à-dire,  Bulles  des 
Papes  ^Chartes  dès  Êvêques ,  Diplômesdes  Empereurs ,  Paten- 
tes des  Rois,  Lettres  des.  Ducs,  &ç.  Cette  partie,. par  laquelle 
il  ef^  à  préfunier  que  Ion  commencera,  eft  la  plus  brillante, 
puifau'eîle  comprend  les  matières  hiftoriques  d'une  Seigneurie 
OH  d  une  Églife  \  maiselléeft ,  en  même-temps,  la  plus  difficile 
&  là  plus  importante,  puifqu'on  y  trouve  les  donations  ori- 
ginaires &  1  énonciation  de  tous  les  privilèges ,,  droits  ho» 


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—  norifiques  &  utiles  en  général  :  auffi  exige-r-elle  une  applî- 
ÇHAMTREXn.  cation  plus  grande,  &  une  opération  plus  longue*  A  meiure 
Inventaires  ^^^  Yon  fait  les  extraits  dès  Chartes  des  Souverains ,  s'il  y  eft 
ici$  Av  NET,  j^  ^^  quelqu'objet  dont  on  ait  déjà  des  Titres  dans  des 
layettes  particulières,  il  faut  faire  autant  d'autres  petits  ex«> 
traits  au'il  y  aura  d'articles  différens ,  pour  être  reportés  dans  les 
autreslayettes  qui  les  concernent.  Une  faut  pas  oublier  d'vmet^ 
treun  numéro  &  ime  note  de  renvoi ,  qui  fafle  mention  ce  l'en- 
droit  où  l'on  pourra,  au  befoin,  trou  verl'original  du  Titre  dont 
il  eft  fait  mention  dans  l'extrait  ifolé.  L'utilité  de  ces  renvois 
confifte  à  trouver ,  fous  un  -iêul  point  de  vue  &  dans  un  même 
inventaire,  tous  les  Titres  d'un  même  droit, d'un  même  bien, 
difperfés  dans  différens  endroits  du  tréfor.  Il  cffriv«  fouvent 
crue, faute  de  ces  extraits  de  renvois,  on  ne  fait  point  ufage 
ile  tous  les  Titres  que  l'on  pofféde ,  parce  qu'on  ignore  où 
ils  font  placés.  Il  n'y  auroit  qu'une  table  générale  de  tous  les 
inventaires ,  teille  qu'elle  fera  préfentée  dans  le  Chapitre  fui- 
vant^  qui  pourroit  rapprocher  tous  les  objets,  &  (uppléer, 
quoiqu  avec  moins  d'avantage ,  à  l'opération  propofée. 

Les  teftaraens  &  les  fondations  d'une  Églife ,  exigentencore 
la  même  opération  i  un  exemple  en  confirmera  mieux  U 
néce/Iité^ 


tt 


Le  ff  des  KaUndes  dcftptemln  in^% 

BuHe  du  Pape  CaGxte  II  ^  par  laquelle ,  fur  la  repréfentatlon  à 
lui  faite  par  Bernard  Romainville ,  Êrêque  de.  •  •  •  que  Ton  Églife 
avoir  perdu  Tes  Biens  &  fes  Titres,  par  les  malheurs  des  guerres , 
&  par  un  incendie  ;  ce  Pape  confirme  les  anciennes  Donations 
faites  à  ladite  Églife  de  divers  Biens  Se  en  fait  Ténumération  ; 
entr*autres  de  ceux-ci  : 


La  ville  de  Vaulx^  (ts  dé- 
pendances y  avec  l*ÉgIife. 

UAbhaye  de  S.  Martin , 
avec  l*Églile^ 

Et  tout  ce  que  le  Chapitre 
pofTéde  à  S.  Laurent,  avec 
la  Pêche  &  les  Prés. 


VldcUut^  villam  de  Faltis  ,  cum 
t>mnibu5  appenditus  fuis  &  EccL 
Domnum  Martinum  quod  dicitur 
Abbatia ,  cum  omnibus  appendi- 
tus fuis  &  Ecclefid. 

Et  omnia  quacumque  habetis 
apud  SanHum  Laurentiumy  cum 
Aquis  &  Pratis^  &c. 


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•  TtrrSKTArRÉS' MIS  AV  NET,  IJJ 

II  y  a  dbnc  ici  rrds  renvois  à  faire  datiy  diverfes  lavettes    ----t^ 

fur  les  extraits  ci  -  deffus.  ^  chapitre  xn. 

Inventaires 
Eglise  de  FAirtX.       U  €  des  Raltnd.  dtfcpttmbrt  in^.  «. w  A  u:  N  «  r* 

1^^  Bulle  du  Pape  Galixte  II,  par  laquelle  il  confirme  les  ai> 
ciennes  donations  faites  à  cette  Églifè ,  entr'autres  : 
Lavillede  Vaulx,  fes^dépendances ,  avec  TÉglife:  Vide* 
Ucet ,  villam  de  Vallis  ^  cum  omnibus  apptnditiis  fuis  ^ 
EccUfiâ. 

Eglise  de  S.  MarTIK^       Le  C des  Kjdcnd.  defcpttmb.  1 1 1^. 

2.^  Bulle  du  Pape  Calixte  II,  &Cr  ••..•••  entr'autres  : 

UAbbaye  de  S.  Martin  avec  TÊglife  tDomnumManinunty 
cum  apptnditiis  fuis  &  Ecdefâ^ 

McutVi^pIks.  ^^^'  ^^^^  dtfcpumh.  z//^; 

\^  Bulle  duPapeCalîxtelI,  &c....  entr'autres  tout  ce  oue  le 
Chapitre  poflede  à  S.  Laurent ,  a vec  ta  Pêche  &  les  rrés  : 
Et  amnia  qu^ecumquc  babctis  ,  apud  fanSunz  Laurentium^ 
cum  aquâ  &  praiiâ^ 

A  la  fin  de  chacun  de  ces  trois  extraits  de  renvois ,  on  mettra  : 
UOriginal  ejl  en  tatayetu  des  Bulles  des  Papes  ^  n.^  i^"^ 


CHAPITRE    XIIL 

SIXIÈME   OPÉRATION. 

De  la  conflruBîon  des  Tables^ 

RIen  de  plus  court  &  de  plus  facile  que  cette  fîxiéme 
opération,  lorftni'onsy  prend  bien  j  auffine  ^y  arrêtera- 
t-on  pas  long-temps.  Von  traitera  en  peu  de  mots  de  la  meil- 
leure manière  de  conftruire,  i  P  Les  tables  particulières  à  cha- 
3ue  inventaire,  2.^  La  table  générale^  compofée  des  tables 
e  tous  les  inventaires» 


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CHAPIT.  XIIL 
Tables 

FA&XICUUÉRSS. 


B. 


D. 


F. 


13^  D I P L^  M ÀTJ Q^U ^- P RAT lilV E^ 

SECTION     PREmiÉRE^  r^ 

Tables  particulières. 

Il  faut  prendre  dix  feuilles  de  papier ,  du  même  que  celui  dont 
on  s'eft  fervipour  l'inventaire  j  elles  donnent  vingt  feuillets  qui 
Tuffifent  pour  Talphabet  :  les  dernières  lettres ,  ainfî  que  la 
lettre  K ,  étant  très-rarement  employées. 

Chaque  feuillet  porte  en  tête  une  des  lettres  de  Talphabet. 
On  auroit  plus  de  facilité  à  fe  fervir  <îe  la  table ,  fi 
toutes  les  vingt  lettres  paroiflbient  en  même-temps 
fur  la  marge  du  papier  à  gauche^  en  découpant 
par  degré  \ts  marges  ;  c'eft  ainfî  que  les  Marchands 
tiennent  leurs  Régiftres  ;  perfonge  rfignore  leur 
méthodes  en  voici  toutefois  Tidée. 

On  ouvre  enfuite ,  (w  un -grand  pupitre  ,1e  vo- 
lume deftiné  à  cette  table,  bien  entendu ,  qu'il  ne 
fera  pas  relié  avant  fa  confeftion  ;  on  regarde  les 
notes  marginales  j  &  chaque  article  eft  porté  fur 
les  feuillets  de  Talphabet,  en  continuant  l'opération 
jufqu'à  Ja  fin. 

Il  y  a  deux  différentes  manières  de  conftruîre  les 
tables  :  par  ordre  alphabétique  ,  ou  jpar  ordre  de 
matières. 

La  première  ,.pat ordre  alphabétique,  :ccmvientà 
tous  les  inventaires  que  Ton  peut  regarder  comme 
généraux,  c'eft-4-<lire ,  qui  contiennent  des  matiè- 
res ,  fur  lefquelles  il  y  a  des  Titres  particuliers  dans 
plufieurs  layettes,  comme,  l'inventaire  des  Bulles, 
thartés,  Diplômes  &  Patentes"}  celui' du  tréfor, 
celui  des  fondations  &  teftamens  3  celui  des  Titres 
de  divers  lieux,  &c* 

Et  ce  premier  genre  <îe  table  fe  divi£e  encore  en 
fimple  &  en  compofé.  Simple  :  on  né  porte  que 
l'indication  du  mot  principal  de  chaque  plirafe,  & 


G. 


H. 


J.  K. 


M. 


N. 


O. 


P. 


Q- 


s. 


X.  Y.  Z. 


.de  toutes  les  pages  de  l'inventaire  où  û  en  eft  parlé,  exemple: 


B-   - 


B. 
Blamiii  ----'- 
S.  Benoît  -  -  -  .- 
Brancourt.  -  -  - 


Pages. 

-  -  -  18.  ij..  27.  51.  6'^*  %7i  ^u 

II.  13.  18. 

18.  40.  41.  J7.  ii9«. 


&c. 


3r 


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ITaISL^S   des  IlfrEIfTAJRES^ 


n7 


^i  cette  forme  eft  commode  &  expéditive  pour  celui  qui  ^^ 

^ait  les  tables,  elle  ne  Teft  point  pour  ceux  qui  doivent  s  en  CHAPIT,  XIIL 
ièrvir.  Suppofons  que  Ton  chercne  cet  article  :  Hommages      Tables 
^rendus  à  caufe  du  Fief  de  Blamin;  il  faudra  parcourir  toutes  ^^^JiwuÉMsi 
les  pagesiS,  22, 17^  5 1,  (J3,  87  &  91,  où  il  eft  parlé  de  Bla-  . 
min,  luivant  les  indications  données  par  la  table ,  pour  trou- 
ver l'article  cherché  :  &  il  arrive  fouvent  que  cet  article  efl: 
le  dernier  de  tous  ceux  qu'on  a  parcouru. 

Compofe  :  oh  écrit  au  long  l'extrait  de  chaque  article  qui 
doit  compofer  la  table ^  tel  qu'il  fe  trouve  dans  la  note  mar- 
■^inale  de  l'inventaire,  comme  dans  l'exemple  fuivant: 


Blamin  (partie  du  Château  de ) • 

Blamin.  L&  Comte  de  Malvoifis,  reçu  au 

Châteauwuslesans — 

S.  Benoît.  Portion  congrue  du  Curé 

Blamin.  Maifon  feigneuriale  détruite 

Se  reconftruite  en  145 1 -- 

Brancourt ,  Prés  &  Terres -  - 

Hommages  rendus  à  caufe  du  Fief  - 
&c. 


•Pages. 

11.  87.  91. 
II.  1}.  i8. 

17.  51.  63. 
40.  41.  11^ 


Laiable  difpofée  dans  cet  ordre,  il  ne  peut  pasfe  feîre 
autrement ,  que  la  plupart  des  articles  qui  concernent  un  mênae 
objet ,  ne  fe  trouvent  féparés  par  d'autres  objets  étrangers  aux 

Î)remiers.  On  ne  pourroic  remédier  à  cet  inconvénient,  (  fort 
éger  au  fond,  puifqu'il  ne  s'agit  que  de  quelques  minutes  de 
ÎJus  ou  de  moins ,  pour  trouver  les  mots  cherchés  j  )  qu'en 
aifant  un  projet  de  la  table  fur  des  papiers  ou  brouillons  fé- 
parés,  &  en  les  tranfcrivant  enfuite  au  net  fur  l'inventaire} 
.  «nais  un  tel  degré  de  perfeâion  ne  s'exige  pas  ordinairement 
dans  des  ouvrages  de  cette  efpéce. 

La  (econde  manière  de  conftruireles  tables ,  par  ordre  des 
matières^  ne  peut  convenir  qu'aux  inventaires  dont  les  Ti- 
tres font  exaftement  rapprochés  &  rangés  par  ordre  chrono- 
.logique.  Il  fuffit  de  donner,  en  tête  ou  à  la  fin  du  volume, 
im  catalogue  des  Titres  que  porte  chaque  liaffe  :  &  uae 
pareille  taole  fe  fait  ^ivec  rapidité.    Exemple. 


B. 


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ryT 


JDllPZO  M  A^J^  UE  -  Pu  ATl-riUE. 


G^p&n.  xm. 


SEIGNEURIE  DE  BLAMIN..  ^açtt. 

IJaffi   i.'^    Titres  primordiaux  delà  Seigneurie  .-.  .  .1'*.  &  fuîv. 


L 

L. 

L. 

L. 

L. 

L. 

L. 

L. 

L. 


2.. 

3- 
4- 

5- 

7- 
8. 

9- 


194 . 


Haute -jjuftice. .7. 

Château,  Réparations 9  Ôcc.^  ••••••  ii. 

Mairie  Seigneuriale.  ... 13.  15 

Offices  de.  la: Seigneurie  •  •«»•••.•  i6* 
Droits  honorifiques  à  rÉgUTe  «  .  •  .  •  19.     " 
Fermes ,  Métairies ,  &;c  ••••«•••  ii. 

Moulins  &  Prés  ..►  .  .  .  .  .  ••  .  •  •29. 

Dîmes  6c  Portion  congrue  .  .  .  ...  .  35.  45f^ 

Bois^  Gruerie  &  Cbaflè.  .  .  .  .<►  .  . ..  56* .  . 

fTlJLLA^GM^     DE      BEAMIJiCOO/RT,^ 

dépendant/de  la  Seigneurie  de  Blamin. .  | 

Rentes  ièigueuriales  d^ës  par  la . 

Communauté 1  1  \  60.  Ii2î«* 

Terres  &  Prés  au  Ban  dc.Bramincourt .  76. 
Carrières  de  Bramincourt  •  •..•.•  102^ 
Dîmes  9  Fixe  de  la  Cure ,  ÉgliTe ,  &£c.  .119*. 

Village  dle  S.  Renoist.^  , 

diptndant  de  la,  Stigneurie  de  Blamin.. 

Lii^i.l^      Hauterjuftice*...Fourbannal*...&c.  .  140. ftc fuîv.;. 


Uagen.P 


L. 
L. 
L. 


Cependant:,  ti  daœ  le  cours  d^in- inventaire  de  cette  (t^ 
conde  efpéce,dont  les  Titres  font  bien  rapprochés,  &  qui  ne- 
concernent  qu'un  même  objet,  il  fe  trouve :plufieufs  articles,^ 
qui  regardent  d'autres  matières  que  celles  indiquées  par  les- 
étiquettes  des  liaffes  ;  il  faiwlra  alors  faire  une  petite  tabule  al- 
phabétique, enfuite  de  la  premiéFe  table  des  matières*  Cette 
dernière  table  fervira  à  reporter  les  articles  épars,  &  pour- 
ainfi  dire  perdus,  à  la  table  générale  des  tables,  dont  nous 
allons  parler,  après  avoir-fait  Tes  trois  obferrationsfaivantes*. 

i.^  rour  ne  point  multiplier  les  articles  de  la  table,  par*- 
confèquent  allonger  l'ouvrage, on  peut  fefixerV  dans  une  ma- 
cère, aux  articles  les  plus  intèreâans,  &particulièreiteént  aux 
mots  qui  défignent,  ou  la  dignité,  ou  le  locaL  Par  exemple:: 
Réunion  de  là  Cure^de  S.  Marc  à  celle  de  Blamin.  Ilicroife 
trop  long  de  porter  cet  article  aux  mots  v  Réunion  y  Cun  y, 
S^Marc  &  Blamin^  on  en  fera  feulement  mention  «uixmotft* 


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Tables  s^es  7upEKTÀiïtË'gi  139 

ipnncîpaux,  qui  font  :  S..  Marc  &  Blamin;  &  même  an  mot  ~ • 

S.  Marc  y  on  peut  jcettvoyer  au  mot  Blamin ,  ou  bien  on  ne  ^^^P^"^-  ^^^• 
renvoie  point  du  tout.  Ce  fera  à  celui  qui  cherche  le  fujet      Tables 
<ite  pour  exemple ,  à  deviner ,  que  s  il  n  y  a  nen  aux  mots 
Cure  ou  Réunion  yû  le  trouvera  aux  mots  Élamin  ou  S.Marc^ 

z*^  Il  y  a  certains  articles  que  Ton  peut  fe  difpenfer  de 
porter  à  la  ubie  des  matières  ^  comme  :  Pouvoir  d*excom^ 
mufder  les  malfaiâeursi  voyage  d'un  Seigneur  pour  la  Terre-' 
Sainte  y  &  autres  traies  purement  hiftoriques,  &  que  vrai-^  ' 
fembiablement  Ton  n'ira  jamais  chercher.  Si  ces  pièces  fe  trou- 
rtnt  infcrites  dans  Finvemaire ,  c^eft  qu'elles  portent  un  certain- 
caraâèœ  de  dignité,  qui  les  a  fait  refpeéler  &  los  a  lauvèetf 
du  rebut }  ou  bien ,  ces  paffages  font  placés  par  occafîon  danf 
fes  Titres.  L'on  aura  foin  feulement  -de  faire  à  la  marge  de? 
l'inventaire  un  aftérifque  (*  )  ainfi  qu'à  tout  ce  qui  concerne 
rhiftôîre,iaiin  que  fi  quelque  curieux  jugeoit  à  propos  de  par- 
courir les  volumes  d'inventaires^  il  n'ait  pas  la  peine  de  s'ar-r 
rêcer  aux  articles  qui  ne  regardent  que  le  temporel, 

3^.  Il  y  a  encore  d^autres  mots.,  que  Ton  peut  aufS  fe  dîf^ 
penfer  d'employer  dans  unetable,  par  la  même  raifon,  c'eft- 
à-dire,  pour  ne  point  multiplier  les  opérations;  c'eft  quand' 
<es  mots  font  trop  génériques:  il  fuffit  de  renvoyer  aux  dé-.; . 
i^nations- plus. particulières*  Exemple:  .     <    . 

È-G  L I  SE  s  :  T  Voye^  au  nom  de  chaque  EgUfe.  ^ 
'MOXXLINS  :  (^yoyt^  aunomdc  chaque  MôuUn.  ) 
Bénéfices:  ([/^e^tftfjr/«ow,Curc-,Gh2Ç)clle,&c.) 

<^es  tables  ,'au  refte ,  ne  fontfpas  longues  à  corn  pofcr  lorfquc 
3es^  matières  fonr  rangées  comme  on  Ta  çonfeillè* 

5  EC  T  ION   a. 

Table  géàirale  des  Tables.  \ 

Si  chaque  inventaire  ne  portoit  uniquement  que  ce  qu'il       Tablè 
Hnnbncç  par  fon titre  ;  fi  chaque  Afte  pouvoir  ne  contenir    générai.». 
qu'un  f^ul  objet  ^  ou  au  moins  que  plufieurs  objets  qui  ne  re- 
gardent qu^une  même  Seigneurie-;  s'ilny-avoit  que  deux  ou  ; 
trois, volumes- d'inventaires  dans  le  tréfbr  j  on  pourroit^viter 
là  peine  de  faire  une  table  générale,  compofèe  de  toutes- 
ito^  tables  qui*  font  à  la  £uv  d^  chaque  inventaire. 

5  iî 


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fïÉKÉJlA^E». 


1^0^  D I P  l(yM  AT  It^U  E^P  R  ATI  Q^rf  E. 

*'  ^^^      Mat$  pour  peu  que  T  Archive  foit.  confidërable  >  il  fe  tfèur 

,GHAPiT.Xllli  ygf^  quinze  ou  vingt  volumes  j  &  cette  table  générale  de- 
T A  B  L  R       yjçj^^  indifpenfable  :.  on  en  fent.  affez  Tutilité.  fans  qu'il  foit 
befoin  de  m  démontren 

L'on  a  befoin ,  par  exemple ,.  de  fçavoir  dans  quels  volu^ 
mes  il  eft  parlé  du  droit  de  chafTe,  dans  les  bois  de  la  Sei- 
gneurie de  Blamin.  On  foupçpnne  qu'il  en  peut  êire  fait  men* 
tion  dans  l'inventaire  des;  Chartes  des  Souverains»;  dans  celui 
des  Eaux^&  Forets  en  général;  xlans. celui  de  la  Ville }  dans 
ceux  des  Pré  votés  qui  font  aux  environs,  du  chef-lieu.  Il  faut 
ie  tranfporter  au  Cnartrier^  il  faut  par4X)urir  toutes  les.4ablet 
^e  fes  inventaires  9  quelque  preiFé  que.  l'on  foit  ^  iliaut  même 
çncore  ouvrir  quelques  autres  inventaires,. pour  ne  point  nf^ 
querde  perdre  un  pocès,  faute  d'une  pièce  intérefiantequ'onb 
ignore,  &  qyi  pourtant  exifte  dans  le  tréfon. 

On  s'épargneroit  toutes  ces  peines,  &  ces- incertitudes,  ft 
Ton, avoit  dans  fon  cabiner,  dans  un  feul  volume,  une  bonne 
table  générale  qui  contint  une  courte  notice  de  tous  lesTitret 
du  tréfor,  &  même  de  ceux  inférés  dins  les  cartulair^s  &. 
dans.  les  autres  régiftres  de  touteefpéoe  :  c'eft  cette  table  que 
nous  propofons  de  faire.  Elle  contiendroit^  i  .^  la  notice  des; 
droits  honorifiques. ou  utiles;  2.^  le  nom  dû  volume  où  le 
Titre  eft  analyféj  3.?  la. cote  de  là  liaffej  4^?  le:  numera 
du  Titre. 

Dansl'hypothèfepréfentéè,  onchercheroît  donc,  dans  cette^ 
table  générale  àJa  lettre  C  ^  le  mot.  CAaffe  ;  on  y  trouver  oit  :  : 


Chasse.  Table  GÉMikAtE. 

Notice  des  Titres. 

Coiiceffion  ori^naire  àw  I>oit  dé  Chafle 
à  Blamki  ......  .x .  .,.  .  »  .  •.  .. . 

Droit  de  Chafle  dam  lés  Bois  dé  Blamin. 

Jiigemém  contre  lés  Chafleurs  Se  Fra^ 
conniers r... .• 

Eernûflion  de  chafler  xians  les  Bois  de 
Blamin^  .  •  • • 

^ruerie  feigneuriale^  à  -  Blàmin •  . 


G. 

N-oj«$ 
dés  volumes. 


Chartes  des 
I  SonveraiflLS. 
Blaixûn.T,U, 

Prévôté  de 
Kaiir.T;m 

EiEuix&Forj 


Liafles; 


n 


Liaf.VL 

Pag.  77- 

Lîa£  31;' 

iLiaC  1/5 


Numér. 


117. 
II.. 


113. 
I.  1. 

atc. 


Cet.exemple  reoferme  tout^e  qu&JfonppHrroitiajçûteriurL 


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Tab Lsr  ses  Im^en TAiTt £ i*^  tjjt- 

V  manière  de  conftruîre  une  table  générale  j  elle  doh  fefaire^-^  '  "^ 
avec  beaucoup  d*exa6Htude  pour  fes  irenvois^des  Kaflesy  mi-  chapit.xiip 
meros,  &c  :  autrement  il  feroir  inutile  d'en  faire»^  .  •  .^     Tabl» 

Les  anicles  ne  feront  point  féparés  les  uns  des  autres,  comme  ®  '  ^  t  R  a  t  V 
dans  les  tables  particulières  ;.  mais  tous  iuivis  tant  qu'il  s'agié 
du  même  ob)er,  comme  idans  les  tables  des  matières  foumiTep 
à  Timpreffion  ••  auffi  exigent-elles  un  premier  brouillon*-  j 
'  Et  pour  ne  point-  rép«er  plufieuis»  fois  un  même  article;, 
dn  ne  doit  point  en  pafler,  fans  étpein&rit  fupla  table  gétié^ 
^le  V  à  melure  que  l'on  a  écrit  un  article  dé  la  table  partic- 
ulière, on  le  marque  d^une  croix  ouafiérif<{ue,(/^  )  pour 
fappeller  que  le  mot  a  été  empIo)cé«:   ' 

Larfi}u'on  ajoute  auelqù'extraîrà  un  voFume,  on  dbit  enr 
€siire  mention  à  la  table  pairticuUérè^  &  répéter  la^méméopé-^ 
ration  à  la  table  général»,  ? 


C  H  A.  P  I  XR  E    XIV-- 

Des  CartuUireSyRégifini ^Comptes ^T  <?c;. 

TOvs  lès  Titres,  les  CKartes-  &  lès  autres  pièces  vo-^\ 
lantes  ou  détachées  d*iiri  Chartrier ,.  étant  inventoriés^; 
if  reftê  à  jêtter  lin  coup,  d^oeil  fur  lès  livrés  reliés,  qui  font; 
ordinairement  en  bon  nombre  dans  dès  Archives  un  peu^çon-- 
{Tdérablesî  comme  les  cartulaires,  les  régiûres  dé  délibara-- 
tiôhs  capitulàires,  les  cômptest,  lès  terriers,  lès  nécrologçs^ 
lès  livres  de  cens»,  pôlyptiques,  pouillés ,  déhombremens^in-^ 
ventairesy  journaux.,*  mémoires,  jôIès,  &  autres vmonumens- 
dèpofés  dans  les  tréfors  de  Chartes ,  &  dans  les  Greffes.  Exa-  r  /!  .- 

minons  fucciri£lement  chacune  dé  ces  différentes  efpéces  de^ 
œnfeignemens  v  &  fàifbns  voiiL  cpmbien  ils  font  précieux  ,.Sk 
quel  ufage  on  ejQ  peut  fairç*.  ^ 

;     i  5.E  ex  li  O  N      F  RE  M  I  Ê  R  Eu 

^  '-'"  .  ;  _  ;         ^es^Càrtulàires.^     ..... 

tés  anciens  Càrifaires  des  Cathédrales  Si  dès  Mbnafiè-  Section  l. 
tW  fiwiUCOMUSi0l».diffiéïC^  Caatvi.aimi.. 


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r4*  T}iP^t  d  viATiqp:E*TA.A7ri(^vxi 

'-couverture  i.  cdmme  :  Pancarte.  biantJu&L  Pancarte  nazmj 


CHAPIT.  XIY.  à. S.:  Martin  de.TouTs;  I^  Ziy/»nîf^^4afB-iin  autre  endroit^ 
Sect  ionI.   qu  par  les  diYerfes%iifœ que  Tcm. a  fatt  peindre  fur  les  cou^ 
Ç^RTUiAiREs.  vertures, comme,  les  Livtesde  la  Chèvre^ du, Couteau ,  du  So^ 
JfU  y  delà  Tour,  &c.  en  rJÈglife  de  Toul,.ain{i  nommés ,  parce 
-que  -l'on  voit  peint  fur  le  3os  du  livre  &:  au  premier  feuillet 
^ne  chèvre  ^  «ahicouteaii  -^mn  ibleil ,  une  tour,  &a 
^  JiHverfes  acaafioiw^  ont  donné  lieu  k  la:rédaâioa  decesJî- 
«rres.  Après  im  rincendie' d?iin  Chaiîrier,.  un.  Chapitre,. iud 
Monaftère  ,/ait  inférer;  dam:un:  même  rolumetous  le&  Titres^,. 
rquLle  concernent^  épars  dans  difierens  dépôts ,  ou  échappéfii 
i  rembrafement}  &  obtient  da  Prince  que  cette  compilatiom 
jiuifSe  faire^for.etr  juAice,  comme  les^  originaux:  mêmes  :  ces 
CartulainîS  ontipiîtt é .  attflî  J e,  nom-de  recenfen»ns. . 

Ou  bien  une  Églife,  menacée  d.'ufl  pillage,  pmcham.  de: 
la  part  des  ennemis  de  l'État,  qui  viennent  faire  le  fiége  d'une 
Villei^dépofe^te  pins  précieux  de  fes  Titres  dans  un  Çhar- 
trier  moins  e;^9fé;.&  tetient  dft  fon  çoté^  outre  l'inventaire 
-double,  une  copie <le  ces  Titres  à-la  fiaiÉe-lesuns^des  autres 
dans. un  feul  vx^ume*        ..^  '       .   , 

'Ou  enfin.  Te  defir  dç  prolonger  la^duréede  Chartes,  déjt 
uf^es  par  un  ufage  trop-fréouent,  a  fait  naître  L'idée  de  les, 
tranfcrire  par  une  main  haî>flè  &  fidèle  dans  un  régiftre, 

lanuel,  &  ne  plus  toucher, 
rer  dès  tranJTumps^  ou  cp- 
îs  publiques,  ou  pour  pro-*' 
ils  l'exigent  :  Litteras  ami* 
O^'^^'è^^T  '  ^-^«  ^<^I^ribi  curet,  utji: 

D.  Taffin.  fé.  fît  jamais  .mîeux  fen-» 

Nouv  Dipiom,  '  Églifes  &  les  Monaftères^ 

Tom.  V.  pag.  490  %P  '  .1  .   >•  1  •    * 

&  602.  de  recueus,  qui  le  muki- 

:idènt. 
*»  Dans  le  XU.*^  fiécle,  on  continua  à  feîrè  tranfirrife  le* 
n  Aftes  dans  àtàs  Ca«ulaires  %  ufage  qui-^n«  fut  point  inter- 
¥^  rompu  pendant  les  XIU  6r  XlV.^yfiécles,  ni  même  dans 
>>  le  Xy^ ,  malgré  l'ignorance  qui  régna  pendant  la  pljifi 
vu  grande  partie  de  ce  dernier  fiécle.        •» 
1^  Quelquefois- lès  Compiliateurs  de  ces^  Captùlàires^^  ne  Jfir^ 


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Des  CAitTULTixiiM'Si  143 

^jr  contcntoîeiît  pas  de  rapprocher  les  Chartes  miî  concer-  ■  _  ^^^ 

^n  nûieM  leur  E^j^ej^ilsy  joignoient  encore  des.obfervations  /^"^       ^^^ 
n  hiftorlques.qui  faifoient  connoître  ce  qui  avoir  donné  lieu    ^^^'^^   • 
:n  à  lexpedition  de  ces  pièces  : dautrcs  aufli  jen  retranchoient 
,n  roubles  %Jles  &  Jes  ckufes  de  formalités^  qui  ne  tou- 
H  choient  en  rien  le  fond  de  rAfte* 

Ces  Cartulaires ,  lorfqu'ik  ont  été  faits^  dans  les  fiécles^: 

antérieurs  au  XVL^.,  font  foi  en^  luftice,  au  défout  des- 

.originaux  i  for  -  tout  lorfqu^il  fe  reneontre  des  copies  ao- 

.fiiennes,  &. d'autres  Titres  qui  prou.Yemi'exiftenQe:d  un  droit: 

2ue  l'on  veut  foutenir  ^.paria  leule  autorité  d'un  Cartulaire.- 
)umoulîn  &  d'autres  font  trop  févéres,lorfqu'ilsaffurent 
'i|ue  les^Titre&,  contenus  dans  les  Canulaires,  ne  font  pas  des  Comment.  ftrTa 
preuves  dédfiresj,  fi  Ton  n'en  rapporte  le^  originaux;  lorf-^^.^*- 1^.  Ç^"i-T- 
quils  regardent  ces  précieux  dépôts  d  anciennes  Chartes ,  n,  15» 
icomme  des^  Aâes  privés  ::7a^^/zi/i  nan  continué  cenfentur 
igffc  in  Arehivo  publiçv  &  atahentici,  licetjînt  in  Canhophyla^- 
,ciç  cujufdam£(xlejîce ^£aftn  vcLColU^,, cujus  fcripturis^  con- 
fuetum  ejl  in  illa  loco  fiaem:adhibcn'y  cui  c^njutttidini  inint" 
Jines  vcl  fubditos  fuas  tantum  eft  fiandum  ;  illudenim  Cartho---       ^ 
'phylaciumnan  efi publicum^fed  pnvatum  ;  ntc  e/lmithenti^ 
.  cum  Archivum  ^  nifi  puhlicâ  autoritau  poujlaum  habcntis  fit 
^infiitutum.^ 

D.  Taffin  a  très -bien  défendu  rairthentîcîté  des  Gartu- 
hiresdans  le  premier  tome  de  la  Diplomatique -Théorique^ 
gages  18 j^  184,  197,  205,  207,  218  &  229  ^&effeôive• 
ment  les  Cours  Souveraines  ne  demandent  point  d'autres^»- 
preuves  que  les  Aâes  dépofés  avec  bonne  foi  dans  ces  an- 
ciens^ recueils,  fi  l'on  démontre  l'impoflibilité  d'en  produire^ 
de  meilleures,  Quoiqu'elles  foient  dépoursvuës  des  formalités^> 
;:qiie  l'on  a .  exige  depuis  la  rédaâion  des  Cartulaires. 

Il  ne  faut  pas  croire  que  l'on  ait  également  négligé  de 
mettre  de  la  méthode  dans  les  recueils  des  anciennes  Chartes.    J'-  J^'^w 
Si  l'ordre. chronologique  n^eû  pas  régulièrement  obfervé,  il      ^*  ^'  " 
^y  trouve  ordinairement  Tordre  des  matières, 

JLes  uns  étoienr  deftinés  à  recevoir  les  Bulles  des  Papesy. 
•les -Chartes  des  Evétiues,.&  toutes^  les  pièces  authentiquéés^> 
:  par  la  puiflanceeccléfiaflique*  ' 

Les.  autr£$>  contenoient  les.  DiglôiBeS'de^  &npecew:s  j&^ks^ 


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«44  DjPtX>MATl^VE-PRAT2(lVE. 

^''"***^'*^^  Lettres-Patentes  des  Rois,  des  Ducs  &  des  Princes  laïcs  t  ces 
WAPiT,  XIV.  deux  efoéces  font,  à  proprement  parler,  ce  que  Ton  doit  ap- 
s  E  c  T I  o  N  I.  peller  (îartulaires* 

CikATULAiR^s,  £)2^5  ceux-ci,  on  tecueilloit  les  achats,  les  ventes,  les 
baux  à  vie  ou  à  loyer ,  &  tous  les  Aâes  concernant  les 
jnailbns  &  les  cens  aune  Ville. 

Dans  ceux -là,  on  détaiUoit  toutes  les  rentes  feîgneuriales 
^  foncières  ;les  droits  honorifiques  &  réels  d'une  Seigneurie; 
Ja  defcription  des  Terres  compofant  les  Fermes,  Gagnages  & 
Métairies 3  les  Cures  à  la  collation  des  Patrons,  les  fixes  des 
/Curés,  &c  le  tout  par  forme  de  Mémoires  pour  fervir  aux 
iuccefîeurs.  Et  ces  livres  s'appelloient  Memoranda ,  Memô^ 
rialesy  autrement,  Régiftres.  Tel  eu  le  livre  Othenotj  du  nom 
4d'un  Chanoine  de  Toul,  Prévôt  de  Void^  qui,  bien  inftruit 
fur  les  Titres-,  les  déclarations  des  Fermiers,  &  par  un  long 
ufage  le  rédigea  «en  15 04  &  1 505  ;  teleft  encore  le  Régiftre 
.ou  Cartulaire  de  1420,  de  la  même  Eglife,  copié  d'après  un 
autre  de  1 3  80^  &  extrait ,  un  fiécle  après ,  dans  un  petit  livre ^ 
appelle  De  la  Chèvre  j  '  c'efl  fous  cette  défignation  (  de  Cartu- 
laire de  1420,  )  qu  il  a  été  confirmé  &  reconnu  par  Arrêt 
du  Parlement  de  Metz,  rendu contradiftoirement , entre  le 
Chapitre  de  Toul  &  les  Habitans  des  Villages  de  la  Prévôté 
de  Vicherey ,  le  28  janvier  1 728 ,  pour  les  Kequeuxo\i  Rentes 
.Seigneuriales  dudit  lieu. 

Ces  Cartulaires,  ces  recueils  Renferment  plufieurs  avaii- 
.  tages  :  i.^  Celui  de  tenir  lieu  des  originaux  mêmes,  s'ils  font 
perdus* 

2,^  Etant  écrits  poftérieurement  aux  Titres,  ils  peuvent 
iervir  à  lire  les  originaux  devenus  indéchiffrables  par  les  va- 
.  rations  des  écritures ,  ou  par  divers  accidens. 

3.^  Ik  fervent  à  vérifier  la  fidélité  d'un  original  que  Ton 
foûpçonneroit  de  falfification  ^  un  fauflaire  pouvant  avoir 
oublié  de  gratter  &  furcharger ,  comme  Toriginal ,  une  copie 
•dépofée  dans  un  Cartulaire,  dont  il  pouvoit  d'ailleurs  igno- 
rer Fexiftence. 

^Quoiqu'il  en  fott  du  nom,  de  la  forme,  de  l'origine  &  de 
^  i'utUité  de  ces  Cartulaires,  im  inventaire  ne  fera  jamais  com- 
plet, fi  l'on  n'en  fçàit  tirer  tout  le  parti  poffible  :  &  cet  objet 
^a  purement  de  pratique. 


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Dès  CARTtriArAÊs: 


Î4T 


^  i.^SalîS  avoir  égard  aux  différentes  dénotnînafions  de  ces  ^"^'"""^"^ES 
livres,  il  fairt  Ifes  ranger  par  ordre  chronologique,  autant  <^APIT.XIV^ 

3ii'il  fera  poffifole  :  ce  que  Ton  diftingue,  ou  au  caraftère  ^ection  i,  ; 
îécriture,  ou  à  la  date  du  plus  récent  des  Aftes  portés  au  "^^w*-^^* 
receuil  ^  ou  à  d'autres  fignes. 
•  L'ordre  alphabétique  doit  iuivre  le  chrondogîque  ;  en- 
forte  que  le  plus  ancien  Cartulaire  fera  coté  A  ^  le  fuivant 
B,  aihfi  des  autres^,  en  ob{èrva«  de  mettre  au- deffous  de  U 
lettre  la  défignation  ancienne ,  fous  laquelle  le  Ivvtc  a  été 
connu ,  lorfqu'ïl  en  a  eu  une^  comme  ; 


«ÀRTULÀtRE 

A, 

-OUP  ANC  ARTE 
3LANCHE. 


CARTULAIRE 

B, 

du  Livre 

DU    Sole  il. 

Vèti'i3ao.  :  •  '^ 


Cartulaire 

de  J420, 
ou  Livre 
:d:ela  Chèvre. 


-  Si  tous  ces  Cartnlâîres  avoient  chacun  une  défignatibn 
particulière,  il  feroit  plus  couft  de  les  coter  par  cette  défi-- 

f nation,  fous  laquelle  ib  oiit  artcieflnement  été  conitus,afin^ 
'en  perpétuer  le  Ibuvenir ,  &  d'en  maintenir  l'autorité ,  qui 
devîértt  plus  re^eftable  à  proportion  de  J'éloignement  des: 

liecles*'"  r      • 

Ces  ciotes,  ou  étîqiïettesVffrontpilacées'on  gros  carkftèreg: 
au  dos,  &  au  premier feqiilet  du  livre,  L'étiauette,  dans  la 
forme  ci-deflus^  fera  attacKée  avec  de  la  colle  forte  fur  un 
parchemin,  la  collé  de  farine  6c  les  étiquettes  5de  papier,  dit 
paroiffant  avant  la  révolution  d'un  fiéçie. 

2.®  Il  faut  analy fer, avec  foin  chacun  des  Diplômes,  Char- 
tes ,  ou  Aftes  contenus*  dans  ces  Cârtuîaires,  avec  Tattèntlbn 
^e  placet  au  l)as  de^Pextraît  la  lettre,  le  nom  &  le  folio  clu* 
Cartillaire;  dont  l'extrait  a  été  ûré. 

3.^  Difperfer'tdus  ces  extraits  dans  les  diyêrfes  layettes  dù^ 
ils  doivent  être  placés,.  afi«  d'en  fab:«  mention  dans  les  in-> 
rentàirés  faits  ^  où  à"  rédiger.   •       -    -  \-  \y^  '  •  ^  •  ^ 

'  •L'bp  voit  paf ;I^  ,'^de  îori  peut  indîfférémirierit  coïhménéèr * 

a  à'€tè  p^rlë  ^u  IX.*  Chapitre,,  oUtpài'le  déjiouîUe^ment  dès 
CarmlairesT  &  ce  font  laùtânt  d'extraits  qui  fe  trouveront^ 
faits ,  lorfqu'il  faudra  aihalyfe:  !«  Titres  j  ou  par  Panalyfeinéme* 

T 


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Çmpi»jiau^' 


TSSSS!:!!^!!!  ^q^,  Tifresv  Er  lorfqué'  les  inveiitaiMS-  foat  âchfev^ ,-  pftfldre 
CHAKiTl  Xiv:  i^j,  Gaitulawrcs  Ids^  uos^  après^  les  autres  ^  poM' voir^  fi  les  Ti- 
s  2=cTiov  I;    ^j.ç5  y  £qjj^  tous  portes-^  ou  s'il  y  en-  a«  quciquies-uns,  donelte- 
r.MtfrÊiïLiaMjt*.,  Qjigin^xfoient  hiwa^dtt'Tréfof.  Daûs  le  |>remie»cas,  on  mec 
cette  note*  crr  marge  de  Tinventaite  àrcôeé  de  Textrait^ou  au: 
bas,  s'il  y  à:dë^  la:  place'  :  f^àyt^,  k  Cantxlcdyt  eùU  A  y^ pan^ 
carte  blemhc. ,  j^ito^  to&  Dans  le  &aomi  ca^,,  da  cbpie  l^x« 
tpait<ki»  Tîti^  perdu vaoiË  êa  iiiacge  de  l'inventaire  ,.{^oche  lak 
date  oùdivaUmitiâa  étfâ  placé .  sils'étok  ttoU^é  en  origiaal^. 
&  Fôa  y  ajoute  cette  note  r,  Ùanginal  de  U  pYéftntt  CAartt: 
ne  fe  trouve  point  aux  Archives  }  mais  feulement  une  copie  aw 
Canukire  y  coi£  k^,  amciemiemsent  appellét  :  Pancarte.  hla,w^_ 
the^foli^to.. 

Pour  ne  point  tHopl  fûrcKatgér  lès  mkrges  de  Finvéntaîtejf, 
il  convimidroit  donc  inieux,  comjnencerTpar  le  dépouillement 
des  crarrulaîres*.  .  ^ 

•  Les  m'odél€S'^'inv^ntaîfes'dies^cI|^ite»V  qï^  fe  trouvemnt 
àkk  fin-  de  ce  U  vre.^  fourniront  pWîeurS  exemples  de  cesnqtes^, 
fkxtes  fur  les  cattiiiaires-,  avec  iejtps  çenvoi^î 
.  Iloe.feroit  pas  inutile  de  faire. tnention  au  haut,  ou  enmar» 
ge  de  chaqœ  Titre  porté  941  cafwlaire ,  de  la  date  du  Titre ^^ 
de  Tobjet  qu  il  contient,  &  du  n.^  de  la  layette  où  le  Titï«ï 
Ofiginîil,  s'il: y  en-a?  iln , .  eôj idçpofé ,;  eacette  forme  ;: 

'Lc^  Idet'£tjxtln'S'Q4. 

D 1 1^  L^M^i  dtt  Roi  Araoul ,  qui  confirmées 
la  Donation  de  la  SeigneHrio  de  Blamin. 
UOri^inai  ejltn  la  Lajfcttc  dis  DipHomcs ,.  n\^  J; . 

Riûen  ne  feroit  plus  utile  aux  corps  feculîers^  &  régulïeri^ 
^cà^'tqus^lcfi  Seigneurs  qui  ont  des  Archives  &autres,  quéde: 
faire  faire  de  beaux  cartulaires  en  parchemin  de  tous  les  Titres. 
les  plus  précieux  qulls^ poffédent j  de  faire  eniuite  timbrer,, 
CQllatipnnerpar  deux  Noiaiies.  &  contrôler  ces -cartulaires  :: 
on  immortalifèroit  par-là  ,  pour  ainfi  dire,  des  pièces  que  le 
temp?  détTiKt^touslès^ipu^  Jk  voudw^  mon  xéle^  pour 

kf  conferv^âtion  de  ces;  mpnumens  reipeiftal^lçs,,<  pût- donner 
quelque  poids  à  cet  ayis^i  $^  que  Ton  voulut  tïen  cçncevoitr 
tout  1  avantage  qui  en  réfulreroit ,  foîtpouc  les  généalogies  ^oifc 
i^biÂoife  paiûculiéie  de  çhague  Fç^^^ 


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REGISTRES 
jCAPITUI.AZiUU«' 


3eS  HiGTSTRtS  CAPîTtriAIRBSi  94f 

}  SEC  T  1  O  NIL  CHAHT.XIV; 

Des  Régifircs  j>apuulaires^  ^  Section  IL 

ïl  rfy  a  poîût  (TEglifes  Cathédrales ,  de  Collégiales ,  cl'ÀT> 
î)2^es,  de  Prieutés,  d'Hàtelsde  ville,  qui  ne  poffédent  une 
quantité  plus  ou  sioins  grande ,  d'anciens  régiitres  de  délibé- 
rations prifes  dans  les  aflemblces  convoquées  avec  certaines 
folemnités. 

Ces  délibérations  offirent  des  ftatuts  &  des  regkmens  fur  la 
Téfôrmatioh  des  mœur^,  le  rétablifiement  de  la  difcipline  ^c-- 
cléfiaûiqiie  ,  tordre  du  fervice  divin,  &  le  cérénK>nîal;  fur 
l'adminittrationdu  temporel  d'une  Eglife  \  les  réparations  des 
Eelifes  parosffiales^Ies'  portions  congrues ,À les  hxes de  Curei 
à  Ta  cllar^ge  des  Se^dieurs  décimateufS3i&^  diverfes  autres 
matières  louvent  indiA>eniàb}einent  néce^ites  &  deiacon*- 
lîoiîffance  defqueUes  dépend  la  réuflîte  d'u»  procès,  Péclairci^ 
fement  d'une  affiiire  épineàfe ,  oWcur^ 

Mais  ces  ftatuts ,  ces  réglemens  ibnt  perdus  dans  uneiïiul* 
tîtude  d'autres,  aujourd'hui  devenu^  imitiles:  ils  ne  peuvent 
jfervir  à  ceux  qui  les  pofiiâdent  ,^  faute  de  tables  commodes 
<jui  «1  facilitent  rufagc.  L'on^a  ibuvent  fenti  la  néqeflîté  de 
ces  tables,  &  Ton  a  encore  plus  varié  dans  la  maniéré  de  los 
iconftruke ,  par  les  longueurs  &  les  difficultés  qu'elles  of&oient. 
Quelques  perfonnes. ont  placé  à  \b,  céte  des  ancktis  régiftres 
une  table  aes  jnàtiéces  aUez  fuccinâe,  avec  des  t^envois  auic 
Iblios  numérotés  en  chiffres  rooiains.  D'autres ,  &  ce  font 
les  plus  «Àhodiques^.ont  fait  des. extraits  de  tomes  ks  déli- 
bérations capitulaires  cjui  leur  ont  parues  utiles\,  &  en  ont  par- 


pk 

tie  toucher  aux  régiftres  que  pour  les  feuilleter,  les  parcourir, 
&  en  tirer  des  extraits,  propres  aux  affaires  alors  en  litige.  Ua 
Chanoine  de  la  Cathédrale  de  Paris,  (*  )  a  pafTé  une  partie 
-de  (a  vie  ians  iortir  du  Qokre  de  N.  D.  où  il  s'étoit  volon- 
taireoient  «xiié  pour  faire,  fur  des  papiers  volans ,  autant  d'ex- 
<cafts  desA^  capitulaii^s  de  fon  lEglife,  qu'il  y  avoitde  dé- 
libérations diffécemes ,  &  cela  fans  aucun  retrandiement»  il  Ifs 


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VCAP1TUI.AIRE3. 


'^4*  I?iîf  X  0  MA  tin  UE'PrATî  Q^irJ^^ 

"""""^T^'^  a  enfuîte  rangés  par  çrdte  alphabétique,  chronologique*  fir 
CHAPIT,  XIV.  de  matières. 

5£  c  T  iQ  N  1 1.  5ans  ptopofer  Pîmitatioade  ce  cheZ-cfoeuvre,  d'une  patience^ 
A iG I s T R ES  ^^ji^ifablé , Tans  blânnier  non  pliis  le  peu  de  foin iquV>nt  éti  nos 
ancêtres  de  donner,  les  moyens  de  fe  fervir  facilement  des 
matériaux  qu'ils  nous  ont  laifles  j  nous  indiquerons  deux  ma- 
nière de  faire  une  table,  au  moyen  de  laquelle  on  trouve 
raflemblés  fous  le  même  point  de  vue,  tous  les  articles  qui 
concernent  te  même  objet;  : 

.  Maîsaupaxav  ant,  ileft  à  propos  de  parler  èes  opérations  pré- 
liminaires communes  à  Tune  &  à  l'autre  table,  i.^  On  doit 
numéroter  tous  les  régiftres  par  les  chiffres  romains  :  rég.  I. 
rég.  IL  rég.  X.  &c..  2.^  Coter  chaque  folio  du  régiftre  pac 
les. chiffres^ arabes ,  la  plupart  des  anciens  régiftres ,  ou  n  étant 
point  cotés,  du  tout,,  ou  ne  Tétant  que  des-chifires  romains 
ij^elléSî  financiers,  &  encore  d'une  manière  aujourd'hui  peu 
familière:  vij.  ^^v.-viij.  »^ix.-xj.  ^^ivy&ic.  pour  dire  145,. 1(^9^ 
4x4,  &c.  3.^  Émarger  tous  les  régiftres  Les  uns  après  les  autres>. 
jc'eft-à-dire:,  faire  en  marge  des  extraits  laconiques  de  chaque 
4èlibièratioi>  qiii  méritera  d'être  tranfmife  à  la  poftérité:.  les 
€xti*aits  plus  longs ,  en  proportion  delà  difficulté  deTécritiirei 
Pour  une  infinité  d'A£le&  capitulaires,  dont:  l'ulagç  n'eft.que 
jttiomentané ,.  tek. que  des pubUcations de  maifons  canoniales^ 
autres  que  l'adjudication^  députations*pour  fuivre  des  pro- 
cès, lectures  de  leures  non  décifives,,  congés  accordés  pour 
un  temps  à.  des  bénéficiers  fur;  l'expofîtion)  de  motifs,,  permit 
JÛons  dé  commencer  le  ftage  rigoureux,  exemptionsdc  matines 
Jàwn  infirmes ,  cérémonies  ordinaires  pourinhumation  d'habii- 
tués,  exécutions  teftàmentaires,&c;. réceptions  de  chantres^ 
de  muficiens  gagiftres ,  de  fuppôts  ou  bas-officiers  de  Œghfe^ 

fratificati'pnsextraordiniaires  ,,&  autres  objets  peu  importansÀ, 
opt  on  uç  peut  tirer  aucun,  profit  pour  b.  fuite  ;.  il  eft  fort 
inutile  d!en  charger  les  tabler  capitulaires,  :non  plus  que  dfc 
certains  ufages  périodiquement  renouvelles,  d'année  en  année 
.dans  les  chapitres  généraux,  dans. les  aflembléesl  extraordi- 
.oaires }  il  fgffira  feulement  d'en  faire  mention,  tousiles  ving^ 
•  cinq' ans  pK)ur  faire  voir  la  continuité  de  l'ufàge,  &  eninary 
quer  les-  exceptions .  dans,  les  das  paniculiers- 
Re  venons  aux  deux  manières  cfe  conftruirç  une.  table;généi- 


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REGISTRES 
CAPITULAIRES.;^ 


J)e$  Registres  e api tz^l aire s^:  149^ 

raie  des  délibérations;   la  première  confîfte  à  faire  vingt-; ' 

enveloppes  de  papier  blanc,  étiauetées  chacune- par  une  des  ^^^P^T.  XIV^ 
lettres  de  L'alphabet;  lire  enfuite  le  premier  article  du  premier  Sectipn  IL. 
volume  des  délibérations,  propre  à  être  porté  fur  là  table, 
&  le  porter  eflFeâivement  à  la  lettre  où  il  doit  être  placé.  Le 
fecond  article  de  même,  &  ainfî  de. tous  les  autres  jufqu'au 
dernier  volume  r  il  faut  du  temps  &  de  la  perfévérance,  Uef- 
fentiel  eïl  de.iie  point  omettre  la  cote  &  le  folio  du^  régiftre. 
duquel  chaque  article  aéré  tiré  ;  préfeiitonsquelques exemples  r; 
c'eft  le  paquet  de  la  lettre  F.  qui  contient  trois  feuilles,  dif- 
férentes ppur  trois,  mots  4ifférenst 


iJ^fiuiUc.      F.  FJBRIQl/E. 

Les  Maraiices  vont  à  la  Fabrique.  Rég,  L  fol.  3*  30.  verf.  R^g; 
II.  fol.  i^4-/Rég.  X.  foL  58.  verf. 

'  Les  nouveaux  Chanoines  payent  à  fa  Fabrique  pour  droit  de  Bîen^ 
venue  une  Chappe,  ou  un  marc  d'argent  ;  depuis  converti  en  une^ 
fomme  fixée  à  60  liv.  Rég.  Lfol.  13.  2a.  Rëg.  IL  fol.  95.  verf.. 

.  96.  verC  1 49.  Rég.  IV.  foL  ii,  Rég,  VI.  fol.,  64,  verf.  Rég, 
Xl.  fol.  83.  134. 

Les.  autres  Eénéficîers  payent  un'  demi-marc  d'argent.  1413.  Rég. 
VIII. fol.  94^ verf.  Reg.  X.  fol.  179. verf.  Rég. XI.  fol.  9,,85.veif.. 

Quefte  de  l'œuvre  :  Voyez  Qu$Jie%^ 


X.^feidUe.  T. 


FÊTES'. 


La  Fête  de.  la  Sainte  Trinité. fera  double.  Rég.  I.  fol.  19; 

Fête-  des  SS.  Innocens  célébrée  dans^  TÉ^e  deToul,  par  les  Em 
fans  de.  Chœur. .  Rég.  I.  fol .  26. 

Le  plus  ancien  Chanoine  donnoitfîx  Repas  à  tmite  rÉglîfe.  Rég,. 
II.  fol.  94,  verf.  177.  Les  fix  Repas  réduits  à  trois.  Rég.  II.  fol. 
171.  Eéj.  VIII.  fol.  103.  verf.  On  penfe  à  l'abolir  comme  abu- 
fivè  :  "pourquoi,  on  écrit  au  Concile  de  Trente^.  143  5.  Rég.  IX. 
fol.  38;  Rég^^X.  fol.  54,  Encore  célébrée  en  1475.  Rég^  XI.~ 
fol.  184.  AboRe  au  mois,  de  mars  1500.  Rég.  XIIL  fol.  18., 

Eéte  S.Gérard:  eHe  cft^folemnelle^  Rég.  X.fol.  ixa^  verf.  Rég.^ 
XÏLfol.6i.  vetf.  .  • 


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150^  DiplùmàtkiPe-PratkiveI 


CHAPIT.  XIV. 
Stction  il 
registres 

CAPrn7LAI&ES« 


-^.^fiuiiu.      F.         FAUSSEVILLE. 

iglîfe  del^anffevillc,  à. la  Collation  du  Seigneur  Déçimateuç. 
Rég.  IL  fol.  87.  verf.  &c. 

Etimes.  Rég- V.  foL  Rég-  IX.  fol.  1^.  verf.  &c; 

Mairie.  Rég.  V.fa^.  100.  Rég.  VL  fol.  xj. 

Amendes.  Rég.  V.foi.  iz8.  Rég.  XU.  fol.  6^  rcxÙ 

Terres  &  Prés.  Rég.  VIL  fol.  119.  &c. 


L'on  pourroit  omettre  de  porter  fbr  la  table  des  Aftes  capî-- 
tjulaires ,  ces  derniers  articles  qui  ne  regardent. que  le  tempo^ 
rel ,  en  fe  contentant  d'en  faire  inention  fur  les  inventaires,  par 
lefquekoB  ûij>ppfç  ayp.ir  coni».eaç:é  TairrangeinçM  des  Archi- 
ves }  peut-être  aufli  paroîtra-tril  a-op  incon^roodç  defeuilkter 
à  tout  momeot  ces  gra^ids  voluiaes  pour  y  porter  une  note 
fouvent  .pieu  iiitéreflante  j  car  pour  uti  fewJ  k&e  qui  fe  trou- 
ve, aux  Archives,  il  y  a  quelquefois  vingt  délibérations capi- 
tuUiresqui  l'xHit  précédé  :  oa  tk  donc  ubre  fiir  le  çhoi^  de 
i-opération. 

JL'on  voit,  par  ces  exemples ,  que  chat|ue  mot\àe  la  taWe 
formant  uoeraatiéce  différente,  doit  être poité fur  une  feuille 
de  papier  féparée }  que  chaque  xnatiéce  9vt  fuiceptible  de  fub- 
divifions}  que  pour  cette  raifon  on  doit  laifler  mi  blanc  entre 
chaque  article  ;  que  Ton  peut  mettre  la  date  de  l'Afte  analyfé  j 
&  qu2  Ton  ne  doit  rien  oublier  de  ce  qui  peut  fervir  aux  droits 
honori6ques,  au  cérémonial,  à  la  diuripline,  au  temporel  & 
à  Thiftoire  d'uae  Eglife  ou  d'une  Ville.VîUenn'empécheroit  de 

{)orter  tous  les  articles  hiftoriques  fur  un  livre  particulier  que 
'on  intituleroit  :  Annales  tk  I^E^lifi  j  de  FAbbayt ,  de  la 

Vilk  de Ce  ûircrpit  dp  travail  paroîtroit  bien  léger, 

tien  court ,  à  un  homme  de  goût.  ^ 

La  fecoixde  manière  de  conftruire  ces  tables  générales  ; 
pjoûte  à  la  précédente  l'avantage  de  préfenter  I3  délibération 
pu  tout-à-fait  entière  ou  au  moiiis  en  fubftance,  fi  l'Aôe  eftjtrop 
idi&S}  mais  ^extrait  toujours  plus  étendu  que  dans  la  pre- 
mière table.  Les  délibétations  feront  datées  par  mois,  jours 
&  années.  Les  renvois  aux  régiftres  font  les  mêmes  ^  &  peu* 


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I)b&  R£gTSTRSS^  CAPITVLÀIRBS  Ifl 

rtttt  fe  mettre  ea  marge  de  l'A^e  :  en  obfervant  de  mettre 
des  guillemets,,  fi  T A£tc  eu: copié  tout  au  long^ 

L'ordïe  exige  encore  quelques-exemples  de  eomparaifons# 


ÈÊÉÊkÉ^^Ê^Êlêm 


wimA^ 


^    1642^ 
'  Fol.  19. 


Rfe.xvn 

Fol.  154. 


R  BÉI^ÊFICÊS. 

Lt  zx>  Janvier  iS42i* 

ëtte  mis  eh  pofTei&oa  (Tun  ntcme  fiiméfice,  il  fera  ré* 
,  pondu  au  fecoad*:  Agat  cumg€miniano-;UxustJigUnus^ 

Les  (f  &  jlo*  ÙSoi^  ^6SS. 

«  Il  a  été  défibéré,  que  dorénâtàîlt,on  nenoiiinieToh  i^ 
»  aitcun  BénéBee,  qile  Ion  n'ait  atteffation  dta  jofnr  éfe  la^ 
j»  motc  du  fiénéâciêt  décédé;  >f 


CHAPIT.  XV^i 
Section  IL 
Registres.^ 

CAÏlTVLA«^ïS# 


Ré-,  XVII 
.  Fol*.2rï3*^ 


b; 


fouilh: 

£e  /j  ilïtfr5  tS58i. 

44  £^  Sieur  Cuft>  de  Bonlh,  fera  interpella  de  contri^   | 
»  iuér ,  pour  fa  part ,  au3t  réparations  de  la  GraUge  au& 
n  Dîmes  d^  f^  ParoliTe*  » 


I 


195. 


r 


e.  CONFRATERNITÉ^ 

Li  14  Mai  i€Sf. 

^f^^.  de  l;^  C^Hédir^e  de feront  avertis-,  comme- 

Goflfréres  ;  de  prier  Dieu  pour  le  repos  de  Tame  de  feu 
^t^  • Chanoine  de  cette  Églife,  décédé  le 


■  li    II  uni  É  ■ 


.  Duos  la  premiéreî  tabjky  il  faut  toujours!  avoir  recours  h 
f  article  indiqué ,  qjuoique  fou  vent  ifcfoit4ifficile  à  Itœ ,  à  caufe 
de^  abbréviafiotis  )•  fur-tout^  lorfqu'on  ne  tnouve  que  lesplu«» 
milife  dea  fécretai«s^  écrits-  rapi^mcht  en  Chapitre,  &  que 
ces  officiers  noM  pa^  eu  le  foin  de  lesTemettre  au  net  à  me* 
fore  qu'ils  ks  rédtgcoient.  E>ati&  la  féconde  table  au  contraire^ 
tout-  eft  déchiffoé^  ks'  obôacks  font  levés:  on  n'a  befbin  de 
TAéte  original  que  pour  le  meftre'^a  £s^rme  probante  y  \oi&- 
çu'ii  s'agit  de  le  produire  en  Juftîce;. 
CouuBe  I^o^émioii:  dok  étct  tcèsr  longue^  on:  peut  la  dS^ 


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ijl  Diplùmatz<iPe^Prati(iueI 

'■  ^^  vifcr  j  c*eft-à-dire,  extraire  tous  les  Aftes  capîtulaires,  depuis 

CHAPIT,  XIV.  le  plus  ancien  régiftre  jufqu'en  1650, fui vant  la  première  mé- 
Section  H,  thodej  &  depuis  1650  jufqu'aujourtfhui,  fuivant  la  feconde. 
REGISTRES       Pendant  la  révolution  d'un  fiécle ,  prefque  tous  les  anciens 
tApiTULAiMs.  ^^j^  ^yj.  lefouels  on  a  coutume  de  coniulter  les  anciens  Aftes, 
ie  font  prèlentés  plufieurs  fois,  au  moins  une.  Aii  moyen  de 
cette  dernière  table ,  on  auroit  ,une  efpéce  de  codé  capitu- 
laife,  fuffifant  pour  former  là  bafe  de  nouvelles  décifions, 
conformes  aux  ftatuts  primitifs^  aux  anciens  réglemeiis  faits 
pour  interpréter  les  ftatuts ,  ou  y  ajouter  ;  un  tel  ouvrage ,  ainfi 
continué  cl'année  en  année,  perpétuerôit  le  même  efprit  dans 
une  Églife  pour  la  difcipline,  le  cérémonial, 4es  prééminen- 
ces^ &  feroit  éviter  les  variations  auxquelles  on.eft  expofé, 
lorfqu  on  n*a  point  fous  les  yeux  les  reglemens  de  fes  pré- 

décefleurs.  

Que  Ton  ne  croie  pas  au  refte,  que  de  ce  travail,  puiffe 
naître  un  dégoût  capable  de  décourager  au  milieu  de  la  car- 
rière :  on  eft  au  contraire  fouvent  récompenfé  par-  le  plaifir 
de  voir  revivre  nos  ancêtres;  de  fe  procurer ,  pour  ainfi  dire , 
une  exiftence  paflée  &  préfente.  On  fe  fent  quelouefois  faifi 
d'une  profonde  vénération  pour  ces  précieux  vertiges  de  la 
fagefle  de  np5  pères.  Leurs loix,  leurs  coutumes,  leurs  mœurs, 
font  peintes  dans  ces  monumens,  avec  unecandein*  admirable  j 
ils  parlent  :  on  ne  fe  lafTe  point  de  les  écouter. 
___— _  Il  feroit  inutile  de  recommander  aux  Secrétaires  des  Égli- 
Avis  auxSécre-fes  cathédrales,  collégiales >  &c.  de  tenir  deux  régiftres,  en 
taires  des  Corps  papier  timbré,  de  délibérations  capitulaires  j  Tun,  pour  tous 
Ecdéfiafticiues.  [^^  Aâes.qui  concernent  la, police  &  Tadminiûration  inté^ 
rieure  du  fpirituel  &  du  temporel  de  leur  Eglife;  l'autre, def- 
tiné  à  recevoir  les  Aftçs  en  matières  bénéhciales ,  lés  pou- 
.voirs  de  tranfiger,  lès  arrangemens  pris  avec  les  Cutésjpour 
fixes,  ou  fuppléraens  de  portion  congrue  j  &  avec  des  Com- 
munautés ,  pour  reconftruâions  d'Egmes ,  &  tous  autres  Aôes 
portàntjlipulancm  avec  un  tiers ,  toutes  conventions  {ynallàg- 
^natiaues^fujets  au  droit  de  contrôle  aux  termes  de  la  déclara- 
tion au  iz  feptembre  1722.  Peirfonrie  n*en  ignore  le  conteflii 
&  fes  obligations  à  cet  égard.  Mais  qu'il  nops  foit  permis  déf 
reproduire  ici  tes  réponfes  faites  par  S.  M.  aux  Supplications  de 
MM.  de  l-Affembléc  du.  Clergé  de  France  de  rannée  173  5. 

JLéfonJi 


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Des  RécJiTJtes  CAPiTtH.Âi'Jtxsl  ijj 

Hiponfd  au  XII*  Article  du  Cahier  du  Clergé,  „^ 

»  Le  Roi  ne  peut  rien  changer  à  ce  qui  eft  porté  par  la  SectionH. 
^  Déclaration  de  1 708 .  Si  les  Chapitres  n'inféroient  dans  leurs        Avis 
I»  régiftres  aucuns  Aftes  fiijets  au  contrôle,  les  Commis  du    ««  Sccretaircë 
ji  Fermier  n'auroient  aucun  droit  de  les  vérifier  \  mais  tant*^^'**?**'^*^^' 
>>  que  les  Greffiers  des  Chapitres  feront  la  fonftion  de  No-  ^^  ^^  ^"'*** 
1»  {aires,  ils  doivent  être  aflujettis  aux  mêmes  réglemens*  !♦  ^*  ^^*'  ^''* 

Riponfe  à  l'Article  XIIL^  du  même  Cahier.  , 

^  La  faculté,  réfervée  par  TEditde  1(^91 ,  {portant  trict- 
lion  de  Notaires  apofioliques^  >»  aux  Greffiers  des  Fglifes  ca- 
M  thédrales,  collégiales  &  conventuelles,  ne  les  difpenfe  pas 
H .  du  contrôle*  On  ne  peut  difconvenir  qu'ils  ne  fafTent  la  fonc- 
^  tion  de  Notaires,  en  expédiant  les  Âftes  que  les  Notaires 
>  doivent  recevoir  i&  parconféquent  ils  doivent  être  aflujet- 
»  tis  aux  mêmes  droits  &  aux  mêmes  formalités,  n 

Pour  empêcher  donc  que  les  délibérations ,  rédigées  par  les 
Secrétaires  des  Chapitres ,  (  autres  que  celles  énoncées  dans 
ks  Arrêts  du  Confèil,  des  3  mars  1739  &  3^  ^^ût  1740,  ) 
ne  foient  fujettes  à  contrôle  j  il  faut  bien  prendre  garde  que 
ceux  qui  rédigeront  l'Afte  ou  la  délibération ,  n*y  donnent 
point  ae  forme  notariale.  Le  tout  dépend  de  la  manière  de 
rédiger  TAfte;  en  voici  un  exemple. 

Dts  Chanoines ,  des  Marguillers  ou  Fabrîciens,des  Rec- 
teurs ou  Adminiftrateursd^Hôpitaux,  veulent  prendre  unedéli-  }^'^^^'^^ 
bération ,  foit  pour  TadminiAration  intérieure ,  foit  pour  quel-  du  3Ô  ao^  1^ 
^ue  chofe  qui  a  trait  à  Tadminifiration  du  temporel }  celui  qui 
tient  la  plume  écrira  :  Cejonr£hui ,  Mrs.  du  Chapitre^  les  Mar^ 
'  guillers.  ou\Adminifirateurs  pétant  ajfemblés  ,  M...  un  tel  ^  a  dit 
quil  convenoit  réparer  la  maifon  ;  recevoir  un  Mujicien ,  un 
'Chantre  $  renvoyer  un  tel  domejlique;  faire  procéder  à  telle  ou 
telle  opération  i  le  devis  &  marché  de  telle  maifon  ayant  été  mis 
fur  le  Bureau  y  &ain(î  du  refte  }  la  matière  ayant  été  mife  en 
délibération^  il  a  été  arrêté  y  à  la  pluralité  des  voix^  que  ladite 
maifon  feroit  réparée  à  tel  prix  ,  qui  feroitpayé  par  le  Receveur  j 
quun  tel  feroit  reçu  Mujicien  habitué  de  VÉglife  ;  que  ledit  fer- 
viteur  feroit  congédié,  &c.  Cette  délibération  ainfî  conçue  n'eft 
point  fujette  à  contrôle  ^  n'étant  point  dans  la  forme  d'un 


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ij^  D  iP  LO  M  AT  i  (^dï-Prat  1<IU  E. 

^        ■    ■■s  Aâe  notarié,  le  Secrétaire  bu  Greffier,  ne  difant  point  que 

CHAPIT.  XIV.  cela  a  été  fait  pardevant  lui  :  autrement  il  feroit  tombé  dans 

Section  IL  \^  ^35  clc  la  Déclaration  de  1722,  qui  aflujcttit  tous  ceux  qui 

^^^^        inftrumentent  y  \  payer  le  contrôle  des  inftrumens  qui  partent 

aux  Secrétaires     j^  j^^^^   ^^j^^ 

deschapitres,  «Ce.  ^^  ^ç^^^xoXç^  cependant ,  eft  dû  dans  deux  autres  cas.  i  !"  Quand 
les  délibérations  font  produites  en  Juftîce  pour  former  une 
demande ,  &  non  pour  fe  défendre ,  ou  par  forme  d*exceptîon^ 
2.°  Quand  elles  deviennent  une  autoriiation  ou  procuration^ 
à  relet  de  palTer  un  Afte  devant  Notaire. 

SECTION    1 1  L 

Des  Comptes  de  recettes  &  dipenfes^ 

^^^^^^^     Depuis  que,  par  TEdit  de  Henry  III  y  les  anciens  baux ,  Fes^ 

Des  Comptes.    Comptes  &  les  autres  enfeienemens,  fuffifentaux  Eccléfiafti- 

ques  pour  prouver  la  pofTemon  de  leurs  droits  utiles  j  depuis- 

au'ils font, par-là,difpenfés  de  repréfenter  les  Titres  primor- 
iâux,  juftincatifs  de  leur  propriété  j  les  comptes  de  recettes  & 
dépenfes  ibnt  devenus  des  monumens  bien  précieux  dans  le& 
Archives  des  gens  de  Main-morte.. 

Il  né  faut  pas  être  furoris  de  ne  point  trouver  de  comptes,; 
avant  la  fin  du  XIV.*  fîécle,  ou  le  commencement  du  XV*» 
Les  Receveurs  ne  rendoient  point  leurs  comptes  en  détail^ 
article  par  article >  dans  un  cahier  defliné  à  cet  effet,  {igné 
des  auditeurs  &  du  comptable.  Les  auditeurs  fe  contentoienC 
de  vérifier  le  manuel  du  Receveur ,  d'en  calculer  les  articles 
de  recette  &  de  dépenfe,  après  les  avoir  difcutés ,  d'en  pren- 
dre le  reliquat  &  den  donner  au  comptable,  par  un  Afte  par- 
ticulier ou  dans  une  déUbération  capitulaire^une  quittance 
générale  que  Ton  appelloit:  Arrejia  computorum. 

tly  avoit,  fans  doute,  un  inconvénient  de  ne  point  détailler 
les  articles  du  compte,  puifqu*ils  ne  pouvoient  fervir  à  prou- 
ver  une  jouiffance  non-intferrompuë  de  tel  &,tel  bienj  mais 
auffi,  lorfqu  on  a  commencé  à  rendre  des  comptes  en  détail, 
on  les  a  fait  double  :  un  pour  le  Propriétaire  ,  un  pour  le 
Receveur.  Au  lieu  de  ce  dernier  compté,  il  fiiffifoit  de  lui 
donner  une  quittance  générale  fans  lui  laifler  les  doubles,  A 
la  fin  de  fa  gcftion,  ou  à  fa  mort,  les  comptes  ont  paffés  en 
des  mains  étrangères  ^  &  ont  rendu  publique  radminiilration 


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Des  Comptes^  15 j 

intérieure  àes  Corps  $c  Comnuinautés  eccléfîaftîques  ;  de  là  — 

une  fource  intariflable  î^  procès,  par  lès  répétitions  multipliées  ^hapit.  xiv, 
de  tierces  perfQnnes..    [-'     :  ^,       ^  ^  ^C^'^'V"* 

En- attendant  qwc  Ton  fe  détermine  à  interrompre  Pufage  ^^^^^^* 
des  doubles  cofnptes ,  attachons-nous  à  montrer  là  manière  de 
fe  fervir  dej  (impies.  Un  jdroit  utile  eft-il  conteûé  ?  Ton  a  re- 
cours aux  Titres,  aux  Cartulaires :  ils  ne  fatisfont point;  on 
confulte  les  Aftes  capitulaires  *:  ils  font  également  mucrs.  Il 
faut  donc  avoir  recours  aux  comptes, &  en  les  parcourant  de 
<îix  en  dix  aos,.eii  commençant  par  les  modernes,  remonter  ^ 
Torigine  du  droit^ttaqné.  On  y  trouve  enfin  une  énonciation 
capable  de  fuppléer  au  Clence  des  Titres.  On  voit  toutes  le^ 
variations  que  le  droit  .en  .queftion  a  effuyé  pendant  plq- 
fieursfiécles:  on  fait  faire  des  extraits  collationnésde  ces  comp- 
tes de  vingt-cinq  eu  vingt-cinq  ans^.  &  le  fait  bien  approfondi , 
le  bon  droit  eft  confirmé. 

Mais  on  ne  peut  faire  un  tel  ufsge  de  ces  comptes,  s'il  ny 
régne  autant  d'ordre  que  dqns  les  Titres  dépofés  dans  les  layet- 
tes. Pour  y  parvenir,  il  faut  faire,  dans  un  lieu  commode,  plu- 
fieurs  rayons  de  bibliothèque  d*un  pied  8ç  demi  de  hauteur, 
&  dans  toute  la  longueur  du  Chartrier  le  long  des  murs  re- 
couverts d  une  cloifon ,  ou  plutôt  derrière  les  grands  corps 
d'armoires  où  font  les  layettes,  en  les  fuppofant  placés  au  mi- 
lieu du  Ghartrier.  Les  diverfes  eibéces  de  comptes  de  recette ^ 
*<îe  grenier  y  SobltSy  ào  fabrique^  &c.  feront  placés  les  unsau- 
-deÔus  des  autres ,  fur  autant  d^  lignes  ou  rayons  qu*il  y  a  de 
comptes  différens.  Et  comme  ces  comptes,  ne  font  le  plus  fou- 
irent, couverts  que  d'une  fimple  fewlle  de  parchemin,  &  très- 
peu  épais  à  proportion  de  leur  format , par  conféquent  tou- 
jours prêts  à  (ê  plier }  Tpn  aura  fpin'de  faire  placer  d'efpace 
-en  cfpaceVle.Iong  du  rayon,  de  petites  planches  de  fépar^- 
tion  qui  maintiendront  les  tônaptesû^r  leur  tranche  inférieure, 
comme  les i/2-yo/A(?.  L'on  attachera  à  ces  féparations  des  éti- 
:  quettes  j  fur  lefquelles  feront  écrits  en  gros  caraftères ,  le  noin 
:ties.camf)£«,. arrangés  dans  le  rayon  :  &  furie  dos  de  chacun 
4es  comptes, iera marquée  Tannée, en  laquelle  il  a  été  rendu , 
•iafittdalè^'pHrcouririay.ec  [ilus  de  fa,ciUté,.fans  être  obligé  de 
cieg^uxn^irfpour  vdir:J»ida;:e«-    :    : 
'    h^  doubles  à^s  comptes  qui  feront  rçntrés  au  Tréfor ,  ainfi 

V  ij        •     ' 


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rf^  D IP LO  VL AT KIXTE^P kAT rtlU E. 

^S  que  les  manuels,  ou  livres  particuliers  connus  fous  divèrfes: 

CHAPIT.  XIV,  J^j^Qj^inarions,  fervant  aux.  Receveurs  &  Régiffeurs  pour 

Se^ction  III.  jçyj.  r^ette  &  dépenfe  journalière,  feront  également  mis  eti^ 

Comptes,    j-^yons  dans  le  même  ordre;  mais  dans  les  endroits  les  plus 

élevés,  comme  étant  les  moins  néceïTaires  &  d'un  ufage 

moins  commun  :  voici  à  peu  près  la  forme  que  To»  pourroit . 

donner  à  ces  rayons  des  comptes* 


"".'"". 

f 1 

1 ^ 

m\ 

Manueb        & 

doubies^ 

des 

Comp- 

-tes  des 

Recc- 

-veurs. 

-tes  de 

laFa- 

-brique. 

» 

Httîf 

g'gcomp- 

-tes 

^tv 

Obits. 

- 

G)mp- 

-tes  dû 

gre. 

-  nier. 

Comph* 
ou 

-  tes 

grands 

dek 
Comp- 

Recette. 
-  tes ... 

WÊmmÊmmm 

m 

Les  pîéces  juftificatives  de  la  dépenfe  des  comptables^  doi- 
vent être  rangées  fur  des  tablettes,  ou  dans  des  boëtes  qui 
contiennent  chacune  les  acquits  d'un  dami-fîécle,  au  plus, 
pour  chaque  efpéce  de  compte,  avec  des  étiquettes  ^nondati- 
ves.  Dans  plufîeurs  endroits,  on  eftdansThabitudede  rouler 
"ces  pièces  juftificatives  :  rien  de  plus  incommode  ,^  lorfque 
Ton  en  veut  tirer  quelques-unes  d*un  paquetiil  faut  les  mettre 
à  plat  dans  leur  granaeury^ //i-y^/io  ordmaire,  toutes  enfilées: 
'dans  un  lacet  >  enveloppées  de  papier  fort,  de  carton,- fi  Ton 
pçuti  fur  lequel  papier  ou  carton.  Ton  marquera  lenom  & 
Tannée  du  compte,  auquel  les  pièces  ont  rapport.-  > 

Elles  ont  été,  jufqujci,  regardées  comme  de  fimplès  renfeî- 
gnemens,,  propres  à  confulter  pendant  l'eipace  de^  30  ou  40 
ans,,  pour  vérifier  feulement  de$  doubler  emplois  dans  les  mé- 


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Des  Cùmptsls.^  »{7 

moires  ies^  Ouvriers,  dans  le#  quittances  des  Remiersy  dans  ^ 

les  articles  de  dépenfe  des  Comptables  i  mais  plufieurs  de  ces  chapit.  XVL 
pièces  préfentent  de  plus  grands  avantages  :  ce  font  les  détails  Section  m. 
des  réparations  faites  dans  des  Églifes  paroiffiales,  par  des  Set    ^  ^  ^  ^  ^  ^  ^ 
gneurs  Décimateurs*  Tous  les  Jours  on  fe  trouve  engagé  dans 
des  difcuffions  pour  ces  objets  fort  importans^  fur-tout,  lorf- 

3u'il  s'agit  de  retonftruftions  entières  d'Égliies,.  If  ne  feroit 
onc  pas  hors  de  propos  de  retirer  de  ces  paouets  de  pièces  ^ 

juftificatives  tous  les  mémoires,  devis,  marches  &  ouittances 
de  réparations  faites  à  àts  chœurs  ou  nefs  de  Paroiues ,  par- 
ticulièrement depuisrEdit  de  1 69  ç, ^xjui  règle^  à  cet  égard ,  les 
charges  des  Décimateurs  &  des  Paroiâîeos  \  &  de  les  porter^ 
ces  mémoires  &  quittances^  dans  les  layettes  qui  leur  font 
propes  y  afin  q]u 'en  cas  de  conteûation ,  Foa  ne  foi t  pas  çontl- 
luiellement  obligé  de  repafler  les  dépenfes  extraordinaires  des 
iromptes  pendant  plufieurs  années,  &  les  pièces  qui  les  fou- 
tiennent.  Nous  n  étendons  cet  article  que  parce  qu'il  fe  re- 
nouvelle fou  vent.  ^ 

Plus  fouvent  encore ,  on  a  pfacé  au  nombre  des  quittances 
des  pièces  fort  intéreffantes  j  comme ,  des  devis  &  marchés  ,^ 
^es  procès- v^baux  de  vifites  juridiques  de  maifons-,- mou- 
lins, prefîbirsbannaux,.  granges  aux  dîmes  &  autres  uiiiines; 
.des  arpentages  de  terres  ^de  prés  &  de  bois  ^quelquefois  même 
.des  }ugemens  avec  procédures ,  parce  qu  au  b^s  de  ces  dl- 
;yerfes  pièces,  Ton  avoir  mis  les  quittances  de  payemejis  faits 
par  le  Comptable.  Il  faut  retirer  également  ces  pièces  des  pa? 
.quets,  &  les  reporter  dans  les  Archives  à- leur  place  :  autre* 
.ment  on  les  chercheroit  long- temps  en  vain ,.  fans  foupçpnner 
^même  qu^elles  font  dans  le  Tréfon  .  . 
;  Ces  rechei:ches  ne  fe  font  point,  fans-y  employer  beaucoup 
de  temps  j  mais  les  fervices  que  l'on  rend  foiat  ptoportionnes 
À  la  peme  :.on  ne  doit  donc  point  l'épargner. 

Nous,  revenons  toujours  à  Thiftoire  :  la  matière  entraîne  :: 
^tik  dans  lescoraptes  de  fabriques  particulièrement,  que  l'on 
trouve  Bien  des  notes  inflruftiv^s,.  des  faits  curieux  propres 
.à  éçlaircir  ;•.  &  des. points  hiftoriq^ies  que  l'oa  ne  rencontre- 
.  dans  aucune  autre  eipéce  de  monumens.^ 
^  Pour  fèrvir  d'exemple,,  voici  quelques  articles  tirés. de  là 
.dépenfe  extraordinaire  d'un. compte  ce  fabriqjie  de  TÉgUle 
deTôul,  pour  l'année  15?!. - 


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Ijj  D I P  LO  M  AT  1  (IV  È-  P  R  AT  1(IV  E. 

^  '"  "-^  »  Pour  Tachât  de  plufîeurs  cordes  de  violle,^<>^r  i&«2 
CHAPIT.  XIV.  >>  données  au  Maître  des  Enfans  de  Chœur,  débourfé.  iij.  viij. 
Section  IIL      ,>  p^^^^  f^i^e  racouftrer  le  réveille  «  matin  de  la    gr. 

Comptes.    ^  Chambre  des  Couftres  de  cette  Églife. xviij. 

»  A  plufieurs  Charpentiers,  employés  à  éteindre 
H  le  feu  ad  vertu ,  par  fortune ,  au  bois  des  cloches  de  la  francs: 
»  groffe  tour  de  cette  Églife,  le  jour  de  Pâques.----     x. 

»  Pour  rhabiller  le  Dragon îij«>'viij* 

(  On  le  portoit  en  protejjion  aux  Rogations  :  ufage  ^ 

€boli  en   iyoj ,)&c. 

De  pareils  extraits  des  comptes ,  termîneroîent  agréable- 
ment la  carrière  de  TAntiquaire ,  car  ce  feroit  par-tà  qu*il 
faudroit  frnir,  &  feroient  bien  propres  à  enrichir  les  Annales 
àe  rf  glife,  dont  on  auroit  arrange  le  Tréfor.  Les  fources 
feroient  aufïî  pures  que  dans  les  Titres  mêmes  &  dans  les 
Aftes  capitulaires  :  la  vérité  s'y  montrer  oit  dans  toute  ùl 
fiftiplicité. 

SECTION    IV. 

Des  Nécrologes. 

Des  Nécrologes.      ^'  " V  ^  P^^  jufqu'aux  Nécrologes  des  ÉgKfes  &  des  Mo- 

*  iTaftéres,  qui  ne  préfentent  dçs  objets  favorables  aux  intérêts 

temporels  d'une  Eglife.  Ces  précieux  momimens,  dans  lef^ 

3uels  on  infcrivoit  les  noms  de  tous  les  bîenfaîftcurs  &  fon- 
atcurs,  étoient  autrefois  appelles  AftfWnWw,  comme  étant 
deftinés  à  perpétuer ,  d'âge  en  âee ,  la  mémoire  d'un  bienfait. 
Dans  quelaues-uns ,  on  trouve  renonciation  d'un  grand  nom- 
bre de  fonaations  d'obits ,  pour  rafTurance  defquels  on  a  quel- 
quefois fixé  une  certaine  lomme  à  diftribuer  manuellement, 
aux  préfens,  le  jour  de  l'anniverfaîre.  L'affi^nat  des  femmes 
eft  fait  fur  certains  biens  énoncés  dans  le  Nécrologe.  Trop 
fouvent  les  malheurs  des  temps  ont  fait  périr  les  Titres  pn- 
mordiaux  de  ces  biens,  l'on  ignore  leur  origine,  &  par 
quels  moyens  ils  font  paffés  à  l'Eglife  :  les  Nécrologes  lèvent 
le  voile  &  rendent  raifon  de  l'objet  inconnu. 

Il  convient  donc ,  ou  de  dépouiller  le  Nécrologé  fur  au- 
tant de  papiers  volans  qu'il  y  a  d'articles  difFérens,&  oui  mé- 
Tîtent  quelqu'intérêt,  pour  les  porter  dans  les  layettes  aes  Ti- 
tres où  font  placés  ces  biens  j  ou,  fi  l'on  a  cpmmenc.é  par  les 


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Des  NÉCRo LOGES.  ij^ 

inventaires, faire  mention  en  marge  defdits inventaires, qu'au  ^=S 

'Nécrologe  de  telle  année,  folio..  ^ .  on  trouve  un  article  por-  *^^APm  xiv. 
tant  :  Ohiit  Rlguinus  Miles  ,  qui  dédit  molendinum  SanSi....  &c.  ^  b  c  t  i  o  n  IV^ 
Comme  les  Nécrologes  ont  été  écrits  en  divers  temps,  oa  -^^^^^^^^^^ 
peut  fixer  Tépoque  de  la  première  rédaftion  par  l'âge  de  Técrir 
ture  qui  paroit  la  plus  ancienne  j  &  ordinairement  c'eft  celle 
-du  nom  de  chaque  mois,  ou  du  calendrier  qui  eft  en  tête  du 
^Nécrologe* 

SECTION    V. 

Des  Terriers. 


Les  Papiers  terriers ,  Terrarii  lihri ,  Codices,  Terrerîa^  qiu-- 
^  contiennent  les  déclarations  faites  par  les  Cenfîtaires  d'une  Remets* 
Seigneurie}  les  livres  de  cens,  Libri  cenfuales,  qui  renfer- 
ment le  dénombrement  des  Terres  chargées  de  cens  &  rede- 
vances feigneuriales;  les  Polyptiques  ou  Fouillés,  Poletica^ 
Pollegitica^  Pulegia,  àans  lelquels  on  voit  le  détail  des  ren- 
tes &  autres  charges,  auxquelles  étoient  obligés  les  Ténan-^ 
ciers  des  EgUfes  oc  des  Abbayes;  les  Liéves,  qui  font  des 
Mémoires  ou  Régiftres  des  rentes,  cens  ou  droits  feigneu- 
rîaux,  &  qui,  par  un  article  de  TÉdit  de  Melun,  font  foi^ 
quand  il  eft  queftiondedrefler  de  nouveaux  Papiers  terriers^ 
lorfque  les  guerres  ou  les  incendies  ont  fait  périr  les  anciensr 

»  Tous  ces  livres  onc  àt^  traits  de  conformité  quifemblent  jy  j.^^  _ 
H  les  reproduire  fous  différcns  noms.  Ce  ne  font  en  eflfet  que     *  *  ^ 

H  des  Régiftres,  contenant  Tétat  du  Domaine  &  des  Terres 
H  en  fief,  ou  en  roture  d'une  Seigneurie,  avec  les  cens,  cor- 
n  vées ,  forvitudes  &  redevances  des  Vaflaux*, 

Ces  Régiftres  donc,  feront  placés  fiiivant  l'ordre  de  leurs^ 
dates  fur  des  rayons  féparés ,  même  dans  un  lieu  hors  du  grand 
Chartrier,  s^il  n'étoit  pas aflezvafte, comme  étant  une  partie 
détachée  des  Archives,,  aînfi  qu'on  Ta  fait  dans  TAbbaye  de 
S.  Denis  en  France  :  fans  doute  auffi,  afin  de  ne  point  confier 
•  tous  les  autres  Titres  à  un  Coramiflaire  à  terriers ,  qui  n'a  be- 
foin  pour  fa  réiîovation ,  que  des  aveux  &  dénonabremcns^ 
des  reconnoiffances  volantes ,  du  enrégiftrées. 

Il  n^entre' point  dans  notre  plan  d'oSnv  au  public  une  met 
thode  pour  renouveler  les  terriers  r  M.  Frenainville  nà 
jien  laiué  à  defirer  fur  cet  objets  cependant^  en  faveur  de 


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1^0  DiPlÔ  MATIQ^VM'PnAtJQ^UXi 

■  —  ceux  qui  ne  poffédent  que  quelques  petits  Fiefs  enclavés  dani 

CHAPIT.  XIY.  jçyj.^  Uomaines ,  comme  on  le  voit  fouvent  dans  plufieurs  Pro* 

Section  V.  yjjjççg  ^q  [^  France,  nous  donnerons  une  manière  fimple  & 

•  ^xpéditi ve ,  pour  mettre  leur  cenfîve  en  état  :  elle  contofte  en 

<:inq  ou  (îx  opérations  faciles,  &  à  la  portée  du  premier 

copifte  laborieux. 

I  .•  Extraire  tous  les  articles  des  Papiers  ceniîtaires,  fur  au- 
tant de  morceaux  de  papier  qu'il  y  a  d'articles  différens,  en 
obfervant  de  mettre  toujours  à  chaque  extrait  la  date  de  la 
reconnoiflance,  le  nom  du  reconnoifiant ,  la  terre  reconnue, 
le  folio  &  rétiquette  du  livre  que  Ton  extrait^  ouïe  numéro 
&  la  cote  de  la  déclaration.      ' 

2é^  Faire  la  même  opération  pour  les  déclarations  volantes, 
-que  Ton  aura  eu  foin  de  mettre  par  ordre  de  dates,  par  di- 
^ifions  de  mairies,  ou  cantons  principaux,  &  par  liaues  dif- 
férentes félon  les  (iécles }  car  c'eft  la  leule  diftinftion  que  Ton 
^uifle  faire ,  quand  il  s'agit  de  féodalité. 

3.^  Pour  conferver  le  fruit  de  ces  opérations,  il  faut  tranP 
-crire  fur  un  volume  tous  ces  petits  extraits  tirés  des  terriers 
*&  des  déclarations,  en  les  arrangeant  par  ordre  de  cantons , 
-ou  par  ordre  alphabétique  :  Tordre  topographique  feroit  pré- 
férable j  mais  il  ne  peut  être  fuivi  que  lorfqu'on  connoît  bien 
:à  fond  le  pays,  &  tous  les  noms  des  divers  lieux  du  Fief. 

4.^  Cet  inventaire  fêta  terminé  par  deux  tables;  Tune,  des  . 
cantons  fujets  aux  redevances >  &  l'autre,  des  noms  des  Cttt- 
^taires. 

5.^  Ces  extraits  à  la  main,  aller  fur  les  lieux,  &  avec  de 
bons  indicateurs,  reconnoître  le  terrein  &  le  figurer  à  peu 
près  par  les  cantons  principaux,  c'eft-à-dire,  ceux  entourés 
de  chemins  ,  de  rivières  &  d'autres  confins  incommutables. 

6.^  Enfin ,  faire  aiHgner  aux  affifes  les  Propriétaires  de  cha- 
que canton, auxquels  on  prouvera,  par  une  fuite  de  terriers 
&  de  déclarations  non-interrbmpuë$,queles  héritages  qu'ils 
poiTédent  font  fujets  au  cens,  à  telle  rente,  à  la  dîme,  &c. 

Si  les  Cenfitaires  ont  porté  leurs  déclaradcms  au  terrier  d'au- 
tres Seigneurs,  dont  la  cenfiveeft  limitrophe-,  on  fera  en  ét^t 
'  de  reconnoître  l'erreur  &  de  les  faire  revenir  à  la  Seigneurie 
originaire. 

CHAPITRE 


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'^■-'i  r^'fcasS^ui  ,  ■  iMi 


CHAPITREXS^; 


CHAPITRE     XV.  DivtR».s 

Vlam  X arrangement  de  dlfféremes  Archives. 

RI  EN  de  plus  arbitraire, (ans  doute >  que  la  ro^mére  d'ar-  ; 
ranger  les  Titres  :  ileft  même  prefqu'impofliblede  don* 
aer  une  méthodç^conftaate  &  uniforme  pour  toutes  fortes  de 
Chartriers)  celuiKri  renferme  des  Titres  4'une  efoéce  incon- 
nue dans  celui-là }  il  fe  préfbnte  de  nouvelles  diviùons  &  fub- 
divifîons  ,  fur  lefquelles  il  faut  ie  former  un  plan  diâférent  d'un, 
autre  qu'on  ^urafuivi  pour  le  méme^ge^e»  Tous  les  pl^» 
feront  bons,  pourvu  que  L'efjprit  d'o&ke  en  dirige  les  opé- 
rations. ^  .       , 

Cependant  il  qe  paroît  point  inutile  de  donner  ici, divers 
plans  généraux  d'arrangemens  d'Archives  de  difFéictis  georess 
plamdiviiS»  puqbfltsi,  quci  Tpa  pooçra.  f(M^^^  augmen^ 
ter  ou  diminuer  esi^iroportioiï  d^  richelIiBS  du  tréfbr  queTiDii 
i^^^pofedeiB^r;eenor4re«  Les  claflef  formeront  despoi|its 

J>rincipaux ,  fous  lefquels  il  ferapoffibje^e  renfermer  toutes 
es  efpéces  de  pièces  contemiës  dans  les  Ariçhives}  &.cha- 
que  ^aâe  poiKi^&  fûr^  ^'^bjét  d'un  volume  ou  iovcosaire 
particulier ,  fi  la  matière  fournir  aâez» 

Ces  plans;  au  :refte,  ne  Q^jcj^  l^s  deux  premières  opé- 
rations ou  triage  des  Titres, recommandées  ci-deyant^^dans 
le  V«^  Chapitre/ La  foite des^ (^pérado^ iëratoujifouts  nécef- 
fiire  pçur  quelque  «nre  d-Accmveique  fe  tek  i  de  Seigneu* 
ries  titrées,  d'£véchés,  de  Chapitres,  de  Monaftires,.alidn 
tç}Sj^TiUe^deBure4ui[djBM^^  » 

SECTIÔWI; 

Archive^  d'une  Terre  titrée. 


.  pour  les 

ûe ,  des  Titres  qui  concemem  le  Seigneur  t&  ;fe>  V^ifeux-  .      de  M.  le  d^c  d'oïl 
priété i  comme,  fucceffions^jï»K*ge?^  d^ret»^:  acc^^ttiqp^  '^^'' ""'^  p-  "• 


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il*ttne  Seigtiffurie. 


CBAPtntp  3tV;  bâtardifes ,  déshérences ,  &:c. 
Se crt o!f  L        Les  lettres  d'ïfeaîon  en  Duché^  Maftjwfet^&c.  &  autres. 
ïw  î"JLll^r  conceflîons  &  privilèges^  accordés  par  le  Roi  à  la  Terre  ea 
.  général. 

Les  foi  &  hommages,  aveux  &  dénombremens,  rendus  par 
le  Seigneur. 

-  La  colktion-  des^  Cwes  &  Bénéfices.* 
Les  Offices  ôe  Tadmînîftration  de  la  Juffice* 
Les  GreflR»,  Notariatt ,  droits  de  Sceaux,  &c. 
Les- Procès^- verbaux  d'arpentage  du  Domaine  ndnfieffiê^^ 

dt  de  ptantemene  de  bornes  èc  kmites% 

Les  b«ux*  à' fermes^  Ics^djudications  dé  boîSi 
^Lesétatedes*  charges- localesi ,  &  les  pièces  qui  y  ont  rap* 
popt}  comme,  quittances,  &c. 

''-  Lès'^ts  dé  coflilpuôiott,réjparations,,  marchés  avec  ^Ss 
efiivriers,  8tc; 

^'  Les  êo(&t!^  dte'P#deès,!Seniiettees,tAfrêe^&Trai^aâ!idm>^^ 
^  ne  ÇoîVL  poi^^  communs  au  Seigneur  àVéc  fes  VaflTauk. 
'  DaKs îafi^ndfe^faflfe,, oh  comprend  r  Les  M 
'  Les  fâifies'féodales&  roturières. 

Les  foi  &  hommages  fendus  par  les  Vaffatix, 

•  -  Lésavèu^&'^nonibreftWns  pour  le  fcoWfci^qui  ft  rrdU'^ 

vent  ifolés  des  anciens  Terriers.       -:.',::  ;:        [ 

'  Lïs  déckt^t^N^  pour  fc' roturier,  qdi-fë trouvent  dans-  le 

mêfrte Câ».  ^'  ■'   '^*  '   "''  -     î'  -  '? 

*  Les  bouxiémfrttytéotîques.  Les^bâux  à  fief  oti  à  cens.     •     • 

Les  voifitiesôç  péages.  L«s  conteftatiofts  pour  pèche  ê^ 
ehaffe.^ —--"-•  ^  •—  ■    •-   '•"s'^--'    >,-      ^     : 

Les  droits  de»feiwiSt  mé^îAés.  Leidréîi*debanft*Iké.. 

Les  droits  de  poids  8i  ijieftip|;  w  >       ' 

Les  autres  droits  fèigneiKiaux,  fûivant  les  coutumes  det* 
lieux,  &  les  privilèges  particuliers  de  la  Terre. 

Les  Procès-veAdux  #iaï7«m^fe  de  Mmftes^  p&ur '^^ 
desteiwt^snohlés  à:*tKim^*.''-^"  *^     •''*^'  -  t 

-  L^s  jôUrnàrix, lîéV5e*:btt  <îttèîtte!^,'^^^Uè»éîati» O^ 
de  recette  fede^dëpeffllè./      ^^      '.*      ''    î  -       ^' 

Les  dôffièb  dfesi  Procès ,  Setttefices  ^  Arrêts  de  Trôftfeâion» 
cmr«-te  Seigneur  &-f«i  Yafi«vt3:%.  ^  -  -  ^^ 


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S  E  C  T  !  O  N    I  I, 


mm 


^CHAPITRE  3tV 
Archives  d* un  Archevêché  ou  ÈvéchL  Section  U  * 

.  Les  revenus  du  Domaine  d'un  Évéché,  &  les  Titres  «|uî   Archives 
«mcement  le  EHocèfe^  formeront  les  deux  principal^  divi-  ^^^  Éi^cnàr 
itoQs^  Wk  claiTei  d'une  Archive  épifcopale  ^  tesipoiel  &  fpî-.     ' 
litueL 

Pour  ce  qui  regarde  le  temporel ,  on  ne  répétera  point 
ce  qui  vient  d'être  tTtt  dans  la  Stâioa  précédente.  Chaque 
Châtelleme  de  TÊvièché  formera  une  cia£(e  particulière  jSt 
une  armoire  à  paît. 

Le  fpicitufil  &  divifib  i«ii  ^rchidiaconés  ^  en.  AbiMtyes  ,-€» 
Chapitres^  en  Communautés  religieu&Sy  &c. 
.  Jkécit  dûâ  Archidiac<m$s&  IftsTioes^  cmiceraent  cha- 
<am  d'eux  eft  en  tète^  eniliiie  chaque.  Aichidiacané&  fubdi-^ 
lEÎfe  en  Doyennés ,  fclon  iV>rdre  .géographique ,  l'Archidia- 
«oné  de  la  ville  &  banlieue  :érant  inis  le  premier^  &  ainfi 
iks.autne^^  en ^'élpÀ^jiviià^K^eflbn^  jufqu'au^rnier.  Les 
Doyennés  font  eux-mêmes  fuhdiviies  4>àr i^aroiâes^,  enfuie 
yijtâcii  Tordr*  ialpbafc^n^ue  ^k  oauft  (kieurlgrând  irambre.  ^ 

Les  Abbayes,  les  Chsapitres.y  les  Conimunantés  xeiigkiiiêij 
d'hommes^  celles  de  femmes ,  auront  le  même  onke  alphabé-  '^ , 

tique^  jimii  que  les  Prieurés  -titulaîrea^  ks  Menfi»  conventueU 
les  &  les  Miendians^  .eetâvjte  viemkoittia  byestes  qui  çoncer^ 
nemlles  Maîties  &  Maitneiifies.  d^Ecol^  les:  Filles  de  Charité 
Ho%kaliéres.^  les,  liermltes.  D!autres  pgtur  les  difpenies.dé 
parente ,  les  fa6hiins  pour  tes  drciits>ecctéâaftîques,  les  jnan^ 
deaiens  épifcopaux .,  les  lettaes  du  Roi  pour.des  prières  pu« 
bUques,  le&St^MMs.iynâdauXy  le^ceofures.de  livres,  leslectres^ 
à  iKMifervec.    . 

Les  Procès  avec  le  Corp»  de  Ville^avec  le  Chapitre  de 
la  Cathédrale  particulièrement.^  figureront  dans  le  Tréfor.   ^ 

Dans  les  ;layettes  deftinées.  à  tenfermet  les  Titres  des  Pa- 
cAifîeSy  on  trouvera  ^e  qui  regarde  les  fabriques.,  Jes  fonda? 
{tons  ^  les  yifite»#.&  les  ^moiiiiances  pour  les  répair^^c^  ^^^ 
^\^!VSb^ '  ks  .Chap^Uâs  flLveciéttcs  shaq^  &  revenus^  &c.  :  ^ 
i  rD^s  cejlçi^qiîifflonçefnftotiks  Gomiminaùtés  re^gieùfesi 
on  trouvera  les  vifites ,  l^s^esaméus^lesptiiès  d-hahksjlesîpro 
feflions.  les  réunions  «  &c« 

Xij 


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l64  Dl^tOMATÏ^VS*PltJtTî\UE. 

TSSSSSSSS.     Enfuîté  feront  placés  fiir  des  tablâtes  Içs  Régiftres  Je  la 
QIAPITREXV. Chambre  épifcopale,  après  qu'ils  auront  été  cotés  par  les 

Section  IL  lettres  de  Talphabetrlè  premier  A, "le  ifecond  B,  &c. 

A^RCHivif       A  la  fin  de  chaque  volume  on  fera  une  table  auffi  alpha- 

iR'teir  txïaaju.  bétique,  en  relevant  tous  les  Aftes  contenus  dans  le  Régiûre 
'     avec  le  renvoi  dej  pages  ^  volume  par  volume  9  &  toutes  ces^ 
tables  feront  enfuite  infcrites  (iirun  feul  volume,  quifeivira 
de  inaitticL 

V  Tout  ce  qui  émane  de fAutorité  épiicopaIe,&  qui  s*expé- 
die  par  le  Secrctîiire  des  Evéques,  concernant  Tintérêt  pu- 
blic ,  en  matières  bénéficiales  y  fe  trouve  confirmé  par  le  Greffe 
dkss  infinnatioiK^  établi  pour  en' aâurer  les  dates,  &  poui;  te- 
nir lieu  de  promulgatton* 

•  Les.  Régiib^s  que  tiennem  tes  Greffiers^  des  infimiatiôns 
eccléfiaûtques ,  pour  les  inftitutions  de  Bénéfices  ^  fulminations' 
d£L  Bulles ,  difpenfes  d'empêchemens  en  généj:al ,  ruppreffiôns 
de  Titres^ téunionsxle  Bénéfices, &C.  doivent êà^  teiius  dans; 
le  même  ordre  qpe  ceux  de  la  Chambre  épi^<^ie ,  ibit  pocff- 
lescote&^ibit  pouc. les  tables.    ^  :  ^  !  1 

Le  Concile  de  Rouen,  tenu  en  i  <8i  v(  à  rimit^ion  def 
Fâflemblée  du  Clergé ,  convoquée  en  la  ville  de  MeUin  ,'dins 

Méiii.Juaefgé.  la^  Séance^du  21  feptembre  1579^,  )  otdoîme  aux  Evèquej 
T.  VII.  p.  987^    d'affigner  un  certain  lieu  à*  leurs  Secrétaires  ^  pour  y,  confer-i» 
ver  toujours  lesRégiftres^ des ordinations^jjdesp^^  des 

coUations,  &  autres  A6ks  émanée  des  Evéc^es  ou  de  leurs 
Vicaires  3^  de  peurqu'ib  ne  dépériffent,  &rpout  pouvoir  eh 
tirer  des  extraits  &  des  copies,  quand  il  en  eft  befoin  :  Pmci^ 
pit^r  Epifcopis ,  ut  czrtum  locutn  Stcrctanis  fuis  i^gnent^  ubi 
^egifim  jordiaadonum  9  provijionum  y  collatwmim  >  &  àliomm 
Aàorum  à  diclis  Epifcopis  feu  eorum  p^icariis  ema/iatorum 
pa-pemàcujîodianmty  ^ru  tarum  reruntpereat  nurnoria  ,  &-  indc 
exempta  y  jeu  extraSus^  càm  neceffarium  fiierit ,  petûntur.  - 
-  En  donnant  une  diftribution  des  Titres  ôf.  rapiers  d^ûne 
Archiva  épifcopale,  qu'il  nous  ibit  permis, fans  doubleeo^ 
ploi,d'cn  préférer  F^eft^  tels  qu'ils- peu^^ent  être  placés 
.  dans  des  corps  d'atmoifcscraifemblés  ôtt  fépâtjês.  Cet  exemple 
fervira  pour  TinteUigencô  des  autres  gmires  de  Ghattrkrs> 
qui  nous  occupent  cÊçis-érChapitte* 


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ARCHives  D*UN  Èvàcnà, 


Uu. 


i6^ 


Ste.  Aanc. 


1  ^r 


Archidiaconè  i>e  s.  Jean. 


DOTENKÉ  DE  LA  ViLLE. 


S.DcDÎs. 


S.  Gilles. 


S.  Maze. 


S.  Btice. 


S.  Edme. 


S.Hubexc 


S.Nicaifc. 


S.  Claude. 


S.  Fiacre. 


S.  Louis. 


N-  Dame. 


Doyenné  pu  Mont. 


Layettes 

des. 

Chl 

Doyenné 

du-  • 

A    ' 

B 

PaxoilTes 


Moat. 


C,&c* 


Doyenné  de  la  Rive. 


■Layettes. 


Doyenne 


des 


du 


de  la 


B 


PaxoifTes 


Rive. 


C,&c, 


Chapitres. 


-É*^^ 


Catbé- 
dralcSé 


S.  Brice. 


ColUgia. 
les. 


S.  Claude. 


Sainte 
Anne. 


S.  Denis. 


Abbayes  et  Menses. 


Cbanoraes 
Réguliers. 


PrcmÔtr^s 


Doyenné  de  la  Marche. 


s.  Julien. 


Bernar- 
dins. 


<(C. 


Prieurés  Titulaires. 


Layettes 


Doyenne 


des 


du 


de  la 


B 


ParoiÛes 


Marche. 


C,&c. 


Layettes 


Titulaires 
Menfes 


des 


avec 
conven> 


^  les         Offices 


Prieurés 


leun 
tHellcs , 


claufiraïut. 


^ 


^i^UCf^^ 


•rnrsilr 


I  Rènfèignemens  à  conf^errer.  \  I  Pajners  inutiles;.      .     [ 


c^' 


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SECTION     III. 

CHAPITREry.  ^^^.^^^  ^,^^  Cathédrale. 

Section  111. 

A  R  c  H I V  B  s.       Y>ix  OU  douie  claffes ,  peuvent  faire  la  diviiîon  de  touis  les 
d'un  E       Titres  d'une  Eglife  cathédrale , en  fuppofant  qu'il  n'en -dépend 
CATMiDRAtB.  qu'une  Seigneurie  ou  Prévôté  hors  la  Ville  capitale  j  car ,  s'il 
y  en  avoit  plufieurs,  ce  feroit  autant  de  claiTes  à  ajouter.  £t 
chaque  claffe,  on  l'a  déjà  dit,  formera  l'objet  d'un  ou  plu- 
sieurs volumes  d'inventaires ,  félon  l'abondance  de  la  matière. 

Première  Classe.      Chartes  des  Souverains, 

Bulles  des  Papes, Chartes  des  Evêques,  Diplômes  des  Empe-; 
reurs.  Patentes  des  Rois  de  France ,  &  Lettres  des  Ducs  dé 
Lorraine  &:- de  Bâf. 

•  z,*  C  L  A  s  s  E.     JurifdiBi&n/piritueÏÏe. 

Procès  avec  les  Seigneurs  Evêques ,  pour  la  JuriiSiftion. 
ij  Jurjfdiflion  de  rOfiicial  capitulaire. 

''  Jurifdiâion , pendant  la  vacance  du  Siège  épifcopaU  | 

ïurifdi6tion  capitulaire,ûir  les  Membres  de  rE^îife. 

3.*  Classe.     Procès  avec  divers  Corps  Eccléjiafiifuesi 

Procès ,  avec  le  Chapitre  dé  la  Collégiale  dç  la  Ville.      . 
—  avec  les  Chanoines  Réguliers  de  S. .... .  . 

« avec  les  Curés  de  la  Ville  jpour  la  Jurifdîaion.     .     I 

avec  l'Abbaye  des  Bénédiains,  près  la  Ville.  1 

avec  le  Séminaire  pour  les  bourfes ,  pour  les  procéf- 

iîons,  &c. 

4.^Cj.A5SS.     JunfdiBon  temporelle, 

,    .        Procès^  Tranfaaions ,  avec  MM.  de  l'Hôtel  de|  Ville; 

avec  le  Magiftraf ,  pour  l'etabliflement  du  BaïUiage ,  & 

pour  la  Haute -juftice  dans  le  Cloître.        ^ 
interventions  pour  foutenir  les  droits  des  Officiers  de  rhglile. 

Droitsde  Sceaux  &  droit  de  Committimus  à  la  Cour. 
Droits  de  mefures ,  -d'entrées  fur  certaines  denrées ,  &  ^utre». 
Exemption  de  logement  de  gens  de  guerre ,  &c. 

•^?  Cl  AS.S-E.  Jdaifojis  &  Cens  donria  Vilk. 
•  Maifons  canoniales  dont  le  fo^  appament  -au  Chapitre. 


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archives 
d'une 

ÇATHÉDRAUe;' 


Diverses  ARC»it^BSv  tôy 

Mâifofls  dofxnées  à  by^t,  quartier  .du  Clottte*  ^^^ 

autres ,  quartier  de  Notre-Dame ,  la  Riche,.  C»apitre  x  v, 

autres ,  quartier  des  Remparts  &  de  la  Rivière  ^&c  Section  IIL 

Rentes  fonciéf ea,  aflignéeafiir  des  maifons  dans  la  Ville.  '  "  '^ 

autres  menus  Cens  ou  Rentes ,  aux  environs  de  la  Ville. 
Jardins  &  Chenneviéres  aux  environs  de  la  Ville  ^&c.. 
Moulins  à  vent  ou  à^eau  auprès  de  fe  Ville. 

6.^  Classe.     Seigneurie  ie  S.  Jean  ^Ba^tijfe^ 

Village  de  S«  Jean  -  Baptifte ,  chef  lieu  de  la  Seigpeurie. 

Village  S.  Amand.  Village  S.  Bon*  Village  S.  Cle»c^ 
&  autres  Villages  de  la  mène  Seigneurie  ou  Prévôté,  tous^ 
divisés  en  droits  honorifiques ,  droits  utiles  ^  féodalité  ^  bois  ^ 
&  autres  dénominations  génériqjaes,  détaillées  dans  le  cha- 
pitre iixiéme  de  cet  ouvra^. 

7.*  C  L  A  s  s  E.     Digniiés  &  Perfonn^s  de  VÈglife.^ 

Grand  -  Doyem       Grand  -  Archidiacre.      Archidiacre; 
Grànd-Chahtre.       Tréforier.  Ecolâtre. 

Aumônier.    C  Bénéfices  à  la  collation  du  Chapitre^  autres  quar 
ThéologaL  \    ceux  portés  dans  chaque  Village. 

8.*  C  L  A  s  s  E.     Chapelains  &  Officiers  de  PEglife. 

Chapelle  Sainte  Anne..      Chapelle  S.  Blaife;      S.  Claude;. 
&  ainfide  toutes  les  autres  Chapelles  fondées  dans  TÉglife 
cathédrale,  ou  autres  Églifes  de  fa  dépendance.  A  la  têti% 
fera  une  layeae  pour  les  Chapelles  en  général. 

Vicaires.      Sous -Chantre*.     Dortélier  ou  Cloîtrier. 

Sacriftain.    Évangéliitew.        Êpiflolaires ,  Sous  -  Diacresw 

Maître  de  Mufîqne  &:  Enfana  de  Choeur.  Clrantres-Gagifles^ 

Bas-  Officiers  &  Suppôts  de  TEglilè.. 

9.*  Classe.     Offices  fous  V adminijlration  du  Chapitre^* 

Fabricpe.*  Atteftatbns  de  Reliques*  Trâbr  des  CRaffes  & 

Reliquaires. 
Hôtel-I>ieu.  Intendaiis,  Économes  ou  Receveurs^  Vifîtes^&Ci^- 
Confrairies  érigées  dans  HÊgUfe,  &c; 

10.^  Classe.     Cérémonies  &  Coutumes^ 
Statuts  de  rÊglife^  avec  ks^ Arrê»  tijpk les  homobgueot;. 


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Archives 
d'uni 

CATHÉDRittJe, 


l68  DïPLO  MATItlUE-PRÂTÏilUEi 

^^  Papiers  concernant  le  cérémonial  à  obfervcr  dans  certains 
CHAPITRE  XV.  cas  extraordinaires.  Rang  des  Magiffarats  dans  le  Chœur  ^ 
Section  IH.        Proceffions,  Te  Deum  ,  &c. 

Autres  qui  regardent  les  coutumes  &  ufages  de  rÉglife. 

Monumens  hittoriques  pour  fervir  à  rilluftr^tion  de  l'Eglife. 

11.^  Classe.     Diverses   maxUns. 

Paflages  &  Traites-foraines,  pour  les  biens  fitués  fur  des  Fron- 
tières de  Provinces.  Procès  avec  les  Fermiers  du  Domaine. 

Impôts,  Aides  &  Gabelles,  Franc-falé,  Amortiflemens,Eaux 
&  Forêts,  Dénombremens. 

Portions  congrues  en  général.  Réglemens  à  ce  fujet. 

Réparations  des  Églifes  paroiffiales ,  en  général.  ' 

Procès  pour  Textirpation  des  hérétiques. 

Succeffions  des  Chanoines  &  Exécutions  teftamentaîres. 

Droit -d'appofition  de  fcellé ,  d'inventorier  &  faire  vendre  les 
meubles  dans  les  maifons  canoniales ,  par  les  Officiers  du 
Chapitre.  (  Cet  An*  peut  entrer  dans  la  Clajfc  de  la  Ju--] 
nfdiUion  temporelle.  ) 

Certificats  d'études  des  jeunes  Chanoines. 

iZi^  Classe.    Tréfor. 

Sous  ce  nom  générique,  on  comprendra,  toutes  les  pièces  qui 
\  méritent  d'être  confervées ,  &  qui  n'ont  pu  être  admiies 
^  dans  aucune  des  ckfles  ci-deflus. 
TLhfuite  feront  rangés  fur  des  tablettes,  les Cartulaires, les Ré- 

fiftres  capitulaires^  les  Comptes  de  diverfes  efpéces,  lœ 
ïécrologes,  les  anciens  Régiftres  de  Baux^  &c/ 

S  E  C  T  I  O  N     I  V- 

Archives  (tune  CollégiaUm 


A  rtl7L  II  y  a  peu  de  différence  entre  les  Archives  d'une  Cathé- 
.dcu>iiégiaies.  jj.^j/g^  celles  d'une  Eglife  collégiale,  fi  ce  n'eft  oour  cer- 
taines dignités,  pour  ce  qui  regarde  la  vacance  au  Siège ^ 
les  différents  avec  les  SeigneursEvêques  pour  la  Jurifdiftion* 
Les  autres  matières  peuvent  être  diltribuèes  par  les  mêmes 
claffes,  &  rangées  Tuivant  les  principes  ci -devant  établis,  & 

communs  à  tous  les  genres  d'Archives. 

^  ^  /   SECTION. 


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S  E  C  T  I  O  N     V. 


"Archives  iu7%c  Abhaye  rigulïlrt ,  ou  d'un  Prieuré  titulaire,     s  e  c  t  i  o  k  V.  * 
*  Trpis  clafles ,  forment  la  diftribution  naturelle  des  Chartes   Archives 
d*une  Abbaye  ou  d'un  Prieuré  :  Menfe  abbatiale ,  Menfe  con-  »* A  b3  a  y  e *  . 
ventuelle,  &  Offices  clàuftraux,  ou  Prieurés. 

Première  Classe.     Menfe  abbatiale  ou  prloraU, 

Privilèges  de  TAbbaye  ou  du  Prieuré ,  en  général* 
Procès  avec  les  Religieux,  pour  la  JurifditHon  fpirituelle. 
Jurifdiftion  teniporeîle  de  TAbbé  ou  du  Prieur, 
Domaines  affermés  ^n  argent  ou  en  grains,  aux  environs  du 

chef- lieu. 
Domaines  affermés  en  argent  ou  en  grains ,  dans  des  ParoiiFes 

dépendantes  de  TAbbaye  ou  du  Prieuré. 
Rentes  en  argent  on  en  grains ,  dans  le  chef-lieu  ou  aux' 

environs..  

Amortiffemens  de  Biens  ^  Eaux  &  Forêts,  &  autres  matières  t 
,  Çartulairés  jj  Comptée,  Papiers-terriers ,  &  autres  livres* 

X.*  C  L  A  s  s  E.     Menfe  conventuelle. 

Cette  féconde  clafle  eft  fufceptible  des  mêmes  fubdivifions 
que  la  première,  jc'eû-à-dire,  en  argent  &  en  grains^ 
ren^es^  &c. 

jj^  Classe.'    Offices  clauflraux. 

Prieuré  conveotuel.    Sous -Prieuré.    SaCriftie.    Aumônççîe* 

Hôtellerie  &  autres. 
Chacun  de  ces  Offices  a  des  biens  en  fonds  ou  en  rentes, dont 
.lès  litres  feront  fubdivifés  dans  Tordre  ordinaire; 

^"^  SECTION    VI. 

Archives  d'un  Hôtel  de  Ville. 

Dahsîes  grands  Hôtels  communs  de  Villes,  fes Titres  four-  • ^ 

<|^flfent><^ei  demadére^pour  être  diflribués  en  huit  clafles;      Archives 

'  -r-77r-j...x^,     .         .       ^-    .^^      ,    ■    .    -  '^^-"d'HôtebdeVme; 

'  :    ,,  .    J>RÇMi£tf!pXÏ£'^^  <PHviïésW;''    '^ 

Diplômes-des  Egfïpereut^  ppur  Ijucppceffiori  des  jirivilégesT 
«emp^>&n^^ii«mui^tés.dç,k  .  .       - 

Y 


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I05r  DiPXO  UATIXiUE^PjBiATKlUE. 

V-   :  ^^  Patentes  des  Rois^pouy  la  proteftion  accordée  à  la  Ville  & 

QlAPlTREîy..     pQm-  ig  confirmation  de  fes  Privilèges* 

Sectiow  VL  B^jjle^  des  Papes, pour  certains  Privilèges,  Indulgences,  &C4; 

A R c Hi Y/i s   Chartes  des  Evêques ,  concernant  la  Jurifdiftion y  &c. 
tfttôtcjs  de  Ville,  ^^ç^  dcs  Princes  fbuverainsdu  Pays,  &c.- 

2/ ClAvSSE*     Gouvernement  civ il. 

liirifdiftion  fur  les  Citoyens  de  la  Ville  &  Fauxbourgsi 
Anciens  droits  concernant  l'adnûniftration  de  la  Police,  &c^ 
Êtabliffemens  des  foires  &  marchés^dans  la  Ville  ,fauxbourgsfc. 

&  Banlieue* 
Procès- verbaux  d'étalonnage  des  poids  &  niefures.  ' 

Jugemens  A^s  amendes  encourues  contre  les  délinquant  ' , 
Magafins  publics  de  bleds,  farines,  &c. 
Abonnemens  des  différens  bans  de  la.  Ville  ^;&c.^ 

3/  Classe».    Gouvernement  Militairt^^      .    j 

togemens  de  gens  de  guerre  chez  les  Bourgeois..,  .    ^ 

Rôles  &  états  à^  Citoyens  fujets  aux  charges  de  Ville,  j^atfs 

des  exempts*  '     . 

Acquittions  de  terreins ,  $t  autres  pièces  concernant  la  Q^ï^ 

truftion  &  entretien  des.xazemes%. 
Lettres  des-  Miniftres  d'État ,  pour  les  Idgemensi 
Lettres  des  Intendans  de  la. Province,  pour  le  mêiiîeïùjèL. 
Paâeports,  certificats  &  autres  niatiéres  concernant,  le  Gou»- 

vernemenc  militaire,  d'une  Ville  de  garnifon. 

4.^  Classe».    Droite,  Jwnarificjues:^. 

Préféànce  ^^  Magiftrats  aux  proceffions^  aux  afiembléè*; 
extraordinaires  des  États  f  rang  dans.  TEglife  cathédrak^ 
Réceptions  &  férmens  des  Officiers  municipaux^. 
Mairie  perpétuelle,  &c.. 

5>*  C LASSE. .    Proch  avec  les^,  Bcciiliajliqms.  r^ 

Procédures^  traitée,  tranfàéHons,. Sentences  &'ÀrrètsV:dàn^ 

plùfieur^  afiR^irp^j,  fùç  cliy^rspbjet^^,  ,^     ,  - 
— -^  avec  M.  FEvêque.  — ^avec  le  Chapitre  de  là  Cathédrale^ 

1 avec  la  Collégiale  de—  avè<l  rAbbaye  4è  '    "''■"  ^  "    ' 

-— --avec  le  Prieuré  de-— --avec  les  Religiei^^ 


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DirsRSES  Archives^  ijt 

Fapîers  concernant  rétabliflenient  des  Couvens  des  Keli-  """""""^"^^ 
'   gieux  mendians  dans  la  Ville  &  Fauxbourgs.  CHAPITRE  XV; 

6^  Classe,     Droits  miles ^  affermés^  AncHivks 

Maifons  dans  la  VUle,  données  à  loyen  ^^^^  ^  y''^ 

<2uartier  <îe  FHôtel  de  Ville.     Quartier  S.  Jean,  &c* 

Maifons  données  à  -emphytéofe  ou  à  vie. 

Jardins  dans  les  foffés  de  la  Ville,  quand  il  ny  a  point  d'Etat-f 

majon 
Jardins^  dans  le  Ban  de  la  Ville,  donnés  à  loyer. 
Terres,  Prés,Fcrnaes,  &c.  formant  autant  e objets  féparés; 

7.^  Classe*     Rentes  foncières ,  ou  confiituécs^ 

Rentes  afSgnées  fur  des  maifons  en  la  Ville.  . 

Quartier  de  THôtel  de  Ville.     Quartier  de  la  Rivière  ,&&; 

Rentes  affignées  fur  àes  héritages  au  Ban  de  la  Ville* 

8*^   Classe.     Diverfes  matières^ 

împofitioiis  faites  fur  les  Citoyens  en  divers  temps. 

Oftrois  accordés  fur  les  entrées  de  la  Ville. 

Ports ,  péages  &  paflages  appartenans  à  la  Vîjle. 

Adjudications  des  conftruftions  t&  entretiens  des  fontaines  ^  * 

promenades,  édifices  &  autres  ouvrages  publics,  tant  an^ 

ciens  que  nouveaux. 
Régiftres  de  délibérations  prifes  dans  les  affemblées  de  Ville* 

des  tnandemens  orcfonnés  par  la  Ville. 

—  des  adjudications,  lorfqu'elks  ne  font  point  en  feuilles 

volantes,  &  autres. 

SECTION    VIL 

"^ Archives  d^une  Communauté  de  Marchands ,  Ans  ; 
&   Métiers. 


Les  Archives  des  Corps  &  Communautés  de  Marchands,       Archives 
ée  Fabriquans ,  d'Arts  &  Métiers ,  font  ordinairement  très-      d'un  Corps 
bornées.  On  ne  les  voit  point,  comme  dans  les  Châteaux    ^«  Marchands; 
forts ,  dans  les  Cathédrales ,  &  dans  les  Monaftères ,  renfer- 
mer des  pièces  précieufes  qui  femblcnt  par  leur  durée  avoir 
bravé  les  ravages  des  guerres,' des  incendies,  de  Tignorance 
&  des  temps.  Les  plus  anciens  Titrer  crue  les  Corps  & 


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171  DiRLO  MÂTli^VE^PRATI^uk. 

\  —  Commiuiautés  confervent,  ne  font  guéres  que  du  temps  cTé 

CHAPITRE  XV.  j^  renaiflancfi  des  Arts,  ou  tout  au  plus^ious  le  régne  de 
SjectionVIU  L^yj^  XII,  lorfque  le  Gouvernement  donna  des  foins  plus 
îu^  CcTs*  .P*rtic"^^^^>  P^"^  ^^^^^  fleurir  lé  commerce  enTrance*  Il  ne 
'^l^j^j^^*j^'taut  donc  s'attendre  à  voir  qu'un  feul  inventaire  de  tous  les 
Titres, &  apès  le  triage  de  toutes  les  pièces  inutiles,  qui^ 
ordinairement  font  en  plus  grande  quantité  dans  ces  Archi- 
ves^ que  par-tout  ailleurs ,.  on  divifera-  ce  que  Ton  veut  con* 
fer  ver  en  iîx  claffes,  ou  (îx  parties. 

PREMiiRE  Classe.       Fnviligcs.^ 

Lettres  Patentes  accordées  par  les  Rois  de  France ,  tant 
pour  rérefHon  de  la  Communauté, que  pour  le  foutien  &  aug- 
mentation de  {^%  Privilèges,  avec  les  enrégiftremens <le  ces 
Lçttres- Patentes,  dans  les  CourS:Souveraines  &  les  Xurifiiic* 
tions^ 

1.^  Classe.       Statuts  &  RlgUmcns. 

Arrêta  du  Confeil^  Sentences  du  Bailliage  de  .  ;.  ..l^ 
des  Maire  &  Echevins  de  la  Ville.  Ordonnances  de  Police, 
&  autres  pièces  fervant  de  réglemens,  pout  le  foutien ,  int 
^  f «prétation ,  &  augmentation  des  Statuts. 

3*.^  Classe.       €ontmventionsm 

Procès  contre  différens  particuliers  pour  avoir  enfreint  leff 
Héglemens  &  Statuts  }  pour  malverfations  dans  la  Fabrique 
des  étoffes ,  comme  fauffè-Iaife,  fauffé-trame ,.  faufle-teinture-, 
foies  volées ,  &c.  ou  pour  toutes  autres  parties  du  comm€r> 
cej  des  Arts  &  des  Métiers. 

4.^   C  L  A-  s  s  E.        Procès  contre  divers  Corps. 

Procédures  &  Jugeraens  définitifs ,  contre  divers  Cofps  & 
Communautés,  comme  Palfementiers,  Mouliniers  &  Tein- 
turiers; Màrchartds  débitans  j.-Ouvriers  de  Langeais  &'' de 
Luynes;  Apprentifs,^  Compagnons,  &c.  (  ceci  regarde  par^ 
ticuliérément  le  Bureau  des  marchands  fabriquans  de  T(furs.  ) 

5.^  Classe.        Uiverjes  matières., 

Acquifîtion  du  Bureau,  &  des  dépendances» 
Acquiiîtion  de  la  Calandre  &  de  fi^  dépendances*. 


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Pctg.  173-.  Chap,  XV.  ScB»  VllI,, 


Ui*. 


TABLEAU  DE  TOUS   LES  DROIl 


nlE  DE 


PRIEURÉ      T  I  T  U  L  A  I  R  E. 


DROITS      HONORIFIQUES 
Naturi   des  Droits.       I  Situations.. 


LAO; 


A  u  s  T  R  A 


:i  E  u  R  É. 


Haute- Juilice ,  Jurîfdiâion  .  .  .  . 
Préféances,  Prérogatives.  .  .  .  • 
&c    .  . , 


Dans-  l'Enclos. 
Idtm,  ...... 


Pages 
rinveiî 


I." 

7r-  !yr. 


DOMAINES     A  F  F  E  R^  MES. 


S  T  I  E.. 


DliSl^KATION  DES  BlEKS. 


Maifons ,  Jardins  &6  Pr^ . 
Métairie  de  la  Flèche  •  . 
&c.  ».•.....•.  ^.. 


Situations'. 


Aux  environs  du  lieu  ^  . 


Pages. 


nés  •  . 


•  »-••• 


30. 


Paroiffe  Saint  Jeam  .  .,..  r    3  S. 


ts-Saint-Cyr 


RENTES  FONCIÈRES  EN  ARGENT  ET  EN  GRAINS. 


DisiGNATION  DES  HYPOXHiQUES. 


Sur  une  MaiTon  à  Saint  Jean  •  •  . 
Sur  la  Cl(^erie  Saint  Jérôme  •  •  . 
&c 


QWOTÎTÉ  DES  ReXTES. 


33.  Ht.  10.  f.  6.  den.  .  . 
Dix  boUTeauac  froment  •  . 


Pages. 


E  R  I  E. 


61. 

70. 


es  Pauvres,    il-.  -I-  . 

deux  chaînées  de  Pré. 

rains.  . 


DIVERS      D  R  O  I  T  S      U  T  I  L  E  S. 


Na^ture   DES   Droits. 


Droit  de  Scel  des  Aâes  ...... 

Droit  de  Pêche  .  .  .  .  .  .^  ^  ^  . 

&c.  •...•.•.. • 


iv. 


•*r«iFv^^^-^ 


Situ  ATiOKSw 


Dans  le  Chef-lieu .  .  •  . 
Rivière  Saint  Jérôme  .  . 


Piges. 


iOO. 


-  E  R  I  E 


î  de  Saint  Cyr  .... 
fur  le  Moulin  Saintain. 


I 


rà.i,  iWÉ.ii^ 


Si|i95555«|5 


Digi 


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J)irERSES  Archives.  "  itj 


Letttes  des  Intendant  de  la  Province,  &  autres  intéref-^^^'^^^j; 

iHtCS»  Archives 

emprunts  de  {pmmes  de  deniers ,  &  rembourfemens.      ^     ^^  Corps  & 
Titres  qui  méritent  d'être  confervés  à  la  poftérité,.  &  qui.&  Communautés. 
/ont  pu  entrer  dans  aucune  des  ciaffes  ci-deflus* 

6^  Classe.      Comptes. 

Comptes  de  recette  &  dépenfe ,  rendus  par  les  Procu- 
eurs  à  la  Communauté  ,  avec  les^  pièces  juitificatives  atta* 
;hées  avec  un  lacet,  dans  chaque  compte* 

Les  Régiflres  de  délibérations  prifes  ^ans  les  afTembléesF 
êront  placés ,  ainfi  que  les  Comptes ,  fur  des  rayons  à  ce 
leftinés,  avec  écs  étiquettes,  par  lettres  a^habétiques,  pla- 
ces au  dos  de  chaque  Régiftre*  Il  y  en  aura  un  particu- 
er,  qui  contiendra  la  table  de  toutes  les  matières  impor- 
^tes  traitées  dans  les  RégiftreSr 

Il  conviendroit  auffi  quil  y  eàt  un  cartulaîre  en  parche- 
AÎR,  qui  contint  la  copie  authentique  de  tous  les  anciens  pri* 
nlégesy  &  autres  pièces  dignes  d'être  tranfmifes  aux  lucr 
efleurs.  -^  '   ■ 

SECTION    VIIL 

TahUoM  dt  tous  Us  Biens  &  Droits  d'une  Seigneurie  y 
*  ou  Êglife^ 

On  n'a  pas  prétendu ,  dans  les  plans  de  diftributîon  ci- 
efliis^  affigner  k  chaque  clafle  des  Titres,  une  plïc^e  in- 
ariablej  telle  Charte  comprife  fous  une  claflTe,  pourroitfî- 
irer  également  fous  une  autre.  Mais  de  quelque. manière 
u'on  les  arrange,  il  faudra  toujours,  s'en  tenir  du  grand 
rincipe:  l'ordre ,. l'efprit  d'ordre,,  l'enchaînement  naturel 
2s  ihatiéres. 

^  Ce  Chapitre  fera  terminé  par  Pidée  d'un  tableau-  général" 
€  tous  les  droits  honorifiques  &  utiles  d'une  Abbaye ,  ou* 

I»n  Prieuré  titulaire,  avec  fâ  Menfe  conventuelle  &  le* 

^    'ffices  clauftpaux  t  c'eft  le  premier  objet  qui  fe  pféfente  pour 

:cvir  d'exemple.  Un  tel  tableau  eft  encore  plus*  utile  qu'it 

'eft  curieux. 

I  .^  Onapperçoit  du  premier  coup  d'œil  tous  lès  droits ,  toui 

tbi^jis  d'une  Seigneurie,  d'uitCorpSyquelqu'ilfoit,  dont  les. 


Tableau  générale 


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174  VjPLOMÂTl<lUE-PliÂTiq^VE: 

y^'^**'*'^^  Titres  font  répandus  dans  une  nuiltitude  de  layettes;  &  les  mé- 
CHAPIT.  XV.  j^gj  articles  imcrits  dans  un  ou  plufieurs  comptes ,  qui  neie  pré- 
Section  VIE.  ^^j^^^j^j  ^  Hmagination  que  fucceffivement ,  par  dégrés  •  & 
Tableau    fo^  lentement. 

oÉNE^Au  ^  o  u^  Commiflalre  aux  Archives,  un  Adminiftrateur; 
un  Intendant  de  maiTon,  un  Receveur,  aura  pris  dès  les 
premiers  momens  de  Ton  économat,  une  jufle  idée  des  inté- 
i-êts  confiés  à  Tes  foins. 

j.®  On  trouve  dans  ce  tableau  toute  la  diftribution  de» 
difFérens  droits  honorifiques  &  utiles,  qui  feront  Tobjct  d*un 
4veu  &  dénombrement ,  lorfque  les  Seigneurs  dominans  l'exi- 
geront :  il  ne  s'agira  plus  que  de  recourir  aux  pages  de  Tin* 
ventaire,  indiquées  dans  la  dernière  colonne  de  chaque  di- 
vifion,  pour  étendre  chaque  article,  conformément  aux  Ti- 
tras de  propriété. 

4.^  Enfin ,  ce  même  tableau ,  exécuté  en  grand ,  fur  du  beau 
parchemin ,  fervira  dans  tous  les  temps  àconftater  Fexiftence 
d'un  tel  droit ,  d'un  tel  bien,  d'une  telle  rente ,  dans  une 
telle  année  i  fur-tout ,  fi  Ton  trouve  le  moyen  de  donner  à 
xe  tableau ,  quelqu'authenticité  légale^ 


^ 


%\<  — .— — ■■    ■  it1ilfffg>^  >-»-■- '  __^Vr 


Ç  H APIT  RE   XVL 

.  Secrtts ,  obfervations^  &  autres  objets  relatifs 

nux  Archives. 
SECTION     PREMIÈRE. 

CHAPIT.XVL  .  1^     •  V 

Section  !•  oecrets  pour  faire  reparoitre  Us  anciennes  hcntures^ 

^"îre"!roi.'^  T   ^  ^^^^^  ^  Teucre ,  encore  plus  que  le  temps  & 

^^e  rÉcri^*^^  ^   i  -*  divers  accidens,  auxquels  les  Chartes  &  les  manuf- 

)»  crits  font  expofés,  les  rendent  quelquefois  indéchiffrables, 

tSTlpSh^'''  Il  ne  refte  alors  point  d'autre  reflburce,  que  de  faire  re- 

*  >f  vivre  Içs.  écritures,  dont  Jes  traits  échappent  aux  yeux  les 

»  plus  perçans.  Quand  on  prend  cette  réfolution ,  il  ne  faut  ja- 

#»  mais  eipployer  de  fecrets ,  de  nature  à  fournir  un  prétexte 

I»  à  la  mauvaife  foi^  Et  fi  l'oa  en  veut  faire  ufage ,  fur-tout 


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Divers  Secret sC  ^75* 

y  par  rapport  à  des  chofes  ,qui  peuvent  être  de  quelque  con-  — * 

w  iequence  j  on  doit  toujours  obferver  les  précautions,  pre^  CHAPFT.  XVI.. 

i^  crites  par  les.  bix*  Par-là ,  non-feulement  on  iatisfait  à  fa    5  e  c  ti  o  h  1. 

n  confcience }  mais^on  ne  courre  cas  les  rifques  de  voir  les     ^  V!*^^? 

»  Aftes^  qu'on  produit,  rejenés  par  la  juflice,.pour  avoir  "^^^^^^^^^ 

n  été  ablués  fans  le  concours  de  i autorité  publique*. •-. .  .v        ^      ^^ 

^  D'un  autre  côté  Ton  aurait  tort  d'interdire  desiecrets  utiles:. 

>»  pourvu  qu'on  en  fafle  un  ufaee  légitime  ,.&  avec  fuborv 

1^  dination  ,,dans  tout  ce  qui  eft  de  la  compétence  de  la  Ju{*- 

»  tice».>^ 

.   Cette  ofifervadon^qui  ne  re(pire  que  la  droiture  &  la  cam- 

deur,  de  voit  naturellement  précéder  l'expoiition  desfeciets- 

qui  ont  la  propriété  de  faire  revivre  les^plus  anciennes  écri«^     ,       ^ 

tures  :  fccrets  qui  rendent  aux  caraâères  prefqu'entiérement: 

effacés  ,.leur  première  apparence^ou  plutôt  la  fraîcheur  même- 

de  l'encre  avec  laquelle  ils  ont  été  tracés*  De  ce  nombre  efl: 

celui  annoncé  au  public  par  un  Bénédiâin  de  province ,  dans  Aimonc.  ficaflic; 

une  feuille  heWbmadaire  du  i }.  avril  X757.  V&icila  recette  *7W  ftuiUis.^ 

de  là  compofirion;  "- 

>>  On  prend  un  pot  de  terrevemiffé ,  qui  contienne  envîfoih 
»  trois  cliopine^,  mefure  de  Paris  j  on  y  met  trois  petites  noiy 
»  de  galle  conaaffées,  av*q  des  oignons  blan«>:(  dont  on  a  Premier  Sbcret, 
»  ôté^non-fculemenrla  première  peau  j  mais  en<^ore  l'efpéce 
»  de  cuir  qu'elle  couvre  immédiatement?-,  )  &  qu'on  coupè^ 
n  en  tranches  aiTes^  minces;  on  en  met  environ  juiqu'aux  trois- 
»  quarts  du  pot^  &  on  achève  de  le  remplir  avec  de  l'eaii^ 
H  commune.  Quand  le  tout-a  bomlli  enfemble  pendant  une- 
»  heure  &  èsndHiyCAi  pâfle,  laJiqueurpar  un  ange,  &  o»^ 
*K  exprime  un  peu  Koignoit  pour  en  tirer  le  fuc.  Toute  là  li- 
i>  queûn  ainfi  riréie^.on  larrtff^ffe  une  féconde  fois  à  traversa 
>►  ualing|èpluiferréi..8£oBrla;laiire  refroidir  avant  de  làmet- 
»  tre  dans  une  phiole;  H  faute  obferveri  que  cette  liqueurr 
»  étant  frpide>rcirembjbl>eau€ou^  aufirop  d'orgeat}  mais y. 
»  lôrfauV)n  la  feit?  diaufferpoùren faire  ufage ,  elle  redevient?- 
51  extrêmementiclaire':/Oaand  la  compofitioh  eft  fur  le  feu,. 
w  on*  y  peut:  ajpûrèr  di^ l'alun  dé^  gUce^  de  la  grôffeur  d'une^ 
^  noi(ette;;TOais^il  fautécumer^  à  mefure- que  le  pot  bouti^ 
nr^  Voici  la  manière  de  fè  fervir- dé  cette  eau  r 
:  »»(^^ea  £ûtiChaiiiffi^lÀ  q|ia^  dans  uin 


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Îj6  DlPLi>  MAT14lVE^PRÂTi4lUEi 

T^'^^'T'TS^  ^  petif  pQ^^  Qu  dans  une  cuiller,  à  la  flamme  d'une  bougie  j 

,CHAPIT.  XVI.  ^  jufqu'à  ce  qu'elle  commence  à  bouillir.  On  en  imbibe  un  pa* 

S^ctionL    ^  pjçj.  QU  uj^  linge  blanc,  &  on  le  pafle  fur  toute fécriture. 

Secrets     ^  ^^^^  ^^  ^^^^  rappeller  les  caraâèresj  on  préfente  enfuite' 

'^TécwtorT^  ^^  ^^  ^^"  récriture,  pour  que  la  liqueur  en  pénétre  mieux  la 

>>.  première  empreinte*  L'inventeur  du  fecret  afTure  l'avoir 

n.  éprouve  avec  fuccès  fur  des  Titres  du  XIIL  &  du  XIY,*^ 

^  fiécles,prefque. totalement  effecés. 

— - —      Un  autre  fecret.  employé  depuis  longtemps  par  les  fça  vans , 

Deuxième  Secret-  ç^^fifte  à  »  pilcr  cies  noix  de  galle,les  mettre  dans  une  phiole 
^  de  vin  blanc ,  &  leis  laifTer  un  jour  entier. dans  un  lieu  cnaud, 
T^.  ,  ^  enfuite  diftiller  le  tout  par  l'alembic  ;  &  de  l'eau ,  qui  en  for^ 
Tom.  iv.pr459.>'  tira,  mouiller  légèrement  le  parchemin  ou  le  papier  quon 
»  voudra  lire.  »  D.  Taffin,  qui  donne xe  fecret,  ne  penle  pas 
qu'on  pu^fTe  ainfi  abluer  le  papier  ou  le  parchemin  ^  fans  y 
laifler  une  couleur  qui  fait  voir  qu'on  a  employé  nn  fecret. . 

.-- — .     Il  eft  une  manière,  fort  fimple  de  faire  reparoître  l'éctî- 

Treîfiémc  Secret,  lyje ,  qui  n'aufoit  ps  trop  fouffert  àes  temps  ou  de  l'humi-^ 
ditéi  la  voici  :  Prendre  une  moitié  d'un  gros. oignon  blanc, 
biefi  frais,  la  tremper  dans  du  vinaigréblanc,& en  frotter  lé- 
gèrement l'écriture  difficile  à  lire  par  fa  pâleur.  c 
Le  fecret,  dont  je  me  fuis  lé  plus  fouvent  ièrvî ,  m'a  été 
•donné  par  D.  Gerou  Bénédiftin  de  Marmoutier  :  il  eft  au/fi 
fimple  que  le  dernier,  &  plus  aftif ,  par  conféquent  préférablcé 
;r — ::; — r—     Prendre  une  demi-cuillerée  d'eau, commune,  &  autant  de 

Quamcme  Secret.  I  ,       .  ^        j  •      j  ii 

"^  bonne  eau-de-vie  j  y  rapper.ijii  pçude  nojx  de  galle  ,  qui 

infufèra  quelques  inflans,  &  en,  frotter  doucement  le  parche- 
min effacé.  L'écriture  repatoît,  mais  un  peu  ifougeâtre}  je 
.nefçais  fi  par  la  fuite  des  temps  cette  écriture,  ré  vivifiée  ne 
difparoîtra  point.  Cç  fecret  na.pw  opérer,fùr  de?  papiers^ 
dont  la  fubftançe  paroiifoit  enlevée  par  l'hunudité. 

SECTION    IL 

_^_^^^^_^^__  Secret  pour  C encre  perpituellU  &  mdiUhlté..     \]y  .. 

Encre  perpétueUe.  Si  Ton  ne  confi4ére  les  inventaires  des.  Chartes  que  comme 
de  fimples  protolcçjes^  qui  doivent  fervjr  feulémentiquelques 
^nnées,  pour  trouver  promptement  un  Titre  demandé,  il  eft 
indifférent, fans  douce,  de  ie  fervir  de  la  première  encre  oue 
A^on  ijcDuvera  fous  (a  main^tbaoïw  oujaiauKajf(5..jMaisy  ij  Ion 

envifage 


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♦éiîvîfarge  au  contraire  ces  rcpeftoires,  ce*  recuda*,  fuppofés  ^'^^'''^^ 


Ekcrx 


bien  digérés,  comme  des  efpéees  de  Cartulaires,  ou  extraits  ^HAPIT.  XVL 
desChartcs^  comme  devant,  dans  les  temps  les  plus  reculés.  Section  il 
iervir  à  faciliter  la  lefture des  anciens  Titres ,  dont  lufage  fe 
iperd  tous  les  jours;  comme  pouvant^  en  cas  d'incendies  ou 
d'autres  calamités,  tenir  lieu,  un  jour ,  des  originaux,  en  obte- 
nant du  Prince  ce  degré  d'authenticité  :  oh  ne  regardera  pas 
àlors^  comme iBdiflFérent,lechoix  d'une  bonne  encre.  La  meil-' 
leure,  que  l'on  compofe  à  Paris,  éft  peu  répandue  dans  les  Pro- 
vinces, par  les  frais  que  le  coût  &  le  trapfport  entraînent* 
Celle  queTôny  fubftitue  eftbourbeufe,baveufe, blanchâtre, 
jaunâtre ,  trop  ou  trop  peu  chargée  d'ingrédiens ,  &  eft  remplie 
d'autres  défauts,  qui  feront  regretter  à  nos  ilicceffeurs,  que 
l'on  n'en  ait  pas  connu  de  meilleure  efpéce.  Nous  donnerons 
ici  la  compofition  d'une  bonnç  encre,  qui  coûte  peu,  &  fe 
confer  ve  très  -  long  •  temps  dans  fa  bonté. 

Recette. 

On  mettra  dans  un  flacon  d'environ  trois  chôpines,  afin  de 
conterver  un  vuide  fufîîfant  pour  donner  du  mouvement  j 
1.^  One  pinte  de  bon  vin  blanc  ;  2»®  Une  demi-livre  de  bonne 
noix  de  galle  concafféc}  3.^  Quatre  onces  de  couperofe 
i)ien  calcinée  &  pulvérifée. 

On  mettra  fur  le  champ  un  bon  bouchon  de  liéèe  au  bocal, 
&  on  L'agitera  pendant  quelques  momens,  de  taçojià  bien 
braifer  le  tout. 

Il  fera  bon  de  réitérer  cet  exercice,  pendant  trois  pu  qua- 
tre jours,  après  quoi  on  pourra  s'en  feryir,  &.même  plutôt, 
û  Ion  en  étoitprelTé  :  elle  eft  paflable  du  foir  au  matin. 

Moyens  pour  la  perpitutr. 

Slîon  veut  conferver  long -temps  ce  fond  d^encre,  on 
aura  attention ,  en  en  prenant ,  par  exemple ,  une  petite  phiole^ 
pour  là  provifiond'un  mois^  de  remplacer  autantde  vin  blanc^ 
Se  de  l'incorporer  en  agitant  de  nouveau  la  bouteiîle.  Quand , 
par  la  faîte,  elle  deviendra  foible^  on;rexp6feta  après  chaque 
rempliflage ,  d'abord ,  une  ou  deux  heures  au  foleii,&  enfui  te 
davantage,  à  proportion  du  befom:  &  quand  enfin, après 
quelques  années^  la  vertit  des  drogues  paroîtra  épuifée,  on 

"■'■■■  ^      Z  ' 


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CKAPlt.XVÎ, 

Sictiow  H. 

EwcitE 

f»«ÊTUKLLE.: 


tayettes 
iocoiTuptihles. 


iy9  Df:pL4x^ATrQj[7£^FRATiiiu's^ 

*  eeilerft  àe  reit^siie  ^  nais,  û  ctte  &  nmi^ok alois  sao^pièr^ 
ibrce^  on  débouchera  la  Jbouteille,  le  temps  oécri&ire  pour 
érapoiner  aÛex  de  iK|ueiit  ^pour  doanet  av  xeûe  U  conïi&anc^ 
déikée. 

j#vw  y«r  /rr  Dmguts^ 

Le  Txiî  cToit  être  bien  net,  &  fans  le  moindre  fbupçon  de 
graiflè:  pbs  il  fera  vif,  plus  il  fera  propre  à  la  fermentation  £ 
lil  4toit  plax  ou  verd ,  on  auroit  beibin  de  £bleii  dès  fe  com^ 
mencement; 

Il  eft  important  de  bien  choifir  la  noix  de  galle.  La  bonne 
*ft  noire,  dure,  oefante  &  luifame.  Oadoit  rejetter  abfoln- 
ment  celle  qui  eft  blanchâtre,  tnoUe  &  légère.  EUe  ne  vau^ 
rien  r  ainfi  pour  ce  mieux  choifîr  on  en  achètera  le  double  de- 
ce  que  Ton  fe  propofe  tfea  employer- 

Rîeaiî'efl  plus  commode,  pourbien  calcînep  la  couperofe^ 

re  la  cuiller  dU  Potier  dTétain  :  c'eft  Tafiaipe  d'un  momcm,, 
le  feu  eft  vif.  .  ^ 
.  Mr  Oapré  de  Genefle^.  k  qtn  le  Public  fera  redevable  de 
ee  fécret^  ne  fe  fert  point  d'autre  encre,  depuis  phis  der 
feize  «uis  r  la  longue  expérience  de,  ce  bon  Citojeaaoitinê^ 
pirer  de  la  confiance.^ 

S  E  c  T  î  o  rr  r  I L 

s  cent  pour  des  blettes  iacorrupnilés^ 

/  ïl  efl  un  moyen  de  préferver  les  livres,  papiers^  parcRe*- 
mins^  chartes,  &c.  de  la  moififfure,  des^  mites  &  de  la  pr» 
qure  des  vers.  Il  faut  pour  cela  conftruire  les-  boëtes  ou  b^et^ 


bon  papier  lavé  &  battu,  &  ra^liquer^for  le  bois  avec  ime 
colle  cpmpofée  de  k  manière  luivançe. 

Oa  délaye  de  Famidon  ou  de  la  farine  de  froment  &  de 
feigle  partie  ^ale  mêlée?,,  &  bien  tamifé'e,  dans  du  vinaigre- 
blanc  ,  qu'on  fera  cuire  dans  un  chaudron,  comme  la  colle- 
ordinaire}  oojHte  fept  .à  huit  gouifes  d'^  (à  pr^^portion^ 
de  la  quantité  de  colle  qu'on:  veut  faire  )>  on  met  Fail  pilé^ 
dans  un  fachet  de  linge  bien  lié,,  on  en  es^prîme  le  jus^^ 
que  Ton  m^  ^dans  leiQhaudroa  aind  que  le  ikchet  ^.  ea  remuaai: 


i^' 


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toiqotirs  le  tout,  jufqu'à  fin  de  cuifon ,  ce  oui  s'app^çoit  lûrfi^ 


jk  colie  fite  &  qu'elle  a  acquit  la  coofaftancede  faooillief  au  '^H^^P'T^  ^^^' 

àpoorrupriMcy. 


<lé£uit  de  rinai^  blanc ,  oii  prend  de  Teau  commune ,  &  Sk^'^"®*  ™- 
dès  que  la  colle  eftàrpèu-pîèscuiœ  ony  jette  lagroâeurfFime 
f)ettte  nobc  d'akm.de  roclie.  On  attendra  que  b  colle  fbk  re- 


froidie pour  en  faire  tifage ,  &  pour  la  bien  faire  prendre  &: 
j[a  tendre  ifibérente  ast  bois  &c  aii  papier,  xi  faut  de  tempsep 
temps,  tandis  que  la  iraëte  collée  feche,  paâer  Ja  main,  ou 
wi  tampon  bien  uni ,  fur  le  tout ,  avec  f  attention  de  ne  point 
écordier  le  papier  ;.&  enfuite  on  expofe  les  boetes  à  un  air 
£k  &  tempéré^  afin  que  le  tom  pmfle  ficher  à  biâr. 

Ce  (ecffet  œTa  été  enicoyé  ck  Metz,  par  ie  S/  Antoine^  *     ^ 

Imprimeur ,.  qtileD  a  reaieilii  la  œcecœ  ,'iorfai'il  trayaôlèDic 
«11.^74} ,  au.  dépouillement  d»  Archiires  dn  Louvre» 

/  S  Ë  C  Tf  ON    !V/ 

Ohfervations  générales  Jur  les  Titres  y  &Cm 

t.^  Les:pk>écauttons  qa'on  a  pcifes ,  dans  toi»  Jeatempî^^— - — r— 
pour  perpétuer  b  dui*e>des  Chanes ,  n'ont  point  aupècké    ^  i^^^°* 
que  pliifiettcsn'aieiit  été*  ei«dommagée9f  mais  en  Juâice  elles         ^    ^^'^ 
lie  perdent  piomt  pour  cela  leur  autorité,  quand  elles  ne  font 
pomr  vidées  dans  des  endroits  ei£en8iels  ^  c'eft  ainiî  que  le 
décide  M.  d'Exptlly,  Préfidenc.  au  Parlement  de  Grenoble:  Arr«isdeCL<rE«* 
^  ^n  inÂrumeoc,  dit-U,  t^i^  les  rats  ont  rongé,  ou  qui  par  lÉli^^^Avl 
n^  vietllcte  ,cc pour  avoir  étémal  tenu,  eft  à  demi  pourri  &  pag.  33^ 
^  :  eâEicé.en  pluneiirsi  endroits  >  iRo^mz  tintis  &  fait  pâtre ^  ne 
w  kifie  p»  d'être  bon-fic  v^ble^  pounrà  qu'i^  né  fou:  du  tout 
«r  confomnfé  &  gâté  au^:  endroits  fubAantiels.  >» 

.   Le  nouveau  recueil  de*  Ordonnances  dies  Rotts  de  France  Tom.rv.û.a&t 
de  \à  trosfiéme  Tace  y  i^6»:der  Lettres aotoriféeS'par  nos  Prin-  401 ,  484!  »  543 1 
€»\  qtftèÂqn'eiles  fuiSsat  c^nompaes  &  endommagées*         ^'^^ 
:    On  peut  encore  appuyer  ces  ptiacrwes  du  célèbre  Arrêt, 
rendu  contre  KL  Duprer,  Evéquedeuiermom,  qui  préoeïi'^ 
doit  que  kà  Titres  de  Cathttine  de  Médicis,  étant  gâtés- âo 
«•disrmtna^é^  ne  dèVaiéir.plas^  âdre  foi«: 

IV  a^Ba«les*Aâlèsi,p»Miea,Map^ille^,i^  b    De  re  Dîpionu 

Mtiireou^a»tfenQd[£àsldii,nèiWfBii^  5S.n.x. 

€adtèi»<;fftmiBb.6cB  défaut»  <xit  ftrit;  paroîtr©  fouiïêi^  des  m.  cS.  â''^''"^ 
Chartes  trèt^fincéres^  D;  MabiUoiv,  M«  Muratèpî ,  D.  Taâîn .  Nouv.Dîpiomat. 

,; ,.'  : ZiJ.  ';    :::,    ,^Tom.lV.p.455. 


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crSb  BtPLOMÂTKlUE'-PliATï'^UE. 

\  ^  ^^^  ont  dôrirtc  pluiîeurs'  exemples,  que  des  ignorons  ;  faute  d*ei>' 

.  CHARmxvî..jçQjj^  certains  termes,  &  d'être  verfés  dans) li^Chronologie^ 
/SECTian  lY.  ^^^  ^|àcé  do6  chiffres  &  des  mots  ^  &  ont  fabftitué  des^l©-^ 
^"^^'  'çons  abfordes  &  contraires  à  i'efpritdes  véritables.      )     ^ 
sua?  uy        ES.     Cependant,  fitin  Afte  fufpeftéde  faux  ,  par  des  additions 
ôuicorceé^ions  non  approuvées  dans  !es^iîécle9oii'ik>n  fe  \e%. 
«pennettoit,  'étoit  amorilé  paDdiautre$;piécesîi0bféqueates^ 
:  jûu^ar  des  témoins.,  l' Afte  vicié  feroît  pleinement  juftifié*    ' 
♦  '  FfançoîsJf^.pâr  une.  Orcjonnance  dar4.juillet'  1 544,  iw 
cSd^mT?m.n!-««*«  aux  Notaires  royau»  les  apoûilles  &  les;ii)terIignesV 
164X.  Liv.  xil.  '  permettananéanàioinside  réparer  le  £autes  avant  les  âgnaturesk 
XIV.  Tit.,         .   Dès  le  cûnwnenceracnt  du  XIV.?  fiéclc,.  les  Notaires  des . 
J)rOTinces  méridionales  dr  la  France,  étoiem  déjà  dans  lufagé 
de  pla^)erieur${plira{b,.ouiknpleiBemdes>ni^ 
le  corps  de  TAftCi^pat  des  fignes- de- renvois,  tout  à  b  fin  de.^ 
TAfte ,  avant  la  relation  de  la  fîgna^ure .  du  paraphe ,  &c. . 
3  .^  Le^réfôrs  d'Archives  dés  Cathédrales,  des  Monaftèresy . 

-•'  des -Villes  ou  ChAseaux  fortifiés,  étoient  autrefois- regifrdés  ^ 

^  oomme^ des  dépôts  publics.  Dans»  des  temps  de  guerre^,  les 

JLàicsy;  dépc^ient^  avec  confiaïice ,  leur^narteslesplus  pré- 

.GÎeuies.  L'^ablifiement  des  tréfors  des  Chartes  &  des  Greffes 

au  XIV.^  ûécle & dansles  fuivans, a  fait oublier'Cette refFource; 

'       V  '  oependam,  bien  des  eaempks  de  dépots  fom.voir,aae  lançon- 

.  fiance  fefou;inteiKarelangî'temsaprèscestitilesétM)liflèmenj« 

4;^  Lesr  mefures  des  terres  om  variées  ,&  pour  les  noms ,  & 

pour  la  quotité,  iidvaat  lelProvinees^Les  nom^rcl^a;;^^/  âs 

^pcrchcy  qui  nous  viennent  .originairement  des  Romains ,  bnt 

été  les  plus  uiiiverfellcnMnt<:onnus^  EnrànQée-^d^ns'en  fer* 

PLhj^.!:  *  \  '  5*^  Nty  awoitr  iLpas-ph»  de  curdoiîté,  d^rit^efyftémb 
-  &  d'éruditioo^  de  vouloir,  piocôt-  tfouverla  «fource  de  la  ^an^ 
gUe  Ûançoife  dans^^ie  cefaicnir  qu?  dans  ie  l^n  ?  .11.  eft  bien  ^ 
peu  de  mot&de.rancienheiangue  romîmce.^  au  moins  iCetn 
quiiont^  emplo};^s.dàns  les  Chartes  *du  XIlL^fiécie,  mie  Von 
ne  voie  dériver  de  la  langue  latiqe;.  Les  Oerei  ^iK^JdoitiM 
•    :.     -:    en,eiiR'rçavôiem.tous.leiatio,.neib^ai^lbienr'g^ 

'htin,  &  étojent  feiis^chargésr  étia  ;réda£ti«ndts* Aâes  piu 
blics^  LorCquils  paflbieafi  un ' contrai «mrédes^laics,  ou  feufe*»^ 
meoteùtré  un  Clerc  lettré. &  unLaïc  quine  rétoâtpoint,  il*, 
avxnent  foin  4c  fe  mettre  à  la  portée  du  contraôant  non  lett* 


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OM^ERVATiaifS   SUR   LES  TlTRSf.  rSi 

ip^,  èh  écrivant  en  langue  vulgaire  les  conventions-,  c'gftrà-SSS'  .'j! 

dire ,  eii  firancifant  tous'lfiymo»  latirâ ,  énforgeant  des  phrafes  QHAPIT,  xvii 
entières ,  Latino-galliques ^  oui  font  aujourd'hui  le.fupplice  de  ^  *  ^-^  *^ ^  iv. 
«eux  oui  font  oUigét^d^'en  aorfnet  FintelUgence.  OptiavATioKs 

.  6.^  Dans  le  cours  des  XUL  &  XIV^  fiécles,  nos- anciens >"**"•  '^^^'^^ 
au  Ueu  de  ^aner,  furcharger ,  ou  raturer  d'un  trait  de  pJ^e 
un  mot  inutîlel»  avoientCDàttime  de  nettre  des^  points  au^eA 
tù»^  ou-plus  foùvettt  aiMileâraus  du  mot  inutile/ pour  (igoiÊer* 
[u'il  étoit  de  nulle  valeur.  Pacexenttple,  dans  Domine  non 
ecunJàmfi^^f^àm  i  Sfc.  le  premier  mot  S  ccundùm  eft  iuppo£i& 
rayé ,  raoyenant^  les^oints  tpt'-On  a  mfe  deffous^ 

•  7;^  Avant  le  XVi/  iîécle ,  la  prononciation  françoifé  étoîf 
toute  différente  de  ce. qu'elle  eftanjourd^hui}  &  quelmiW 
«ni  parlerait  afôuellement  le  langage  du  régne  de  Louis  aII  »  - 
féreit  difficilement  entendu ,  encore  moins  celui  du  régne  de 
Philippe- Augufte.  Plufieurs  patois  provinciaux,  font  devenus» 
inintetiigibles,  par  k  feule  raifon  cie  la  différence  des  pronon- 
ciations^) dontiofi^en  quelques  exeniplesL  • 

'  Prefque  toujours ,.  après  la  lettre  a ,  nor  ancêtres  avoienr 
eèûtume^e  mettre  uh  i  :•  va ,  vaiê  j  âge ,  c^igt  ;  peffonnage,- 
perjonnaige  ;  village  ^  villaige. 

:  'Foutes^  les  iyllabes  oue  nous  prononçons  en  0  s'écrivoient 
paror^:  clos,  cloux s  foffé  j  fouj^é i  prochain ^pràucham. 
•^  Et  tout  ce  que  nous  prononçons  en  a^>  Vécrivoit  par  {?  r 
nme ,  rue  ;i  Louif ,  Zc?ï>y  jomr^Joyn    • 

•  En- 1184  les  Inots  en  on  bu  un  étaient  terminés^  par  um: 
taifbn ,  raifum  ;  RocheCorboh  ^  Rocheccrbun  j  ferons,  ferum^ 

La  dipthongue  eu ,  était  prononcée  par  oi  fmeubl^  j  moi" 
iles;  immeubl»^  inmèiblis^  1395-. 
'  L^n^èâtif  p^éfent  dfcs-ytfbes  fiitiffant  euh  w ,  fe  termitroit 
•n.  tt«  rpéut^, /we// meut,  mueu 

•  Nous  avtons^retMWché,  &  il  tfy  z  guéres  plûs-de  1 50  aftsf. 
toutes  \e6h  des  mots  où  elles  ne  font  plus  afpirales ,  &:  que* 
nos  aAciens'plaçoienf  au  milieu  dey  mots  Jean^  Jefus^  parc^ 
qu'ilii'k^  afpiroieiit  Jékm'^^  Jèshus-^  iious^  rav^onr  kifle  dans' 
AifUt  que  néui  afpirons^  mais  «idiis  en  avons  totalement  re-^ 
triché  le^c  qui  âiifoit^pttononcer  iVKûAi/>  quir  eft  devenue 
trop  dur  pour  nos  oitilles  délicates; 

i  Èna  280,  &  dansie.iiéck  ^vant encore ^^on  mettoitiuni 

jgoint  fur:  Ul  lettre  ^  >  J?- 


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WSSSSSSt  &  en  iM4»&<ii>"sl*^<i^*>xfiéciesqiii  ont  films  feXHPj 
CHAPIT.  XVL  1^  iieu  ^  pointsiùr  ks  £,  OD  pbçok  un  accent  aigu  iy  cpteb 
Sx«Tto«  IV.  quefok  one  loneue  î. 

OBMavMnoK       1^^  pointtiinrl«  i  n*<Mït  «ères  me  ormoc  c3q$  aaeienos 
va  u.  TiTBw  ^  le^^iieu  <la  XVI.*  fié?le. 

^  leâuredu  vocabuUire/'/mKCMR-^fAjfiw,  achèvera  d« 
faire  fentir^combicii  randeif  idiome  de  notre  bugue,  diâere 
du  nouveau.  Dans  le  XVP  fiécte ,  en  France ,  &  plus  partial 
Hérenient  dans  tes  pays  d'obédience ,  voifins  de  FAileinagne  « 
on  avoit  la  âireur  d'italiani&r  prefque  to»  les  ncnns  proprest 
Gérard,  Gerardii  Janedj  JaMMtii  Pagel,  Pas^Uu  Lès  £c- 
cléfiaftiqiues  leaUens ,  nomah  par  les  I^pes  aux  bénéfice»  de 
90S  provinces,  avcHent  imreckiit  ce  goat. 
Mém.furULorf.  ^o*^*  cncotc  quelottc»  obfervatioos  «^i  font  paniculiéreft 
6c  le  Barr.  p^jùi].  *  à  la  Lorrùoc  i  i«s  dottUes  w  ie  pronooceni  à>peu-près  ea  ^  ] 
ainfi  wai  fait  «W. 

.  Dans  les  term^naifons  en  iaig  des  noms  aUemands,  le  l'tte 
fe  prononce  point.  CelUs  en  ^n  font  ^«e«n ,  nuis  ce  n'-eft 
quelquefois  qu'une  e^ce  dTafpiration ,  qui  iè  cite  du  iot^  de 
b  goege  :  feuveat  il  en  eft  de  même  à%ck.  Sa  quattd  on  la 
prononce ,  c'eft  un  /:. 

Vu  a  le  (bo  de  notre  i,  Su  Ta  celui  de  IV^  lor (qu'ib  ont  deux 
accens  aigus. 

.  Qœln^ois  tel  nom»,  font  cojapofés  :  3a<hf<fû  ie  trouve 
dans  pluueurs  Titres ,  fig^fie  Ruijeaus  cher,  fa^t }  fù<Ur^  ls«s« 
S.®  Versl'aa  i)40)  ^x*  commence  à  voiries  femracs>éaon« 
cer,  dans  les  Ac^es  publics  5c  privés»  leur  nom  de  famille 
avec  celui  de  leur,  baptême  :  avant  ce  temps»  les  £smille$  des 
femmes  étoientabfolumentisaerées;.  ce  qui  çâ  fort  embarrai^. 
&nt  pour  lesgénéalogies ,  emie'cpftemoientde  ponec  tenom 
de  baptême  :  Pierre  Bedoif  &  Cécile  fa  fifime^  Cet  ufitgA 
varie  encore  pendant  tout  ce  fiécle  &  la  moitié  du  fiâvant* 
Une  fmgularité,  qui  n'échappera  pas  aux  amateur»de  Tanû^ 
quiié,  c'eft  que  les  aecieesne  portoiem  que  leuc  nom  de  b«^ 
lème  'y  celui  que  nous  appeUcMK  dp  iîAnille».  n'étoic  qn'un  fo* 
brkjuetquelq«eéQi»ii^ieuii,  &  que  nous  fi>uffiririoi»  aveift 
]t«ifie:Xam^«/fW,  <&£:  li  Bornes  (  le  Borgne  )  i  t^y^jMdfmttm 
iiComeres(\tCQXX\9xà)\'^ 1 1;.  FniencjÊt  Sarmcem»  (  i'Atabe 
Qule  Cocâiice  )j  |5  $^6cc«CeiN:Qitau)QQfli'bQii:unjD0}rttnbieo 


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rffupreâ  cofriçer  k$  ridkuk»,*peiât-'éere  luêtnc  k$  ¥ic«s 

ibimes^  onftjoatoitôUP0«defc>ftêraecelui  dw  père  &  leW  ^^'^'*'-*^^^' 

Paul ,  i zio.  Pewt-i^re  l'amour fiUsl  &  ^triiwiqu©,e»tK)iei»- 
âU  p^wr  quelqiK<jb9&tl»iS'C€iteadditi<>Qi 

S 1  c  T I  o  N  r.  ;  ^ 

Avec  le  commencein^t  ^  fiécle  oè  Vicms  vivcms^,  on  a  inconvéniens  4es 
>â  pafler  la  mode  des  baux  à  longues  années.  L'utilkc  pubt*.    ^T^^^^ 
ipje,  ri«iéîét  des  propriétaires,  cetui  des  enûplwécyres,  tout  ^^v^V^^^^^ 
7  a  g^^*  ^•^  La-décor«ioii<ies  Vftles  en  foufftok,  en  ce 
<Ri'wi  preneur  à  bail  emphytéotique,  peti  fi^nliMeàTembeHil^ 
-jtemrat  é'un  feémage,  dont  it  ne  jouifibit  qu'à  tkre  de  précaire  ^ 
4e  coMen^t  <ie  s'y  maintenir  à  F^br i  de  Vûiteflipéne  des  faî^ 
IcmSj  ùitis  s'occuper  de  falignement  du  terrein,  m  de  l'uni- 
formîté  4e  la  façade  de  iz  noaifen  avec  ceUes  4be  fes  voifins  r 
delà  cette  variété  choyante  dans  les  nies  les  plus  fréquentées*. 

Les  Pfopriétaîr»,  en  Second  tieu,^  &  pk^  ordinairecnent 
ies  Corpseccléiîaftiques&  les  Communautés  relieie^ies,  t?op< 
peu  ailées,  pour  faire  les  avances  d'utie  conftruâion  de  mai- 
ion  y  donnoient  leur  terrein ,  ou  vuide ,  ou  en  maaife  ^  à  baîfe 
emphytéotique  de  quatre-vingt-dix-neuf  ans ,  plus  ou  moins,, 
o»  à  plufieurs  ^es,  des  |>reneurs ,  de  leurs ^nfans &  de  leurs, 
^tits^fifa»,  à  comUtiand^y  faire  élevet  uii  bâ&ment  conl<-^ 
mode  ^  &  de  fentretenir  ée  toutes  les  réparations  groâes  8c 
menues  y  {om  la  redevance  tf«ne  tente  très-modique.  Le  dé- 
favantage  qm  réfoke  de  ce  traité,, confifte  en  ce  q«e  le  cens^ 
^devient  p»  la  fuite  très-inodique,  foir  par  'Fau^meRtaiion^ 
confiâértble  ^  loyers  de  la  Vtlle ,  fi  h  maifi>ii  arrentée  eft 
ayantageufement  placée;  foit  par  la  ^Èiminution  4e  Kinti^in- 
féque  des  e^éccs ,  diminution  qm  anéantit  prefooe  le  ccflsi 
vaimuel:  joint  encore  le  Tifi^ue^de  perdre  tout  à  raifr  te  fonds 
tfieeenfê,  fi  les  uTufraitiers,  après  quelques* fiéctes,  vcttleAt 
feîrèpaffer  l^mpfhitéafe «oiir unbail  à  rente  rachetabk ,  & 
jfi  i'q»  ne  peut  ^«)ttver  «  contraire  par  îa  repréfenmtion  du» 
litre  originaires  per9u  dans^  temps  de  calamités* 

Lespeoeurs^  ileft  vcai^.dottncâent  (bavent  une  &mo» 


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comptant  à  la  Fabrique  ou  Hutre  pour  avoir  le  bail  à  vîe;  mtfe 

CHAPIT.  XVI.  cet  avantage  paflager  ne  pouvoit  jamais  balancer  les  dommages 

Section  V.  inféparables  de  Tarrentement  :  enfin,  lorfque  1^  années  de 

•DM  Baux  A ^K  Ferophytéofe  font  expirées,  ou  que  le  nombre  des  vies^  fixées 

^lE.  p^  j^  ^^^^  j^  j^^. j  ^  ^^^^^  ^  ç^^^  remplies ,  les  derniers  def- 

cendans  des  preneurs  originaires,  font  également  grèves^  ea 
ce  que  leurs  ancêtres  n'ayant  le  plus  fou  vent  fait ,  dans  la  mai- 
fon  accenfée^oue  des  menues  réparations  locatives,  ils  fe  trou- 
vent diargés  des  groffes  réparations  par  le  titre  primordial: 
cce  qui  peut  caufer  leur  ruine/ A  tous  ces  inconvéniens  on  pour- 
joit  encore  ajouter ,  pour  le  compte  des  gens  de  Main- 
morte :  I  .^  La  crainte  d'être  recherche  par  ramortiffement  que 
Ton  a  tenté  quelquefois  de  faire  payer  aux  Ecdéfiafiiques ,  lorf* 
jgu'ilsrentroientaans  leur  ancien  Domaine;  2.^  La  divifion  ou 
uibdivifion  des  héritages  affeâés  &  hypotéqués  par  les  pre- 
Jieurs  originaires,  au  payement  &  aux  réparations  du  bien 
arremé:  fubdivifioa  opérée  par  des  partages  de  famille;  3.^ 
JEnfin ,  la  vente  de  ces  ny potnéques^  fur  lefquels  il  eft  impôt 
fible  de  veiller  continuellement. 

Ces  inconvéniens  ne  font  pas  fans  remède.  Les  MagiArats, 
'qui  veillent  à  rembelliffement  des  Villes,  peuvent,  comme 
on  Ta  vu  quelquefois,  s'oppofer  à  ces  fortes  de  baux  emphy- 
téotiques ,  à  moins  qu'il  n  en  foit  préalablement  fait  informa-- 
xion  de  commode  &  incommoda. 

11  y  a  une  Sentence  du  Bailliage  de  Toul,  rendue  le  3  mars 
î  69  3 ,  contre  des  gens  de  Main-morte ,  qui  avoient  paffé  un  bail 
\à  vie ,  fans  obferver  les  formalités  prefcrites  par  TOrdonnance 
de  Blois.  Cette  Sentence  a  été  confirmée  par  Arrêt  du  Par- 
lement de  Metz,  du  z8  juin  1694, &  imprimée. 
'  Les  Propriétaires,  par  cette  fage  précaution  du  gouvernement, 
ne  ct-aindront  plus  rien  à  l'avenir ,  pour  cette  efpéce  d  aliénation 
de  leurs  fonds,  ûtués  dans  Tenceinte  des  ViÛes  :  &  pour  ceux  pla- 
cés dans  des  Campagnes ,  ils  ne  les  donneront  plus  fous  des  rede- 
vances en  efpéces  pécuniaires,  fujettes  à  trop  de  révolutions; 
mais  en  grains,  ou  en  vin  ppur  les  Pays  de  vignobles:  cesdenrées 
ont^  dans  tousles  temps ,  une  valeur  intrinféque  âç  proportion- 
née à  la  rareté  ou  à  Tabond^nce  des  efpéces. 

Pour  le  paffé ,  il  feroit  à  déûrer  que  les  Seigneurs  eccléfiaf- 
tiques  &  laïcs  fc  réuniffent,  pour  obtenir  des  Cours  fouve- 

*  raines. 


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ÎN.eoKVÂtTiElTS  DES  AcûEUSEMEKSi  j«j 

taînes,  que  les  détenteurs  d'héritages  çn  roture  originaire-  ^'*— '*^— SS 
ment  démembrés  des  Domaines  de  la  Seigneurie,  &  donnés  CHAPIT.  XIV, 
à  emphy téofe  ou  à  vie ,  payent  la  redevance  en  argent  ;  non  S  e  c  t  i  q  n  Vw 
ÎTur  le  pied  de  la  valeur  aftuelle ,  qui  eft  confidérablement  di-  i^^^nvéniens 
niinuee,  par  Faugmemation  des  ^fpécesi  mais  eu  égard  à  l^^"^^^^  ^  ^^ 
valeur  intrinféque  de  la  rente  ,  dans  le  temps  ou  le  bail  à  vie 
ou  emphytéotique  a  étépaffé. 

Plufeurs  Académies  de  France ,  s'occupent  à  faire  la  Mm- 
paraifon  desanciennes  monnoyes  avec  les  nouvelles,  relatxver 
ment  à  la  valeur  du  bled  dans  chaque  fiécle }  &  cda  dans  le 
deflein  de  parvenir  à  la  jufte  balance  que  Ton  prqpofe  ici.  M^ 
Ereminville  infifte  beaucoup  fur  cette  converfioa  des  efpé-  R^or-dest^' 
ces.  (*)  ,.  .  lo».** 

LeçParlememfavoriferoîent  j^fans  doute,  cette  dea^nde.  Ce- 
*  lui  cie  Metz  vient  de  manifefter  fon  intention  dans  un  Arrêt, 
rendu  le  30  mars  1 761 ,  pour  la  converfipn  des  francs  barrois 
en  argent  de  France.  La  Demoifelle  veuve  Louis  Vaultrin.^ 
^e  Toul ,  qui  s'étoit  rendi^  appdlantexl^une.  Sentence  du  Bail- 
liage de  Toul,  dp  29  mai  1761 ,  répétoit  au  S/  Nicolas  Bef- 
fet  dé  la  même  Ville ,  intimé  ,  une  rente  portée  dans  un  con* 
trat  originaire  du  10  juin  1705,  renouvelle  le  iS  oftobrîf 
4737,  au  capital  de  3000  francs  barrois,  faifant  1285  liv. 
14^.  3  dën«  à  raHbn  de  8  £  é  den.  le  franc  barrois.  Il  s'agif* 
Toit  de  décider,  fi  la  rente  feroif  payée  en  argent  au  cours  de 
Lorraine ,  ou  en  argent  au  cours  de  France  i  ce  qui  faifoit  ^ 

«ne  différence  d'an  quart  &  le  fixiéme  du  quart  (  un  Louis 
,d'or  de  24  liv.  de  France  faifant  31  liv^  de  Lorraine.  )  «  Lbi 
»  Cour  a  mis  Tappellation ,  §c  ce  dont  a  été  appelle  au  néant^ 
^  émendant ,  condamne  le  Partie  de  Lacretelle  (le  S/  Beflet  ) 
♦>  à  paffer  à  celle  dç  Pacquin  X  la  Demoifelle  veuve  Vaulr 
^  trin  )  Titre  Tiouvel  du  Contrat  dont  s'agiç,  portant  fomroc 


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tt6  DlPLÙ  UÀTiq^ZTE^PRATiÇ^VE. 

~  ValTaux  a«  Seigneur  dk  Fief,  pour  reconnoiffance  de  Ta  <iR^ 
iMÈSlT.  XVI.  ]^Q^  5eîg8*arie,  encoM  moifîs ,  des  rentes  conftituees  en  it* 
51CTI0K  V.  Aetttjdom  le  capital  (bavent  a  été  rfimbourfé  pfefieurs  fois 
lircoKréNiEi»  ^^^^  ^jç  longue  fuîte  d'années }  mais  feulement  des  cens  oxx 
ws  Baiw  a  v«.  |,^,j(^  i^pu  tacketabl» ,  qui  repré<entem  ou  qui  devroiem  ié- 
«itimemem  «préfenter ,  une  partie  dufir uitque  perçoit  annuel- 
lement Temphytéofe. 

'  :Ce$  idées  ne  font  ki  traitées  que  rapidement  &  parocca- 
^nj  elles  feules  peuvent  former  la  matière  d'un  bon  Mé^ 
moire  qui ,  fans  d<Hite ,  feroit  bien  reçu  du  Public ,  fur-tout  des- 
gens  de  Main-morte  t  puisque  depuis  FÉdit  de  1749  ils  ne  peu- 
vept  plus  acquérir  >  il  eft  fufte  de.  leur  ouvrir  une  voie  de  con:* 
*'  '  '  ■  fer  ver  leurs  revenus,  confidérâblemem  diminués  par  fcs  guer^ 
s«s  du  fiécle  dernier^  &  par  les  autres  fléaux  qui  en  font  le$. 
*  fuites^ 

•     (  Voyt:^,  ci-ûpris,  Sf(L  VIT! y  Us  autres  Oêfentations  fu/^ 
iés  AnhivesA 

S  E  C  T  I  O  N    V  L      , 

•  f.  ' 

'    Formule  d'un  Traitjè  avec  u»  Archiviste- 


enfidic  fera  écrit  le  Traité  y  comme  il  fuit  :, 

laitt  ayec  im  . 

Archiyiiic  Nous  fouffignés  N  N  *  -^  *  Députés  êSi  Cftapme  de  ÏÊglifè 
de  .•••••  à  Tenet  des  préfentes,,  par  Aéle  capitulaire  du  .•••» 
du jpréfent  mois ,  dont  expédition  eft  ci-fointe,  d\ine  part* 

Et  N  *  *  *  Avocat  -en  Parlement ,  choifi  par  Meffieurs  ^  pour 
f  ordre  à  mettre  datts  leurs  Archives ,  avons  fait  k  préfeni 
traité  en  exécution  dudit  Àôe  capitulaire.  &  fômmescoovê- 
nus  réciproquement ,  nous  Chanoines fufdits,  au  nom  du  Cha«* 
pitre,  &  moi  N*  *  *^  pour  remplir  les  engagemens  dé;a  pris 
par  ma  lettre  écrite  au  Chapitre^  datée  de  la  Ville  de.^.-  le.,.^ 
auiS  dernier,  &  amiexée  auxjpré&ûtes^. '..  .  - 

Art.  L  Que  WMieurs  âffeéferontv  ^ 
tent  à  mondit  S/  Nf**  Âf  lèjâr  Ci^eS4^& 
'par  chacun  an,  pendant  tdut  le  temps  qii'iF fera  en  état  de 
•travailler ,  le  tout  par  forme  de  penfion  viagérd',  qui  lui  fer» 
.  payée  par  quartier  ou  par  ûxmois^àfon  choix» 


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TjidiTi  AVEC  Vit  Archivistes^  itj 

Art  IL  Que  û  des  infirmités  habituelles^  ou  le  graïuil  âge  ^  ' 


ïe  mettoiem  hors  d'état  de  pouvoir  retoplir  {es  eugiigemens,  ^^^APIT.  XVL 
au  point  que  MeîEeurs  fe  trouveroient  obligés  de  fmjftîtuet  ^:^^'^^^^  T^ 
«n  autre  à  fa  place,  ladite  peiriion,  dans  ce  cas  feulement,.       riait 
^  trouveroit  réduite  à  moitié.  AiicTivTsTa 

Art.  IIL  Que  dans  le  cas  de  réduôion  de  ladite  penfîon ,  elle 
«e  fut^eroit,  même  réduite ,  qu^autant  que  mondit  S.^  N  '^  '^  * 
^emeureroit  fur  les  Ikux,  pour  pouvoir  y  continuer  â  prê- 
ter ,  au  moins,  le  fecours  oes  iumiéres'qui  feront  néceflaire- 
ment  le  fnût  de  la  connoi&nce  qu  il  acquéretades  Titres  & 
des  Droits  du  Chapitre* 

ArL  Rf  *  que  mondit  S/  *  "*  *  ne  pourra  s^abfenter  huit  jours 
£ins  permiffion  du  Chapitre ,  annoncée  par  Aôe  capkulairev 

Ait*  V.  Qu'il  ne  pourra  travailler*  ni  pour  Particuliersi 
ni  pour  Communautés,  fur-tout  dans  fie  gçnre  fînguUer  d'aï* 
langemeat  d'Archives  ou  de  déchif&ementde  Titres  »  pour 
|>erk}nnes  qui  iSsroîent  en  procès  avec  le  Chapitre,  iajis  la 
perffliffion  expreâ«  &  par  écrit  dudit  Chapitre* 

Art.  VL  Qu'il  mettra  les  Archives  de  notre  Eglife  dans 
f  ordre  énoncé  au  mémoire  &  projet  ci^deiTus;  pourquoi  le 
papier  lui  fera  fourni  par  le  Chapitre* 

Art*  VIL  Qu'il  &  chargera  f!e  les  entretenir  dans  le  fufdit 
ordre,  après  les  y  avoir  mis,  étant  choifi  fpécialeoient  &  à 
toujours  pour  cet  ck^^t  i  &  qu'en  outre  il  veillera  à  ce  que 
Toidiie,  mis  dans  les  Archives  des  bénéfices  dépendans  de 
cette  Êglife ,  y  foit  e;iaâemeQt  confervé ,  ou  que  même  û  l'y 
mettra,  fi  l'état,  dans  lequel  e^les  k  trouvent ^n'étoit pas )ugé 
fuififamment  clair* 

An.  VUI*  Que  le  Chapitre ,  au  moyen  de  la  penfion  fufHite 
^  *  *  •  *c  *  *«  *  «iCera  abfdument  nutître  de  L'employer  à  tout  ce 

2 ai  a  raprort  à  fon  temporel,  amfi  qu'à  celui  deioits  bénéfices 
cà  iês  jiiï^res}  £>i£  pour  mémoires  à  drefier,  dépouillement 
ff anciens  Titres^  opérations  ou  vérifications  d arpentage, 
levées  de  plans  ;  foit  dans  le  cas  échéant  de  le  çhoifir  pour 
fon  Secrétaire;,  l'empbyer  à  Tadrainiftratiqn  defilits  b^nér 
iices,  iàus  que  pour  ce  il  piiile  prétpndrff  aucune  augmenta: 
tion  d'honorairei }  mais  ftotement  le  cafiiel  ordinaire;  c*eft- 
ikdire,  les  droits  diftîngués  de* ^ppoîntemens  fixes  :  mopdà 
^'  N*  *  !  deveoam  par  le  préi^nt  «raifié^rhomme  d'afifaii^t 

'  Aa  y 


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1  &  de  Confiance  da  Chapitre  en  tout  cas  &  en  toute  occairibn;^ 


ÇHÀPïr.lXvi,  ^  Ai-t.  IX.  Que  d?ns  le  cas  où  ilTeroit  obligé,  pour  affaire» 

Seçxion  yi.  J^  Chapitre  &  pour  remplir  fes  commîffîons;,  de  fortir  pour 

T  R  A I TÉ      jiiier^  foît  dans  les  Terrés  des  Prévôtés ,  fait  ailleurs^  fes  fraîy 

av^cun       g^^ébojurfés  lui  feront  remis  fur  les  mémoirés^  de  dépehfti^ 

ARCHIVISTE.         ,:^  i    •  ^ 

qu  il  produira. 

.  Afr.  X.  Que  îè  Chapitre  pourra  lui  demander  la  levée  dès^ 
platis  dé.fes  Terrés,  Biens  &  Seigneuries,  (bit  en  tout*,  fdît* 
en  partie }  comme  auffi  la  rénovation  de  fon  Terrier,  Ç*  )  Ôf 
généralement  tout  ce  qui  regarde  les  opérations  phmimétri*' 
ques^  aux  fimplcs  conditions  de  Tarticle  précédent. 
^  Art.  XL  Quemond;  S/  N;** *  ne  pourra  à  titretfaidfe,de 

Comflïis^  C  autre  que  celui  qui  fera  accepté  par  le  Chapitré 
&  par  lai  ftipendié,  )  ni  fous  aucun  prétexte (]^e  <:e  wit,. 
introduire  dans  les  Archives ,  pu  dans  fonlàbôratoire ,  aucuntf 
perfbnne  quelqu*elle  foit ,  foit  Eccléfiaftiquexlê  TÉglife,  foîf 
autre  de  quelqu'état  ique  ce  puifFeêtrèj  à  moins  qu'elle  ne 
foit  accompagnée  de  Quelqu'un  dé  Wèffieurs,  particulîérei 
roentde  ceux  chargés  des  Archives  >  quit  regardera  cônime 
députés  à  leur  confervation ,  &  prépofés  jptus  {Particulière- 
ineru  à  ^exécution  du- préfent  traité,  ou  au  moins  d'uà  Char 
tioine  :  cju^en  Qutrç  il  ne-  pourra  tranfjiopter  même  chez  lui^ 
aucuns  papiers,  fî  ce  n  èft  pout  une^opi^  de  Tôngue  haleine^ 
mais  qu'il  ne  travailler»  que  dans  le  Tréfor^méniéi,  ou  dani 
Jè,Bureau  préparé,  à  cet  effet,  proche  TÉglifej&dans'^lequet 
lui  fera  entretenu  un  poêle,  (**^)  pendant-rhyvcâryauxdépèiâ 
de  la  Compagnie.  -     . 

Art.  XU.  Quç  npnfeulement  il  ne  fera  point  tenu  de  pafler 
îhdiftrnftement&  au  premier  demandant  les  Tîtres^&  Papiers 
de  cette  Eglîfe  \  mais  même  qu'il  né  pourra  en  communiquer. 
à  aucune  Particuliers ,  Chanoines^  ou^Béhéficiws,  que  de  Fâ^ 
veu  du  Chafritre,  attefte  par  Afte  capitufeire;  &  dans  des 
cas  preffanj  &.  extraordinaires,  fur  la  parole  feule  de  M.  le 
Préudent  du  Chapitre ,  Frocureur-Génefal,ou  premier  Com- 
mifiaire  aux  Archivés  j  &  alors  il  ôe  lés  donne»  que  fous  récé^ 

;--^ \ — ':^ -:--^- u.^-, ;i ::-.; '^ 

:  (î*^  )  Si  les  Ténîeis  ^  rcnpHTcÇer  font  çonficlMbles ,  W  feut  poir  recours  â« 
Traite  avec  un  Commiiîaire.à  Terriers  y  dont  M.  FréminyÙlç  a  dpnné  un  modéle^^ 
Tôm.LRenov.  desTerr.»  *  >  :      • 

C** )  Une  Q^eimnéet  tftbtanoottp  plus  f^oa,  fbHtotttpourte^jpoitrinaû^ei^ 


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>  Traita  ArE^,  UN  ARCisit'rsTâ.  rf^ 

tnffiT  porté  fur  fon  Régiftrc,  annonçant  la  pièce  prife  &  le  ^ 

pur  (te  la  fortie  d^icelle.  .  CHAPlT.  xvr. 

..  Art.  XIIL  Qu'il  fera  chargé  de  faire  rentrer, au  moinsdans  Section  vt 
le  cours  de  Tannée ,  les  pièces  qui  feront  forties ,  &  qu'il  aura      T  k  a  it  é 


avec  un 


«il»  attention,  autant  que  faiœ  le  pourra ,  de  ne oommunicjuer  ^^^ 

qura  expéditions  ou  copies,  pour  ne  pas  rifquerles  origi-    ^^^^^^''^ 
aaux.  Ala  remife  de  chacune  defquelles  pièces,  il  dèchai> 
eera  fon  Régiftte.  Et:Mèffieurs  les  Ckanoines  Archiviftes  veitt 
ttrontplwparticuliéremem àrexécmionde çe.XUL  artido 
&  au  précèdent. 

Aft.  XIV.  Qu'il  ne  pourra  ,.même  pour  ifbri  ufage  propre ,. 
paner  cher  lui,  ni  y  garder  aucuns  extraits  ou  copies,  qvt 
concflméroient  Uadminiftratioh  ittérieure  &  fpiritueile ,  ou  Itt 
bien  temporel  de  FËgHfe  i  &  ce  pour  prévenir  les  fuites  que 
|)outroient  occaiîonner  ces  papiers  égarés,  ou  tranfinis  en. 
mains  étrangères  par  le  laps  de  temps. 
.    Le  préfem  traité  à  été  lu  &  ratine,  par  Meffîeurs  dans  lè 
Chapitre,  générai  tenu  6£Jourd'hui .;.. .  ^.   . 
;    Et  mefdits» Sieurs  ont  chargé  de  nouveau^ MefEeurs..,.; 
kurs  Confrères  de  lefigner  en  leur  nom  avec  mond.  S\  N*  *** 

Et  à  rinilant  mond.  S/  a^yant  étéintroduit  en  Chapitre  par 
le  Secrétaire,  le  fufdit  traité  à  été  de  nouveau  lu  devant  lui  ^ 
après  quoi.il  a  promia  Texécuter^de  point  en  point,  &  gardcf 
«xaftement  leiecfer&  la  fidèbté  qu'exigent  toutes  (t%  fonoions* 

Le  préfent traité  fait  double  entre  les  Parties  à.....ce«.««^. 

S  EG  Ti  0  N     V  PK 

Avis  a  MM.  les  Commissaires  Gaildes  -  Clefs  des: 

Archives^ 
Pour  être  affichi  dans  l'intérieur  du  Chartricré^ 


.    ix^  Lorfqu'on.aura  befoinrdéf quelques t Titres,  il  fâudraf        ^^^V- 
toujours  commencer  par  ouvrir  les  inventaires ,  chercher  à  la  *"*  S^^^aT^ 
iable>.&  recourir  à  la  layette,  à  la  liaffe.&  au  numéro  indir  ^  ^ 

^ués  par  KinyentaiTe.^  , 

;   tJL  dLua  Titce  demandé.&  iu'ventorié  ne  fe  trouve  point 
dans  la  layette  indi^^uie,  chercher  cequ'ilcft  devenu 5  ^Afi& 
fe  Régiftre  d'entrée  &  fortie. des  Titres. 
y^^  S'ilJfe  trouvje  des.coptes^^€oUationnées  jointes  avec,  le: 


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'fiSSSSSSSS^  Tixte  original  j  ne  prendre  que  la  copie^  &  laiiTer  conikoii? 

CHAPIT.  XVI.  ^Qj^^  1^5  originaux ,  qui  ne  doivent  être  déplacés  que  pour 

SicTioK  vn.  dojiner  au  Notaire,  pour  en  tirer  copie  ou  jpour  conununi*» 
clliîilr-     ^"^'  ^  Meffieurs  les  gens  du  Roi,  loiiqu'ib  iexigent. 

*Aa€Hn^Œ$^^  4.®  Si  l'on  ne  trouve  piu  dans  une  layette  des  Titres  fiif. 
iiTans,  pour  établir  un  droit  honorifique  &  utile  ^  avoir  re- 
cours à  la  table  générale  des  tables^  aux  Cartulaîres^  aux  Ré» 
fiftres  capitulaires  &  aux  Comptes  de  recette  ,  où  Tatticle 
emandé  a  été  porté^  en  remontant  de  dix  en  dix  ans  jufipi'à 
Torigine. 

f  «^  S'il  s^agît  de  réparations  é'Egtifes,  avoir  recours  aux 
métnoires  des  dépenies  de  MM.  les  Régifièurs  du  tempord^ 
Prévôts  &  Receveurs  9  &  feulement  depuis  l'Edit  de  •($95  ^ 
qui  fixe  ^  pour  k  France^  les  char^  des  Décimatetns«  Uon 
joindra  aux  ménuïîresy  lesquittaacesde  réparadoos  faitesii  r&. 
gli(e  en  queftion* 

6.^  A  mcfiire  ou'il  entre  des  Titres  dans  le  Tréfor,  retirés 
des  mains  de  MM.  les  Pcéfidens,  Procureurs* généraux^  Pré« 
vôts^  ou  Receveurs ,  MM,  les  CommifSaires  aux  Archives 
auront  foin  de  ks  diffa-ibuer  dans  ks  kyettes  &  dms  les  lîaffes 
qui  kur  font  propres,  de  ks  coter  par  numéros,  &  de  les 
inventorier  laa>niquement  i  U  iûice  des  inventaires  déjà  hm  ^ 
en  obfervant  de  ne  faire  écrire  fur  ces  inventaires  qoe  par  de 
bomm  mains,  &  de  porter  à  la  tabk  ks  articks  ^OTtés  à 
rinventaire* 

7.^  Faire  toutes  les  diligences  poffibles  pour  faire  rencrer 
les  Titres  fortis  Jun  Tréfcr  &  kifcrits  dans:  le  Régiftre  à  ce 
deftiné ,  en  écrivant  pour  cet  effet  aux  Procureurs  chargés 
des  affaires  de  la  Compagnie,  .à  mefiire  que  les  Procès,  qui 
avoîent  occafionnés  le  aépacement ,  feront  finis. 

^ 8.^  Tous  les  ans,  replacer  dans  les  layettes,  les  liaffes  ou  les 

fimplés  numéros  volans>  qui  en  auront  été  tkés  dans  k  cours 

^  de  Tannée*  ^ 

NotJ.  Les  trois  ékrnUrs  anicHs  /tarent  commodimsTU  Ji /Un  dans  ks 
beaux  jours  du  printemps ,  vers  la  mi-carime  :  c  ejl  le  Hmps  de 

.  Pannie  oà  Pair  ejl  U  plusfdn^  &  0a  U  efi  rwAm  dangtreuM  Jf 
fi/owmr  d0M$  kê  Arekireu 


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OBSMRrATlOTfS   SPM  LES  TlTRKS  t^% 

SECTION    VIII. 


AuTHES  Observations  sur  les  Archives,         chapit.  xvi. 

El  Us  Titres  qtdy  font  conunuSy  tirées  de  la,  tabU  des  Me-  ObserVati 
.  moires  du  Cierge  de  Fraruey  aux  mots  Archives  ^  Titres^ 


SUR  LES 


L«  Archives  ne  fom  pas  authentiques >  fi  elles  ne  font  éta*  ^^^^^^^^ 
biies  par  PaiHorké  <l*tm  Supérieur  qui  a  droit  d'en  ëtabhn 
Mais  il  faut  :  \^  Qa^eUes  kmîh  contervëas  dans  un  lieu  pu.« 
Mie.  x^  Q&TelIes  le  (oient  dans  un  lieu  où  ti'çn  ne  garde  que 
des  écritures  authentiques.  3.^  Quelles  foient  confiées  à  I»  ^ 
garde  d*uo Officier ptibUc^commispour  cela«  Dumoulia^fur  ^ 
k  Coutume  de  Paris ,  Tir,,  i  ^^  des  Fiefe.  Seô.  8 ,  au  mot  Di^ 
nombnmenty  r?.%\.%i  iuivans ,^  s*ettt eirplique  ainfi  :  Ht^c  tri^ 
imp^rmnt  Arckivum  puklicum^  Pn/ffum  quad  adftrvetur  ipt 
hco  ffuilico.  Steundum^  in  iûco  uhijolùm  authentic^  fcripturût 
Hponumur.  Ternum  yfub  cajioiiâ  Ujffkitdis  puhlici  ad  koc  de^ 
/tfr^^Celnrifcondiltecrte,  Panorme  ,  Deciu)],  Felinus  ^ 
autres  Canonèdes  &  lorilconfukes^  qui  ont  écrit  la  même 
chofe. 

Quant  att*  copîesdes  Titres ,  conférvéîM  dàns»de  pareilles 
Archives,  il  ne  fuffit  pas,  en  ks  produifant,  qu'elles  fpienr 
âtteOées  par  celui  qui  en  a  rinfpeélîon  *^  mais  il  fout  qu'elle 
ait  été  faite  prfr  automé  d»  Juge,  &  la  Partie  préfeme  ou. 
duement  appellée.  C'eftce  qu'a^ôte  le  même  Auteur  dans 
Tendroit  cité  n.^  27  t  Si  autem  producatur  exemplum  illius 
fcripturttytunc  nûnfuffieittefiimonfumpnepc^jui  Ârckivi i fed 
tàm  hoc  rtquintur  ffuùd  Judids  auSarit^e  &  patte  vûcatâj  fit 
faSa  exemâUuio ,  per  notata  ht  authcnu  Si  quis  aliquo  docu^ 
mento^  Cad.  de  Edend.&  itndeciditPauhe  in  cutkenf^  \ad  ka^ 
^fic.  QuodinijuBt  Gemin.  inCQnfiK  Sst.fidèm  adAUtn^quandôf 
js^^pofitus  Arthiri  tejhtttrfic  iantineri  in  lihr^  Arckivi^  deiei 
intelkgi  ,  quando  extrdSum  fuk  exemphtm  in  prétjentiâ  vei 
tontumaciâ  ad^trfarii,  Jndite  auSore;  aliofuin  ilUid  diohim 
effet  falfum.  Ita^  etiam  refùhit  Cardin.  Zahar.  ConeiL  71 ,  &e^ 

Les  allégations  tf incendie,  dans  lefquelles  oa  dit  que  les. 

Titres  ont  été  brûléi,  ne  font  pas  reçues  fans  infoMnatîon,, 

jpar  laquelle  rincéndieées  Titres, leur  é«it,  &  ce  qu'ils  conte- 

iaoieht ,  ont  été  confiâtes. 

-      De  droit  ^  les  fimples  énoûçiaticms  dans  un  Titre  ne  foi* 


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*  ^^  point  de  preuve,  fi  les  pièces  énoncées  ne  font  repréientées; 

CH APIT.  XVL      L'authentique ,  Si  inaliquo  codice  tdendo ,  y eft  exprefle ,  no-j 

^J^^^'^^'^^tre  ufage  eft  conforme  à  cette  loi.  La:  Clémentine  Lineris^ 
BsiRVATioNs  ^^j  oroonnoit  d'ajouter  foi  aux  énonciations  que  le  Pape 

wa  i:ss  ^"^•g^piQyQrt  dans  fes  BuHes,  n'a  plus  lieu  en  France.  Les  fur- 
priles  qui  en  réfultoient  Tont  fait  abolir  par  le  Confcile  de 
fiafle.  Seâ.  23.  Art.  VII, dont  ladifpofition  a  été  inférée  dan< 
la  Pragmatique ,  &  confirmée  par  le  Concordat* 

Le  renouvellement  &  la  confirmation  d*4in  ancien  privi- 
lège ne  donne  au  Chapitre^  ni  au  Monaftère  qui  fe  dit 
exempt,  aucun  nouveau  ^roit-,  maisconferve  feulement  l'an- 
cien privilège,  foppofé  qu'il  y  ^n  ait  :  Innovatio  pnviisgi^ 
ia//«,ditle  Droit,  novum  jus  non  tribuit^fed  antiquum^fi 
quodJiL  tonfervat.  Cette  maxime  eft  cof^orme  à  la  décifioa 
d'Innocent  iil,  concernant  les  Monaftères  de  Jouarre  auDio*. 
cèfede  Meaux ,  &  de  Garderens  en  Allemagne.  Par  conféquenc 
les  Bulles  de  confirmation  ne  fuftifent  point  aux  exempts  pour 
établir  leurs  prétentions,  s'ils  ne  remontent  à  celles  qui  leur 
fervent  de  Titres  conftitutifs  &  primordiaux.  On  ajoute  mémQ 
qu'une  longue  (liite  de  Bulles  de  confirmation  ne  tend  qu'à 
rendre  leurs  prétentions  plus  fufpeâes.  Pour  que  les  Bulles  de 
confirmation  faffent  Titres  &  fervent  de  preuve  ^  quant  à  la 
poiTeffîon  confiante  &  paifible,  elles  doivent  renfermer  la 
daufe  :  Quceju/ii  &  pncificè pojjîdeiis^  ou  autres  termes  équi- 
valens. 

Pour  éviter  les  troubles  que  des  Bulles  fuppofêes*ou  fur^ 
prifes  pourroient  caufer  par  des  claufes  infolites,  &  con** 
traires  aux  régies  de  l'Ëglife  &  au  bon  ordre  de  l'Etat,  on  a 
crû ,  en  France ,  au\)n  ne  devoit'permettre  la  publication  àt 
ces  concevons.  a'exe;nption^  &  d'autres  privilèges  &  nou- 
veaux établifTemens,  qui  font  un  changement  notable  dans  U 
difciplinede  l'Ëglife K  dans l'ohfervation  des faints Décrets^ 
qu'après  qu'elles  auroient  été  vues  &  examinées  par  &t%  Offi* 
çiers  prépofés  à  cet  effet,  &  qu'elles  feroient  confirmées  par 
^({s  Lettres-patentes  de; nos  Roisj  fbit  que  ces  concefHons 
aient  été  accordées  par  les  Papes,  foit  qu'elles  (oient  émanées 
de  l'autorité  des  Conciles.' Et  le  défaut  de  Lettrés -patentes 
donne  lieu  de  préfumer  que  les  concevons  font  faufles,  ou 
^ê  le$  l^res  de  confirmation  en  ont  été  refufées*  Cet  ufagê 

eft 


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OvssuvATi»  ns  'SV9  '^t  Pstt^ji&ES.       ^r^ 

«ftfbiBiéittr  C8  qde-fc  Jtoi  &1«MMaftaif»$  i  foiw  iÎJn'tUto-'iU^ — r-. — ^' 
«té,  font  diaiftés xlç vfeifc  «xécueer  U!S'']^mb  Dé^vetSj  qui  çhapit.  XVl. 
règlent  la  difcipUne  générale  de  i'EgHfe^ipi»  urie  fuite  de  ïfaSictïôNVm. 
fjroteftion  cp»  les  Souverains  loi  doivenf.  LèJ  exemptions  ^observations 
étant  des  exceptions  de  cette  ^i&ipline  'générale  Qu'ils  font*"*  "*  Titrée- 
«d»tigés  de  faàpe  obferver  dans  leurs  Etais }  on  a  émtné  qu'il 
tonvenoit  cpfils  iflterpofaflent  leur  aotbirité  pour-  ért  confira 
mer  la  'Conceffion  &  ea  affvxet  f exécution.  Cef^é!  ancienne 
^ct^ae  fe  recK»que  dais^  les  formules  de  Mdrtulfe  :  Id  fé- 
conde contient  le  modèle  de»  lenr^s  de  confirmation  qiie  dé 
^  temps  les  Hms  ea  accordo4ent.  M.  Signon^  dan^'^s  notes 
#r  dsNe  ibrâcuie  en  apf»orte  -d'autres  |>re»v€s  ^  iÀtû  que  Ml 
<lb  4ikitca ,  dans  le  trowéitte  4ivrc  Jt  'Conàonliâ  Sacérk&iUé 
'imftem'Qsxp,  iS,  La  queftiottefttraiféedâns  pitffieijrs  Hài^ 
doyei*  de  M.  iô  Préiident  Takra ,  portant  la  parole  tn  qu^Éé 
^'Avocat-général ,  dans  dfô  caufes  d'exe«ption, 

N^  5  E  Ç  T  I  O  N    IX. 

.'.,j;  ,,  .. -^tïutd^ pour  former  une  Gdfiéaîo^U,       -  •,.      -, 

•..jCe.a-a4«é'-conf*cré^îi?atiUté  des  Selcheurs  eccféfiàftîqliës-,   Méthode  pour 
toôuî' 'ferait  égalenaeflt'  aux  Seigneurs  laïcs,  prôprîétaîtes  de  former  un  Arbrs 
-TetPès  ocrées  ;  nvHS  çfowp  lé  cendre  plus  parttculiéreihent   ginéalogique. 
«fifo  »4'a  «ûbtoffe  ,■  no«s  donnerons  une  méthode!  fîniple> 
touKte;  jÉc  ifocifcij  JvoOt-;  f (irtner  «n  -arbre  de  ligne ,  prîè ,  taiA 
for  les  Titres  de- *i'>.Sffigtt«urîé,, que  ftit^ès  documens  épars 
dans  divers  Chartriers  :  plufieurs  opérations  dirigeront  la  mât* 
<jfeedû  iSéiifealogiiW'        ^' '  >    -   -         • 
'-  ■■  t.*  Si  te»«ChaîWs4ô^^i'g»!e«riô  né  font  point  féfJarées 
de  cdtesjdulSeigftéuf,  c'«ft«â4iire,'^ô'fes  Titres  dé-faihille, 
<»minfe.,  coittratS"de*i»riagevV<sntôS,  é<fhaftges,  téffamens, 
<pawiages,j&c,  ïoji^cdittÉnefloeta-  paiPifaire  cette  divifibn  gé- 
nérale. 

r.  i.'^Tdus^s'T'îwesdefenillie, Metvfëcoués j aërés, fétHiçs 
^  d)lbataâ^  4Jec«e«b  :pduiprÈ  permcieufe  à  cèux^ui.lei 
winoeHt^  oft''lés'ri(lép4îeiraî  {lSh$  leur  «htiërV  pour  les  ^riiçftfciiè 
tdl9s:fôt«;«ti'fofejht;;ôtt|ftsi*ff»..  i-  ■    -"''L    ^ :,:::... -y  : 

î- -H^tlaniôspairoftitt-ïihti^iiolôgi^ûè-tetisi  ces  Titres  anifî 
datés.  •  '       .'    -  '.     ' 

Bb, 


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^'    '  "r^T^.     5 ,^r Plçcotirf r.toas  ki âittiH  Titrw  àe  ht  Stigncurié,  ccft» 

CHAPiT.  XVL  jjj^Q^  €ntfRiet6ei^un&  fes  Yaflaûj[^&,eo  tirer  tomes  les 

^^ff/^^^  ^  pièces  qiîi.ferotttjjpgéès  néceflkîxes.       r.  \: 

'  our  fomT  ^une      ^*^  CoRimc  jl  éd  prefque  certain  que  twis  ks  Titres  d'une 

^  GÉidlxSa^r  Seigneurie  ne  foffirow  pas  pçttr  rempâir  une  généalogie-  bica 

Mvie^SfC  {aœ  lacuoei,  i\  £am  demander  aux  pareils  &  aux 

alliés  tous.  Içsr  cenièî^oeœeos  poffibies}  &  pour  cela  il  ièroit  è 

jéfijter,  que,  foribu uii  Seigncw  s'occupe  de  rittuftcattôn  df 

j&  maifon,  t<H«:fes  Jçs  différentes  bradcbes  é^ s^t!Ctm3à&)n4ic 

^t  faire ,  en<  même  temps^  les  mêmes  opérations. 

7.^  On  doit  parcourir  encore,  autant  qu'il  eft  poffible,; 
tous  les  Régif^res  des.Oceffes,  d^  Paisoii&s  de  des  Ta;^Uîon# 
liages  des  Jutifdiâions  voi(înes,,pour  en  tirer  desi  extraits  de 
baptê(nes^  de  mariàg<^ ,  defépultures^  desjjigMneas  ^jdss  gôov 
trafô.  &  autrejs  pièces  <}ui  peuvent  pi^ou ver  les  filiations. 

8.^  Ces  feçours  étrangers  font  encore  infuffifaiw  r-on  ne  né? 

gligera  point  les  hiftoiresgéoér<^les^de,la  Fiance;  les  particuï- 

néres  de  la  Provihce|  les  étrangères,  6u  nos  OJBcters  Fraob- 

Çois  ont  queTquefbis  férvîs  ;  Tes  vies  pàhiculiéres  de  nosRois^y. 

"^       -y-"       okl'od  trouvel^i^lifte  des (jentîlshoflîmes^j.qui les-oût aciïom- 

Eagné  dans  leurs  voyais  j  le  Nobîliaife  de  la  Province  ^  les 
ittoires  des  maifons  &  des  Eglifes  du  Pays ,  où  dans  le  ehapi- 
tre  des  preaves^  i?bnt  çon$^eisi  dei  Chartes  que  Vîm  chcti» 
Icherçit  en  vain  aille^irs  j.  lesr  Nécrologes  &  Mai^robg^es  de 
^'Eglife  cathédrale  ou.  collégi^e^,  &  w&. Abhayes  voiûnes  da 
la  Seigneurie*^  s;.  > 

Sur  tous  ces  monumens,  on  tirera  dies  extraits  oudès-cor 
pies  entières,  fidèles^;  loai^  en  firnple  papier  blanc,, poun  ne: 
point  inutilement  multiplier  les  fr&is  -:  pn  donne-la  forme  jud^ 
ciaire  aux  copies  DU.  aux  extraits  à^  Jâtrcs.étrangçrs ,  lot^ 
Ique  les  Titres  domeftiques  ne  foumifleittrpainc  des  preuves» 
complètes. 

L'on  aura  attention  de  figpîèry  ou-àu^  ntoinj  de  blafonner 
jJécuffon  des  armoiries  de  la'fai|g|le  &  «tes^Uiances,  à  méfui« 
£u'on,lesJepcontreT;f^.fo^s f^ pW:  lestabUaux d»fepîille>  ks^ 
anciens  tombeaux,  les  vitrauxjKO^iques^rfourniflentiouyçot 
des  p^uyfs  non  équivoqùçsi  Toutes  ces  peeuVes  réunies  fo^ 
roccont  uri  corps.de-  lumière ,:  capabU  de  diffiper  je*  lénébre^ 
ks  plus  épaiffei^  "        ,       - 


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D^s-.G  èiti  ALVo  t£s^ 


>f? 


^^  9^.^  Toute  la  coU<!Ôiondes  mominieos  éttangérs  fera  joiote 

k  celle  des  Titres  de  famille,  &  comme  eux,,  rangés  par  ordre  GHAPIT.  xvi 


de  dates. 

Le  tout  fera  numéroté  par  uapetit  chiffre  au  haut  de 


lO. 


chaque  Tîtie  ou  Notice,,  à  commencer  par  les  plus  anciens. 

1 1.^  Toutes  ces  opérations  ne  font  encore  que  préparatoi^ 
tes,  &  ilfaut  qttehpiefois  bien  du  temps  pour  y  parvenir: 
^opération  eflemielle  commence  i  elle  connue  à  prendre  de 
cbacme  Titre  ou  iNotice^k  nora&  kt  filiation  de  celui*  qui  y 
eft  QéHgné,  avec  la  date  du  Titre,  le  numéro  qui  lui  a  éi^ 
affigné  &  la  nawre  de  la  pièce  dont  Tcxtrait  eil  tiré  :  ces^ 
^traits  ie  fcfOBi  itt  des  papiers  voiaos,  ou  mifUX,,iur  dea 
cartes.  Exemple  t  .^ 


SicTioK  IX,: 

MiTHODE 

pour  feimer  une 

GilliALMII^ 


N.^  1.  905 

'  GoDEFROi  Paon. 

^plom.  deGharl.lcl 
Simp.  Arcbiv.  de.*.« 


N.02.  un. 

WAiERiK  DE  Paon. 

NéwLderAbbaye 


N.^3.  iai7. 

WitLAUME  DE  Paon 
I.'  du  nom  Wilknme. 

¥eDt»^e  la  Seig;iie, 


N.^4.  1310;.  * 

Galtiér  de  Payon. 
&  Adeune  fa  fetn. 

Cofim  de  Mariage. 


j  11.^  Lorique  tous  les.  Titres  de  la  Seigneurie  &  les  docu- 
inens  étrangers  font  ainfi  dépouillés,,  il  faut  préparer  une 
grande  table,  fur  laquelle  on  tirera  avec  de  là  craie, huit  ou-* 
dix  lignes  droites  pour  les  dég  furcha- 

gue  ligne  placer,  tous  les  nom  lême  dé-- 

gré,  en  obfervant de  raètîrc  v  ;e  princîi- 

pale  dont  il  s  aglt,.&,les  htànç  h  droites 

&  à  gauche^  • 

.  i3«^  La  coUeflionde  Titres  &  de  Notices  éiant  ruppofée' 
nombreufe,  iFfe  trouvera  néceflairement,  fur  qiieliques-uns^^ 
des^noms  les  plus  célèbres  de  la  nctaifon  ,.un  grand  noa)bre  de 
cartes  ou  notes  >^  ces  notés  fur  un  même  nom  feront  retirées- 
de  leur  place,poury  fijbflituer  une  Notice  Abrégée, qui  réu»* 
niffe  en  peu  de  raot&tout  ce  qye  oontenoient  les  autres  notes;^ 

14.^  Toutes  les  cartes  ou  notes  étant  dîfpofêes  dans  leur 
0rdre  naturel ,ierontê'xéGs  fuF  là  table  avec  dès  pointes,  afint 
flji'un.  coup  de.  v.éwr,,.ou  d'autres  inconVénîens  ne  viennent 
point  déranger  un  ouvrage,  cjui  exige  dé  la-  paidence^.diH 
aerops  &  de  la  réflexion;, 

1,5..^  Il-faw  enfuit©,  colljer  eni^mble  plufieur*  feuilles  dir 
leau  papier  à  plans,  d^iine- grandeur  proportionnée  à'tétenduër 
àa  L'arbre  généalogiqjieu 


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€HAPIT  XVL 

StCTlON  IX. 
MÉTHODE 


'  Sor  ce  papier  tetànt  tirées  autant  de  figne^  qu'il  y  à  detlé* 
grés ,  8r  i\xc  chique  ligne  .oa  <iégré  Ton  formera  autant  de 
cafés ,  qu'il  y  a  de  cartes  ou  notes ,  avec  des  lignes  de  jonôioa 
P^^IirtL  ^  '^  ^>*  principale  aux  brandies  coiiatéralesî  &  danscha- 
(ajfiAioois.  ^"*  ^^^  ^^  copiera  la  Notice  intente  fur  la  carte,  correi; 
pondante  à  la  casfe  vuÂde. 

1 6.^  JFûire  defiîner  correébraient  for  les  marges  de  la  carte 
géntéalogioue  les  bbfons  d'atmoirieSy  tant  de  la  tâge  princi« 
paie  que  des  branches  accefibires  j  avec  les  armoiriœ  des 
alliances,  fur -tout  les  plus  diflînguées. 

17.^  Rafl^Mbler  par  ordre  de  numéros  toos  les  Titres ,  né-» 
«efiaiïes  à  prouver,  les  différem  degrés  ^éaéabgiques  ,  & 
faire  donner  une  forme  authentique  aux  pièces  <iui  ne  iè<» 
,  tont  que  fiir  du  papier  Waitc  ;  mats  Seulement  pow  les  dégrét 

eu  ligne  direâe  paternelle  &  maternelle  :  les  branches  colla^ 
téralês ,  par  rapport  à  la  tige  principale ,  n'étant  que  de  fiœple 
CUï4ô(îte ,  &  par  conféquent  ladépenfe  inwile. 

181.^  Faire  copier  au  long  tous  Titres*,  les  Chartes,  Con- 
trats J&  Notice^  qui  ferviront  à  prouver  la  généalogie  de  la 
hgrte  direéle,  pour  tra;hfmetire  ce  Cartulaire,figné  de  deu^è 
Notaires ,  à  là  pbftérité  la  plus  reculée. 

19.^  Faife  enfin  deffiner  un  petit  arbre  généalogique,  quî_ 
iié  contiendra  que  la  tige  principale ,  aveb  Torigine  de  chaqud 
branche  collatérale  feulement.  Au  lieu  de  cafés  en  "cerdescid 
èiî  quarrés,  oh  peut  faire  repréfenterdes^  écuffons  ou  plus 
naturellement  encore,  des  fruits  pendans  aux  branchés  des 
arbres  i  dân^  lefquels  feront  infcrits  les  noms  de  ceux  qui  for- 
cent l'arbre  gétiéaldgique. 

Toutes  ces  opérations,  comme  Fon  ^oît,  ne  font  que  dé 
fimple  pratique,  &  Ôflt  un  rapport  immédiat  à  la  proteffiort 
d'Archiviftè.  '; 

'  On  n^exîgerâ  point  ici  des  prîhdipes  fîir  l'Art  héraldique; 
fur  l'ancienne  Chevalerie,  fur  la  Kobleffe  cTextraftion  *  fur 
les  anoblifleméns  }  ces  ot^ers  font  étrangers  S  notre  fujet  :  on 
peut  confulter  dîvcri  Auteurs,  &;far-tdutîe 'traité de Noblçfle 
dé  M.  delà  Roqué.       »     ^  '  .     /  I 

HN  DE  La  PRËMÎÊHE  PARTÏE.       ' 


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^ 


F  O  R  M  U  L  E  S 

DES    ACTES 

Des  XII,  XIII,  XIV,  XV,  XVI  et  XVII.*'  SIÈCLES/ 

Rajjemhlées  fous  im  feul  point  de  vue ,  tant  pour  fervir  de 
caraSère  intrinfé^ue  de  la  Diplomatique  j  c'efi-à-dire  f_ 
pour  difcemer  les  vrais  2' avec  les  faux  A3es  }  que  pour  en 
faciliter  U  lecture  à  ceux  qui  ne  font  point  encore  fami* 
iiarifés  avec  les  anciennes  Ecritures^ 

SEC  ON  DE     PARTIE. 

I  auelaue  partie  de  cet  ouvrage  étoit  fufcep- 
tîbie  d  agrément,  ce  ne  feroit  point  certaine- 
ment le  premier  objet  de  la  féconde  :  tout  y 
eft  d'une  féchereffe  à  peine  compenfée  pair 
Tutilité  qui  en  réfuhe.  Rien  de  plus  aride  que 
des  formules  latines  &  françoifes,  d'anciens  Ââes  dépouil- 
lés de  l'intérêt  qui  lès  accompagnoit  dans  les  originaux; 
mais  auffi,  rien  oe  plus  néceflaire  que  ces  formules,  pour 
ie  familiarifer  avec  les  flyles  des  quatre  fîécles  qui  ont  pré- 
cédés le  XVIP.  Dès  que  Im  mémoire  fera  chargée  de  ces 
différentes  formules,  rien  n'arrêtera  dans  la  lefturedet  Ac-. 
les  des  divers  âges:  &  c'efl:  dans  ce  defFein  principalement 
qu'elles  ont  été  receuillies. 

On  acquerra  aufliplus  de  facilité  dans  l'analyfe  des  Afles; 
les commençans ne fbront pas  obligésde  les  lire  tous,  chaque 

Ce 


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GOQ^ 


fois ,  dans  îeur  enrier ,  ce  qui  fàtîgueroît  beaitcbtip  5c  pbxirroît 
rebuter.  Quand  ils  fçauront  ces  formules ,  ptèfifufe  par  cdeur  y 
kursyéux  fe  porfëtôîit  à  Finftant  fer  liô  clâùfes  à  éXtf  àif e 
dès  Titres-,  &  î6  feront  afluirés  que  le  reftè  cïl  ^  %le  flc 
inutile. 

Les  minufés  dés  ancîèfe  ASèà  Aes  deuii  xlerttîtrs  fiécfëg,. 
déppféê»  àaîîs  les  Grefes^  ou  èhé^  lei  Notaîi^s^  foftt  îridé* 
chifirabtes  pair  la  rapidité  areè  laquelle  on  les  écriveît  t  «o* 
formules. applaniront  toutes  difficultés,  &  en  faciliteront  k 
kfture. 

Les  Nôtaiîïs,  d^ailleur^,  &  les  autres  pèrfoitnés  publiques  ^ 
qu;  ont  droit  de  eellarionnerdes  pièces^  trouveront,  dans  ces 
mêmes  formules^  un  avantagé  fînguliet  t  c'eft  qu'ils  feront  en 
état  de  vérifier,  flir  les  originaux,  les  copies  qu'on  leur  pré* 
fehtera  toutes  déchiffrées  j  trop  fouvèrit ,  ils  lés  certifient  fur  la 
bonne  foi  des  déchiffreiurs  ^^qui  peuvent  les  tromper  par  igno- 
Kincè  ou  par  intérêt. 

Les  Notaires  laïcs  trouveront  donc  ,  dans  cette  partie  de 
notre  ouvrage,  les  mêmes  reffources  que  les  Qrefiiers  des  in- 
finuations  ecclêfiaftiques,  &  les  Notaires  apoftoHques ,  ont 
d^ns  ce  receuil,  des  formules  de  tous  les  Aftes  expédiés  en  la 
Chancellerie  Romaine.  Il  eft  aifé  de  lire  un  Afte,  lorfqiî'il  ne 
refte  plus  qile  les  nornspropres  de  fàihille  &  de  lieux  à  deviner. 

Un  dernier  avantage  ae  ces  formules  efl  de  préfenter  uvt 
caràftèrè  îritrinféqùe  de  la  biploiflatique  -  théorique ,  pour 
apprendre  à  difcérner  les  èxpreffiôris ,  &  les  phrafes  uiîtées  dans 
chaque  fiécle, depuis  le  XÎL'^  dans  la  rédaftion  àts  Aftes* 


XIÏ    Et    XÏÏL^    SIÈCLES. 

Au  mois  de  Murs  tiiS. 
Ve^te    ly'^uNÊ    Maison» 


X 1 1.  s  I É  C  L  E,    J^fOS  Oficialis  Curia  Tullenfis  notutnfacimus  Unive^  quûê 

Mars  II 56.      jyi coramhoh'à  confiltuiu's Fttrus laicus'diSturOleanus  chis 

y  E K  T  E.       Tullenfis yVtndidit  inperpetuum  ,  ^  quietaVit  D.  Pttta  diSo  dt 

Vlchiis  Prmshytéro  quatn^am  domumfuam  quant  haBeBat  fuper 

:Ai7igroJ[Jîen^inter  domurh  LaBroJfe  &  domum..*..profex lihm 


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liùXQfum  TuUenfiumi  df  fuièuf  cpnfijfus  ^Jl  i4fm  tîvi^  fhi  —— "*— *^ 

€ffe  faiisfifSum  mpeçunia  nMmf^tcu  Q^am  iomum  id^m  tivis  XQL.SïlÇIA 

j^ro^nifiê  eidem  Petro  &  ejus  hredihus  gç^nmre  er^^  amwf 

lihnm  ^  immuncm  0^  omni  cenfM  &  trecenfu  ^  çofium^^^... 

&  de  prx^fata  garemM  ponandii  erga  omne^^  Tii^ricus  ejas  ge^ 

ner^  Pe(rw..^p.f€pUgwpmd       ciye  ^rga  Pctru/n  çann 

fiohis  ponmicrunt,  Éj  fi  quamùm  ad  hoc  prafcui  vcnditor  ù 

plegii^  JurifiiSionï  Curies  TulUnfi  fukpofucrunt.  Demm,  wn» 

iD/w*  jf  .^  c*^  ii,^  fcxio ,  mtnfi  mania. 

JUILLET    ix^j. 

D  O  N  A  T  I  O  K« 

xi  G  o  magijicr  Gerardus  diSus  de  Boutmont  fcola/licus  Tul^  _ 

lenjis  i  notumfacio  univerRs  ^  qubd  ego  Capitulo  Tullenfi  do--     Juillet  1147. 
mum  &  ortum  cum  apnenakiis^  fitos  inter  dormitorium  &  Ec--  Dovati<^t^ 
clcfiam,  &c......  dediy  liberèquc  &  voluntanè  acquitavi.  In 

cujus rei  teftimoniumprœfens Jcriptum  Jîgilli  mei munîminc  ro^ 

boravL  Aaum  anno  Dnu  JVf .^  cc.^  XL.^Jeptimo  ,  menfejulio.  ^ 

F  É  V  R  1ER    114».       '  •'■ 
VentedeDixmes. 

jL  V  O  S  Officialis  Curice  TuUenfis  unt^etji^ pr^firties  iitttras 
infpeâuru 3  notum fkcimus ^uoa  (?••••••  Miles  î)nus.  de....^ 

in  nofira  prafentia  confluutus  recognovit  fe  vendidjjje  luudtÇf- 


etffenju  m.  .••.•  uxoris/ua  .— .  Dêcano  &  Capitulo  Éccùjue  ...••      y  ^  **^ 
^idcquid  habebat  in  becimis  um  grojjîs  quàm  minutis  de  ...•.  "^     ^ 

€um  appekèitiis  nikilfibi  retinendo  ^pro  ducentis  libris  Prove^ 
ne^enfibus  Jwtibus  i  deqidbus  recognovit  fe  pUnanamfolutio* 
nem  recepijfe. 

Laudt  etiam  &  affenfuDni....^  Militis,  à  quo  ipfe  G.....I 
milis  teneboi  infeodumfupm  diSias  Décimas. 

Creantavit"^  etiam  coram  nobis  quodipfedegarantiaportandà 
dabit  fâepefatis . . .  \fideju^res .  •  •  •  y  et  altos  ..•  atque  idoneos  , 
fifoffitan  ifios  vel  aUquos  ipfommjîdejuffores  confiituere  nàk 
j^Jfeu  Ad  qtue  ontnict  facienda  jummento  cotporaliter pfajiit0  H 

feafirinxit.  ^  ^  ^  \v 

Ei^  -  ••    ' -  ■  ■ ..  ^ —  -  ■    ■     , ■  -     ^  -^^_— ■• 

rà,  ftipubvitj  à  Ytrbo  cteant^Çj^  Jfyf^K 

Ce  ij 


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r""*****^^^      V^oluit  ttiam  idem  G......  qubd fi  for(itan  fupra di^ .WlZ^ 

XSMi^  SIÉCL&  garandam ,  prout  fuperiàs  ejl  exprtffum ,  non  ponarct^  vel  in 
aliquam  conventionem  priiediSarum  dtficeret^  qubd  nastam^ 
ipfumy  quàm  totam*familiamfuam  de  confenfu  juo  ^monitione 
pmmijfâ  tam  diu  vinculo  txccmmunicationis  detineremus  af^ 
triUos'y  terramipfiusnichilominàs  tccUfiafiicofuhpontntes  inter^ 
diSo  y  quo  ujque  fdepefam  Dtcano  &  Capitula  de  pnediSis 
tffit  plenarièJatisJaSum. 

In  cujus  rci  tefiimonium  pmfentem  paginant  ad  pctitiontm 

fmenominati  G fig^^^  Tullenfis  Curice  duximus  robr^ran-- 

dam.  Actum  anno  Dni.  M.^  cc^  quadragefimo  oSavo^  menfcz 
ftbruani.. 

A'V  R  IL.    ii8S.  ~~ 

Sentence  db  l'Orficuilité* 


^  JM  T  s  N  c  E»  \^  FFiciÂLis  Curice  Tuttenfis^prœfentts  Hueras  infpecturisfd»  - 
lutem  inDtio.  CàmmagifierStepnanus^...  Canonicus  Eccléfue.^.. . 
fuo  Çf  Eccléfi<efuce  nomine ^  traxeriiin  caufàm  coram  nobis  Per 

trum &  M..^....  Burgenfês  de...  ccmtracumque  ipfps^ 

fuperiùs  nominatos  ^  UhelUim  edidit  injudicio  coram  nobis  in  y 
Aune  modum  quifequitun 

Dicit'  &  propoAit  injure  coràm  nobis ,  Dhe.  Officiais  ma- 

^gi/ier, Stephanus contra  P & D.... ..&c.  Quod càm 

.  Décima  proventuum  ,fruEuum  &  exuuumde  Couxtyo  banni  & 
finagii  ejufdem  loci  jpeÛet  ad  diBam  Ecclefiam  ab  antiquo^ 
dicl^qucs  aâar^  nomine  diSet  Ecclefiae^  Ùpro  ipfâ  recipiaty  & 
recipere.debeatfingulis,annis  Decimam proventuum  y  fruSuum^^, 
yillœy  banni  &finagii  pnediB^rum }  diSitamen  rei  minus  jufil^ 
&  in  prœjudicium  diSce  Ecclefice  de  Décima  fotnorum  fuorum^ 
ad  quamtenentuT fatisfàctrç  çqrHradicunt\  &  in  fatisfa3ione  & 
folutione  ejufdem<xffaytrunt  per  decem  annos  ad  afijmationen 
decem  librarumfortium. 

Quare  petU  diSus  aSor  nomine  quojupra^diSos  reos  & 
quemlibuipforum  ^pcr  vos^Dne.  Judexfenter^ticUiter  condemd- 
nari  ù.  compelli  adfatisfaçiendiim.fibi  nomine.qtéo  fupro^y  de 
Decimâ  fupra  diSâ  ufque  ad  œfiimationem  prc^diSàrn^çaufis  -  & 
mtionibus  ante  diçlts.  Hœc  dicit  aSor  nomme  quo  fupra ,  [olyQ^ 
fihl  ia. omnibus  juris  bcnefiçio  addcndi  &  çtctera^. 


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Formules  dès  Actes.  ioi 

"^Adïfririgit  fc   dd  probanduni  id  folum  de  pmanffîs  qubd"^^^^^ 
JuffieiatMinîentionemjhamfundendam.  ^  XIII*  SIÈCLE; 

Libeîlus  ejl  oblatuspani  advtrfce  &  traditut. 
'  Ad  deliberandum  vcrb  fupcrkiisex  parte  diSorum  ret>rum ,  S*' 
tUl  procedendum  utterius  inter  partes  ut  jus  erit  j  eji  dies  jovis' 
po^Qï/ASiM(yi>o  ajjignata  Tullicoram nobis. Cavit . . .  •  •  de 
ifovo-caftro  CUricus^  adpcenam  quinque  folidorum  de  ratoprtk 
quolibet.  Datim  annoDhi.  M^  CC^  oaogejîmo  fexto  yfabbatho 
anu  Ramos  palmarum. 

Litteneqtu  comeftata  le^timtfuper  di3o  libtllù^  juratoqu^, 
àpartibus  devtritate  dicendâfeu  de  calumpniapojitionibus  ex 
parte  diâiStephanifaSis^  &exkibitis  in  judicio  refponjîotiibtts 
quce  ad  eas  Jubfeauutis  f  probationibus  produSis  in  judicio  ex  ^     ' 

parte  diSi  magUtri  St.  renuntiato  pofimodùm  produSioni  tef^ 
tiumj  omnibujque  rite  pera3is.  Concbifaque  in  negùtio  fupra 
dicb  à  part ib us  dieque  prcefixâ  ad  audienaum  dejinitivam  Jen^ 
tentiam  y  fuper  hinc  inde  vropojitis  &  allegatis ,  ab  utraque parte 
perempthoriè  ,  yidelicit  jtria  fextapofijejlum  beatorumRemigii 
&  ffiiarii  continuatione  fa3â  à  nobis  de  die  in  diem  ^  feriâ  fc- 
cundâ  anteftjlum  beati  rincentUy  diSo  magiflro' Stéphane  co^ 
ram  nobis  compétente^  necnon  Johanne....  Clerico  de.....^ 
Procuratore  diâorum  reorum^  nomine  procuratorio  &  proipfii 
horâ  vefpeninâ  ,  diSo  die  lunae  continuaio  ^  prout  diBum  ejè^  à 
di3d' feriâ  fextâ  de  horâ  in  fioraniy  de  die  in  diem^  ufque  ad 
diSam  horam  vefpertinam^  deconfenfu  partium  y.diÔus  magijè. 
Stepk.fua&  Eccle(î<e  prcediSie  nomine .  necnon  diSoi  procurai 
wiL  nomine  &  pÀorUmis  Dominis ,  Scntcntiam  à  nobis  hu^- 
militer ferri  petentitms  fuper petitis^. 

Nos  infra fcriptis-  diligenter  &  examinât is  ex  pant  diBi  Ste^ 
phani ,  necnon  prohaiionibus  ab  ipfo  produHis ,  necnon  allega^ 
donibus  &  dèfenjionibus  diSorum  rearum  ;  Dei  nomirte  inva^ 
cntOy  freti  bonorum'&  Jurifperitorum  confilio^  promuntiavimus 
&pronuntiantus  ^pemofiram  fententiam  dejinitivam  di3um  ma^ 

fifimm  Stephanum  intentionem''fuamjtq>erpttitisabeodem*,^ 
•  contentis  in  libellb  edito  ex- parte  ippus^  coram  nobis  fiifjicien- 
urjùndaffe  ;  videlicet:di3os  reos^prata  kabere  ^  habuiffe^  & 
Jcenum  ihpratis'fuisrecîpere&'recepifTe  in  banno  &Jînagio  de 
Couxeyùyproiu  plenarië  in  judicio  confejjifunt;  ipfofquereosper 
no^ram£enHntiam  de^nitivamrcAidimfnaYimus^^é  condem^ 


) 


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%0%  DlPlûMATItVE^PjlAréQ^ZrEl 

flSÊBSS^SSSS  cornus  adji^uti^em  inugnim  Deçim^fimi  pttita  p^rdiSum 
^•^ÉCLE,  Stephanûm,  eîdem  magifir^ St€phckn0y  nominc  Eccùfi^e.^..^ 
faciendam  in pofiêmM pofi'tjkl ^  p{ittà.  Ipfofpic np^ tn  expert^ 
Jis^in  Im^foBis^  eidcm  canonico  nçmine  MccUJwfiM^fenun^ 
ticUUer  ccmdMipnamj^s  ^  taxadon^m  ipfaru/n  nobis  ftfervando^ 
Datum  arma  JPni.  M^^  C€.^  oM^f^fimo  fcxto^^iUe^  lufM^  ^  Aa/4 
pr^ediSis. 

AVRIL     1298. 


Avril  iT^S.      l^T 

Contrat  i>|  ous  EftencsPrévos  de  FoUjMîtheus  &  Orrions  Bouf- 
©£  Mariage,  gpis  de  Fou,  Gardeour  du  Saeil  delà  Prévôtés  de  Fou  j fa- 
Tons  cogniflant  k  tous,  que  propre  perfonae  eftauhlis  parda- 
vant  nous  Wautcrins  de  Voy ,  fils  Boquin  Efcuyer,  jadit  ait 
tefoioignie  &  confefley  pardavant  nous  de  faplainne  vokn- 
tes  fans  coa6tion  &  conâ:regnement  aucun  que  il  fors  de 
xnaînburnies  (  hors  de  tutelle  )  ait  fait  convenances  à  Jehaa 
Bouriois  de  Linev  fils  Heycelet  oui  fut>  que  tel  futtt  1» 
comme  il  dît  c*eft  à  fçavoir,  qu'il  aoit  panre  par  leaul  ma- 
riage Jehannette  fille  dudit  Jehan  Bouriois»  Et  font  tels  les 
convenances  :  que  lidis  Jehan  Bouriois  li  done  avec  Jehan^ 
nette  fa  fille  dous  cent  livres  Çzoo  Uv.  )  de  bons  tournois 
petis}  une  maifon  feantdedensleChailelde  Liney  deiès  Tef^ 
cole  j  une  vigne  portant  dix  meuf  de  vin;  nuef  jours  de  terre 
arable  &  dous  faulciés  de  preys.  Par  teil  condicion  que  fe  il 
avenoit,  queDex  nevelie,  que  ladite  Jehannette  morut  iàns 
hoirs  de  fon  cors ,  li  heritaiges  deffus  dits  revanroît  audis 
Jehan  Bouriois  ou  à  fon  commandement  fans  délai  aveclel^ 
diftidous  cens  livres }  Icfquelles  dous  cçm  livres  lidis  Wau- 
terins  doit  rendre  audis  Jehan  par  fa  foi  corporellement  don- 
née en  nos  naains,  ou  à  fon  conwnandement  dedens  dous.  an$ 
après  le  deceds  de  ladite  Jehannette.  Encore  eft  à  fçavoir ,  $ 
comme  il  dit,  que  fe  lidis  Wauterins  morôit  davant  lacUte 
Jehannette  fans  hoirs  de  fon  cors,  lidis  Wauterins  pour  leir 
dites  dous  cent  livres  qull  at  reçues  doudit  Jehan  Bouriois^ 
oblige  &  at  obligié  audit  Jehan  Bouriois,  ou  à  fon  commao-- 
dement ,  tous  fes  biens  mobles  &  non  mobles,  préfens  &  à 
venir,  à  tout  ce  que  il  tiej»  d'éritage^  foit  cfalluef  ^^foit  de 


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FonMï^iÊs  DÉ»  ^àTES,  iôj 

tiéij  ftarlfoutôi!  «s'il  Paît  &  Ifengite  j  &  efôè^îauleiftènt  tout  - 

Ce  gui  il  tieftt  d'érkag*>  fôît  tfalu^^  foitde  fié's^  à  Void  &  ^'^  SIÈCLE, 

ÔU  fitiagé^  ph"»  êflgâigiér  ^  slietitt^  efploitet,  V^endré  &  âèC^ 

fénAVéjfktis  ei^iquoifbii  &  ÙlIïs  méffairë,^  {>ôùr  lefdités  doui 

^èht  Kvtfcà  ^  fe  liffltê  Jehàiinette  ou  lidis  VàuthéHiis  moroknt 

fàïïs  hovts  de  lour  cors  j  fauf  C€h  fi  comme  MiWs  aiiterins dit 

^Uë  )u%ûé&  âpirès  dous  àûs  iptèi  It  décès  *de  Fun  bu  de  Tautre 

§3Liïs  hoks  et  louir  ctors,  Mais  Jfrhah  Bdui^ôîs  ne  te  porroit 

hitt  p^yeti  né  rèhdrè  lefditei  dous  ceht  livres  j  mais  les  doui 

anspafiéi  apïèsle  àécè$ de  Tuft  ou dc^ l'autre^ fi  comme  eft  dit 

deflus  ^  lidis  Jehans  Bourjoîs  ou  Tes  commandemens  porroîent 

éTploiter  bot  aulx  ou  por  cui  qu'ils  vouroient  vendre ,  alieneir  ^ 

engager  oc  defpehdre  les  chofés  fa  davant  obligiées  pour  le^ 

dites  dous  cent  livres,  &  pour  les  coftanges,  miles  &  defpens^ 

gue  lidis  Jehan  Bouriois  ou^es  commandemens  averôient 

fais  en  pourchas  leiHites  dous^cent  livres^  Desquelles  cofian^ 

ges>  miles  &  dêfpéris ,  lidià  Jehan  Bourgois  où  Tes  commande- 

mens,  ceroit  creus  par  fon  fimple  fairemerit ,  fans  charge  d'autre 

preuve  traire.  Et  por  toutes  ceschoufesdefesdiôes  &divi- 

feies ,  à  tenir  &  accomplir  fermement  envers  ledit  Jehan  Boer* 

lois  ou  ion  coAimandemem,  en  a  t  Hdis  Wauterins  fubmis 

lui  &  la  fuiie  choiiië  en  la  Jurifdiétion  notre  Signour  le  Comte 

de  Bar,  tant  comme  à  ce  eh  tefmoignaige  de  laqueil  chouie 

J>oUr  ce  qUe  ferme  foit  &  ^ftable ,  nous  Eftenës  Matheus  & 

Orrions  defus  dit  à  ta  ptoiere  &  à  la  requête  ledit  Vautherirts 

ftvons  nous  mis  lou  Saèîl  de  ladite  Prevofté  de  Fou  en  ces  pre* 

•fentes  lettres,  faulf  le  droit  notre  Signour  le  Conte  de  Bar  & 

fâiitrui.  Ceiiit  faitTande  grâce  mil  dous  cent  quatre  vingt  Se 

iiix  eviél ,  ^a  mois  d'auril 


Formuté  de  Svérfts  efpéces  itA3esydepuis  le  milieu  Jufqu  à  ib 
fol  4u  Xm.\fiide. 

-IN  o  u  à  Ôflkrnms  de  la  Cott  de faifons  fçavoîr  à  totif  ^ 

Gue.por  cefte  ehoufe^^  efpeciaulment  eftaublis  en  propre  pér- 
oné, &:à\ce  vena'ns..v.v  î&c. 

:.  El  towes:  è^si^tttes^^^  nous  &  lidis  Jeliàn  promis  & 
firôn^ettons  à  tenir  par  nous  fors  corporellement  données  j  & 
volûiis  &*ci(>iiâ3]ito&s  &'iidis  Jelômauffi^queceQùusvtnie^ 


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» 


^04  D Ilt^O  MAT î ^V E-P HÀT ïilÛEi 

''"'"'"'  encontre  ces  choufes  defus  -dites,  ou  aucunes  d'elles  j;  que  % 
XIU.  SIÈCLE.  Qfficians  de  la  Cort  de*..-,  excpmunife  ôcfaiTe  dénuncier> 
par  excomenie  par  tout,  la  perfonne  qui  encontre  venroit  ouj 
feroit  venin  Et  iî  nous  en  mettons  nous  &  lidis  Jehan  au(î  en 
la  Jurirdi6tion  de  la  Cort  de  ..^.  en  tefmpignaige  de  veritei 
&  pour  ce  que  toutes  ces  choufes  foent  fermes  &  eilaubles,  li 
Sael  de  la  Cort  de .....  eu  mis  en  ces  prefentes  lettres  par  nou* 

1>rieres,  &  par  la  prière  doudit  Jehans.  Et  nous  Officiaux  de 
a  Cort  de par  les  prières  de defus  dis ,  ayons  faelei 

ces  prefentes  lettres  du  oael  de  la  devant  difte  Cort  ;  en  tefmoi- 
gnaige  de  veriteit.  Lefquels  furent  faites  en  Fan  qui  limilliaire 

notre  Signour  corroit  par  mil  dous  cent  quatre  vingt lou 

famedis  après  la  Fefle  S.  Pierre ,  awoû  entrant. 


^'"'  ^<'>. 


XIV.E    SI  É  C  LE. 

Le  3.  Février  iJiS. 
Quittance.    (*) 

^  Férricri^îT*'  -^  ^  ^^^  nomine  ameru  Per  hocprafens  publicum  injlrumtn^ 

Quittance  ^^^  pateat  univerjîs  quoi  dnno  Incamatioms  ejufdem   m.^ 

de  Penfion      <cc.^  xviij.^  iniiBionefecundâ  ,  die  tertiâ  menfis  februarii  ex  if* 

êixtmhovatteaitnt ternis ,  circa  horamipjius  dieiprimam^  PontificatâsfanSiffimi 

Al  OpitaL     Patris  nojlri  Johannis  divinâ  providentiâ  Papce  xxij.  anno 

-tercio  ,  Métis  in  aula  fupenori  domûs  Morimondu  In  pmfenciâ 

meipublici  Notarii  &  teJHum  infrafcriptorum  ad  hocjpecialiter 

vocatorum  &  rogatoruntipropterhocperfonaliterconjtituti^dijm 

ereti  viriDomini  Gerardus  deEfféyo^  é  ff^ardiu  de  Moigne^ 

jrille  Canonid^  ac  magiJUr  Johannes  de  Ponte,  dicenus  Jeejfe 

mincios  ad  infrajcripta  ex  pane  venerabilium  viromm  Vomi* 

'  norum  Decani  ù  Capituli  Ecclelue.....  pradiSce jjpecialiter 

deflinatos  ex  pane  una.  Ac  Joffridus  Clericus  penfonarius  iti 

pntdiSâ  Ecclefiâ,  ac  Johannes  diSus  GrifFonelr  Scaiinus  Par 

latii  &  civis  Metenjis  pater  prœdiSi  Joffridi  ex  pane  altéra. 

Pnedicius  Joffridus^  de  conjenfu  &  voluntatéy-ldude  &  amê* 
toritate  pra^diSi  Johxmms  patnsfui^  recognôvit  Çff ponte  confef 

^  .1         ■  *  ■    I  ■* 

(  *  )  M.  DvPRÉ  Dj  Gvxssn  ,  çoofenr«  ce  Titre  çp  pngii^aL 


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J^ORMVLÊi  13ES  AcrBii  iof 

fus  èfi  fe  fuper  annuà  penfione  câttmm  lihrarum  tarûnenjium  — — 

paryorum-i  in  qtdbus  cenis  te^minis  prœnominad  Decanus  &  ^^*  SIÉCLEr 
Capimlufn  furtt^  quù  ^d^ixerii  idem  Joffridus^  éfficaciter  oM-^ 
^aïiy  pf^ut  in  utteris  obligatonis  venerabilis  vin  Domini 
Jhhannis  quondam  de  Molans  Decani^  ac  etiam  Capitulé  4icb9 
Ecclejiaj  necnon  &  Curùe  TuUenjîs  figillis  in  cera  viridi^prout 
pyimâfacie  appanbat^jigillatis^  fuper  preediSa  annua  ctmunt 
Hbrarum  turonenjium  parvorum  penfione^  dudufn  confeSis  &  " 
ibidem  exhibitis  ;  egô  Notarius  pubîkus  infra  fcripms  vidi  la? 
tiàs  contineri.  Qua  quidem  litterœfic  incipiunt:  Nous  Jehan  de 

Molans  Doyens  de  TÊglife  de &  Vicaires  generalz  e» 

ftirituaiitei  &  en  temporalitei  de  révèrent  Peire  en  Deu  notre 
signour  Jehan,  par  la  grâce  de  Deu  Eveske  de  Toul ,  &  nous 

tous  ii  Chapiftre  de faifons  conniffant  à  tout,&c.  Et  fie 

finiant  :  Et  nous  Officialz  de  la  Court  de  Toul,  à  la  requefte 
&  à  la  prière  des  devant  dits  Doyen  &  Chapiftre  avec  lour 
fâelz,  avons  mis  le  Sael  de  notre  Court  de  Toul  ddbur  dite 
en  ces  préfentes  lettres  ^tsa  témoignaige  de  veritei  de  toutes  les^ 
chofes  defordites ,  qui  fureift  faites  Tan  de  grâce  notre  Stgneur , 
quant  li  miUiaires  cocroit  par  M.  ccc.  &  xiii.  ans,  le  lundi 
après  Fefte  S*  Jaike  &  S.  Philippe  on  mois  de  mai.  De  tot9 
nmpore  &  de  omnilms  urminis  retmMlisy  u/que  in  diem  confie- 
tionis  prafentium  à  pranominatis  Decano  v  Capitula  ^  plena* 
fiam  &  imegram  faûsfaBwn€m  &  faluùanem  inpecunia  nume-^ 
ratû^  praiexiu  diSarum  lÎMmrum  recepiffi  ac  ^eiiam  habuiffeé 
Propter  qahdidem  Jcffridus  prmdiâos  Decamim,  &Capiiulum^ 
&  ÉcclenoM. ....  &  omnes  quorum  inurefi  fuper Pnedi&s reiro^ 
aâls  quutavit  fumere  refutationem  &  paMumfaciens  de  uUerius, 
nonpeundd. 

Et  quia  y  ut  dicebant  pnêdiSU  Joffndus  &  Johannes  Griffa^ 
nei^  y  prœdiSa  awmà  penfio  erat  pro  di&9  Jcffrido  à  Civitatà 
Metènfi  multàm  remata ,  &  in  requirendo  annuatimfuis  terris  , 
gravia  dan^na  fufiinebat  &  expenfa  ;  &  ali^uando  propter  guer^ 
'  ras  notorias  &  manifefiasy  hujus  pnmdiâue  pMfionis  foluno  , 
fuis  ierminis  ditmàs  difitr^tur;  idam  Jaffridusde  voluntaUf 
tànfénfu  ,  laudt,  auSkffiiateù'ptcueptODrtediSi  Jùhanrùs  patrie 
fui  recognùvit  &  jp&me  cortfeffus  èfi  or  per  prctfens  pubiiculm 
inftrumtntum  confitetur,  quhd  prcediSi  Decanus  &  Capitulum 
ianç  annuam  centum  libramm  tuwnenfium  patyorum  penfio^^ 

Dd 


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;3KV«^SiÉCL6,  memnt^prQ  fumn^fe^fçccnkBirum  lihramm  (uronenJiuM  Barvch^ 
Am,  èanûrum  &  Ugaliumi  M  qmtus  pee  marim  pmdijS^hwm 
Dominorum  Gerami,  IViàrdiy  &  magifin.  JoKannis  jolven-^ 

CofHiulQ  &  EccUfia  y.  M  eorum  ncmmê^ 

Idtm  Joj^idus  ^>cc€gH6tvù  &fpont€  confej^us  efi^  acptrpmm 
ftns.  pub&cum  injlrumcnmm^€»nfiteiut^f^  effeplemwiêi  &  in^^ 
graiiter  fatisfciBuni  m  pecunia  numcwa  iêrmmis  dèlUwnté^ 
àâna  &  Ugati  atque propria  y&  (jfuiod  c^nvertity, ut  diat,  in/uam 
Uti  litote  m  evidentcm.  Qb  quam  rem  idem  Joffridus,  propttr 
$vidcntem  mlitoiemfuam  &  pr^pt^r  çaujapn  pwUS^yUt  dè^ 
€ebat ,  de  voluntate  &  confenju  ^  UttdA  >  auémtettt  &  ptwçepto^ 
Juprà  diSis ^pfttdiBMt  annutim  p4t^^nem  f  &  ^mneiw ,.  &  ac^ 
Honem  realem ,  &  perfénaltm  tuOrn^  &  diredam^/ed  in  efidem 
jtenfii^né  &  im  kttêris  6t  kn^rum^hàs  cmmbm  &  JlrigulU 
fuilufcumque  fiq>areadem  canfeSis  ^canyH»nies  vcl  çcmpcten^ 
êem  fuoquo  modop^^ti^  JChmims,  EUçoml  ^  Ct^tuh  *  &  om-^ 
niJms:^uQrwm  ijmnj  &  ùuwffAp(Hfifi^  qmcMk^ii  remjît  totali-^ 
W  àtjqut  r^Qlajftatiaric  ^mcumque,  r^gmrriu  Et  prwdîBa^ 
iitienu  fupe^prmli^.  annmtt  pmfi^tis  c^njeBas  y  idem  J offrir 
dusyprm<uciU  JOQmmi^  Gcrardi^jf^icu:diy&  tnagifiro  Johanne^ 
W«0  &  mmim  pnediâomnk  Dccaixi  &  Capiiuli  reddidit  &  refli^ 
tui^  ûOTèceU^^^^  ù  pramift  pwfid$m  fuam  cof^r^lit^r pr^e^ 
Wn  in  manu  meipttidid  NoMéi-  i^fi^fi^ripiifçlempfiiierjl^u^ 
y^tis  &  rccipiwtis,  pro  prœdij^  Gamims  J^ecam^^  &  Capi^ 
tuU  ac  Ecclefia..^^  &  prêt  onmiius:  quorum  imer^&  intef^^ 
foterJLt  injviurum^  A  a  per  jummênsum,  fuum^  ad  fanSa  Ijei 
Evangelia  ,  taSo  libro  ai  ipjo  corporaliter prc^fiitum  ^.qu^d  ipfar 
wmrà:  qmttaiiencfn^  refmmoHÙny  pttdumy  refigaatu>nem^  Qtr 
temijUionwi pradiclas ,  ftit^fiMn:  de. prcemffu yptr  fe  vel pe^' 
eUum  non  veniez  in  jiHurum  qu0qm>mQdo.  Et  quod  adprag^mijpi^ 
^mnia  &fingttLifirmijter  &  inriûlaHUter  ^kfirvanèa  ^  pr^tfoiuJh 
Jejfridas  renuwiavii  omnibfi^  ejkcepthnihm  &  dtj'erifiA  lurw 
fManici  &  civiUs  atque  faSi,, Mfl  nmmeraM,ptùWW^  non  tra^ 
diu9  non  delib<ratû^  &  non  rmepict  &  in  Jite^ti*'mùiitM€m  n^ 
mnverf;^  j  exceptioni  decepiiams  ukrà:  xurnidi^m  p^  f^^^,i\ 
êircohvcntionis  y  dotiy  maliy  in  faSum  conditionis  indebiti^ 
fonteniiâ.^bene^i<>  re/titutiom  in  in£cgpwii^(itmnUiti&  (^h[^ 


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•   FoUMtriàs  DUS  jicTjes:  ^  aoy 

1^  ûmnlhus  aliis  déftnjis  &  àuxiliis  quvs  p(^€i  proiueert,  ^  ^ËÊHÊÊHÊÊÊÊÊSt 
diSis  Decano  &  Capitulé  àc  Eccl^ ,  fiu  <ihis  qnibus  inureft  ^IV.  StÉCL&i 
obe^;  ^Jpétiatherjud  Jommict^  ^nemlem  Ttminciadonem 
non  yalert^ 

ASaftmt  kofc  prttfsntiius  Hfcretii  viris  Domino  Thomas  de 
jPotenges,  C&nônico  Ecclefiœ  otati  Petn  ad  imagines  Pfmsiy^ 
"stero^  &c.  {  tJ  y  a  trois  autres  témoitis)  Civihus  Mjuenfs  it^ 
'Albenco Cive  luUtfi^^  téfiiius adJutc vocatis  & rogatis. 

r  ENT  E.  {^) 

Le  ï8  À  vu  I  L  i\i6.     ' 

■  j#;  .  •=    •  -  '  

jr±  Kfrx>  Dominl  miUtfifM  îrécênu&mo  vigiflmojkcm  6r  dk     x^hi  ni6. 
décima  oSkvâ  apritis.  *Ùâmino  Phuippo  Rcgé  francomm  w-       Venti  * 
'gnante  ,  Guilleîmus  défém^  fiUus  fuonaam  £tnnuidi  de   June  piice  de 
Tara^  Parochice  de  SorJonicisy  pro  me  &  meos  futuMs  fuccef^  UPoroiflTde  W 
'Jor^  perpétué^  ht  f^eij'i&nàjuè  et  fine  dotoyetfrtmde.vendo,  domie  ,  dam  les 
^ntuhpitm,pèifeëseJo^  ^lâ^*^^- 

xédo et  irnio yfeuftt(tfi4riidôy  tifn'P^tffode  Goteéajtmiori^  diS»  ^enr^féodal ,  & 
[Paràchiày  pnefénti^Jfi/tèkinti it  ftcipiend^pm  te^  &  tuîs^  &  quittance  de  lo» 
fuiius  vokteriSj  ^d  x>fnneé  ^iuas  tuù^mpte  valumates  in  vita     ^^^'^^ 
&  in  morte^plenarièjaciendas  ^fcilicet ,  quamdam  terra  peciam 
meami  ciim'Jtiîi^s^ pehi/iêraiis'^^  exitibus 

-univéfjh  ;  jtttaik  in  'diSà^P^ii^isiaym\là€9votato  CaHia^ 
^ra'aèày  -^rfenlà'Ci<*«t!,,  fi^iiitét à *i(iik fartas  qtM  tonfrontatar 
\um  terris  mes,  viè'pnMiSâ  in  medh  »  et  cum  serris  Notarii 
infmftripti  ;.;•-.  -ei  tkni fiairii^e  de  Salandr^s. 
^^  Sûlvô  tàmeni^t  rkttntp  É^chfiàB'd^ô  Sprdo^niçis  fuo^  iir^  do- 
tnînh 3, îàudumio itonJUiô ^^prahiioïtê  etnvumstgio ,  etbannos 
'it'homakip  ^t  ièMndènibrhs  éur^Ktyifesnn^dimtmiùûw  etnfâf 
mei quolibet  aniièîft P^/hfihÉHMiàkàélis y  tant  pro  cenfuquân^ 
pfo  tohtratptcctio  5  \jiLàdpiaftum^im  diSh  iDominopatrimeofuk 
!ûJacipiiam  dkttah ptf  I^Méètam  S4^ian>ui^  Dxr mei  oli^ 


.(•>  M.  .rAbbé  de  -Montai ,  Ckaaome  de  l'Ég^fe  de  Toul ,  &  Trleur^afe  Soi». 

Dd  ij 


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■ ^ Bofquûth  Notdrit  quondam  fumpto  ;  fub  attno  ablncimauctit 

Et  confittar  me  à  te  kakuifft  V  nu9Hrandà  racspiffe  pro  kae 
venditione  y  nomine  precîi  quinquaginta  folidos  turqnénfes  ^  £9 
juibtis  renuncio  ômhi  exceptioni  noti  numérat^e  pecunia  x  non 
kaèkaij  nan  traditce  &  non  recwtm......  future  receptionis^^. 

^fitimerationisfeu  tmditionis  ;  6t  fi  plus.  wUetpMdi^  urrçàrpé^ 
cia  diâo.pftcio^  vtkphs  valucnt  infictumny  duplum^  umlmi^ 
aut  amplius""^  totum  illud  plus  valens  ^  quantumcumqutRt  vel 
ejp:  poffu  y  tiBi  et  tuis  dono  et  remitto  donations  purâ  y  Junpàcï 
quœ  dicitur  inter  viros  }  prstdiSaèa  vtrà^terrœ peciam  te  et  tuoj^ 
jaciam  habere^  ttnere  etpojfidere  pacificè  et  quietiy^  ttsêom  tibài 
et  tuis  deffendam  èxpenjis  meispropriis  y  et  meomm  abfquepiis;^ 
it.  twHutti  coràm.  quocumque  Judkâ  '  eCtttfiaJHi»  feu.  c$ujli  >?« 
^iomine- evinëionis  totaliter  vel  partialUet  contingtntis  Jupni 
diêSs  dhir&  tuk  hypoiecoet  ohligo^omiùa, h^na  etjurameaprmjenf^ 
^  àaet  futura. 

.  Renukciantei  tiH  de  pnefenti  es  ne^éffif^ms*  €niSionejifi.gm^ 
^  4i&mt  éemmciakdi  $  -  eofuedmt^  tilique  utiêontatc  tuâ.pwpn4' 
ut  intres  &-<tppnHtnd<Jt$^  pofff^ntm^-toi^^ 
fuafi  diSl^  peaxetirrar fuprck  confrontât^  j  &'  quoufijue  hoc  fece^ 
fis  me  intôrim  tuû  nomme  6f  c^nfnsHfdo  Ô  â  rè  pnecarii  cat^ 
situe  poffidertk. 

Promitiairme  mchil pneterett  iic€rt,^3uruMfeufa3umn^ 

in  aniûo  quoprtediSa  V</:  aliq^it  deJimd^U  minus  obtintant^ 

perpetuam  jirmitatemi  £t  iidpradiaa  omwà  &fingula  tencrc^^ 

éuiendené.  complere^fervare  eX  Qontri^in  (diquo  non  ventre  per 

me  vel  per  alias  perfontiS'  inttrpofiias  j,  tibi.  dmq  ;  Pexra.  pr^enti 

fiipulmti  &  rtttpientipro'  te  Sf  tuis  -  per  fiipuiatianem  éfuR^ 

^igationeomniumr  bonorum  &  mrium  mecrum  prajentium .  j^- 

futurorum^  promtitor&'fuprafflnoàPei  Evsflgelia  à  me  tot^ 

pàraiiîertaSajuro^renuntiiùisJUffer  hoc e^^cencLjàkntiiL  omnil 

txceptioni  dofi  &^fniudist  &  otrmieMrori  et  ignoxaatùe  juris  et: 

fiSi  ;    âtjuri  dicenti  quod-  aontmotus  factus^  /ntiaae  minoris. 

p/wii  recundatur  aut  ouodrex  juf^  precio^JupUcuur  et  omj^ic 

-MlUjuri  et  légi  ratiQnirdefenfiem<pfihui  cOfVf^prmdiuayel  aU^ 

jujd' dk  prcedlctis  yenturis  poŒdere^^etme-in  àUfuo^diffèndtres 

Jeujuvarc^  "    ""  --.-.^^     ... 

et  incMntinenti  nm  Btntandus  MacelliJurljpcritut  Rectv^ 


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Jitùe  Ecclefice  de  Sordonicisj  ptr  nos  et  nofiros  nomine  dicta 
EccURct  y  laudamas  y  approbamus  ^  rmîfiâatnus  ,  ee  confirmàmus 
ùbi  dicto  Petm  de  GauAela  prafenti  JUpulanti  ct^recjpientipro 
te  et  tuis  et  quibus  volueris  dictam  terrœ  peciam  fupra  conjron^ 
ittuam  ^fcUvo  tamin  et  retento  nobis  et  n9finâ  fuccejforibus  no* 
mint  dkM  Ecclefice  ^  directe  domimo^  laudumio  yconfilw  ypra*. 
^Uticne  et  avantag^Q  et  bannù  et  iamagi^y  et  Mctis  decem  de^ 
nanis  tMr^ncnfibus  ^^  tam  pn  curfu  quàm  pro  contnquano  quo^ 
lihet  aime  in  diata  fefia^  quôs  aiminuimus  et  defaîquamus  de 
,  eenfu^  quem  dictai  ecçîefia  dietus  GuilUlmue  dore  ttnebatur^ 

Et  cçnfittmur  nés  à  te  habuiffe,  et  numerando  reeeplJTeprqr 
kee  laudusnifh^  actofoUdos  ,  et  quatuor  denarios  tUnmenJes  y  iif. 
quibus  renunciamus  omni  exceptiani  tfon  numemtte  pecunue^ 
neâ  habiM  fian  iraikcsy  ef  1i<m  reil^pm^  et  dicti  laudumiipon 
àabitijf  non  traditi  et  etiam  nonjoiuti  »  #i  fp^i  futwxe  ntfmer» 
Monis.  Tmdemes  tibi  tt:epnce<Untes  percepdonem  dicta  ternf 
peçiet  j  per  tacjtum  neamuum  tuerum  ,  notnine  di&e  EccUfim. 

ASafuemtit  hme  r  Sofidçtficie  s  in  caméra  di3i  Dçmfni  R^Cf 
ÈorifK^teJUbuspre^tibùsMtigOiîf  de^Satice  DiacoM^  &  Pç^ 
MK  MAceUi  ^ÇUrko'  éei  Akteto  ,  Çuillelmo  Capaci  ^  Parochi^ 
de  Sordanicis^  &  magifiro  Johofini  de  E(^fiut4x  Bukl^à  mcr 
^êonêatfi  R^gisNçtarii^  qui  mandatus  &  req^ifitus  4  diSisprée^ 
Jentibus,  j^  DjûtdîUa  omniafmpfitpuHlçlÇf  Notario  yicf  cujusy, 
fgç  Guillelmu^Z}eo4au^tdericu^juratus  &  fubjfitutus  di3l 
Isoiarii,  au&>matefiatmf>mmR^iôr{tnf,  hoc  infir^mentunihi^ 
fcripâ  fidêliter  &  exiraxir. 

Ego  verd  diSus  Johannes  de  Fa^fius  Notarius  ^^  f^^fi^^pfi^ 
&  fig^nefim^figtutïu^.  '       - 

1-a  fignature  indiquée  h*  confî/!)?  que  diinslap  lettre  /.  mono* 
^     gramme  ou  abbr  é  viation  du  nom  Johannes  ,  avec  une  grillift* 
ouparapfecU  .'  '  ' 

vVotr  cl-apcès  letbailàtiBSte  dir  cevcmi  de  ce  Fiieuréi^^ 


jav,$mci4» 


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aav^siÉCLE.  ACTE  D'ÉMANCIPATION. 

Apr^s  les  Bures f  tjjz,  en  Mars: 

Man  1332.  JN  o^s  Ddy^RS  de  laCriftiemetd»  Tool,  £iifoiisfçavoir4 
tMAKciPATioN.  tous^  €[06  Jchati  ChamertlK  de  ToqI  ti  Maigaietis  pai^cvMC 
nom  eâablis  ea  droit ,  «c  nis  Dencngin,  AMin  &  Gode- 
-fr<$y  ^  enfans) ^iser de  ik mainburme  (  iiots  deia  tutelle  )  & 
<éefa pQitfxanee, &  loor  at  dond  plein  proif  À*wAx.  gouverner 
&  mainburnir  «a  toutes  i!iéniei«s  cfoe  boin  ferat  pour  aulx. 
£t  nous  at  fttppliei ,  que  fious  laâitt  «naHumiffion,  vedIUens 
;aggi'ëer ,  teônoigmer  >  &  rati^et  ,•&  m^tre  notre  decreit  tant 
CH'ordenaDcesdouftU.  ' 

Et  no>i»DoyeA5defl«i8dk8>  à  ia^ppU«fltion  Idadit  Jehan, 
-&  4  la  i^e^fttéte  lefditt  «niant  ^  ladke  manumi^n  aggréons, 
«udorifofls ,  &  flvectons  en  icdUe  notr»  deeneit ,  tant  en  nous 
poons&^evons-de  éroit.  £tjaw»r  een  «raie  fwme^hefe  ibi^ 
-«ftable>  avons  nous  mislo»  uiel  delà  Coifft  l'Aydiidiacre  9e 
Toul«&<;es  iettte»  ^aij^«(4*an  nodre  Signour  «ail  trois  <x\it  & 
^rente^  douB>  lou  ikmedi^près  les  Sia«s.  S.,<;.iHr«v.t.'de 
Baâgneux-^  limfi,  éamfieu 

Au  de 

1  au 

Ih-*'*''-       -■  — —         ■*■■       — - — -^ ->     -  '      \       -  __     iji 

COLLATION  D'UNE  qi/ITT^JNC£, 


'    Juin  1331.      •'•       -  AV  MOiS  Ht  IViV'  "iJ^U  :    '    ,1 

«n  Copie  colk-  1\  o  S  Uj^iaris  TulUnJîs ,  riotum  fàcimus  univerjis  y  ijuod 

donnée.        nos  die  cra^inâ  Fejii  Sti.  Rtmigii  in  capite  oâohris  anïio  Dor 

'  mini  miïkfim^  ccc?  kxx.^  ft^êêè^  vidinkss  -êénuirâus^  &  (te 

verbo  ad  vcrbum  legimus  quafdam  litteras  fanai  ^  nèn  viciatas, 

non  cançcUatas  &  intégras^  ve/vjtgilio  Domini Jïgillatas 

ut  appamit prima  fromc  ^  fo^inatk^ tenortm  quifequuntur  con^ 
linemes  :  nos.....  notum  fkcimtis  ùniverjîs ,  qu6d  nos  habui^ 
mus  &  recepimus  à  venerabiVt^ . . .  •  quem  compotum  acceptavi^^ 
mus  &  acceptamus ,  &  ipfum  de  eijdem  quiSavimus  &  quiS(h 


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ftM  perjMBjeMies  s  jmStpn  expreffiim  jfacientes  eidem  de  i^/<^  ^^^tT^TI 
rius  non  patndo.  In  cujut  ni  ufiimonium  (i^lurn  nofirum  ^^'  SIÉCLE^^ 
fMfemihus  cfiappenfiim.  Datum  anna Domini  mUxfMmccc?l 
sricejimo  fccundo  ,  die  craJiinâfanSiJJbme  Tnnitatis^  ^ 

Nos  verà  Offi^ialis  pra^diSus ,  quod  vidimus  ufiamuty  6  in, 
Q>pMm  yifîonis  hujujmodiy  figiUum  Curia^  nojlne,  kiis  liue* 
ns  prafentihus ,  duxùntis  appimindam^  AUum  &  dauim  oiui^ 
Domini  &  die  fupra  diclis. 

QUITTANCESIMPLE. 
Xi?  S  Janvier  tjffjt 


J  E  Uhs^m . . * •»  demorans  k f»ix  fçavoir  &  cognUTant  k.   'anvi«r  1367. 

t9U$ ,  quçj^aix  «ut  &  reiTut  de  hooeces  nomme . . . . ..  U  fomne  Q v  1  t  t  a^n  c  b; 

de  quarante  -  cinq  petits  florins  de  boin  or  pour  ». . . , 

De  laqueUe  fomme  de &  de  toutes  aultres^  cbofcs  que 

ÎB  pourroie  deiâaodeir  auidit. . « .^je  en  ai  acquicei  9c  acquite^ 
par  ces  pr^Auxes  lettres  ledk  ..,..&  Tes.  rucceflou* &,  &  tou» 
ceux  à  quUz  quitonce  eu  fuet  &  doit  appartenir.  Et  aix  {»0¥ 
tm  &  {MTomefl:  que  contre  cefte  quittance,  je  ne  Tanrai,  n^ 
venir  ferai  par  moi,  t»  par  aultre^  à  nuls  jours  maix* 

£41  teimoig^ge  de  véritei,  je  ai  mi»  mon  iàel  tn  cespréV 
fentes  lettres,  &  ai  priet  &  requix  à  bonneile  Signour  D(>yei\< 
derÊgUfe  collegîauLdu......qu*il  veUec  mettre  tonûiiel  aveQ 

lou  mien  ai  ces^  préfentes  lettres^en  teimoig^igedeveriteil 
des  cho^  deflus  diôesi. 

Et  je Doyen ,  à  la  prière  &  requefte  doudit  Jehan ,  ai 

mis  mon  iael' pendant,  avec  lou  fael  doudit  Je-ban  en  ces  pfé«. 
&nteslettres»que  furent  faites  Si  données  l'iannott^.  Seigpouir 
i        mitcçç.^fexante-fept ,  le  vj.*  jour  de  janvier. 

P  MO  Cl/  R  AT  I  O  N^ 

\        TT  ....  — = 

ik  !•  ^  ^  V^R  s  /  *  pré^ntds  Ufuntf  in^eSu/^s  .offici(di^  Cuftim        1373- 

Dni^  4rçhidiacoui  74^^^^ )ffalu(em  in  Dominç.  Nçvtritis  P?ocvratioih. 
quod  in prœfencîa  Jiddis  noJlriDomini  Tkeoi^aldi^Fagç ^  ^^'' 
g»iode  Chaudehsio^Pr^^siiieriydi^  Curyw  Notarii  jumtiy, 
vices. najlras,  ia^Mc^pane^es^ntisi  cui  ifi  hiisÇl  majoriàuxj^  . 


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^ lit  DfPtÔMATi^VE^pRATtQVe: 

*  dent  aifdhemus,  &  adhiberi  volumus  pUniorem  ;  propter  hot 

XIV.^aÉCLE.*  perfonaliur  conjiituti^  difcreti  vin  Domihi  Johannes.....  &c. 
tant  nomine  fuo  j  quàm  tanonîcatuum  ^  prœhtndarum  fuarum 
&  cujujlibet  eorum  ;  dUttetos  yùios.....  de  Tullo  Cltricos  diciie 
Curice  Nctarios  fuos  jtcerunt ,  confiitutrunt  &  ordinaveruntj, 
'  faciunt^  tonflituunt  &  orèinant  Procuratores  générales  &  nun^ 
dos  [pédales^  &  eorum  quemlibet  infolidum  j  ha  quhd  non  Jit 
melior  conditio  occupands  ,fed  quoaunus  eorum  tnceperit,  aU 
ter  prof equi  valeai  v  finire.  In  omnibus  &  JinguUs  eau  fis  fuir 
motis  &  movendis  tam  à  fe  quàm  contra  fe  contra  quajcumque 
perfonas  ecclefiajiicas  velfecuiares  coram  quibufcumque  Judi* 
CLOUS  ecclejîajlicis  &  fecularibus  ,  ordinariis^  extraordinariis^ 
dilegatisy  fubdelegatisj  arbitris  ^  cotifervatoribus  ^  &  aliis  qui^ 
iufcumque  Judicibus  quacumque  auch/itatefiingentibus  fr  quo^ 
€umque  nomine  cenfeantur. 

Dames  &  concedentes  diSi  conjiituemes  diSis  Procuratori-» 
kusfuis  &  eorum  cuilibet  infolidum  ,  plenam  et  liberam  potef^ 
totem  et  mandatum  fpeciale  agendipro  ipjîs  et  eorum  quolibet  i^ 
ipfofque  et  eorum  jingulos  deffendendi^  libellum  feuflibellos 
Mnaiy  exçipiendi,  replicandi  ^  duplicautdi ,  quadrupUcandi^&c. 
Utemfeu  lites  conteftandi^  jurandi  in  animas  ip forum  et  cujuf 
iibet  eorum  confHtuéntium  de  calumpnia^  de  malicia  et  de  ve- 
Htatfi  dicenda  etfubeundi  cujuflibet  alterius  generis  facramen^ 
tutâi  quod  pojiulat  ordo  generis  ponendi  et  articulandi  pofi^ 
iianibus  et  articulis  partis  adyerfz  refpondendi^  tefles  ,  litteras^ 
et  infirumenta  in  modum  probationis  producendiy  dicendiin 
ïejles  eorum  atteflationes  et  diSas  Utieras  et  infirumenta  partis 
ëdverfœ  reprobandi^  renunciandi^  concludenaiy  jus  interhcu^ 
iorium  et  deffmitivas  fententias  audiendi  appellandiy  appella^ 
tionem  fuam  ^  feu  appellationes  fuos  innôvandi,  infinuandi^ 
tntrandi,  et  eam  vet  cas  profequendi  y  appellationes  et  expenfx 
petendi,  jurandi  fuper  ipjis  expenfis,  ipfafque  taxare  videndi 
et  facienii  y  ac  etiam  recipiendi  fi  quç&  fwijuerint  adj^icata^ 
aliumfeu  alios  Procuratores  ,  unum  velplures  ,  femel  velplu^ 
ries  loco  fui  fubfiituendi  ,•  fubJHtutum  velfuiflitûtos  àb  eifdem 
'  vel  ab  eorum  altero  revocandi^  et  pofimoaum  pmfenti  Procu- 

latorie  ut  prius  utendi. 

Et  generaliter  omnia  alia  etfingula  faciendi  qua  ipji  conf 
iituentesfacertnt,  faccre  poffent  et  dcbereiu  fi prafenta  et  per^ 

fonaliur 


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Formules  des  A^rsji  iij  • 

fomnterintertffent,  eùamfimandamm  ma^exi^mfptciaU,  — riZT" 
nuum^gratum  etJlrmumjfUnius  kabentes  et  hahuuros  quicquiâ 
pcr  diSos  Prvcuratores  fuos  fubjlitutos  vel  fubjlituentes  ab  eif- 
dem  vel  ab  eorum  altero  accident  dïBum  gefiumve  fueiit,  in 
tfnemijjîs  ,  feu  etiam  procuratum,  . 

Pnmittentes  di3i  conftituentes  et  auilibet  eorum  infolidum 
fub  ypoteca  rerum  fuammji  neceffe  fuerit  Jndicatum  Jolvi  ju- 
Mcioji/li,  et  rem  ratam  haberi  cum  omnihics  fuis..„opportunis  ,♦ 
et  diSôj  Procuraiores  fuos ,  et  auemlibet  eorum  infolidum  fubf 
titutos  vélfubjlituendos  ab  eifiem  vel  ab  eorum  altero  ab  omnî 
4)nerefatisdationis  relevare ,  et  ipfos  relevant  depnefenti, 

Irt  cujus  rei  ttjiimonium  adrequeflam  &  fuppUcationem  die-- 
torum  confiUuenfium  ,  perfidelem  relationem  di3i  Notani  nobis 
faSam^  figillum  diSee  Curia  pnefentibus  liueris  duximus  ap- 
ponendum,  .  _  ^  >  ^        . 

Datum  et  a3um  anno  Domini  m,®  «c.®  bcx!*  tercio,  die 
Mvis  poj2  Feflum  beati  Gregorii.  Prœfentibus  difcretis  viris 
Donunù  EwrardoyCurato  de  Vill^oJanSiStephaniy  et  Bro- 
quardo,Prtzsbiteris  Capellanis  in  Ecclejia  tullenjî,teflihusad 
àoc  vocatis  fpecicdlter  et  rogatis.  Signé  :  S*  Tkeob,  de  Fago, 
Ttà  ejt, 

VENTE. 
Le  zA  A.riLif.  1394- 

l^  ovs  Jehans  Perrins  Doyens  de  Bar,  Colet  de  Condey  Avni  1394. 
Pre  voil  de  Bar  >  &  Humbelet  de  Liney  Clerc  ^  Gardeurs  dou  y  s  m  t  x« 
Ted  dou  Duchié  de  Barj  faifons  cognoiflant  à  tous  que  Ma- 
theu  Sale  de  Longe  ville,  &  Mangeart  fa  femme ,  eftaublis  en 
propres  oerlfonnes  pardevant  nous-,  ont  tecogneu  qu'ils  ont 
vendu  à  M,"  Withier  de  Lonseville  Chanoine  à  tenir  en  he- 
ritaige  à  toujours  à  lui  &  à  Tes  noirs,  le  quart  d'une  pièce  de 
prey,  contenant  ladite  pièce  deux  faulciés,  feant  au  finaice 
de  Loneeville  oh  prey  CJhevalier ,  defour  le  prey  notre  Sire  le 
Duc  près  le  ruiffeL 

Et  eft  fais  cils  vandaiges  pour  la  fomme  de  huit  francs  d*or 
&  de  poix  que  lefdîts  vendeurs  ont  eux  &  receux  doudit  Mef-  ^ 

iîte  W  ithier ,  &  s*én  tiennent  pour  bien  payés  tout  à  leur  grey  j 
&  de  ce  qui  eft  contenu  en  ceftdit  vandage ,  iè  font  defvetis  & 

E  e 


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xnr.JSfka;E.  -^atlër  parfe^élivi^i»  de  cte»  .ptefèfttéî?fet¥lr«.  %l  ôtrt  ))t^ 
Uns  léfdfe  ^Véhdétfts  pbut  ^ulx  &  pour  teuïs  hoirs  >  fer  l'oMU 
èàri<im^dè  toiis  leurs  Mens  raoWes  6:  ftoh  tii^îbtes  préfferis  te 
advenir,  par  tout  ou  qu'ik  foiettf&  puiffent  tftrfe  «trouvés  à 
garantir'  céftdit  Vëndà^^  àtidît  Mëffire  Withier  «C  à  fes  hoirs, 
l'touîours ^ffVèrs tôUtfe ge'i» ,  Jufttues  à  droit,  Etdfe  ceà^nit 
fermemfcnr3?en=fdrit41sibbtaîsén  la  Jurî^diftiôn  &  cenlrain» 
notiteSire  ieDucde  Bar.  En  tfeftnoigrtage  def^ùieUes^hcrfes^ 
&  pbtir  <Jeoue  fermes  foiettr&cftablfes}  nous  Jeh«hs©oyensy 
Colet,  Prevdft"&  Humbêletde  U»èy  deflli$ai4,^:à=la  wqueftfe- 
tiefdîts1«atheu&  Mangeàttikfemine^ôvotts  fcéiié  cfespré- 
ïeti^s  -letttés  dou  feel  doudit  Buchié  de  Bar,  faulf  4e  droiY 
liôtrt  Sire  te  Ducde^Bar&  l-aultrui.Oe-fttfait  l*^n  de  grâce 
notre  Seigneur,  mil  trois  cent  ouatre-vingt.  &  quatorze,  le 
'^îngt  -  ciftqyme  jour  dou  mois  d^avril  après  Pafques  coffimu- 
^ans. Signé,  -R.  Quaïre^avcc  griUe  ou  paraphe. 
:    "Le  fèel  étoit  attache  avec  une  bandedé  parcheaûn,  pàfféfe 
"ïaiîs  le  tlti^  original  replié  au  bas.. 

COMPROMISy 

Portant  nomtnation-'£ Arbitrôs- peur  terminer  un  Procès^  ^ 

-.=^-^ ^  Ndt;s'.0fficïâuk  de  laCoTjrt  'deTonljfailbrts  cfçavoirSt 

-?1VT*    .cocmffantà'toasxeauis.qui  m -préfentes  ^te^^^^  « 

^**''^"^"-  :S^fque-eniapréfencedeitot£bien^i&fiauWeJei,. 

rfon'AbrideAirigneyxJeaïouirartoà  Toul,  a«c^  Notaire 

îiurieï  de  «otredi»  Court,  aulmicl  nous  avons^fic  avoir  vou- 

- Wfoi  plainiereen /:eft  fait i^en  î^'^'^'^yit^'yfl 

-ment  cfiabli^en  lc«its  V^^^^^^^T^2^ttt      t^t 

ctitts  perfonnnes  Doyen  &  Chapitre  de  l|iighfe^ tant 

^ur  8L«ntK«rtfads^:ûmmeide.Lurdiae:EngUfedunepart> 
&  Monfiéur  Gérard  de  Robert-Efoaigne  Curey  ^•;- ;^^ 
Diocdè  de  Toiil}  auâ  iait:paBr& ennom de  t, comme 

déTàdifté  EngUfe,  d'autre  pan.  ^         v«^  a,«^u— 

Ontr«cogSuy&c(mféflèisrdel«nspbïnsg:eis&franc^^ 

volaiittSs^^  paf  Oaittiwnt^  «s.p«éfeiw$'l8ttïc§>i«cogpQ»t 


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^iit8t.  eotikPfem  que  ai^k  voukns  8c  diéfîrans  venir  à-botme 


p^x  &  a:Cort  4eLtpy$  ]/Bf  d^feais,  defcocs^ querelles,  aftions,,  xw. SIÈCLE. 

pourfuites  &  caufes  q^ielc^iiqyes^  •ét{i,t)t  meh^fou  qu^oijenc. 

èiBiévoifvde  tçiui;  1^  £e|DS  f{a:(|S&irj^uâs  à  ipaùtemaa^entre 

le^EiieS'  Pâmes?,,  tant,  pour  cauië  $£  raUbn  de  la  Chapell^ie, 

^esimenu^dcaiers  4e  lad^e  Cure }  dv  chantuaire  doudit  Curé, 

^  dowilire  corom^  ppiar  e^pre  dftcwfaiws-héritages  appar- 

'^QAfuisd'49<0^«pnete»rà'ladMQ  Cure,,dou;  daveft  &  reve(i-j^or- 

die«^  ^if»aàefkqi^çunm»e^^qHiSt(<m  à^ai^fex^iceUedaveil 

&  tieyed  «.  liss-d^ù^  dis  véiiéraubles  ea  nom  que  deflias  d'une 

part}  ^  Moafn$ur  Cfçi^fd!  Curei  en  n^aa davant  dit  d'4utr«; 

fMti.pithdf\.tmt^9t^  çjfthure  ^{^^snvanX^f^  cen  çchue, 

dé.  ^  Aw  l)9^cHQf6s  'dW2ùsrd^i^t€iui»s^  ôç-fiaguleires^  des 

dfitpeo^  &ais  ^:9i¥5onç:pouf.,cçn  enAiis-jtvavec  lesd^pen-» 

dtttccs  ^e«9iige94e$  &>  c^oes^^  d'iceaoUx ,  en  onr  f;^^  ^/ont 

CDtce:  aMlx:  coçapo^ls ,,  &:c>n  funti  condefcendqs  &  par  la[ 


«©rop^frtOHr^OB-apiwfwtwjUîs,,  ..; 
- .  Et  ont  <tow»  >  :çQ9!C^f  i,  ^j  pêlr^jîei  »  .^çipent,,  cooç^enf 
&o^«a^t  IfjfiUlteiÇflflie^e»  aw  qHf;4^p,.  auîx^is^arr 
hi(ma8«ya'8jQrtr««iJ*HMiil?l«^9inppijtpq|s,plâip.p^ 
Rttei  !&  maodmneotj  ej^i^ijaulx  déhuo^at  ip^rmerd^  çho- 
ibcdeâSusidvSUiiii.  oir  at^kjéidjioit  &,lesi  défonce?  dfi£dàBe&.  pax? 
tkâ  d«.cogQOÎtre»  di^e»).  d^,  déter^^ûner,  p.rcmuncier, 
ifiQkeo<^et:.  ^âé§UH^:  d^  &;  4>i;  tous.^  dehais  &  defçots 
4tSu^  dî€^  ^fl4«^iyr|i$:4i^e»  &  dfsdiQfpeins.,  frais  ^  «oiff 
â$>8S  p©U6  cfUbfSfl^b.  9t^:  iiMF^^dépçnda«?cfs,^n(igenjce?.ôç 
«i*l«?^ïi«Sipo»r.wMS«fito%d>tfr#^Çq«^  &  non  divif 

^ett^^  Ii9ièVQi«:4i»  4r<)!i|  <M)  -<i'ai^9ùr ,  ordr^  de,  drçic.  g^rdi 
■Ôittic»  g|afdéi,:i^ii6q-M9P9Uée  q^  i^qn.  appeÙée  qi  jour  féj> 

KD«écâ|knïzd«T*«  pfér*i|«5  jitj^c)$,  iuii^Hçs,  1^  l^.Ç^fts  d^  li 

èï«iîviieiS*Jtel«rt.Bap««lfrafffi«^P<jeffjH^    -    ,,..^ ,  ,  , 

Et  ou  cas  que  icea\4bb*W#lfijQÇ)I¥WflWtjf^W^»î^^# 

E  c  i; 


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,     —  &  donnent  aufHits  arbitres  puiâànce  de  prorogueir  lbu<îBt 
XîV^SDÊCLE.  terme  &  mettre  avant  jufques  à  la  Fefte  de  k  Wàgdeleiaet 
après  icelui  terme  ^  fanis  moyrà  en&ivant. 
•  Et  ont  prorais  &  promettent  lefdiftes  Parties  en  nom  qc» 
^  deflus  par  fours  foys  fur  cen  eorporeUement  dominées  en  la  mai» 

doudia  Notaire  en  leu  defaireraent  que  ils  tanrom  &  tenir 
fiBton^  fermement  toutes  les  chofes  deUiii;  diftes  &  une  cha- 
cune d'icelles,  &  tout  cen  entièrement  que  par  lefdits  arbitres 
eonjoinâement de&  ferlés  choies  deflus diâes  &  une  chan- 
cune (ficelle»,  feroit  par  ^crvpt  &  nom  elcript  dit,  pronoii- 
ciei,  ièntenciei,  rapporté  &  déclariei  j  fer  la  poine  ^nende 
de  deix  francs  de  boin  or  &  de  juftc  poix  j  eiquels  deix  francs, 
k  Partie  que  ne  tanroit  loudît  rapport  fërott  encheute  Se  fe« 
roit  tertuë-dé  payer,  rendre,  délivrer  &  fadsfaiïè  par  lama- 
iiiere  que  s'enfuit;  c  eft  à  fçavoir,  cinq  francs  d'or  à  la  JFa- 
ferique  de,  TEnglifède  Toul,  &  les  aultres  cinq^  francs- à.  k 
^__^___^_^  Partie  que  loudit  rapport  tanroit. 

Formule  Sub  l'obligation  de  tous  loui-s  bîéns>  5t^. biens <fe  ïoiirs 
commune  à  tous  'àidits  EngttKS  môdbles.&  non'moabksV|»péfens  &'advMurs. 
les  Aôes.  Et  Ont  renûttcier  &  remincenrlfef3Bâ*s  Piartiès-e»  noift  dâVant 
Hisi&  une  t  hancune  d'icelle,  oaé  loursdiôe»  foys.  SUr  tes-  cHofès 
deflus  diâes,  à  l'ignorance  de  fait  &  de.  droit,  auls  excep- 
tions de  la  chofe  non  enfi  faite,  de  mal,  de  maBce ^ -de ba> 
rait,  de  Wiatt,  de  cirtumvennon,  dé  qjLiôkuriquô  décëptÂ>n-^ 
laul  bénéfice  d^e  réftitution,  à  tous  remède»  de  appeUatroi^. 
&  à  tous  recours- de  àrbitraigé,  de  bô^'-hôrtime,  6c  ad  cea 
qu'ils  puiflent  diteoihallëgueir  aultre  chofe  ici  eftre  cfcriptes 
que  fai6les  bu  créantées  par  lePlittes  Parties  ou  aul  contraire), 
i  k  condition  fans.caufe,  ou  pout  in|uile  caufé,  &  généra» 
iement  à  tous  aultres  &  finguUéres  exceptions,  droits,  ufai^ 

fes,  coutumes,  raifons,  dèffénfès&aIle^tions<lôfait&de 
roit  efcript  6t  nbn-efertpt,'ditîn  8r  Hartiin,  poufléf&ifseUes 
fefdîttes  Parties  pourroiènt  venir  bu  ialeir  contre  les  choies  del^ 
fos  diètes  en  tout  ou  en  partie,  ou  aulx  clefiiendrè,  efpcciaul^ 
ment  aul-  droit  difant  génétat  réhuntkéîon  -nient  valoir  (t 
]à  efpéciatne  précédé,  en  aulx  &  loùrfdî^  biensy  quant  & 

gour  cen  fubméttant  expreflîémeiit  en  k^  Jud&liôidflf,  forcé 
:coVi^raîrtiédelàdi^Gburtiê5'T<>U^- j!  a,  .   -^^  j:  n' 

£n  témoignaige^  deYéniteidiesfiâoiits  cleâù$<Ëâ«^|4k  pneet 


/ 


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Fa  XMITLES   DES   AcTES.  %\^ 

dcfdiftés Parties^ par  la  fiauble  relation  doudit  Notaire  faiôe^^^^^^^^""*"^ 
à  nous ,  avons  nous  fait  mettre  le  feel  de  ladiôe  Court  en  ces  ^'^^  SIÉCaJL 
préfentes  lettres, lefii^neUes furent  faiâes  &  créantèes,  Tan  de 
grâce  notre  Signeur ,  mil  trois  cent  quatre  vingt  &  deix  nuef  > 
fe  vingt  douime  jour  dou  mois  d'avriL 

Prélens  difcretes  perfonnes  Monfieur  Thiery  de  Vezelife..^ 
&  piufîeurs  aultre»tefmoings  ad  c'en  faire  appelleis  efpeciauL' 
ment  &  requis^ 

.    Itcmj  Fan  &  le  jour  fi  deiTocik  efcripts,  pour  la  brieftey 
dou  temps  ou  termine  mis  &  expreflement  nommeisr  ou  corn-  ,    ^  ^"'^^ 
promis  prefcripts.  Et  auffi  pour  plufieurs  &  diverfes  occu-  "cwapro^"* 
pations  que  funt  fourvenues  aulsdis  Arbitres ,.  en  tant  qu^'il 
n'ont  penu  convenaublemènt  vaqueir ,  en  &  fur  le  fait  obu- 
dit  compromis^  yceaulx  Arbitres  arbitratours  ou  anaiaubles 
compofitours  ont  prorogueir,  efloigneir  &  mis  avant ,  pro* 
roguent,  efloîgnent  & -mettent  avant  lou  termine  ou  temps 
deladifteFei 
Magdeleine  e 
nunciation ,  & 

Se  fut  fait  c 

Î'  [ùatïevîngsfi 
ehan  Baptift^ 

aultres  teimoings  ad  cen  faire  appelleis  &  cequis.  Signéi.Jti^ 
ionnî  Aûbtics  ^me^fi. 

Le  fcel  en  cire  verte  de  rOfficîaïité  de  la  Cour  de  TouFj^ 
eft  attaché  à  une  lemnifque  de  patcfaemin^^  découpée  du^ 
"bas  du  Tit«.    • 


^**       ■        Il     •'  \\%\ 


ggr*^'  "^^'Br 


X  y.^^^lt  G  L  Ç. 

Lettres  D'AFFRAKCMssEXfENT  de  Servitude.  (^J; 
Le  r.*^  Septembre  V4.0  S., 

NOys  Wateran  de.  Luwabouig,  Gomt»  de  Liney  ^;^^'^ 
,  ..  C  f^^J<)  &  de  f«n^Pôl,^eièpleur^.de  (avoir  JSanchiffemenl 

taifons à touç^ cpmme&Jb^ek Jeban  Gandry  de tx^nxe  Ville  (Ligny.) 
de  Trinery^dewfturansà BQvée,;aitvoloméac  proposd'eftfe 


XV;  SIÈCLE. 


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XV.SACLE. 


11%  D/PLOMATiqUE'PMÀ.Tt(ÎUE^ 

homme  d'Eglife  &  venir  aine  ikinfis  ordres  de  Preftre ,  lai 
quelle  chofe  ne  puet  faire  fans  notre  congié  &  licence.  Nous« 
con(tdéram  le  bon  poropo^âi;  volonté  doditlëhan,  voloir  eftte 
homme  d^Eglife^  icemtavons<<ionnéâc  oâroyé,  dbnnom:8c 
o^oyonsparcesprefentes^  coiigié&  licence  ae  prendre ton^ 
fure  de  Clerc  toQM»  Sois  que  il  lui  plaira  parroy  (à  condition) 
paiant  à  nous  teisâs  poreux^  {partils  )  dîois^que  ont  ac^ 
couftumé  de  faire  les  autres  Clercs  de  noftre  Contede  Liney  ^ 

2ui  p«  notre  congié  &  iicetice  ont  prins  tonfure  de  Clerc, 
[n  tefinoingde  ce,  nous^avon»  fait  meftre  notre  £cei  à  ct% 
lettres  j  données- en  notre  ChftAei  de  Liney  >  le  proiier  jour 
dcfeptembre ,  fan  mil  iiij.^  &  fix^  Au  bas  ^  écrit  :  Par  MonC^ 
le  Conte,  prefent  maiftre  Jehan  de*  Trinery,  St^l: Taffin, 
avsc  Jdx  ornemens  autour  de  la  filature  y  xfuidcpuu  ont  étéxon^ 
verds^  en  griile  &  pœraphc^ 

Le  fceidu  Comte  de  Luxembourg  eft  empreîtw  fur  de  la  cire 
vermeille  attachée  à  une  lemniiaûê  de  parchemin,  décou^ 
pée  du  bas  du  Titre*  La  légenae  dû  fcel  porte  en  lettres 

,  romaines  oncîates,:  S»  {ol^Ulum  )  XTalèb.  an  pe 
Luxembourg  Conte  de  LinrY^t  i>e  Saint  Pql,II 
ny  a  point  de  contre- fceL 

FULMINATION  DE  BVLLES  D'UNiON 
,     D'U.NBÉNÉFÏci 

Septembre  Mil.  (j  £5  ^£^^  ç^^^  ^^^^  fréquens  dans  les  Archives  ecclé- 
TiTulTes.  ^'afti<;iiftv4i^^iatt¥eii^  Se 

préfenteht  de  grandes  difficultés  à  la  leftyrp  par  leur  lon- 
gueur extrême,!  autattt^oue  par  la  ûtidSk  oÀ^ténuité  des  ca-^ 
r^ô^res^QcdindcQmem  U&  t^fprmcnf  ^  fiy  upco^  jei^  mis^- 

„  branes  entières  aeparcWn\în,pliji^^^^ 

i.^  La  fubdélégation  du  CommifTairé  apoftoUque  ou  I^ 

du  Pi^e^aibèff^  ualastrei^^^ 
^^'^  CQpMdksfinUesidrfld^iatidn,  adreâféà 
^^R^ôepcion  &iaceâptatM{Mklafi^^ 
4.^D4Cf!etdeeintaoiis&9)pimieilion^dâsJtâ^^^       ^    - 


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4.^  Copie  deJa.BiiUe  qu^l:eft  queUioD  de  fulminer.  .  ^?*— — *"^ 

7.'^  Examen,  Tvècuiation.,  réception  &l  dépofitions  des  té-   XVt  SIÉCI^E. 

moins  vaiournés. 
'^•^  .Enfin  ^femcause  défimriice^ipronancéeparleCommiflaire 

ilibdélégné  ilu  Ijég2t^  ipottant  fulmination^  approbation 

:&  exécution  de  ia  >BulIe»  . 

Toutes^  ces  pièces  font  d^une  prolixité  eîfirayame  :  ontouve- 
roit  peu  de  peifonnes,  qui  vouluflent  fe  charger  de  faire  la 
cdpie  d'un  pareil  Titre  :  Fextrait  feul  rèbuteroit  :  la  peine 
dîroardîtra,  lorfqu'on  içaura  ce  quHl  contient.  Ceft  dans  ce 
jdeflein  que.  Ton  donne,  icixine  formule  de  ces  Procès- ver- 
Txaux  de  fulminations  de  Bulles..  


Acte 


Balduinus  de  FUvilla  y  Dci  peulentiâ  humilis  Abhas^  Mo^  -  Subdfll  ^ 
^kafiiriifauBi  Gorgoni^. . . .  &c.  Judexfeu  Commiffarlus  unicits^ 
ÀjhnSa  Se  Je  apaflolicain  Aac  p^iru  Jpecialuer  deputatus  4f 
jjQommiJfuiS  }  ^tncrabili  et  religiofo  viro  JJnQ.  Ahbati  Mùnajkrii 
faacH  Leonu^. ... .  ùc^  foLutem  in  omnium  SoLvatorfi. 

Noveridsnos  litteras  fanSiffîmiin  ChrifioRoLtis  eiD.omini 
noftri DominiMamni  ydivinâjpravidentiâ Papœ.^  .Qmndy  stjus^ 
verâ  Bull^  plufftbeâxum  cordula  can^pis  more  Romame  Cudft 
^Bullatas  y  fanas.  &  intégras ,  omni  viùo  et;  fuù>iciQne  carentesj 
Moiis  pro  parte  veneraoilium  virorum  J^omutorum  D.ecani  et 
£apituli .ÉcclefuB. ^..^in  eifdtm  litteris .pnncipaliter.ffominoH^^ 
'7t/mycomm  l¥Oiano&  ufiihus  inpufcriptis^prefeiuatas,^  cum 
*ta:qua  deeuitrevenntia^rccepijfe.huju^^  ÇQntinenti^&  te-- 
uotis  : 

MjàRTXN:us  .Epijcapuj ^  Jtrvus  feryjonim  .Dei,  &c^ 

Icirefl  la  ct^ie^entiere  des  BuUeside  légation» 

^ùâ  quorum  quidem  Mutrarum  apoJhUcarzim  jprefentatlo^ 

nem  V  recèvtionemfiiimusprù  eadem pane,  cum  mfiantia  de-- 

Mta  rcquijuiy  quutentis  ai  ipfarum  liuerxirtun  executionem  \ 

jzâxtà  continenuum  &  formam  earumdem  procède re  dlgnare^ 

,mun 

.§aBu 

\tart' 


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*2Ô  DiPLOMATKlVE'PttATIÇiUEi 

"""""'""''S?  que  vices  narras  vobis  in  hac  parte  duximus  olenanè  commit^ 
XV^  SIÈCLE,  tendas,  &  tenore  pmfcntium  commiuimus.  In  cujus  rei  tejii^ 
monium  prœfentes  Hueras  inde  per  Notarium  publicum  infra 
fcriptum  fieri^  fr/^^^f  fië^^  pablico  Jîgnari  ,  jigillique  noftri 
uppenfione  munirifecimus  &  mandavimus.  Datum  in  di9o  noj^ 
tro  monajlerio  ,  in  Cornera  nojlra  vulgariter  nuncupata  Stupa  , 
anno  Domini  millejimo  quadringentefimo  vigejimo  fecundo  ^ 
indiSione  decimâ  quintâ  j  die  vero  penuUimâ  menjîs  maii,  horâ 
decimâ  manè  vel  circa,  PontificatusJcm3ijJim  diSi  Do^ 

mini  noflri  Papa  y  anno  quinto.   Prœfentibus  difcretis  viris 
DD.....  tejlibus  adpmmiffa  voeatis  6  rogatis. 

Et  ego  rhomas  ihomce  Tullenjîs  Clericus  public  us  ^  apof^^ 

lolicâ  &  imperiali  autorita;^  Notarius  ,  Cunxeque  Tullenjîs  Ju* 

ratus\  quia  prc^mifforum  prc^fentationi^  receptioni&  commip 

Jîoni  ,  omnibufque  aliis  &  fingulis  j  0tm  fie  ut  prcemittitur 

fiebant^  agebantur^  unacumjupra  nominatis  tefiibus  prafens 

fui  eaque  fie  fieri  vidi  &  audivi  &  in  Notarium  fumptus  prce^ 

fentibufque  lituris  inde  confeStis  ,  propiîâ  manu  fcriptîs  ,  fi^ 

jgnum  meum  publicum  ,  una  cum  figilli  (upradiBi  Domini 

Abbatis  Gonçienfis  appenfionc  lue  me  fubfcnbendum  appofui 

confuetum  requifitus  in  tcfiimonium  prcemijfçrum  &  rogatus  } 

fie  fignatum  :  Thome. 

7n  nomine  Domini  amen.  Nbveritis  univerfi  &  finguli  pra^ 
.  fentes  litteras  aut  vrœjens  publicum  inflrumtntum  procejfum 
etiam  fubfcriptum  infe  continentes  vel  continens ,  infpeSuri  & 
audituri.  Quod  anno  à  Nativitate  ejufdem  141%^  mdiSione 
decimâ  quintâ  y  die  verb  jovis  quartâ  menfis  maii,  horâ  majoris 
Mifiie  i  comparuit  in  Ecclefia  Ctuhedrali  coram  nobisfratre  Ge*  . 
rardo  de  Aixeyo  Lanous  y  Abbate  Monafierii  fanSi  Leonis 
Ordinis  fanSi  Augufiiniy  Judice  feu  Cqmmijfanofubdelegato 
â  venerabili  pâtre  Domino  Balduino  de  Flevilla  iJei patientiâ 
Abbate  Mortafie/ii  fanSi  Gorgonii  de  Gon^ia,  Ordmis  fanBi 
BenediSi^  ad  Romanam  Curiam  nullo  medio  pertinentis ,  Ju^ 
dicis  nuncii  deputati  &  commijji  à  SSmo.  in  Chrifio  pâtre  6? 
Dnp.  nofiro  Dno.  Martino,  divinâ  vrovidentid  Popa  qmnto; 
deputato  &  commiffb ,  viroque  &  dijcrtto  Thomâ  Thomœ  TuU 
lenfiClericOy  apojtolicâ  &  imperiali  auSoritatibus  publico  ;  Cu-- 
riœque  Tullenfis  Notario  jurato  ,  ac  tefiibus  injra  fcriptis  ad 
Jmc  voeatis  fpecialiter  ù  rogatis.   Vir  difcretus  of  providus 

JohannesM 


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Formules  dmè  Actes:  ^  iir 

Jokanms.l^r^  Ttdll  commQraiu  Nçtariu^publicus^  &  Curia- 

t'rt_    1 n     '1 ^^-.  r. •    ^     • .•      -^"^ 


praidiS^e  jurofus  ,  Procurçmr  0  nomin^  procuratQrio  vénéra^-  ZVf*  SIÉGLjS, 

bUium  virorum  Dqn^inorum  Decani  Çf  CapituU  Ecclejîce 

ipjîus  Ecclefùe  nomine  ;  dé  cujus  procurationis  mandatù  cxtidt^^ 
nobU  légitimé  faSa  fides  j  qui  litteras  nojlrct  commijjîonis  hu* 
jufmodi  figillo  4i^i  Dni.  Ahbatis  Gonitnfis ,  manuque  figno 
publicQ  &fuhfcnptiùnf  diâiThomœJiplUtas,  Jignata^  Qfju^       .   .     . 
fcripus,  de  Çf  fuper  incoiporatione  unions  &annexione,  paro^ 

efdalis  Ecclejuede Tullenfis  diœcefis^  juriumque  &  peni-- 

nentiarum,  ejufdem  Menfacapiiulari  diSmlEccle/ue,  confeSis^ 
nobis  prafentavit  hujus  continentia  &  tençre 

Ici  eft  la  copie  entière  des  Bulles  d*unîon ,  &  de  TAÔe  de 

Subdelégation  du  CommiiTaire  apoftolique.  ^ 

Et  egê  Thomas  TÂama,  &c.  litteris  igitur  prcedi^s  vrœfett'^ 
Êotis  idem  pracuratorio  nomine  diSœ  cathedraîis  EccleJuB  petiit 
&  cum  injtantia  requi/ivit  ad  earum  &  in  eis  contentorum  exe^ 
lutioni  pernas procedi  pronunciari  decemi  &  declamri  prout 
&  quemadrnodum  in  tifdem  litteris  continetur  &  ad  finem  in** 
corporationis  unionis  &  annexionis  pnediSarum  ,  &  prout  fuerit 
juris  &  rationis,  ac  litteras  citatortas  &  opportunas  Jibi  decemi 
fieri  &  concedi i   quafquidem  litteras,  ut prcefertur,.  prafenta* 
tas  y  cum  ea  qua  aecuit  reverentia  ,  recepimus  &  earum  tenorem  , 
ac  alia  quat  Jubfequentur  in  aSis  &  vrocejfzbus  Jtttjus  caufce  re^ 
digi  per  diàftm  Thomam  >  quem  ai  hoc  Notarium  &  Scribam^ 
nojlrum  deputavimus  &  elegimus,  ac  deputamus  &  elegimus, 
fecimus  &  mandavimits  ;  diemque  lunœ  prvximum  eidem  Pro». 
curatori  diSo  nomine  Jiatuimus  &  affignavimus,  ad  procèdent- 
dum  &  per  nos  procedi  videndumin  jaSlô  hujufmodi  prout  fue- . 
rit  juris  &  rationis.  Prcejentihus  ibidem  difcretis  viris  Domi^ 
nij. •  •*  •  Pnesbiteris ,  tejtibus  ad  hac  vocatis  &  requijuis^ 

Adveniente  verb  prœdi3â  'die  lunœ  oBavâ  menjîs  junii  anni 
prœdiSi,  horâ  tertiarum  ;  comparens  Tulli  coram  nobis  Abbatt 
fanBi  Leonis  Judi^e  &  Commijfario  fubdclegato  prœdiSo  ,  in. 
iomo  abhcuicdi^  diSoque  Thomâ  Notario  &  Scribâ  nofiro  ,  uf-. 
tibufque  infin  fcHptis  ad  hac  vocatis  Jpecialiter  &  rogatis  prce^^ 
Ikbmts  Procptrator  EçqUJm  Tullenfis  >  ante  di3o  nomine  petiit  y 

ut  fuprà procedi,  dici,  concedi,  decemi  &  déclarant  Nos  igitur. 
Abbv  Judcx  &  Çommijfarius  fubdelegatusy  rifis,&  diligenter 

F  f 


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fcMf  D  It  l^  i^At  I  ^trS-P  MAT  tq^VE. 

''™"''— "^  infpéclu  liuens  hujufmoii  ndfirti  cemmiffionu  utpfwpnur^ptP^^ 
3ÉV.  SIÈCLE,  nés^  rectpàs  i,  ^  êcffu(i%  témtum  kÊèitâ  ddihérmione  eum  pt^ 

Mtis^  cimêionem  in^Jorïtta  fukfi^npta  Jkn  decrcviiàus  &  concâ^ 

iimus  y  kujufmodi  jii^  têliore. 

Frattr  G€mrdus^...^  kumilis  Âhhas  Mcna^rii fstnMi  Leo^ 

•         •V     A*      •       /*       rt,*      A.  /?••  T      i>  r         x^  •  ff*      •  ^    »    » 


Décret  de  dtation  fUsyOntinls  fimSi  Augufilni  y  Judèxfett  C&mmiffarius^  fuhit^ 
des  Témoins.  Itpuws  kvtfuixLkiH  patrc  D&miiïo  Balêuifte  dt  PltyUtn  y  Dti 
patkntiâ  Aèèdie  &<:. .  «  «  Judixis  unici  deputaù  &  cûmmijji  è 
Jimâa  Sedê  ap&fhlica^in  kac  pane  principaUter  deputatus  &- 
Gommiffusy  umverfis  &  ^nguiis  Dominis  Aèèmibus^  Priori^ 
bus  ,  Prt^pafitUy  Dtcanis-,  Ëcchfiarum  cedlegiatarum  &  chrif^ 
tianitatum  Dicanis  ;  Ecclefiarum  parochialium  ReBodbus  St 
CufcuiSj  î^icariis y' CàpcUanis  McACennnts ,  Clencis  ae  TaBeU 
lionibus  ûûbticis  &  Notants perCivitatem  & Diœcejîm Tullen^ 
fn  6ra&pi  uBilihet  confiituti  y  adauosfeu  qutmprvsftnpes  nofirût 
pejvtn&mi  EturiB  y,  fidutcn  in  Dotabm^  &  nofids  in  hacpant 
finmktr  okûdirê  mandatis^  Cum  nuper  pneftntatis  nobis  lineris 
apojhlkis  &*  comm^fftffnis  di&  Dammi  Abbads  Judicis  fem 
Cwnmiffmi  prxfaù  fuper  wdom^  anaexioMe  parockiaUs  Éc^ 
dtfinB  de..^.^  Tuiknps  J^mcsfuy  ad  calladotiem  &  amnimo*^ 
dam  d^pofitianem^  Ekwtinomm  Ihcam  &  Capimli  cathcdratis^ 
Ecdtna^. .»  »  M  cijfdzmUmris  pdncipadi$€r  nondnMwuwty  cum 
omnvms  j^anbus  &  penijundis  fids  ^  in  fuos  &^  eomm  Mcnfs^ 
uMsptrpztuè  C0nv€rundi^  &rettnendis^  ac.fuennms  pr^  pan^ 
mSonim  Decani  6t  Capimli  cum  ifi^kmùa  dxhha  Pttpufu  ,  ^m-^ 
tenus  ad  ^Jàntm  litummm  &"  contmtorum  in  eifdem  execu^ 
tionem  prouedcnmusf  ctmdmeamrtptc  in  pt^Ufignatis  Utteris^ 
claufidâ:,  d^rstivm  taaptr  apofioJiatJcrtputy  mahdamus  ^mh 
tenus  y  fi  ita  eft  ,^  ad  id  Hb^ram  moram  imcr^  accédai  aff^nr^ 
fus  y  parochlaltm  Ecdefiam  prtiJkSam^  <ujus  wUatia  &  amni^ 
moda  dijfofiiia  àd  Uhemnt^n  &  Capàulum  ptufûtùs  pcmncM^ 
£t  çujus  duos  partis  JhtSiaim  &  pW¥€nMum  iidcm  DtcanuSr 
&.  Capitulum  in  ufiès pfxwriôs  tenent  êorumdénu^.^.  cum  omni* 
busjnnbus  ^  pcninemiisfuis  Mcf^  aipittdad  diSét  EcclejuB..^ 
autodtatc  nc^râ  in  petjHtuwn  mcp^wts  y  unia^  &  ann0âa^ 
iKnc  efi  quhd  nùs  faptr  his  vokntes  matuM  &  cum^  délibéra^ 
donc  pmcedôrey  citaiioncm  infpa  fcnp$am  ^  ctan:  €€^^pmd<ii^ 
Ptxnonofieri  durevimus^ 
Quacina  ytobis  ^vcrfis  Cffagulus  ^J^^cjf  ^  à  lat^a$f 


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FOMMVIÈS  J9Kt  JÊCTÈ^.  S15 

frmfenàwn  ftieriiu  r€auifiu,f€u<Ut$tv^e/kumfumu  f^fuijuusp  S 

4ri  vinutcfrnÛa  ^aiemim  difiriSU  fmdpienéê  y  metndamU»  ^«  9IÉGCE. 
fUÊêênm  W  Ecêlefèam  cathwdfm^m^  &  EcclefktfH  pûf9CÂiatem 
k€.n...  hofé  majoris  Mijpe ,  dum  populus  ibidem  ad  divink 
congregatus  fuerit  audiênda,  alid  pablicè  &  inteliigibUi  ^oct 
penmptoriè  citarc  curetis^  omnts  &Jîngulas  cujufcumque  gm* 
dus  y  di&tïtatis  &  condùionisjuerinijqutfua  in  nacpane  qao-» 
fMdoiilM  cndiderint  imàreffej^  ^jucs  &  nos  ptrpntjtntts  dtc^ 
mus  ut  ipfir  dis  ^âbi^  vo^iujufmodi  cisatioms  txecutionem 
Cûmpareane  per  f€  vel  ProcuratOMs  fum  idtmeos  TuUi  comm  . 
iKTÂtf  in  damù  Jasbitasiwîis  no^xtasy  ^  videndum  ù  ^tadiendum 
pornos  &  à  noiis  auâ^ritatespradiSd  dt  &  ftipér  diSis  sxM^ 
fais  &  in  pfwdafigncuis  Mugnsûwwetttam.  informasionemfiêd 
£t  rscipi  \è^  pmcMty  i/^psOiats^tu^  pneAaUtâ  ùddêciàraiionBm 
t^nunwrum  in  tifian  Uttidsy  ridenditmfus  t^ss  fupsr  âq^ 
f^educsndffs  redpi  &  jurmtty  ^  dieesidumy  pivponindum  & 
^dltgandum  caajas  validas  €refficacts  qua  tt  fisn  mm  dtétasi 
Oimintimawsne  juris  dstusLyyïdûlicst tjmd  nifidiSâ  die  tom^ 
faru^rim  6t  cnupts  réàonabiiesin  coiOfsmum  mliega%»ennt  ad 
€xe€uta»iem  ât  dnUremanempfï9nnjp»jim.ùaliorum  in^ijdem 
iineds  contenioram ,  proced&nms  fafiitiâ  mtdiante  ;  ad  tpesm 
diem  oSawun  stiam  citstis  Tsdii  tomm  naiis  amnes  &finpilês 
suxhifyuB  ftxâs  ttfits^  vûèis  à  latetft  pnafsminsn  iwminandosy 
fuper  contentis  in  prctdtfignàtis  lineris.  In  quorum  pt^emiffb* 

muku^monium...*^  &c^.^..  A€um&  dasum  TuUL.^é^anno      -^ 

JJanunk.^..£tc.  * 

'  Infapsr  die  lunce.xxif^  didi  menfis  jwdij  annl  pPÊsdiSi^ 
horà  vejperarum  .y  JcomparuU  TwLH  C9mm  naàisfiture  Gérard^ 

wliœc ^otusis pfinsipahter €t  jiigsùsindiS^  noûro  A&fpÎM ^ 
Jaiannes.^^.  PntîsraMr^'A^^mmsip^  psocummrrM  fuo  jupM^ 
qui  ad  efeSum  contentorum  in  commijjione  noiis  fckSka  h  aiiàs 
W  omsmm  ^fsusti.  detimm  per  tmsn  pstimm  ^^rodassit  &  ^xhi* 
hdt  acpmcbsxit  di^  ûmsm  ^itOÊôrios  y  à  noAi^  m  pnÊtfènur\ 
ÛJiff^déâo  jtemtnt  \wmt^às^^\êmMasas^  finUoqûe^  wsfirw  & 
^igfi6>mm{atùi;M3iTàamêe^Scnkd  n^  netMfi        ... 

isanàndémi'iiue)xumrk  vmtvfiium'itocscuttmtm  in^e^em'^dmeris 
ekoêoriis,  ia^um ,  pef^^w^ttan  dkkreêskm  JRie&anhunX.  « .  £i^ 
ncum  l^wy^we&j^^  OT  Ruisfia  parsi^ 

F  f  ij 


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XV.  SÉCLE. 


^Ufia..^..  f^i^Stàrum  fig^taia^  &  figiU^mi »  auàrum  Ufunr 
^um  cxtciuionis  ténor  jequkur  in  hac  forma.  VcntraffiUi  €t  rt* 
JigipfOyDomîfio  Dno.  Ahbad&c^.... 

ici  eft  le  Procès- verbal  d'exécution  de  citation  de  téiooin^/ 

Défeut  contre  \t%  '  Litteris  axuem  prtediâis  et' txecutiùnis  tarum^  ut  vrafertu^^ 
non-Comparans  ^roduSi:s  et  exkibitis  ytics  Abbos  Commxj[aritis  et  Mipâelegé- 
ni  Oppoiànj.  ^us  pradi3us ,  proclamari  ad  hojhitium  noJfmm^pnBdiSum^ 
-more  folitOj  per  di3um  Tkomam  Natarium  fecimus  trinâ  viC4\ 
-et  ex  habundanti  cum  quarta^fi  qui  contmdiSores  vêl  aliquis 
M  cantrarium  corùentorum  in^  pnedefigmitis  commiffiomis  erof^ 
fatoriis  lituris  dice,revelabj'uereyUufe  quomod^ubet oppênén 
Valent  ibidem  ettent^  Et  quia  diâuprodamatianibus  per  inter^ 
valla  débita  faais,  nuUus  contraaicens  yel  ok^iciens  in  con* 
trarium  comparait  ;  ec^ropter  ad  infiantiam^  requeftam  etpof- 
tulatictnent  dicti  Procuratoris  EccUfie.^...  nomme  quo  Jupra^ 
contùmaciam  hujufmodi  cuatorum  de  diSa  die  accafanusy  eof 
que  citatos  non  comparentes ,  fvMcienter  expe9atos  et  débité 
proelamatosj  ut  prceaicitur ,  de  di3a  contumaces  reputavimusf 
et  eorum  contumaciis  nonobfiannhus  uUerius  procedi ,  ad  in' 
formationem  corùentorum  in  hujufmodi  commiffmne  nofirade^ 
crevimus. 

-  Et,  incontîhtnxi prcefatus  Procurator  Ecclefia..  • .  fupra  diSo 
nomine ,  ad  informationem  ,probationem ,  et  declarationemprm^ 
mijforuMj  produxit  in  modnm  prohationis  ^et  exhibait  :  primo 
litieroj  diâi  Domini  nojln  Papce  Martini  quintif  prœfntorDn&. 
Abhati  Sti^  Gor^nii  fuper  hoc  nUr^as yejus.verâ  Bullâplum^ 
beâ  mort  Romande  Curùe  Imllatas ,  fanar  et  intégras  ,  x^mniaue 
yitio  etfufpiciont  carenus  ^quarutnunorfequiiurfuh  hu^i^rhisi 

Martinus &c^ 

Subfequenter  idem  Procumtor  Ectleftœ.^.^.  jam  diSo  no» 
pîine  reproduxit  lineras  riojlret  commijponi^fuperiùà  defcriptas, 
^et  produxit  etiam  ad  effèaum  pmdiSum  m  tt^s^^  ^vehemhiles 
i^iros.^..^  Prœsbiteros  ad.kocdcmoÉdato  nofbo\p€r\di3t^ 
'Thomam.ut  nobis  retulit  ameaxitatfff ;,  àquilns^ta^faerott 
JçnHis  .EvangeUij  juramentuht  rectpimus  de  veritme^dicatdm 
ai  deponenda  fuper  articulistx  Uttàie  offo^licis.  prédiSks  M 


Produ£Hon 
de  Pièces. 


Dépofitîon 
&  Preftation 
^  4e  Serment  par 
let  Témoins* 


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/'  FpiTMirxts.  DBS  AcT.ES^ .  7  "125 

\noJi?a  Cùptmîjlfiam^  extràSis  et  contcmîs  htwnediSis  litttm^      ■  - — -^ 

-et^eofdtm  ad  péntemferiadm  et  fecretèf  cum  âiBo  Natario  excu-  ?^^-  ^ÇtE, 

minavimus.  Per  quorum  depofitioncs  &  diSa  reptrimus ,  pro 

pane  ventrabiUum  Dominorum^  expofita  &  narrata  in  eijdem 

kueru  apoflolicis  fuiffe  &  ejfe  vera.  Pmmijfis  autemjic  exhU 

èitis,  produits  &  zxaminatis  pnemijfa  omnia  &  Jingula  feci* 

mus  in  acHs  hujus  caujœ  &  prafenti  procejfu  pèr  diBum  Tho* 

niam  rcdigi  ^  praut  fupra  cominetur.  ,^ 

Deinde  quia  p lunes  p^œfatus  Pracumtor  diS(e  Ecclejie  fu*     Aflignatîon 
pra  diâo  nomine  petiit  &  pojlulavit  ad  declarationtm  p,n<denv    d'un  jour  pm 
luomm  petitùmm  ,  &.in  pnseaefignatis  apoJloUcis  &  nojlrce  cam^,     pour  Juger* 
mi^^onis  litt^ris  pn>cedi  PÛT  nos  Abbatem  Contmiffanum  fub" 
delegatum  ante  aiâttm.  JVos^  igitur  Abbas  Judtx  fubdelegattis 
apaftoliçus  anze  diSus,  èidem  P roctiratori  prçpter  hoc  coram 
notis  &  diSa  Notario  conflituta  nomine fupra  di3o  yjicm  Mercu^ 
nipofiFeftum  beatlMatneiApoftoli  &  EyangelUlfe  xxiij.^  merh 
fis  feptemhris^  TuLU  oomm  n^is ,  in  hojhitio  nojtro  prœdiSo^  du* 
ximus  fiMuendixm^y  prcefigendum  &  ajfignandum  ;  acjiatuimus^ 
prûtj^mus  &  ajfignamus  ad  audiendum  pcr  nos  &  à  nobis  , 
^'/uperp^ 


nojlrum  de  &  juper  pramiffis  dici  &  jerri  projiunciatiimem  Jeu 
finitivam.declamtonam.  Ûatum  modo^jprmâprcediUis y  anns 
J)omini  milUfimo  ccu.?  xxij.^  &c.  , 

-  •  '  Finaliter  adveni/^nte  prcsdiSâ  die  Mercurii  vigejimâ  ténia  ^ /îi- 
pm  diSimenjLSrfoptènwns\..compamit  Tulli  coram  nobis  Ab^ 
JfO^  y  JudieefubdtlegatO'prvtdiSo  >t  in  noftra  dotnopradlSta  abba^^ 
tiali,  in  Caméra  anteriori  horâ  teniarum  ,  pro  Tribunali  jprpp^ 
ur  hoc  feiUntibus^fNotarioque  prœdiSq publicô  ^  &  tefiibus  injra 
fcriptis  ad  h<K  vœatis  pnncipàliter  &  wgatis  j  memoratits  Johan* 
^  Hùg^is  nomine  praediSo  y  sûui>proclqTnafi petiit  Ji  quis.  effet 
ikider^  qui  c^futcà  pr^emiffu  objicere  vel  dieere  aut  aliquid  in 
ùontrarium  proponeft  ^euet ,  quod  & Jecim;us -ibidem  publicari. 
EtquianuUus  in  comranumje  opphjuit  y  petiit  idem  Procura^ 
ior  nojiramde  &  Juperprœm^^  dici  &  jerri  pfçonunciationem 
fe0Jii^tivam^dechjiuton(Hn  GcmrdUs  Abkas  ,  JwU^ 

ftu  (^mmi^(fariits  fubdek^H^  ante  diSus ^vifis pmm^ffî^ ^  nof 
tmm  de  j^  fuper'p/i^miffi^  pronunciatiof^n%  feu  finitivam  flfe- 
^l^fmriam  ptnu/imus  in  fcripto  &  petp^enus^  perferimus  in 
hune  modum  : 


Sentence  de  Fui- 


^^SlBfil^li$X)osûoî  amea  ymfi^^  ^  cum  dilji^tnti^  &  màturi  minadon  &  appro- 

^        "        bation  des  Bolks» 


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tt4  DlFLdMÀTtQ^UE^PxATI^Vg; 

t fnnjTlll  deUJfimuene  pmjfond^nuis  littcris  Mofiolids  fanSS^jpnà 

KV.  SIÈCLE,  in  Chrifio  patris  Domini  nojin  Dômini  Martini  divinâ  provi^ 
dtmiâ  Papct  V.  de  &fuper  mcorporatione  ^  unidu  &  annexiùng 
parockiaUs  Ecclejia..^^.  jurium  Ù  ptnintndarum  ejufdem^ 
Menfœ  capitulari  dicbzcathedralis  Ecclejuej  vtnerahUpatn  Do^ 
mino  Abbad  Monafierii  fanSi  {jorgoni.^.^.  et  Utteris  commif- 
fionisfive  fubdeUgatiofds  venerabias  patris^  •..  •  •  dtpofUionihuf» 
que  et  diâis  tcjlium  ptr  Procuratonm  tt  Procuratoris  nomins 
venembilium  Dominorum  Decani  et  Capituli  Etclejue  pne^ 
diSce  ,  ipjius  EccUJza  nùmine ,  Juper  nanatis  et  contentis  in  ipfU 
IkteM  ac  procejjxbus  indefequutis ,  comm  nobUfoBis  et  kabitis  ^ 
et  aliis  yuce  nos  et  animum  noftrum  maverunt ,  morereque  de 
jure  potuerunt  et  debuerunt ,  de  ptritorum  confiUo  pariter  u 
i^enfu  Cknjli  nomine iny/ocato^pr^  TribunaUjèdentibus;  quia 
nobis  légitima  conJUtU  atque  conttat  exporta  y  narrata  et  pnh 
pofièapr^  parte  diSbrum  venerabuium  in  ipfij  liueris  apoJloUcis 
vwans  et  évocandis ,  ac  informations  d^itâpernos  fakâpnece^ 
denter^  invenivius  fuiffe  et  efft  ver^u  Idcirco  diSam  parochialem 
E^cUfam.^  ..peràbitam  quonàam  Domini  Joharinis^^.  « .  ipjîuà, 
Etcbtfice  Reoùris  txtrx  Konmnam  Cunam  defunBi  vacàntem  ^ 
cum  omnibus  juribui  etpertinentiisfuis  ,  Menf^  capitula  di3dt 
cathedralis  Ecclejiœ^  nos  Ger^rdus  Abbas  di3i  Mona/f€riù.\.% 
Judex  et  Commiffarius  fubdeUgatus  anu  diStus  ^  ^uthoràate 
apbjlalicâ  n»bis  in  hoc  parte  eommijffk  ,  in  AisfiripM  in  per^^ 
petuum  mco/p&ramiu^  unimus  u  amheciimu»^  ita  ^ùod  Mceei 
tifdem  Decano  et  Capituio  ^parockialis  EccitjSa  jurium  etperti-^ 
nentiarum  pr^dktBrum ,  corporalem  poffe^umem ,  aactoritatè 
pwpriâ  ex  num  perfe  vtl^&t  Uherè  apprtkendere^  et  injMoè 
tt  dictce  Menj^  ufus\^  fructtis y  redditaset proventiu  ktijkfinôdi 
90n¥erùerey  ee  ômp  ntintrê;  iUamque  pfbr^kùxiem  EccUJicm^ 
per  idoneam  et  ei»  jidum  PrMiitemm  ad^ipfarum  natum  po^ 
nendum  et  ^movendum  et  deMttkendunty  perpâîuis  fiaurie  tem^ 
poribue,  régi  et  guhemad  j^eere,^  dietcefeni  iùci  et  cuj^fiibei 
éktrius  faper  ÀM^^ictnnâ  jnitumè"yeqw^\  ^kMobj^Êntibik^ 
onmibus  qum  4ie\u:f  Demïntm  n^fiiùr^apà^pe)^  diohàs  fuùs  À^j^fi 
modi  àiîitMs  vùfuit  nimoi^arêi  pmvij^  ihtèd 
rùcÂiaJ^debkirpropwtançnffi^udemrkH^  etmima/tàm 
.  cura  in  ea  nullatenus  negligatun 

i^â  qiâdetn  fenténdi  dechmoriÉ  fiù  per  nos  lëêe^pmfiqp 


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PrcfCttmpr.^^.petià  indefibi  Imtras  et  tnfirumenmm  fmblicum  îîîîîî"??^^ 
fariy  cancediy  at^tte  iràdi^  tant  à  nobis  fBàm  à  cUcta  Tkomm  ^^«  SIÉCXE^ 
Not&napiJdicofupm  4t  ùifmfcnpâo^  In  fuorun^^Bm..^^c...^. 

Ici  eft  la  hièntîon  de|ta  fîgillation  de  la  préfeiwre  des  té-^ 
moins  &  de  la  date.  Enfuite  en  la  relation  dudit  Thomas  No* 
taire  ^  qu*il  a  ité  préfent^à  la  rédaftion  de  tous  ces  Aétes^ 
quHl  détaille  encore.  Et  à  côté  eu  Ton  monogramme.  Le  fcel 
du  Juge  fubdélégué^  en  cîrç  verte,  incrufté  dans  une  enve* 
loppe  de  cire  blanche,  efl  attache  au  bas  de  YAQe  avec  une 
éoirde,  ou  des  tacs  de  foie  verte,  pafTés  dans  deux  trou$ 
farts  dans  le  parchemin  replié.  Cette  dernière  relation  eft  fé- 
parée  du  corps  de  TAfte  d'environ  un  pouce  &  dcmi^fuivant 
rufage  de  ce  fiécle. 

La  longueur  exceffive  dé  cet  Aftc^  donné  ici  feulement 
par  extrait, ne  préfeme  qu^une  idée  imparfaite  ^f  celm*il  con- 
tient dans  Toriginal  r  il  occupe,,  fur  une  feule  membrane  de 
parchemin  d*une  feule  pièce ,  80  lignes  longues  de  16  pouces^ 
prefque  tous  les  mots,  ea  abbréviatiom 

BAIL  A  FERME  EN  LATIN. 
Le  17  JiriLLST  14131% 

\J  Ff^CFAtls  GttriieTullenfisy.  amnibuif  ^fin^U  Fms^     Jumet:i4a9.."* 
iiterisy  Clericis  et  Notants  n^btsfubditis^faluuntin  Dominer.-  b^,£.  ^  Feiim»^ 
Naveritis  ^ùôd  in  prœfehnn  fidelis  nofiti  ^^.^  Cltri^i  y  Curim-       eir  laôni. 
^U€  noftrm  Notant  jurati^ritis  mofiras  in  iac  parte  giwùis^ 
9ui  in  hèis  et  ntaj^orih^s  jiéMt  adfnbtmtu  y  et  adkiben  Mnfae^ 
vimus  pteniorems  prcfter  hoe  perftmàRrer  cor^tud  NN....^ 
TûiU  eemmûranûs }' fpome  jttà^  non  vi  y  n&n  d&h-  ^ttè  nuftw 
t^acti^  fid  ex  Mrttm  eena-ftientia  &^Vnt^riea  ^^eàkMatt ,  re^ 
eognoyerum  &  in  vemate  eoi^ffifimt^yfe  debete  mc  folverer 
tmhcn,  et  tjuilièet  eomm  infaUdum  ^a pre^  tato  àbfque  ^ivi^ont' 
ktter  eêsjfàcrenctix^  vtnermiiibus...^..  &c.  funrmane  centun^- 
^rw9earetntJiiûdecîfngrv^  nunc  ûttrjfibilis  yVei  ^tù^ 

itelàims  im  dktttnéfirtt,  //ikéé/^pro  i^iiier  Éte^nc^  eùWtfiuati^ 
er  nùmàrelii^  et  Mc  eaùfâ  veHMïhms  et  adntddiexi^nti  dee»- 
Wm/wm  et  trt^en;^  dicta-  Villise^  de.  .^..^  dimis  r^neraSlIibuT* 
pcnin^nÔMm:^  pgfisdmis  Sdbkfmêetie»  ve^mmn^^  et  aSnadîaaPr 


\ 


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4iS  D  If  L  0  M  AT  t  Q^v  e^Pràt-î  q^v  e: 

'^''^""''^SS  rum^pro  tribus  annis  continué  fequcndhus  ,  fine  mcdioet  triius 
XV.  SIÈCLE,  mtjfivus  fecundùm  morts  et  ufus  ab  aruiquo  cor^uetos  ividclicet 

pro  quolibet  anno  iXBorum  tnum  annorumfummam inci^ 

picns  primus  annus  et  prima  mejjis  ad  Feftum. ....  nuper  et  inu 
'  médiate  prceteritum. 

Quas  quidem  fummas  Francorum  et  grojforum  prômiferuni 
di3i  debitores  et  eorum  quilibet  infolidum  folvere  diSis  vene- 
rabilibus  aut  ejus  caujam  hahentibus  ,  latoriprœfentium ,  abfque 
alia  prafiatione  façienda  quolibet  anno  duobus  terminis  diclLs 
tribus  annis  durantibus ,  videlicet  medietatem  diSbefummce  .... 

^3  ad  Feflum et  aliam  ad  Fefium inde  et  continué  fe* 

quentis.  Et erit primus  terminus diSce folutionis ad  Fefium^... 
proximè  venturum ,  et  alius  ad  Fefium  Afcenfionis  Domini 
inde  et  continué  feauentis  i  ctjic  de  anno  in  annum  et  de  termi-^ 
no  in  terminum  ujque  ad prœfcuam  folutionem  totius  principaUs 
debiti  i  fide  fiiâ  in  manu  diâi  Notarii  loco  juramenti  corporali^ 
terprœfiitâ.  Nec  non  fubypothecâ  ^  obligatione  omnium  &fin* 
gulorum  bonorum  fuorum  mobilium  &  immobilium  pnejentium 
Çt  futurorum  ubicumque  exifientium.  Quce  boha  diai  venerabi^ 
lê€  ^mt  ^orurn  caufam  habentes  feu  Lator  prajendum  poterunt 
eapercy  capijacere  yinjoro  vel  extra  vendere  ac  alienare  profuo 
liaito  voluntatis  abfque  firepitu  Judicis  cujufqueufquead  pra^ 
fatam  folutionem  ai3i  debiti  ûnà  &  pro  expenfis  inde  fa3is  & 
habitua  de  quibuneredebiturfimplicijuramento latoris prafen^ 
Hum  9  abfque  aUa  probadene  façienda. 
•       '         Renumcuivtrunt  infuper  Mai  .debitores  omnibus  &  fingulis 
Style  commun  à   cxceptionibus  doli\  mali  ^  fraudis  ,  le:^iohis  ,  deceptionis  y  & 
tous  les  Aaes,  ^  ^jf^ibus  cautelis  &  coniroverfionibus  quœ  fibi  in  hoc  foBopro^ 
ufagedanspref.  ^^jj^^  poffent.,  Çf  diSiis  venerobUikus  aut  prafentibus  ^  obejje  vel 
que  toute  la    ^^^^^^  ^moximè.  j Hri durc^ti, generalem  /^nunciationem  non  va- 
""^^        Ure  voLentesi  Infuper  dicli  debitores  j  qubd  nos  ipfos  per  de* 
fectum  di3ûtfolutiû:nis^perexcommunicadQnisfententiam  y  corn- 
peLlere  faciamus  fi  neceffe  fuerit  fe  ù  fua.y  quoniam  adhcejw- 
rifdiSioni  &  compulfioni  Curiœ  nofirce  fupponentes  ubicumque 
fe  duxerunt  transferendfim^  &  hoc  mediotenipore  per  caneni*^ 
^am,  mmitionem  contra  eçs  currenui  qui  quidem  debitores  d^ 
eorum  confenfu  moni,u  fuerunt  viva  vous  oraculo^  per  dios 
tum  Notarium  de  diSo  d^bito,  prout  in  terminis  efi  divifum 
perfolvendum  ;  quod  nififacerent^  voluerunt  quodpro  quolibet 


tous 
en 


urmiMê 


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FonaVlES  DES  JcTMti  **9 

iêrmînûfinuntiam  excommunican^nis  inçurrcrc  ahfqut  alm  mo^  ÎS5S55555! 

nitionc  Jibi  in  pofttmm  ab  hoc  Jacunda.-Quarâ  vobis^  ^uifiC    *V*  5ïtClB» 

perhoc  à  làtore prœfennutn  fucntis  requijitiy  prmcipiendo  man-' 

damas,  quaienus  duQoritate  nofirâ  diSis  terminis prcelibatis  aut^^ 

uno  eorum,  ipfos^  (juos  nos  ex  tune  in  hiis  Jcriptis  excommu^ 

nieamus  cxcommunicatos ,  publiée  nunciitis ,  upjuc  adfatisfae* 

lionem  prœmifforum  condignam^ 

In  eu] us  ni  tejlimonium  ad  requeftam  diBorum  debitorum  per 

fidetcm  relationem  dicli  Notarii  nobis  débité  faBam  ,  Jîgillum 

Curiâ  nofirœ  prcefentibus  duximus  apponendum.  Datum  anno 

Doniini  millefimo  <cce!^  vieejimo  nono  ,   deeimâ  feptimâ  die 

menjis  juin.  Prœfentibus  ad  Juee  diferetis  vins tefiibusvo-* 

catis  ad prcBmiffa fpeeialitcr  &  rogatis^  Signé:  Z^e  Gondriewiâ, 
ita  cji  eoneejjum.  ^ 

''^  BAILA    FERME 

Le  30  Juin  143^. 


l\  o  u  s  Officiaux  de  la  Cour  de  N..,.  faifons  fçavoîr  &  co^      ^^^  '-♦'*• 
gniffant  à  tous,  que  en  la  préfence  de  notre  amé  et  féal  B^"»/^^^^* 

M/^  N Prêtre  Curé  de,.-,  et  Notairejuré  de  notreditte    ^"^  ^"^'''^ 

Cour, auquel  en  cette  partie  adjoAons .pleine  ioy  pour  ce  qui 
s'enfuit  j  rerfonnellement  conftitué  faige  ex  difcrete  perfonne 

N demeurant  à ou  dioceze  de  N lequel  fans 

aulcune  contrainte, force,  compulfion,  déception  et  circum* 
vention }  mais  de  fôn  pleih  grey  et  pure  voluntei ,  meure, 
deliberacion  par  lui  heue  comme  il  difoit,  fur  ce  qui  s'en- 
fuit :  A  recogneu  en  tous  fes  périls  et  fortunes,  fans  faire 
aulcune  exception  ou  modification  par  quoi  en  temps  avenir 
li  doyves  eftre  faiâe  aulcune  défalcation  de  ce  qui  s'enfuit^ 
II,  comme  le  plus  offrant  et  darrien  (  demitr  )  encherifleur , 
par  vraye  ferme,  admodiation  et  arrendatipn,  a  prins  et  reçeii 
dé  vénérables,  faiges  et  difcreteçperfonnes  Memres  NN.^m 
tous  les  trefcens  et  aultelàges  {^imoliunens  de  la  Cure^  itote 
blanche  &  noire  )  que  lefdits  vénérables  doivent  avoir  et  do 
toutte  anciennetei  ont accufturoey  prendre,  lever,  et  ^voii? 
chafcun  an  et  recevoir  audit  lieu  pour  Tefpace  de  neuf  ans 
eotiiers,  fuyvans  Tung  Tautre,  fans  moyen  ou  imervale,  com^ 

G  g 


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tya^  DrrLOMjiTiauE'pRATiddrr. 

^^"TT^"'^  mençani  au  landeoaain  de  Fcfte  (àim  Pierre  et  St.  Pol  ceilé^ 

XT.  SIÉeiE^  préfènte.  a^née  ;  pour  et  paraît  la  femme  de bonne  mon-^- 

noyé  ayam  fou  cows  en  ladite  Ville   Prévoftc  et  Chatdte- 
me  9  en&fflble  les  cmsry  us  et  coufiumesb 

Leififuefe  deniers  il  doit  pay^  et  rendre  à  fës  propre j  frais  ^ 
cout&9  et  œiffîons  auxdits  venérabks  ou  à  leur  Recepveuret.. 
Commis  à  ce  audit  liea,  pour  ledits  neuf  an&  Ceft  pour  chai^ 
cun  an  la;  ibaimc  de,«*«.  q»i  iè  doic  payer  ^deux  termes^ 
chafctm  an,  cVil  à  fçavoit  au  jour  et  Fefte  cfe  Noël  dont  le? 
pErenûer  payemiem  fera  audit  terme  de  Noël  prouchien  ve-: 
œmt^ctFautre  au  jour  de  &  Jean  Baptifte  prochainement^ 
&  ainfi  de  an  en  an  &  de  terme  à  terme  jufques  au  boui^ 
dcfdits^  liuef  ans  j  jenfcmhlè  tous  coûts  &  miflîons^^  dommai-^ 
ges^&  intérêts  quelconques,  que  lefdits  véné^bles  leur  Pro-^- 
cureur  ou  Commis  à  ce  pourroient  avoir  héus  &  encourrus* 
par  faulte  de  payement  &  folueions  des  choies  deflus  diftes^, 
nommées,  faites  par  ledit  NI . . . .  •  aux  termes,  &  par  la  ma- 
nière deflus  efcriptes,  dont  lefdits  v^nérablesou  leurdiâ  Pro- 
cureur feroyçnt  crus  par  leur  fîmple  fàirement  fans  auitre* 
priieV-e  faîr^<  Et  pour  feurte  auxdits  vénérables,  leur  Procu^- 
Mur  &  Commis-  à  <:t  pour  &  ap  nom  dudit  preneur ,  fe  fonc: 
Bonftituez  &'  par  ces  préfemes- lettres  fe  conâituem  faiges  &c 
diferete«  p^rfonne*  N . .  N  *  •  N .  •  demourâns  audit  lieu  y  culxr: 
rroîs  eni^mble  Si:  chacun  pour  foy  &  pour  te  tout,.&  fen^ 
àulcunc  di'vifîon ' faire  cte  la  choufe^  pleige6îy&  pincipaulx. 
mndeurSjtant  (fe^ladittefbmme  prkicipalfe ,  cires, jhs  ôccouf- 
tûmes ^  comme  des  coiits,  fkaix,  dommaiges,  &  miffions,de 
quoi  mçncîoneft^fàî^papavaftteutx  quatre,  c'eft  à  ^a-^ 
Voir-  ledi't  {>renéuT  jDrîncipaï-marcha^t'N . .  N.^N.  ^pleiges  St 
tewdeufs  comme  dit  eft,  {b^femeâatîf  à  la  Jurifiliièion  &  cow 
irainte  de  Rlonfeîg.'^&  de  fon  Oâciak  L^queubc  de  leur  pleintv 
gpey,  comme  di^  eft\  fe  fonr  ibubmit  &c  efiiçacepem  obli- 
p^\  parfaire,  entériner  &  accomplir  tout  entièrement  ce ^ 
^oedicl  eft  par  la  fo^me  ti  manière  deffus  efcriptes  fooil» 
^rte  #éxcommuniement  ^  monidon^^wurrant  pour  le  cemps^ 
eioyëneo mépris  en  te  pre&n*  traitiez  pa^^s^Lefqueîs  &^iia-r 
jrun-d'èulx  en  ërok  foy  dç  teurconfëncémentaont' dès  maintes 
nant  &  pour  lors  e(ïé  par  ledit  Notaire  ammoneftés  que  au». 
t€«mesi  deflujs  di£b  &  k  ch^un.d'igi^k  ûir  lactitce  peiae  d'ex^ 


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F0M2aZ7lES  DES  'AcTÈS^  I3T 

icommonîcment,  ils  ayem  pleinemem  (âtisfair  &  parpayé  lef-  '^ 

éits  vénérables  des  ïomines  &  chofes  deffus  efcriptes  ainfi   ^^^  SÉCLE» 

tju'il  appartient.  LacfueUe  monicion  ils  &  chacun  aeulx  ont 

receu  en  eux.  Renancians  expreflement  à  touttes  exceptions 

&  allegacions  de  fraude,  de  barat,  de  lézion,  de  cîrcumven* 

cion ,  déception  faite  oukre  la  moitié  de  jufte  prix  de  la 

chofe  nommée,  ainfi  avoir  été  faite  comme  efcripte  ou  au 

contraire  de  tout  &  quelconque  droit  canon  ou  civil  j  par 

<juoi  puft  eftre  faille  fubvencion  à  ceux  qui  en  contrats  & 

paéls  font  déceus  ou  foulez^}  &  que  audit  admodiatcur  &  à 

iès  pleîges  pourroyent  profitier  en  ce  fait  ou  aidier,  &  aux 

vénérables  nuyre  &  contrarier,  mémement  au  droit  difant 

generalle  renunciation  non  valoir ,  fe  Tefpécialle  ne  précède 

ëc  lefdits  vénérables  par  leurdit  Procureur ,  ont  pour  Tefpace 

de  temps,  la  fomme  de  deniers,  &  par  les  condicions  ôc  mo« 

diBcations  deifus  di^es,  laiffié  &  kiâem  audit  [»-eneur ,  leurs 

trefcens  &  aultdaiges  deffus  diôs. 

Sy  mandons ,  &  commandons  expreflement  aux  Prêtres  du- 
dit  Ueu  &  à  chacun  d'eulx  &  à  tous  auttres  nos  &b)e6^s,  que 
toutes  &  quantes  fois  de  par  lefdits  vénérables,  leur  Procu- 
reur ou  Commis  en  cefte  partie  fercmt  requis,  iceulx  prin- 
cipal preneur  &  pleîges ,  &  chacun  d'eux  de  notre  autorité 
ainfî  ammonei^és  comme  dit  eft,  les  termes  deffus  efcriptsou 
aulcuns  d^iceux  pafles  pour  oefte  chofe,  nous  excommunions 
en  ceft  préfent  efcript ,  pour  excommuniez  denonçoiffent  pu- 
bliquement en  leurs  Églifes  parochiales  jnfqu'à  ce  qu'il  leur 
apparra  de  pleine  fatisfaftion  des  chofes  deffus  difles  &  de 
Tanfolucion  dudift  admodiateur  &  de  fes  pleîges,  en  nous  ref» 
tenant  féablemem  foubs  leurs  fceaulx  ou  fignets  manuels  de 
ce  que  fait  en  averont.  En  tefmoing  defqueles  chofes,  nous 
Officiai  deffus  dift ,  à  la  prière  &  requefte  des  deffus  diâs  ..♦•• 
ainfi  <ibligiés  comme  difteft,  &  par  la  relacion  feàble  dudit 
Notaire,  à  nous  faiéle,  avec  fon  (îgnet  manuel,  avons  fait 
fceller  du  fcel  de  notreditte  Court  ces  préfentes  lettres  qui 
furent  faites  &  données  le  darrien  jour  du  mois  de  jung ,  Tan 
de  grâce  notre  Seigneur  mil  cccc.  xxxvj.  préfens  à  ce  véné- 
rables faiges  &  diferetes  perfonnes  Meffires  N . .  N . .  demeu- 
rans  en  cette  Ville ,  avec  plufieurs  aultres  tefmoings  à  ce 
appelles  &  requis* 

Gg  if 


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' —  ^^  Le  fcel  en  cire  verte  eft  attaché  au  bas  du  Titre  en  parche- 

xy.  SIÈCLE.  min,  avec  une  lemnifque  auffi  de  parchemin,  II  n'y  a  point 
de  contre-fcel ,  feulement  un  creux  fait  dans  la  cire  avec 
le  pouce,  lorfqu'elie  ctoit  encore  molle. 

STYLE  DE  COLLATION  DE  PIÈCES. 
Le  Dernier  Mars  1441. 


Mars  1441*       TxT 

Copie  i\o  US  Officiai  de  la  Cour  de  Toul,  faifons  favoîr  &  co- 
coUaôonnéc*  gnoiffant  à  tous  ceulx  qui  ces  préfentes  lettrçs  verront  &  or- 
ront,  que  nous  feant  en  Jugement  en-  ladite  Court  de  Toul, 
Tan  de  Tlncamation  notre  Seigneur  mil  quatre  cent  quarante 
&  ung  j  le  venredy  darrien  jour  du  mois  de  mars  à  heure 
du  matin  accoutumée,  furent  pardevant  nous  préfentées  & 
exhibées^  de  par  vénérables  perfonnes  Doyen  &  Chapitre  de 

rÉglife  côUégialle  de  St certaines  patentes  &  auftenti- 

ques  lettres  en  parchemin  fcellées  à  queue  pendent  du  feel 
en  cire  vermeille  de  très  hault  puiflant  Prince  &  redoubté 

Seigneur  Monfeigneur fîgnécsde  M.^  Thomas  Phon,  fon 

Secrçtairei  lefquelles  étoient  faines  &  entières  fans  y  .avoir 
razqre  ou  fufpicion  quelcunques;  après  la  préfentation  def- 

Quelles  nous  a  été  expofé  &  notifié  que  comme  il  feut  expé- 
ient  &  çhofe  néceflfaire  de  les  pourter,  produire,  monftrer 
&  exhiber  en  plufeurs  &  divers  lieux,  &  pour  le  rechainge 
&  péril  defquels  Ueux  &  tranfport  d'icelles  lettres,  par  aven- 
ture fe  pourroient  aucunement  perdre  ou  mefiionner, pour- 
tant nous  a  efté  de  par  lefdis  vénérables  Doyen  &  Chapi- 
tre humblement  fupplié  que  lefdittes  lettres  ainfi  exhibées 
veulfiffiens  faire  tranfcripre,exempler,meftre,&  rédiger  en 
forme  publique ,  &  en  après  de ,  &  fur  les  chofes  defTus  diftes  , 
de.  notre  autorité  judicielle  &  ordonnance^  concéder,  oc- 
troyer &  décerner  lettres  &  tranffumpt  ung  ou  plufeurs,  tant 
comme  meftier  fera  auxdis  vénérables  Doyen  &  Chapitre; 
auxquelles  lettres  &  tranfrumpt  on  peuft  &  deuil  adjoufter 
iemblable  foy  pleniere  de,  &  uir  le  contenu  en  ycelles  lettres, 
en  quelconques  lieux,  &  quantes  fois  que  meftier  (  ^^Join  y 
fera, en  jugement  &  dehors ,  comme  on  feroit  &  faire  debve- 
roit  aulxdiftes  lettres  originalx.  Laquelle  fupplication  à  nous 
ifaite,  vehues  diligemenç  palpées  &  vifitées  par  nous  Irfdittes 


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Formuler  D£s  AcTES^  tiy> 

lettres }  lefquelles  avons  trouvéesrfainries  ôr  entières 3  hm  y- 
avoir  razure  ou  fufpicion  quelscunques^  comme  il  nous  a  dehue-    XV.  ^g|ÉCU|.r 
ment  par  la  vifîon  &  palpation  d  iceUes ,  &  par  k  relacioa 
&  dépofîcions  de  pluheurs  tefmoings  iiluc  fur  ce  produz  & 
examinés  apparu^  Inclinez  favorablement  à  icelle  fupplica^ 
tion  confonant  à  droit  &  à  rcûfon ,  avons^  oftroyé  &  par  ces^ 
préfentes  oftroions,  fait  faire  &  commandé  à  faire  tranfcri- 
pre  &  exempler,  rédiger  &  mettre  en  forme  publique  &     . 
auôentique  lefdiftes  lettres  ^  par  nos  fiables  &  bien  amet 
Eftienne  N.-..  &  Guyot  N.....  Glerc ,  Notaires  publiques ,  & 
de  notreditte  Court  de  Toul  ^ Jurez.  Defquelles  lettres  li  teneur 
s'enfuit,  .r.*  &c.r 


STYLE  D'EXTRAIT  DE  PIÈCES. 
•   Z  X    XI    Avril.    148^^ 


Nous  Officiai  de  la  Court  vénérables  Sieurs  Doyen  &    i^f^'fj^;. 
Chapitre  de  TÉglile  de  Toul  falut  en  notre  Seig.""  favoir  faifons     ^^^^^i; 
que  cejourd'hui  datte  de  ces  préfentes,  pour  la  part  defditS; 
yénérables  Sieurs  N.....  en  jugement  pardevant  nous  a  efté^ 
produift  &  exhibé  le  feftament  &  dernière  volunté  de  feu- 
vénérable  perfontie  N fait  &  paffé  fous  le  fcel  de  laditte 

Églife  &  le  fignet  manuel  dé  difcrette  perfonne  Didier  Bbiï^ 
temps  Notaire  publiccrae  &  des  Cours  eccléiîaftiques  dudit 
Toul,  juré.  Ledit  teftament  fain  &  entier  &  détaillant  dé 
tous  vices,  fi  comme  par  Tinfpeftion  d'icelui ,  il  nous  apparu^ 
dehument*.  Aptes  laquelle  exhibition  pour  laditte  part  oefdits- 
Sieurs  N.^ . . .  nous  a  été  requis  que  trois  articles  du  claufe»^ 
doudit  teftament  touchant  &  couccmant  tant  laditte  Êglife^  - 

Sue  la  Fabrique  d'icelle,feufrent  extraites  d'icelui  teftament 
e  notre  auftorité  &  decreit  à  Futilité  &  proufit  d'eufx  &  de' 
kurdine  Églifè  pour  faire  foidr  &  probHacion  {preuve  )j 
deheument  en  jugemenr  &  dehors  où  meftier  fera.  Er  pour 
ce  que  on  dit  teftamenr  eftre  contenues  &  infcriptes  lefdittes* 
claufes  comme  cy  après  fonr  inférées  &  efcriptes;  potirla 
part  que  deffus  feifines  extraire  lefdittes  cîàufes  d'icelurtefta- 
mœnt ,  par  le  de vàntdir  Didier  Rontemps  Notaire  publique  St 
de  notreditte  &  antres  Cours  eccléfiafliques  dudir  Toul  juré", 
auquel  nous  avons  ôc  adjoftons^  avoir  &  adpfter  voulons* 


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Ij4  DiPLÙ  MATliltrE-PRATlQ^USi 

J2 —     ~  —  foid  plenîere  quant  en  ceft  fait  &  en  plus  grant  j  &  avec  leA 
%V.  SI4XXE.  <littes  claufes  tait  mettre  le  commencement  &  la  fin  dudit  tef- 
tament  eçi  ces  préfentes  lettres ,  duquel  teftament  le  commen- 
cement eft  tel  :  En  nom  du  père ,  &c.  • . .  • 

l^efquelles  claufes  ainfî  extraites  portant  que  collation  dehue 
ftîfte  d^icelles  audit  teftament,  les  avons  trouvées  accorder 
&  eftre  aînfi  efcriptes  comme  on  dit  teftament;  pooir  ce  de 
notre  auftorîtéjuridiciale&  ordinaire,  avons  décerné  &  dé- 
clairîé,  décernons  &  déclarons  telle  &  femMable  foid  devoir 
eftre  adjoflée  en  jugement  &  dehors  à  ces  préfemes  lettres  & 
raeifme  quant  efilittes  claufes  comme  on  dit  original  tefta-. 
ment  feroit  &  debveroit  eflxe  adjoftée  fi  originellement  eftoît 
exhibé.  Et  y  avons  mis  &  interpofé ,  mettons  &  interpofons 
notre  auftorité  juridîcialle  &  ordinaire  pareillement  &  décret. 
En  tefmDing  de  vérité,  nous  Officiai  deflus  dift 'avons  fait 
mettre  le  feel  de  laditte  Court  avec  notre  fignct  de  cire  & 
le  fignet  manuel  dudit  Didier  Bontemps  Notaire  &  Tabellion 
juré  de  laditte  Court  à  ces  préfemes  lettres ,  aue  furent  extrai- 
tes, décernées  &  faites  comme  deflus  eft  elcript  en  FÉglife 

dudit  Toul;  Tan  de  grâce  notre  Seigneur,  &c prefents 

NN.,<»*.  tefmoings  ad  ce  appelles  a  rjequis.  Signé  :  Boni-- 

temporis  y  avec  grille ,  ita  eft. 

Le  fcel  oblong  cfc  laditte  Cour  capîtulaîre,  avec  fon  contre- 

fcel  rond ,  eft  attaché  au  bas  du  Titre ,  avec  des  lacs  de 

parchemin,  fuivant  Tufage. 

SENTENCE  ARBITRALLE. 
Le  x4  Octobre  148S. 

'oaobrei  86,  jN  o  u  S  N. . .  • .  Offial  de  Toul  ;  &  Huyn  Roynette ,  Lieute- 
Sente!k:e  "^^  ^^  Bailly  de  Nancy  faifons  fa  voir  à  tous  que  comme 
arbitrale,  vénérables  Religieux  les  Prieur  &  Couvent  du  Monaftère  dç 
N ayant  lé  bail,  régime  &  adminiftration  des  Seigneu- 
ries, rentes,  revenus,  &  biens  appartenans  à  la  table  con- 
ventuelle féparée  de  la  table  abbarialle  dudit  Monaftère,  d'une 
part.  Et  les  maître  &  frères  de  la  maifon  &  Hôpital  du  N^^^ 
d'autre  part  ;  faflent  en  grandes  difcordes  à  Toccafion  de. .  • .. 

Ici  cjl  un  long  détail  du  fujet  du  différent ,  &  des  raisons 


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Formules  des  Actef^  lyjr 

gUigiiécs  par  Us  Religieux  paur  fouienir  leurs  prétentions. 

Lefîlîts  du  Saint  Efperit  difant  air  contraire  que  de  très 
longtemps,  tel  qail  aeft  mémoire  du  commencement  ne 
ducomrai];eeux&  kurspredecefleurs  a  voient  pofTédés &c«^ 

Aturt  détail  des  prétentions  des  frères  de  P Hôpital  dw 

Saint' EJprit^ 

Sur  lefquelles  chofes  ,  ehues  entre  les  Parricsplufïeurs  altetc^ 
cations- tant  au  lieu  de  Nancy  pardevant  nous  Lieutenant,  er» 
matière  pofleffoire  &  depuis  en  matière  petitoire  par  reftau- 
ration  de  ladiéte  condition ,  dont  le  Procureur  général  de  très> 
haut  &  puiflant  Prince  &  redoubté  Seig/  Mg/  le  Duc  de 
Lorraine  Marchis,  avoir,  pour  Tintérêt  d'icelui  Seîg/  foy-- 
difant  Souverain  &  Fondateur  d'icelui  lieu,  prins  la  matière 
en  defFenfe  &  pourfuite,  jDour  &  au  nom  dudit  Seîg/  par  quoi 
plufieurs  rigueurs  s'en  eunouvoient,  dont  lefdiftes  Parties  ef^ 
toient  en  voyé  d'en  foutenîr  grans  defpens,  frais,  labeurs,  er 
dommages  pour  lefquelles  efviter  elles  fe  foient  defdittes  ma-^ 
tieres  condefcendues  en  notre  connoiffance  arbitraire  j  pour 
leurs  droits  d'un  coftc  &  d'autre  par  nous  vus  &  examinés» 
fommairement  &  de  plain,  fans  figure  de  procès  hors  les  ter- 
mes &  folemnités  fubftantieux  de  playder^  en  rapporter  einfe 
6omme  verrons  eftre  à  faire;- 

Promettans  tenir  notre  dift  &  rapport  à  peine  de  centefcus-  ^ 
d'or  du  coing  dou  Roi  de  France  à  appliquer  à  Partie  tenante^ 
&  à  nous  arbitres  deflus  nommés  par  moitié,  notre  pouvoir 
durant  à  tel  jour  &  terme  que  dès  le  datum  de  ceftes  le  vou- 
drions, jufgues  à  la  Fefte  de  Pâques  communiant  valider  & 
proroger.  Et  ilfoît  ain(î  oue  nous  foyons  par  tout  le  jour  du- 
dit datum  de  ceftes,  liiis  «  employés  à  ouir  lefdittes  Parties,, 
voir,  vîfiter&  examiner  leurs  droits  tant  d'un  coté  que  d'au^ 
tre,  &  pris  grand  peine  &  labeur  de  les  defîentir  chacunJ 
ar  foy  j  ainu  eft  que  ehue  fur  le  tout  bonne  &  meure  dé— 
béracien   que  desj^a  plufieurs  fois  paravant  avons  ouis ,, 
traitiés ,  conjjeus , et  examinés  lefdittes  difcordes,  &  nous  em- 
ployés de  les  terminer.  Et  pour  ce  qu'il  nous  à  apparu  duhe— 
BMntparlëttresauten^qjie&iaditte^ccmdiciott  aV'Oirxétéautro^* 
^is  génçrAlle.^^^ 


XV.  siÉCtE; 


! 


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^-'-'      ■   - —    Ici  font  ics  détails  des  droits  fcigncuriaux  réclamés  parU$ 
XV.  «lECLE.  Religieux  j  &  des  Titres  fur  lefquels  ils  fe  fondent^ 

Confiderant  en  outre  que  lefdits  maître  et  frères  font  gen? 
d'Erglife  où  laditte  condiçion ,  et  meûnement  les  teveftement 
lie  peuvent  avoir  lieu. 

Avons  (  le  nom  de  Dieu  premîs  )  arbitré ,  dit  et  rapporté , 
arbitrons ,  difons  et  rapportons  ainfi  que  s'enfuit  :  Premier  ^ 
q[ue  la  maifon.....  &c. 

Ici  eji  le  prononcé  de  la  fentènce  arbitrale,  conformé^ 
ment  aux  Titres. 

Item  avons  réfervé  et  réfervons  à  nous  lefHits  arbitres  la 
âéclaration  des  ambiguités  fi  aucunes  en  advenoient  entre 
lefdittes  Parties  ;  à  laquelle  déclaration  voulons  lefdittes  Par- 
ties devoir  eftre  et  obéir.  Et  en  cas  qu'elles  ou  Tune  d'elles 
iroient  au  contraire  ou  n*accompliroient  toutes  lefdittes  cho- 
fes  par  nous  cy  deflus rapportées^  nous  voulons  que  chacune 
d'elle  contrevenante  foit  à  la  peine  defdits  cent  ecus  à  appliquer 
comme  deffus. 

Toutes  jefquelles  chofes  et  chacune  d'icelles  lefdittes  Par- 
ties  conjointement  ont  tenus  pour  homologuées  et  approu- 
vées elles  et  leurs  biens  quant  à  ce.  Soubmettans  aux  jfuriA 
diftions,  forces  et  contraintes  de  laditte  Court  de  Toul  et 
de  la  Court  de  mondit  Sieur  le  Duc ,  partout  où  que  elles  et 
lefdits  biens  foient  attenus  ou  trouvés  ;  renonçans  pour  ce  à 
tous  droits ,  faveurs ,  privilèges ,  us  et  couftumes  que  leur  pour- 
roit  aider,  fi  et  quant  elles  voudroient  aller  contre  notredit 
rapport  en  tout  ou  en  partie  j  nous  requerans  avoir  fur  ceftes 
nos  lettres  que  leur  avons  oéboyées  fous  le  fcel  de  laditte 
Court  et  du  Tabellionnage  d'Amance  j  que  furent  faites  et 
données  l'an  mil  quatre  cent  quatre  vingt  et  fix,  le.,...  pré- 
fent  à  ce  vénérables  perfonnesNN*....  tefmoingsad  ceap^ 
pelles  efpeciallement  et  requis. 

DONATION. 
Le    3    Juillet     i4c^S. 

JuiUet  1498.    ^AiCHENT  tous  que  Agnès vefue  et  relifte  de  feu 

Donation.  Jehan a  rccogneu  et  conféflei  de  fon  plein  gré,  qu'elle, 

pour 


» 


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pour  elle  et  pour  fes.hoirs,  ait  donn^. et  donne  par  ceypré-SL  ! 

{[^m»  purement  et  franchement  fans  nulle  retenue  quelcon-  XV,  SIECLE^ 

3ue  pour  toujours-mais,  en  héritage  à  la  Chapelle,.,  fondée.... 
eux  fauiciées  de  pré  (ituées....*  &c.  lefauelles  font  eichues 
à  laditte  Agnès  par  la  fucceffion  de  feu  Ion  père* 

Et  eft  faite  ladifte  donation  à  celle  fin  qu'elle  foit  à  tou* 
jours-mais  participante  &  accompaigniée  ez  mefmes  prières 
&  bienfaits  que  te  font  par  chalcun  jour,  et  pourront  faire 
pour  le  temps  k  venir  en  ladiÔe  Chapelle.  Promettant  laditte 
Agnes  pour  elle  et  pour  ies  héritiers  par  fa  foi  fur  ce  donnée 
en  lieu  de  feirement,  et  fur  l'obligacion  de  tous  ït%  biens 
meubles  et  hefritaiges  préfens  et  advenir  par  tout  détenir  et 
avoir  à  toujours-mais  pour  agréable  ferme  eteilauble  ladiéle 
donacion  et  d'en  portera  toujours-mais  bonne  et  loyaliega- 
rantie  contre  tous  et  envers  tous  jufqu'à  droit. 

En  tefmoignaige  de  veritei ,  à  la  requefte  d'icelle  Agnès 
qui  fe  dit,  quant  ad  ce  faire ,  fienhe  Dame  et  fuers  de  toutte 
mainburnie  (  hors  de  tutelle)  j  font  ces  prefentes  lettres  fcel^ 
lées  du  fcel  M.  le  Duc ,  de  fa  Court  et  Tabellionnaee  de 
Rozières ,  fauf  fon  droit  et  l'aultruy.  Que  furent  faites  l^n  de 

trace  notre  Seigneur  mil  qfuatre  cent  quatre  vingt  dix  et 
uift^  le  tiers  jour  du  mois  de  juillet  préfens  difcretes  perfon* 
^es  NN. . . .  &c tefmoings «c. 

SENTENCE    D'APPOINTEMENT. 
Le  3  FÉVRIER  \4q5. 


JL/  o  N  N  É  par  nous; ....  ConfeiUer  du  Roi  notre  Sire ,  et    F*^«r  1495. 
fon  Bailly  de  Vitry,  Commiflaire  dudit  Seigneur  en  cefte  Appointement. 
pagie  le  mardi  tiers  jour  de  février  l'an  mil  iiij.c  iiij".  xv  ; 
CMC  caufe  d'entre  les  vénérables  Doyen  et  Chapitre  de  l'E- 
glife  collégial  de  Liney  en  Barrois  ;  impétrans  de  lettres  royaux 

contenant  complainte  et  Meff."  Jehan  N Preilre  foy- 

difant  Curé  de  Seaulx  et  leur  Avocat  Demandeur  ondit  cas. 
Contre  les  vénérables  Doyen  et  Chapitre  de  l'Eglife  Monf.' 
faint  Eftieiine,  reffîifans  et  deffendeurs;  qui  jour  y  avoient, 
fi  comme  par  l'appointement  précédent  nous  eft  apparu  au- 
dit jourd'huy:  Ledit  Chapitre  de  Liney  par  M.  N leur 

Conchanoine  et  Procureur  -,  ledit  Curé  en  perfonne }  hauU 

Hh 


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&  pttîB&îit-Seîgn€ur  M/  le  Conter  de  lincy  paf  M.*  N.. 


XV-.  SîEetE.  £gjj  Procureur}  et  leftiits  de  fifint  Eftie»ne  par  N.....  atfffi' 
leur  Pf ocureufi 

Après  ce  que  d^  la:  part  d'icellui  Sieur  Comte  de  Lmey^ 
par  fondit  Procufeur  coimne  autrefois,  a  efté  refquife  de 
rechef  Fâdjonôion  avec  lefdits  de  Liney ,  que  ne  lui  avons 
refufée  ne  oôfôyée?  aiiK  avons^  appointé  et  appointons  q%re; 
tant  fur  icelleadjonflion  que  fer  Tenlpefchemefft  et  furceânce 
requife  par  lefHits  de  ifâitît  Ëftîenne  de  l'exécution  de  la  com- 
plainte et  fourmfl%œem  requife  par  leftîitSrde  Liney  par  leurs- 
dîtte$  lettres  royaubt  ils  bailleront  hin€  indt  par  advertiffe* 
tnens  ctt  par  e(cript  leurs  feiz  ;  pour  après  veuz  leur  bailler 
appoititement  raifonnable.  Dont  lefili^p  de  faint  EiHenne  et 
fedoit  Procureur  de  Liney  ont  protefté  d^appcller.  Donné 
coninje  d.çfrus,  S  igné  ^  Regnauld.     ' 

Le  fcej  du  BaiJly  de  Vitry  y  en  cire  vetmcille ,  couverte  de  pa- 
.  piej: ,  ejft  attaché  »Yeç  une  bande  de  paxchemiu ,  découpée 
du  bas  du  Titrei. 


»^ 


^/»..  j.^LjiiL.  n.j.j  i^*^ 


xvi.«    s  I  É  e  L  £• 

VENTE. 
Lb    II     Septembre    1614. 


"xvL  SIÈCLE.  M  ^  ^  ^  Officiai  de  la  Court  de  Toul,  faifons  fçavoir& 

o^^  , Jl\  cognoiffant  à  tous  ceux  qui  ces  préfentes  lettres  verront 

y  EN  TE.  ^^  orront  que  en  la  préfimce  de  notre  fiable  et  bien  aîné 
François  JofFroy,  Clerc  Notaire  des  autorités  apoftolique 
■  et  impérial ,  &  des  Courts  eccléiiaftiques  de  Toul  juré  y  pÊÊÊ- 
tant  notre  pouvoir  en  ccfte  partie  auquel  nous  avons  et  ad- 
joftons,  avoir  et  adjofler  voulons  foyd  pleniere  quant  aui 
chofes  cy  après  efcriptes  et  en  plus  grandes  ;  auffi  des  ttf- 
moings  toubfcripts  quant  aux  chofes  que  s'en  fiiivent  appeliés 
efpeciaJment  et  requis.  Pour  ce  perfonnellement  eflably  jchan 
N.  •  • . .  lequel  de  fon  plain  grey ,  pure  et  franche  volunté ,  de 
certaine  icience  propos  et  advis  mehure  et  longue  délibéra* 
tion  fur  ce  ehue  comme  il  difoit^  a  dufaement  recogneu  & 


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m'yén^  confiiife,  ret  pat'  U:  teneur  tle  ces  pr|fe«ftes  iem^s  '* 

•  Tecot^ott et  confefle^. qu'il powr et «n norade  Uii et 4e  N,,, ,^^.*^^M^ 
ià, femme 4  de  }ai|iielle il  Te  portent  laâi  toericeAe  t>artie, 
«ufli  de  iès  hoirs ,  fiiccefleurs^  et  ayans  caufe*  A  vendu ,  cédé 
quiôé  et  tranfpoiircé,  et  par  la  teneur  de  ces  préfeates  iec> 
tc«s  vend,  cède,  qutâe  et  tranfporte  pour  tou)ôurs>niais  en 
^pétimé  et  hericatge,  fan»  jamais  réclamer  j  à:  vénérable  et 
tnrcu«iq>eâe  parfohne  N.^.^  DréCènt>  achetant»  acceptant, 
ûipuhtm,  u  recepVïDit  pour  m,  k$  hoirs,  iùccieâeurs ,  et 
a^^ans  cauiè....* 

Ici  font  di^gnis  Us-  ^éritagei.  -vendus  ,  par  ttnànt^^ . 

khunffkns^ 

El  eft  fait4edityet)daige  ipàlrkdt^  vendeur  audit  acheteur, 
ez  nom»  que  éiSvs,  franc -et  ^^ukfêde  tous  <iefl$>  tre^ceris, 
£^rvitudes  j  ett>bliga6i<m  quelcott(|âes  aitea  <  excepté  )  droit 
dedixmes  pour  et  moyennant  le  prèix'et  la  Toaulie  de  treme 
francs  entre  oriiic^l^  vin ,  c'eà  à  içavotr  dotttë'gros  mon* 
nqyie  oûuciaQle  k  paia«t  h  vin  en  la  Cité  de  ToUl,  xrOmpcez        v 
pour  chacimr  ùeàtci  qiœ  ledit  vendeur  a  reconnu  et  cohfe^é 
avoir  ehu  et  receu  dudit  adtetetir  en  hoirie  monn<^e  d'or  et 
d'aisentjà  lui  nombrexyoompteset  délivrés,  rais  et  Convertis 
en  ^n  grand -proufit,*  utilité  tt.uigeata  «éceffitez  comme  il 
-  difait,  Sont  comme  folx  <  SoùU  >  et  Imcd  payé  tout  k  Ton 
•grej  j  ila  <|Uiôé  et  qmâe  ledit  acheteur ,  fes  hoirs ,  fucceffeurs 
et  ayans  canfeff  et  tous  autres  à  quiqUiftatiCèen-  peuit  et  doilt 
.  compéter  «t  appartenir,  en  fanant  paéè  et  convenant  exprès 
de  non  ')8aaa  pôurxe  auéUne  chMd  idemaiider ,  et  cognoif> 
fant  ledit  preix  être  bon,  îjufteec  raiibnnable ,  pour  &  moyen- 
nant lequelp'eix ledit  vendeur  en  nom  quedeflus  s'eflrdei^ 
Téftu'Ct  defuyfy,  defvdlç'«t  dèflaiiè  déidits  héiitèiges  aind 
vendus  et  de  la  propriété  et  pd&^ion  d'iceulx  i  et  en  a  en> 
veftu  et  enfaifirj  envèfte  et  enâtize,  mis  auffi  et  mie.6l  ledit 
'achci)eucbn?i)Rm^eetvtayepafieffiOnpàifible,par  la  tradition 
cdèaocsprééèmssleitrlBs»  .    . 

,  jSy.  a  '|>nmiis:  ledit  vendjeur  «l  promeft  par  la  foy  de  Ton 

.-Gdrpsipoàrloe'cint-tieà  de  memèm  donnée  corporellëment  en 

ia  aiain  dodh'Notaifre  itentr,  avoir  >  garder,  et  ôbfefver  les 

veadaàge ,  a^fignaiion,  ceffîoh^  qui^ance^  (rànfport  et  touttas 

Hh  ij 


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140  DlPLÙ  M  AT  1  (lUE-P  RAT  tilifE. 

■  '  ^  ~  antres  chofes  dcflusciiftes  à  toujours-mais  ferme  et  éftabte^ 

XVL  SIÈCLE,  et  d'icelui  pourter  et  pourtera  bonne  et  loyale  Waramic  et 
I  franche  deifenfe  audit  acheteur^  (ks  hoirs,  fuccefieufs  & 
ayans  caufe,  contre  et  envers  tous  ceux  qui  à  jour  et  à  droit 
vouldront  venir  toutes  et  quantes  fois  que  meftier  ferar,et  que 
requis  en  feraj  fans  alcr ,  faire,  ne  foufeir  aler  dire,  ne  opo- 
fer  par  lui ,  ne  par  aultres  contre^  comment  que  ce  foit ,  foubz. 

Êeine  d'excommunieoient  et  Texprès  obligacion  de  tous  fes^ 
iens  mobles  et  immobles  préfens  &  advenirs  par  wut  où  ils 
foient  et  poulront  eftre  trouvez.  Toutes  et  fingulières  excep- 
tions>  raiibns^  deffenfes.,  cauthelles^  cavillations,  et  alléga- 
tions de  fait  et  de  droit  efcript  et  non  efcript ,  canon  et  civil  ^ 
ceffans  du  tout  et  arres  mifes  aufquelles  ledit  vendeur  a  re- 
nunciè  et^  renutlce  par  (aditteifoid,  efpéciallement  au  droit,. 
>  difant  généralle  renuriciatioiï  néant  valoir  fi  U  fpéciale  ne  pré- 

cède en  luy.  Et  fefdks  biens  quant  ad  ce  fubmeftans  expreffë- 
ment  à  la-  jurifdiâion,  force  ft  conftrainte  de  nows  erde  no- 
tredifte  Court  et  de  toutes  autres  Cofarts  fpiriiuelles  et  teih- 
porelies ,  Juges  et  Officiers  dlcelies  par  tout  oà  il  aiile  et  face 
réfidence  pcrfonelle*  En  tefhioing  de  vérité  des  chofes  deflis 
diâes ,  et  afin  qu'elles  ibient  puis  fermes  et  eflables  ;  nous 
Officiai  deffus  dift  à^  la  prière  et  requeffe  ckidit  vendeur  par 
le  feable  rapport  que  nous  a  fîir  ce  fait... . .  &c. 

Ënfuite  eft  la  mention  de  la  figillation,  la  date,  &Ja  pré» 
fènce  des  témoins ,  à  l'ordinaire.  Au  basde  F  Afte  eft  cette  figna» 
ture  \  F.  DE  /OFFRE  YyUefi  (dnfi^  avec  gritte» 

PROCURATION  az>  Lites^ 
Le  zo'Juin  i54Zs 

Juin  1541.       i^  ^^^  Officiai' &c,...jZisj  cinf premières  lïgrés fùm  fkfw- 
PROCURATION,    t^i^bles  à  celles  du  contrat  de  vente  précédent  :  le  nom  du  No^^ 
taire  y  &  celui  du  vendeur  feulement  changés^ 

Lequel,  fans  fraude,. féduâioit^aulcune,  mais  de  fon  boir 
grey,  pure  &  franche  Voluntey ,  &  aaltrement  par  toutes  les- 
meilleures  voyes,  formas  :&^naraeres  qu'il'aipeui&Kleheu^ 
peult  &  doibti  a  fait,  nommé, xonftitué, ordonnée  eftiily>; 
&  par  la  teneur  de  ces  préfentes,  faiâ,  nomme,  conàitue 
&  eftablic  fes  Procureurs  générauix:  6c  certain»  Meflai^^ers 


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Formules  des  Actes^^  241 

ffpécîalï,  fe$  chicrs  &  bien  aymés  Maiftres  NN tant  ' 

abfens  comme  préfens  &  chacun  d'èulx  feul  &  pour  le  tout, 
en  telle  manière  que  la  condition  ou^puiiTance  de  l'un  ne 
foit  pire  ou  meilleure  que  l'autre  j  mais  tout  ce  que  Tun  d'eux 
aurat  commencé ,  l'autre  puifle  parfaire  &  mener  à  fin ,  en  tou* 
,  tes  ies  eau fes 9  querelles  &  a6lions  meheutes  &  à  mouvoir^ 
tant  pour  lui  que  contre  lui,  tant  en  demandant  comme  eir 
dépendant  contre  tputes  perfonnes  tant  d'ÊgUfe  que  féculier,^^ 
&  pardevant  tous  Juges  fpirituelz  &  temporelz,  Baillys,  Pré- 
rôts,  Mayeurs,  Efche  vins  >  leurs  Liéutenans  ,&  tous  aultres  Ju- 
ges de  quelqu  état  ou  condition  qu'ils  foient. 

Donnant  &  oftroyant  ledit  conftituant ,  à  fefdits  Procureurs  • 
&  chacun  d'eulx^plain  poyoir&  mandement  fpécial  de  faire 
&  donner  tourtes  manières  de  demandes,  pétitions,  po£tions,* 
articles  &  raifons  de  faiâ  &  de  droit  ;  auffi  aux  pétitions  de^ 
partie  adverfe  j  répondre  j^repUcquer,  dupli(juer,triplicquer^ 
&  fi  meftiereft  quadrupUcquer,dè  congnoitre,  de  nier,  Je 
foire  litisconteftationy.aadvouet  &  defavoucr  CouFts  &  Ju- 
.  gesj  décHner,  requérir,  pourchafler,  Tçubdenir  &  defîendre 
tous  ies  droi^  caufès  &  querelles  &  traire  tefmoings }  aui&~ 
exhiber  lettres,  inflrumens,  &  autresmanieres de  poèaeion^ 
de  dire  contre  les  témoiiigs  lettres,  inftrumens,  &  probacions- 
.  de  partie  adverfe  j  iceulx  contredire  &  reprocher  j  de  jurer 
,  en  Pâme  dudit  confHtuanc  tant  du  principal  comme  des  ac«- 
,  ceiToires  ;  &  défaire  tçuttes  autres  iQftnieresdeiêrement  que 
,  Qrdrede  droiâ  veult  &  requiert  de  ouyr.droiô  y  arrez  interlo- 
.  quutoire &  pmtefice  définitive }  de  prgpofer  erreur;  de  ap- 
pellerde  toui  griefs-,  intimer  &  ppurfuyy  Fappel  &;  y  renoncer 
r  fi  meftier  çfti  de  deinander,  veoir  &  faire  taxer  tous  deipeas 
&  intérêts.^  de  les  Içver  $:  recepvoir^  &  de  ce  qu'auroit  receu 
^  donner  quiift^ilce ;, de  ti^liâier,  pacifier  &  ftiire.  accord;  de 
.  Gomprome6^re.,.donner  compromis  ung^ ou  plufieurs  par  fois 
eu  par  poiiine;.aufii  d'eflire  Arbitres,  Juges,.  Comnûfiaires 
..&  I^e^uçenfuit;  de  iub(Utue^  aultres  Procureurs  ung  ou  plu* 
fieurs  qui  ait  ou  ayent^t^elLe  fembltbie  ou  limitée  puiiTance 
.  epmmë  fëfijiéis  Procurears^de  les  t;appeller  oudefiituei;  quand 
.  |)ôn  leuss  fetablera  fceile  présente  procuration  demeurant  tou- 
]purs  en  fa  forme  &  valeur.  Et  géncrallement  de  faire,  be* 
lbugi;ier  &,  procurer  ez  choies  cbiTus.diâes.en  ce  que  com^ 


XVL  SIÉCI^ 


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141  Dipzomatjç^vm^Fmmtj^vx^ 

■  ^pefte  &:  appartient, Î5c  qœ  tediâcooitimaftt  feroit fi eA  pef- 
XVL  SIÈCLE,  fonne  y  étoit,  ja^oit  oue  le  cas  requiert  mandement  plus  tC- 
pecial.  Ptameâant  lediâ  conftituantpar  la  foyde  fan  corps, 
pour  ce  donnée  corporeilement  en  la  maim  doudit  Notaire 
ilipulant  &  recevant  en  lieu  de  ferement,  teiiir^  avoir  aggrëa* 
bleSj  fermes  &  eftabies,  tout  ce  aue  paa-  fefdks  Procureurs, 
leurs  Subftituts  &  chacun  d'^euix  fera  fait,  beibûgné  &  pro* 
curé  en  ce  que  deffus}  d'eftcr  à  droift  ôî  payer  l'adjugé  j  les 
relever,  &  leurs  Subftituts  &  chacun  d'eùlx  de  touttes  char- 
ges de  fatisfaâion ,  foubr  peine  d'excommunienKot  Bc  Fex- 

preffe  obligation  de  tous  tes  bieœ &c. 

Le  rejïc  efidefiyie  commun  à  wus  Us  autres  contrats^  Tan^ 

nonce  de  iéLfigillaùonyia  date  &  iapréfence  des  témoins^ 

(  I  ■     ^  ■....■  ■  ..■■..... —  > -- 

BAIL    A    VIE. 

Le  DER'N  1ER  Ju  ILtET   l5j3. 

Juillet  1573.     ^  0  u  S  Maître  &  Adminifeatear ,  &  Religieux,  (  les  Mais 
Bail  a  vis.:  i^i  rapportés  )  des  Eglife,  Maifon  &  Hôpkal  du  iâint  Efprit 
'  de  Toul  ;  Chanoines  réguliers  de  S.  Àugii^n  à  tous  ceux 
'  qui  ces  préfentes  lettres  verront  &  orftwit:  Salut  en  notre  Sei- 
gneur, savoir  fai(ons  que  ixnis  aujourd'hui  date  de  4:z%  pté- 
^ntes  aaenfiblésen  notreChapitteen  la  manière  accoutumée. 
Gon(idérans  &  regardaiisl^évident  prc^t  &  utillité  de  nous, 
'  notreditte  Egtife ,  Maifon  îSc  Hofoital  &  de  nos  fucdefleurs 
Maître  &  Frères  Religieux  ez  diw  lieux  j  avons  pour  &  ez 
dits  noms  de  nous  &  de  noidits  fucc^fleurs,  laiffé,  concédé, 
&  oâtroyé'î  &  par  la  teneur  de  Ces  préfemes  nos  lettres^,  ïaif- 
fons ,  concédons  &  oftroyons  À  honnêftesconjoio6b  Ctaudin 
N.v  •  &  àfa  fenwneîprenans,  retenans,'ftipukns  8f  accep- 
tans  pour  eux*&  pendant  leurs  vies  &  du  furvivant  d*euK  j 
une  notre  maifon  avec  les  ufuaires  &  appartenances  d'icelle, 
devant,  derrière,  Haut  &  Sas  &  de  tous  couftés ,  coin<né  le 
tout  fe  contient,  extend  &  comporte,  fituée  &  affife*..  drc..* 
franche  &  quitte  de  toutes  choies  quelconques. 

A  tenir ,  avoir  &  pdfleder  notraiite  maifon  par  kfd^  pre* 
heurs  leurs  vies  durantes,  &  du  plus  vivant  d'eulx,  <lont  Teil- 
trée  a  commencé  au  jour  &  Fefte  S.  Jehan  Baptifte  dernière 
paifée  \  par  condition  telle  que  le&lits  preneurs  ez  dits  noms 


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Formules  bjbs  actes.  243^ 

ne  la  poorrotat  ae  debvetont  charger  d'autcuns  cens  ^  ttefcens , -  "^ 

Ycndré^  oWi|çer^cngàiger,  permuer,  partagcty^banger^  XVLÎBtCLE 

SBÊâre  hors  £  leurs  mains  cb  tout  ou  en  partie;  vendre  y.  cé^ 

der  ^  tramfpoirter,  du  domier  le  droié^  &  adion  à  quelque  per* 

ferme  que  ce'foit,  ny  prendre  argent  de  leurdift  droitt  & 

aâicmv  Êins  notre  licence  &  codfemenaent  exprès^  ou  de  nof^ 

dits  fiKTceffimrsf  rty  auffî  la  louer  finon  à  gens  de  bien  &  hon^  ' 

ludlesy  bcen  iFÎvans  &  de  bgKme  reputacion  &  profeffans  la 

Retiglon  catholique  y  pour  Hnouer  tantfeulefliem:&  recevotv 

les  loirvers  en  prorenftnSii. Et  après  les  vies  fini€s  defditspre* 

néuri  «  de  chacun  d'eulx,  laditte  œaifon  retournera  à  nous^ 

DU  à  noiidits  ÊàcceSsuts  ezdi6b  lieux  toitt  franchement  &  &n» 

contrediâ. 

Et  avons  fait  &  faisons  les  laix,  concevions ,  &  oSiroyr 
étSxis  dits  pour  &  moyennant  le  prix  &  la  fomme  de  dix 
francs  roohnoye  cour&hie  en  Lorraine  ^  douze  gros  comptez 
pour  chacun  franc  de  louyer,  que  lediô  preneur  ez  ûi&s^ 
noms  fera  tenu  &  a  promis  nous  payer  &  rendre  par  chacun 
an  y  ou  àno^ts  fucceâeurs,  ou  à  notre  Procureur  &  certain 
commandement  à'  deux  termes^  &  payetnens^  {çavoir  Noël  & 
S.  Jehan. BaptiAe  ^dont  le  premier  payement  fera  &  coiranei^ 
cera  aii  pur  &  Fefte  de  Noël  prochainement  veaaot>  &  le 
fécond  &c»  &  ainfi  continuant  d'an  en  a»&de  terme  en  termfe 
leurs  vies  durantes*  Pourvëu  que  leur  fils  eftant  en  aage  de 
Quinzes  à  feiz^s  ansy  fera  tenu  venir  reprendre  de  nous  ou 
ce  noS'  fuccefTeurs  ^  &  promeâre  obfèrVer  &  accomplir  le 
contenu  er  préfen^s.  A  condicion  auffi)  qioe  lefdits  preneun; 
feront  tenus ,  &  ont  promis  de  leurs  vies  d  urantes  y  bien  main* 
tehir,  retenir  &  entretenir  notreditte  maifon,tant  de  teâure^ 
couverture,  chanlettes,  pavement  J portes,  hufleries,  verriè- 
res, raccottârement  de  murailles ,  parois^,  que  de  toutes  chofês 
quelconques  raifonnables  enicelle  màifon,  réfervé  tôutesfois  les 
trois  FFr.  {force  vimaire)^  vilain  fondoir ,  non  en  leur  faute 
furvenu  $  le  tout  à  leurs  frais  &  dépens,  &  fans  rien  rabbatre  ny 
défalquer  de  la  fbém»  principalie  dudiéb  louyer ,  pdur  âpres 
leurs  diâes  vies  finies  retourner  le  tout  à'tious  ou  à  nos  fuc- 
cefTeurs en  bon.&  fiiffifânt  eflat,  ou  du  moins  en  au/E  bon 
eflat  qu'elle  leur  fera  paflSé  entre-mains, le  tout  aux  di6b  de 
gens  en  ce  congnoiiTansScfans  auicunsmalengins  ^déceptions 


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144  DlPLOMATJ^VE^PjtAltlQ^UV. 

-"  —  OU  tromperies.  Saulf  touttefois  que  nous  ny  nofditsfucceireurs* 

XVI.  SIÈCLE^  jjç  pourrons  ou  pourront  contraindre  lefaits  preneurs  à  faire 
neuf  bâtiment  comme  caves,  chambre,  greniers  &  aultres 
bâtiments  y  ains  feulement  de  la  bien  maintenir  comme  cy 
devant  eft  diâ}  laquelle  maifon  nous,  ou  nofdits  fuccefTeurs 
pourrons  vifîter  ou  faire  vifiter  toutes  &  quantes  fois  que  nos 
*  plaira  &  bon  femblera;  pour  partout  où  befoing  fera  fuy« 
vant  le  préfent  bail  y  faire  rei^M^er  par  lefdits  preneurs.  Et 
on  cas  que  feroient  ref^ifans  ou  xfelayant  à  payer  par  chacun 
an  auxaits  termes  laditte  fomme  de  dix  francs  ou  1 5  jours 
après  fur  ce  fîmplement  requis  ou  trouvés  faifant  ou  avoir 
fait  au  contraire  des  chofes  deffus  diftesj  nous,  ou  nofdïts 
fuccefleurs  le  pourrons  ou  pourroient  priver  du  préfent  laix  , 
fe  nous,  ou  leur  plaifoit,  nonobdant  ces  préfentes,  (ans  clam 
ou  rigueur  de  Jûftice  &  figure  de  nul  procès.  Et  le  contrain- 
dre à  payer  tous  arreraigès  fi  aukuns  en  eftoient  deuz,  &  à 
remeare  le  tout  en  bon&fuffifant  eftat  aux  di6ls  de  gens  en 
ce  congnoiflTans ,  &  nous  reftituer  tous  frais,  coûts, -miffions, 
defpens ,  dommaiges  &  intérêts  que  nous  ou  nofdiéb  fuccef^ 
feurs  aurions  ou  auroient  été  à  fupporter ,  à  la  pourfuite  ou  ad- 
venant le  deceds  des  preneurs  ou  du  furvivant  d'eulx. 

Et  au  cas  qu'il  y  auroit  Quelques  réfeétions  à  faire  en  notre 
cliâe  maifon  ,les  preneurs  des  à  préfent ,  comme  pour  lors ,  ont 
confenti  &  confentent  que  nous,  ou  nofiiits  fucceffeurs  pour- 
rons faire  exécuter  &  exploiter  fur  leurs  biens  pour  faire 
faire  lefdittes  réfections  &  accompUflement  de  toutes  &  cha« 
cunes  les  chofes  deffus  dides. 

Ë  avons  promis  &  promettons &c. 
rejie  cfi  dcfiyle  commun  à  tous  les  A3cs  ^foumijjion  â  la  Ju^ 
rifiïBion  locale  yjigillation  énoncée ,  dau  & préfenct  des  témoins. 

CONTRAT    DE    MARIAGE. 
Le  x4  Juillet  làSo. 

Juillet  1580.  '  J-^'an  mil  <:înq  cent  quatre  vingt  le  vingt  quatrième  jour 

Contrat    du  mois  de  juillet,  en  préfence  de  moi  Notaire  foubfcrit  & 

4c Mariage./   des  tefmoings  foubfnoramez ,  conftitués  perfonnellement  au 

lieu  de  Toul  en  la  maifon  &  domicile  de  noble  Claude  Vil- 

lici,  nagueres  M*^  Efchcvin  dudit  Toi^U  noble  homme  M.* 

Dominique 


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FonMUiMS  SES  Actes.  «45 

pomînîque  Barroys  Licentié  cz  Droits  demeurant  ordinaire-  y* **""*^ 

,inemà  Vaucouleurs,  ce  jour  àTouI,  affifté  deNN &de  XVI.  SIECLE^ 

Jofeph  Barroys  ETcuyer ,  fils  dudit  Maître  Dominique  ^  d'une 
part» 

Et  ledit  Sieur  Claude  Villicy  &  Claudon  (a  femme  &  Cïau* 
don  leur  fille ,  d'autre  part. 

Lefquelles  Parties  en  pourparlant  du  futur  mariage  eiperé 
à  contraôer  entre  ledift  Jofeph  Barrois  &  ladifte  Claudon 
fille  audit  Villicy,  ont  traidé,  accordé  &  capitulé  cç  que 
s'en  fuyt. 

Premier ,  que  lefdi£b par  Tavîs  &  permiffion  de  leurs 

père,  mère,  parents  &  amis,  ont  promis  &  promettent  fe 
prendre  par  mariage  Tun  &  l'autre  &  iceluy  célébrer  en 
faice  de  lainte  Ëglile  félon  les  fainéles  confHtutions  canoniques 
le  pluflot  que  faire  fe  porra,  fi  Dieu  &  notre  Mère  faiîi6le 
Egfife  sV  accordent. 

Pour  laugmentacion  &  en  faveur  dudit  futur  mariage,  lef^ 
di6ls  futurs  conjoinfts,  leurs  père  &  mère  ont  accordé  que 
après  que  ledit  mariage  fera  confommé,  lefdifts  futurs  con- 
joints feront  ungs  &  communs  en  tous  biens  meubles,  acqueflz 
&  conqueflz  immeubles  faiâs  tant  en  lignes  que  hors  ugnes 
&  fe  partiront  après  le  déceds  du  premier  décédé  par  moitié 
entre  le  furvivant  &  les  héritiers  du  premier  décédé,  non- 
obflant  tous  uz  &  coufhimes  des  pays  &  difpenfes  de  droiâ 
efcris,  faifans  au  contraire  auxquelz  lefdittes  Parties,  pour  ^ 

ce  regard,  ont  exprefTément  dérogé  &  dérogent,  &  que  aul- 
trement  le  mariage  ne  fe  fufl  accordé»  Excepté  que  les  habits 
&  jbyaulx  du  furvivant  lui  demeureront  ;  à  fçavpir,  à  laditte 
Claudon fes  habits, bagues, chainnes  &  aultres  joyaux j  &  au- 
dit Jofeph  fès  habits,  chevaulx  &  armes. 

lum  que  fi  confiant  lediâ  mariage,  lefdi£s  futurs  conjoints 
avpient  enflPans  procréez  de  leurs  corps ,  ou  enfFans  de  leurs 
cnffans  &rung  defdits  mariés  venoit  à  décéder,  &  le  fur- 
vivant  fè  remarioit  en  fécondes  ou  tierces  nopces,  ou  autre 
degré,  &  aue  les  enfEms  tx^  premier  lift  vinfïcnt  à  décéder; 
les  biens  a  ancienne  ligne,  retorneront  au  plus  prochain 

{)arentdu  degré  d'où  procédoientlefdiâs  biens  anciens ,  félon 
a  reigle  :  Patenta  pcuemis,  materna  matemis.  Et  au  femblc 
des  enfians  des  aultres  mariages  j  nonôbflant  tous  uz  &  couf- 

li 


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'turo€S  cte  pays  &  di(pofîtîon  de  draîft  efcrrt  &  nott  eftrit; 
XVL  SIECLE,  faifaiît  au  contraire ,  auxqudz  lefdîftes.  Parties  ont  femble- . 
fflent  dérogé  &  déroçem  par  ces  préfentes. .  ».  • 

Que  ledit  Villicy  fera  les  bancquets  de  chaulfailles  &  nop-t 
ces  à  fes  frais  &  de^pens^  comme  on  a  accouftumê  faire  en 
noblefle  j  ou  neantmoins  que  les  eftreines  demeureront  aux^ 
dits  futurs  mariez. 

Que  ledit  Sieur  VîUîcy  habilîera  fe  fille  de  trois  halnts  conn 
|>letz:,  de  trois  robbes,  trois  quottes  &  habiflemens  appartc^ 
nans  à  noblefle  &  à  Damoifelle  de  fon  eûat  &  qualité..  •  .m^ 

Ici ejl  la  doi dtiQOQ  liv. &  une  rente  m gravu 

Que  hdîtte  Claudôn  fera  douée  moyennant  les  chofes  deC 
fosdiftes  du  dowaire  couftumier,  ou  du  douaire  préfix  de  50 
fir.  de  rente  ia  vie  durant  au  choix  de  laditte  Claudon,  let^ 
dits  douaires  presfix  ou  coullumiec  rachetables  de  5^00  liv. 
pour  une  fois» ..... 

Que  ledift  M.^  Dominique  Bàrrois  fera  baîlîer  partage  au- 
dit Jofcph,  de  h  fucceflîon  de  fa  feiie  mère  &  lui  en  laifler 
fa  part  &  contingente 

Sy  ont  promis  «  promettent  îcelles  Parties  refpeéHvement 
garder,  accomplir  &  entretenir  toutes  &  chacunes  les  chofes 
deflus  diftes  &  fous  l'obligation  de  tous  leurs  biens  meubles 
&  immeubles  préfëns  &  advenir.  Submeftahs,  &c.  Fait  les  an , 
moîs,&  jour  que  deffus.  Préfèns  nobles  hommes...  Cîtainsdu- 
dît  Toul ,  tefmoîns.  Signé  en  ta  mînutte  originalle.  Villicy  ^ 
Barrois  j  &  Raguet  Notaire  avec  paraphe  :  Pm  nota. 


BREVET  D'APPRENTISSAGE. 

Janvier  1583.  JL  E  dixncufvieme  jour  îki  mon  de  janvier  mil  v.c  oftante 
^ A®  ""  ^  "" ."  "<>i^^  en  préfence  de  nobte  M/  Régnault  N. . . .  Maître  Eche- 
<rApprent,flage.  ^j^  j^  j^^i  j.^^^  ^^^  ^  q^  hortoi^able  hoéme  Jacques  The- 

venin,.  Marchand  demeurafHt  à  Gondrecpurt^  d'autre  part» 
Ont  fait,  pafle^  promis,  ftipulé  &  ffcèordë  les  marchés,  nac- 
rions^ &  convenances  fuy vantes  :  c*eft  à,  fçavoir  que  ledit 
Thevcnin  a  laiffé  &  mis  en  l'hoÔel  &  mains  dudit  Sieur  Mal- 


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FoRMULBi  B ES  Actes i  247 

tre  Regaault^  Symon  Th^venin  Çon  fils,  illec  préfeot  &  ag-  ■'    — 

Ïrréant  pour  le  tenir  &  lui  enfeigoer  l'art  d'Appoticaîre  fide-  ^^^'  HECLE. 
ement  &  fans  mal-engin  j  le  iK>rir  comme  à  ferviteur  de  Pef- 
tat  appartient  Tefpace  de  fix  ans  çontinuelz  oommençantz 
aujoum'hui  &  finiflant  à  pareil  jour  lerdics  (ix  ans  révoluts. 
A  la  charge  que  ledit  Thevenin  père  fera  tenu  &  a  promis 
l'ençretenir  d'habilkmens^  veftemeos,  chaulfures,  &  toutes 
aultres  chofes  neceflaires,  fors  &  excepté  fa  norriture  feule- 
ttient.  Et  ce  moyennant  la  femme  de  cinquante  francs  mon- 
noyé  de  Lorraine,  payables  par  ledit  Thevenin  audit  Sieur 
N. ..  •  à  deux  termes }  la  nooitié  au  bout  de  Tau  préfent  révolut , . 
&  Tautte  moitié  à  la  révolution  de  Tan  fuy vant  qu'on  dira 
1 5  84.  A  charge  auffi  que  durant  lefdits  fix  ans  ledit  Thevenin 
apprentif  ne  porra  quitter  ni  abandonner  le  fervice  dudit  Sieur 
Maître  Regnault^  à  peine  de  perdition  des  deniers  qu'il  pour- 
roit  avoir  payé  fur  leidits  50  francs  ô^de  tous  dommages  & 
intérêts,  que  par  fon  départ  ledit  Sieur  Regnault  porteroit 
&  recepveroit  5  defquels  dommages  &  intérêts ,  le  cas  échéant, 
iedift  Thevenin  père  a  rçfpondu  ^  s'tti  eft  chargé.  Promec- 
tant&c*  obligeant, &c-  fijomcftant,  &c.  renunçant^&c.  Fait 

à  Toul  préfens  NN Citeins  dudit  Toiil ,  tefmoins.  Signép 

,  R  A  G  u  E  T ,  Notaire ,  avec  paraphe. 


DON  MUTUEL 
Le  18  Octobre  iiS3. 

JLjE  18.^  jour  du  mois  d'Oftobre  1 583  en  préfencc  de  moi  oâobrc  1583. 
Notaire  foubfcrit  &  des  tefmpings  foid)nommés^  hoimeftes  Don  mutuel. 
conjoints  Pierron  N....  &  Mengeon  fa  fçmme  Ucentiée  & 
affiftée  de  N....  leur  fils  &  gendre j  reipefltivement  ccmfide- 
rans  leurs  vieilleifes  &  caducitez  &  qu'au  travail  de  leur 
cçrps  par  Faide  de  Dieu  ils  ont  acquis  en  leur  mariage  quel- 
que  peu  de  br  *    '*  ^^'^     Acion  de  leurs  viesj  qu'ils 

/ont  pareik  en  leurfdits  deux  enfans ,  con- 

fentans  à  ce  qt  ces  caufes  &  aultres  juftes 

&  raifonabîes  &  aultremeht  par  toutes  ïe^ 

jneiïleures  voy i  ;  qu^ik  ont  peu  ^  deheu  ^  peu* 

vent  &  doive  te  &  accorde  réciproque- 

1 1  ij 


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XVI.  SIECLE. 


'  ment ,  mutuellement  &  r efpeftivement  la  donacion  mie  itt^ 
fuit,  à  fçavoir  :  qu'advenant  le  déceds  &  trefpas  ae  Tung; 
d'eux,  le  furvivant  joyra,  en  ufufruit  feulement,  de  tous  & 
quelconques  tes  biens  ^  acquêts  &  conquetz  meubles  &  im- 
meubles anciens,  de  leur  Communaulté,  fans  referve,  &  fans- 
que  leiBits  deux  enfans  y  puiflent  empefeher  ;  mefmement 
en  telle  liberté ,  faculté  «  auftorité  qull  en  porra  vendre  & 
difpofer  félon  la  néceffité  &  occurrence  pour  fa  fubilentation* 
fans  en  abufer  &  fans  fraude  ou  mal-engtnw  A  lacharge  que  (r 
ledit  fur  vivant  venoit  à  fe  remarier^  &  en  ce  cas  Falienatioi^ 
defdits  biens  luy  feroit  totalement  interdifte,  &n'èn  porroit 
autrement  difpofer  que  de  Tufuifruit  feulement ,  le  fonds  de- 
meurant auxdits  leurs  héritiers.  Pramettans,  obligeans ,  fub« 

mettans,  &c.  renonçans.  Faiâ  à  Toul  prefens.....  NN 

demeurans  audit  Toul ,  tefmoins«  S  igné  ^  R  a  G  u  e^t  ,  avec 
paraphe \ pour  h  note.  (Pour  la minutte.  y 

ARRÊT  INTERLOCUTOIRE 

Le   Z   D i  € E  M  B  RE   lbQ4. 

Extmii  dès  Régifires  de  Parlement.  X  de  Parts,  y 

(E  Procès  parefcrîpt  d'entre  les  Doyen,  Chanoines,  Ss 

Décembre  1594*  Çhappitfe  de  FEglife  Saint  Eftienne,  Appellans  d'une  Scn? 
Arr£t  tence  donnée  par  le  Bailly  de  Çhaumont.ou  fon  Lieutepant 
Utcriocmoire.  ig  deuxième  jour  de  fuing  1 594.  d'une  part.  Et  les  Doyeny. 
Chanoines,  &  Chapitre  de  Vaucouleur ,  &  k  Mufnier  des 
molins  dudit  lieu ,  Inthimés,  d'autre^  Eft  reçtu  pour  juger  sy 
bien  ou  mal  a  efié  appelle,  les  dèfpens  refpeétivement  requis 
par  les  Parties,  &  Tamande  pour  le  Roy,  joinfts  les  griefs 
litwrs  le  procès, ^prétendus  moyens  de  nullité  &  producliori 
nouvelle  defdîéïs  AppeHans,  qu'its  pourront  bailler  dedans 
letempsdeTordônnanceî  auxquelz  griefs  prétendus,  moyens 
de  nullité,  lefHifh  Ihthimés  pourront  refpondte,  &  contre  la- 
dite prôduftîon  nouvelle  bailler  contreaîfts  aux  defpens  deA 
di6h  Appelhns.  Et  eft  l^  préïènte  conclufion  jbînfte  à  aultre 
paffée  en  laditte  Court  entre  Iefdi6ls  de  Chappirre  de  Vau- 
couleurs^  Appellans  d'une  Sentence,  donnée  par  fedift  Bâillr 
dé  Chaumont  ou  ion  Lieutenant  le  17  juillet  158^.  Et  lefdi£k 
de  Chappttre  de  S.  Ei^ennelhthimez  d'autre,  le  ix.^  jour  d<s 


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XYI.SIÉCIX. 


Formules  des  Actes^  14^ 

janvier  i  j88.  pour  cftre  le  tout  iugé  conjointement  ou  fé-' 
parement  ainfi-que  la  Court  verra  cftre  à  faire  par  raifon^^e 
feuf  à  faire  colation.  Et  eft  ledift  Muikier  condamné  ez  dé- 
pens du  default  obtenu  aux  préfentations  de  ladifte  Court,  6c 
à  ce  oui  s'en  éft  enfuivi  tel  que  de  raifon.  Fait  en  Parlement 
fe  u^  jour  de  décembre  1594*  S  igné  y  li......  &  coUationné. 

On  ne  donnera  aucunes  formules  des  A3es  du  XVIL^JUcle: 
elles  font  trop  rejfemblantês  à  celles  du  f,écle  priciient  ^  &  aux 
A9es  mêmes  dt  nos  jours^  -— -^.........^ 

//  a  paru  également  inutile  de  i" étendre  fur  hs  exploits ,  les    Obfervatiôns 
procls-verhaux ,  les  enquêtes ,  les  fentences  ,  jusemens  &  arrêts  ,  fur  le»  Fo«nuIè«H 
&  tous  autres  A  Ses  qui  émanent  de  la  JurifdiSion  contentieufe  : 
les  cadres  qui  renferment  ces  A  Ses,  c^efl^à-dire  ,  les  ^y  les  com^ 
muns  à  chaque  efpice  (PA9e  font  fort  courts.  Dans  tous  les 
Arrêts  ^par  exemple  j  on  trouve  d'abord  les  noms  &  les  qualités 
des  perjonnes  /  Demandeurs  ,  Défendeurs^  Intimés ,  Appellansr^ 
Inurrenans  /  enfuite  F  expédition  dùfujet  de  F  affaire  ;  les  dires> 
&  les  défenfes  de  chaque  P ortie  \  le  vu  des  pièces  qui  ont  déi- 
cide les  luges  i  enfin  Le  Jugement  définitif  Or  tous  ces  objets 
varient  autant  que  les  noms  des  perfonnes  ^  &  la  nature  dès 
procès  ;  les  formules  de  ce  genre  font  donc  inutiles  i^  on  peut  aw 
furplus  récourir  au  /iyle  civiL 

Peut-être  eut-on  encore  defiré  des  formules  de  tous  les  A3es' 
qui  concernent  les- matières  bénéficiaîes  :  cet  article  feul  eut  éiér 
plus  étendu  que  toutes  les  formulés  que  Con  vient  dé  donner.  Les 
anciens  protocoles-  des  liotaires  apoffçdiques  ,  &  ces  livres  qui 
ne  font  pas  rares  ,y  fuppléeront  fuffifamrnent^ 

Notre  poiru  de  vue  a  été  de  fiiciliter  la  IcBure  &  ranalyfr 
des  anciens  AUes  i  de  frayer  y  pour  ain fi  dire  y  un  f entier  cou-- 
vert  de  ga:^ons  à  ceux  qui  veulent  fournir  la  carrière  épineufe  dt^ 
^V  antiquité  i  dé  prendre  fur  nous  tonte  la  peine  de  ta  marche; 
eeflpoury  parvenir  au  an  a.  figuré  les  abaréviations  (  qui  né- 
tûient  défignées  dans  les  originaux  que  par  autant  Je  points  quiV 
y  avoit  de  lettres  fupprimées  )  enyfupplêànt  cellhs  qui  auroienv 
"du  remplir  cer  lacunes  ^  par  un  caraSere  italique  quidiftingue  le- 
texte  qfii  efi  en  romain ,  la  prolixitédés  ahiréviatians^^  qui  fe  ren-  - 
controieni  dans  les  anciennes  fprmulesyfsmbarraffoit  les. Gardes^- 
notes  qui  les  avoient  dreffi  eux-mêmes  ;  les  deux  pièces  fîiivan^ 
tes  feront  jitgerdk  la  néceffité  qw'dyavoit  de.4es  éerire-fcms^ 
cuncji  abbréviations^ 


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tJO  VjPIP  MATJ(lUM'PttATi(lïrx, 


M«  t4i4.       SICNinCATION  DE  LETTRES  DE  CITATIONS. 

Signification 

OE  Lettres  M  A  R   S        '4^4* 


de  ciutions. 


yEnfrahiW  &  circKwfpeâo  viro  Domino  Officiait 
Curiae  Tullen/zi  veùer  humais  fubditw^  N...  Clm- 
cus  ûïQas  Curiœ  liotarius  juratus  Kcverenc'izm  dibi- 
tara  cum honore,  novmt  veftra circwmfpeâio  ven*- 

rand^i  me  ad  requeftam  difcreti  viri  Johanms  N 

Tuili  commoians  dicix  Curiae  'tiotarius  procurato- 
ris  &  procuratorio  nom'ine  venerahiiium  y'iroTum 
DominoTum csLpituli^....,  Thcano  abdente  &  cum 
eodem  anno  ab  ïnc/kmatione  Dominï  millezimo, 
cccc.'"'  quarto  dc«mo  die  luna^po/i  Dominicain  quâ 
in  (ancta.  Dei  EccUsïk  caùtamm  eft  remi/i/Tcere  horâ 

urcïarum  ve\  circa  p//mo &c.  Et  fubfequent^r 

eodem  anno  &  die  labbarAz  ad  pr<r/^nciam  J  oSr idi 
Cellarii  ôcKatAmnac  ejus  uxorisTullicommotancium 
in  domo  hflbitat/i?rtZ5  eorumdem  TtpertOTum ,  cum 
eodtf/72  procuratore  &  ad  ejw^req//^fta/7i  p^rfo/zalit^r 
acceffîâe  pr^^mifTa  qu^  6c  aiia  in  dictis  Uttetis  citaco- 
riis  cç>/ztenta  dzVtis  Joîfiido  6c  Cath^ri/i^  circa  hoc 
intereffè  âlcenti^us  feu  jus  &  caujam  in  ead^m  do- 
mo, de  quâ  in  deVtis  \ituris  citatonis  fit  me«cio  ut 
d'icitur  hahitantts  numia^  necnon  ip/bs  co/tjuges 
ùcundum  forma/»  co/mnenr^m  &  tenorew  diûarum 
vejkavum  Mneraium  TuUi  coram  vohis  ad  dzVtam 
diem  5c  ad  aâu;»  ibidem  coatentum  citaÛè  p^remp^ 
tarzV  &  cum  intiwacione  ibidem  4efcriptâ  dictas  lii- 
teras  executioni  déhiie  dema/idendo,  nec  non  con- 
tenta in  eifd^/n  5c  Qarum  exQaxtiones  ad  eccle^ias 


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FosiMULES  DKi  Actes,  i5'i 

ftfrtctasntiwiaffe  fibi  &  btiwafle.  Et  hoc  vobi*  fub 
figi/lo  diâae  CurW  &  %«o  meo  manw^li  p<r  pA^yên- 
jem  meam  refcripcionem  certifico  fidcU/«/-&  intimo. 
Dat\ii?raii/iodicbwshoris  &  k)Cts  pr^cdict/J  fignatum: 
lovfridus  DE   Gondricurid. 

TRANSACTION. 
X^    2^  Juillet  tjSt, 


*A  K  defltfi  dit  uij."  &  j,  le  xviij.*  jour  de  juîet , 

FoLfc 


en  l'EngUyè  de  Tool  recognuit  Poinccgnons  liquef-  To^  r^  m 
tains ,  demorans  à  Toul ,  qz«  com/Tze  il  fbit  accuzeiz 
envers  les  gens  de  Monffeignour  de  Toul  de  fâuces 
1^/ires  &  de  £ituk  Séel^  fur  quoy  les  gens  de  mondit 
Signottr  l'en  ^voient  pourfoit  &  fait  grands  àeCjpens 
&  mîffions ,  et  dequoy  uns  Clers  qui  ^our  c'en  avoit 
eftei  prix  à  Livci^dun  av^ir  accx/fey  doudit  fait  ledit 
Vovacegnùtti  li  di&  Vç>ixicegnoni  ait  récognui  q'ui/ 
ait  compofey  aus  gens  de  Monâî^/z<72f/'  poi^r  les'^def- 
pr/25  ^ûur  la  fom/ne  de  X.  îrancs  de  boin  or  «t  jude 
poix  ;  à  pay^ /*  la  moitié  à  la  fefle  de  la  Natrvir<r;r 
Ne>/reDdz»tf  p/rMichicn  venait ,  et  Fautr*  moitrV  à  la 
Fefte  de  la  ÇainS  Luc  Et  c*en  eft  (uhmis  à  la  juri/^/V- 
tion  et  coh^rcipn  de  la  Caun  de  Toul ,  et  de  toutr^^^^ 
viltresquel  pifftqu'ilfetyj/ifportoice,  fubl'obligatiW 
de  tam  (es  biens  t  ft  qitc  bon/rcs  teres  c*en  faîces.^ 
Vre/ens  mon(sieur  Efterctf  de  ch jrgiei  &  monfsieur 
Ewrard  de  Mon/zift/Vr  Chanoine ,  et  Breuvil/V  QueC-- 
tain  demorfi?/  à  Toulv  Signe  :  JOFFridus  MENG^f. 

On  a  oublié  Vohfetvet  ^lu  dam  toutes  ces  formtdes  y^on  a  marqué  les- 

diphtongues  dans  le  latin  ^lesv.&  les]  conjpnnes  dans  Us  deux  lanpus  ;; 

Us  points ,  les  virgules  &  Us  divers  acctns  ,  quoique  tout  cela  n  fe  trouver 

.  foint  dans  Us  anciens^riginaux  :.  &  <^e^  et  qui  mettant  £u:tihi^dtidasiai 

Itftns  &  arritt  à.  U  leSutt^ 


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'^^ 


«5*  DlfLOMATKlUE'PRAriXlVE^ 

MODE  LE  S      . 

DE   DIFFÉRENS   INVENTAIRES 

DES  TITRES. 

LES  principes  pour  Tarrangemcht  des  Archives  &  ceux 
de  Diplomatique -théorique}  TexpoCtion  du  plan  pro- 
pofé  i  les  fîx  opérations  qui  en  font  le  développement  \  les  ob- 
fervations  relatives  au  traité }  les  recettes  ou  lecrets  pour  re« 
nouveller  l'écriture  ou  rendre  l'encre  indélébile  j  les  digref» 
fions  fréquentes  où  a  entrainé  le  (ujet  j  les  détails  dans  lefquels  il 
a  fallu  entrer  pour  ne  laiffer  rien  à  défirer.  Tous  ces  divers 
objets,  qui  compofent  la  première  partie  de  cet  ouvrage^ 
ont  peut  -  être  empêché  d'en  faifir  le  fiftême  &  l'enfemble* 
Pour  préfenter  le  plan  général  fous  un  feul  point  de  vue,  nous 
donnons  des  modèles  de  différentes  efpéces  d'inventaires,  qui 
forment  le  réfultat  de  tous  les  principes  établis  dans  le  cours 
du  livre  &  un  avantage  folide.  Un  autre  avantage  que  Von 
pourra  tirer  de  ces  inventaires,  c'eft  de  donner  à  ceux  qui 
ne  font  point  verfés  dans  la  pratique ,  la  facilité  de  faifir  d'un 
coup  d'œil,  les  conventions  effentielles  d'un  Afte  &  l'art  de 
renfermer  beaucoup  de  fens  en  peu  de  mots. 

Les  deux  premiers  inventaires  font  plus  particuliers  aux 
Corps  eccléhaftiques  :  le  dernier  peut  regarder  tous  les  Sei- 
gneurs indifHnâement. 

Les  exemples  produits  dans  ces  mêmes  inventaires  font 
cirés  d'une  exiftence  pofiîble,  mais  non-réelle,  ainfi  ils  ne 
peuvent  donner  aucune  connoiflance,  au  moins  pour  le 
temporel  - 


Inventaire 


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^ 


INVENTAIRE 

DES  CHARTES 

■DES   SOUVERAINS, 

DIVISÉ    EN    CIN<1    PARTIES: 

iP  BULLES    DES    PAPES. 

i.o  CHARTES  DES   ÉVÊQUES. 

3.0  DIPLOMES  DES  EMPEREURS. 

4.0  PATENTES  DES  ROIS. 

5.0  LETTRES  DES  DUCS  DE  LORRAINE 
ET    DE    BAR. 


K  k 


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254  M0VÈL£S  ï}*  IsrBKT  AIRES, 


AVIS 
SUR  LES  Notes  A  ^u  If         ^ 

de  renvoi^.  -        -       4        , 

SUR  Les  notes  de  renvois. 

X  L  eft  à  préfumer  que  celui  qui  entreprend  Tarrangement 
de  tout  un  Chartrier,  commencera  par  l'inventaire  des  Char- 
tes éts  Souverains;  celte  partie  éft  là  plus  difficile;  maig  la 
plus  brillante,  puîfou'elle  comprend  le  plus  grand  nombre 
de  matériaux  pour  rhiftoire  d'une  Seigneurie,  d'une  Églife 
ou  d'une  Abbaye  >  &  en  même-f emps  la  plus  intéreffante ,  pui^ 
.     que  tous  les  privilèges,  tous  les  droits  honorifiques  &  utiles  , 
;    tous  les  biens  y  font  ordinairement  rappelles  &  confirmés. 
,  Cette  dernière  raifon  entraine  àufiî  dans  une  opération  auffi 
utile  qu'elle  eft  longue;  la  voici  :  à  mefiire  que  l'on  fait  les 
extraits  des  Chartes  des  Souverains,  s'il  y  eft  parlé  de  quel- 

Sués  droits,  ou  pofleffions,  dont  oa  a  déjà  des  Titrés  dans 
es  layettes  particulières,  il  faut  faire  autant  d'autres  petits 
extraits  qu'il  y  a  d'articles  particuliers,  pour  reporter  darts 
les  autres  layettes  qui  les  concernent  ,  en  mettant  avec  foin 
un  numéro  de  renvoi  qui  indiqué  la  layette  où  fe  trouve  l'ori- 
ginal du  Titre,  dont  il  eft  fait  mention  dans  l'extrait  ifolé.  Oa 
en  verra  plufîeurs  exemples  dans  le  tpoifiéme  inventaire,  qui 
traitera  du  temporel  d'une  Seigneurie.  L'utilité  de  ces  ren-» 
vois  confifte  à  raflembler,  fous  un  feul  point  de  vue  &  dans 
un  même  inventaire  tous  les  Titres  difperfés  dans  un  Tréfor 
d'Archives, &  dont  on  ne  feroit  peut-être  aucun  ufage,  faute 
de  fçavoir  qu'il  eft  traité  de  la  méifae  matière  dans  un  autre 
inventaire. 


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SutLBS  t>ss  Papes, 


*55 


PREMIÈRE    PARTIE 

DE    L'INVENTAIRE. 
BU  ILE  s     DES     PAPES. 


Époque  de  Tin- 
^endU  de  FÉglifc 
en  1119. 


Patrpnage  &,Dî- 
^mes  oe  Vaux. 


Eg^fe  de  Saint 
Martin* 


S.  Laurent. 


Partie  du  Château 
de  Blamin. 


NUMÉRO    V' 

Le  S  dis  KaUndcs  de  Septembre  iiiQ. 

TJULLE  DU  Pape  Callixte  IL  par  laquelle^ 
J3  ^ur  ^^  repréfentation,  à  lui  faite  p^r  Bernard  Romain- 
ville  Évêque  de que  fon  Eglife  avoir  eu  le  malheur 

de  perdre  une  partie  de  £es  Biens  &  Joyaux  &  fes  Titres 
&  Chartes,  dans  un  incendie  j  ce  Pape  confirme  les  an- 
ciennes donations  faites  à  ladite  Églife  &  fait  l'énuméra- 
liqn  des  biens  dont  le  Chapitre  jouifloit  encore  de  fon  temps, 
fuivant  l'indication  trouvée  dans  quelques  papiers  échappés 
aux  flammes,  &  le  témoignage  des  anciens  ^  notables  du 
pays}  ,voici  le  détail  de  ces  biens  : 

L  A  Ville  des  Vaux  &  l*Églifc , 
avec  les  dépendances. 


Phis  TAbbaye  de  Saint  Martin, 
[avec  rÉglife. 

Et  tout  ce  que  le  Chapitre 
pofTéde  à  S.  Laurent ,  avec  la 
Pêche,  les  Prairies  &c  Pitureaux, 
&cles  Bois. 

Le  Pape  confirme  encore  la 
dcMiation  faite  par.  Guillaume  &c 
fa  femme,  dé  la  Tour  de  Bla- 
inin  fie  dié  la  moitié  du  Châ- 
teau avec  fes  dépendances ,  ici  au 
long  défignée^. 


VlDELlCET  Villam de  VaU- 
Us^  cum  omnibus  appcndiiiis  fuis 
&  EccUfid. 

Domnum  Martinum  ^  quoi  di- 
citur  Abbatia^  cum  appcmUciis 
fuis  &  EccUJiâ. 

Et  omnia  quœcumquc  habcth 
apud  SanBum  Laurtntium^  cum 
Aqudy  Forejlây  6*  Pratis. 

Confirmamus  etiam  vobis  do- 
num  quod  WilUlmus  &  uxor  cjus 
ad  mtnfdm  vcjham  dcfuo  alodio 
contuUrunt  :  totam  videlicct  Tur- 
rim  de  Blaminis ,  &  mcdictatem 
ipjius  CaJlcUi  cum  omnibus  ap 
pcndiciis  c/us. 


Kk 


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îjtf^ 


MoDkiES  d'Inventaires. 


CollatioA  de  la 

de  la  Cure^  Saint 

Firinin» 


Contre  les  Mal- 
£ûâeurs» 


Il  confirmç  enfin  la  Bulle  de  PafchalII,  qui  adjuge  audit 
Chapitre  la  collation  de  la  Cure  de  Saint  Firmin ,  que  Gual- 
derpus  lui  difputoit. 

Joint  une  copie  collationnie  le  14  janvier  1421  ,  enjuite  de 
laquelle  ejl  la  Bulle  d'Innocent  IL  du  iz  des  kalendes 
de  janvier  1140  y  confirmative  de  celle  ci-dejfus\  (  Elle  ejl 
comprife  ci-àprès  fous  le  n?.  J.  ) 

Le  ij  des  Kalendes  de  Décembre  iii^. 

Bulle  de  Callixte  IL  par  laquelle  il  confirme 
Texcommunication  lancée  par  le  Chapitre  de  Toul,  contre 
Théodoric  de  Imbercourt;  un  autre  Théodoric,  &  Gé- 
rard fon  fils,  qui  avoient  fait  du  tort  à  FÉglife  &  contre 
Gillebert  &  fes  complices ,  pour  avoir  fait  prifonniers,  pen- 
dant le  carême  j  Aimon  Archidiacre  &  ks  compagnons» 

Voriginal  de  cette  Bulle  n^ ejl  point  au  Trifor\  mais  jeule-- 
ment  une  copie  au  Cartulaire^  coté  B.  f.^  }. 

Le  8  des  Ides  de  Juin  1 136. 

Droit  dePaftau  Bulled'InnocentIL  confirmative  de  la  tranfac- 
Comte  de  Maivoi- tion  pafTée  entre  Bernard  Évêque  de....  &  Frédéric  Comte 
fi$,àBlamin.  a^  Malvoifis,  par  laquelle  il  avoit  été  convenu  que  ledit 
Comte  ne  pourroit  exiger  contre  la  juftice  aucun  droit  d'hof- 
fpitalité  ni  de  coutume  j  mais  feulement  le  droit  de  procura- 
tion ou  de  paft,  une  fois  tous  les  ansj  au  Château  de  Bla- 
min,  avec  fix  de  fes  amis. 

Voyei  la  copie  de  cette  Bulle  au  Cartuldre^  coté B.  f.^  il. 
r.*  elle  ejl  plus  lijièle  que  U original. 

Le  II  des  Kalend.  de  Janvier  1140. 

A  u  T  R  E  du  même  Pape ,  qui  confirme  celle  de  Callixte 
IL  du  6  des  kalendes  de  feptembre  1 1 19^  ci>devant ,  m^  i/^ 


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Bulles  DES  Papes, 


»57 


Château  de 
Bkumiu 


Obligation  de  la 
réfidence  ftriae. 


CoBcUedeLatran 
reçu  dans  ce  - 
Diocèfe. 


Patronage  &    , 
Dîmes  delà Pa- 
i^ifleS^Miçliefa: 


, ^Lc 4  des  Kalend.  de  Mai  ii5ff,. 

Bulle  d'Evgene  IILpar  laquelle  il  déclare  Gé- 
rard fils  de  Théodbric  de  Brunoy ,  excommunié ,  pour  n  a- 
voîr  point  voulu  rendre  à  FEglife  de^.f  le  Château  de 
Blamih. 

'    Nota*  Le  ScclcnptomB  manque  à  cette  Bulle ^ 

N.<^  5.. 

Le  6  des  Nones  de  Mai  ii5^. 

BvLLE  d'Alexandre  IIL  adrefleeau  Chapitre, 
par  laquelle  il  déclare  déchus  ^2*"'  non  laioréu  non  maniuctt , 
des  fruits  des  prébendes  ceux  confiituimus  kt  pmbendamm  fruc- 
qui  ne  réfident  point.  ''^^  '^^'  ^ .  ^"f  jPfi"^  ^''^fi^ 

^  *  objlquiis  non  mfudant 

Joint  îine  copie,  collationnée  par  deux  Notaires  de  cette 
Fille^Iezg  Août  lyoz. 

Cette  CQnftitutiôn  a  été  confirmée  par  Pierre  Evêque 
en  l'année  11 80,  comme  on  le  verra  ci-après,  n*^  3.  des 
Chartes  des  Evêques. 

Le  X  des  Kalend^  de  Janvier  itSt. 

Bulle  de  Lutius  III.  adreffée  à  Pierre  Evêque, 
par  laquelle  il  lui  permet  d'excommunier  ceux  de  fes  Dio- 
céfains  qui  méprileroient  les  Canons  de  TEglife  ^  &  fur- 
wut  ceux  du  XJoncile  <ie  Latran.  { 

■  ;    ■N.<^  7-  •;•  ■    • 

Le  tj  des  Kalend.  de  Juillet  ttcfi. 
_  Autre  de  Célestin  III.  adreffée  au  Chapitre, 

par  laquelle   il  confirme    îa     ....EccUjiam  de  fanSo  MUhaeli , 
dpaifetïMI  de  FEghTe  dé  Saint    fif^  ^^  ^  donatiône  vcniraii" 

MiiihçÏÏaiteaudit  Chapitre,  ffi^^kno^iOd^^^  ^-^'T' 
[pM.Eudes:Evéque,&Udoiî  :^  cortce£^<,ne  Udonis  ArMa- 
T^J^rvT  '  ^r^^  ^  wuw*  ^^^  ejufdem  Ecclejiœ  ,  ipfim  ta- 
Archldiaci«.:       \   r  ^^nic^i  ^  pacifiti  poffidetis ,  Ec^ 

'-         '  êUfm  re^»  eonfirmamus^ 


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^5« 


MojyàieS  D^lNySNTÀJRMt. 


Révocation  des 
Biens  aliénés  du 


£xcommuiiication 
des  Malfaiâeucs. 


Les  Couvens  doi* 

yentfuivrera 

Cathédrale  pen 

dsu  rinterdit. 


Indulgences  i>our 

la  Fête  du  Saint 

Sacrement. 


Extrait  d.u  Cartulaire,  cotèA.f.'^  x%.  v.^ 
Lc'€  des  Kalshd.  de  Juillet  ix3i^6. 

Bulle  d'Alexandre  IV.  par  laquelle  U  nomme 
TEvêque  de  Chaalons,  Commiflairc ,  pour»  révoquer  les 
aliéftations  des  biens  dé  cette  Eglife,  donrjés  autrefois  à 
baux  emphitéotiquesf,  à  baux  ,à  vie'  ou  autrement,  à  vil 

Î)rix,  au  grand  préjudice  dû  Chapitre,  nonpbftant  toutes 
ettres  &  perrairffions  obtenues  par  les  détenteurs  defdits 
biens. 

N.<^  8. 

Les  N'ones  de  Novembre  îZQ4. 

Autre  de  Cèle st in  V;  adrefîee  au  Chapitre, 
par  laquelle  il  donne  pouvoir  d'excommunier  ceux  qui 
avoient  fait  des  dommages  confîdérables  fur  les  terres  & 
biens  des  Chanoines  ^  Vicaires,^  Chapelains  &  Clercs  de 
ladite  Eglife. 

Le  iz  des  Kalend.  d'Avril  ijOQ  9 

Bulle  DE  Clément  V.  par  laquellq  il  ordonne  à 
tous  les  Religieux  de  cette  Ville  ^^exempts  &  înon-exempts , 
de  ceffer  l'Office  fdivin,  lorfque  pour  caufejd'interdit,  TEglife 
matrice  &  cathédrale  cefle,   . 

Le  ta  dt$  K^Und.jdc Mirs  ist(f* 

Autre  DÉ  Jean  XX.  qui  renouvelle  ie  pouvoir  de 
lier  &  délier  les  m^lf^if^eursi 

N.o  II.       . 

Le'jdesKalend,deJuint43t» 

Bulle  d'Eugène  IV.  par  laquelle-,  en- «onfe-maflt 
celles  d'Urbajn  IV.  &  de; Martin  V,  il  dbiuble  les  jours 
d'Indulgences  accdrdées  pac  &s  prédscciïco|i{s,  à  ceux  qui 
aiïifteront  à  TOffice  du  S.  ^acœinent  le^jéur  de  la  Fête,] 
&  feront  les.aftes  de  piété  qui  y  font  défigi^s  au  long. 


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Bulles  des  Papes^ 


zi^ 


Confirmatîoh 
des  Privilèges. 


N.O    12. 

Le  ib  des  Kalend^  de  Septembre  ib65^ 

AuTREDE  PieIV.  par  laquelte  il  confirme  les  cîroîts,. 
'privilèges  ^  exemptions ,  jurifdiftion ,  rentes ,  terres ,  maifbns , 
&  autres  biens  de  la  Menfe  capitulaire ,  fuivant  les  anciens 
privilèges  accordés  par  les  Papes,  les  Empereurs  &  les  Roîs< 

R^  15: 

Le  p  Juillet  ib^3\ 

Concile  de  Trente     BrefdeClément  VIII.  par  lequel  il  prefcrit  au 
reçu  dans  où    ^ Chapitre ,  d©  faire  obferver  dans  la  Ville  &  Diocèfe,  lés 
J)iocèfe.      |ftatuts  &  décrets  du  Concile  de  Trente ,  &  d'employer  les 
cenfures  eccléfîafliques^  contre  ceux  qui  refuferontdî^obéir.. 

Joint  une  copie  dun  autre  Bref^  par  lequel  le  Pape  donne 
pouvoir  k  M^  VÉvéque  de  vifiter  toutes  les  Églifes  de  [on 
Diocife^  exemptes  ou  non  exemptes  y  conformément  au- 
dit Concile,  &  de  réformer  les  abus  qui  s^  feroient  in- 
troduits^ 


&C. 


Nota.  L'Archivifte  laiffcra  ici  quelques  pages  de  blanc ,  pour  y  aioûr 
ter  les  nouvetlles  Bulles^ 


J 


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26o 


MoDklKS  D^lNVMlfTAJJtSSi 


Château 
de  Blamin. 


SECONDE    PARTIE 

DE    L'INVENTAIRE. 


tXtÉAm 


Sj^ 


^?a 


.hSd^ 


UAà 


CHARTES    DES     ÉVÊQUES^ 


N  U  M  É  R  O    I.*' 
L'an  1019.    Titre  apptlU  Chirographt. 

CHARTE  DE  l'Évêque  Huldem,  par  lequel 
il  donne  à  titre  de  précaire,  à  Olderic  Chevalier  & 
à  Ameline  fon  époufe,  le  revenu  attaché  à  TÉglife  de 
PaIlois,confiftànt  en  terres,  prés  &  bois,  pour  en  jouir  en 
ufufruit  leur  vie  durant  j  les  droits  eccléfiaftiqucs  réf  ervés. 
Pour  leauel  précaire ,  ledit  Olderic  &  fon  époufe ,  don- 
nent au  Chapitre,  tout  ce  qui  leur  appartient  en  terres, 
cens,  ferfs,  &c,  dans  ladite  Églife  de  Pallois,  pour  re- 
tourner audit  Chapitre ,  après  le  décès'  du  furvivant  d^eux. 

Ce  Titre  ejl  rongé  des  rats  au  milieu^  pour  avoir  été  plié  : 
on  en  a  fait  une  copie  où  Pon  a  fuhjlitué  les  mots  enlevés^ 
J! après  une  note  trouvée  dans  des  pièces  inutiles^ 

.      N.<»  i. 

.  Sans  iau  ,  vers  Pan  iiSo.tn  Latin. 

Charte  de  l'Évêque  Pierre,  par  laquelle 
il  paroît  qu'il  a  reconcilié  le  Comte  Grimoald  avec  le 
Chapitre,  qui  excommunioit  tous  lés  jours  ce  Comte  (  ac- 
cents candelis  &  pulfatis  eampanis  )  parce  qu'il  vouloir 
s'emparer  du  Château  de  Blamin. 


N.^3, 


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CxÀJtTÊS  DES  Êrà<lUÉS, 


i6i 


Rifidencefiriâe 
de$  Qunoines. 


Même  année  ii$o. 
À  U T  HE  du  même  Èvêque ,  par  laquelle  îl  confirme  la 

COnftîtUtion  du  Pape  Alexan-      Nos  atunitmcs  Papct  AUxandri , 

dre  III.  (  ci-devant  au  Tréfor   pi<m  ^  vaUt  nutjfariam  conft'uu- 
des  Bulles,  n/  j-)  Partant  que    ^^^^^^  #>  ^^-^^  hatemus....  m 


FiefdeBlamin. 


les  Chanoines ,  qui  ne  réfîdent 
point  un  certain  nombre  de 
mois ,  ne  pourront  gaener  les 
fruits  de  leur  prébende^ 


ÉgllfédePlaneSy 
C3iapelle  S.  Yves. 

Fixe  de  la  Cure 
de  Flânes. 


Fief  Je  Blaflùtt. 


nullus  Canonïcus  in  hac  EccUJia 
pradiSa  fruBatn  prœbtndct  ptrci- 
fuUy  mfiqui  in  cadem  l^ccUfia...  * 
mtnfibus  cominuis^  fingulis  an^ 
nis  ;  prius  fcrvicrit. 
Uy  a  ià  un  met  gratté  dans  rOn^nal,  peut-être  itoit-ce  Novem. 

N.«>  4. 

Vers  l'an  ii^o^ 

Charte  du  même  Évêque,  par  laquelle  il  donne  à 
fon  Églife.le  Fief  de  Blamin,que  Gauthier  Chevalier,  lui 
avoir  abandonné  :  Cajafntntum  hominum  de  Blaminly  &c. 

Du  Cange  dit  que  Cafamentum  fignifie  :  Feudum  quod  à 
cafâ  dominicâ  dépendu. 

N.^  5. 

03obre  ixz8. 
Charte  de  l'Evêque  Eudes  ou  Odon,  parla 

*ï"1!S'!r°Tl/°"  ^^^P'"      NosEccUfuundcFUnU.cumCa. 

tre  lEglife  de  Flânes,  avec   pdUdcfanaoYyc.&apptnduUs 

la  Chapelle  de  S.  Yves,  &    tammdcm^  Capitula  comuUmus. 
leurs  xlépendances. 

A  la  charge  d*y  entretenir  un  Vicaire,  qui,  outre  le  ca» 
fuel,  aura  la  moitié  des  revenus  de  la  Cure. 

Nota.  Voriginal  de  cette  Charte  n\fi  pas  au  Trifor  ;  mais  feule^ 
ment  une  copie  ^  coUationnée  par  deux  Notaires  y  le  10  juin  14^$^ 

Décembre  1143» 

Charte  de  l'Evêque  Romvald,  par  lacpjelle  il 
eft  dit  :  «  Eftienne  de  Villoys ,  qui  fuit  fis  Monfîgnour  Drouin 
»  de  Laftre  Chevalier,  eft  devenu  ^rèsmoi  hoir  lige, 


Ll 


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a<i^ 


B^o DàXE^S  d^Inî^nt   t»,E s^ 


Ifte 


ntc  des  Soynes 
àBlajûn* 


»  OU  Doyen  ^  &  ou  Chapiftre,  &  at  reprix  d'aulx  en  fiezr^ 
»  &  en  houmaiges  tou  ce  que  il  at  de  fue  pah,  &  de  part 
>f  fa  feîme.  Et  us,  ne  lo'r  oir,  ne  porront  nie  vandre,  ne! 
»  erttreiger  {engager)  n^  meftte'forsdelor  mains,  nulles! 
)»  de  chaufes  dunt  nou  &vons  derans  parlei ,  fe  par  la  ¥o- 
*»  iuntei  non ,  &  le  Confiez  (/?  ce  n  eft  du  conjenumem} 
>»  dou  Doyan  &  dou  Qiapiftres.  >» 

Nota.  yoiU  un  des  plus  anciens  Turcs  Icrits  inframçoU ,  Us  autres 
fom  prcfquc  toujows    tn   latin. 

N.o  7. 

JanvieriSSz.    En  latin. 

Charte  de  Gaultier  Evêque,.  par  fequelle  il 
confirme  air  Doyen,  &  à  tout  autre  Chanoine  nommé  parle 
Chapitre,  te  pouvoir  d*exoommunief  ceux  qui,  après  avoir 
été  tvenis ,  refuieroient  de  payer  la  rente  leigneuriale  des 
Soynes,  Synodi  averue,  due  par  les  Habitaos  de  Blamim 

N.^  8. 

OBohre  1334*     En  tadn. 

AuTR^  de  Gaultier  IL  du  nom,  par  laquelle  il 

reconnoît  que  le  Chapitre  lui  a  rendu  un  compte  exaft  des 

biens  de  Ton  Evêché ,  dont  il  avoit  eu  Tadminiuratioa  après 

la  nAOtt  dii  dernier  Evêque. 

Le  %4  Mai  1^4^$»^ 

AifTREde  Jean  Evêqtre,  par  laguefleilifbnde  en  cette 
Ouip^e  Notre-  Eglife,  à  PAutel  à^h  Vierge,  tme  Chapelle,  fous  le  titre 
douieuis.      .  desfipt  douleurs ,  «u  il  dote  des  Duens  qu  il  a  acquis  a  Zam- 
bie, au  long  détaillés  en  ladite  fondatioiu 

Le  ij  Juillet  1479^ 

Autre  du  même,  par  laquelle,  en  préfence  defonj 

'Clergé  &  d'une  grande  afBuence  de  peuple,  avec  foutesçj 

les  foiemnifes  poffibles ,  il  a  warifporié ,  d'une  vieille  Chaffe 

dans  une  nouvelle  très-riche , les  Reliquies  de  %.  François^  &c| 

VJrchiyî^c  laîjfcra  ici  du  }>lanc  peur  Us ,  tS*«-v 


Admîniftratlon , 
te  Siège  vacant.. 


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DtPt^MMMS  nss  EMJ^M^RMtrns, 


«Jj 


SdgaeurieSjFa- 

tronages  &  I^es 
ds  Blamin^Virlajr, 


TROISIÈME    PARTIE 

DE    L'INVENTAIRE. 


UàiAm 


^^ 


<UiA. 


DIPLOMES    DES    EMPEREURS. 


mm 


BS 


de  la  Seigneurie 
de  Vknole/, 


NUMÉRO    I." 
Le  II  des  Kalcnd.  de  Juillet  S90. 

N«ta,  Malgré  cette  hante  andqvicé^leTiti»  eftaffez  bien  confervé , 
il  eft  étendu  dans  fa  longueur,  oc  couvert  d'un  voile  de  foie. 

DIPLOME  de  Charles-le-Gros,  par  le 
quel  il  confirme  les  anciennes  donations  faites  à  cette 
JÈ^Iife}  entr'autres,  le  Château  de  Blamin,  la  Sei- 
gneuriede  Virlay ,  les  Patronages  &  les  Dîmes  de  Blamin, 
Yirlay,  S.  I-eu,  $cc.  la  Pêche  defdits  lieux,  les  Terres, 
les  Serfs  des  deux  fexes,  les  Prés,  les  Bois,  les  Corvées, 
&  la  haute»  moyenne  &  baiTe  Juftice. 

Oan*emrepoîntdajuunplusgrandditailfparcequon  a  joint  à 
ce  Diplôme  plufieurs  copies  coUationnées  hfibles^  Çf  des 
imprimés  qui  étaient  difperfés  dans  U  Tréfor, 

Le  7  de^des  d^03obre  891. 
Diplôme  du  Roi  ÂRNOUL^par  lequel  il  reftitueà 

cette  Eglife  la  Terre  de  Vi-      Decrevimm. . . .  Cunim  de  F7cho- 

choley  &  fes  dépendances,    l*y,aimommbu$appenduusfmsy 

qui  avoient  été Spuis long-    '«  f^'^^ÎT.  ""fi''^' '"  '^ 
"  I      L     i.  1  1  c  !•/♦  °     prMiSam  EccUnam ,  mort  pno- 

temps  enlevées  à  lad.  Eghfe.     %um  Prindpum ,  dedimus  atquc 

tradidimus. 

Nota.  L*Hiftorictt  de  cette  Province  a  donné  une  copie  de  ce 
Diplôme ,  fur  laquelle  on  doit  faire  peu  de  foi  ,  clic  eft  tronqué* 
[en  plufieurs  endroits ,  par  oubli  ou  autrement, 


Ll 


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Kf4 


Aibaye  de  Ro- 
mains. 


Seîeneurie  de 


>eien< 


icholey. 


MovéLBS  D*IjiVEitTÂtREi» 

Lts  lies  de  Juin  Sq4. 

Diplôme  du  même ,  confîrmatif  de  celui  de  Charles- 
le-Gros,  ci-devant,  n.^  I^^ 

U original  de  ce  Diplôme  ne  fe  trouve  peint  au  Trifor^feu^ 
lement  une  copif^  tirée  des  preuves  de  Vhijlifire  de  cette 
Province ,  pag^  x  ;  mais  peu  exu3e^ 

N.o  4. 

Le  16  dtsKalend.  de  Février  ^li,   la  X.^  année  du  régne 
de  Charles  ,  qui  a  commencé  à  régner  enZ()y. 

Autre  deFEmpereut  Charles-  le-Simple,. 

K>ar  laquelle  il  reftitue  à  cette  Eglife ,  à  la  Supplication  de 
'Evêque  Drocon,un  Monaftère  de  filles  appelle Rpmairis> 
qui  avoit  été  fondé  par  l'Evêque  Willçlmus,  &  depuis  en- 
levé à  cettedite  Eglife,  pour  être  donné  à  des  Laïcs  à  titre 
de  bénéfice ,  &  qui  avoit  déjà  été  en:  v^u  demandé* 

Le  4  des  Nones  de  Mars  ^iz*. 

Diplôme  de  Charles-lb-Simple,  confîrmatif 
de  celui  de  Charles-le-Gros ,  n.^  I*^ 

Il  confirme  encore  la  donation  faite  par  Drocon  ou 
Dreux  Evêque,  de  la  Terre  de  Vicholey ,  avec  toutes  fes 
dépendances ,  pour  fft  qui  pouvoit  lui  appartenir. 

'  *  ' 

L'original  de  ce  Diplôme  n^e^  point  au  Tréfor;  mais  feule^ 

"  nnée  au  milieu  au  XIV^  fiécle^ 


ment  une  copie  collationnée 


par  Gilbert  Noxaire  y  laquelle  il  dit  avoir  faite 
autre  en  bonne  forme,  tirée  diaprés  rorigihaU 


fur 


une 


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Diplômes  DES  Empereurs. 


16^ 


Impofidons  de  la 
Tille ,  Ôc  droit  de 
Rouage. 


Le  3  des  Kalcnd.  de  Novembre  qi8. 

Diplôme  de  Henry  I.^'  par  lequel,  fur  la  prière 
d'Ahélard  Comte  de  S.  Firmin ,  il  donne  à  TEglife  &  au 

Chapitre  le  produit  des  impo-       ConuJJtmus....  amncm  exaSioncm 
^  '  '  "        Comitatûs  cjufdem^  Civitatis  an- 

nualis  ^  vidtlkct  ^ftuftptimanalis , 
thtlonii  quafius  ,  pariurqm  vccM 
tigal  y  quoi  vulgè  dicitur  roiari^ 
cum^ 


ïîtions  de  cette  Ville ,  avec  le 
droit  de  rouage ,  qui  confifte , 
fuivant  l'explication  du  Glot 
faire  de  Ducange^^n...,  &c. 


Droit  de  Chafle 
à  Vallemont* 


lo;. 


Extrait  du  Cartulaire,  coté  D./; 

Le  I  j  des  Kalend.  d'Août  i  o.i  r. 

Aî^tre  de  Henry  H.  par  lèqueli  fur  là  prière  de 
Bertrand  Evêque  ,  il  donne  à  cette  Eglife  &  à  fon  Chef 
^(Juoque  Re3on)y  le  dfoit  de  chaffe  dans  Iw bois  de  Valle* 
mont,  fuivant  la  défignation  qyi  en  eft  faite  ici  au  long,  à; 
Pêche  à  Voîde.  con^inencer  de  ta  Mèufè ,  à  Trondès  ;  delà  tirant  vers  S.  Marc 
au  Mont  Vallois,  au  ruifTeau  de  Voide,  avec  le  droit  de 
Ipêche  tout  lelong  dudit  ruîfleau,  &c. 

Z<  1 8  dès  Kalend^  de  Juin  1 1 78* 

Diplôme  de  Frédéric  I/'  par  lequel  if  accorde  à 
Droit dej^vlque,  TEvêque Pierre,  le  droit  de  faire  battre  monnoie  dans  fon 
battre  monnoic.  Ghâtcâu  de  cLiverdunôis ,  qu'il  avoit  fait  reconftruire  du 
confentement  de  S.  M.  Impériale.  {Le fctlefi encore  entitr.y 

D.  f.o   i6.  v.^   &    aux  preuves  da, 
pag.  XXX.. 

N.o  S.. 

Le  4  des  Nones  de  Mars  1 188£- 

Diplôme  de  Henry  VI.  par  lequel  ïilrèglé  lé  dif- 
férent élevé  entre  le  Chapitre  &  le  Comte  de  S.  Claude. 
Le  Comte  déclare  devant  TEmpereiMT  qu'il  ne  prétend  rien 


Voyez  le  CartulAe ,  coté 
Ihiftoire  de  la  Province, 


Seigneurie  &  Serfs 
de  Glebois. 


'\ 


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1^ 


MùOilSS   p'Ilff'XJfTAinMSf 


ifmmm 


Confimudon  de 
tous  les  Prbrilég^s. 


fur  les  hommes  de  Glebois  fujets  du  Chapitre  $c  fur  toute 
la  Seigneurie)  &  jure  fur  le  CruciiÎY  &  fur  les  ûiints  Evah* 
giles,  de  ne  plus  Tinquiéter  à  Tavenir. 

Le  II  Septembre  I55i« 

Diplôme  de  Ferdinand^  par  lecniel  il  confirme 
&  renouvelle  les  privilèges  accordés  au  Cnapitre ,  conte- 
nus daiis  les  Diplômes  de  ks  prédécefleurs ,  aont  Ut  copie 
eft  au  loDg>  dans  Tordre  fuivant  : 

Le  II  des  Kalend^  de  Juillet  89a 

Diplôme  de  Charles-L£-GroSm.m  ci-devant^  ll.^I*^ 

Le  7  des  Ides  d^Oâobre  89 1  • 

Diplôme  du  Roi  Armoul ci-devant^  n.^  %. 

&c &c 


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i»!IB 


P4Tf:i/Tes  D8S  Rais*^ 


p67 


QUATRIÈME  PARTIE 

VE    VINVENTAIRE^ 
PATENTES    DES    ROIS. 


Roi ,  ea  payant 
tribut. 


Seigneurie  de 
Blamin* 


5=r 


p 


NUMÉRO    U^ 
Décembre  tXQi.    Enlatin^ 

A  TE  NTES  de  P  h  i  l j  fp  e  -  le  -  P  ef  Roi  yk 
France ,  par  lefquelles  il  ordonne  à  tous  fes  Officiel^ 
de  Juftice  de  ceue  Province,  de  défendre  TEglife  &i 
lé  Ciiapitce  de  la  Cathédrale  de  Toul,  fes  piembres,.  fe^ 
fujets  &  fes  Irions ,  particulièrement  le  Château  de  Blamin; 
&  fes  appartenances,  en  toutes  Seigneuries,  droits  hono-i 
rifiques^iiauteJuftioe,  &c.  à  condition  qu^  chaque  Ha- 
bitant de  la  Ville  de  BJamin^  honame  &  fepime^  payera 
douze  petits  tournois  par  an^ 

Le  7  Avril  lyi'^m- 

Patet^tes  de  Louis,  fils  du  Roi  dç  France,  Roi 
de  Navarre  ^  G^mte  de  Brie  &  de  Champagne,  portant 
commiffion  d^  faifir  tous  les  fiefs  &  droits  ré^ls ,  &  de  faire 
tout  ce  qu'il  conviendra  pour  les  intérêts  d\x  Roi^ordon- 

taant  à  tous  VafTaux  &  Sujets'd'obéir. 
En  vertu  de  laquelle  coimiiiffion,  Thiebapt  Apan  ^de 
Biens  à  Blamin  JLangres,  9  tranugé  au  mois  d  août  i  ji.^  avec  MM^  du 
^^«»^»*<>^.Chapiia:e4>our  les  droi^^  d'acquifitions  par 

y         emont.  ^^^  ^^.^^^  ^^  j^  ^  .^^  ^  ^^  enviiîons  dei^laiMin^jde  Gebfois, 

de  Vicholey  ^  de  Valtemont,. 

?•     ^9yH  ^^^  Cartulcdres  ,  totés  A.f.^  i  los.  6*  W*f^  \  T  9. 


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±6Î 


MoDÈLEf   D^lNVSNTÀiRtS. 


Blamin* 


pitre  ne  peuvent 
I  être  fous  la  fauve- 
;arde  du  Roi  fans 
'aveu  du  Chapitre. 


Le  1  Septembre  1 3 1 3 . 

Cette  pièce  ayant  été  expofée  à  rhumidité,  étok  devenue  indé- 
chiffrable par  la  blancheur  de  récriture  :  on  Ta  feit  revivre  avec 
l'un  des  fecrets  (  ci-devant  indiqués  )  en  préfencê  de  deux  No- 
t^res ,  qui  en  ont  drefle  leur  Procès-verbal ,  5c  iàit  dans  Tinftant 
une  copie  coUationnée ,  le  tout  joint  àToriginal. 

Patentes  de  Louis  Comte  de  Champagne,  par 


Les  Sujets  du  Cha-lefquelles,  après  uîie  ample 

-^'^ '"'''"*  information,  il  déclare  que 

les  Sujets  du  Chapitre  tail- 
lables  &  de  matn-morte,  qui 
s'étôient  mis  fous  la  fauve- 
garde  du  Roi,  ne  pourront 
le  faire  à  l'avenir ,  fans  le  con- 
fentement  du  Chapitre, 


Pallàges  ouTraîtés 
foraines. 


Cum.  .^..per  inqutjlam  npcrtum 
fiât  komims  (  Fïlla  de  Blaminis  ) 
cjjl  conditioncm  taillabilisfvt  ma^ 
nus  mortua.  •  •  •  idcirco ,  ab  eif- 
dcm  Gardia  6*  Burgefia ,  tos  rt^ 
ptlUmus  &  amovcmus  ;....  nu 
diSos  homincs  de  ccuero  ad  diJâas 
Cardias  -&  Burgejias  nofiras  ad- 
mittemus  ;  niji  de  voluntate  &  ad 
requifitionem  CapituU^ 


Le  16  Mars  l'^ij^. 

Patentes  de  Charles  IV.  portant  commiffion 
au  Bailly  de  Chaumont,  d'empêcher  les  Gardes  des  ports 
&  paffages  du  Royaume,  de  faire  aucunes  exaâions  fur 
les  biens  des  prébendes,  qui  feront  tranfportés  dans  la  Ville, 
pour  l'ufage  &  la  néceflité  des  Chanoines. 

N.^  5. 

OSobre  1345. 
Autres  de  Charles  VI.  coni&rmatives  du  Di- 
Confirrtatîon  desplôme  de  Chatles-le-Gros ,  du  ii  des  kalendes  de  luillet 
SSe^Pri;3é/«!Lo,  contenant  la  ratification  des  anciennes  donatio^  f^- 
t«  au  Chapitre,  dont  l'original  eft  au  Tréfor  des  Diplô- 
ines,n.®  i*'. 


6. 


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PATEJtTSS  DSSRoiii 


Neutralité  pour  ce 
Diocèfe. 


Exercice  de  la 
Religion  préten- 
due réformée 
défendu. 


Le  11  Septembre  l  J J !• 


JuriTctiâion 
du  Chapitre. 


JurifdiÔion  ^o 
riale  du  Chapitre. 


même  grâce  de  TEmpereur. 

N.o  7. 
Le  18  Février  i  ^6^. 

AuTHÇS  de  Çh  ARLES  IX.  par  lefquelles  îl  annuUe 
un  règlement,  qui  permettoit  aux  gens  de  la  Religion  pré- 
tendue réformée,  d'enterrer  leurs  morts  à  dix  heures  du 
foir,  fuivant  leur  rit}  &  défend  tout  exercice  public  de 
cette  Religion ,  fous  peine  d*être  chaffé  de  la  Ville  de  Toul. 

Nota.  La  publication  cjl  du  14  mars  iSS^. 

N.o.  8.     ' 

Le  l'j  Mai  if7f. 

Autres  de  Henry  III.  qui  défend  aux  gens  de 
guerre  de  féjourner  dans  les  Villages  du  Chapitre. 

Le  i<i  Acut  i5i2. 

Patentes  de  Louis  XIII.  par  lefouelles  il  défend 
à  qui  que  ce  foit  d'entreprendre  fur  la  Jurildiflion  du  Cha- 
pitre, jufqtfà  ce  qu^autreraent  en  foit  ordonné;  pourquoi 
S.  M.  prend  ledit  Chapitre,  ies  Membres  &  dignités  fous 
fa  protection. 

N.«  10. 

Le  i»^  Ncrvembre  1709,     ' 

Autres  de  Louis  XIV.  par  lefquelles  îl  confirme 

l'Arrêt  du  Coiiieil  du  18  juin  1709.  {  joint  aufdites  Pa- 

\tentes)y  qui  maintient  &  garde  le  Chapitre,  au  droit  & 


1T 


m 


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nyo^ 


MùB^XT^   Jt^l^tVSlTTÂ^IRET. 


mttÊM 


jpofleflion  de  foire  exercer  par  fes  Prévôts  &  Officiers  la 
Uurifdiâion  des  Eaux  &  Forêts  dans  Tétenduede  leurs  Sei- 

§neunes,  (ur  les  Bois,  Eaux  &  Forêts  à  eux  appartenans^ 
c  aiR  Communautés  qui  y  font  établies,  à  la  charge  par 
b^dits^  Officiers  de  fe  conformer  en  leurs  Jugemens^  à  L*ôr- 
domianoe  cfes  ^Eaux  &  Forêts  du  mois^  c^aow  1 66^. 

Joint  Us  Arrêts  (tairigifiremtnt  dans  Us  divorfes  Cours  où 
befoin  a  étéh 


Confirmation  des 
andensPriviléges; 


Au'f9tois  et  Juin  Vjxj^ 

A  UT R ELS  de  L o  VIS  XV.  par  le^uel^  il  confirme 
les  anciens^  privilèges  &  exemptions  accordés  au  Chapl 
fre,  .&  notamment  par  Lettres  -  patente»  des  années  1 3  ij  r 
1 3 14 , 1 3 4f  >  1 61 1  &  1 709 ,  dont  les  extraits  fbnt  ci-defFus. 

Ces  Patentes  ont  été  enrigijiriés  à  la  Cour  \des  Aides  /d 
S  Février  I72|. 

Joint  unt  copie  cùUatiùnnie  par  un  Stcretaiit,  du  Rai^ 

ê 


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iicrma*.  lŒfî  Dt/ct.  2«l  Lorraine, 


>7tf 


CINQUIÈME  PARTIE 

DE    L'INVENTAIRE. 


* 


^ 


LETTRES    DES    DUCS 

ET  Comtes  de  Lorraine  et  de  Bar, 

ou  de  Bourgogne ,  de  Champagne ,  de  Bretagne , 

d'Ac[uitaine ,  &ç. 


40  fol»  dt  rente  à 

rEvéqi^  &  au 

Quitte. 


Saure-garde. 


JdtKÙ 


NUMÉRO    V 

Sans  dau  :  vers  Pun  iiSow 

LETTRES  de  Henry  Comte  de  Bar,  adrefl?es  à 
Pierre  de  Brixey  Evêque,  par  lelqudles  il  confent 
que  Geoffroy  de  Mouflon  (  nomo  &  amicusfuus  )  fon 
9jné  &  féal^  donne  audit  Evêque  &  à  fon  Eglife  40  fols 
Toulois  I  de  rente* 

Le  6  Avril  IJ}!» 

LETTRE*  de  Ro«rRT  Duc  de  Bar,  pjortant  fauve 
gairde  pour  trois  ans,  en  faveur  du  Chapitre,  fes  hommes, 
iç$  biens,  âfcc. 

N.o    j, 

Lâ%iAt?âti4i4. 

Autres  de  René  fils  du  Roi  de  Jérufdlem  &  de  SI 
cile,  portant  renouvellement  de  la  fauve-gaide  cideflus. 


Mmij 


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Vf% 


MùDÈLES  d'Inventaires', 


'  Droit  d'Entre- 
Cours  à  Blamin» 


Le  i6  Mars  1416^ 

Lettrés  de  Reîté  Duc  de  Bar,  portant  Sentence 
arbitrale ,  fur  la  conteftation  élevée  entre  fon  Prévôt  du 
Pont  &  MM.  du  Chapitre ,  fur  la  réclamation  par  eux 

faite  du  nommé  N natif  de  Marbache,de  la  dépendant 

■du  Duc  de  Bar,  qui  avoit  pris  femme  à  Blamîn,  sy  étcn 
établi,  &  comme  tel  étoit  devenu  leur  Sujet  en  vertu  du 
droit  d'entrecours.  M.  le  Duc,  après  avoir  fait  toutes,  les 
enauêtes  néceflaires ,  fe  défifte  du  droit  dfe  pourfuites ,  que 
failoient  fes  Officiers  contre  MM.  du  Chapitre ,  pour  caufe 
de  rhbmmage  dtiditN....;&  leur  permet  aen  jouir  comme 
de  leur  homme* 

Ze  I  j  j4oût  1440*. 

Château  deVicho-  L  E  T T  R  E  S  de  L  G  u  T  S ,  fîk  de  René  Duc^  de  Lorrame 
ley,  ceneéawDuc  &de  Bar^Gouverneur  de  fes  Etats^  parjefquelles  il  recon- 
de Lorraine.  ^qJ^  q^^  ^'^ft  p^uf  £aîre  plai(îr  à  (on  père,  que  MM>  du 
Chapitre  lui  ont  confié  la  garde  de  là  Fbrjcereffe  de  Vicho- 
ïey ,  pour  (è  défendre  contre  le  Comte  de  Vaudérnont.  Et 
cette  marque  de  confiance  ne  pourra  leur  préjudicier,  ni 
à  leurs  Sujets ,  auxquels  on  payera  tous  les  vivres  qu'ils 
fourniront ,  ^  condition  qu'ils  n'en  pafferont  ^oint  aux 
ennemisu 

Le  10  O Sobre  1-474. 

Lettres  de  René,  pat  lefquelles,  à  la  Requête  du 
Chapitre  &  des  Habitans  du  Bourg  de  Vicholey ,  il  auto- 
life  l'établiflèment  d'une  foire  audit  lieu,  qui  fe  tiendra 
tous  les  ans  en  Carême,  le  Lundi  d'Ocu/i,  avec  les  fran- 
chifes,^exemption$  &  libertés  des  autres  foirea  de  Vicholey. 


Foire  SOeuli 
à  Vicholcjr. 


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Lettrés' DES  Ducs  ifs  Lorraine, 


»7J 


m  \\.W    .1  ■  ^         il    ■!    i    II  I  I 


Rente  dé^<j  francs 
iîir  les.  Salines. 


Fondation  dfe 
VOSaUaartsSt 
d'un  Obit  pour  le 
bon  Duc  René: 
Trois  muids  de 
ScL 


Sàure-gardet 


.    :       ..  -      N.o   7. 
s/     '.  Lé.  zi.  Décembre  1477. 

L  E  T  T  R  E  S  du  même  René,  portant  conftîtntîon  au 
profit  du  Chapitre  de  55  francs  de  rente  payables  à.  TAf- 
fomption,  au  principal  de  1 1 00  liv.  rachetables  en  un  feul 
payement ,  pour  prêt  de  pareille  fomme  à  lui  faite  par  le 
Chapitre,  avant  le  fiége  &  la  bataille  de  Nancy,  des  de- 
niers des  anniverfaires  ;  à  prendre  fur  les  Salines  de  Rozié- 
res  &  de  Moyenvic^ou  de  Dieuze,à  défaut  des  premières. 

N.o  8. 

^  Le  1%  Juin  I  ^aj. 

AtTTRES  du  même,  par  lefquelles  il  fonde  en  cette 
Églife  le  verfet,  O  Salutaris!  qui  fera  chanté  à  la  Grande 
Niefle  au  moment  de  TElévation ,  par  deux  Choriftes ,  te- 
nans  deux  tbrches^  allumées^  fur  lefquelles  feront  les  armes 
de  lui  &  de  fon  époufe  &  ce  les  premiers  Dimanches  de 
chaque  mois  &  autres  jours  y  défignés. 

Plus  un  Office  de  S.  René ,  pendant  ht  vie  dudît  Duc  & 
après  fa  mort  un  Obit  &  un  Service  folemnel,avec  Vigiles 
à  neuf pfa  Unes  &  neuf  leçons  ^le  lendemain  Mefle  folemneHe. 

Pour  laquelle  fondation,  il  a  donné  trois  muids  de  fel 
à  prendre  fur  les  Salines  de  Château- Salins;  bon,  loyal, 
mefure  &  livraifoa  de  Marchand  :  Icfquels  trois  muids  de 
fel  il  a  amortis. 

Leis  Mai  zSir,^ 

A  UT  R  ES  da  Duc  Antoine^  par  refmielfes  rF  prenJ 
fous  fa  iàuve-garde  le  Chapitre,  (es  Membres,.  Officiers 
[&  fesSujets^,  moyennant  1 2  petits  tournois  par  chaqueicuw 


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«74 


M-û  DÈLMS  D-*lv  rxMij  m  m  s: 


^cparsQOfi  «lés 
Bois  du  Comté  de' 


N.o 


10. 


Ze  tx  Uicemhre  ibb8% 


»o«  ou  vxjnKe  w     I.ETTiiEsdu  Duc  A  N  T  o  I N  E ,  poftaot  homologation 
v^dto^r&du&  ratification  d'une  tranfaâion  ,  pafiee  le  17.  oâobte' 
^tT^     1536,  entre  les  Députés  dudit  Seigneur  Duc,  à  caufe  de 
yjcbatey.      ^^^  Comté  de  Vaudéteont ,  &  ceux  du  Chapitre,  à  caufe 
de  la  Seigneurie  de  Vicholey. 

Laqueue  tranfaâion  termine  le  Procès,  élevé  au  fujet  des 
féparations  &  limites  des  bois  de  Heiz«  conn«  ceux 
^'Amon,  de  Fay  &  autres  du  côté  de  Vicholeyj  voici  les 
articles. 

«  Toutes  les  bornes  Sx,  marques,  trouvées  &  vifitées  aux 
»  environs  de  la  Chapelle  d'Amon ,  tirant  le  long  des  bois 
»»  de  Hei2,  demeureront  pour  bornes  &  Réparations  defdits 
»  bois,  fans  que.....^  &c. 


N/ 


!!• 


Le  z6  Novembre  i560. 

Uf^eA:A&uagel    A  UT  R  ES  du  Grand-Duc  Charles  IV.  par  lef- 
des Habita^  de  ^quelles  il  accofde  &  confirme  aux  Habitans  de  Mefnilete, 
'^de^^Loname.^^^P'^^r  toujours ,  leur  ufage  &  affouage ,  aux  contrées  de  bois , 
défîgnées  dans  leurs  Titres,  à  charge  de  payer  par  chaque 
'conduit  ou  ménage  fix  gros,  œonnoie  de  Lorraine,  au 
Gruyer  de  Foug. 


N/ 


II. 


i 


f)£  1$, Novembre  1 6 zi.    En  papier. 

Lettres  de  HeîCa  y,  Duc  de  Lorraine  &  de  Bar  ,■ 
•ar  lefquelles  il  levé  la  défenfe,.qui  avoit  ^té  faite,  aux  Sujets 
lu  Chapitre  &  à  ceux  qui  feront  établis  fur  leurs  Terres, 
de  faire  commerce  de  toutes  efpéces^de  marcliandi(es,  au 
long  dëfignées  efdîtes  lettres ^  avec  lés  Sujets  de  k%  États: 
excepté  la  Coptrebande,  ; 

&c.....  &Ç.....    '. 

FIN    DUDIT    INFENTAl'^Ê. 


: 


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*7f 


Miiàm 


^é^hL. 


iNVENt AIHE 

I>I.FIS È  EN  TROIS  PARTIE Sf 

LA    L«^«    TE  S  T  A  M  EKS 
ET    FONDATIOKS,^ 

LA  îi.'^  OFFICES  DE  L'église; 

LA    nu    CHAPELLES 
ET    DESSERTES. 


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xy6  Modèles  z>*IifrErtTAiitESi 


Observatiohs 


.«"«tIÏÏ;!       observations  générales 

Sl/R  LINrkmAIRE  DES  TESTAMENS. 

o  T L  paroitra»  peut-être,  peu  utile  de  conferver-au  Trélbr 
**  X'ous  teftamens,  qui  ne  portent  point  rentes,  terres,  mai-  / 
fons,  ou  autres  objets  iiltéreflàns  i  nais  on  al  pènTé  qu'il 
^toit  de  la  reconnoiffance  de  tranfmettre  le  fouvenir  de 
tous  les  bienfaiteurs  de  r%life ,  qui  ont  contribué  à  fou- 
tenir  par  leurs  dons,  la  décence  &  la  majefté  du  culte  divin. 

j^o     Ces  teftamens  fe  trouvent  raïTeàiblés  fous  un  feul  point 
de  vue,  parce  qu'il  y  en  a  qui  renferment  plufieurs  objets  j 
&  dans  ce  cas  ,  on  a  renvoyé  aux  diflGérentes  layettes  les 
}  articles  qui  les  concernoient. 

2.0     Prefque  tous  les  Teftatears  font  des  Diaiitaires,  Cha- 
'*  noines,Bénéficiers  &  Membres  de  l'Églife:  très -peu  d'étran- 
gers ont  donné. 

,  o     Prefque  tous  les  donateurs  ont  defîré  être  infcrits  au  Né- 
crologe  de  l'ÊgUfe ,  pour  être  participans  aux  prières. 

o     L'on  n'a  fait  aucune  mention  dans  ces   teftamens  des 

^*   fommes  modiques  léguées  }  foit  pour  ceux  qui  dévoient  af- 

fifter  aux  enterremens,,ou  célébrer  des  femaines,  des  tren- 

tains,  des  annuels  de  MelTes  i  foit  pour  des  Hôpitaux ,  Pa- 

roiffes  ,  Fabriques  ,  Confrairies   éc  généralement  tout  ce 

qui  eft  étranger  à  cette  Églife. 

-  ,  o     Enfin  la  leaure  de  ces  teftamens  peut  fervir  à  la  connoif- 

^*  fance  des  mœurs  &  des  ufages,  dans  les  pompes  funèbres, 

pendant  les  fiédes  qui  nous  ont  précédé. 


■ièm 


m 


Première 


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TxSTAHtJfi  ET  FoSOÀTtONS, 


^n, 


Maîfoii  me  Al 
Change. 


PREMIÈRE    PARTIE 

DE    L'INVENTAIRE. 


I 


Febrres, 


Le  Texte  de  PÉ- 


N  U  M  Ê  R  O    ir 
Lc3  Août  i%6i.    Enlatin^ 

TESTAMENT  de  THiÉBAUT,Trcforîet  de  cette 
Égiife  y  par  lequel  il  donne  à  Huard ,  Ton  neveu  y  une 
maifon  rue  du  Change  ^  pour  en  jouir  pendant  fa  vie } 
à  charge  y'  qu'après  fa  mort»  elle  retournera  au  Chapitre. 

Le  j  Septembre  izcfS, 
Autre  Teftament  de  Jean,  dit  de  Pertus, 

Clerc  ;  par  lequel  il  lègue  à  Omma6rJmgulahoiiayn»miaa& 

cette  Églife  pour  fon  anniver-  '^«'*  Jocalia ,  libros ,  cyphos  ar- 

faire,defesbiens,  a^onsôc  B^'^'os.domcsquastmiinCivuau, 

Ioyaux,&  les  inaifonsqu lia  ^^,/,^^ ^,^  *,«iver>5  ^a.... 

acqmfes  en  la  rue  des  Feb-  fubtaUconditioruquodCapitulum 


vr-es ,  à  condition  que  fes 
vaneiie  enveUn,  joyaux  feront  employés  à 

couleur  de  pour- 1'   •'  ■  ,,      ■    ^     J 

pre.aétéenrichiuQrner  une  crôuc,  .ou  un  texte 
°     'de  rÉvangile. 


en  1298. 


de  omnibus  annulis  meisgemmis  & 
lapidibus^  crucem  Urutm  ornatamfa 
ciantfabricariy  fiu  unum  Evange^ 
ïiorum  texium  ornari. 


y 


Le  zcf  Avril  tjjz. 
AyTRE  dé  Jacqvbt  d'Oùrches  ,  Clerc,  par 


An  compte  du 
Grenier  1395 ,  on  .    .*    •  ~      vk    i./»  i*        a  '  '  •• 

ToitTmpiotdir  ifife[uel.it> donœ  à  cette  Ëghie  iq  bv.  de  pients  tournois > 
cesAxKf.&Lay,  jjp^r  ac^étét-  ^[9  foudécs  (fi  Terre  ,pour  fo^  anniverfaire. 
Plu$  60  ii!  pour  acKetet^.deux  Images  ^e  S«  Jacques  & 
S.  Philippe  >  pour  placer  dans  ladite  Églife. 


N 


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^7» 


Moj>ELES  d^Invehtaires^ 


Oignes  asrant' 


,.  r 


Fondation  deJa 
Mefle  de»tfeise 


Fondati6n.de  la 

MeiTe  du  Saint 

Sacteinem. 


Fondation 
dTun  QbiU 


N.^  4. 

Ztf  10  Juillet  14s t\ 

Testament  de  Jean  dé  .Vil le^  Chanoine  & 
Archidiacre  ;  par  lequel  il  donne  200  francs^  pour  réparer 
&  renouvellerks  Orguesf  de  cette  Êglife.. 

Le  IX  Mai  i4%8^^ 

Fondation  de  Hardouin  Chevafier,  Seigneur 
de  la  Jaille  ^  par  laquelle  il  fonde  une  Meffe  en  cette  ÉgUfe 
en  ITionneur  de  S^  Etienne,  àt  un  Autel  auprès  du  S*  Sépul 
chre^ qu'il  avoit  fait  nouvellement  édifiai?;  làqveUe  Meffe 
fera  dite  pendant  la  Préface  de  la  Grand*Meffe  conven- 
tuelle &  lera  fonné  en  teintant  treize  coups  à  une  des.plus 
groffe^  cloches  de  TÉglifCi  ^^.  &c^ 

Le  li  Juin  i5q4.  ) 

AtJTRE  Fondation  Faîte  par  M/^  Etienne  ïTordal 
Doyen  &  Chanoine,  d'une 'Méffe  du  S.  Sacrement  ^chan- 
tée tous  les  Jeudis  après  Matines,  par  les  Vicaires  &  ceuxi' 
de  la  baffe-forme,,avec  Mufique  &  Orgues,  où  feront  Dia- 
cre &  Soudiacre;  ladite  Meffe  annoncée  par  deux  coupd 
de  groffcs  cloches  à  caïillon  &  célébrée  en  la  fuperbe 
Chapelle  qu'ih  a. fait  conftruire  fous  Tin  vocation  du  Su  Sa- 
crement. Pourquoi  iL donne  au  Chapitre*,^ •.&€•.. 

La  veille  de  la  Pentecôte  t,6yT^     ,        .J   ^ 
Testa  MENTdeNicoLAsViTERWE  Chanoine  , 
qui  donne  1 000  francs  pour  un  Obit  perpétuel  j  fous  Tobli-: 

fatioô  d*une  feule  Mefle  baffe  à  KAutel  S.  Jofeph,  avecui* 
?€  profundhs  en  faux  -  bpurdop 

n  apporte  pouriuiron  mie  l'bn  ya  tf«p  idte  dins.  bJ^modBeitt  auteiMpie 

M  dan^  la  myfiqaa&  dans  le  fa^-bpuxidoo,^  on^lai^  ua| 
)>  une  ame  de  comprendi^e  les  d^eîAs  de  j'Églif^  daAfi 
»  adrefle  a  Dieu*  V.    l        s  q   ^    '^\  <''    'j.      j 


^ 


t£»  ».i»  ».   ■  J 


fa^-b2ux:d6o,>  oA.lai^  U4'p^  flûs^  kofe  à: 
""  "'   dànf  lf5  prières  qu'aie 

■M 


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r 


Offices  de  l^Êclïse,&c, 


179 


fl 


SECONDE    PARTIE 

DE    L'INVENTAIRE. 

OFFICES    DE    L'ÉGLISE, 

VICAIRES^ 

SOUS-CHANTRE, 

SACRISTAIN, 
É  VANGÉLISTE,&c. 


LES  difFérens  Offices  font  autant  de  fubdivilîons  de  cette 
féconde  Partie  de  l'Inventaire,  &  doivent  être  traités 
chacun  féparémentj  il  feroît  difficile  d'en  donner  des  mo- 
dèles. Dans  plufieursÉglifes^  de  tels  Offices  font  amovibles, 
&  n'ont  d'autre  origine  que  la  volonté  du  Chapitre,  qui 
les  a  conftitués  par  un  fimpje  afte  d'adminiftration ,  confi- 
cné  dans  les  régiftres  capitulaires.  Le  plus  grand  foin  de 
r  Archîvifte  fera  de  raffembler  ces  Titres  primordiaux  & 
ceux  qui  leur  ont  fuccédés  j  de  faire  Thiitoire  exafte  & 
détaîllée  de  chaque  Office  en  particulier ,  &  des  diverfes 
révolutions  qu*ils  auront  éprouvées  pendant  plufieurs  fiécles. 

Pdur  les  ànalyfes  des  Titres  qui  concernent  le  temporel , 
ils  doivent  être  fort  laconiques  :  une  fimple  divifion  par 
liafle  de  chaque  efpéce  de  biens,  fermes,  rentes, &c*  avec 
une  défigtfâtion  du  nombre  des  pièces  corttenues  danscha- 
'oue  Kaïïe,  cotée  &  numérotée  :  c'eft  à  quoi  fe  borne  toute 
l  opération. 


Nnij 


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iSo 


Modules  D^IitrÈtfTÀîiLMii 


Fondation  ori^- 
suûrt. 


Chapdie  SaiAc 


TROISIÈME    PARTIE 

DE    1*^1  N  VENT  AI  RE. 


^ 


CHAPELLES  ET  DESSERTES. 

LIASSE    l.^^ 
CHAPELLE    DE  SAINT  CHRISTOPHE. 


NUMÉRO   I."  &  unique. 
£c  t(h  Août  ijQS^ 

FONDATION  faite  par  Tean  THrÉBAUT  de 
Ncufchâteau,  Archidiacre  &  Chanoine,  dune  Cha- 
pelle en  cette  Êgiiie,  à  droite  auprès.du  premier  pilHer, 
en  l'honneur  de  5.  Chriftophc 

Il  donne  tous  fês  biens. pour  Tentretien  d'us  Prêtre,,  qui 
iera  oblisé  de  célébrer  toustles  jours  la  Mèfle.  La  coUation 
de  laqueUe  Chapelle  appartiendra ,  après  le  décès  du  Fon- 
dateur,  au  Chapitre  en  coq>s,.pour  y  nommet^ans  le  mois 
de  la  vacance  un  Prêtre  ou  un  Diacre ,  qui  pourra  être 
promeu  à  Tordre  de  Prêtrife  dans  Tannée-..  ♦<  Injiituantptr- 
n  fonam  idvneam  in  Sacerdotio  conjiitutam  ^vel  mfrà  annum 
f^  à  die  inftiiutionis  hujujhêdi  adfacrùm  Pheshitcratûs.ordi-^ 
Me  ncm  promovendum.  »  •  ^  •  &€» 

> 

JiMnf  wie  andemif  co^e>  vîduDée.'poav  un  Notairii  apofiofiqne,  en 
\  147^9.  &.  une  autre*  copie  collatioonée.  par  deux  ;  Notaires,  en 
1715. 


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Chapelles  bt  Dessertes^ 


Sffl 


Noaûiatioii. 


LIASSE    II. 

COLLATIONS,  PROVISIONS, &e^ 
N  U  M  É  ft  O    r." 

Z<  çf  Août  1440,    En  latin, 

JN  Om  IN  ATI  ON  faite  par  le  Ghapitre  du  S/  N'..^^^ 
Prêtre  de  ce  Diocèfe,  à  ladite  Chapelle  de  SI  GHriftophe 
vacante  par  le  décès  du  S/  N^...v 

Ladite  nominationr  acceptée  «  Te  Pourvu  a  été  mî»  ttt 
^oâeflîon  par  la  tradition  du  livre,  du  calice  &  des;oxnoi 
bens  de  ladite  Chapeile,&  a  prêté  ferment. 


I 


N/ 


z.- 


Le  10. Mai  i54i^    Papier prefqut pottrfii.     - 

Rê^si  G  nation;  faîte  par  1«  S/  N entre  lès  msînf 

du  Chapitré  ,.jCoilatejir.  ordinaire  du  droit  qu  il  avoir  ea^ 
ladite  CnapeUe  j  lequel  droit  le  Chapitre  a^  conféré- «uSc;^ 
Louis..*.». 

Le  10  Juin  vjoyi- 

Procuration  ai  nfignandum ,  du  SrTeAir».,, 
de  ladite  Chapelle,  entre  Içi  mains^des  CoUàteurs*- 


I 


&c.....6d:..... 

VAtchivifit  laijfcra.icl  dû  hhnc pmtr  Us  autres^  frofiJ^ÔKSi- 


wm 


î 


3 


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MODéLES  2>*lNr£lfTAIRE$: 


Fondation, 


DSSSERTE  S^  MICHEL. 


LIASSE    L^E 

FONDATION    ORIGINAIRE. 

NUMÉRO  L"&  unique 
Le  i8  Janvier  iSoj. 

TESTAMENT  de  Laurette  Warin,  par  leauel 
entr'autrèsdifpo(îtions4<  elle  veut  &  entend,  être  foncées 
»  à  tou)ours-inais  9  deux  MelTes  chacune  Sepmaine  à  FAu- 
tel  S.  Michiel  en  cette  Èglife  ^  pourquoi  elle  donne  une 
maifon  (i(e.\...  &c.  par  expreUe  déclaration  que  laditte 
^  fondation  n'eft,  ne  doit  êtçe  entendue  entrer,  ne  fortîr 
♦f  en  titre  de  bénéfice,  mais  feulemçnt  à  fimple  fervice  & 
^  mercenaire ,  à  la  difpoiition  du  Chapitre ,  &c. 


Sou 


LIASSE    n. 

HÉRITAGES  A  LOIRS. 


Bien» à  Loirt.  30us  cette  liafft  font  compris  fept  titres  des  années 
[1591,  1 609 ,  1 680  &  1 701  d^héritages  acquit ,  &  aflfermés  * 
par  les  deflervans  y  à  loirs. 


État  decRerenut 


LIAS  S  E  m: 

RE  N  s  E  I  G,ME  ME  N  S, 

^Ous  cette  liaÛe.font  compcifes  dix-huit  pièces  des 
deialôefferte.  années  1507,  IÇ90,  1618,  1711  &  176©}  qui  font  des 
mémoires,  états,  comptes  particuliers,  &  autres  docii< 
mens  propres  à  reconnoître  les  différens  bieins,  rentes  & 
droits  dépendans  èfi  la  Deflerte  S.  Michel 
&c &c..... 

A'mjl  dts  autres  ChaptlUs  &  Dejftrtai 


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•(^«É 


^^ 


INVENTAIRE 

DES    TITRES    DU    CHAPITRE^ 

DE    l'A'BBAYE,  DU    PRIEURÉ^' 
DE  LA    SEIGNEURIE^  &c.      . 

EN  LA  VILLE  DE  SAINT  PAUI^ 

DIVISÉ  EN  TROIS  PARTIES;^ 

La  première' Dès  DROITS  HONORIFIQUES} 
Préféance ,  Jurifdi6Hon ,  Procès  avec  l'Hôtel  de  Ville 
Priyiléges  8c  Exemptions  des  Membres  de  l'EgUre,  &c. 

La    seconde,  des    droits    UTILES} 

Mailons  dans  la  Ville,  Rentes  en  argent  aïHgnées  fui^des 
Maifons,  Prés  ,  Vigiies^  Qc  Terres  dans  la  Banlieue^    ' 

La  tros.iéme,  de  LA  CENSIVE}  Aveui  & 
Dénombremens ,  Déclarations  au  Terrier  par  les  Cenfi- 
taires^  Procès  pour  la  Féodalité,  Plaids-ànnauz,&c». 


'a% 


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sS4 


V 1 1 1  x; 


Vttmet  Traité  de 
Paix  de  ijoo. 


PREMIÈRE    PARTIE 

DE    L'INVENTAIRE, 


1^ 


èinm 


bUéé 


DROITS    HONORIFIQUES- 


LIASSE    L^^ 

PROCÈS     ET   TRANSACTIONS 
Avec  MS^  de  l'Hôtel  de  Ville. 


NU  M  ÊRO    L^^ 

Au* mois  de  Septembre  zjoû. 

TRANSACTION  for  le  procès  élevé  entre  Jean 
Evêque  de  S.  Pàul&  MM.  du  Chapitre,  d'une  partj 
&  toute  rUniverfité  des  Citoyens  de  ladite  Ville ,  d'au 
tre  part}  par  bquçlie,  pour  terminer  toutes  conteftations, 
il  a  été  dit ,  que  pour  1  augmentation  du  fervice  divin  ^  8c 
Oftandedednq  pour  honorer  la  mère  ÉgU/e,  le  Corps  de  Vil/e  promet^ 
f!S?^p***^^  toit  de  faire  oflfrir  par. des  Citoyens  notables ,  chacun  an', 
'^^^  à  chaque  Fête  patronale,  cinq  cieéges,  chacun  d'une  quarté 
de  cire  9  à  peine  de  5  C  d'amende. 

Et  à  l'égard  de  ce  que  le  Chapitre  maintenoit.f«  &c. 
il  a  été  convenu... ..«c.  -    -*^* 


,^..-Ttsar 


Cepier  ici  mov pour  mou 
Joint  une  copie  vidimée  en  1369. 


M 


4       U 


N.'a. 


1 


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Ville,      TnAifSACTiùifS»     Liasse  V* 


iSj 


Exemptions 

desParens 

&  Serviteurs 

des  Chanoines. 


Ratificadon  da 
Traité  de  1300. 


Second  Traité  de 
Paix  de  1541. 


N/ 


2. 


I 


Au  mois  <tO Sobre  1^04. 

Sentence  arbitrale,  rendue  en  vertu  du  compromis, 
pafle  le  5  Août  1 303  ;  par  laquelle  lesCommifTaires  arbitres 
ont  prononcé  que  les  familles,  parens  &  ferviteurs,  demeu 
rans  dans  les  maifons  canoniales,  feront  exempts  de  guet, 
garde,  chevauchées,  tailles,  prifes,  coUeftes  &  déroutes 
tonftîons  publiques }  &  ne  relèveront  que  de  la  Juri(cli6Uon 
eccléiiaftique,  ^c« 

Le  zo  Décembre  13^4* 

Procuration  donnée  par  le  Maître  Échevîn ,  la 
Juftice  &  rUnîverfité  de  S.  Paul,  à  TefFet  de  promettre  & 
s'engager  d'obferver  fidèlement  latranfaftionde  Tan  1300 

N,«  4. 

Le  z  Décembre  1541.     G rani  parchemin. 

Transaction  paffée  devant  deux  Notaires  à  Saint 
Paul,  entre  les  Maître  Échevin,  dix  Jufticiers  &  Gou 
verneurs  de  la  Cité  de  S.  Paul,  d^me  part. 

Et  MM.  les  Dcnren,  Chanoines  &  Chapitre  de  l'Eglife 
cathédrale,  repréfentés  par  leurs  Députés. 

Lefquels,  après  s'être  affemblés  plusieurs  fois  aux  Domi 
nicains  ,  après  avoir  produit  de  part  &  d'autre,  les  pièces 
juftificatives  de  leurs  droits  refpe6lifs,  font  convenus  des 
articles  fuivans  : 

I .®  Que  la  Ville  fera  obligée  de  fournir  tous  les  ans ,  &c. 

Copier  ici  mot  pour  mot  Teflentiel ,  avec  des  guillemets. 

Le  Diplôme  de  V Empereur  Ferdinand  ^  du  11  feptembre 
z5Si  (  dont  r original  efi  dans  la  layette  des  Diplômes^ 
n^  I  o.  )  confirme  la  tranfaSion  ci-dejfus ,  &  veut  quelle 
au  fon  plein  &  entier  effet. 

N.<>  5. 

.Le.  ..........  &c &C....&C..... 


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^t6 


Modèles  D^lNrEKfAïRÉs. 


Rcancîl  de  pièces 

hiftoriques, 

pour  la  Ville. 


LIASSE    IL 

Sl/ITE  DES  TRAITÉS  AVEC  LA  VILLE, 


Exemption  de 

Loeement 
<le  Militaires. 


Depuis  ti<)cf  jiifqu'à  zi^^, 

LjEs  pièces  contenues  dans  cette  liafle,  ont  précédées 
ou  fuivies  les  tranfaarons,  paffées  entre  M.  l'Evêque  le 
Chapitre  &  la  Ville.  Ce  ne  font  que  desréfidus  de  procé- 
dures, de»  Procès-verbaux  de  rébellion,  des  Habitans  de 
cette  Ville  Contre  TEglife  j  des  mémoires  détaillés  des  per- 
fécutioiis  que  le  Chapitre  a-  effuyées  pendant  deux  fiécles  • 
des  excommunications ,  fentences  d*abfolutions  &  autres 
pièces  aujourd'hui  devenues  inutiles ,  pourquoi  il  n'en  a 
été  fait  aucune  analvfe.  Elles  ne  font  confervées  que  pour 
mémoires,  &  pour  (ervir  de  matériaux,  propres  à îhiftoire 
de  cette  Ville,  pendant  qu'elle  s 'eft  gouvernée ,  en  forme 
de  République  ,  fous  la  proteftioa  des  Empereurs  d'Alle- 
magne. 


LIASSE   iir. 

PROCÈS    CONTRE   M/\  D E    VILLE 

pour  Us  Exemptions  ^T  Privilèges 
des  Membres,  Officiers  &  Suppôts  de  VÊglife, 


N  U  M  É  R  R  O    ir. 
^^^  le  i^  Juin  i58i, 

vJRi>re  de  M.  le  Duc  de  Guife,  Lieutenant-général, 
portant  exemption  de  logement  de  gens  de  guerre^  en 
lovcur*  •  •  t  • 

&c &c 

Jinjî  des  autres   numiros  &  llaffes. 


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T  1  t  t  É', 


Liaflè4.(') 
Ltaflef. 


Li«fl«6. 


tiafle  7. 
LialTe  8. 


aST' 


SECONDE  PARTIE 

DE   L'INVENTAIRE. 


^kSi^ 


âJh^ 


• 


:^^ 


DROITS     UTILES. 


MAISONS    CANONIALES. 


I 


L  fuifira  d'indiquer  îd  les  différens  intitulés  poffifales  des 
liaâes,  qui  concernent  les  Maifons  canoniales  :  c'eft  une 
diviûon  que  Ton  peut  varier  ^  fuiva«  la  diverfîté  des 
matières» 
Maifons   canoniales  exemptes  des  logemens  de  gens  de 
;uerre ,  excepté  dans  les  cas  de  foule,  lorfque  la  Maifon 
u  Roi  paffe  j  après  que  tous  les  exempts  font  logés. 
Maifons  canoniales,  exemptes  du  centième  denier  pour  les 
adjudications  en  Chapitre. 

//  exijle  un  Arrêt  du  Canfeil  d'Etat  du  Rvi ,  du  z  Mai 
iyi3i  qui  décharge  de  tous  droits  d^infinuaitons  &  centième 
denier^  les  adjudications  des  Maifons  canoniales  des  Chapitres 
de  Met^  ,  Toul  &  Verdun  :  celui  de  Toul  Va  fait  imprimer. 

Maifons  canomaks  ne  peuveat  être  poâCédées  par  des  Laïcs. 

Arrêt  du  Parlement  de  Met{^  du  zi  Janvier  iyi8 ^  en 
faveur  d'un  Chanoine  dt  TéuL 

Nature  des  Matfons  canoniales  }  les  femmes,  excepté  lés 

parentes  à^^  Chanoines,  ne  peuvent  les  habiter.  | 

Servitudes  fur  certaines  Maiibns  canoniales.  j 

Ancims  Titrés 'ôcAdjudicatiotis  deMaiTonS  canoniales^faites 

en  Chapîcre»  &c.««^&:c..^.# 


(  *  )  Il  eft  plus  commode  de  ibivre  les  numéros  des  liafTiis  y  que  de  les  re- 
commencer à  chaque  partie  de  linventaîre ,  parée  que .  pour  étiqueter  le 
Titre  y  il  fuffira  de  mettre  en  nurge  :  VdU^  Ùajfé  4,  n.^  /. 


Ooij 


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^9»> 


Modèles  d^Invektâirks, 


Maiffn  dèrantle 
Portail  de  l'ÉgliTe. 


?       . 


L 


MAISONS  LOUÉES  EN  VILLE. 


*4^ 


^B 


•^ 


Uà* 


^^ 


LIASSE     X. 

MAISON  devant  le  Portail  de  tEgUfe^ 

NUMÉRO    V- 

Au  mois  de  Mars.  txSb*.    En  latin,. 

V  Ente  faite  par  Bertremin  de  S.  Paul",  &  Jêannon  fa 
femme,  à  MM.  du  Chapitre,  du  tiers  d'une  maifon  fife  à 
S.  Paul,  devant  l'^Iife  cathédrale,  joignant  Taire  &  jardin 
de  M.  le  Doyem  Et  ce  moyennant  la  foramc  de  fix  petits 
florins  d'or,,  payés  comptans  par  les  acquéreurs. 

Au  dos  eji  unernottj  fdifant- mention  que  Us  héritiers  Nicalet^ 
ont  depuis  poffédé.  cette  maifon,. 


N. 


a 


r.. 


Le  1  y  Août  i66j. 

^  Rail- A -VIE  fait  devant  de  Balfon ,  Notaire  en  cette 
Ville,  par  MM.  du  Chapitre,  à.Jean  Nîcolet&fafemme, 
d'une  maifon , rue  &  devant  le  portail  de  TÉglife  de  S.  Paul, 
pour  en  jouir  pendant  leur  vie  &  celle  de  quatre  de  leurs 
enfans  nés  &  à  naître,  à  nomniec  dans  dix_ ans,  moyenaant 
50  liv.  de  loyer  ou  eraphytéofe;. 

Enfuitt  tfi  la  nomination  ^  faite  au  mois  de  Septembre  1 6jjy 
de  quatre  enfans  y  &c. 

N.<>  j. 

Le  t8  Septembre  iy4Z.     Groffe  en pcrcKemîn. 

Bail  fait  devant  Cordier  Notaire,  de  la  maifoo  ci- 
deflus,à  Louis  Noirel,  pour  neuf  ans^à  80 liv«  de  loyen 

&c*v*»  &c 

Ainfi  des  autres  liajfesy  dont  les  Titres  fout  toujours  à-peu- 

près  de  la  même  efpice. 


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Ville.      Maisons.      Lias  se  XU         li^ 


Maifons , 
me  Ncure^royalei 


LIASSE     XL 

DIVERSES  MAISONS  DU  CHAPITRE, 

RUE    NEUVE    ROYALE, 

AUTREFOIS    DES    COURFISIERSL 


, 


jLE  Chapitre  poiTéiJe  encore  »  aujcftird'hui  cinq  maifons 
dans  cette  ruëi  «  en  1 5(^7,  il  y  en  avoit  huit.  Un  a  pas  été 
poffible  de  divifer  ces  maifons:,.  quelques  recherches  que 
ton  aitfaites^  pour  comparer  lesnoms-des  Locataires  avec 
les  anciens  comptes  ^  on  a  trouvé  feulement  que  deui  de 
ces  maifons  ont  été  échangéeS'Sc  une  autre  venduèL  Comme 
les  énonciations  ne  font  pas  fuffifantes,  pour  diilinguer  les 
Titres  qui  concernent  les  maifons,  ou  vendues,  ou  échan- 
gées, d'ayee  celles  qui  appartiennent  encore  au  Chapitre, 
on  a  pris  le  parti  d  mventorier  toutes  les  pièces  indiûinc- 
tement,  ainft  qu'il  (uit  ^ 

N.^  i«^ . . . .  r^  iz  Janvier  i Sgj.  Bail  à  vïi,&c'.^ 
N.^  %.......  Le  8  Mars  1640^      Renonciation, &c. 

Tous  les  Titres  feront  ainfi  extraits  par  ordre  de  dates,  Se  on 
TaiiTera  du  blanc  à  la  fin  de  la  liafle;  en  obfervant  de  mettre  wx 
iTitxts  modernes  cette  note  :  Lu  maifan  ci-^cjjus  efl  la  pnnûéu  ou. 
laftconit^  &c.  dont  il  ejl  parle  au  compu  de  recette  de  tannée  ijS^.^ 
foL  4.  ou  mieux ,  on  fera  cinq  liafTes  différentes  des  cinq  maifons,  en 
Reportant  tes  Titres  modernes  de  chaque  maifon ,  à  la  liaffe  qui  leur 
conviennent;  &une  fixiéme  liaflefera  compoféede&Titi:^i)^qae.roni 
n*a  pu  rapprocher ,  ou  divifçr.  ' 


^•% 


il 


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1^ 


MoDiZES  D^I^VMNTÂlRESi 


Maifonsen  la^e 

de  Saint-Paul 

încoiinaes. 


LIASSE    XIL 

ANCIENS  TITRES  DE  DIVERSES  MAISONS. 

V-/  N  rfa  pu  rapprocher  les  anciens  Titres  de  ces  Maifons 
avec  les  liaues  précédences ,  quelques  recherches  que  Ton  ait 
faites ,  les  défienations  n'étant  point  fuffifantes  ^  ou  les  noms 
des  rues  étant  changés,  &  aujourd'hui  méconnoifiables,  par  le 
iilence  des  Titres ,]  ou  les  A£les  ne  donnant  aucune  dénoml 
nation  particulière  j  mais  feulement  des  noms  propres,  aux- 
quels ont  fuccédés  une  infinité  d'autres,  comme  :  Mai/on  qui 
fut  à  Robert  Cierc$  Maifanjîfe  en  la  Cité  joignant  QuirienSauf 
frignon^  maifon  entre  deux  maifons  de  Chanoines  ;  Terrein  à  la 
Place  }  Jardin  au  Ckâtel yfaifant  U  coin  de  la  rue,  &c.  Autres 
défignationsauffi  ragues,  ce  qui  rend  ces  Titres  inutiles }  on 
va  cependaut  en  donner  une  courte  notice  : 

T  o       Ç  Jardin  que  tiennent  les  hoirs 

Janvier  i2î8.    \     p.lkotu. 

Septembre  1 3  3  ï  •     Maifon ,  rue  des  Renards, 
Le  6  Nov.  1 478.     Grange ,  rue  Maulpertuis. 
Le  8  Oftob.  1 5  J I .  ÇMaijGn ,  ne  du  Pont-neuf, 
. . ,  &C. .  » .  »  (^  &  les  Grangis  derrière, 

.t^^  ■^^<^>»..  ■■■■      li-jiiîat 

RENTES    EN  ARGENT, 
Constituées  sur  des  maisons  en  ville. 


N.°  I." 

N.'»3. 
N.%. 


LIASSE     XVIIL 

RENTE  de  zj.  Uv,  i  S  f.  fur  une  Maifon  me  S,  Marc, 


N.«  I." 


Le  18  Janvier  15  90. 

^Onstitution  pafleedevantN.....  Notaire, par  | 

M."  Pierre.. ...  au  profit  du  Chapitre >&€ 

Et  ainjî  des  autns  rentes ,  les  Titres  de  chacune  de/quelles  feront 
placés  fous  une  liajfe  particulière ^  en  laijfant  du  ^aac  â  ta. fin  d*^ 
chaque  liajfe ,  pour  y  inventorier  les  nouveaux  Titres^ ' 


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^^ 


1^1 


>*JA1 


INVENTAIRE 

DES    TITRES 

DELA 

SEIGNEURIE    DE    BLAMIN> 

DÉPENDANTE  DE  L'ÉGLISE  DE  S.  PAUL, 
Ou  de  tout  autre  Seigneur  Laïc  ou  Eccléfiaflique. 

r  III    ■!■■  i_r 

TOME    L=^ 

Contenant  le  Bourg  de  BiAMiN  â  tes  Villages 
de  VichoUy  &  Sainte-Bonne^ 


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PSSUVATIONS. 


191  Modèles  D^lNrBNTAiHEs: 

OBSERVATIONS 
SUR     CET     INVENTAIRE. 

SI  le  chef- lieu  de  la  Seigneurie,  Prévôté,  Châtellenîe, 
Baronnie,&c.  eft  abondant  en  Titres,  Chartes  6c  Pro- 
cédures, il  formera  feul  un  volume}  &  les  autres  Villages  de 
la  même  Seigneurie  feront  ainfi  féparés  dans  un  ou  plufieurs 
autc:es  volumes,  iuivant  l'étendue  des  matières. 

On  obfervera  toujours  de  laifler  à  la  fin  de  chaque  liafle, 
au  moins  une  page  de  blanc  &  à  la  fin  de  chaque  Village 
deux  ou  trois  feuillets,  pour  augmenter  &  continuer  Tin* 
ventairc ,  à  mefure  qu'il  fe  préfentera  des  nouveaux  Titres* 

S'il  y  a  trois  volumes,  la  table  fe  mettra  à  la  tête  du  pre- 
mier i  &  au  premier  feuillet  il  y  «^ura  un  avis,  qui  annoncera 
<]ue  le  fécond  volume  commence  à  la  page  300.  &  que  le 
troiiîéme  conunence  à  la  page  600  :  par  ce  moyen  Ton  ne 
fera  pas  obligé  de  faire  des  tables  pour  chaque  volume. 

Quoique  les  exemples  donnés  dans  ces  modèles  d'Inven* 
taires  femblent  être  tirés  des  Archives  d'un  Chapitre,  ce  n'eft 
pas  à  dire  pour  cela  qu'ils  ne  puiffent  fervir  qu'aux  Chapi- 
tres :  ceux  qui  font  chargés  d'arranger  les  Chartes  des  Ab- 
bayes, àts  Prieurés,  des  Seigneurs  laïcs,  y  trouveront  éga- 
lement les  avantages,  que  l'on  cfoére  devoir  réfulter  de  cette 
Î partie  de  l'ouvrage.  Il  faudra  feulement  à  ces  derniers  un 
nventaire  particulier  des  Titres  de  famille,  comme ^  contrats 
de  mariage,  donations,  dons  mutuels,  tdlamens,  fubflitu- 
tions,  confirmation  de  nobleffe  Sx,  autres  aftes,  qui  fervi- 
xont  particulièrement  à  la  généalogie  de  la  maifon# 


BOURG 


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BtAMlS.     SsiGNMVttJÊ.     LiASSKV^ 


Confirm^on' 

de  la  Seigneurie 

de  Blaimm 

G>llatioa  de  la 
Cure. 


Haute-juftice. 


LIASSE    ï^^ 

.    SEIGtfEURIE^  HAUTE- JUSTICE, 

Le  II  des  Kalend,  de  Juillet  8qo» 

DIPLOME  de  l'Empereur  Cm  arlesle-Gros, 
par  lequel  il  confirme  à  rEglife  de  S.  Paul,  entr'au- 

tres  Chofes,  la  Ville,  C  ou  Caaomàsl/riis  UUus  Fîllas ,feu 

Bourg  )  de  Blâmin  ,avec  le  res  &  manclpia  per  diverfa  loea 

Patronage  de  l'£gli(è  paroif     conjacmtes videlicet,  VUlam 

fiale   &  la  Pêche  de  la  pe-  ?"*  vocamr  Biamin;  cum  EccUfiâ 

tite  rivière  qui  pafle  par  le    <>^»j^M' ^^PP^^ifiis  fuis  s  cum 

Bfi  '    ^1        b              nvulo  nominato  Blam ,  pcr  tan- 
ourg,aDpenee  Blam&tou-    ^,^  y^^^^  decunenufad  Pif. 
tes  les  dépendances  de  cette    catiomm  fratmm c^nudi^ 

Seigneurie.  mus  &  confirmamus. .... 

L'original  eft  çn  la  layette  des  Diplômes ,  n.°  i. 

Le  iQ  Mai  13x1. 

Patentes  de  Phixippe-le-Long,  par  laquelle 
il  enjoint  au  Bailly  de  Chaumont  de  fiaire  cefler  4es  vexa- 
tions exercées  contré  les  Sujets  du  Chapitre  à  Blatnin,  où 
ledit  Chapitre  a  de  toute  ancienneté  la  haute,  moyenne 
&  baffe  Juftîce. 


H  Licèt  ipfi  kabeant  omnimodam  Judfdi3ionem  altam  & 
n  haffamy  tn  Villa  de'Blamim      ' 

L'ordinal  eft  -en  la  layette^ des  Patontes^  »••  i^. 


^p 


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^94 


MûDÛLMS    D^IîtrENTÂÎRKSi 


Entrecoun  arec 

tes  Seigneurs  de 

Soccy* 


FîefDruyns 
à  Bhixûiu 


S«ire-gvâe. 


Mars  ijzi^    En  latiru 

Transaction  paffi^e  entre  MM.  du  Chapître,  & 
Hugues <le  Majcey,  &  Milon  de  Vendicres,  fon  frère,  Sei- 
gneurs de  Sorcy }  par  laquelle  il  a  été  convenu  récipro- 
quement, qu^aucun  des  Sujets  des  deux  Parties,  ne  pourra 
ufurper,  acquérir,  ou  engager  des  biens  dans  les  bans  & 
finages  de  Blamia  ou  de  Sorcy ,  fans  leur  confèntement.. 


N.<^ 


z. 


Dictmhrc  136  S^ 

R  E  p  R I S  C  en  fief  Si:  homnvage ,  faite  an  Chapître ,  par 
N....  Druyns,  de  tout  ce  qu'il  pofféde  au  baa  &  finage  de 
filamin;  fçavoir,  30  jours  de  terre,.  &c* 

Et  pour  cette  reprife,  MM.  du  Chapitre  lui  ont  donné 
r8  lir.  fors  &  fbn  chauffage  dans  leurs  bois,  &  lui  ont 
quitté  pendant  fa  vie  la  corvée  de  fa  charru& 

Joint  une  copie  ^  du  même  JîUlu 

Le  7  Juillet  I43(r* 

Lettres  de  fauve -garde,  du  Seigneur  d^Apremont, 
pour  (a  vie  feulement,  données  aux  HaDitans  de  Blamin, 
aux  hommes,  femmes  &:  enfans,  bêtes  grofles  &  menues,, 
&  tous  leurs  autres  biens  quelconques,  meubles  &  immeu- 
bles, aux  Champs  &  à  la  Ville  j  à  charge  de  payer  la 
redevance  de  garde,  confiftant  en  douze  petits  tournois, 
valans  trois  blancs  de  Roi,  par  chaque  fea  ou  conduit,  & 
d  den.  feulement  pour  chaque  veuve»^ 


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StÂMtN,    Smig-muemim,    Liasse  L'* 


195 


Seignenrie , 

JurUdiâion, 

Haute-jiiftice. 


Haitte-jaftîcti 


N.o  4. 

Le  8  Mai  ij^3l# 

A  c  T  E  de  foxuniffion  &  réparation  faîtes  en  place  pu- 
blique^ à  TEglife  &  au  Chapitre,  par  Jean  de  Taillancourt 
Ecuyer  &  autres  ;  qui  fe  difans  Receveurs,  Prévôts  & 
Procureurs,  pour  régir  la  Terre  &  Seigneurie  de  Blamin, 
s'étoint  ingérés  de  faire  des  exploits  de  Juflice  &  afles  de 
direâe  Seigneurie.  Par  cet  aâe  ils  révoquent  tous  leurs  ex- 
ploits ,  renoncent  à  toutes  prétentions ,  &  demandent  par- 
don à  Dieu  &  à  TEglife  de  leurs  entreprifes  induement  faites. 

Le  25  Février  1^%^. 

j  Sente NCEde  la  Juftice  de  Blamin^  qui  condamne 
deux  particuliers  en  25  francs  d'amende,  pour  avoir  payé 
au  Seigneur  de  Sorc ,  un  prétendu  droit  de  7  gros,  appelle 
Fortfuyance,  pendant  ou'ils  rélevoient  de  la  ^igneurie  de 
Blamin.  ' 

Le^Maii6ii. 

E  X  T  R  A I T  du  dénombrement ,  fourni  par  le  Chapitre  à 
la  Chambre  recale  de  Metz  ;  par  lequel ,  à  l'article  de  Bla- 
min, il  eft  dit  :  »  La  haute  Juftice,  moyenne  &  baffe,  & 
y^  le  Château  nous  appartiennent. 
&c.*«..&c....* 


r\ 


p'i 


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Modèles  d^Invuntâiret^ 


Offices 
de  Sergenteries. 


Office  de  Procu- 
reur*FifcaL 


Office  dé  Garde- 
Marteau  en  la 
Gruerie. 


Office  de  Notaire. 


LIASSE    II. 

OFFICES    DE    LA    SEIGNEURIE. 

NUMÉRO  L« 
Ley  jévril  i6yi^ 

SOUMISSION  faite  par  Touffaint&  Richard,  de  payer 
au  Chapitre,  15  liv.  par  an,  pour  le  loyer  de  deux 
charges  de  dereens  dans  la  Seigneurie  de  Blamin ,  qui  leur 
ont  été  accoroees ,  pour  en  jouir  jufqu'au  bon  plaifir  du 
Chapitre^  comme  en  oqt  joui  ci-devant  tes  Sergens» 

Le '^o  Août  t6^^^ 

DÉMISSION  faite  par  M.^  Claude  Gnote ,  de  fon  office 
de  Procureur-Fifcal  en  la  Seigneurie  de  Blamin ,  avec  pro 
teftations  de  fe  pourvoir,  pour  Tes  avances  &  vacations, 
dans  les  affaires  civiles^  &  qui  ne  regardent  point  le  âfc«. 

N'.o  3-. 

£^30  Juin  L749^. 

RÉVOCATION  faite  par  MM.  du  Chapitre ,  de  Foffice 
de  Garde-marteau  en  la  Gruerie  de  Blamin,  dont  avoir  été 
pourvu. le  S*^  Bonel,)ufqu'au  bon  plaifir  de  mefdits  Sieurs. 

N.^  4. 

Le  5  Décembre  i76y.. 

pR  G  V  rsi  o  N  s  de  l'office  de  Tabellion,  dans  lès  Terres 
du  Chapitre,  au  S/  Verbeux  ^  à  condition  de  remettre  fes 
•minutes  au  Greffe» 
&c &C...... 


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BtJiMiN.^  Fovit  MÀiîNÀL.    Liasse  IIL     197 


#i 


Four  Kmnal. 


/ 


Idem. 


LIASSE    IIL 
F  0  U  R      £  AN  N  A  L^ 

■      ;  N  U  NfÉ  R  O    L^^ 

Lt 11  Févrteri 4^0^ 

PERMISSION  accordée  par  le  CRapître  à  un  Partf- 
culier  de  Bïamin,  de  conftruire  un  petit  four  à  pâtif- 
ferie  feulement ,  aprèi  avoir  reconnu  que  lui ,  m  aucun; 
Habitant  de  Blaroin,  n'ont  point  droit  d^avoîr  de  four  dans 
kurs  maifopS}  mais  qu'ils  doivent  aller  aa  £ourbannal  du: 
Chapitre*. 


^ 


N- 


o 


^ 


De  1587  à  1655:^ 

ExTR  AlTS,colIatîonnés  en  16 5 çr  par  dfetnt  Nbtaires^, 
'des  comptes  de  la  recette  de  Blamin ,  pendant  les  années 
11587,  M9931  lôoS",  1644  &  1655,  par  lefquefe  on  voie 
que  le  Chapitre  ar  affermé  le  four-feannal  de  Blannfn  ^  & 

2ue  les  Boulangers  du  même  Keu  fe  font  abonnés  avec  le 
Chapitre,  moyennant  différentes  fommes,  afin  de  pouvoii: 
*  cuire  leurs  pâtes  chez  eux. 

Le  i&  Décembre  1 6^0^ 

rRÉ G  LEVENT  de  police  de  la  Juftice  de  BTamîîr, por- 
tant in)on6tioii  aux  Haoitansdudit  lieuyde  faire  cuire  kurs 
pains  au  four  bannaL  du  Chapitre^ 

Le  1 1  Mai'  1709V. 

A  R-R  ê'T  dii  Farlement  de  Metr,  qui  ardbnne  à  un^Pài> 
ticulier  de  faire  démolir  fon.fôur^confownément  à  la  Sen- 
tence du  Bailliage  de  Si  Paul^.da  i^j^illet  1708  j. confirmée 
par  cet  Arr^t.,  Joint  les  r^dus  de  procédures  ^  faites^  au 

BdUliage  en  première:  injtance  y.  &  au.Farlementpar  apptl*^ 


3  s 


\\ 


} 


.mm. 


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M&BiLBS  B'InVM^HTj/RtS. 


Halle ,  Mardié 
ou  Vente. 


Idm. 


LIASSE    IV- 

DROITS.  DE    HALLACE. 

NUMÉRO    V\ 
Le  !^  Mai  i6Si« 

Extrait,  collationné  par  deux  Notaires ,  du  dénom- 
brement fourni  par  MM.  du  Chapitre ,  à  la  Chambre  royale 
de  Metz;  dans  lequel ,  font  compris ,  tous  les  droits  de  Hal- 
lage à  Blamin^  comme  il  fuit  :  v^  lum^  nous  avons  à 
Blamin &c« 

AnrUc  \6^%. 

Imprimes  des  droits  de  hallage  ou  ventes,  énoncés 
ci-deffus  ^  &  tirés  d'après  ledit  dénombrement  de  1 68 1  j 
non  blâmé»  ra  c«tte  Partie,  par  les  Habkans  &  Commu* 
nauté  de  Blamin. 

N.o  3. 

Lt  23  Juin  1750. 

B  A I L ,  fait  devant  Verbe,  Notaire  à  Void,  par  MM. 
du  Chapitre,  à  Thiébaul  .N.....&ra  femme,  pour  neuf  ans, 
moyennant  loo  liv.  par  an  &  6  liv.  pour  la  circj  du  droit 
de  hallage  de  Blamin ,  confinant  en  ce  qui  fuit  : 

>»  1  .«Tous  les  iouis  de  foires  &  de  marchés ,  pour  une 
M  table  (Mt  ^u,  un  liard^  Zi  pour  les  forains,  6  den.  les 
»  hauts  étaux  payent  4  f«  }  aen. 


&c 6cc. 


Ia  15  Avril  1759* 


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BtâMitr.    RiriiRE  kt  Pèche.    Liasse  V^        ty^ 


DrQÎedePIche. 


Om, 


TJ<m 

Exercice  de  k 
Gtutrit. 


;      ^  tIASSE     V. 

•     RTVIÉRE    ET.  PÈCHt. 

Ze  1 1  <£fi  KaUni.  de  Noytmbrc  105a.. 

BUlle  du  Pape  Léon  I!]|^y  portant  confirmation  du 
.droit  de  Pèche  fur  1^  petite  rivière  de  Blamin  j  com- 
mençant a»  delTus  de  la  groiTe  roche  du  moulin  de  S.  Aper 
&  S.  Gétard,  St  fîniiTant  au  ruifTeau  qui  deTcenddu  haut 
du  làont,  nommé  Châtel}  de  forte  que  peribnne  ne  puifTe 
pêcher  dam  cette  étendue, ,  fans  la  permiifion  du  Chapitre  :: 
n  Bannum  çiUm  Pifccuura  Blaminis  x  incipUmis  fuptrius 
n  à  nwntc.^.^.  &c.  nullius  perfonœ,  nullius  banni  Pijcaturâ 
intercurrente  y  abjque  vejlrâ  licentiâ  (  Capituli^^ 

Uorîgmal:  eft  en  la  layette  des  Bulles ,  n^.  17.. . 

NUMÉRO    V^ 
£e  y  Mars  iScfi^ 

Sentence  du  Préfidial  de  S*  Paul,  qtrf  annéiamît 
Pappel  interjette  par  le  Fermier  de  la  Pêche  du  ruiffeau 
de  Blamin,  de  trois  Sentencet  rendues  contre  lui,-  au  pro 

fit  du  Chapitre  les pour  le  payement  des  fermages 

échus  de  ladite  Pêchç. 

Joint  un  paquet  JU  rijidus  de  atu  Procidurti. 

.    .  Les  t€&xSMaiy&  tt  Juiâ  tyzG'^ 

Trois  rapports^  faits  aU  Greffe  de  b  Crueriefèigneo- 
rîale  de  Blamin ,  par  les  Gardes-jurés  de  la  Pêthe  &  Riviéitf 
dudit  tiett,  cojuca  pluûeUB  Uabitans  qui  j  {^échoient  iàn» 
aucun  droit. 

N.o  J, 

Le  ty  N^enbfle  ij^*^ 
AcTE,portant^>>>>&c>*>«^*  &c>.»»^>^ 


I 


s 

; 

; 


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)CO 


MODÈLES  D'iNrttfTÂIRÊS: 


LIASSE    VI. 
MAISONS    ET   JARDINS, 


Gfançc , 
rue  du  ruiflbau. 


Maifon ,' 
rue  longue. 

Ferme  ap]>e11ée 
Adam  Lion. 


Maifon  pris  la 


N  U  M  Ê  R  R  O    L^^, 
Janvier  133t. 

VE  N  T  E ,  faîte  au  Chapitre ,  par  Vivien ,  dît  Chardon , 
d'une  grange,  en  laquelle  eft  un  four,  (ife  à  Biamin, 
rue  du  ruiUeau-,  moyennant  ij.  florins  d'on 

Sepumbre  2372. 

Quittance,  donnée  par  Adam  Lion  &  fa  femme ,  à 
MM.  du  Chapitre,  de  la  lomme  de  6i.  petits  florins,  à 
caufe  de  Tacquifition  faite  par  mefdits  Sieurs,  d'une  maifon,' 
fife  à  Biamin ,  rue  longue.  Plus  vingt-un  joifrs  de  terre  & 
huit  fauchées  depré,{îtués  au  ban  &  finage  de  Biamin, aux 
lieux  ici  au  long  aéfignés. 

Le  ly  Novembre  145q. 
Bail  emphytéotique ,  fait  par  le  Chapitre,  pour  99.  ans, 

mauon  près  la      »,  ■     ■(.    .         »       f  *  ja  x  1^  jTu^-.^^ 

;  Grange  dîmereffe.  dune  mazure ,  joignant  la  grange  aux  dîmes,  à  la  charge 
d  y  rcçonftruiîre  Une  maifon,  &  de  payer  un  franc  d'or  & 
de  poids  ^  par  an« 

;■     R°  4. 

Annie  ijoi^     Dojjier. 

Procédures, à  la  Requêté  du  Chapitre ,  contre  Jean 
N....*  pour  fçavoir  à  quel  titre  il  poflédoit  un  jardin  fous 
les  ffiûn  du  Château; 

//  a  ahandonniPinfianct^  "      ' 


Jardins  près  le 
Château. 


asB 


I 


UASSE 


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StAMi^.    HsRirÀoES.^  Liasse  vu. 


)0t 


ts 


Trois  jourt  uft 


Deux  jottfs  nn 
xjuact  en  Mftidbi. 


LIASSE     VIL 

HÉRITAGES    EN    GÉNÉRAL} 

OuTerres y  que  Von  na  vu  rapprocher  avec  les  Ftrme? 

ti'^après ,  foàjkute  de  dijignations  Juffifarites  ,  fou  parce 

quils  font  Jaués  fépariment. 


N  U  M  É  R  O    L^ 

Le  3  Mars  1 449^     Parchemin  fort  endommagé. 

VENt  E,  faîte  par  la  v^uve  Milet^  à  MM.  du  Chapi- 
tre, de  la  moitié  par  indivis,  d'une  pièce  de  terr^la- 
bourable^  contenant  6  jours  &  demi ,  (ife  au  ban  de  Biamin  , 
au  lieu  dit^en  Senzy,  joignant. ••••  &c. 

Jùint  fous  te  même  fiel  de  la  Cour  de  S.  Paul  une  autre 
vente  ^  faite  le  ^  mai  1 438 ,  par  Jean  BUnà  Pierre  Milet, 
mûri  de  la  Kenderejft. 


N/ 


1. 


Sept  )our5,k  Saint 
Lett< 


Le  ^  Novembre  16  \^. 

ÊcH  A1«GE,  par  lequel  le  Chapitre  donne  à  Floren- 
tin  deux  jours  de  terte  au  ban  de  Mazelinj  héritage 

dénombré  de  la  Ferme  de  Cuettnan. 

Et  ledit  Florentin  donne  au  Chapitre  en  contre-échange 
une  piéce^de  terre  audit  ban ,  contenant  neuf  quarts ,  même 
&ifon  &  contrée ,  joignant  les  Terres  de  Fûeuvre  ou  fa- 
brique de  Biamin. 

Et  pout  foulte  dëchange,  le  Chapitré  donne  3  flôrinsv 

Le  II  Mai  i7i(J, 

Sentence  conttadiàôife  du  Bâilly  de  Biamin , rendue 

au  profit  du  Châpifre,  Côntfè  les  tiotnmés  NN &  con- 

ibrs  Laboureurs  )  qui  s'approprioient  fept  jours  de  terrés  à 
S.  Leu,  originairement  accenfés  par  le  Chapitre 


SSm 


Qq 


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^ot 


Modèles  d^Iuvent AiHEf. 


Métairie,  Ferme 
oa  Gagnage 
de  Guerman. 


Idem. 


B  L  A  M  ï  N. 


lêâàÉm 


LIASSE    VIIL 

MÉTAIRIE    DE    GUERMAN. 

NU  M  É  R  O    I." 

Le  15  Juillet  i5ïa 

VENTE  faite  à  MM.  du  Chapitre  par  noble  homme 
Warry  de  Garman,  Ecuyer,  Seigneur dudït  lieu,  & 
Demoifelle  Elizabeth  fon  époufe,  de  tout  ce  que  la  mère 
dudit  Seigneur  vendeur ,  poffédoit  de  la  fucceffionde  Raou- 
lin  de  BÎamin  &  en  tout  le  ban  dudit  lieu,  tant  en  mai- 
fons,  granges,  meix,  mazures  &  dépendances,  étant  en  la 
forte  maifon  de  BIamin  j  comme  auui  jardins,  terres,  prés , 
champs,  cheneviéres,  rentes.,  cens,,  droits,  rievenus  en 
grains,  poules,. chapons,  cire i en  haute  Seigneurie  &  Juf- 
tice.  Le  tout  franc  &  quitte  de  tous  cens  &  fërvitudes,  ex- 
cepté le  droit  de  Fief,  reprife  &  fervice  dû  auxdits  Sieurs 
du  Chapitre,  comme  hauts  &  direfts  Seigneurs  dudit  Fief. 
La  vente  faite  moyennant  2200  francs  de  Lorraine,  à 
12  gros  le  franc }  payés  un  an  après,  fuivant  la  quittance 
au  bas  du  contrat  de  vente.. 

Le  zy  Mars  i543.     Copie  eollationnie., 

Transaction  paffée  entre  le  Chapitre  &  M.  Hannus  de 
Guerman ,  Capitaine  de  Priney  ;  par  Faquelle  ce  dernier  re- 
nonce à  toutes  prétentions  en  la  fucceffion  de  (on  ayeul,&c. 

Numéros  3,  4  &  fuivans ,  jufques  &  compris  le  n.^  ig. 

Baux-A-Ferme  faits  par  le  Chapitre ,  à  divers  Par- 
ticuliers ,  pour  neuf  ans  y  du  gagnage  ou  métairie  ci-deflus. 

A  quelques-uns  de  ces  baux  y.  font  jointes  des  Procédures 
contre  des  Fermiers.    &c.  •«...  &C....»^ 


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BzJMiif»    PÂis  ET  PatVUss,    Liasse  ÏX.        30^ 


9! 


Quatre  arpen»  de 
Prés,  «1  Clos. 


Trois  arpensi  trois 
quarts  de  Prés,  à  la 
Ne£ 


Prés  à. 


Prés 
dC'laS^i^neurie. 


t  I  A  S  S  E    IX, 

PRÉS    ET    PATURES. 

NUMÉRO    L" 
Le  iz  Mars  1413.     Copie  informé. 

ACCENSEMENT  fak  par  MM.  du  Chapitre,  à  Sy- 
mon  de  Villois,  d'une  pièce  de  pré  ,{ife  au  ban  de  Bla- 
min ,  au  lieu  dit  au  Clos  ^  contenant  quatre  faulciées  {arpens) 
ou  environ  9  joignant  la  nawe  (  La  nef)  de  la  chauffée.  L*ac- 
cenfement  fait  pour  dixiieuf  ans ,  moyennant  6  gros  par  an. 

N.^5    X   &    3. 

Les  3  Septembre  iâit.&  iz  Novembre  1 6yc). . 

,?ROÇÈs-vERBAUX  de  vifîte,  reconnoiflance  de 
bornes,  &  autres  Aftes,  concernant  le  Procès  élevé  entre 
le  Chapitre  &  T Abbaye  de  Rieval ,  pour  la  quantité  de 
quinze  quartiers  de  prés,  que  chaque  partie  prétendoit  lui 
appartenir,  fitués  en  la  prairie  de  Blamin,  lieudit  à  la  Nef* 

/04V  ^^  Sentence  arbitrale  du  zy  janvier  1 6j0  ,  (jui  adjuge 
la prQpriéti  defd'us prés  au  Chapitre. 

N.o  4. 

Le  zg  Juin  i^Ji. 

Extrait  des  enchères  de  la  Seigneurie  de  Blamin, 
faisant  mentioi^  de  l'adjudication  des  prés  fuivans,  fça- 
voif...*.&c.      '  '  ' 

,     Le  10  Septembre  ijGs. 

B^À^rD-*A-E'ERiHE>de'touslesprésdu  Chapirre  à  Bla- 
min y  ici  q.u  Jong  défîgnés ,  pour  neuf  ans  ,^m6y  ennant  1 000 
liv*  par  an.'  '      .     ,  .  '     ^  '        : 


Il     II  iimi'.'. 


Qqijs 


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3«4 


MouCqs». 


LUât. 


VhvXit» 
&  F ouknu 


Modèles  D^TvrEKTJUHEs: 


Grand  MouGn 
de  Blaaûiu 


Moulins 
&  Foulaiis. 


Ex^TRAt  T  Jm  Cartulairt  fèlK.fit.Sv^  Migi  tu  tannic  1420^ 

dans  lêqutl  il  êfifait  mêntum  dei  dcKst  MouHm ,  ^infftûUJuk: 
n  lum^  appartient  à  rE»ga«  Smû  Pol, &ft. 

N  U  M  Ê  Jl  O    !.•' 
Le  %b  Novembre  i6ij. 


B  L  A  M  ï'  N, 

LIASSE    X. 

MOULINS    ET   FOULANT, 


miii,,  moyennant  1 80  lir. 

Le  S  JànvUr  1 648..  Copie  coUàtîonnéèi. 
A  D  M  o  D I A  X 1 0  N,  faite  pour  neuf  ans;,  devant  Verbeux 
Notaire,  par  MM.  du  Chapitre ,  des  moulif^s,  tant  à  Bla- 
min ,.  qu 'hors  le  Boarg^f  comiHe  aufli  le 'foulant  conitruit 
au  milieu  de  la  Ville  j  nK)yennant  600  francs  Barrois  par 
an^&  d  franco  pour  une  quarte  de  cire«. 

armées  tyoc^^  tfiw  \ 

Un  paquet  de  mémoires,  devis  &  marchés,  &quîttanG€s^ 
^Ouvriers  concernant  le  curement  èc  réparation  du  biezj 
de  réclufe  &  du  canal  du  grand  moulin  de  la  yiUede  Blamioj 

'  K^  4.- 

Bail,  pour  neuf  ans,  fak  patit!  Gftapître,  dè$  moul&is , 
battans ,  foulans  &  pillans  de  Blamin  ,.nk)3rei»ant  i  j  oo  liv. 


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JfiÀMnf»    ÊçLiss,    Liasse  Xh 


$Of 


^tUe  de  Biamin. 


LIASSE    XL 

ÉGLISE  ET  P:4TRONAOE  DE  LA  CURE^ 


Ràinîoiidela 

Cure  de  Blamin 

à  la  Menfe 

cagitulake*. 


^      VTcaîre» 
amovibles. 


VtosûrefMfq^étiiet 


Le  3  des  Ides  de  Mai  txz^r^ 

BULtÇ  D'JIpNpRîius  m.  par  laquelle  irconfîrme 
l^donjiMon^faitp^u  Chapitre,  par  TÈvêque  de  S.  Paul, 
dç  règHfe  de  Plamitf  ^  ^  les  appartenances  :  Confirma^ 
mus  Êcclejiam  de  Blc^mink ^cum  j^ertinen^is y&c^^ 

l/cmgloai:  eft.  esi^  la  layette  ides  Bulles  des  P^pe^ ,.  n^^  jp^ 

Le  4  di4  Ides  de  $dan  I4;fiv 
Copié'  vidimée  par  dtux  Notairts  a^Jtotiqifcs ,  en  r4jo^ 

A  u  T R E  da  Pape  M  a  R  t  in  V.  par  laquelle ,  fur  les  rcj' 
préfentations  faitçs  par  le  Chapitre,  qu'il  avoit  été  obligé 
de  faire  des  dépexiTes  confidéraolés ,  pour  la  t  econftrué^ion 
dû  Château  de  Blamin ,.  dans  Tenceinte  duquel  eft  (iruéei 
r£g)ife  paroiiBale,!!  nomme  uq  Com^^ifiaire  pour  s'infor- 
mer de  la  vérité  de  cm$  fait»,  &  dam  }e  cas  où  ils  feroient 
vraii,  de  réunit  }q&  fruits  de  la  Cure  de  Blamin  à  iaMenie[ 
capiculaire; 

Joint  U  Procèj-verè'al  Je  réunion  de  ladite  Cure  y  agirèsi  ta 
fulmination  des  Bulles^ 

N^S  îi  ^  t  &  fii^iji^,  juiqyèy  &  xrompris  ir^ 
Années  ip44r  f^^ât  ^4jr*,  ^Gq^  &  iStyz* 

Di^x  ^e9Gtr^  desrégiilres  capiculaire;,  %nés  dii  Secré- 
taire, porismft  admodiation  de  la  Curexle  filamin^.gour  j? 
d  ou^  ^QSi^A4e&V^C|ii.te$  amovible^ 

£ei.if^  Murs  i^^fC^ 

Cocz  A^TTOW  de  k  Cu^d^Bbmîn^iSïte  par^le^^Ç^ 
[pitre ,.  au  S*'  Hufle ,  Prêtre,.  Vicaire  perpétud^^ 


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^o6 


Modèles  D'ÏNVMitTAîRMsi 


'm 


B  L  A  M  ï  No 


LIASSE    XIL 

D  1  X  M  E  S, 


tage 

&  Neivé, 


Dîmes. 


NUMÉRO    I." 

Le  %T  Février  IJ71.     Grand  parchemin, 

TRANSACTION, paffée  entreMM.  du  Chapitre, 
^^^^  P^"  »  ^  ^s  Religieux  &  Couvent  de  S.  Aper , 
debiamm  'd'autrc;  par  laquelle  les  derniers  ont  déclaré  n'entendre 
empêcher  MM.  du  Chapitre  en  la  perception  de  la  moitié 
des  dîmes  de  rappon  de  Blamin ,  provenus  fur  le  ban  & 
finage  de  Neive  &  des  héritages  enfemencés  par  leurs 
Sujets  de  Blamin/ 

Comme  aufE  lefdits  Religieux &c. 

Copier  la  claufe  en  entier, 

■      N.o  1. 

Le  1^  Juillet  1616. 

Cautionnement  de TAdjudicataire des  greffes  dî- 
mes  de  Blamin,  pour  les  moiffons,  i6i6. 

N.o   3. 

Le  14  ^oût  i6j^. 
Jugement  du  Bailly  de  Blamin,  qui  condamne  le 
Dîme,  fur  le  Ter- Fermier  du  Seigneur  de  lEfpine,  à  reftituerau  Chapitre, 
"'"âuS^*^  vingt-fept  gerbes  WlJed,  par  lui  induement  enlevées  fur 
un  terrein  appelle  le  Champ-Souris,   depuis  tel  endroit , 
jufqu'à.....  leauel terrèin  a  fait., de  temps  immémorial,  les 
limites  de  la  aimerie  du  Chapitre  à  Blamin.     . 

Joint  Us  enquêtes  ,  informations  &  autres  procédures, 

N.°*    4,    5    &  6. 

Années  16^^ fij  10  (f  Ij'^l,; 

<;roflês  &  menues     T  R  o  I  $  bauï  &  adjudicatiQns ,  poyr  neuf  ans,  des  greffes 
Dîmes.,      |&  menues  dîmes  de  Blamin,  faits  par  le  Chapitre,  &c. 


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Blâmin.    Fixé  de  la  Cure^  &c.    Liasse  XIIL    507 


Cafuel  &  fixe  de 
la  Cure. 


LIASSE    XIIL 

FIXE    DE    LA    CURE, 
PORTION  CONGRUE  ET  NOKALES, 


Idan^ 


Fixe  de  UCute. 


NUMÉRO    V^ 

Au  mois  i^ Août  134J. 

TRANSACTION,  entre  M.^  Pierre  de  S.  Michel, 
Archidiacre  de  Blamin,  d'une  part;  &  le  S/  Ocher^ 
Curé  dudit  lieu,  d'autre  \  par  laquelle  iL  a  été  convenu, 
que  ledit  Curé  jouiroit,  pendant  fà  vie  feulement,  de  la 
moitié  de  tous  it%  obits  de  TÉglife,  des  confcffionsen  de- 
niers, des  terres  novales,  du  pré  &  du  gagnage  de  la  Cure, 

Ztf  7  Juillet  1358.     En  latin^ 

Sentence  arbitrale,  rendue  fur  le  Procès  élevé  entre 
ledit  S/ Archidiacre,  d'une  part}  &  le  S/  Paris /de  Nancy, 
Curé  de  Blamin,  d'autre  j  par  laquelle  il  a  été  décidé, que 
l'Archidiacre  &  le  Curé  partageront  par  moitié  les  revenus 
des  obits,  des  confeffions,  les  deniers ,. terres,  prés  &  autres 
biens  de  ladite  Paroifle  :  Obituum  >  ^  dtnariorum  ,  intuitu 
confejjionum  oblatorurriy  &  dimidiam  panem.^... prcBdioninv 
rujticorum  ad  diSam  Ecclefiam  pertinentium^ 

Le  15  Mai  lYJT^ 

État  que  MM,  du  Chapitre  fonr  au  Vîcafre  de  Bla- 
min,  pour  deffervîrla  Paroifle  avec  quelques^ autres  Ecclé- 
fîaftiquesi  fçavoir ,  le  profit  de  l'Autel,  les  mortuaires, 
aumcSies  &  délivrances  dès  Paroiflîens. 
►  .Le  Receveur  lui  payera  par  an  80  francs*. 

Et  le  Grenetier  lai  délivrera ,  auiS  par  an^dix  refôaux  de 
bled,  fur  la  dîsierie  dcBlamin^  * 


> 


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iot 


Modèles  i>*IifrsjfTAiRMs. 


Potdon  congraë. 


N.o  4. 

Le  10  Janvier  1687. 

Kxc  ifelavCurc.      PROMESSE^  faîte  par  MM.  du  Chapitre ,  au  S/  N 

Vicaijre  perpétuel  de  élamin^de  lui  payer ^  pendant  trois 
ans 9  feii^e  refeaux  de  froment  &  1 50  liv.  moyennant  quoi 
il  s'eft  déporté  de  toute  option  de  portion  congrue* 

Joint  une  copie  informe. 

Années  1691 ,  1691  &  i<^93« 

Un  paquet  de  pièces,  qui  font  Semences,  Jugemens, 
Arrêts  du  Confeil  &  Procédures  qui  les  ont  accompagnés 
dans  Tinftance  pendante  en  la  Juftice  de  Blamin  &  au  Con- 
feil, où  Taffaire  a  été  évoquée;  entre  MM. du  Chapitre, 
d'une  part,  &  le  S.^  Huffe,  Curé  de  Blamin,  d'autre. 

Ledit  Curé  obtint,  par  Sentence  du  Bailly  de  Blamin, 
du  23  décembre  1^75  ,  un  Règlement  qui  fixoit  fa  portion 
congrue  au-delà  de  ce  qui  avoit  été  réglé  par  les  Ëdits 
&  Déclarations  du  Roi.  Le  Chapitre  appelle  de  cette  Sen- 
tence au  Confeil,  qui  par  attribution  étoit  (aiiide  ces  fortes 
de  matières}  elle  elt  caffée  par  Arrêt  du  6  février  1692.  Le 
Curé,  ne  voulant  point  reconnoître  ce  Tribunal,  demande 
des  lettres  en  réglemens  de  Juges,  &  d'être  renvoyé  parde- 
vantfes  Juges  naturels,  &  par  appel  au  Parlement  de  Paris. 

Après  bien  des  plaidoicries  de  part  &  d  autre  &  des  Arrêts 
interlocutoires ,  intervient  un  Arrêt  du  Confeil  privé  du 
Roi ,  qui  déboute  le  Curé  de  fes  lettres  en  règlement  de 
Juges,  le  renvoie  au  Grand -Confeil,  &  le  condanme  aux 
dépens» 

N.o  6. 

Années  lysk  &.ty34.     - 

Une  liafle  de  procédures ,  entre  MM.  du  Chapitre, 
comme  earants  d'Huber  &  confors,  Admodiateurs  des  dî- 
mes de  Blamin,  d'une  part.  Et  le  S.'  Henry  Capit ,  Curéi 

■■      ■■    Il  II       ■  I         ^— —     \  m   t    m  III— ^—1        I    I      I  — — —  ■    I n     m  I— nM^i— ifcV 


cludic 


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^LAMiff.  J^ùRTiùs  cùrrcmrs.  Liasse  XItt.       jo^ 


Dîmes  &NovaIes^ 

fur  la  Cenfe  de 

VaQioiize, 


dudit  heu  j  d'autre  part.  Le  fonds  du  Procès  rouloit  fur 
troi$  chefs. 
i.^  Le  Curé  prétcndoît  avoir  le  droit  de  dîmes  &  de  no 


Trois  pièces  de 
Pré^àBlamiiu 


Bouverot 
de  ladre. 


vales,  for  la  Cenfe  ou  Ferme  de  Valhouze.  Le  Chapitre  lui 
a  oppofé  qu'il  n'avoit,  ni  titres,  ni  pofleffion  civile  j  que 
depuis  qu'il  étoit  Curé  &  à  portion  congrue,  il  avoir  tou- 
jours été  Fermier  des  dîmes  dudit  Ueu  j  qu'il  étoit  con- 
venu, que  depuis  plufieurs  fiécles, les  Terres  de  cette  Ferme 
avoient  été  défrichées  i  &  au'il  étoit  fi  bie»  perfuadé  de 
ces  faits ,  qu'il  s'étoît  défifté  de  Ces  prétentions ,  par  Afte  du 
Il  Novembre  1733. 

i*^  Ledit  Curé  prétendoit  être  maintenu  en  la  pofleffion 
de  trois  pièces  de  prés,  fituées  fur  le  finage  de  Biamin,  la 
première,  au  lieu  dif.....  &c.,.,. 

Il  s'appuyoit  fur  la  donation  qui  en  avoît  été  faite  à  fa 
Cure,  à  charge  de  fournir  le  pain  &  le  vin,  pour  la  celé- 
brationdelaMefleparôiffiale.  Le  Chapitre  a  répondu,  qu'il 
avoir  toujours  été  Propriétaire  defdits  prés  ;  &  a  prouvé 
aq  Curé ,  que  les  pièces  de  prés  qu'il  répétoit ,  charigées 
de  la  fourniture  du  pain  &  du  vin,  étoient  fituées  à  tel  en 
droit,  &  qifil  en  avoir  encore  joui  l'année  du  Procès. 

3.*  Le  Curé  vouloir  être  maintenu  dans  la  perception, 
qu'il  entendoit  faire  <les  revenus  d  un  petit  terrage  du  Bou- 
verot,  ou  ancien  Doniaine  de  fa  Cure,  fous  prétexte  quil 
étoit  chargé  d'obits.  Le  Chapitre  lui  a  répondu ,  qu^il  n'avoir 
joui  du  Bouverot  qu'à  titre  de  Ferme  ou  Précaire  j  &  que 
fon  prèdécefleiir,  à  portion  congrue  comme  lui,  avoit  re- 
connu, même  par  écrit,  que  ce  Bouverot  appartenoit  au 
Chapitre  fans  charges. 

Le  Caré  s*eft  defifté  de  fes  deux  derniers  chefs  de  de- 
mandes, par  un  Aâe  de  déport,  du  26  août  1733  ,  &  ^ 
confenti  que  le  Chapitre  jouifle  des  dîmes  &  du  Bouverot 
de  la  Cure ,  comme  à  l'ordinaire. 

Il  a  voulu  revenir  contre  cet  Afte  de  déport ,  fous  prétexte 
de  furprife }  mais  il  n'a  pas  été  écouté  au  Bailliage  de  Chau 
mont  i  car ,  par  un  Jugement  du  3  mai  1 73  4 ,  il  a  été  débouté 
de  tous  fes  chefs  de  demandes  ^  &  condamné  aux  dépens. 

On  ne  voit  pas  quil  ait  appelle  de  cette  Sentence. 


Rr 


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JIO. 


MODiLES  D*TNVBifTÀIRMS, 


Fixe  de  1»  0»e. 


-JifaN. 


ISTQTftl^ 


.  N,°  7. 

I  te  i6  JanvUr  lyj^^ 

SrcKfFiCATiON  faite  au  '.Chapitre ,  par  le  S.*"  Huff, 
.Curé  de  Blamin,  qu*il  ne  prétend  pas  fe  reftreindre  à  la 
[portion  congrue;  mais  demande  le  nxe,  le  bouvetot  &  les 
Inovales  de  ^  Cure, 

N.<^  8. 


Le  II  Février  zjsS. 


DkcL  A  R  A  T  i  o N  faite  au  S^""  Huff^  Curé , par  MM.  du 
Chapitre ,  qu'ils  lui  communiqueront  les  adjudications  faites 
des  néritages  du  trefcent  de  la  Cure  j  des  menues  dîmes , 
des  prés,  des  terres ,  enfin  de  tout  ce  qui  cpmpofe  le  Do- 
maine de  ladite  Cure. 

Sans  date,  vers  tj5o.     Copie  non  Jignée, 

MéitfoiRE  des  Terres  prétendues  nov^les,  par  le  S/ 
Curé  de  Blamin,  avec  les  répooiès  §c  ie$ .répliques^  en, plu- 
fieucs  feuilles  &  colonnes. 


'Hl 


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BLAUin»    RàpÀRdrioHs  y^.    Liasse  XVh       311 


Fourftîtnfe 


Trcsbjtèrt. 


RépantioiB 
<le  l'Églife. 


LIASSE    XIV. 

RÉPARATIONS  DE    VÈGLISE 
ET    MAISON    CURIALE; 
FOURNITURES  D'ORNEMENS. 

NUMÉRO    L", 
Le  ^0  Mai  tâg^f 

QUITTANCE  donnée  par  un  Brodeur ,  de  la  Tomme 
de  5  o  âorim  ^  pour  chaft^les  ,  tunioues ,  devant  d'Au- 
tel $c  autres  oraemens,  fournis  par  MM.  du  Chapitre,  à 
h  ParoifTe  de  filamin,  dont  ils  font  Décimateurs. 

Joiat  U  décnKapitidaire  y  pour  payer  ladiu  fomme. 

Le  z6  Novembre  tS<)it, 

OrdoWnakce  de  m.  l'Intendant,  qui  permet  à  la 
Communauté  de  Bfamin,  d'impo&r  fur  tous  les  Paniculiers] 
&  Porterriens  dudit  lieu,  la  (omme  As  4^09  £rancs,  pour' 
Tac^qaiikioQ  d'une  Maifôn  curUle* 

Le  y  Vécemhre  iCcf4,  , 

DipLAS-ATiOM  ductnent  iîgtiifiée»à  la  Reoudte  de 
MM.  àyxChac^taa ,  aux  Chàteliers  de  la  Paroisfre  de  Blamin  ,^ 
:  que  faute  par  «uxdfavoir  fait  travaitier  à  la  couverture  de' 
rÉglife ,  oui  tombe  en  ruine ,  commrils  y  £bnt  obligés ,  le 
Chapitre  le  fera  làire  à  leurs  frais. 

N.^  4. 

Années  tybOi  i^^i,  iy!fX  Cf  iy53' 

P  R  o  c  à  s ,  emce  le  Chapitre  &  la  Communauté ,  pour 
les  réparatio9i$>&  aggrandilTeraent  de  l'ÊgUiè  ;  terminé  par 
l'Arrêt  du  10  février  i<$5),  dont  voici  le  difpofitif: 

»  La  Cour.^...6cc. 


Rr  ^ 


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311 


Modèles  D*isvENTAtïLES* 


■MM 


LIASSE     XV. 

COMMUNAUTÉ^ 
VAINE. PATURE. 


''Π


NUMÉRO  I." 

Septembre  136 y.     En  latin, 

D»l«.  *.Pta.R  ^.NONCIATION  fti«  P"  }*  Maire  &  1«  Ha- 

rage  de  la  Neuve- 1 V  bitam  delà  Neur-viIIe,  à  tous  les  pâturages  du  bait 
Tifie&dcBbmm.  g^  finage  de  Blamin,  pour  caufe  d'une  récréance  de  vai- 
gcrie  (^[aiÂe  )  faite  auxdits  Habitans  de  la  Neuf- Ville,  par 
ceux  de  Blamin,  à.  caufe  dudit  pâturage;  &  ne  peuvent^ 
ni  ne  doivent  venir  pâturer  auait  ban  de  Blamin^  jufqu'à: 
la  grande  croix  de  pierre,  fans  amende. 

Jfiint  un  double  de  cet  ABcy  traduit  en  français^ 

Le  zS  OSobre  ibjc^.     Copie  informe. 

Transaction,  paflee  entre  MM,  du  Chapitre ,  pour 
eux  &  les  Habitans  &  Communauté  de  Blamin,  aune 
part}  les  Seigneurs  de  Sorcy,  &  les  Maire,  Sindic  &  Com 
munauté  dudit  lieu  ,  d'autre  j  au  fujet  du  droit  d'envoyer 
champoyer  &  pâturer  dans  la  prairie  de  la  Meufe,  après 
le  premier  &  haut  poil  levé,  le  bétail  des  deux  Commu^ 
nautés  en  général  ou  en  particulier. 

Il  a  été  convenu. entre  les  Parties  :  \3  Que;... 


Pâturages 

des  Prairies 

de  la  Meuze. 


Nombre 
des  Habiuns. 


&C. 


Jt. 


'  Que &c- 

Les  3  Mai  ix85  &  4  Septembre  16 Q4. 

Deux  rôles  &  déhombreméns  des  Habitans ,  fèux ,  con- 
duits, Cheft-d'Hôtek.&  ménages  de  Blamin  ^dreffés  par  les 
Officiers  de  la  Juftice  du  Chapitre. 

X)n  voit  une  grande  diffcrencc  dans  lapopulhtîony  entre  Us  temps  mai^ 
heureux  de  la  ligne  ^  &  U  JUcU  brillant  de  Lêuis  XIK 


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BLAMiNi    JSoiSy  Chasse,  &c.    Liasse  XVI.      51  j 


Droit  de  Chaffe 
à  Blamin. 


Ceux  de  Neires 
n*ont  aucun 

Ai{buae;e  es  Bob 
de  Blamin, 


État  des  Bo!s 
du  Chapitret 


Gruene 
du  Chapitre. 


LIASSE    XVI. 

BOIS,  CHASSE,  GRISERIE. 

Le  i5  des Kalend.  JtAoût  10 it^ 

DIPLOME  d«  TEmpcreur  Henry  ÏI.  par  lequel  il 
donne  à  rÉgUfe  de  S.  Paul  &  à  fon  Chef,  le  droit 
de  Chaffe  dans  les  Bois  de  Blamin  ^  fuivant  la  défignarion 
qui  en  eft  faite  au  long ,  à  commencer  depuis...  jufqu  à...  &c» 

L original  efi  en  la  layette  des  Diplômes ,  n.^  z^ 

NUMÉRO    ir 
Le  1 4  Janvier  1 4 1 J» 

Jugement  des  affifes  de  Vaucouleurs,  par  lequel,  Ma 
dame  deNeives,  reconnoît  que fes  hommes  &  Sujets,  n'a- 
voient  aucun  droit  de  prendre,  ni  couper,  es  bois  du  Cha- 
pitre à  Blaminj  que  u  ils  éf oient  pris,  ils  encoareroient 
Famende  de  60  f.  par  harnois ,  &  qu*une  (aifie  faite  pat 
les  Officiers  du  Chapitre  avoir  été  bien  &  duement  faite. 


0$ 


Années  1519, 


1580,  1563  &  i^9f^ 


Quatre  plans  topographiques  &  arpentage  âes  bois 
de  Blamin  &  des  quans  ae  réferve,  ici  au  long  décrits, 
cortme  il  fuit  :  i.^  Le  bois  chenu  contient  13  a/^.  iro.  v^ 
i.*Lebois....&c»^ 

Le  30  Janvier  ijiï^ 

JuGEMENïT  du  Gruyer  des  Eaux  &  Forêts  de  fa  Sei. 

;neurie  de  Blamin,  qui,  fur  le  rapport  des  Forftiers^  con. 

amne  un  Particulier ,  en  l'amende  portée  par  TOrdon^ 

nance,pour  avoir  coupé  un  chêne  dans  le  boisChenu^&c 

Joint  le  rapport  &  les  procédures^ 


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r«4 


^0  VÊLES  D^InVÉI/TÂÏRES: 


ASBks. 


LIASSE    XVII. 
TLAIDS-ANNAUX  ov  ASSISES. 


SOUS  cette  liafîe  ,font  compris  tous  les  Procès-verbaux, 
drçffés  par  les  Officiers  de  la  Juftice  de  Blamin,  loxf- 
qu'ils  tiennnent  leurs  plaids  annuels  ou  affiles  j  avec  le  dé- 
nombrement des  Habitans,  &  les  rentes  feigneuriales  qu'ils 
payent  :  le  plus  ancien  eft  de  Tannée  1 589. 

LIASSE    X  VIIL 

A  M  £  N  D  ES. 


SOUS  cette  liafle,font compris  les jugemensdes  amen 
des,  prononcées  aux  plaids-annaux,  contre  les  Parti- 
culiers de  Blamin,  qui  ont  commis  des  délits  champêtres, 
pour  échappées  de  bêtes ,  défaut  de  clôture  d'héritages ,  &c. 
Le  plus  ancien  rôle  ou  jugement  eft  de  1^57,  &  continue 
jufc^u'à  nos  jours }  mais  avec  bien  des  lacunes» 


.\    '■'■    I,      I    .  I    i    I.  I  I  M 

ON  ne  pouffera  pas  plus  loiu  ces  modèles  d'inventaires  ,  pour  ëvitçr  le  reproche 
d'avoir  groili  cet  ouvrage  par  des  moyens ,  qu'il  paroitroit  facÛe  de  multiplier  à  l'infini. 
On  n'a  pas  pré(enté  à  beaucoup  près  ,  tous  les  genres  d'inventaires  ,  &c  encore  moins , 
toutes  les  efpéces  d'A^e^  :  il  ntu^h  un  volume  entier  pour  remplir  cet  o4>)et^  & 
ce  Recueil,  peut-être,  paroitroit  peu  utile.  On  trouvera  4ans le  pet;it  nombre  d'exem* 
pies ,  mais  variés  ,  la  méthode  la  plus  fimple ,  pour  donner  «ovt  l'ordre  pofiible 
a  des  Archives  ,  &c  une  maoiére  courte  d'analyfer  les  Aâes ,  fans  rien  perdre  de 
j^ur  iiibibnce  :  5c  c'eft  ce  que  nous  nous  étions  propofé. 


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DICTIONNAIRE 

PRATICIEN-GOTHIQUE 

ou 

DU  BAS  GALLICISME^ 

POUR  L'INTELUGENCE  DES  CHARTES:. 


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\tc 


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T« 


DICTIONNAIRE 

PRATICIEN- GOTHiq  UE 

ou 

DU  BAS   GALLÏCÏSME, 

POUR    L'INTELLIGENCE    DES    CHARTES, 


A  Langue  Françoise  h'a  acquis  le  degré  de  perfec* 
tion,  où  elle  cft  aujourd'hui  parvenue,  qu'après  avoir  efluyé 
bien  des  révolutions.  On  n'entreprend  point  de  remonter  juf^ 

3u'au  berceau  de  notre  langue,  où  les  mots  tirés  du  celtique, 
u  latin  &  du  teuton ,  ont  formé  le  jargon  barbare,  ou  la 
langue  romance,  que  l'on  commençoit  à  parler,  bien  avant  le  X.*  fiécle. 
M.  de  laCume  de  Sainte-Palaye,  s'cft  chargé  de  développer  ces  premiers 
âges.  Le  Vocabulaire,  que  nous  offirons  au  Public,  n^étant  quePra/2c/«/t,éc 
feulement  à  l'ufâge  de  ceux  qui  confacrent  leurs  veilles  à  l'étude  des  Chartes, 
«e  remontera  point  au  delà  du  milieu. du  XII.'  fiécle  :  temps  auquel  on  a 
rédigeâtes  Ââes  publics  en  langue  vulgaire. 

Il  n'ed  pas  douteux,  que  parmi  ces  mots  interprétés,  il  n'y  en  ait  un 
grand  nombre ,  pour  l'intelligence  defquels  il  n'auroit  pas  été  befoiii  de 
Commentaire  &  que  le  (eut  tens  eût  fait  deviner  }  mais  les  autres  GlofTa- 
teurs  en  ont  ainfi  ufô  j  &  nous  ne  pouvions  nous  difpenfer  de  le^  fuivre 
dans  le  deflein  que  nous  avions  formé  de  faire  connoitre  l'idiome  ancien, 
ie  langage  de  nos  pères,  leurs  tecmes  forgés  du  latin,  leur  ortographe  pti. 

S  s 


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^it  Dictionnaire 

-^       t      -    ' .  ■  .  ...       -  ■  -  .  •      '    ^ 

initivp  &c.  &  par-là ,  nous  faîfons  voir  les  orogrès  fucceiîifs  de  notre  langue  ^ 
en  confîdérant  que  plufieurs  mots  ont  été  réduits  à  un  feul ,  comme  :  Jai  ^  dit^ 
jadis;  arricre-arra^es ,  arrérages^  des^ros-en-avant ,  dorénavant ,  &€. 

Ce  qui  rend  la  le6î:ure  èe%  anciens  Titres  difficile  >  au  premier  abord  ^  c'eft 
que  Ton  ne  s'attend  points  à  trouver  dans  lefrançois^une  langue  étrangère  ^ 
c'eft  que  Ton  ne  s'eft  point  familiarifé  avec  ces  expreffiom  furannées::  au 
moyen  de  ce  yôcabuliire,  on  aura  f  intelligence  des  phrafes  les  plus  obfcares  : 
par  è3iempîe,  'dans^  un  Ade  de  ïbtï  11*7,  <m  Kt  vUne  mefon  fondue  & 
trabucicpgs  JQj>Uct  de  mArien.  En  cherchant  rexplication  des  mots  ,  Trabucie^ 
tombée^  &  maticn  \  poutres  j' un  devinera  facMement  que  Pona  voulu  dire  : 
Une  ntaifon  tombant  en  ruine  y  par  le  mauvais  état  de  la  charpente.   • 

Souvent  le  même  miot  eft  pris  dans  plufiçurs  acceptions»  On  ne  doit  pas 
iltn  étonner:  le  ladn  malentendu,  a  caufé  ce  defqrdre  dans  notre  langue. 
On  a  eu  foih  d'en  donner  les  diverfes  interprétations  dans  difFérèns  âges, 
comme,  Erre^  courir ;£rr(f,  chemin,  tour,  courfej  efchuyr^  éviter}  1352: 
1508.  Efchuyr^  écheoir,  1407}  &c. 

On  a  également  t\x  attention  de  mettre ,  après  Texplîcatiôn  des  mots 
gothiques^  les  mots  latins  dont  ils  font  dérivés  j  explication,  qui  pourra 
lervir  au  ibqtieQ  du  fifléme  de  ceux  qui  penfent,.avecrairon,  q^  notre 
langue;  tire  fon  origine  plus  du  latin  que  du  celtique}  &  effeôivement',un 
grand  nombre  de  mots  du  bas  gallicimie^  fur -tout  de  ceux  uiités  parmi  les 
anciens  Praticiens,  font  tirés  de  la  langue  latine,  tels  que  :  Cqujirc  oy  Mar*^ 
guiller,  Ciijlos;  Pœjie^  puiflance^  potejlas  ;  affigi  ^  attaché,  affixus  ^  &Cm 
cela  ne  pouVoit  être  autrement/ 

Les  Juges  officfaux , les  Arbitres  des  intérêts  des  Particuliers ,  les  Notaires^ 
&  autres  rédaftelirs  des  A6^es  publics,  qui  étoient  encore  Eccléfiafliques, 
il  y  a  deux  fîécles  j  tiroîent  IfeS  mots  ffançoîs  ,  alors  inconnus  &  qui  leur 
manquoient ,  pour  exprimet  leurintention  3^  d*une  langue  qui  leur  étoit  fami-» 
liére  par  état  :  du- latin*  *  ^  .       ^ 

Les  gens  de  lettres  (  *  )  auroient  défîré  voir  à  chaque  mot  interprété 
dans'  ce  Vocabulaire,. la phrafe  entière,  de  laquelle  ce  mot  a  été  extrait 3, 
à'  f ithitation  du'Gioffairê  de  la  baffe  latinité,  U  eût  été  difficile  de  lesfatis- 
faire  à  cet  éçard^  fait  parce  que  Touvrageferoit  devenu  trop  volumineux }  foit 
parce  qurun  gràrid  nombre  de  mots  interprétés  ,  n'ont  befdin  que  d'ime 
fimple  ^nferprétatlon ,  fa:ns  aucune  phïafe  ou  exemple ,  comme  ceux-ci  : 
Éejldnt y  àêh^t i  Cucns ^  Comte}  lejquieulx^  lefqueb^  &c.  ' 

Cependant,  ta  plupart  des  mots  qui  auroient  été  obfcurs^  fans  le  fecours 


-k-^ 


(•  )Entr*autres^MM.  Dnpréde  Gencfte  &kMoyiie>  d&MoyenTic,  qUl  sn^ont  fourni  pluCeo» 
mots^  pour  ce  Diâionnaire*  • 


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de  la  phraiè ,  dont  ils  ont  çté  tirés ,  font  ainfi  rapportés  en  entier  ;  &  le  plus 
fouvent  accompagnés  de  courtes  difliertations^données  d'après  des  Auteurs  -> 
accrédités,  autant  c^[x%  a  été  px^OTible. 

La  plus  forte  ol^âion  que  l'on  piiiiTe  faite  ](  jSc  elle  a  déjà  ét^  faîte , 
fur  la  fimple  annonce  du  Pno^eftus  de  cet  ouvrage)  c'eft  que  »  Çjc  Yo- 
r»  cabulai/e  aura  infailliblement  befbin  d'un  fgplément,  &  peut-être  de 
*»  pluûeurs.  On  «n  ^u^  par  le  GJoffaire  de  Ducange,  qui,  quoiaue  très- 
»>  confidérable,  el(  encore  fort  iqipaxfait;  fur-tout  nos  mots  gaujois  foi>t 
t*  fufceptil:des  de  variations  ta6aies,  à  caujiie  de  \^  variété  des  jargons  des 
»  diiFéretKes  Province;  >  Gniin'éi;oieQt  p^  Qioins  multipliés  a,utre£ois^  qu'ils 
»>  le  font  aujourd'hui.  »  On  répond  ^  cette  ohje^on  que  l'on  ne  s'itoi^ 
point  propofjè  4f  fair^*#n  VocaoMlaire  miiyerfel  de  tçus  ks  jargons  dffPro- 
yinçts  dfi  U  prfmet. ,  depuis  f^  l'on  fi  ^ipiBwnc^  à  pei)^  ^'i»f^P  1^  h- 
langi^e  latine^  iu(qu'au  xeiiips  <oii  U  joâtre  a  jp^ri^  juae  fQi;ffie  pl*^  ^w^  >  ^'^^ 
la  sea^iH^npcj»  djss  «rts;  que  ie4eilein  de  l'AWeurji'itp^t  point.de/attacHer 
>»  fur-tout  mx  {UicUn^  oprtu  dtf  poids ^  nufiuvs^  ofMonoiefp  méfifrs  qr  i^rWM 
H  iCagncuUure,  fui  /U  reftmSlfnjt />luf  .auJf  u<\^r  yufiftés  au/ft^r^'Aul  i^f/ff 
ft  le  Koyaujfu,  »  Cette  i;âche,  on  lie  répète  ;r  entrera  îans  (e  Di&tçfipuffP 
univerfel  de  M.  de  Sainte  Pelaye.  Nous  nous  fommes  ooraés  à  dotm^  up 
Vocabulaire  praticien -gothique  ;  c'eft-à-dire,  une  explication  des  mots,  qui 
fe  rencontrent  le  plus  ^équemment  dans  les  Diplômes  &  les  Chartes  pu- 
blics &  privés  :  or  les  Chartes  ont  été  communément  rédigées  dans  la 
langue  la  plus  pure  de  chaque  fîécle.  Les  Clercs  jurés.  Notaires,  Greffiers  & 
autres  Officiers  de  Juftice  contentieufè  ou  gracieuiè,  ont  été  dans  tous  les 
temps  des  gens  bien  élevés }  n'employant  dans  leurs  formules  que  les  termes 
les  plus  uiités  de  la  tangue  françoife  &  n'y  admettant,  que  par  néceffité» 
&  à  défaut  d'autres  termes  connus,  l'idiome,  le  patois,  le  jargon  particulier 
à  chaque  Province. 

On  n'a  cependant  pas  négligé  Texplication  des  mots  qui  regardent  les 
poids,  les  mefures,  les  monnoies,  les  nUtiers^  ^agriculture  ,  lorfqu'ils  fe  font 
rencontrés  dans  les  Titres,  fans  autres  recherches  plus  particulières.  Et  û 
dans  ce  petit  Vocabulaire,  que  nous  ne  regardons  cependant  que  commeje 
commencement  d'un  plus  grand,  ou  une  fuite  de  celui  de  M.  Secouffe,  il 
fe  trouve  des  mois  d4  patois  de  la  Touraine ,  de-  la  Lorraine  &  du  Pays 
TouUois)  c'eft  qu'ils  ont  été  empruntés  des  teftamens,  des  comptes  &  autres 
aâes  domefliques. 

Pour  compléter,  autant  qu'il  a  été  poffible ,  ce  Vocabulaire ,  on  a  coniulté 
les  Hifloires  de  Bretagne  oc  dé  Ldttàine ,  on  a  mis  à  contribution  le  Dic- 
tionnaire, donné  par  D.  Felibien^  à  la  fin  de  THiftoire  de  Paris, par  D.  Mar- 

Ss  ij 


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JIÔ  DiCTIOKN  AIRE 

tenne,  Ibus  le  fiom  de  Glaffanum  vocum  gali^nrum  exoticarum^  {ttÇMt^ 
des  monum.  hiftor.  T.  V.  p.  7  5 1  j  )  celui  et  Geofiroy  de  Ville  -  Hardouin  ; 
les  antiauités  de  Borel  ;  le  Didionnaîre  des  rimes  du  Seigneur  de  BartaS|, 
imprime  en  1 595  j  le  Commentaire  de  la  Coutume  de  Metz,  mis  au  jour  ea 
1739;  ^^^  Cartulaîres,  des  Nécrotoges,  des  Livres  de  comptes,  &  même 
quelc;[ues  manufcrits.  L'on  n'a  puifé  dans  ces  fources,  que  les  mots  qui  pou^ 
voient  fe  rencontrer  dans  les  Chartes,  pour  fe  renfermer  toujours  dans  ce 
Titre  :  Vocabulaire  praticien- gothitjue.  Ceux  (  les  mots  )  que  nous  avons 
tirés  nous-mêmes  des  Archives,  à meiure qu'elles  nous  ontpaffées  parles 
mains,  feront  diftinguées  de  ces  derniers  empruntés,  par  la  date  qui  eft  à 
la  fin  :  &  cette  date  efl  celle  même  de  la  Charte. 

Peut-être  ce  Diflionnaire^  &  celui  des  abbréviatioos,  qui  doit  le  (uivre^ 
pourront-ils  fervir  un  joar  à  fixer  en  Juftice  l'incertitude ,  où  fe  trouvent  fou- 
vent  les  Avocats  fur  l'expUcation  d'une  abbréviation  gothique,  ou  d'un 
ancien  mot  inufîté}  conmfie,  ^t^a^:^  pris  pour  ^<7xr{^,  pendant  qu'il  ne  fignifie 
que  deux.  Un  feul  mot,  une  feule  abbréviation,  bien  interprêtés,  contri- 
buent fouvent  au  gain  d'un  Procès.  £t  fur  ces  interprétations  délicates^ 
nous  n^avançons  rien  qu'après  en  avoic  eu  les  preuves  les  plus  folides  &  Les. 
plus  multipliées 


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521 


JUùU 


DICTIONNAIRE 

PRA  T  ICI  EN'  G  O  THIQ  UE. 


A. 


A  A. 


A  F» 


^^  AGIÊS.  Agé.  r474. 

ABAUBI.  Étonné,  effrayé. 

ABBUTÉE.  Fixée.  1615. 

ABEILLAGE    l  Droit,  que  fe  Seignenr 

ABOILAGE.  S  de  Fief ,  a  fur  les  ruches , 
qut.fe  trouvent  dians  lès  bois  de  fes  Vaf- 
faux.  1319. 

ABEYANCE.  Succeffioir  vacante ,  encore 
en  lidge.  Ab^am'ur. 

ABOUT  if^cial)  Hypothèque.  AflSgna- 
don  d'une  rente  fur  un  héritage  particu- 
lier. Coût,  de  Metc  1 6 1 3 . 

ABOUTÉ.      ?„..,, 

ABBOUTEY.  J  "ypo™e<I«e.  1551. 

•ABLAYER.    >-   .,        . 
AMBLAYER.Ç  E°»l>laver,femer  une  terre.. 

ABREVÉ.  ?,,. 

ABREVIÉ.  S  Vite^promptement. 

ABSCONTANT.  Couchant, 
ABSOILLE.  (  Que  Dieu  abfpilU..  )  Ab- 
folve;  1471. 

ABSOLRE.  Abfoudre.  1430.  1461. 

ABSOLUTION  A  cautelle.  Ceftialevée. 
d'une  excommunication ,  accordée  à-con- 
■  .  ditionpar  Tabfous,  &  fur  fon  ferment 
iTexécuterla  Sentence  du  Juge,  dfc. la- 
quelle il  a  appdléi  D  n'y- en  a' point  eu 
ay.îmtl'aa.ii25  :  &  ellesnts'jiccaEdoient 


AB, 


point  aux  vofeurs  exconummiés^  Fhf, 
Ducang.  verb.  Abfolmio, 

ABUTANT.  AboutiiTant.  1479. 

ABUTTER.  Abonner  on  dr<jit,  un  péage,, 
à  une  fomme  fixe. 

A  C. 

ACATÔURS.  Acheteilre. 

ACCÉDIAKRE.  Archidiacre. 

ACCENSISMES.  Nous  prîmes  à  ceny. 

ACCÈS.  Bulles  t^âcc^f ,  qui  permettent  d'en»- 
trer  en  poffeffion  d'un  bénéfice.  1  «41 . 

ACCOINTÉ.  Affidé ,  uni^       " 

ACCOMPAGNEMENT.  Affociation ,  ad- 
miffibn  à  partage  d*un  Fief,  d'une  Sei- 
gneurie. Souvent  le  \trhc  Accompagner 
ayoit  une  fignification-paffiye  dans  les  an- 
ciens Titres.  Un  Seigneur  difoit:  rat- 
compagne  untel  dans  ma^  Seigneurie  ;cd^\ 
fignifioit  ;  Je  me:fois  accompagner..  1151^ 
1389.  Preuv.  de  rHia.de  VenL  Roujfel. 

ACCONS.  Comptes.  Les  accans  de  Pâques,. 

..  Pew-étre  pronooçoit-en  Acfonr^.'powc  AOiotu^ 

ACERTENER.     î    Affiirer,  rendre: cer* 

ADCERTENIR.  }  taiit.  144Ô. 

ACHAISON:  >  €aufe,faifon.occafiôni- 

ACOISON.-    S  1:104. 

ACHEST.     -%., 

ACHOITE..  %  ^^T*  ^^^'  ï45«- Ac*- 

ACOilL       5  1»"^^,. 


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r 


3" 


A  C 


ACHOISONNER.  Occafionner.  1170. 

ACHUNES.  Aucunes. 

ACOMPARAGER.  Comparer. 

ACOINSICT.  Pourfutvi. 

ACOULAISTRES.  Écolâtre,  1^17.  Scho- 
lalier, 

ACOURTHER.  Acotter  (  un  mur)  1411. 

ACOUSER.  Joindre. 

ACOUSTENT.  Acotant.  1411, 

ACQUAISTERIE.  Sergenterie ,  Office  de 
MeiTier ,  Bangard ,  d'où  font  dérives  les 
inots  :  Acquaifiour^  Sergent ,  Bangar  ; 
Acqua'ifltr,  faifir ,  arrêter.  1377.  Cet  Of- 
fice pouvoit  refTembler  à  cdui  de  Cava- 
lier de  Maréchau(ré. 

ACQUISE.  Confifcation.  1488. 

ACQUITTANCE.  Délaiflejnent.  ijzy. 
1446. 

ACRANTER.  Écrire. 

ACRÉANTER.  Promettre. 

ACROIRE.  Prêter. 

ACTAINDRE.  Obtenir.  1 50e. 

ACTEMPTER.  entreprendre.  1460.  Ae- 
ttmftrarc, 

ACTEND.  Délai.  1419. 

ACTES,  TranfaAions,appon«eniens.  1 560. 

AC  ifeuR " 5 

ACTOUrI  \  I^*'*'*"'^'"*  '4<^.'*  Hn« 

ACTILLEMENT.  Aaivité  à  ponrûiivre. 

des  délinquans.  Découverte  «n  ait  de 

contraventions,  x  5  ^o. 
ACTOURS.  Demandeurs.  1401. 
*ACCUSTUMÉ.  Accoutumé.  1 385. 

AD. 

ADDITIONNER.  Ajouter  de  nonveUes 
défenfes  ou  preuves  ,  dam  im  Procès  ap- 
pointé. i6oé. 

ADEIZ.Déja.  1336. 

ADENC.  à  préfent.  iwnc.  1310* 

ADES.  Ores ,  maintenant. 

ADESOURE.  Au-deffous.  1390. 

ADJACENCES.  Joignan$  ,  dsoutiflam  , 
dépendans,    • 


A  D 

ADJORNAY,  Ajourné.  1407; 

ADIRÉ,  Égaré. 

ADMALLER.  Appçller  en  Juftico. 

A  DM  ANRIS.  Amoindri,  diminué.  13x5. 

ADMOUZENEIR.  Amoîfonncr ,  affermer, 

1388. 
ADMOUZENOUR.  Fermier,  niîy. 
ADNICHILLÉES.  Anéanties.  1434. 
ADONC.En  çonféquence.  1434. 
ADONC.         )  Alors  ,  dans  le  temps; 
ADONQUES. 5   déformais,  à  ravonir. 

1491. 
ADRAS.  Eitimation  des  dommages  &  inté- 

rets  du  rentier.  Adttrado ,  afiimaùo.  Coût. 

de  Mct[ ,  Turc  4.  j4n.  3  /• 
ADRAS.  1  Amende.  Peine  du  défaut  de^ 
ADRÉS.    ^  payement  du    cens.    i%6j. 
AIDRAS.  3  1334. 
ADROIT,  Jugement,  Sentence.  150L 
ADUALUEMENT.  Appréciation. 
ADUENTURES.  Émolumcns.  L438. 
ADUOUÉS.  Proteûcuiî ,  avoués.  4dvo^ 

çatU 

ADUNOKS-Awjéjfons. 

AE. 
AESMER.  Effimcr,  Mfman. 

A  f . 

AFFAÎÎÏER.  Rcfiônu 

AFEBLOIE.  Affoiblie^  feibif ,  «ineim. 

1170. 
AFFERIR.  appartenir. 
AFFERAffiR.A«ni«Qr.    ^ 
AFFETTÉ.  Ai>ondance..^4SD. 
AFFETJER.  Raconunoder.  1170. 
AFPIDEIR.  Accomplir,  cntherincr.X34l. 

AFFIXé!  a  ^^^•^•^^•W''^**^*^54^»^^4« 
AFFINEiL  Joindre»  examiner  &  clorexfes 

comptes^ 
AFFIERT.  i4:partieot»d^>end.  xxf  ^«19  ;  t. 

^quiett.  X  5  8  3 .  JK^vient.  1636. 
A£FINS.Baren$.&amfi. 


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AF 

Arrrktrn  >PreiMlre^aboisdanstme 

ISwAGER.  ^  1^  P'-"'»»  ""«'- 

AFFOYS.  Prbmeffes. 

AFFUTEURS,  Témoins,  affinnateurs. 

.     '^-  AG. 

AGES-BOUTANTS.  Arcs-boutans.  1411. 

AGIEUL.; 

AIOL.      >  Ayeul.  ii88.  Iji6. 1407. 

AYOL.     i 

AGGRAVÉ.  Malade  au  lit.  Gràvatus,  tiçy. 

AGULLIER.  Aiguillier ,  Éptngtier.  i^io. 

AH. 

AHANNER.  Labourer.  "'' 

AI. 

AIDES.  1  T«„.,^,„. 
ADÉS.    J  Toujours. 

ISÏ^'  }  ^Weaux.  1360.  .j8a. 

AILAGES.  Les  champs  les  plus  vcHfins ,  ou 
mr  les  ailes  des  ViUes,  Aalagia.  Normand. 

AILLORS.  Ailleurs. 

AINCEIS.  \  Auparavant ,  avmt.  1170* 

AÏnÇoIS.  Î  (^leiquefois  U  fignifie ,  Mais 
1451.  Quelqueibis  encore  Ur veut  dire^nir- 
coneraire.  1344.  Ordon.  ^uLouv»  2V/^. 
p.  481. 

AINGLE.  Ange.  1149. 

AINS.  Mais  ;  au  contraire.  Ij^^^ 

AJORNEIT.  Ajourné.  1305. 

AIO&TÉE.  Ajoutée,  14914 

AIQUES.  Qw^uc  cHoih.  ffoc)  aiï^d. 
1339. 

AIRE.  Place  Tagite  ^j^vant  une  maifon ,  ou 

-    devant  une  grange,'^  pour  tourner  hss  voi- 

,    tures.  ^rca^  I400.  .   / 

AIRME.  Ame/iM^Jnwe/fhônàme.  1297. 

AIRMES.  Gaufretritf^  aiwiet/oàroifl^- 
foit  -des;  ^ubliçr ^  '  cadMons^  ^  bourembras 
&  flavon^ ,.  ou  fL2X^.^Siau  des  Patic.  dt 

AISEMENT  Commodirés. 


A  I 


3*^5 


AISSENCES.  Appartenances  &  dépendan- 
ces d'une  mailon. 

AISIBLES.  Faciles.  I4i9* 

AISIER.  Aifé.  1488. 

AISNAGE.  Droit  dVmeffe. 

AJURÉ.  Intimé  de  prêter  femiens  de  dire 
vérité.  .1596. 

AL; 

ALBERGUE.  voyc^,  AUBERGUE. 

ALEU     f  ^^^^  d^  propriété.  1385. 

ALEC    7 

JLLEC.f  I>«*t  lieu.  1494- 

ALIfe.     \  . 

hUEUï.l 

ALUEF.   \  Aleu.11d4.13uc.r4aa» 

ALLUEL.(  ' 

ALUET.   V 

ALIAS.  Autrement,  i^jô. 

ALLAYÉ.  AUien 

ALLÊGANCES.  Allégations  ^  pour  prou* 

ver  un  feit. 
ALLIGIR»  Soulager.  1477. 
ALLOÉ.  Aliéné. 
ALLOYÉ.Quieftdelaloi,  portéparles 

réglemens  du  Prince. 
ALLRIET.  {Donner  en")  Damner  en  franc- 
aleu.  1139.  Metr. 
ALMO^S.  Rentes  feigneuriales,  chargesi. 

1175.. 
ALODIS*  Aleu ,  terre  noble. 
ALOIGNE.  Retardement,  délai. 
ALOVVL^ChamfdsJ)  AUouetre.  fjoo. 

1410.     .  .^ 

ALTARISTE^  Commis  à  la  defferte  d'une 

ChapoU^  ou  Autel.  1510. 
ALTRES.  Autres.  AlttrL  1367. 
ALZ.  ^^  ,       ' 

AUX.  >Eux.i3;oo.i336. 
AX.    S 

...    AM. 
AMAIZÉE.  >  Bâtie ,  édifié».  13  &4. 
AMAIZIÉE.  Ç  »  VQr)it  d'une  plaice  en  teil 

»  menierecommeelle fuit  anciennement;. 

»  Amaiziécuijlj^ 


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|t4  A  M 

âMANDEMENT  de  Jugement.  Se  de- 
mandoit  au  même  Juge  par  fUpplicjue ,  & 
parconféquentptus  reipedueui^ment  que 
par  appel.  Etablijf.  de  S.  Louis.  1170* 

AMANS*   Écrivains   publics,  Notaires 
créés  à  la  fin  du  XIL^  fiëcle ,  par  Bertram 
Evéque  de  Metz.  Amanuen/es. 

AMANRISSEMENT.  Diminution.  1314. 
1409* 

AMAURISANT,  Diminuait.  1314. 

AMBACHTMANT.  Client. 

AMfiANIE.  Clôture.  Ban  pour  la  clôture 
des  prés.  1641. 

AMBEDEUX.  }  Tousdcux.^/7î*^. 

^B^^ïTS.  ^chron.JcMa^.ngneul. 

AMBES-PARTS.  Les  deux  pua,  les  éaax 
tiers.  Amba  parus. 

AMENDRIS.  Diminués. 

ANNUABLE.  Annuel.  1440.    . 

AMONT.  En  haut.  1400.  i$8o. 

AMOILSONNER.'l  Abonner.  1565.  Don- 

AMOZENEIR.  JnerimoilTom,  affer- 
mer. 1389.1410. 

AMOISENOURS.  Fermiers,  Cultivateurs. 
1331.  , 

AMPEY.  Planté.  1458. 

AMPLAISTRE.  Emplacement.  14S0. 

AMPLIÉE.  Étendue ,  augmentée.  1499* 

AMPRIENTES.  Empreinte.  1149. 

AN. 

ANCESSORIE.  Race ,  andenneté. 

ANCESSOURS.  1    Ancêtres,  prédécef- 

ANCEYSORS.     J  feurs.  1x84. 1385. 

ANCHIEZ.  Enfuite,  auprès.  1401.  »Et  ta 
M  maiéneue  qiù  e/ianehiti  on  ditmeix.  » 
Et  la  petite  maifon  qui  efl  auprès  dudic 
jardin. 

ANCINE.  Ancienne.  13  96. 

ANDOUS.  Les  deux.  1x47. 

ANDRIEU.  l  .,.  ,^^,  -^,jj 

ANDRUYN.S  ^°'^-  "73-  ï438« 

A  NEL.  Annuelle.  143 1. 

ANEUZ.  Tort ,  domnu^.  1388. 


AN 

ANGARIE.  Corvée,  fervitude,  ponidod 
ienominieufe  :  comme ,  de  porter  la  feUe 
d'un  cheval ,  un  certain  eTpace  de  terrein. 
{  f^oy*i  Dueange.  ) 

ANGELOT.  Ancienne  petite  monnoie 
d'Angleterre ,  qui  avoit  cours  eh  France  , 
ainfi  ajppelléie ,  parce  qu'un  Ange  portoit 
Técuflbn  des  armes. 

ANGEVIN.  Très-petite  pièce  de  monnoie 
ancienne ,  âaj^e  à  Angers. 

ANGLAL  Angle.  i6yo. 

ANGUSTE.  Étroite.  Angufia. 

ANNUABLE.  AnnueUe.  J399. 

ANNICHILER.  Anéaiitir. 

ANNUCIES.  Années.  1376. 

ANNUÏRENT.  Accédèrent. 

ANSEMENT.  ?  „  .    . , 

ENSEMENT.  \  Enfe'nble. 

ANSOIS.  Mab ,  quoique.  iyi<^. 
ANSOIZ.  De  plus ,  outre  cela.  ijoç. 
ANTAN.L'attpaflTé. 
ANTAIN.  Oncle.     • 
ANTAINE.  Tante. 
ANTONEUIL.  Antonnoir.  1373. 
ANTRUSTION.  Vaflàl  du  RoL 
A-NULS-JOURS-MAIS.  A  jamais.  1485. 
AO. 

AOURNEMENS.  Omemens, 
AOURER.    1   .  . 
AOURNER.  j  ^^^''^' 
AOWEY.  Avoué.  1391. 
A  P. 

APAISANTER.  1  Appomter,  accorder  ^ 
APPAISANTER. J  tnmfiger.  1459. 
APARISSABLEMENT.  Manifeftement. 
APASANTEOURS.^  Arbitres,  Compofr 
APASANTEURS.    Cteurs  nommés  à  Pa- 
APASEOURS.         5nùahle.  1310. 1419. 
APOISTRE-  Apôtre.  1404. 
APOSTOLE.LePape. 
APPAINGNIE.  Accompagné.  1478. 
APPARA.       -)    .         T.  ,  ,, 
APPEIRERA.  \  Apparoitra.  1431. 

APPAREILLE!.  Préparé.  135a. 

APPARAG£ORS« 


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AP 

:APPâRâGEORS.  En^m  puînés ,  pour  lef- 
quels  ks  aînés  ftmt  hommage  au  Semeur 
Haut-Iiiftider.  I170. 

APPARENCE  DE  JUSTICE.  Jugement , 
Sentence  ;  Aâe  de  reconnoiflance ,  Aâe 
de  notoriété.  1484. 

APPARENCE.  Moyens  employés  contre 
une  Partie  adveile,  pour  fontenir  un 
4roit  conteùé.  Salvations,  moyens,  ré- 
pliques, dupliques,  traques,  quadru- 
pliques.  Tous  ces  mots  il^iifient  les  dé- 
fenTes  réitérées.  Contre-apparence. 
C'étoit  la  réplique. 

APPARItLÉS.  Préparés.  »  Qu'il  étoit  tou- 
>»  joursprét6capparillié.7ù.<^rân/4/^. 

APP4RITEOUR.  Huiflier,  Bâtonnier,  Ver- 
ger. 1543. 1650. 

APPARITION  DE  Notre-SeigneurX'Ê- 
piphanie;lorrqu'il  s'eftfàitconnoître  aux 
hommes.  Très-fouvent  les  Chartes  des 
XIII.  &c  XIV.es  iiécles  font  datées  d'un 
jour  de  la  Semaine ,  devant  ou  après  l'Ap- 
parition de  Notre-Seigneur. 

APPAROIR.  ComparcMtre  en  Juftice.  1590. 

APPEAULX.  Appels,  Appellations.  15 01. 
LeJugedes^ppeottlx.  On  dit  encore  Gref- 
fer des  Appeaux. 

APPENDICES.  ?    Appartenances  &  dé- 

APPENDIZES.  S   pendances.j369.1388. 

APPETISSER.  Diminuer. 

APPINGLEIS.  EpingUer.  En  1376.  C'étQÎt 
déjà  une  profeffion  connue ,  éc  érigée  en 
Communauté. 

APPLEIGEMENT.  Requête  en  complain- 
te. 1410. 1517. 

'APPLÉGER.  1  Se  rendre  caution,  aTurer. 

APPLÉGIER.  yi3oo.  1437.  Quelquefois 
plaider  en  Juffice. 

APPOINTANT.  Aboutiffant.  1550. 

APPOINTÉ.  Fixé,  arrêté.  1545. 

APPOINTEMENT.  Tranfaâion,  accord , 
traité  proviToire.  1473.  Quelquefois  Ju- 
gement ,  rarement  Riparûùon. 

APPOINTER.  7  Tranfiger,accordèr.i4ii. 

APPOINTIER.5  1573. 


AP 


ÎM 


APPOSTRES.  lettres  de  relief  d'appel  ec- 

cléfiafUque ,  appellées  ad  Apoflolos. 
APPOULLEZ ,  ou  AMPOUILLEZ.  Héri- 

tages  enfemencés.  1570. 
APPRAYER.  Arranger  un  Pré ,  y  faire  des 

folTés ,  des  faignées  au  milieu.  1458. 
APPRAYÉES  (r«/r«)  mjfes  en  nature  de 

pré.  1455, 
APPRENTIERS.  Apprentift.  içço. 
APPRISAGER.  Apprécier. 
APPROCHER  (  quelqu'un  )  lut  ftire  des 

reproches. 
APPROUCHEZ.  Traduits  en  Juffice. 
APT.  Idoine ,  propre  à  quelque  chofe. 

AQ. 

AQUARRÉES.  Équarries.  1607. 
AQUES.  Quelque  chofe.  15  41. 
AQUETER.  \  .       , .    , 
AQUOTER.  J  Ac<ïuerir.  xj^^^ 

A  R. 
ARAUBLE.  (r«m)  Arable^  labowable. 

ARBITRAIRE  (  Cmfe  )  mife  en  arbitrage. 

1450. 
ARBITRIELLE  (  Senunce  )  Arbitralle. 

1399. 

ARCHES.  I^ctffre?  "^^'  '^°** 
ARCHISCOLE.  Maître  des  Ecoles  d'une 

Cathédrale ,  Ecolâtre. 
ARDISSENT.  Brulaffent.  1414. 
ARDOIR.>  Brûler,  faire  fondre,  1308, 
ARDRE.  J    1488. 
ARENDATAIRES.  7    Fermiers. 
ARRENDATEURS.C  Colonsi 548.1556. 
ARENDATION.  BaU  à  ferme  1436. 
ARER.  Labourer.  A^Arare.  1488. 
ARGUE.  Ai^;uniens,  altercations,  175 1. 

1548.  • 

ARMALX.  Bœufs  qui  yont  à  la  charrue 

1491,  d'où  eft  venu  l'expreâlon,  de 

Bêtes  ArmailUs, 

Tt 


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^i6  A  R 

ARMOYÉE.  Armoriée.  1496. 

ARRAINIR.  Promettre. 

ARRESTOISON.  Arrêt. 

ARRÊTS.  Dès  le  XIII/  fi^cle  ce  mot  étoit 
déjà  confacré  pour  diftinguer  les  Juge- 
mens  des  Cours  fupérieures  y  domiés  au 
nom  du  Roi ,  &  dont  il  n'v  avoit  point 
d'Opel.  Dans  les  régiftres  au  Parlement 
de  Paris  ^  ils  fe  nomment  :  Arreflay 
judicia  9    CQnfiUa  ,  prcutfta  y  mandaia. 

ARREZ.  \tx%y  du  côté,  joignant  1375. 

ARRÉZ.  Aux  environs  9  en  dehors.  1 3 13  • 
ARREZ.  Excepté.    1496.    1556.  «Une 

^  Terre  exempte  de  tous  droits ,  arrez  de 

>»  dixme.  n 
ARRIER  -  ARAGES.   Arrérages.  1406. 

Revenus  des  Terres  arrables  reftés  en 

arriére. 

ARSON.  J 
AR-SOIR.  Hier  au  foir. 
ARVOLS.  Voûtes,  arcades.  1300. 

-       A  S. 

ASMOINNE.  Aumône.  1340.  f/t/Ro^/M. 
ASSÂIRES.  Archers,  gens  de  guerre.  1440. 
ASSAULX.>  AMti,  rentes  fe^neuriales. 
ASSOUX.  S    1651. 
ASSEING.  Affignit ,  affignadon ,  défigna^ 

tion.  1589. 
ASS£LEIR.lAflurer,  garantir,  1190. 
ASSWŒIR.J'  1373. 
ASSENCISSEMENS.  AfcenTeaiens.  1490. 
ASSENDI.  Afliiré.  1311. 
ASSENE.  Satfine ,  Taifie. 
ASSENER.  Configner,  aflurer ,  atteindre, 

frapper,  convenir. 
ASSENTIMENT.  Cmifcntement.  1180. 

1300. 
ASSENTIR.  Confcndr ,  acquiefcer;  ^l^ 

qutfo'u  prefTenor.  ii8o.  1400. 1^80. 
ASSENTIU.ONS.  Tuiles  en  ^oiS|  ou  ça 


Incendie.  HAritrt,  ii6o* 


AS 

planchettes  taillées  en  /orme  de  tu3ef»' 

161$. 
ASSEREMANTER.  Recevoir  le  ferment 

1484. 
ASSERTER,  pour  tfimr.  Défricher  dee 

bois.  1590. 
ASSESTOT.  Auffitôt.  1408. 
ASSÉVIR.  Aider,  fervir.  140X.  Achever.' 

1341.  14^1. 
ASSIGNAULX*    Affignats,  affignadons; 

1636. 
ASSISES,  (  JU  tacs')  Rentes  feîgneuriales 

dues  par  une  Communauté  à  Ton  Set* 

Eieur ,  de  quelques  deniers ,  fur  chaque 
keà  cornes  ,|brebis,  cheval ,  Qtc.  Dans 
le  Pays  TouUois  ,  ces  rentes  font  fort 
commîmes  &  fe  payent  tous  les  ans  le 
jour  de  la  tenue  des  Affifes  ou  Plaids* 
annaux.  C'efl  ce  qui  a  donné  le  nom  à 
ces  AMes,  J^Aj/ifeS'éU'tétcs.  Dès  Pan 
1498 ,  on  nommoit  sûnfi  ces  redevances* 

ASSOUVIR.  Achever.  14JÇ. 

ASSUREMENT.  Déguetpiflement.  i4tf 
Cùûti  de  Metz. 

AT. 

AT.  a,  pofféde,  A^^.  1550.  Dans  quel- 
ques Provinces  de  la  France ,  fur-tout 
dans  f  Angoumois ,  le  peuple  a  confervé 
cette  pron<x>eiation  vicieufe  ,  d'ajouter 
des  r  ou  des  ^  après  les  divers  temps  au 
fingulier  des  verbes  :  J^ai^t'un  grand  kon* 
heur  ,  &c. 

ATAISGE  Stage,  affifbnce  ou  réfidence 
andiœnr.  1367. 

ATÉVENES.  Etienne,  Stephanus.  ii6^. 

ATIRER.  Traiter,  compofer,  arrêter. 

ATORNER.  Préparer ,  environner ,  prot 
mulger  une  loi. 

ATOURNÉS.  Solliciteu»  de  Procès. 

ATOURS.  Statuts,  Loix,  Ordonnances; 
1373.  1550.  1613.  CQÛi.deMtt^. 

ATOUT.  Avec  1445. 


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AT 

HTTâLON.  Auprès,  attenant; . 
ATTENDUE.  Étendue  ,  terme.  1459. 
ATTIREMENT.  Ordonnance  par  laquelle 

le  Roi  remettoit ,  ou  attiroit  les  monnoies 

afibiblies ,  à  leur  jufle  râleur.  Leblanc , 

pag.  174.  lyS,  Monn. 
ATTRAHIERES.>  Retraits.  1437. 
ATTRAYERES.  {  Confircations,épaTes, 

alluvions.  1457.  1517. 
ATTREIGNES.  Autres.  1317. 

A  V. 

Xota.  L«s  ancUns  ru  difinguoU/u  pas  tu 
yoyttU  Z^avtc  Pv  coiybnne, 

AVALLER.  DeTcendre.  «  Faire  araller  les 
H  yea\res  d'ung  Eftang.  >»  Faire  couler , 
(oaifTer)  les  eaux  d'un  Étang.  1397. 

AVAL.  Dans ,  parmi ,  en  bas. 

AVÀLUEMENT.  Évaluation. 

AUBERGUE.7    Certain  droit  de  direfte 

ALBERGUE.  \  Seigneurie ,  ou  rentes  fei- 
cneuriales.  1606.  Je  n'ai  vu  cette  expre^ 
non  que  dans  un  litre  du  Prieuré  de  Sou- 
doies ,  dans  les  Cévennes. 

AVEER.  Avouer. 

AVÉNAUTÉE.  Terre  avenue  par  profit 
de  Fitf. 

AVENTURES.  Émolumens,cafucls.n$$. 

AVERAITS.7 

AVEROrr.  >  Aura.  1191. 1387, 

AVERAT.    3 

AVERIENT.  Auront.  1330. 

AVECQUES.  -ï 

AVEUC.        f  Arec.  ii8o.  138^, 

AUOC.  t  ,410. 

AWIEUC.     3 

AVIEL.  Ayeul.  130J. 

AVIER.  Montrer  la  voye. 

AVIEROIT.     )   .     1      _    , 

AUROYETrE,Ç  ^"®**  ^^'^'  '599« 

AVIGNIER.  Prorigner.1383. 

AVOID.  Orient,  par  en  haut.  I147* 

AyOYER.  Égarer; 


AU 


i^f 


AUALETS.l  Defcendans  en  Cgne  dire^^ 
^AU£LETZ.J  petits-fils.  161 3.  Coût.  tU 
Mur, 

AUDITION  DE  BOUCHE.  Procès-ver- 
bal  d'audition  Se  de  dëpofitions  des  té- 
moins. 1611. 

AULTELAGES.1  Profits  de  l'autel,  émo- 

AUTELAGES.  J  lumens  »  cafuels  d^uie 
Cure ,  dixmages.  1436. 

AULTRETANT.  Autant. 

AULS.  ")  -  o 

AULZ.j^"-"98.  1399- 

AULX.  Hoin  ,  repréfentans  eux.  r37<," 
>»  Vendent  la  MaiTon,  pour  aulx^  Cc 
wpour  looToulx  à  toujours-maix. 

AUOLEZ.  Aubains,  bannis. y^iytf/i.f^f/; 
Hjji.  dt  Bethun.  pag.  iif, 

AUOIS.  Avoué.  13 II. 

AUQUES.  Plus ,  auffi. 

AURINS.  Aurions. 

AUSCULTÉE.  Collatîonnée  ,  rîdimfe;, 
confrontée  de  l'œil  for  l'ori^^L  1 5  io« 

AUTEILZ.^ Autels,  ijoç.  1388.  Ce  ter-» 
AULTEIS.  (  me  fignmoit  autrefois  nne- 
AUTIERS.3  ChapeUe,Pr«flimpnit>Def-> 

ferte,  6cc. 
AUTRESLl  Auflî. 

AUXI....J'  ....  ;  1373* 

AUTRETEIT.  Pareil,  feaiblable» 
AUVES.  Eaux.  1380* 

AV. 

Nota.  Le  douUe  w  ne  fi  tfuve  «pu  dans  Us 
Titres  pajfis  vers  U  Nord  de  ta  Frarue, 

AVARD.  Gardes ,  arbitrage.  1419. 
AWARDEOURS.)  Gardes ,  Gardiens. 
AVARDEURS.   J  Confervateun,  1419, 

&  arbitres.  1470. 
AVES.  Eaux.  1380. 
AWEY.  Avoué.  13 IX. 
AVEYEONS.  Avouons.  1331; 
AVOOST.  Août.  1191. 


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Si«  AX 

AXINS.  Petites  planches  en  forme  de  tui- 
les, pour  couvrir  les  bâtimens4 1640. 
A  Y. 
AY.  A.  Habet.  1416. 


A  Y 

AYALZ.5 

AYOLS.>  Aveux.  ix6î.  1407.' 

AYONS.  S 

AYSIBLES.  Aifës, faciles. 


B 


BB  A. 
ADEL.?  Bedeau.  BadcUum.  1359. 

BEDEL.  5    1370. 

BAILLE.  Grange  aux  Dixmes,  je  crois.1457. 

BAILLÉE.  Adjudication.  1606. 

BAILLER.  Donner  à  bail.  1595. 

BAILLIE.  Tutelle ,  puiffance  ,  autorité , 
quelquefois ,  baillage.  131S. 

BAIXE.  Baffe.  1410.  ^ 

BAIXWE.  Banne  de  charbon.  -Mp/ç.  14S0* 

BALLE.  Bail.  Ballium. 

BAN.  Publication  pour  purger  les  hypo- 
thèques. 1337*    ' 

BAN*CLOCHE.  Cloche  au  milieu  de  la 
ville 9  ou  du  bourg,  pour  affembler  la 
Communauté. 

BAN  DE  TRÉFOI^D.  Décret  dTiéritages. 
1613.  Ce  ban  étoit  une  efpéce  de  décret , 
par  lequel ,  après  trois  publications  &  de 
certaines  formalités ,  le  Rentier  ce  ^lifoit 
adjuger  ITiéritage  afluré  &  non  relevé , 
pour  en  jouir  conune  d'un  bien  propre. 
Coût,  de  Met^. 

BANDOR.  Publiquement. 
BAN-GARDE.  Garde  des  terres  &  vignes, 

autrement  Meffellier.  1500.  1700. 
BANN ALLES.  (  Forêts)  en  défenfe,  en 

ban.  Voyez  Ducange.  Bannum. 
BANNERET.    Chef  de  quartier.    1480. 

Officier  qui  avoit  infpeftion  fur  im  quar- 
'  tier  de  la  ville ,  comme  aujourd'hui  un 

Commiffaire  de  Poiïce. 
BANNIE.  Bannalité.  1613.  ' 
BANNIER.  Bannal.  Seigneur  Haut-juftî 


B  A. 

BANNIERES.  Quartiers  d'une  ville. 
BAPTIZER.')Défigner,  qualifier.  «  Les 
BATIZER.  j   H  moyens  cy-devant  bap- 

>»  tifés.  »  1484. 
BARAGE.  Droit  domanial  qui  fe  levé  à 

Paris  &c  ailleurs;  ainfi  appelle  à  caufe  de 

la  barre  qu'on  met  fur  le  chemin. 
BAR  AT.  7    Fraude ,  tromperie.  119  5. 
BARET.S   1399. 
BARBACANNE.  Efpéce  de  fortification^ 

couverture  de  bois  pour  fe  défendre  con* 

tre  Tennemi.  1 300. 
BARBITONSEUR.  B^xVitt  ^BarbUonfir. 

138K 
BARON.  Mari, époux. 
BARRIERS.  Gardiens  d'un  pofte,  d'une 

barrière.  Capitaine  des  portes.  1497. 
BASTANT.  S 

BESTANT.  C  Procès,  débat ,  contefta- 
BESTENT.    V  tion.  iiço,  1375. 
BESTANCE.> 
BATIS.  Petit  bois.  ii68. 

B  E 
BÉNÉFICE.  Fief. 

BENOICTE.  Bénite,  fainte.  1511. i^m; 
BER    7 
BERS  \  ^^^^9  Seigneur.  1270. 

BERBERIE.  (  Métier  de  )  Barbier.  1466. 

BERLINGUE.  Mefure  de  vin.  Le  Chapitre 
de  Toul  met  à  Famende  les  Saulniers  de 
Vicherey  ,  pour  avait  fait  monopole 
>f  entr'eux  de  ne  vendre  fel  finon  au  prix 
>»  par  eux  advifés  foubz  peine  d'une  Ber^ 
i^  lingue  à  boire.  >»  A3,  capitula,  de  iS^C^ 

BERTHEMIEUX.  Barthélémy.  1470- 

BESEEL.  Bizayeul. 


cier,  ayant  droit  de  bannalité.  1 6 1 3  •  1 629»     BESOINGNE.  Befogne  «  ourrage  1  affiûtf  ^ 
BANNIR.  PttWier,proçlamçr.  i/^U.       \      1408.  ij8o. 


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Bl 

BIENGS^i  Droit  de  corvée  en  Bretagne. 

BIÈ.   >   Canal  qui  conduit  Teau  au  mou- 

BIEZ.S  lin.  1488. 

BIETESCHES.  Paliflades.  1^00. 

BIENFAIT.  Précaire.  Tenir  a  bienfait,  te- 
nir à  vie  feulement. 

BIS-CANTAT.  Annexe.  1^0.  Églife  fuc- 
curfale ,  où  le  Curé  va  chanter  une  fé- 
conde fois  l'office,  quand  il  n*a  pas  de 
Vicaire. 

B  L. 

BLAIRIE.  Droit  feigneurial  fur  le  bled. 
Il  fignifie  auffi  ,  permiffion  que  le  Sei- 
gneur donne  àfes  Jufticiables  de  faire  pa- 
cager leurs  beftiaux  dans  les  terres  vagues. 
Frtminv.  T.  III . 

BLANC.  (  au  blanc  des  préfentes)  au  re- 
vers. 1520.  1580.  Expreffion  oui  a  eu 
cours  lorfqu^on  a  commencé  à  écrire  au 
revers  du  parchemin ,  ce  que  l'on  a  ap- 
pelle écriture  optftographe. 

BLANDICES.  Careffes,  flatteries.  1600. 

.BLOQUELZ.  Souches  ou  Souchettes  de 
bois ,  appellées  dans  les  Pays  Meflîn  & 
Verdunois,  Socquetes.  Rig.  dt  Mcti.1450. 
B  O. 

BOW.  J^^'^-^505-  1399- 

BOETE.  Bourfe  ou  recette  d'ime  Confraî- 
rie  pour  les  TrépaiTés.  141 5. 

BOEZ.  Bois.  iiyo. 

BOIDIE.  Fraude  1195.  ^34^* 

fiOIDRAI.  Donnerai,  baillerai. 

BOISE.  FinefTe  ,  tromperie ,  embufcade. 
De  tofcusj  bois,  d*où  eft  veny  le  vieux 
mot  tmboijcr.  Not.  fur  V  Ordonnât  Louis 
IX.  ann.  izS€. 

BONES.  Bornes. 

BONS-JOURS.  Fêtes  patronales,  folem- 
nels.  1640. 

BONNES-GENS.  Honnêtes  gens ,  de  pro- 
bité ,  domiciliés.  1434. 

BONS.  Pièces  de  procédures  y  plaidoyers 


B  O 


^^9 


BORGOIS.^ 

BORJOIS.  >  Bourgeois.  1131.  iio?» 

BORIOIS.  3 

BORS.    \  ^^^g>  Fauxbourg.  1307. 

BORDE.  Hôpital, Léproferie.  1500.1600.' 

BORDES.  (  La  qmnzaine des  Bordes,  d'us 
BurdintUi.  )  C*étoit  une  efpéce  de  tour- 
nois qui  commençoit  en  France  le  jeudi 
avant  le  Dimanche  de  la  QuinquagéHnie  , 
&  iiniflbit  au  grand  jeûne  de  Carême. 
Journ.  dt  Ltipfick.  Les  Aftes  étoient  ai^ 
trefbis  datés  «  du  tel  jour  devant  ou  après 
»  le  Dimanche  des  Bordes.  »  Voy.  Bures. 

BORDEL.  Ce  terme  préfente  le  fèns  qu'on 
lui  donne  aujourd'hui  ;  on  en  jugera  par 
Texpofé  du  texte  d'une  vente  de  la  Voue» 
rie  deToul,deran  1430.  «Et  chacune 
>»  femme  qui  fe  rntsfbîé. ,  foit  en  mari;^e , 
»  ou  ftiers  mariage ,  à  cui  que  ce  foit.  Et 
»  on  le  puet  fcavoir  &  les  communes 
(  lès  femmes  publiques  )  »  qui  tiennent 
»  rhoftel  pour  c'eftui  fait ,  (  fe  mefTaire  , 
s'abandonner  )  »  au  bordel ,  doie  au  Roi 
M  des  Meneftriers ,  chacun  an  à  la  foire, 
»  de  Toul ,  doie  chacime  qui  que  ce  fut, 
>♦  doit  fex  (  fix  )  fix  fols  Toullois»  »  \ 

Le  P.  Benoît,  Hifl.  des  Eveq.  de  Tout  y 
pag.  Sx^.  interprète  aînfi  le  mot  Bordel  i 
vk  La  Reine  du  Bordel  eft  celle  qui  eft 
>»  prépofée  aux  Lei&ves.  »  Il  ne  paroit 
pas  qu'il  ait  pris  le  vrar  fens  du  mot» 

BORDIERES.  Ailles  ,  les  champs  fur  les 
bords ,  oa les  ailes  i^s  villes.  Normand.^ 

BORNES.  (H  bornes)  le  borgne  1193. 

BOUCHIEÙ.  Tours ,  pertuis  ^  vanne  d'un 
moulin«  1497.  TouL 

BOUG^  Ce  mot,  que  dissgens  biemiésne 
doivent  jamais  prononcer ,  fignifioit  ori- 
ginairement im  Bulgare ,  hérétique ,  ma- 
nichéen ,  foupçonné  de  tous  crimes.  Bou- 
guérie  ou  Bougrie ,  (ignifie  Bulgarie  ;  \au 
nation  feifoit  fouvent  la  guerre  à  l'Empe* 
reur  Bauldouin.  Geoff.  Fïl^  Hardt  Hifir 
de  Contant,  n^  w».  •  ' 


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«o 


BO 


BOURDEIR.  BordeL  1390* 

BOURGEOISIE.  (  Faire  bourgcolfic ,  hif- 
gejids  factre.  )  Un  homnie  ferf  ou  fiijet 
a  un  Seigneur  de  Fief,  qui  alloit  demeu- 
rer dans  les  terres  éiMXi  autre  Seigneur , 
fans  le  conièntement  de  celui  auquel  il 
appartenoit,  il  étoit  réputé  avoir  fait  tour- 
gtçifit.  Sts  biens  étoient  confiTqués  à  Ton 
premier  Seigneur ,  à  moins  qu'il  n'y  eut 
conventions  contraires  entre  les  deux 
Seigneiu^.  Les  ttanfàâions  fur  ce  fujet 
font  commîmes  en  Lorraine  dans  les 
XIV.  &XV.«»fiécle$,  WoytzEntneours. 

tOUVEROT.  Rerenu,  domaine ,  ancien 
patrimoine  d'un  Curé ,  en  Lorraine.  1550. 
1600. 1700.  Ce  mot  vient  de  ^c?i  ^bœuf. 

BOWE.  Boue ,  ordure.  1480. 

ÇOYETTE.  Petite  boëte ,  layette.  1506. 

B  R. 

ÉR  ACE.  Efpéce  de  grains ,  (élgle  ou  méteil. 
BRANDONS.  Feux  de  joie.  1400. 1631. 
Ils  fe  fàifoient  le  premier  Dimanche  de 
Carême.  Dominica  Brandonum.  II  refte 
encore  des  veftiges  de  cet  ancien  ufage 
dans  les  villages  aux  environs  du  Mont 
d'Anon ,  près  Vezelife.  Les  anciens  titrés 
ibnt  fouvent  datés  du  Dimanche  d'avant 
ou  après  les  Brandons. 
BREFS.     7 

BRIES.     >  Lettres  mifliveié 
BREVES.  > 

BRETEMEUIL.  Barthélémy.  1375; 
BREU.       \  Breuil.  1300. 1500.  i<oô. 
BREUL.     i  Pré  feigneurial  que  les  habi* 
BREUX.    f  tans  d'un  village  font  obligés 
BREUIL.  \  de  faucher,  féner  &  char- 
BRUEL.    i  royer  dans  les  greniers  du  Sei- 
BRUILLE.i  gneur^fuivant  renonciation 
BRUL.        /  de  (^  Titres;  &  quelquefois 
il  doit  fournir  à  chacun  des  ouvriers  une 
miche  de  p^ ,  &cc. 
fiRÉVEMENT.  État  de  compte. 
£BJSIÉE.  (Saifine  briziée)  iofraâÎQa  de 
«ia  iaifinçt  13.70», 


BU 

BRUIR.^  Brûler. 

BUCHETTE.  Petit  morceau  de  bois  que 
prenoit  un  acquéreur  pourfîgne  de  prife  de 
pofTeilion ,  ou  que  remettoit  un  proprié* 
taire  d'hérit;^e ,  en  figne  de  renonciation, 
1^98.  1410.  Le  10.  mai  1410,  Jacquet 
de  Châtillon  renonça ,  en  Chapitre  9  à 
une  Grange  en  Michâtel  à  Toul  «  par  la 
»  tradition  d'une  Bûchent  ^  priniè  à  terre  , 
.  M  &  délivrée  audiâ  Me.  Nicole  Doyen. 

BUCQUER  (  à  l'huys.  )  Frapper  à  la  porte, 
1559..  On  dit  encore  ,  en  Artois,  buc^ 
qtu[À  la  poru. 

BUEF.  Bœuf.  1434. 1500. 

BUEFVERIES.  Etables  à  boeuft.  rçoi. 

BUGNES.  Monnoiemeffine  valant  le  tiers- 
d'un  gros  »  ou  quatre  den.  de  Metz.  1339.. 

BULLES.  Signifie  improprement  Lettres 
apoiloliques  :  le  terme  BuUa  ne  voulant 
dire  9  dans  le  Droit  canon ,  que  le  Sceau 
de  plomb  dont  ime  Lettre  apoftoUque 
eft  munie. 

BULLES-PANCHARTES.  C'étoient  des 
Bulles  en  forme  de  privilèges  ;  elles  fu- 
rent communes  dans  l'onzième  fiécle  »  & 
plus  encore  dans  le  fuivant.  Elles  renfer- 
moient  un  dénombrement  en  tout  ou 
en  partie ,  des  biens  &  des  droits  des 
ÉglÛes ,  en  faveur  defquelles  elles  furent 
accordées.  L'authenticité  de  ces  Diplô- 
mes pontificaux  dépend  de  plufieurs  ca« 
radères  6c  formules  détaillés  au  long 
dans  le  cinquième  volume  du  nouveau 
Traité  de  Diplomatique,  pag.  ilo. 

BULLETTE.  Petit  Sceau.  Coui.  de  Het^i 

BURELLÈES.  Scellées,  buUées. 

BURES.  (Burdinem^Bordirulli.)Ltjova: 
des  Bures  ou  des  Bordes^  Efpéces  de  jeu 
ou  courfe  des  lances ,  qui  commençoit 
en  France  le  jeudi  avant  le  Dimanche 
de  la  Quinquagéfime.  Nouv.  DipUmat^ 
Tom.  II L  pag.  /éjj. 
I        Le  lundi  après  les  Bures  ^  (  car  y^ 


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BU 

amfi  mie  le  plus  fouvent  les  anciens  A  Aes 
font  datés  )  eft  le  lundi  après  le  Diman- 
che i/xvocicn^9  ou  premier  Dimanche  de 
Carême.  Elles  tombèrent  le  lo.  mars  en 
Tannée  13 53*  Bohourt  ^  Bthourt ^  &  par 
contraction  Bord ,  Bure ,  fignifient  la  mê- 
me chofe.  Voyez  Ducange ,  vcrb.  Bo^ 
hordicum. 


BU 


33» 


BURGESTES.  Voyez  Bourgeoîfus. 
BUT-A-BUT.  Échange  de  pièces  de  terres 

de  pareille  râleur. 
BUTTICLE.  Boutique.  155^. 


BT. 


BTANS.  Bien. 


C  A; 


C. 


CAB AGENT.  Surenchériffent, ferrent 
la  mule.  1503. 

CABAT.  Mefure  de  bled. 

CALENGE.  Plainte  crôninelle. 

CALENGÉE.  Prife-de-corps  contre  un 
criminel. 

CALER.  Se  taire. 

GALENES.  Le  15.  Décembre ,  en  Pro- 
vence. 

.CALUMPNIE.  Chicanne,  fraude.  1300. 
Madame  Dacier  l'explique  ainfi ,  dans  Tes 
notes  fur  la  Comécue  de  l'Eunucpe  de 
Térence.  Tom.  L 

CAMERISTE;  Ghambrier.  Camtrarius. 
1568. 

CANDELIEIŒ.     T  Chandeleur,  le  x.  de 

CHANDELEUSE.  J  février. 

CANCELLATION.  Manière  des  ;mciens 
de  biffer  des  claufes  d'un  AAe,  par  des 
ratures  en  forme  de  chanceaux  y  de  treil- 
lis, de  jaloufies  ou  de  claires-voyes , 
foit  en  croix  de  S.  André  amplement , 
tracée  avec  la  plume,  foit  en  coupant  le 
papier  ou  le  parchemin  par  une  incifion 
cruciale ,  également  en  dix.  Now.  DipL 
Tom.  IV.  pag.  4S3. 

CANCELLÉES.  Biffées,  déchirées, annul- 
lées,  brifées.  1407. 

CANE.  (  La  Sainte  Cane.  )  Les  Saints  Ca. 
nous.  ijii# 

CANQ.  Cinq.  Qidnqm.  1510» 


C  A. 


CANTOIN.ÎCoin,  ande  d'une  maifon; 
CANTON.J  d'une  rué.  1578.  1619. 
CANTORIE.  Chantrerie.  Cantoria.  x65i* 
CAR.  (  au  car.  )  Au  coin ,  à  l'angle.  1641. 
CAREM-ENTRANT.  Le  Mardi-gras. 
CARGUE.  Chai^ ,  ferdeau.  D'où  eft  venu 

le  terme  :  careuer  un  vaiffeau. 
CAROIR.     ^  Place  publique  ou  prome- 
CAROUGE.  >  nadc ,  auprès  des  villages. 
CAROLLE.  J  1458. 
CARPOT  ou  QUARPOT.  Impôt  fur  le 

vin. 
CAS-DE-NOUVELLETÉ.  Requête  d'en> 

ploi ,  ou  Mémoire  contenant  les  moyens 

de  déftnfes.  1^37. 
CAS-POSÉ.  Mémoire  àconrulter,ouex- 

poiition  d'un  fait  préfenté  à  un  Avocat. 

1580. 
CAtAYE.  Arme  offenfîve.  VEfcut  outras^ 

&  portant  fd  Catayt.  Poém.  d'Abon. 

Tiutonïco  ritu ,  foliti  torqutrt  Cauyas. 
Virg.  Enéid.  7.*^  Liv. 
CAVILLATIONS.?  Fraudes, tromperies, 
CAVILLEMENS.  J    détours  obfcun  de 

chicanne.  C'eft  ce  qu'on  redoutoit  le  plus 

dans  le  quatorzième fiécle,lorfqu'oniti- 

puloit  quelques  conventions  ;  ç  eft  auffi, 

ce  qui  rendit  cette  claufe  commune  :  Sans 

mucunés'cavillacions  y  &€•  1313*  1388. 
CAUTELLE.  Tromperie ,  rufe.  Cc^utcU* 

I  ;  XX.  Caution.  1 5  xo# 


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Î3» 


C  A 


ÇAUX,  Ceux* 

CAYON.  AycuL 

CAZAL.  Village ,  Hameau. 

CAZES.  Maifons-de-Dieu ,  ou  efpéces  de 
Chapelles  qui  avoient  été  données  à  di- 
vers particuliers  «n  bénéfice ,  c'eft-à-dire , 
à  la  charge  de  les  entretenir ,  &c  d'en 
payer  certain  revenu  pendant  leur  vie. 
ifijl.  de  Fu  de  Cordtm.  Tom.  IL  p.  i6S. 

C  E. 

CÉDULE.  Terme  générique  ,  qui  fignifie 
un  A6le ,  Se  s'appUquoit  indifTéremment 
à  diverfes  efpéces.  Le  plus  communé- 
ment il  iignifioit  exploit.  1407.  ou  billet  ^ 
promefle.  1530. 

CÊDULE-APPELLATOIRE.  Afte  Rap- 
pel d  une  Sentence.  1639. 

CEDULON.  Aûe  judiciaire.  1 545. 

CÉLÉEMENT.  Secrètement. 

CELEZ.  >  Vers ,  joignant ,  proche.  1 3  96. 

ÇELEIZ.  i  »  Un  Pré  qui  fied  ceUi  lou 
»  Prey  les  Signours  de  Saint  Léon.  »  Un 
Pré  joignant  celui  de  ^M.  de  S.  Léon. 

CELLE.  Maifon.  CcUa. 

suit  I  ^'^8«  ^"^  '"^^^^  ^597- 

CELLL  Celui.  1373. 

C'EN.  (  tout  c'en.  )  ce,  cela ,  tout  ce  que. 

CENS -BATARDS.  Ce  fo«t  de  fimçles 
rentes  conftituées,  très  -  peu  confidéra- 
blés  ;  mais  tous  rembourfables ,  bien  dif- 
férens  des  cens  qui  emportent  la  recon- 
noiflance  de  direfte  Seigneurie  ,  &  lods 
&  ventes.  Ces  Cens-WLtards  font  fort 
communs  en  Lorraine  &  dans  les  Évê- 
chés.  La  Coutume  de  Metz  de  161 3.  les 
nomme  ainfi. 

CEPT.  Seul.  1 374. 

CERCHIER.  Droit  qm  exempte  les  Su- 
jets du  Chapitre  de  Toul  de  toutes  re- 
cherches de  la  part  des  Officiers  de  Ville. 
TranfaS.  de  1J04. 

C£RE.  Cire.  Cerca.  1549. 


CE 

CERTENER(quelqu'un)  luîftire  fçavoîr; 

TaiTurer. 
CERUEL.  Cerveau.  1463. 
CEHVOISE.  Bierre  ,  boiflbn.  I49X. 
CESSANS.  Cédans. 
CEST.  Cet.  1590. 
CESTES.  Ces  prérentes.  1419.  1530* 
CESTUL  Ce.  1405.  icelui*  1614. 

C  H. 

CHAINGE.  Lieu  où  fe  rendoit  la  Juffice  à 

Nancy  en  1484. 
CHAINGEOUR.  Changeur.  130Ç. 
CHAIPTIEZ.  Fruits  d'un  héritage.  13  30* 
CHAIRÉE.  Chartée. 
CHAIRETONS.l^,  . 

CHARTONS.    J^harretiers.  1416. 1557- 

CHALANGER.  1  Répéter  un  héritage  , 
CHALANGIER.  j  requérir  ,  chicanner. 

CalumniarL  1170. 
CHALOGNER.  Contefler.  CalumpniarL 

ii6i. 
CHALOrr.  «  N'en  chaloir  aux  dias  Seî- 

»  gneurs.  m  Lefdits  Seigneurs  n'en  de*- 

voient  point  foufirir.  «475. 
CHAMAKIER.    Camerier  ,  Chambrier.. 

Office  clauftral,  confervé  aujourd'hui 

dans  queloues  Églifes  fécularifées,  com« 

me  dignité. 
CHAMBELLAGE.  Droit  dû  au  Seigneur 

pour  l'admiffion  à  l'hommage. 
CHAMBUE.  Chanvre. 
CHAMETZ.  Voy^%  Fors. 
CHAMPOYE.  Vaine-pâture.  1547. 
CHAMPOYER.  Droit  d'envoyer  paître 

les  beftiaux  dans  les  Prés  après  la  fonai- 

fon.  I579» 
CHANCEll  San£hiaire  ,  canctL  1195* 
CHANCELLÉE.  Voyez  Canccllation. 
CHANESSUEUL.  Lit  de  plumes.  J'ai  vÛ 

ce  terme  dans  un  inventaire  de  meubles 

de  l'an  1373. 
CHANTUAIRE.Droit  de  Sanôuaire.13  ^o; 

Ce  droit  étoit  dû  par  les  habitans  d  un 

hameau  ^  à  leur  Curé^  pour  la  permiffion 

primitive 


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CH 

.  frimltîve  à  eux  donnée^ <]econftruire.Tine 
Chapelle  fuccurfale  ou  Autel,  6c  d'y  faire 
célé^er  la  Mefle  par  un  étranger  ;  le  Chef- 
lieu  y  la  Mere-Êglife  où  le  Curé  fait  fa 
Téfîdence ,  étant  trop  éloigné  du  hameau. 
Les  habitans  de  Soncourt  ôcMaconcourt, 
Prévôté  de  Vicherey ,  au  PaysToullois , 
dévoient  à  leurs  Seigneurs-Curés  primitifs, 
une  redevance  en  Avoine,  appellée  Chan- 
iuaire.  Elle  a  été  fupprimée  fsac  Arrêt  du 
Parlement  de  Metz  du  18.  Janvier  17x8. 

CHANCHUS.  Tombé,  cheu,  renverfé. 

CHANVENON,  Chanvres.  1471. 

CHAPTEILS.?  Baux  de  beftiaux.  Coue.Jc 

CHAPTELS.  S  ^ivcriu 

CHAPTELS.  Fermage  d'une  terre.  1401. 
1503. 

CHAPTELZ.  Fruits  &  levée  d'héritages. 
Coût,  de  Meei^  1 6V3  • 

CHARLTT,  ChanHt ,  couchette  ^  bois  de 
lit*  1373. 1450. 

CHARRAUL.  Grand  chemin  où  pafTent 
les  charrettes.  i36x«  ^ 

CHARRIS.  Porte  chartiere.  1380.  J'ai  vu 
dans  un  Titre  de  1332 ,  que  ce  terme 
pouvoit  fignifier  une  place  vague ,  une 
aire  devant  une  maifon ,  ou  une  grai^ 
pour  tourner  les  charrettes. 

CHARRUAGES.  Voitures.  1434. 

CHARTRE.)  13  .^      j  ^ 

CHATRE.    jPnfon.  de  C^cer. 

CHASON.  Saiion,  conttée.  1500. 
CHASTAL.  iBétail,  d'où  efl  venu  Cheptel. 
CHASTEI.  >  ^. .         ^  ^„ 
CHASTEL.  $  Château.  Cajkllum. 

;CHASTEL-EMBLÉ.  Chofemobiliairevo- 

lée.  1270. 
^CHASTELLERIE.  Territoire  du  Bers  ou 

du  Baron.  1,270. 
CHASTEYS.  Profits  d'un  Moulin.  13 1  ç. 
CHASTOUILLIER-lMarguiller,   Rece- 
CHATELLIER.        f  veur  deFabrimic. 

1480.  16^16.  Se  dit  encore  aujourdliuî 

en  Lorraine  &t  aux  environs* 
fCHATIAX.  Châteaux. 


CH 


3}$ 


CHATIEZ.  Biens^Immeubles. 

CHAUCHEUER.  Fermier  du  Preffoir. 
1450. 

CHAUCHER. 

CHAUCHEU. 

CHAUCHOIR.  >  Preffoir.  1509. 1Ç06. 

CHAUCHOU.    ■  J  y    ^y 

CHAULCHOIR.i 

CHAULSAILLES.  Dans  un  Contrat  de 
mariage  de  l'an  1 580,  on  lit  :  «  Que  le- 
n  dit  père  fera  les  banquets  de  chaulfail-^ 
»  les  &  nopces  ,  à  fes  frais.  »  Ce  qui  fait 
penfer  que  Chaulf ailles  pourroit  iigniôer 
Fiançailles. 

CHAUSCUN.  7  ^.  00 

CHANCUIN.  J  ^*^^c™-  n»»-  4404^ 

CHAUSSETIER.  Bonnetier.  1546. 

CHAUSSES.  Au  lieu  d'épingles ,  efpéces  de 
pot  de  vin. 

CHAYÉRE.  Chaire.  1480. 

CHAZE,  Compagnie.  Ca^atum. .  Voyet 
Ducange. 

CHÉANCES.  Épaves,  échéances,  aubames> 

CHÉENT.  Tombent.  1479. 

CHEF-iy  HOTEL.  Conduit,  ménage ,  perc 
de  famille ,  feu.  Caput  hojpitii.  141 1 ,  on 
appelloit  ainfi  en  Lprraine  les  maifons  des 
villages  où  il  n'y  avoir  qu'une  grande  che- 
minée, dont  la  hotte  ou  ouvertiu-e  înfé* 
rieiu-e  étoit  fi  laree  ,  que  l'ouvertiu'e  ex- 
térieive  fervoit  de  fenêtre.  Dans  le  Pays 
Tottllois ,  &c.  prefque  toutes  les  maifons 
font  ainfi  conftruites  à  la  campagne. 
Comme  il  ny  avoit  qu'une  pareille  che- 

.  minée  dans  toute  la  maifon ,  c'étoit  le 
chef  du  lieu  qui  devoit  la  redevance  fei« 
gneuriale. 

CHENAL.  Entrée  de  rivière. 

CHENEVEUX.  Chenevis.  1510. 

CHERES.?  Charriots  ,  charrettes.  i4ifow 

CHERS.   S  1577.  Chaire.  1520. 

CHERGIER.  Chaîner.  1459. 

CHERRÉES.  Charretées.  148 1. 

CHERRIS.  Chars,  charrettes.  1589. 

CHERRUER.  Charroyer ,  voiturer.  i^jf^ 


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3^4  CH 

CHESNOIGES.   Chanoîhes.  ixéi.' 
GHEVANCES.  Bicns-mctibtes  ou  immeu- 
bles ,  venant  de  fucceifion. 
CHEVAUCHIÉES.    (   Exemption  de  ) 
Exemption  de  porteries  armes ,  ou four- 
fkk  des  chevaux  dans  les  temps  de  guerre. 
1306.  Les  Chevauchées  Soient  une  tf^ 
pece  de  ban,  publié  pour  défendre  fon 
Seigneur;  comme  0/?,  pour  défendre  te 
Pays. 
CHEVAUCHIER.  AUer  à  cheval,  1360. 
CHEUAX.   Chevaux. 
CHEUELICES.  Mjfcs,  dépens. 
CHEUETAINS.  Maître  ou  chef  de  quat^ 
der,  ce  quirevientà  Banncrtt.  1300. 1419. 
CHEVIR.  Traiter,  venir  à  bout,  termi- 
ner ,  éviter. 
CHÉYÉRE.  Chaifc. 

CHIECE-DEU.  Chaife-Dieu,Gensd^. 

glife ,  de  formes ,  de  Stalles.  1314.  Mct^. 

'   »  Ke  nulles  âultres  Chiece-Deu.  »  Ni 

nuls  autres  Gens  d'Eglife. 
CHIEF.  Chef, -tête ,  commencement,  pre- 
mier. 13 1 5.  Î400.  Au  chief  Suint  Retny^ 
Au  premier  oftobre.  Au  chief  dou  pont. 
Ala  tête  du  pont. 
CHIERREMENT.    Charroyement,  voi- 

tiiragc.  1458^. 
CHIEZ.  Cheft,têté$.  ïi8<.   ^ 
CHOITE  ou   ESCHOrrÉ.    Succeffion. 

^Efcatta.  ili^. 
CHOSANT.  Traitant  de  diveifes  chofes. 

1479. 
CHOSÊES*  Réprimandées,  âchés. 
CHIROGRAPhE.  Par  ce  mot  f  ton  en 
ufage  dans  les  XI.  &  XÎI.^  fiécles  )  on 
entend  un  Aftepaffé  double  entre  plu- 
£eurs  parties.  C/étoit  dcttx  copies  d  une 
TranftAîon  écrhes  ftir  la  même  feuille 
de  parchemin ,  roue  dans  le  fens  contraire 
de  TaUtre,  ou  au  rebours  ;  enforte  que 
deux  perfonnes  en  face  poûvoient  écrire 
ou  lire  en  même-temps  le  même  AAe. 
Au'  miUeU  des  deux  copies ,  il  y  avoit 
«lie  li^e  écrite  en  gros  caraftère ,  le  plus 


CH 

ibuvent  le  mût  Cyropaphum  ou  Chk(h 
graphum  ^  ce  <iui  a  fait  appeller  cette  for- 
me d^expedîtton  Chircgrapke.  )  E^  cette 
ligne  étant  counée  par  le  milieu ,  oïl  don« 
tioit  une  copie  à  dhacune  des  deux  par- 
les. P^ôytzà  /.  Tvoi.  de  id  grande  Dk- 
ptom.  des  BinidiB. 

C  L 

CI  AULX.  Choyens.  G^es.  i%ùJLi 

CI  AULX.  2 

CIAUS.    >Cettx.  1184.  IJ5Î. 

CILTZ.    3 

CIEL-D'AUTEL.  Daîs. 

CIERCHES.  Garde  ambulante  de  tiakg 

Chercheurs^tPatrouille.  13.54. 
CIET.  Sied,fitué,aflis.  1487. 
CIEUTENT.  Scarent.  Sciunt.  1388. 

Cil.    1  ^  u  • 

CILLIERS  (  le  bled.  )  SeUler.  1  jio. 
CILLOUR.  SeHlcurdebled.  1350. 
CIMAIN.  Chemin;  1367. 
CIMITOIRE.  Cimetière. 
CIRCONVENTIONS»   Détours  de  cB*- 

canne.  1341» 
CIS.    \^ 
CIST  \  ^^>  ^^*>  ceux. 

CITATS    Ç^'^^^"^  i  Bourgeois.  14)4^ 

CmERS.S  *Î9^^ 
CITEIT.  Cké,Villte.  ijoj» 

C  L 

CL AINiS.  La  Clains  ,  Us  Rfyo/tà  y  Hi  Cbh» 
mnàns,  &c.  PkÀites  en  matières  crimir 
ne\les fClampreSf&c  demandes  en  matières; 
dv^iles.  Les  répons  font  tes  défenfes.  Qni^ 
de  Louis  IX.  de  nSa.  Voy.  Contremans» 

CLAMER.  Appeller,  invoq.uer,i;evead^ 
qoer.  Pojhuatgrjia.  Rniamafe, 

CLÂM.  Chuttènt ,  'procbmadoii.  î  5  89. 

CLAMEUR.  Ile^ulie. 

CLAOUSTRE.)  Clottre.  CiaiputnA^wa^ 

CLAUSTRE»  J  154». 


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CL 

ÇLÂVEURES.  Serrures. 

CLAVEURIER.  Serrurier. 

CLEF. (  Ftmffi^Uf.)  Fauiïcté.  i%yf, C'eft 
une  expreffion  figuté*  de  raacien  uTage 
de  mettre  les  Aâcs ,  reçus  par  les  Amans 
de  Mea  »  en  une  arche  à  deux  («rrures 
&cdeux  cle&,  fous  la  garde  de  deux  prad- 
•  homme»  ^  élus  en  chaque  paroifle,  qui 
avoient  chacun  une  clef. 

ÇLEIRS.  Clea.  CUvts.  1^75.  1414. 

CLERCIÉ.  Clergé.  1631. 

CLERCS.  Experts  y  Sçavans  »  Notaires 
publics.  13QO.  140a 

GLOCHETIERS.  Sonneurs.  153e. 

CLOSAGES.  Les  Champs  les  pkts  voifins 
des  villes.  Normand. 

CLOSE.      7  Clôture.    Ctattfura   1453. 

CLOSURE.S;  M  54. 

CLOURE.  Fermer,  clore.  1453. 

CLOWETIER.  Clouàer.  1481. 

CLOYERES.  Héritages  clos.  1466. 

C  O. 

CODEWENIERS.  Cordonnier.  1319. 

COGNEHEU.  Connu.  1358. 

COGNISSANT.  Afijavoir.  1305. 

COIFFE  (de  Maifon ,  d^life.  )  Couver- 
ture. 1651. 

COINGIÉ.  Congé,  licence.  1367. 

COLLATÉREAUX  (  d'héritages.  )  Con- 
fins ,  joignans ,  aboiùiflans.  1 545. 

COM.  Comme  ,  combien  ,  qu'on.  1305. 
1388. 

COMBIEN-QUE.  -Quoique.  1474. 1510. 

COMMENDACES.  Prières  pourlesmorts. 

COMMIS.  Fief  commis  par  trahifon ,  ou 
confifqué  au  Prince  par  la  trahkbn  du 
VaiTal.  Dans  la  Coutume-  de  Paris ,  un 
Fief  tombe  en  commife  Êiute-  de  droits 
6c  de  devoirs ,  ndn-£iits  fit  non^payés, 

COMMUNALITÉ.  Communauté. 

COMMUTATION.  Échange.  146J. 

COMPAINGS.:)   r«  r  c^ 

COMPANS.     V  Compagnons  ,  Cofêr- 

COMPARS.    y 


Compagnons  , 
'miers.  11 97.  1550. 


C  o  j)j 

COWAIGNÈE.  Compagnie.  • 

COMPARRA.  Payera.  . 

COMPARSONNIERS.  Copartageans. 

içoo.  1700. 
COMPE.  Compte.  Computum.  1373. 
COMPELLIR.  CompuUer.  1 547.  Appar» 

tenir.  1574. 
COMPÉTENCE.  Fruit  de  la  Prébende  des 

Chanoines  de  quelques  Eglifes ,  comme 

Strasbourg.  Pour  h  ^x^aet  il  âut  rcfider 

trois  mois  de  l'année  dans  le  Diocèfe ,  & 

aflîAer  foixante  fois  à  l'Égliûb  Europ, 

EccUf. 
COMPLIS.  Complices. 
COMPLICES.  Conibrs.  1^13.  • 
COMPTANT.  (Une  Melle  oomptMt.) 

Une  Meflè  bafle. 
CON.  Que  y  comme ,  <pi*an. 
CONDONATS.  Re%ieuz  Ibumi&àrAb- 

belle  de  S.  Sulpice.  D,  Lohinsam 
CONDUIT.  Ménage,  maiiÎMi,  feu,  dief 

de^uniUe.  iffos. 
CONDUIT,.  Poffleâîon  que  le  Renrîer  étok 

obligé  de  prendre  par  auAorité  de  juftice  , 

de  lliérit4;e  déguerpi  à  fim  profit.  161 3. 

Corn,  de  Mct[.  Tit.  IF.  Art.  22. 
CONFÉRENCE.  Plaidoyers.  161».        » 
CONFRONTATIONS.  Limites  des  hérl- 

tages ,  Terres  qui  joignent  aux  frontiér'es 

d'un  pays ,  d'un  viUage ,  «f  ua  tesreid. 

1510. 
CONGIER.  Congédier.  : 

CONGIEY.  Permiffion.  13.80. 
CONGRÉGER.  AiTembler.  1 599; 
CONJECT.  Contribution. 
CONJOINTS.  Confors.  1471. 
CONNÉXIES.  Dépendances  ,  Annexes. 


1399. 
0N5AI 


CONSAULX.  Conreil,Confiil,ouÉche-. 

.vins, 
CONSTRENGNEMENT.  Contrainte. 

1198. 
CONSUERS.-  Sœurs  de  ConfiTiirie. 
CONSU;VRE.  Pourfuivre.  ijn. 
CONSUL.  Comte. 

Vvij 


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33« 


C  O 


CONTEMPNEMENT.>   Mépris-  1433. 

COMTEMPT.  5  1530- 

CONTENS.  EWputeSjContenrions. 

CONTENTOR.  Mot  latin  francifé ,  qui 
fignifieune  efpéce  dé  vifa*,que  mcttoient 
les  Fermiers  des  Sceaux  de  l'Évéché  & 
du  Chapitre  de  Toul  y  aux  contrats  pafTés 
dans  leurs  Terîres^  &  Seigneuries  ,  poiu:- 
quoi  ils  recevoient  leur  droit  :  Conuntus 
fum.  Contentor.  1661. 

CONTRAHONT.  Reflort^ipi. 

CONTRAUX.  Contrats.  1436. 

CONTREMANS.  Étoient  des  raifons  pro- 
pofées  pour  remettre  Tajoumement  en 
matières  civiles  :  les  Contremans.  diffé- 
roient  de  YEJfoinc ,  en  ce  que  celui  qui 
contremandoit ,  reméttoit  l'ajoumement 
à  un  jour  certain.  Ils  étoient  en  uTage  en 

•  gages  de  batailles ,  comme  en  matières 
purement  civiles.  Ordonrudc  Louis  XL 

CONVENANCES.  Conventions*  15^00-^ 
CONVENONS.  Obligations.  1406. 
CONVENIR.  Comparoître,  amener.  1 5  57. 

1563.  (  Faire  convenir.  )  Sommer.  1505. 
CONVENIST.    ï  ^  ,.^         ., 
CONVIENSIST.fQ"^^^^*^'^ 
GONVENRAS.  Conviendras.  1x67- 
CONVINTAILE.  Convention. 
.COP^  Qq(\x^.\  Notre-Dame  de  WaUcop^ 

ou  Garrc-U'couf  près  TouL  ) 
CORNET-BOUQUIN.  Efpéce  de  ferpent , 

ou  inftrunient  dont  on  Te  fer  voit  dans  les 

Êglifes  où  il  y  avoit  mufîque  en  1 580. 

COLPE.'  }  ^^^^^'  ^^^P""'  ^567- 
CORRÊdIER^  Maîtrerd'Hôtcl.  Cmigi^- 

darius. 
CORRUI.  Coumr. 
CORS        ^ 
CORT       y^^*"^*  Bourg.  CurûusM  1407.^ 

COURTE.)    ^5^^* 

COST,  La  cotte-part.  1467-^ 

COSTEL      ) 

COUSTEL.i  ^**'^-  '^46. 150U. 


co 

COSUES.  (  Lettres  coiiiës  aux  p«rtesi  ) 

Affichées. 
COTIZE.  Cotifation.  1630. 
COWÉES.  Queues.  1438. 
COUBLE.  Couple. 
COULETAGE.  Iru  •  r    t     /-       • 
COURETAGE.  1^°"  ^^^^  Courtier»^ 

COUiEVREMENS.")  Canonie».  1417, 
COULEVRINIERS.  f  1497. 
COULEUR.  (  A  couleur ,  fous  couleur..) 

Sous  prétexte.  1463.  IS44« 
COULON.  Pigeon. 
COULTE.    ),.  *    , 
COULTRE  >"**  plumes-,  conrerture,. 
COURTE.  '3  conne-pointe.  1373.  1414. 
COURCELLE.  7  «.  . 

CQURSELLE.  j.^®*'**  '^^'  ^^^^-'^^9^ 

COURONNE.  Tonfure.  ir8a. 

COURION,  Cuir.  1430. 

COURVAISIERS.  Cordonniers ,  ^jw/^»^ 

yôi<  Tanneurs.  1389.  1454, 
:  COURTINE.  Lit  garni  de  lès  tours,  pen- 
tes ,  rideaux  &c  draps.  1 6 1 3.  Coûtum,  dv- 
Meti.  Tu.  FI.  Art,  10^ 

COSTÉGES.       A 

COSTEMENS.  /  Dépenfes ,  frais ,  mîTes. 

COUSTEMENS.^  &  loyaux-coûts.  1480V. 

COUTANGES.  (  1500. 

COUTS.       y 

-COUSTENGIÉS.  Charges  dés  frais ,  con- 
damnés aux  frais  par  une  Sentence.  1488*. 

COUSTRES.,MarguiUers, Gardiens  de  rfe. 
glife  de  Toul,  Cuftodes.  1397. 1700* 

COUTÈEURS.  Coûts,. frais.  1^70. 

COUTURIER.  Tailleur,  1573. 

COUVINES.  Suite  de  perTonnes ,  queues.^' 
.  rétat  des  affaires. 

COWE,  Couverture,  1 373., 

COWRE..  ?  ^  .         ... 

COYVRE,  \  ^°^''*»  A'nim.  1414. 14^01^ 

'  C  R 

CRANT.,  Terme  générifpie.^  giu  fîgnifie; 

Écriture.  II 97. 
CRANT.  Contrat ,  obligation ,  promefic^', 

billet f  récépiffé ,  ôic  11 97»  i\?-%\ 


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CR 

CRANT  DE  CHÀPTEt.   BaU  de  Bef- 

tiaux  ,  ou  bail  à  chapteK  1400. 1600. 
CRANT.  Décifion  ,  affurance.  143»* 
CRANT.  Corifentement,  autorîfation.n/j . 
CRANTS.    Minutes  de  Notaires.   ijSr. 
H  Ce  font  les  Probtocolles^des  Crans  que 
»  Joffi-ois  ay  prix  dès  fa  4é&€  de  la  Natï- 
H  vitei  St.  Jehan  Baptflle^  l'an  mil  cc€^. 
H  'ûïj.  XX.  &  ùng.  )f 
CREANT.  Procuration.  1458. 
CREANT  DE  CESTES.  Par  la  foi  de  ceis 
préfentes  lettreis  >  par  fa  croyance.  1488*. 
CREANT.  Aflte.  «  Comme-  it  ait  appara 
»  en  laditte.  Court ,  par  ung  Prothocolle 
H  ou  Criant  y  feit  5cpafle,  &c.>f  1508. 
CRÉANTATION.    PaiFation  dW  Aôe 
chez  un  Notaire.  «  Donnés  (  les  Aftes  ) 
>»  avant  la  créantation  des  préfentes.  >t 
GRÉANTER.  Confentir.  I270* 
Cautiomiev  y  approuver.  1120»^ 
Attefter  y  certifier,  aflurer,  promettre.  1450. 
^Expédier,  paflTer  un  A^e  authentique  ^ 

qui  mérite  croyance.  1418.  1474. 
La  véritable  &c  la  plus  commune  de  toutçs 
les  acceptions  de.  ce.  terme ,  autrefois  em- 
ployé fréquemment,  eft  :  STIPULER. 
CREAUBLE.  Croyable.  1425. 
CRÉDITOUR.  Créancier,  celui  qui  a  fait 

crédit.  1381..  140Q.  ' 

GRENELZ.  l^  ,  .^Q 

CRENIALZ.S'^"^^'^"*-  ^î^^-  U^ii. 
CREVIS  ( de  majfon.)  Rupture, fraAion. 
CREU.  Tronc.  1434. 
CREUX*  Croix.  Crux.  141 4- 
CROÉES.  N  Corvées' ,  Rentes  féi- 

CROUÉES.  /  gneuriales;  Droit  cfe 

CROVÉES.  \  faire    travailler    les 

CROUVEIN.  t  Vafïaux,  les  Sujets 
CROUWEAULXJ  tfune  J^e  ,  i  des 
'  ouvrages  publias ouparticuliers; Çroadœ. 
1332. 1406.  Les  Seigneur;  n^en  peuvent 
exiger  fans  titres; 
CROEl  Ew  \,  C  es  mpxs.  iigûf  e^t  ISiande ,  ro- 
GROE*  >  gnure ,  limbe ,  lèmnifque  ;  ils 
GRA^KE..5  fôût'  ©mgloyés^  indifférent- 


CR 


î5r 


ment  dans  un  Atour  ou  Ordoilnarice  de 
Tan  13 14,  portant  règlement  pour  T^-- 
teétion  des  Maîtreis  de  ITiôpital  de  Saint 
Nicolas  de  Metz ,  pouf  exprimer  une 
bande  ou  rognure  de  parchemin ,  fur  la- 
quelle on  écrivoit  le  nom  de  celui  qtf  oni 
défigneitpour  concourir ,  par  la  voye  dw 
fcrutin ,  à  Téleftion  dont  il  s'agifToic 

On  fe  fert  encore  aujourd'hui  dans  le* 
Pays  Meffin  du  mot  Craw€\  pour  défignet 
deux  chofes  qui  n'ont  aucune  analogie  :: 
la  première  •  les  rognures  des  Tailleurs  ,, 

3ui  ne  (ont  d'aucune  utilité  ;  mais  que  fin- 
ufhie  a  imaginé  d'en  faire  un  très-bon 
engrais  pour  les  vignes.  Ce  mot,  peuf- 
être  ,  eft-il  formé  par  authonomafie ,  dti 
bruit  que  font  les^cizeaux  du  Tailleur  eh 
coupant  l'étoffe ,  en  abattant  ces  ro^ 
gpures  ;  bruit  qui  ne  fçauroit  mieux  être- 
exprimé  que  par  ces  lettres  :  Cmwc  ou 
Grawc^ 
La  féconde ,  les  morceaux  de  Jardins  ;. 
petits  Prés  ou  Vergers ,  dépendans  de^ 
Métairies  de  vignes ,  qu'on  abandonne: 
ordinairement  ^ux  Vignerons ,  fans  rétti* 
bution;  on  les  nomme  aufH  Cratf/r. 

CROICIR.  Accroître,  augmenter. 

CROIRE.  ("Croire  la  réception.)  Différer: 
la  réception.  1482. 

CROIS  DE  CENS.  Accroiffement  de  cens,. 

CROISÉE-  Croifade. 

CROISIÉ.  Celui  qui  s'étoit  engagé  à  ftirr 
le  voyage  d'butre'-mer ,  en  prenant  la. 
croixv  II  étoit  fous.la  proteftion  de  l'É- 
glife;  1170; 

CROIX-MISE.  Droit  du  Seigneur  féodah^, 
de  croifefr  une  faifie  faite  fur  un  héritage,. 
pour  fès  droits  ffeigneuriaux.  idi  5 •  CotU.. 
dt  Mcti:  Tit:  W.Art.  7,^^ 

CROIX.PILE..(i/^vrrj^ 
Du'témps  lié  S.  Louis 
tournois  d'argent ,  qy 
•tinexroiic,  &*de-Fauti 
de. Louis IX. ann,  ta.6 
appelle,  tncore*  les  :  1 


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33« 


CR 


tnonnoyes  Croix  &c  PiU^  Voir  Leblanc 
,  ficDucange. 
CR0LL£R.  Siecouer,  abattre.  ié30«tpm* 

ber  en  ruine ,  écrouler. 
CROVÉZIER.  Cordonnier,  1594. 
CROWE.  Exploit.  «  Et  en  doit  iy  Sergent 

H  des  Treizes  que  ffiiournement  feroit 

n  donner  une  crowe  à  cil.f..  6lc.  ji^ur 

de  Mct[  di  Van  i^y* 
CRUIX.  Croix.  0«r.  1367. 

C  U. 

CXJBICUL  AIRE.  Valet  de  chambre,  Cham- 

brier.  1463. 
CUENS-  ?  ^ 
QUENS.5  ^^"^^^-"70.1303. 

CUER.     2  Chœur ,  cœur ,  cuir,  txja 
CUERT.  \  1490. 

CUER.  Chapeau  df  chœur ^txh^  pour 
les  Chanoines. 


c  u 

CUGMOT.*)  Petit  coin  \  cul  de  6c.  C» 
CVNG.      J  mus.  1^00.1600.  Ton/; 

CUI?"}  Qui.  1x98.  1346. 

CUIDANT.  Croyant  1418, 
CUIDIER.  Croire.  1354. 
CULPE.  Fautew  Culpa^  i.gg, 
CULTURÇïl,  Whhiw.  1450. 
CUN.    ?    ^,  ^^'^ 

CUNS.  ÎQ"««- 
CURE.  Son.  0w4. 
CURTINES.  Ridea«3c  1^7»; 
CUSENÏER.  Oufinier.  1441. 
ÇUSINS.  In    a  ^    , 

CUSSÏNS.Ç  ^®"^-  'H7.  '39«-  ï«7». 
CUSTAGES.  Frais,  iWpenfc 
CUSTODE.  Prifo^.1596. 
CUVERT.  Serf.  ijoi. 
C  Y» 
CYROGRAPHE  Voyez  Ckirographe. 


S9 


Tïïmffg 


T'^S^*ff^^?tr8SS 


iTt    'ftt    > 


D 


D  A. 
ACE.  Impôt. 


D 


Impi 

DAM.  p  Monieignenr ,  Monlieur,  Saint. 
DANT.>Z>omniu.  Dammartin  en  Mon- 
DOM-.  j  tois  f  Donimartin>lès-Toul,  Saint 

Martin. 
DAM.  ") 

DAMAGE.    V  Dommage.  1305. 
DAMEIGES.J 

DAME-DIEU.      *)  Seigneur  Dieu. /)o- 
DAME-XE-DIEX.  J  minus  Dm. 
DAMOISEAU.  Gentilhomme.  1434. 
DAMPNIFIÉE.  Lézé ,  endommagée.  1533. 
DANNEMENT.  Cond^wnnation. 
DANQUk  Dlci.  1198. 
DARRENNE.   \  Dernière.  134».  1403., 
DARRIENNE.  Ç    1497. 
DARNAINNEMENT.  Dernièrement. 

1418. 
DARREINS.  Derrière.  zii8^ 


DA. 

DATATEUR.Donataire«  CmnsdatafiùC 

DATION.  Date. 

DAVEST.  Dëvëtifrement,fai6ne,  poflé^ 
fioa.  I  joo.  Voyez  Dtvefi. 

DE. 

DE.        -J 

DEX.      >  Dieu. 

DEAUX.> 

DEALX.  D'eux.  1314. 1336. 

DEAMBULATION.  Promenade,  iççi;  - 

DEAN,  y 

DEEN.  >  Doyen.  J^ecaims.  1x9%.  1400. 

DEIN.   3  ^ 

DEBETÉR.  Débiter.  1305, 

DEBICS.")  T>  « 

DEBZ       f  Dates.  1341.  1380. 

D£B0UAIRE«  P(Diain^.i4sok 


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DE      ^ 

DÊCÈPUT.  trompé. 
DÉCONFÉS.  Ihteftats.  Geùs  morte  ftfti 
avoir  laifle  une  partie  de  leurs  biens  aux 
paurrès  ^  ott  morts  fans  confeffiun.  ii^i. 
DÈCRAINIÊR.2  tWpertfer,  dénier,  ra- 
DÉFRAINIER  V  cheter.  Difin/kinàri  ^ 
DÊRAINIER.  J  xibfohi  à  crimim. 
DÉCREIS.  ïyt<3ûAiùo.ÇMàitrctndUitls.) 

Ddfteur  en  Droit. 
DÉCRET*  SéUTêMcé  de  DéCREt.  1455. 
L'ancienne  forme  des  Décrets, pour  pur- 
ger les  hypethéques  fur  tirte  rente  d'hér 
ritagèiyétoitbietl  di^érente  autrefois  de 
ce  qu'elle  cft  aujourd'hui^  Oh  fc  pôur- 
voydt  pàrdevànt  rOfficiàl  du  lieu ,  )uge 
en  prefque  toutes  les  matières ,  même 
temporelles ,  après  phifieurs  publications 
dans  diVèrfts  EgUfis,  &  défaut  donné 
contre  les  contumaces  ou  non^compa- 
rans,  &c  né  ^ant  aucune  oppofition 
à  la  vente ,  l'Officiâl  perthéttoit  à  l'Ac- 
q^réur  de  jouir  de  fon  héritage  fans 
crainte  de  trouble.  Ôrt  voit  tes  formali- 
tés obfervées  dans  une  Sentence  de  l'Of- 
ficiâl de  Toul,  rendue  en  Cârémea455... 
jlc  ipfum  pofimodum  pdcijitt  é^  quieiè 
poffiàcri  dihre  ^fikncium  ptrpitttufn  tif- 
dtmfic  gcncralker  citatis   aîiqnUjuptr 
eâdcm  pUléâ  pftttHdthtibUS ,  impvritnns. 
DÉDICATION*Fêted€hDë*cacé.i549. 
DEFAIX.  1  Défcnfes ,  lieux  défendus. 
DEFFAIX*  J  Cêii.  V Anjou,  ii^o* 
DÉFALANS.  Malltfuâtts.  i^^^ 
DÉFALLOIENT.  Manqortenfiijy^u 
DÈFECTIF.  DéfeAueux.  1460; 
DÉFENSES.  Répliquer  ,  duplteuei ,  tripli- 
qûôs ,  qiiâdftipUqaeâ  ^   âtc.  Ct  font  les 
première ,  deuxième^  trolfiéifié  éc  c|U^^- 
triéme  fikm  d'éeHtHré^,  pTOidtiiteî  dans 
un  Procès.  1506^  !6ôo. 
DÈFORAIN.    Êtianger  qttè  pofft^  tîes 
tch^  fùÈ  mé  Pâr^e  dé  Vlllà^,  fkns 
'  étl  étrb  habitMt..  Il  eft  6bli]$é  àd*  répa- 
rations de  la  Malfon  cilHalé ,  1^  dé  TË- 
^lifiÉy  At«<  cëAmt  fe3rfaàbimi&  USnlëf. 


ÔE 


53^ 


DÊFUGER.  Éviter.  Fugere, 
DEFFUERS.  Dehors.  1374. 1630.  toul, 
DÉHAITIÉ.  >  Malwte.  D^\vfiitus.  1197» 
DESHAITIÊ. 3  DihaitUpottt  /dite  fi  J*- 

yijh.  MilàdéMàâtfoliTefbcAietir* 
DEHUEEZ.)  tv      .        . 
DEHUS.      S  *^«-*40*'*î30* 
DEIE.  Doive. 

DEISMOURS.  Dixmeurs.  1401. 
DEICIMEMME.  JJtiù^att.  1358.  Ded» 


ftiam» 


DEX  *  \  ^*  ^*5^*  ^5*** 

DEIXOCTIME.  Dix-huitième,  i^yài 

DEL;  Du  ,  pieux. 

DÉLAISSÉE.  Veuve.  Les  femmes ,  après 
la  mort  de  leurs  maris  ,  n'ont  été  appel* 
lées  veuves  que  vers  le  milieu  du  quin* 
ziéme  iiécle.  Auparavant  on  les  appel* 
loit  ReliSœ  ,  delaifTées.  Battl^  /cm^ 
Pàireili  ^  f^iUaines^  qulfidt.  1390. 

DÈLATANS.  Laiffeurs ,  Bailleurs  à  Ferme. 
iôôo. 

DELAYER.  Retarder, prendre  desdélats» 
i486.  1530. 

DELEZ.  S  **^^-  *5"- 

DELEtZ.  D^l:ttfremefit,£effién. 

DELIftERÉR.  DéHvrtr.  Dtiièentre» 

DELINQUE.  Fofftit. 

DELME.  DiXifte.  134*4     ' 

DELY.  Délai.  I648.  * 

DEMAIGNEMENT.  SeigAeime. 

DËMAIHEMËNT.  Sans  bruit,  en  cachettéi; 

DEMAIENE.  -\ 

t>EMAINHE.  f  Dtmiaitae,  Royatune. 

DEMOlfŒ.     t  1x59. 

DEMENGUE.3 

DEMAINES.  Sd^ttts,  Barofis,  pSdd' 
paux  du  Pays. 

DËMANDE^MKTrAGE.  Si  fBeftpx'n» 
intente  une  aétioQ  céeUe  ou  perioanelk* 
Êtaèltffim.  ^  S^,  Ltmii,  1170. 
i  D£M£UR£ENT.  DemBatansi. 


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|4d  .        ^^ 

DEMICELLE.  Damoifellc.  DamlccUà. 

DEMOERGE.  Demeure» 

DpMOR.  Délai. 

DEMOURANCE.?  Habitation, domicile. 

DEMOUREGE.    $    1419- 

DENIRES.  Deniers. 

DENOMBRANCE.  Dénombrement. 
1340* 

DEN-QUL  En  avant,  dorénavant ,  delà. 
1300. 

DEPART  DE  COUR  ,  ou  Hors  de 
Cour.  Sentence  qui  renvoyé  les  Parties 
de  leurs  demandes  réciproques,  lorf- 
qu'efles  n'avoient  remportées  aucun  avan- 
tage Tune  fur  Tautre.  1450. 1500. 

C'eft  encore  un  renvoi  d'une  caufc  par 
un  Tribunal  Aipérieiu:  à  im  Juge  infé- 
rieur. 1511. 

DEPART  DE  JUSTICE.  Sentence  par 
déiàut ,  Au:  un  appel  non-relevé.  1481. 
Dans  une  conteflation ,  deux  Parties 
oppofoient  ;  au  défaut  de  Titres ,  on  en- 
tendoit  \ts  témoins.  Les  déportions  fa- 
vorables à  Tune  des  deux  Parties ,  l'au- 
tre récufoit  les  témoins ,  6c  en  appelloit. 

'  L'affaire  remife  à  la  huitaine  poiu:  relever 
l'appel  fuivant  1  ufage  ;  iî  la  Parde  con- 
damnée par  \ts  déportions  des  témoins 
ne  comparoiiToit  point ,  le  Juge  donnoit 
ji  la  Partie  adverfe  un  A6le  de  départ  de 
jujlice ,  en  lui  adjugeant  Tes  conclufions 
avec  les  fi-ais  Se  dépens ,  (  qui  n'étoient 
pas  petits.  ) 

DEPEÇIER  UN  Jugement.  Le  mettre 
en  pièces ,  l'anéantir.  12^0. 

DEPIEÇA.     î  Depuis  peu  5  il  Y  a  quel- 

DÈS-PlkÇA.J  que  temps.  143 &.IJ01,  ci- 
devant.  1539. 

JDEPLAIN.  Sommairement. 

DEPORT.  Dépôt.  1474. 

DEPORT  DE  COMPTE.  Surféancc  ac- 
cordée. 

DERRABZ.  Un  pain  de  deuxden.  Stat. 
dts  Boulang.  de  Ma^*  15  50» 


D  E 

DERRAINEMENT.  Depuspeu; 

DERRENER.  Dernier.  149c. 

DES-ACOINTÉS.  Difunis! 

DES-ANNEXER.  Désunir.  Oter  une 
Annexe  ou  Succurfale  de  Ton  Églife  nuh 
trice ,  pour  l'ériger  en  Cure.  1693. 

DESŒNDUE.  La  descente  de  li- 
gnage. Droit  dû  au  Semeur  à  A>n  ar» 
rivée  ou  defcerïte.  Defcenfus  Domini, 

DESCERNEMENS.  Réglemens. 

DESCEU.  Infçu.  i«ço. 

DESCHIERGE.  Décharge. 

DESCOMBRER.  Décharger ,  débartaflêr; 
acquitter.  1315. 1361.  Tou!. 

DESCORD.  7  Difcorde  ,  Procès.  1340. 

DESCORT.  f  1451.  ^ 

DESCOUTANGER.  Défrayer  ,  payer , 
rembourfer  les  frais ,  les  coûts  d'un  Fto- 
ces.  1481. 

DESCOUTAINGES.  Frais,  içyx. 

DESDEPTER.  Acquitter,  décharger.  143  4. 

DESEVRER.  Sépstrer ,  rompre ,  annuller. 

DESLOYEMENT.  Sans  délai. 

DESMERYES.  Dixmeries.  Kio. 

DESOR.  DefTus.  13 18. 

DESOUR.       -) 

DESSOULRE.>  DefTous.  130Ç.  i486. 

DEZOUR.      3 

DESOR-EN-DROrr.  Déformais. 

DESORES-EN-AVANT.    Dorénavant. 
1411. 

DESOUR.  Ci-defTus.  1344. 1484.  Ce  mot 
termine  la  claufe  de  flyle  des  anciens 
Contrats  :  donc  il  ne  ugnifie  point,  «• 
àtïïous, 

DESPECIEL  Défeit.  1300. 

DESPENDRE.  Dépenfé.  1459. 1605. 

DESQUIT.  Acquit. 

DES-SEIGNEURS.  Cofeigneun. 

DESSEURER.  Séparer. 

DESTORBER.         ^ 

DESTOURBANCE./Empêcheïnent>obf. 

DESTOURBIÉ.       >  ude.  1419.  i6io. 

DESTOURBIER.     N 

D£S-TRADITION$.  l^  meraedi  de  b 

troifiémt 


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DE 

iroîiîéme  femalne  de  Carémô ,  parce  que 
l'Évangile  parle  des  âufTes  traditions  des 
Juift ,  que  les  Apôtres  n'obfervoient  pas 
<lans  leurs  repas.  Quelquefois  les  Titres 
font  datés  de  ce  jour.  ,Des  Traditions. 

I>ESTRESCHER.>    Défricher   la  terre. 

DESTRECHIER.  J  1450. 1569. 

DESTRÉCHENIES.  Défrichcmensi505. 

DESTROUSSES.  Rencontre. 

DESTURPATION.  Endommajgement. 

DESUÉEI.  Defvoyé,  détourne^  1300. 

DEU.  0 

DÉ.     >  Dieu.  IZ98.  1344. 

DEX.  3 

DIEX.  Dieu.  {Se  Dkx  m'ait.  )  Si  Dieu 
m'aide.  1270. 

DEUES.  Deux ,  nufiminin ,  deux  pièces 
de  Pré.  Duct.  141 4. 

DEUX  PARTS.  Deuxtiers.  1399.  Quand 
on  dit  les  deux  parts  de  quatre ,  alors 
c'eftla  moitié.  1400.  1500. 

DEVANREIT.  Deviendroit.  1305. 

DEVÉE.  Défendu.  1270. 

DÉVESTEMENT,  et  Revestement, 
C'eft  un  certain  droit  (  on  n'a  pu  en  dé- 
figner  la  quotité)  qu'un  Curé  percevoir 
en  Lorraine  ,  dans  fa  ParoiiTe ,  &  qui 
étoit  compris  parmi  les  émoliunens  de 
fa  Cure.  1399. 

DÉVIER,  (lans  hoirs.)  Mourir  fans  en- 
fàns,  fans  héritiers. 

DEVISA.  Léeua,  deftina.   1341. 

DEVISE.  Teftamenty  déclaration  des  der- 
nières volontés,  quelquefois  partage.  1I97. 
1400. 

DEVISÈIES  r^^^^>  déclarées.  1298» 
DEXCINT.  Quinze.  Decem  &  quinqiu. 

1307-    * 
DEXTRE.  Droite.  1490. 1 507» 
DEZ.  Dix. 

DÉZANE.  Dizaine.  1360/ 
DÉXIME.  Dixième.  i25o, 

D  I. 
DIAIRE.  Journal,  ijôo* 


DIAULX.  D'eux.  1341; 

DICOFRIT.  Corvée  ancienne.' 

DICTON.  1   Prononcé  d'un  Jugement  ; 

DICTUM.  j  d'une  Sentence  ,  en  matière 
civile  ou  criminelle.  1560.  1628* 

DIEMEl  Dixme.  1305. 

DIEMENGE.  I  Dimanche.  1340.  Domi-^ 

DIMAINE.     S  ^^^^^ 

DILAS.  lr^r^  , 

DILAY.  S  ^'^''  ' 

DILAYANS,  Étant  en  retard,  en  défaut» 
1514. 

DIMANCHES.  (  Le  Roi  des  Dimanches.  ) 
Celui  de  la  Trinité. 

DIMOUVOIR.   Détourner.  Dimovere. 
1666.  1614. 

DIPLOME.  Ce  mot,  donné  à  tous  les 
Aôes  émanés  de  la  Chancellerie  royale , 
iignifie  quelque  chofe  de  plié  en  deux  : 
précaution  que  l'on  prenoit  pour  la  con- 
fervation  des  Sceaux,  dont  les  Diplômes 
étoient  munis. 

DISCORS.  Différent.    1500. 

DISMET.  Dixmage.  1474. 

DISCENTIR.  1  Contredire ,  s'oppofer ,  ne 

DISSENTIR,  j    point  confentir.    145 x. 

DISOURS.  Arbitres.  1174. 

DISTRENT.  Dirent.  Dixerunt. 

DIT.  (  Mettre  en  dit  une  Ferme.  )  Mettre 

à  l'enchère.  145:0.  1678. 
DITELLE.  Opufcule,  petit  Traité. 
DIVISEI.  Donné ,  réunis,  accordé ,  arrêté; 

1349- 
DIVISE.  Devis,  énumération. 

DIVISION.  DES  APOTRES.  Cette  Fête 
(  devant ,  ou  après  laquelle  pluiieurs  an- 
ciens Titres  étoient  datés ,  )  eft  marquée 
dans  plufjeurs  Calendriers  au  15.  juillet, 
&  au  14.  du  même  mois  dans  un  manuf^ 
crit  de  S.  Viftor  de  Paris.  Je  l'ai  vu  plu- 
fieurs  fois,  dans  les  Titres^  tomber  le  ij^ 
juillet.  ^ 

DIWOHART.  Corvée  ancienne. 

DDCMIERS.  Seigneurs  Décimateurs.1414; 

Xx 


N 


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34*  D  O 

DOBTE.  Doute.  1459. 

DOCTERE.  Doaeur.  1434, 

DOÉ.  Doté. 

DOICENT.  Doivent  1341. 

DOIE.  Doive. 

DOIENT. 

DOIGNENT. 

DOING.         l  Donnent.  1151.  1331. 

DOIN.  /  1473.  1586. 

DOINT. 

DONGNE. 

DOLUS.  (S'eft  à  nom  dolus.  )  S'eft  plamt 
à  nous.  DoUre.  1493.  i^zi. 

DOM,  Qualité  priTe  autrefois  par  les  Prê- 
tres réculiers. 

DOMEINIQUES.?  Dimanche.  Dits  Do- 

DOMINIQUE.     J    minica.  1310.  1 3  4 1 . 

DOMMAS.  Hebdomadier ,  Semainier^ 

DONEIR,  Donner  1305. 

DORENT.  Doivent.  1305* 

PORRA.  Donnera. 

DOS.  Deux. 

DOTANCE.  Doute. 

DOU,  De,  du.  1309. 

DOUAIRE.  1  Domaine  d'une  Paroifle , 

DOW  AIRE.  J   fixe ,  revenu ,  bouverot. 

139?-  1 571. 
DOUER.    /Douter,  craindi-e,re  défier, 

DOUTER.  J    réfuter.  1454. 

DOUTOIT.  Se  plaignoit.  DoUhat.  1358. 

Doux.  Deux.  1315. 1411.  Il  eft  cenain 

que  ce  terme  ne  fignifie  pas  dou^e ,  mais. 

deux. 


D  O 

DOUYME.  Deuxième.  1399; 
DOY.  Pays  de  Languedoc.  1431» 
DOYONS.  Devions.  1508. 
DOZAINE.  Douzième.  1343. 
DOZE.  Douze. 
DOUZIME.  Deuxième.  1412. 
DOYENS.  Sergens  des  Jufiices  fubalter- 
nés.  1600. 

D  R. 

DREIT.  Droit,  en  droit,  établi. 
DROITS.  ?  TV    A 

DROICTURIERS.5  ^^«'**'  "70- 
DROITURES.  Terme  générique ,  qui  «- 
gnifie  des  Droits  Teispeuriaux.  1613^ 

D  U. 

DUCAT.  Duché.  Duc^uus, 

DUEL,  Deuil. 

DUGNE.  D'une.  1-^61^ 

DUL  Deux.  1351. 

DUPLICAT.  Double.  1617.    D'où  eft 

venu  Duplicata. 
DUPLIQUES.  Voyez  Défenfes, 
DUREMENT.  Long-temps. 
DUS.  Duc  &  Pair.  Dux. 

D  Y. 
DY^NT.  Difent.  1474. 


EE  A. 
AUE.*)- 
EAUUE.    jEa«- 1451- 1465. 

E  C. 

ECHECS.  Amendes  qui  font  partie  des 
droits  d'aubaine  des  Seigneurs  Haut-juT- 
«cicts..  1500.  1600*  Toul» 


E  €. 

ECHEQUIER.  7  Modérer  les  Amendes; 

ECHESQUER.  S    1530. 

ECHIQUIER.    [Ancienne  Cour Souver 

ESCHIQUIER.  J  raine  ou  Parlement, 
(  autrefois  Chambre  duTréfor)  de  Nor» 
oundie  >  créée  par  Guillaume  le  Qvoxpik 


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EC 

rant ,  à  rimitadon  de  celle  de  Londres. 
Ce  met  vient  de  Scaccarium^p^rce  que 
le  Parquet  de  la  Chambre  Ou  Salle  où 
Ton  s'affembloit  étoit  en  forme  d'Échi- 
quier. Voyez  Ducange  au  mot  Scacca-- 
rium. 
ECTEMBRE.  Oftobre.  1351. 
ÉCUYER.  Cétoit  le  fecond  des  trois  dé- 
grés  de  npbleffe ,  dont  il  eft  à  propos  de 
donner  ici  Tidée ,  d'après  M.  de  Sainte- 
Palaye".  Mim.  fur  P ancienne  ChcvalerU. 
Paris.  lySg. 

Akmiger  ou  Varlttus  ,  fuivant  les  ré- 
gies de  l'ancienne  Chevalerie  ,  étoit  le 
Kovice  d'armes  ,  qui  à  l'âge  de  fept 
ans  fortoit  des  mains  des  kmm^  &c  de 
la  Maifon  paternelle ,  pour  entrer  au  fer- 
vice  de  quelque  Seigneur. 

ScuTiFER.  Ce  même  jeune  Gentil- 
homme ou  Novice ,  nouvellement  forti 
hors  de  P^e,  à  l'âge  de  14  ans,  étoit 
reçu  Écuyer  ,  &  étoit  appliqué  à  tel 
emploi  qu'on  jugeoit  à  propos.  Il  pre- 
\^  noit  foin  des  armes,  des  chevaux ,  & 
encore  plus  de  la  perfonne  du  Seigneur 
auquel  il  ^toit  attaché. 
,  Mi  LES,  Enfin  à  Tâge  de  11  ans  il  re- 
cevoir l'Ordre  de  Chevalerie.  Mais  fi 
l'Écuyer  n'étoit  pas  opulent ,  il  ne  fe  fâi- 
foit  point  recevoir  Chevalier  y  parce  que 
l'on  tenoit  poiu-  maxime  qu'il  vauU  miculx 
tffrc  boin  Efcuycrs ,  que  ung  poure  Cheva" 
lier.  Il  eft  confiant  que  Miles  y  dans  les 
anciens  Titres ,  figniâe  Noble  de  Race. 

Revenons  à  l'Écuyer  Porte-écu ,  Scu- 
tïfir.  D.  Calmet  dit ,  que  «  la  qualité 
>»  d'Écuyer  étoit  en  grande  confidération 
»  dans  les  XHI.  XIV.  XV.  &  XVL« 
n  fiécles.  Hiji.  de  Lorr.  Tom.  IV.  pag. 
ccxxvij.  ccxxx.  »  Il  ne  faut  pas  juger  des 
H  titres  &c  qualités  dans  les  temps  recu- 
>»  lés ,  par  l'idée  qu'on  a  aujourd'hui , 
ajoute  ce  fçavant  Bénédiélin;  >*  Le  titre 
H  y  Écuyer  dijignpit  le  Gentilhomme.  » 
Coquille  9  (  Notes  fur  TOrdonnancc  de 


EC 


343 


Blois ,  Art  157.  )  dit  de  même  ,  que  <*  la 
>f  marque  de  Gentilhomme  efl  de  fe  dire 
»  Écuyer ,  pour  ce  que  d'ancienneté  à 
»  eux  feuls  appartenoit  porter  efcu  è$ 
»  guerres,  ou  l'armet  ou  elmet  en  tête 
»  avec  timbre  ;  &  nul  ne  peut  devenir 
»  Chevaker  s'il  n'efl  Gentilhomme  ,  & 
»  qu'il  n'ait  porté  titre  d'Écuyer.  Écuyers 
»  naiffent ,  Chevaliers  font  parfaits  d'ar- 
»  mes ,  etiam  ,  les  Rois.  »  * 

»  Il  n'efl  pas  permis  à  ceux  qui  ne  font 
H  pas  nobles  d'extraélion ,  de  prendre  la 
.  »  qualité  d'Écuyer.  »  Ferr.  Dici.  de  Droit. 
verb.  Écuyer.  Donc  fi  le  mot  d'Écuyer 
s'accorde  aujourdliui  aux  moindres  An- 
noblis  y  c'efl  un  abus. 


EHU.      l 
EHIUST.5 


EH. 

Eut.  1450.  1530. 

E  J. 


ÉJECTION  (  de  meubles.  )  Ordre  porté- 
dans  im  Arrêt  du  Parlement  de  Metz  de 
l'année  1634,  de  vuider  une  maifon  ou 
fortir ,  fous  peine  de  voir  (ts  meubles 
jettes  (wx  le  carreau. 

EINGLISSE.  Églife.  1303. 

EINSEIN.  Ainfî. 

ÉJOUISSANS.  (  SéjouifTans.  )  Scplaifans.' 
1596.' 

HEIRE  /  C  ^^  Jardin.  )  Une  planche ,  un 
HEURE V  ^^y^'^^  ^^^  lemnifque.  1315. 
EISTRE  J  ^'^'^• 


JSSIR.    ?  c    .• 
JSSYR.  S     '''^"''  '^'^* 


E  L. 
EL     7 

ELS   \  ^^^  >  ^  >  *^  »  ^^^* 
ÉLARGISSANT  (  aux  pauvres.  )  Faifant 

des  largefTes.  1331. 
ELWT.  Huit.  1158. 
ÈLUCIDATION  (  de  compte.  )  Examen, 

éçlairciiTement.  1574. 

Xx  ij 


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344 


E  M 


EMBATTRE  (  s'embattre.  )  Defcendre. 
EMBEDEUX.  ?  Tous  deux ,  tous  les  deux. 
ENDEUX.      S  -^m^o-Juo.  i^^-j.  144^. 
EMBLAIER.  Semer,  emblaver  une  terre, 
EMBLER.  Dérojjer ,  emporter. 
EMBRÉVIER.  Abréger. 
EMBUCHIER.    Tendre   des*  embûches. 

1458. 
ÉMERGEANS.  Concemans ,  provenons. 

1580. 
EMMY.  A  moitié,  au  milieu.  EmmyChattl 

de  Toul.  1 198.  Emmy  la  Fille.  Au  centre 

de  la  Ville  ,  du  Château.  1300.  1600. 
ÉMÉLOGUÉ.  Homologué ,  ratifié. 
EMPAREMENS.  Réparations. 
EMPESCHER.  Troubler  en  la  poffeffion , 

enlever.    1550. 
EMPIEIGIER.  Tendre  des  lacets  dans  les 

Bois.  1450. 
EMPLAIT.  En  confcience.  144'^.  JUuJ^ 

moignei  en  fa  loyalti  &  emplait.  Metz. 
EMPLAlT.  Procureur,  qm  tient  la  place. 

Ï597- 
EMPLIER.  Doubler,  augmenter ,  étendre. 

Ampliare.  1488.  Employer. 
EMPOyiLLER.  Garnir  enfemencer  (une 

terre.)  1634.  1691. 

EMPREMDRE.  Entreprendre. 

EMPRÉS.   1  A      ,  <       ^, 

EMPREZ.  J  Auprès,  après.  i6>o.    - 

EMPTION.  Achat.  Emptio.  1436. 

E  ^f. 

ENÇA.  (  Quelques  jours  ença.  )  Ces  jours 

derniers  ,  pafles.  1 599. 
ENCÉLÉES.  Inférées ,  enclavées. 
ENCIS.  Voyez  Scis. 
ENCHARROIS.  Écheoiroit.  ii9X. 
ENCHAUCHIER.  ChaflTer. 
ENCHEUTE.  \   Enchère  d'uneFerme  ou 
ENCHIERRE.S    héritage  mis  en  criées. 

1374.  1435,1580. 
ENCHOITE.)  Succeffion.  Efchaua, 
ESCHOrrE.5    J508. 


E  N 

ENCHËUX.^ 

ENCHIEU.  >  Chez.  izxo.  1457. 
ENCHIEZ.  5 
ENCHIR.  Prier,  fupplier. 
ENCLOITIER.?  Enclore ,  enfermer ,  «it- 
ENCLOURE.  5  vironner ,  joindre,  an- 
nexer. 1495. 
ENCLOISTRE.  ")  Cloître  ,  clôture. 
ENCLOUSTRE.  f  1378. 
EN  COIS.  Auparavant,  encore  que.  1 574^ 

iEN(!;oiRES.  ;  _  . 
ENCOURES.S       ^**'^*  ^'^*'* 
ENCOMBRER.  \-  . , 

ENCOMBRIER.S    ®^*''»  co"*'»'- 

ENCOMORER.  Embaraffer,  inconuno» 
der. 

ENCORDER.  CVn.  accord.  )  Enfremdrei. 

ENCOSTE.  A  côté. 

ENCOYSON.  Empêchement. 

ENDEIN.  Mefure  de  Pré,  au  Pays  Toul- 
lois ,  contenant  fept  pieds  de  Aiperficie» 
Item,  trois  endeins  ou  21  pieds  de  lar- 
geur. 1699. 

ENDEMENTIERS.  Cependant ,  tandis. 
1500. 

ENDENTURES.  Lorfgu'on  vit  que  le- 
Chirographe  ,  coupé  jufte  par  le  milie* 
du  mot  Cyrographum  en  droite  ligne, 
pouvoit  être  contrefait  ,  on  coupa  ce 
mot  en  zigzag  ou  en  forme  de  fcie  ;  en 
rapprochant  les  deux  parchemins, il  fàl- 
loit  Ique  les  deux  pièces  fe  joignifTent 
exaAement.  Voyez  Chirographe, 

ENDEUX.  Tous  deux.  1357.. 

ENGAUL.  Égal.  Par'engaulparçon.  Pat 
égale  portion.  1407. 

ENGAULMEMENT.  Également.  1375. 

ENGIGNER.  Tromper. 

ENGIN.  Fraude ,  artifice.  Sans  mal engitti 
Sans  tromperie.  1409. 

ENGIN.  Eiprit, génie.  Ingenium. 

ENGROISSER.  Groffir ,  expédier  un  Aa« 
en  grofTe.  15 10. 

ENHERDANCE.  Adhéra^ice, 

^  £NJU,  En  qui. 


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EN, 

ENJAULER.  Attraper  par  rufes* 

ENLEU.  Au  lieu. 

ENNIGÇNÇES.  Dépendances,  Annexes. 
Ennixœ.   1399» 

ENNOLIER.  Entr'autres  droits  &  cafucls 
d'une  Cure ,  il  en  ëtoit  dû  un  pour  en- 
nolier.  1390*  ^e  crois  que  c*ctoit  pour 
porter  les  ^ntes  Huiles  à  un  malades. 
OUum ,  oUan ,  enhuiler. 

ENNUICTER.  Se  faire  nuit. 

ENQUERREUR.  Commiffaire  de  quar- 
tier, de  police ,  examinateur ,  chercheur* 
Quarens.  1490. 

ENQUOISON.  Exception.  1191  .Fraude. 
1298.   Enquête.'i3io. 

JENROULLÉ.  Enrégiftré. 

ENSANGES.      ^  Enfeîgnes  de  limites. 

ENSS ANGES,    f  Droit  feigneurial.  1509. 

ENSSANGUES.3   PaysTouUois. 

ENSI.  Si  ce  n'eft.  1580.  Auffi. 

ENSIN.  Ainfi. 

ENSÉMENT.  Enfemble. 

ENSÉQUENT.    Enfuivant.  Inft^puns. 
1*401. 

ENSEULT.  Enfuît. 

ENSOING-  Vers,  de  côté.  1571. 

ENSOIGNE.  Marque. 

ENSOR.  De  plus. 

ENSORQUETOT.  Sur-tout ,  auparavant. 
Infuper.   1185. 

ENSOIX»  Au  contraire.  1419. 

ENSl/S.  Enceinte.  «  Se  une  femme  eft  en- 
»  fus  de  fon  marit ,  que  ly  homme  air 
M  bien  à  repanre  fa  femme.  »  Jugtm.  du 
Mait.  Échcv.  de  Mee^.  1367. 

ENSUYR.  Suivre ,  enfuivre.  1400. 

ENTENTE*  Intention. 

ENTÉRIGNEMENT.  Entièrement ,  ac- 
compliiTement. 

ENTERIN.  Entier.  Integer^  d'où  vient 
Entérine.  ixjo> 

ENTOUR.  A  Tentour ,  environ.  1 3 1 1 . 

ENTRECOURS.  C'eft  le  Traité  fait  entre 
deux  Seigneurs  ,  an  vçrtu  duquel  les  Su- 
jets de  chacun  d^eux  peuvent  aller  s'éta- 


E  N 


?4f 


blir  fur  les  terres-  de  Fautre;  ce  qu'ils  ne 
pouvoient  faire  fans  le  confentement  ré- 
ciproque des  deux  Seigneurs.  D.  Calma. 
HUl.  de  Lorr.  Tom.  IlLpag.  clxxv. 

ENTRECOURS.  C'eft  auffi  un  droit  qu*uit 
Seigneur  de  Fief  a  de  pourfuivre  (es  Su- 
jets jufticiables ,  fur  les  Terres  d'un  Sei- 
gneur fon  voifin.  Et  vice  versa  ^  ainfi  in- 
terprété par  Arrêt  du  Conf^l  du  14  mars 
1664,  ^n  faveur  du  Chapitre  de  TÉglife 
de  Toul ,  contre  les  Seigneurs  du  Châ- 
tel-d'Ourches,  près  Vaucouleurs.  Voyer 
Bourgeoijie. 

ENTRECOURS.  Signifie  encore  une  ef- 
péce  de  Jurifdiétion  qui  s'exerçoit  fur  les 
frontières  de deu)c  États  limitrophes,  par 
des  Juges  délégués  de  la  part  des  deux 
Souverains,  dans  les  Procès  &c  différens 
entre  des  Sujets  hc  VafTaux  communs  ^ 
ou  pour  des  Terreins  indivis  ou  indécis.. 
Voyez  Efiaulx. 

ENTRECHANGEABLEMENT.    Pour 

être  échangé. 

ENTREDIT.   )  r  .   jv 
ENTREDICT.5  Interdit.  1195.1450. 

ENTRETENANCE.    7  1:  ^   . 
ENTRETENEMENT.  J  *^n^«^««- 
ENTREVIEGNE.  Intervienne.  15 10. 
ENTRODUS.  Introduit.  1 341. 
ENVESTEMENT.  Enfaifinement.  1511; 
ENVESTUI.  Revêtu.  irM. 
ENVI.  Malgré. 

EP. 

ÉPAULIER.5  Économe ,  Receveur  de  PÊ- 
ESPALIER.  5    glife  de  Toul.  Spalarius^ 
I351, 

£  R. 

ERRAMENT.    \   Incontinent,  tout-à^ 
ERRAUMENT. J  coup  ,  promptement  ^ 

fans  délai. 
ERRE.  Arrhe  ,  donner  des  arrhes. 
ERRE.  Courir ,  chemin ,  tour  ^  couc^ 
ERS.  Héritiers^  Hœred^s^ 
ERT^  Était.  Erau 


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Î4« 


ES 


P7    X  Dans.  1 59 5  \oicu  Ecce: 

ESCAMBIER.  Échanger.  1380. 

ESCHAPPE.7  p   .,^  D^,„:^,, 
ESCHOPE.  j  Petite  Boutique, 

ESCHARPILLER.  Enlever  Técharpe  ,  la 
robe ,  voler.  1 170* 

ESCHARTE.  Chereté,  rareté  ,  petit  nom- 
bre. 

ESCHAVING.  Échevin.  1305. 

ESCHEITE.        0  Succeilion  échue  ou  à 

JESCHOITE.       >  écheoir.  Efchacea. 

ESCHOUETTE.>  1305.  1331.  Selon 
BiaumanoiTy  ce  (ont  des  SuccelEons 
collatérales* 

ESCHEUTE  Échue.  1584- 

ESCHIECIE  Echéance, fuccefllon.  1344. 

ESCHIEF.  Aubaine,  cafuel ,  épave.  1405. 

ESCHIVER.  7  Éviter  ,   efquiver.    1351. 

ESCHUIR.   J  1367.  1508. 

ESCHUYR,    Écheoir.  1407. 

ESCLARDI  ( un  compte.)  Éclairé,  éclair- 
ci  ,  apuré. 

ESCONDIRE.  Arrêter ,  empêcher.  1 3 1 1 . 

ESCOPETTE.  Petite  arme  à  feu. 

ESCOULAIGES.  Coûts,  prix.  1510. 

ESCOURRE.  p  Ces  mots  viennent  d*^- 

ESCOUSSE.     >  cumn ,  comme  faire  re- 

ESQUEUSSE.  i  coujjc on rcqueuffi yYien'' 
nerit  de  recurrerc.  Le  Vaffal  fait  efcouiTe 
à  fon  Seigneur  quand  il  perfifte  à  vou- 
loir Teipolier  de  ce  quTI  a  injtiftement 
ufurpé  fur  lui.  Not.  fur  COrionnan.  de 
Louis  IX.  de  izyo. 

ESCOUTETE.  Sorte  de  Juge  en  Walon. 

ESCRONNÉE.  Corvée ,  je  crois.  1409. 

ESCUCIAU.  Petit  écu. 

ESCUITEMENT.  Accoutumé.  1363. 

ESCULIER.  Charge  de  la  Maifon  des 
Ducs  de  Bretagne. 

ESGARDER  (  un  ferment.  )  Faire  ordon- 
ner par  le  Juge  qu'ime  perfonne  préte- 
roit  le  ferment.  1 170. 

ESLOIGNE.  Retardement. 

ESLOY,  Aloi.  1443, 


ES 

ESPALIER.  Voyez  Épaulîer. 
ESPÉCIAULX.    Spéciaux  ,  parricuBen; 

1550. 
ESPENDISES.  Dépendances.  1404. 
ESPLETIER.  Exploiter.  1184. 
ESPICES.   Ce  mot  s*eft  pris  quelquefois 

pour   épaves  ,  aubaines.    Vente  de   la 

Vouerie  d'Harmonvtlle  en  1408  ,  con- 

fiftant  «  en  rentes  ,  en  cens ,  d*argent , 

f>  de  T)led,  de  gelines,  de  deniers ,  d'^y^ 

H  pices  &  d'aultres  cenfes. 
ESPISES.  7  Époufailles.  Droit  dû  à 

ESPQSELISES.  J  un  Curé  pour  tous  le$ 

mariages  qu'il  célèbre  dans  fa  Paroifle. 

1399.  1572. 
ESPONDRE.  Expofer,  expliquer.  £x;^^ 

nere. 
ESPRESSE  (  de  maladie.  )  OprefTé ,  ma* 

lade.  1197. 
ESQUÉS.  Acquêts. 

ESQUEUS.     l    Repris  ,  retiré.  £;ri:i(/r^; 
ESQUEUSSE-S  1270. 
ESQUITEL  Quitté,  cédé.  13 17. 
ESSAUCIER.  Rendre  effentiel.  1440. 
ESSAUEMENT.    Exalutioh  ,    exhauffe- 

ment. 
ESSATS.  Terres  défrichées,  autrefois  en 

bois.  1463. 
ESSARTER.  Arracher  des  fouches  reliées 

après  une  coupe  de  bois.  1 500. 
ESSIGNEIR.  Donner.  1397. 
ESSOINE.  >  Empechemens,  excufe  d'une 
EXOINE.  J   al^ence,  exoma^  foin  ,  af- 

feire.  1480.  Voyez  Contremans. 
ESSOINIER.  Excufer  un  abfent.   Dire  la 

caufe  pour  laquelle  ayant  été  cité  \l  TAu* 

dience ,  11  ne  comparoit  point.  Beaumon. 

ESSORILER.  \  Couper  les  oreilles.  Sup- 
ESSORILLER.S  plice  auquel  les  voleurs 

étoient  condamnés.  Titre  de  DannemarU 

en  Montais  ,  de  Can  1^80. 
ESTABLE.     }^ Stable  y  permanent,  ix^^ 
ESTAUBLE.J;  i38o. 


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ES 

ESTACHE,  Un  pieu ,  une  Touche.  Stipes". 

ESTAGIERS.  Manans. 

ESTAIES.   Arrérages.   1369.   Échéances. 

1303/149?. 
ESTAIGE.    Stage  ,  affiflance  à    FOffice 

ESTAIL.  7  Étau  ,,  boutique ,  place ,  de- 

ESTAL.    f  meure.  Stalùim. 

ESTAUBLIS.  Établis.  1359. 

EST  AULX.  1^  Stalles  de  chœur.  14x0.^ 

ÉTAUX.      J   1677: 

EST  AULX.  Sièges  de  Juftice.  10^0.  S tal- 
lum^  Efhtulx  &  marches  ont  à  peu  près 
k  même  fignification  que  le  mot  Entre- 
court.  Il  ne  faut  pas  lire  marches  &  Itaux 
(  de  boutique  )  ni  entendre  par  ces  ex- 
preiHons  une  Jurifdidiôn  qui  s'exerçoit 
dans  les,  foires  &.marchés  ;  mais  un  Siège 
de  Juftice  ,  ime  Jurifdiftion  de  frontière 
commune ,  comme  l'indiquoit  le.  titre  & 
les  fonctions  du  Prévôt  de  Marche ,  à 
Château-Salins.  La  Jurifdiftion  des  Mxr- 
chcs  du  Poitou  avec  la  Bretagne ,  &  le 
titre  de  Marchis  accordé  par  les  Empe- 
reurs aux  Ducs  de  Lorraine.  On  en  voir 
la  preuve  dans  Duchefne ,  Généalog.  de 
la  Maifon  de  Bar.  pag.  30.  des  Pnuv.^ 
Paris.  i6ji.  i/t-fal.  extimt  des  rouleaux 
d'écritures  gardés  au  Tréfor  des  Chartes 
de.  Piu:is«...  a  Le  Cuens  de  Bar  répond 
»  à  la  demande  le  Roi  de  Navarre 
(  Comte  de  Champagne  )  »  que  par.  Tu- 
»  Ù!ge  de  lor  marches  il  y  a  prHes  que 

'  n.  Ton  appelle  pennies  ^  c  efi  à  dire  que 
»  fe  li  ung  forfait  à  l'autre  ^liung  prend 
>t  de.  l'autre.,  puis. on  s'affemble  en  ccr- 
»  tains  lieux  que  l'on  appelle  Êtatds  y  &c. 
Voyez  E^ntrecourt. 

ESTELLINS,  "l    Monnoyes   qui  avoient 

ESTERLINS.J  cours,  en  France  lorfque 
les  Anglois  y  poffédoient  quelques  Pro- 

.    vinces.  1209.  1^65.  6c  1.592., 

ESTEMENT.  Eut.  Statut 

ESTEPNE.        \  Etienne.  StepManusi. 
ISTOIGNONS.5    I3J2.  1408». 


ES 


Î47 


ESTER  (  en  Juftice. }  Demeurer  debout  ^ 

fe  préfenter.  S  tare.  1300.  1700.. 
ESTEULE.     1  Chaume ,  refte  de  la  paillr 
ESTOUBLE.  J  des  grains  coupés.. 
ESTET.  Été.  Efias.  1434. 
ÉTOC.   Race.    1595.    1700.   Êpée.  forC 

pointue. 
ESTCAGE.  Droit  ancien  des  Se!gneurSy 

fur  ceux  qui  achetoient  des  Immeuble» 

iitués  dans  leurs  Terres. 
ESTOISER^à  leley)  à  la  loi.  Subir  k& 
•   loi,  s'y  foumettre. 
ESTOUPPER.  Boucher. 
ESTRAIGNES.  Étrangères»  145^4-^ 
ESTRANGES.  Aubains. 
ESTREYERES.  Aubaines.  1403^ 
ESTUENT.  Étui.  1373. 

E  t1 

ÉTABLISSEMENT-  Statut,  Édit,  Ordom- 

nance.  1270.  1350. 
ÉTAGE.  Maifon. 
ÉTEGIER..  Celui  qui  a  domicile  en  une: 

maifon. 
ÉTAUPINIER.  Tueur  de  taupes.  C'étoit 

un  office   auquel  les    Seigneurs  Haut- 

J^ifticiers  y  en  Lorraine ,  nommoient  en* 

core  en  1393. 
ETRECORS.  Voyez  Entrecours. 
ÉfUVEIRES.  V  Étuvier.    Maître   d'una^ 
ESTUVOUR.  S  Étuve  à  Toul  en  13 15.. 

E  U.     E  V.     E  W. 

ÈVAGINER*  Tirer  du  fourreau.  145  3  v. 

EUCTIME.  >„   .-         n^  /: 

EUCTISME  >  H^^^î^c.  Qaavus..  141  o*- 

EUTTIME.'S   ^"^53- 

ÉVECTEUR.  Tuteur, je  crois.  1498.0^1 

Raviffeur ,  d^evincere^. 
EUE.  1  ^ 
EVE.  S 

ÉVÉQUÉ:  Évéché^ 
EUIL.  ŒU. 

.EUS.     fYew^-"S;a*. 


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Huit.  03o.  1168.  1541. 


34«  C'y 

EUR.  Heure.  1^99. 

EUCT. 

EUT. 

EUET. 

EVIT. 

EVYT. 

EWIT. 

EURE.  Travàllé ,  œuvre.  1335. 

EURÈE.7  Œuvre ,  Fabrique.  1335. 1384. 

EWRE.  S    1466. 

E  X. 

EXCfeS.  Crimes.  1401.  (  Commis  aux  ex- 
cès. )  lieutenant  -  criminel ,  Procureur- 
fîTcal. 

EXCEPTIONS.  Réponfes  en  droit. 

EXCOMMUNIE.  (  Excommunication. 

EXCONIENIE.  J  1191. 

EXEMPLES.  Dixmes  de  Terreins  défii- 
chés,  autrefois  en  Bois.  1307. 


EX 

Exemples  fignifie  encore  un  droit  dans  les 
Forêts ,  pouvoir  de  les  eflàrter  ôc  défri- 
cher. Exempta  Forejht. 

EXEMPLER.      1  Copier ,  doubler,  tranf 

EXEMPLIFIER.  5  crire.  1441. 

EXEQUES.    Obléquej.  Exequire.  1481, 

EXIR.  Sortir. 

EXCONIER.  Défendre, rapporter.  1569; 

Ce  mot ,  peu  commun  ,  fignifie  peut-être 

Décharger, 
EXPELLEES.  Expulfées.  1350. 
EXPLOITER.  Jouir. 
EXPLORER.  Implorer.  Explorart.  i^(s%: 
EXTEND.  Étend.  1550. 
EXEWANT.  Sortant,  je  croi».  Exùns^ 

1305. 

E  Z. 

EZ.  Dans  les ,  à  côté  de.  1500. 1700. 


F  ^ 


F, 


FAADESTEUF.  Chaife  ou  Siège  royal. 
Ckron.  de  Fland. 
FABLECE.  Foibleffe.  u68. 
FABRICIENS.     ")  Maître  de  Fabrique , 
FABRICIERS.     >  Marguillers.  1560. 
FABRIQUEURS.3  1600. 
FACIÉ.         -) 

FAUCHIÉE.  (Fauchée  ou  arpent  de  Pré. 
FAULCIÉ.    r  1198.  13  31. 
FELCIE.       J 
FAICET.  Faifoit.  1305. 
FACTEUR.  Procureur.  1513.' 
FAISSEILZ.  ^  FaifTeaux ,  fagots ,  fàfdnes , 
FAISSINS.      ^  petits  idéaux  de  bois. 
FAIXINS.      3   1373. 1497. 
FALLACE.  Tromperie.  Fallacia, 
FALTES.  Fautes.  1463. 
FAME.  Réputation.  Fama,\^<i^, 
FAMER,  Renommer, 


F  A. 

FAMILIER.   Officier  de  MaiTon,  Chef- 

d'Hôtel.  Familiaris.  1389. 
FAS.  Fait.  1367. 
FATTIERES.    Faîtières.    Tuiles  mifes 

fur  l'arrête  du  toit.  1618. 
FAUCE-TAISANT.   Faites-les  taire.  Foc 

tu  taceant.  1383. 
FAUCIE.  Appel  d'un  Jugement  comme 

faux  &c  mal  rendu.  Falfare  jttdicium.  y 

appellare  à  judicio.  Voyez  Ducange. 
FAULCHERIES.  Fraudes.  1581. 
FAULRA.  Faillira ,  manquera.  14^7. 
FAULSER  Jugement.  C'étoit  foutenir 

qu'un  Jugement  étoit  faux ,  mal  ou  ini* 

quement  rendu.  l%6o.  Fuljare  Judicium, 
FAULTE.  Faculté,  Communauté. /<!««/• 

tas.  1459.  J^embUr  la  FauUe.  AfTem- 

bler  la  Communauté,  les  habitans  d'un« 

Paroiffe.    , 

FAULTÉ. 


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FA 

liAULTÊ.  >  Fidélité  9  hommage ,  ^da« 
FAULTEL  j"  lité.  1618.  Efpéce  de  Jurif- 
diâion  exercée  Cuï  les  Nobles ,  comme 
aujourd'hui  la  Comiétablie»  Un  Gentil- 
homme avoir  fait  mettre  Tes  Armoiries 
fur  une  matfon  qu'il  tenoit  à  bail  emphi- 
téodqiie  du  Chapitre  de  Toul  ;  le  Cha- 
pidM  le*  <^  fit  conreiûr  pardey  ant  les  Juges 
»  de  la  -F^  r^x  ri ,  qui  {ont  les  Sieurs 
♦>  ETchevins  de  tette  Cilé.^  pour  fïdre 
»  ôter  &c  arracher  les  dittes  Armoiries.  » 
161$.  Les  Juges  de  la  Faukéy  fbrmoient 
donc  un  Tribunal ,  qui  connoifToit  des 
Proeès  élevés  entre  les  Nobles ,  fur  les 
Aâes  de  foi  êc  hommages^,  {ferment  de 
fidélité ,  madères  féodales ,  armoiries ,  &c. 
FAYNOIT.  Faifoit.  1515.  '- 

F  E. 

FÈ.  f  Honme  de  Fé,  )  Homme  de  Fief. 

1 580. 

FEABLE.7 

FEAL.      >  Fidel.  Fideiis.  i\Koh^6o. 

FIABLE.  3 

FEABLEMENT.>  *.  rn         ,       ^^ 
FEAUMENT.     J  F^clélemenn  14^0. 

FEAULX.  Fidèles.  16^4. 

FÉEUS.  (  Sergens  iiéas.  )  Sergent  fieifé, 
de  fief.  I270. 

FEMEIN.  Femme. 

FENAGE.  Fa^a^ge.  I>oit  aneien-  T>. 
Lobineau ,  Hift.  de  Bretag.  ne  défigne 
point  la  nature  dé  ce  droit  :  peut-être 
étoit-ce  un  droit  feigneurial  ou  corvée , 
de  faire  fener  les  foim  par  les-  Sujets 
d'une  Terre. 

FENAIDE.  Prairie.  TerrrJt  fenef.  1471. 

FENAL.  Temps  iles  fi^naifont,  deftucher 
les  foins-,  au  moi»  dis  )uin.  f^o^. 

FENAinc     \  Saifon  de  foire  les  foins. 
FENAISoky  IH4-  M<^ 
FENESTRE.  Paquet  du  Ban^aw. 


FE  }49 

FENEfTREZ.  S^uf-conduîts  ,  oà  on  laif- 

foit  en  blanc  lé  nom  des  perfoimes, 
FER ■    7  * 
FERTi  5  ^^^'"^-  "^7-  '577- 

FERIALZ     *  ^  Chommables.  Jours  de  fë- 

FERIAULX.  Jrie, jours  ouvrables.  1457. 

FERMETEL  Forrifipadon  ,  fermeture, 
enceinte  d'une  vilfo.  1488. 

FEROIT.  (  Se  l'en  le  feroit.  )  Si  on-  le  frap- 
poJt.  ^/Wir^;  1170.  i 

FERRIENT.  Feroient.  15 14. 

FÉSACIEN.  >  DU  ;r  •       x/^    • 

FUZICIEN.  S^^^''^'^^^**'^'^  '^"^^^ 

FES  ANCE.  (La  ffefence.  >  Lftdate ,  la  con- 

'   feâi<Hi«  '      ; 

F£U.  Fief. 

FEU.  Chef  de  Amille ,  iViénage.  141 1. 

FEUR.  Rôle. 

FEUR.  (  A  fèur.  )  A  propordon ,  à  fUr  ,4 
mefuré. 

FEÛRE..  Office  de  la  Maifon  du  Duc  de 
Bretagne. 

FEURKît.  Feux,  défîmts^,  1508. 

FEURRE.  Foin ,  fburage.  ' 

FEUkS.  Devis  &  marchés. 

FEX.  Poids,  charges.  1367.  ^  Maifons 
»  chane^ées  de  grieft  fix ,  fcavoir  :  tf ois 
»  Méfies  par  femaine.  »>  Maiions  chargées 
de  péfants  fardeaux;  furchargées^de  rede- 
vances. 

FEYST.  Fît.  ijoj. 

F  F. 

FFF.  Ces  trois  lettres  F , ont  la  même  fî- 
gnification  en  Lorraine ,  que  le  mot  Finii^ 
rcs  dans  le  refle  de  la  France.  Feu ,  fa- 
mine y  force  majeure.  Cefl  une  claufe 
de  retenue  qu'on  ne  voit  oubliée  dans 
aucuns  Baux  à  i&nxity^  depuis  plus  de  trois 
iiécles. 

F  L 

FIALES.  Maifons  de  Fief.  Maifons  cano- 
niales dépendantes  du  Domaine  de  l'Ê- 
glife,  FîoiaUs.  1 5  y  9; 

y  V 


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JJO 


FI 


?^'  î  Fieft.  1350. 1480. 1490. 

V: 


FIEDS 

FIÉS 

FIEDUEZ,  l  Fieffé.  i4ï>.  «  Avons  reçeu 

FIEVÉ.       J   »  en  homme  &  fieduez  de 

»  main  &c  de  boiche  ,  parmei  tels  fervi- 

^  >»  ces  y  gardes  &  homaige  comme  le  Hed 

(  FoûerU  de  HarmonvilU.  )  ^>  doiô  à  no- 

)f  tre  diô  Evefchié  de  Tout,  &ç. 

FIEFFER.  Donner  en  fief. 

FIEL.  Fils.  1279J. 

FIERT.  Frappé.  FcrU.  Tombe,  ccbéoit. 

1407-        .        : 
FIERTE.     0  Chaffe  de  Relicpies ,  bran- 
FIETRE.     >  card.  Fcntrurfi.  145^8. 165 1, 
FlERTRtE.  >  :To«  le  mondç  connoît  le 
fameux  droit  que  le  Chapitte  çle  Rouen 
a  de  délivrer  tous  les  ans ,  le  jour  de 
rAfcenfipn,  un  criminel,  ce  qu'on  ap- 
pelle, Lever  la  FiekteS.Romaiit. 
Foir  dans  fcs,  Mém.  de  fjicad^  de  Rouf/i^ 
ma  Differtat.fur  ce  fujet.  1760. 
ÏILLASTRE^Fi^euli;B«3u-fre^e  peut-être, 

1453- 
FIEMBJIER.?  Fumer,  cmgraiffer  la  terre. 

FIMBRER.   S  .  ^692. 

FIMETÉES  (Terres  )  fumées,  ido^. 

FINABLEMEKT.  Enfin,  m8o. 

FINAGE.  (  Droit  de  finage.)  Certaia  droit 
feigneurial  dû  fur  les  bome;s. 

JflNER.  Trouver,  recouvrer.. 

FINITO-DE-COMPTE.  Arrêté, conclu- 
fion  ,  récapitulation ,  réfujtat.  du. compte. 
1400.  1700.  Touf. 

FIUS.  Fils.  Filius. 

F  L. 

FLAGNS.     7  Fions ,  tartes;  Les  Maires  des 

FLAWOWS.J  villages  du  Chapitre  de 
Tou! ,  lui-  dévoient  tous  les  ans  ,  à  Pâ- 
ques, chacun  unflaon  ;  depuis  converti 
en  argent.  1400.  170a.  Voytz  FxMjTes. 

FLIN.     ) 

FLUM.  r  Fleuve^  rivière.  1180.  1350. 

FLUN.   ^  Fiumen.    - 

FLUNS.J 

îtQRÈNÉES.  (Vingt  florénées,  \  Terre 


^rapporte  lo fiojrim<té rente.  Voyez; 
Soudées.  . 

FLUCTUÉ.Agité  desflots  JVi/c&ww.  i486. 
F  O.  . 

FOASSES.  Gâtelets,  gâteaux.,  i-^ii^^i^yi. 
»  hem ,  la  moitié  de  douze  Foaffks ,  va- 
y^  I^s  1 1.  fols  TouUoix ,  que  li  Maires  de 
>»  Toul,  doit  le  premier  janvicc^  qu'il  tient 
»  après  Noël.  >>  1431^ 

FOERESSE.  Fonereffe. 

FOIMENTIE.  Déloyauté. 

FOLLE-^ISE.  Folle^nchère.  1658- 

FONDOIRS.  (  Vilains-fondoirs.  )  Grofles^ 

réparadons  des.  fondemens^  quatre  gro& 

miu-s ,  poutres  ôc  couverture  entière. 

Foui.  1600.  1700. 

FONDEUR.  ?  p     ,^  ,^. 

FONDOUR.  r^"^^^^^- '4ï8- 

FONDRE.  Fonder  une  Meffe,  &c. 

FORAGE.  Iinpotfur  le  vin.vexiaiit  du  S&r 
hors, 

FORAIN.  Étranger. 

FORCEIeAGï.  Recelé.  ,.  fiiuffe  déclara- 
tion. 1464. 

FORCELER.  Receler,  c^cher^  i5^3' 

FORER.  Percer. 

FORESTERIE.    *> 

FROTETTE.     •  COffice  de  G^rde-boisw 

FOURESTERIE.C  1388-  M^o- 

FROUTERIE.     J 

FORESTIER  Garde-bois ,  Garde-chaffe.. 
1500.  1700.  Toul. 

FORFAIRE.  Faire  di^mal,  commettre  ua 
crime.. 

FOR-JUGÉS.  Condamnés  au  banifTemeffin 

FORMARIAGES.1  Mariages  contraftés 

FORFUYAGES.   J  par  des  Serfs  ou  main-  - 
mortables ,  fans  la  permiffion  de  leur  Sei- 
gneur &  hors  de,  fa  terre,  1300*.  Voye» 
EruruQurs. 
Le  Fonnanage^eo^ûfte  donc,  (  &  c^eft 
le  fentiment  de  D.  Calmet,  H'îjl.  de  Lom 
Tom.  III.  puff.  CLXXr.  dern.SditJ)  en 
ce  que  les  Sujets  d'un  Seigneur ,  ne  peur 
vejit  /i, marier^avealesi  Sujets  tf  un  autres 


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FQ 

^cij^cttt  f  ^sis  le  cofifetifefficftt  inucittl 
des  deux  Seigneurs. 

FORMENT.  Fortement. 

FOR-PRIX.  Exception. 

FORS.  Dehors.  Foras.  1198. 

PORS  ET  CHAMETZ.  Droit  dedirêfte 
Seigneurie  utile  y  appartenant  aux  Bëné- 
diftins  defAbbaye  de  S.  Evre-lcs-T©ul, 

,  appelle  en  d'autres  lieux  Lods  &  retenue. 
Ce  droit  confifie,  fçavoir:  <<  Que  touttes 
»  maifons  &c  héritages  des  rues  6c  ban 
M  de  S.  Evre ,  leur  font  afFeftés  de  cen- 
»  five  &  refponfion ,  appelles  droitures  ; 
»  que  pour  les  ihaifons  ie  doit  rendre  & 
#>  payer  au  grand  jeudi ,  (  le  Jeudi*Saint  y 
»  &c  pour  lès  autres  héritages  aitfour  des 
»  Rois  ,  par  ceux  qui  les  tiennent  ou  en 
»  leurs  noms ,  qu'eft  pour  les  uns  plus , 
y»  pour  les  autres  moins.  ••••  à  peine  de 
>>  5.  r.  d'amandize  &  de  commife  psrflfé 
»  les  40  jours  enfuivâns ,  6cc.  Sentence 
arbii.  du  24  oSob.  14SS.  entré  t Abbaye' de 
S.  Evre  &  les  Frer.  du  S.  EJprit. 

FOSSE.  (  Jetter  la  clef  fur  la  foffe.  )  Ceft 
renoncer  à  une  fucceflion  ou  à  une  corn* 
munauté  de  biens  entre  conjoints ,  lorf- 
que  la  fucceffion  eft  plus  onéreufe  que^ 
profitable.  1434. 

FOUAGE.  Droit  fur  chaque  feu. 

FOWASSES.  Voyez  Foafes. 

FOULEZ.  Lézés  ,  trompes.  1436. 

FOULQIR.  Fouler ,  empêcher. 

FOURCELER.  Cacher.  1414. 

FOURNISSEMENT.  Produ6Hon  de  pié- 
ces  dans  une  inftance.  1495* 

FOUSSELER.  Foffoyer  ,  foire  des  foffés 
autour  d'un  héritage.  1457. 

FOUSSET,  Foffé.  1571,  ^ 

FOX.  Fou.  1270. 

FOYAUI^S.  Féau3C  Fidèles.  1165.     . 

F  R. 

FRAIER.  1  Dépenfcr ,  faire  les  frais. 

FRAYER;  y  13^4, 

FRAINTE,  Enfrainte,  difcordc,  rupture. 


FR 


35^ 


FRARESCHER.  1  Dhrifcr,  partager* 

FRERACHIER.  J  1170. 

FRaRESCHEURS.  2<-ohéritiers,quidoi' 

FRAIRESCHEURS.  Went  conjointement 

FRESCHEURS.  J&foUdairementune 
rente  à  leur  Seigneur  de  fief.  Confratres.. 
1497.  1600.  1700.  Touraine. 

FREBEXOUR.  Ce  mot  pourroït  défigner 
im  Fourbifleur ,  ou  tel  autre  méder  ap- 
prochant, La  racine  du  mot  eft  Faber. 
1380.  Èpùap.  à  S  te.  Croix  de  Met?. 

FREBOR  (  d'aipaye.)  Faifeur  d'épé^t 
Fourbiffeur.  i^^j^.  ÉfUap.  duCloù.  des 
Récol.  de  Metr. 

FREDE.  Frais. 

FRÉRAGE.  Êtoit  un  ti^re  refpeftif  de  pro- 
priété &c  de  poflfeiTion  ,  entre  plufieurs 
cohéritiers ,  qui  avoient  partagé  entr'eux 
des  biens  commims. 

FRÉSANGE.  Droit  de  port>  dû  au  grajid 
Maître  des  Eaux  &  Forêts. 

FRESCHE.  Rente  dûë  par  plufieurs  co- 
héritiers iblidaires ,  au  Séigneiu-  de  fief. 
Ï300.  1700.   Voyez  Frefcheurs. 

FRÉTICE.?  Terre  enindie.  1378. 1404. 

FRËTIS.  J    1586.  1607. 

FROMENT.  Bled  pur  ,  diftingué  de  BU-^ 
dum  y  qui  dans  les  Titres  éft  toujours  pris 
pour  BUdfiigleux  ou  mélangé.^ 

F  U. 

FUELLE.  Fille.  1488. 

FUER.  t  pri^ 

FOR.    J*^"^- 

FUERS.     7  Ho*^  >  dehors.  1373.  15 17» 

FUEURX.J    Toul. 

FUNOISON.  Voyez  Fenaifon.  ^554» 

FURTE   \  ^^*  ^^^^^rmm.  1574.  1586. 
FUST.  Bois  y  batbn.  FuJHs.  1 367. 
FUST.  Feu /défunt.'  1480. 
FUSTAILLE.  Bois  de  Haute-futaye. 
FUYS.  Hêtre.  Fagus.   1680. 
FUZitlAN,  Phyficien,  Médecin.  1381; 

Y  y  1; 


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3JÎ 


G  A 


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G  A.. 
Gain. 


VjTAArEZ 

GAIENG. 

GABOIS.  Moquerie. 

GAGE  DE  LA  Lbi.  Ç^ei!  lâ  petite  amendé 
dûë  au  Bas-juJ(Hcier..  Ordonn.  de  Louis 
IX.  de  I2JO. 

GAGER,  Saififi  1 540..  1643.  Payer.  158 1. 

GAGERIES.  > 

GAGIERES.  >  Sà6fi..iuo.  1660.. 

GAIGNIÉ..    > 

GAG  1ERE  ou  Engagement.  1197. 
Héritage  réputé  meuble ,  en  '  ce  qui  tou- 
che la  Qberré  d'en  difpoferpar  tenament 
ou  entre-vifs  ,  &  le  droit  a^  Tuccéder; 
mais  retenant  fa  nature  d^nnmeubles  en 
ce  -qtd  regarde  lliypotéque.  T6t6.  Coût, 
de  Met7.  Tit.  V.  Art.  2. 

GAGNAGE.  ^^  m^.^  •  • 

GAGNERIE.  S^*'?/' ^^^*;-»  ^' 

GAIGNAGE.  5  F®fi«-'*70.  i3M-  «Î70. 

G AIGNABLES  (Terres  )'  iahooKÛjles. 

ijii.  -,    • 

GAtGN  AUX .  iPrés  à  detre  lierfifes ,  regains. 
GAIGNEURS.'  ;  LSboufeitfs.'F^ermierste. 
GAGNOURS;  f  nans  Gagn;^es..  1370. 

1488. 
G AIMEAUX.  Regains.  1531.. 

GArf.  S  ^"**  '  ^"****  *^^^'~         ' 
GAITIER.      {  Faire  legvic*,  wont»  la 
GAITHIER.  S  garde-  1304-  -  ' 
GAITIEF.  Guet.  1304.. 
GALLETHIERS.  Boulangers  oa  Pâtiffîers 

fàlfant  gâteaux.  i^Çô.  ' 

GARDE.  Droit  de  ^et  Se  garde ,  dû  en 
bled,  vin  ou.  argent,  par  leshabitans 
d'un  village  ,  à  leiu" 'Seigneur ,  qui  .pen- 
dant les  incuriions  âés  Barbar^^  (  Nor- 
mands, Maures  ôcCotteréaux)  fe  reti- 
rpient  dans  le  Château  /bigneurial.  Note 
fur  TQrdonn'  à*  '^7?\ 


G 


G  A. 

Gargouilles  ,    goiméiw;. 


GARGOLES. 

141  i. 

GARNIR.  Mettre  en  camîfon. 
GARNIS.  Garnifon; 
GARNISSEMENT  (  de  deniers,  )  Fnûs. 
GARRES.  Guerres.  1436. 
GARRIR,  Garentir,  j^éCerv^i  d'où  cû: 

venu  le  mot  guérir. 
.  GARS.  Garçon,  goujat. 
^  GARSE-  FHIe.  1480. 
GAST.  Xîens  conunis  par  la  Jufiice  pour- 

^e  les  faifîes. 
GASTADOURS  ou  Pionniers.  E^éce 

de  gens  de  guerre  de  la  clafle  des  Pistons; 

ainH  les  appelloit-on  encore  du  temps  xle:- 

Henry  IV.  de  ce  ^a^ûs  gâtoient ,    pi- 

qHOÎent^  détruifoient ,  abhatoient  toutw. 

Fanch.  Antiq.  Gaul. 
CASTE.  Dcpenfe. 
GASTIER.  piûipateur.    Garde-vignes  5t: 

de  fruits. 
GAUDIR.  Réjouir,  icaç,.  • 

GAULT.  Bois ,  Foret. 

G  E^. 

GECTER.  ^  Jcttcr^ calculer, répartîrtnie:' 
^  GETTEIR.  Simpofition.  Jetter  une  fomme, 
:  GETTER.  jifur  pîufieurs.   1359.   1434» . 
.'      1454. 

'  GÉHIR.  Dire, déposer,  oWir. 
GfeLONGNIE.  Droit  fur  les  bleds,  avoî-. 
nés  &  autres  ^grains  vendus  en  la  viller 
d'Épînal ,  appelle  à  préfent    Ccpclkst. 
1193. 
GÉNKIALES.  Généraux.  1600* 
GENNER.  Donner  latjuefKon,  mettre  à:? 

la  géhenne,  1647. 
GÉNOT.    Terme  injurieux  ,  qui  revient  à^ 
celui   de  Sorcier^  ou  autre  équivalant^ 
158C1. 


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•       GE 

CENTnjFAME.'lDemoifenc  de  condi- 
GENTISFAME.  J  ûon ,  femme  noble. 

1170. 
GENURE.    Plus  jeuae.    Junior..  Cadet: 

1311. 
GERDAihr.3  •    ,.        .0     . 
GERDIN.   5  J^d"»- 145?- M7^ 

GÉSINES.  Couches^  accouchement.  1 5^60. 
GÉSHl.   Coudiér  ^  accoucher  >  repoder. 

1480,  1Ç67*  Jacere. 
GEST  ftcGlST  DE  COUHTE-ROBE  ^  %li- 

fient  des  liens,  des  attaches* 
6ËTS.  fanpoiftions  paiement  re}ettées, 
départies^  furies  habitans^^ei^aroifle.. 
1438- 

G  L. 

GIET.  rEn-eurdefiet.^EdrettrdetCompie., 
de  calcul. 

GISOIT.  Repofoit. 

GIST.  Eft  fituë,  ijit.  1334. 

GISTËK.  Affi|;ner  une  |>lace  k  ceux  qtq 
ont  droit  d'envoyer  pâturer  vn  certain 
nombre  fixé  de  Mftiaux  9  dass  undboë 
ou  un  champ.  V^yéz  Ducange,  v£thk 
Agifiarc. 

-G  L», 

GLATIR*  Faire  un  grand  bnnt^. 
GLESSIS.  Glacis.  1411.  .  .  . 

GLOSÉE.  ApoAiflée ,  noiée^  14$^.. 

GO. 

eOURGIE.  filed.d'aiitninietattfif.  ma-- 
drnncordumy  paroppofitioii  4  mariage, 

GOUVERNER.  Nourrir,  rowmr  lalUb- 


G  R  jj^y 

GRAND-JEUDI,  Le  Jeudi-Saint.  1410. 
GRANDS-JOURS.  Affifes.  1669. 
GRAND-SAMEDL  Le  Samedi-Samt,. 
GRANGERIE.  Métairie.  1400. 
GRÉE.  Accord. 
GRÉER,  promettre ,  agréer. 
GREIGNOR.  Plus  grand,  meilleur.  Gran* 
dior. 

GREVANCES.     7  Torts ,  charges ,  doip- 
GREVANCHES.  ^mages.  ii^l.  ,179!^ 
GREVER.   Swchaiger,  endommager. 

1373. 
GRIEK.  Plantes.  Mo.tifs  de  plâdoiiw. 

1494-  1580. 
GRIÉS.  Grandes,  graros,  1341»- 
GRIEU.  Grec. 
GROBIS.  Seigneur. 
GROIS.  Grolfes.  1410. 
GROSSY.  Groflbyé,  la  minnte  d'ontoiu- 

trat  expédié  en  gpoffe.  \'^x6^ 

C  U. 

GUASTER.  Faire  lé  tlëgat.* 
GUEFREDGNIŒR.  R^compeiifér.  ii^©;. 
GUERMENTER,  Enquérir. 
GUERP.  Ficuké  delaiflerles  bétespâta- 

r«t  dans  les  terrés  des  Tmfîns ,  fans  payer 

^zmtnàe.  Coût.  dtBntag. 
GUERPIR.  Abasdonner.  Giterpire.  Wef 

pire, 
GUERREDON.  <^  En  guerdon  de  fou  fetv 

vice.)  En  reconnoîHance.  iioi»- 
GUIEZ.  Droit  de  guet. 
GUIGNOUR.  Garde. 
GUILLE.  Tromperie. 
GUOARDER,  Gardw. .  M^t-BàJ^ge^. 


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Î54 


HA 


HA 


i^- 


n 


H  A. 


H, 


LABERGEMENT.?  Demeure ,  domî- 

HÉBERGEMENT.      J  cile,  141 5. 

HABERGIERES.  Aubergifte  1300. 

HARBERGIER.7  , 

HERBERGER.  J  ^^8^^- 

HABILITANCE.  (  Décret  dTiabUitance.  ) 
PermiiTion  de  M.  le  Duc  de  Lorraine, 
k  un  étrai^er ,  de  pofTéder  un  bénéfice 
dans  Tes  États.  1631.  Lettres  de  naturalité. 

HABITEUR.  Habitant. 

HABOUT.  Aboutiffant  d'un  héritage  voi- 
iîn.  Abottum. 

HAHAN.  Bruit,  efclandre.   1491.  Brou-- 

.   héha. 

HAITIÈ.  Sain ,  di/pos. 

HALTE.  Haute.  AUa.  1457. 

HANTER  (  Se  f^dre)  Se  faire  recevoir 
dans^un  corps  de  métier.  1650. 

HAPPÉE.  Ufurpation.  14^6. 

HARDEMENT.  Hardieffe. 

Tardes,  i  ^  ^  ^ 

HERDES  c  T^'pwp^awx.  1503. 1606. 

HART.  (  Peine  de  la  hart.  )  Peine  de  la 
Corde  ,  de  la  potence.  1610.. 

HASTIVITÉ.  Vîteffe.  1550.- 

HAVÉÉS.  (  Enhavées.  )  Emblavées ,  énfe- 

,  mencées.  «  Le  preneur  des  terres  payera 
y>  audit  laiiTeur  pour  chafcunan ,  qu'elles 
»  feront  enhavées  quatre  bichets  4e  Toul, 
»  bled  comme  il  vanrat  ,  (  comme  il 
viendra.)  1417. 

HAVEREZ.  Aurez- 1360. 

HAÙLCIER.  Hauffer. 

HAULT-ET-BAS.  Pleinement,  entière- 
ment. 

HAUT.  (  Le  haut.  )  La  taxe  de  la  réce^tioA 
d'un  ouvrier  à  la  Maîtrife. 

HAUT-POIL,  ou  Parcours.  Droit  qui 
appartient  au  Seigneur  Haut-)ufticier ,  de 
faire  parcourir  im  ceruùn  nombre  de  bê* 


H  A. 


tes  à  cornes ,  dans  les  Prés  dépendans  de 
la  Seigneurie  &  enclavés  en  icelle, 
avant  la  fenaifon,  lorfque  les  Prés  font 
en  embanie  pour  tous  Tes  Sujets.  1 500. 
1700. 
HAY-HAY.  Amende  impofée  pour  avoir 
fait  de  nuit,  un  Hay-Aoy.  1406.  Peut- 
être  im  petit  foffé  au  milieu  du  chemin 
pour  détourner  les  voitures  ^e  fbn  héri- 
tée. Voyez  Hahan. 

HE. 

HÉBERGEMENT.  Maifon  noble. 

HEIRE.  7  o,  •         Q 

HEYRE    I     ^^^  vague ,  au-e.  1 3 8 1. 1490. 

HEIRES.  y  Hoirs ,  héritiers  en  ligne  direc-' 
HEIRS.    S^te,  même  collatérale.    1310. 
HERTS.  3  1411.  Ï500. 
HËRABLE.  Arable  ,  labourable.  1416. 
HERDIERS.  Pâtres,  Gardes  de  troupeaux. 

HÉRÉD] 


} 


A  droit  dliéré- 
dité;  à  titre 


;ditablement.' 
héritablement. 

de  fucceffion. 
HÉRESTES  (  de  mur.  )  Arrêtes  ^  angles. 

1411. 
HÉRITAGES.    Terme  générique,   dont 

on  a  commencé  à  fe  fervir  dams  le  quin-* 
.  ziéme  fiéde.  U^^nifîe  toutes  fortes  de 

biens ,  terres ,  prés ,  vignes  ,  6cc.  appar- 

tenantà  des  Laïcs  ou  à  des  Gens  de  main-? 

morte  ,  venant  de  patrimoine ,  par .  fuc- 

ceifion  direâe  ou  collatérale  ;  d'acquifî- 

tions ,  fondations  ,  legs  ou  autrement. 

1471.  1600.  1700. 
HÉRITE.  Hérétique.  1170. 
HERMES.  Terres  vagues ,  non  cultivées. 

Coût,  de  Bourbonn. 
HÉRON.  Grand ,  remarquable. 
HEULERYES,  HuUeries.  I51Q.     ' 


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HE 

HEULLES.  Huaes,  151a. 
HEURS.  Hoirs ,  héritiers.  1487. 
HEURT.  Coin  ,  encoignure  peut-être. 
HEUSSIENS.  Effiçns. 
MEUT..  En.  1145. 

H  L 

HIERE.  ")  Ban  de  terre ,  languette ,  rayon  ; 

HYERE.  >  fermée  de  hayes.  1310.  «  La 

HEYZE.  J  »  moitié  d'une  maziere,&une 
jr  hiere  de  meix  darriers%  h  La  moitié 
d'une  mazure.  Se  une  petite  languette  de 
Jardin  derrière.. 

-  Vente  faite,  en  149Ï.  h  d'une  hyere  de 
H  meix^contenant trois homm^es , féant 

.  #  au^ban  de  TquI  U  hyeres  de  la  porte 
»  au  veds  (au  gué. )v  Ainfrle  terme 
Hytrts  oxiHayens^  paroiflbitfignifîer  une 
fuite  (fe  languettes  de  Jardins  ^  fermées 
de  hayes-vives. 

HILLIER.  Marchgad  d^hpile.  1530. 

H  G. 

HOBER.  Refter.  146a* 

«OICT.  Huit.  Oao.  1358. 

HOIR  DE  Terre.  Propriétaire  d'une  Terre 

«-  à  titre  d'hérédité.   1170. 

HOIRT.  Or.  1357. 

HOLLE  (  dé  terre*  )  Pièce  de  terre*  i^oi. 
Mefure  de  terre. 

HOMMAGES.  On^  voit  dàn»  le  doudé- 
me  fiécle  des  hommages  nmdus  par 
des  Seigneurs  laks ,  à  des  Êglifes  îHuf- 
très  ;  mais  tout  hommage  fait  à*  ces  É^- 
fes ,  n'emportoit  point  VaiTelage»  Nouv. 
Diplom^  Tem.  V. 

-MOMMAGE-LIGE ,  cËfféroit  du  fimple:, 
en  ce  que  le  premier  étoit  folemneU.   ' 

HONQRS;  fièâ.  Ftuia^  bénéficia,. 

HONS^i Hommes  ij[05(.  3^389... 


HO  îjj; 

HOQtJETIES.   Hpftilités ,  procédures. 

1407. 
HORDOIS,  Ordure. 
HORES.  Dorénavant.. 
HORRION.  Coup.  «  Et  fi  la  \rarxle  à  uog; 

M  horrion ,  c'eft  pour  lui.  >»  i  ^41.  Ujiig^  ■ 

di  Luhevit. 
HORS-PRIS.  Excepte's. 
HOSGHE.  Créneaux. 
HOSTËLLEIN.  HôtslUer,  Cabaredc«; 

1580. 
HOSTEU.l  rs^     . 
OSTEU.    S         ^^'^^ 
HOSTIES.' Maifons,  Hôtek 
HOWER..  Labourer ,  mettre  fe  tioyau  «i£ 

terre» 

H  U. 

HUCHE.  Klet  à  PoiObm   " 

HUCHIER.  Appeller  en  jugement^  prof- 
clamer,  crier  à  h  porte.  1371.- 

HUÉS.  Cris. 

HUÉZES.  Bottes.^i //<;7i;,^b' moitié  (bli 
»  chaufTure  d'im  homme  &c  d'une  femme: 
»  en  preix  de  deix  fols  de  Toullois  ^que: 
»  les  Cordonniers  de  Toul  dbient  chacuai 
»  an.  »  Fem.  de  la  Fouer^  de-  Ti^ul^ 

Au  Vocabulah'e  dè$  Fabliaux,  voIùnu.riM 

Hutier ,  Haufeify  fignifie-yi  k^rter^ 

HUGES.  Loges  ^baraques.  1453- 

HUIS.  Porte.  1 500.  d*où^ff  venu jBi^iJJErr, 

Portier  d'Aufflence. 

HUITIENES.  Oftaves. 

HUMBEÙLE*!  Gouverneur  de  ville,  Timi 

HYMBEUIL.  J  des  Treize  établis,  pour 

gouverner  la  ville  de  Badonviller.  1588.. 

HUSSERIE.   7ri    ^  .      f^A^ 

HUXERIE.    CQuvertutir,^rte,fen^ 

HUYSSERIE.>  ^*-  '354.  1613^ 

HUSLE.  Huiler 

HUY^-  Jour  gréftot;  viJjSL 


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tî< 


TA 


IM 


J 


JA. 


J 


^  A«  Maintenant. 
JACENTE.  [  Succeffion  ]  vacante.  î666, 
JACHERIE.  Terres  en  ftichc. 
JAÇOIS.  •) 

T  A  ■  OTTT    ■ 

JAÉOrr!  1  Q"®*<I««-  '40*'  M74»  1650. 

JASSOIT.3 

JACUNDS.  Droit  «lu  k  un  Êvé^  pour 

Ton  joyeux  avènement.  I5i5« 
JAI-prr.  Jadis.  IJ74, 
JA-PIECA.       7  Depuis  peu  de  temps,  il 
JA-PIECEArr.i"  y  a  déjà  quelque  tems. 

1376.  1450.  1480. 
ÏAIKE.|,^^^, 


jAiME.  j;- 


ICEOIX.  Iceux.  1309. 
ICESTS.  kelui.  1583. 

I  D* 

IDOINE.  Propre ,  capaUc ,  Mifiutt.  iilo- 
ntus.  1^00.-1600. 

JE. 

*JELY.  Jdi.  1^94. 

^^   >  Tribut,  impofiion. 

JETTEIR.  Répartir,  une  iropofido».  1 3^9. 
JEUDI.  [  Le  grand  Jeudi,  j  Le  Jeudi^Saint. 

I  L. 
ILEC- 
ILLEC. 
ILLECQUES, 
iLLEH€. 
ILS,  Eux,  un.  1438, 

.      I  M. 

IMMUNE,  Exempt ,  déchargé,  Immunîs, 
1617. 


Là,  audk  lieu,  1415- 


I  NL 

IMPARTIR,  Accorder*  Impenlrî.  1455^' 

148 1. 
IMPATRONI.  Saifi,  rendu  maître. 
IMPUGNER.  Attaquer,  inquiéter.  1488; 

I  N. 

INCARCÉRATION,  Emfmfbnnemenc 

1463. 
INCLYTE,  Noble,  aiuflre.  Imfyms. 
INDICTE.  Filononcée.  1599; 
INDIRE.  Indiquer.  Indican.  i6io, 
INDLVISÉ.  Par  incUvis, enconmmmVoy.' 

ParumUe. 
INDUS.  Conger.  147Ç. 
INEXTRICABLES.  Qu'on  ne  peut  arta- 

cher.  1613, 

INFIQÉES.  \.^ui  1         o 

INFIXÉES.  I  ^^^"^^^>  annexées.  1483. 

INGRÉS.  [  Bulles  dli^és]  ou  qui  permet- 
tent d'entrer  dans  un  Bénéfice ,  d'en  pren- 
dre  pofTeflion.  Ingreffiis.  1541. 

INQUANT.  Encan  ,  vente  publique  de 
meubles.  TouL  1630. 

INQUÉRELLER.  Affigner,  pourfuivre^ 
1444. 

INTENDISE;  Intitulé ,  préambule.  i6qx. 

INTENDrr.  Plaidoyer,  produdion  de 
preuves ,:  moyens^  &c  pièces  employées 
dans  un  Procès*-  Intention  danà  laqwlle 
eâ  quel^'un  de  prouver  telle.  &  telle 
choie.  1544.  159^6. 

INTÉRINANCE.  Enthérinement. 

INTIMER.  Signifier.  14 10..  1598..  . 

INSCULPTÉE.  Gravée  ,.fculptée.  iaû6. 

iKsmUMENT.  Aâe  ou:  Cmtmt  pafTé 
devant  perfonne  publicm^,  1350.  1586. 

INSTRUMENTER.  P^er  ^  dreffer  d«g 

INSURRECTIONS.  Élévations  1457. 
INVADER.  Envahir. 

JOCVNDUM. 


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JO 

yOCUNDUM.  Joyeux-avénement,'i5io.' 
JOIANS.  Joyeux. 
JOIR.  Jouir.  1401. 
JOINTIFS.  Boi;  cfafTemhlaKe. 
JONCQUES.  Jufques. 

JOSNÊ.J  ^'^^^'  '5Î3-  »438. 1511; 

JORâL.  Joyau.  1455» 

JORS,  Jours.  130^. 

JOTTIERS.  Vendeurs  de  choux.  Hiji.  tU 

Toul^pag.  Sicf. 
JOURS  [de  terre.  ]  Arpens  de  terre.  Jugera^ 

1365.  1700.  Toul, 
lOURS-NATAUX.   NataUs.  Les  princi-* 

pales  Fêtes  de  l'année ,  Noël ,  Pâcpies , 

la  Pentecôte  6c  la  TouiTaints. 

JOUTE      >  ""P"^**  »  joignant*  Jitxta, 
JOUXTAS   ^3Î5-  H50. 
JOYSSEMENT.  Jouiflânee.  144J. 

4QUI.  Ici.  Hic, 

I  R. 

tRRITÉES.  Caflees,  annullées.  13x0. 

I  S. 
ISNEL.  "> ,« 

ISNELLEMENT.J  X'**  »  promptement , 

IGNEL.  5  ^S**^* 

ISSÈES.  *1  Rentes,  revenus  en  aident. 
ISSUES.  J  1100. 134t. 
ISSIR.  7  Sordr ,  naître ,  aller.  13  07. 1 5^84. 
ISSIRE.5  £xire.*<De  Dame  LTabcl,  iflit 
»  Joffi-oi  de  Hannonville.  »  1405. 

I  T. 
ÎTROIENT.  Sortiroieniw 

JU. 

lUCUNDS.  Voyez  JaatnJs. 
lUDICIELLE.  Judiciaii«.  léij. 


JUè.  Jou^.  1458. 

JHESDI.  Jeudi.   1414; 

JCELZ,  Joyaux.  1390. 

JUGE  aquo.  JuGE  INFÉRIEUR.  Jugc  de  la 
Sentence  duquel  a  été  appelle  à  uii  Tri- 
bunal fttpérieur.  1571. 

JUGEMENT  DERNIER.  Le  lundi  de  la  pre- 
mière femaine  du  Carême  :  on  voit  des 
-  anciens  Aâes  ainfi  datés. 

JUHER.  [  Juer  en  deix.  ]  Jouer  au  f  jî% 
1384. 

JUJAIST.  Jugeoit.  1305* 

JUISSE.  Jugement.  Judicium. 

JULET.    ?  T  Ml  . 

JULLET.Ç  J^U^^-noo, 

JUGNET.  \ 

JUNET.    (  ^^"*'  ^^^7-  U37-  i4*i--'i^ 
JUNG.  *    (  ""'"^^ 
JUNS.       ) 
JURIET.  Jurés.    ^«^ 
JURISSES.  JurirconTultès.  1399.' 
JURS.p  En  haut,  deffus.  a  Une  Maifoit 
JUS.    >  »  droit  furs ,  droits  jux  ,  le  cellier 
JUX.  J  H  deflbubz.  >t  14x1.  1500*  i6xi.r 

Droit  Jus  ,  Droit  fus ,  c'eft-à-dire ,  le 

fonds,  le  fol,  la  fuperficie  Se  Télévation 

in  bâtimens  d*un  terrein  vendu.  i4oi« 

1419. 
JUS-BAIX.  En  bas.  1335.  d'où  vient  fans 

doute  notre  expreifion  proverbiale  :  Je 

U  ferai  venir  à  jubé. 
JUS-MIS.  Mis  bas ,  anéanti,  a  Par  ceft  pré- 

y¥  fent  vendaige  le  Cens  eft  aboli  &c  jus* 

»  mis.  »  fiente  d$  Van  i^^o, 
JUSKAe  Jufcpies-à.  1305. 
JUSTE.  Sorte  de  mefure  de  v*m  ou  de  fel  ^ 

en  Bretagne. 
JUTE-JUS,  ou  LouYERS.  Loyers  de 

maifon.  I450. 
JUSTIFICABILS.  Jufticiables. 


z« 


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35« 


%A 


KE 


K.< 


ARACTER.  C'eft  xin  mot  par  lequel 
on  déiîgnoit  quelquefois  Tannonce  du 
Sceau  appofé  au  bas  d'un^  Charte  ecclé^ 
fiaftique.  D..Ta£îa,  Tom.  y^fag.SSS. 


K  E.    K  r. 

KEQUE.  Tout  ce  que^  Quteeumque.  Ii-j4^. 
KEN.  Qu'en.  1305. 
KIL.  Qu'il.  130?. 
KIONQUES.  Quiconque.  1307. 


h  A. 

ABOURER.  Trayaillen  1488-. 
LABOURIERS.  Laboureurs.  147I.. 
iADRE.  [  Saint  Ladre.  ] 


?L 


'ainéé  1433^1450. 


LAINZNÉ, 

LANNEY. 

LAIRA.  D^aiflera..i595. 

LAIS.   ^  . 

LAtZ.    >  Laïcs.  1387..  ij^î-^ 

LAYZ.J 

LAIX  X  ^^^  ^  '^^^  ^  ^  ^^*°^'  ^5^3* 
LAY     ^  ^32-.  J546.  1600. 

LALIEUF.  L'Aleu ,  fe  Franc-altfm  ti^ç. 

LANGNIERS.T  Redevance    fei^euriale 

IfOIGNÉES.  y  dedeiuc  chariots  de  bois , 
dûs  par  cfaaciue  Laboureur  des^  villages 
de  Lucey  &.  Lagney  fwès  Toul.  [/?«  £i- 
irfra;».  ]|j  *^e^re  dt  la  Stignturip  dfilits 
VUUgtSy^  piV  Ihnry  Bue  dt  3ar^  ^u 
Chapitre  de  Tàul\  en  Canmt  /34J,.  . 

lANGNÉS.  Boisi  Langnts  dtfaixins^  Fa- 
gots de  bois.  Atofirdi  NUt[.  1450. 

LARCINEUSEMENT.  Dan$ledeflfeinde 
voler.  1455., 

LARGEMENT.  Au  long.  1407*, 

LARGESSE-  Largeur..  i4Pf..  : 

LARRECINS.  Larcin.  1595. 

LARZADRES.  Lézardes,  petites  fenêtres 
de  cinq  ou  (ix  pieds  de  hauteur^  fur  un- 
&  d^  de  Urgeur,  i45Qt.  \ 


L  A. 

LAXIER.  L  iflèr.  1388. 1410; 

LAY  [  de  monnoie.  J  Loi  ou  alloî^ 

LAYANT.)  r,  a 

LAIENS.   î  ^^^^ 

LAYÉES  [à  cens.]  Bai»  emphttéoticpie< 

1^13.  Cbut.  de  Mu[.. 
LAYS.  lÀ^j  proche.  1565.. 

LE., 

LÉ  ANS.  Là  ,  <fedans^y  céanis.  lyjS^ 

LÉAUL      ? 

LÉAULX.  j  LoyaLiï98.i383.i4onL 

LÉGATS.  Legs.  1506.  i^x. 

LÉGUMINES.  Légumes.  1569* 

LEIS.  LèsL,  joignant,  pardevers.  1313 V. 

LESQUIEULX..  Lefquek.  1400. 

LETTRES  ad  Jpojlolos ,  ou  Apofioti  //- 
belli  dimiJforiL  Ce  font  des  LettreSs 
de  Juge  ordinaire  ,  qui  renvoyé  une 
affaire  au  Juge  devant  le  Tribunal  de  oui 
TAppellant  demande  qu'elle  foit  portée». 
Pans  les  Gaffes  eccléfia|tiques ,  elles^ 
étoient,&  font  encoce  ,délivrécs  par  TE^ 
vêque ,  par  fon  Officiai  ou  par  le  Cha- 
pitre ,  le  Siéjge  vacant.  D.  Taffin.  T.  I^ 

LETTRE^  Aposxqliqi,^.  C'Qftçe<ïu*Qiv 
appelle  improprement  Bulles.  Ce  terme: 
Bulla  ne  ngnifiant  dans  le  Droit  canon: 
que  le  Sceau  de  plomb  ^  dont  une  LoUri^ 
^oAoUque  çji  muoi^.  n^ 


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LE 

LETTRES  Missives.  Ce  mot  avoît  au- 
trefois une  fignification  bien  diâerente 

.  que  celle  qu'on  lui  donne  aujourd'huL 
On  n'en  citera  qu'un  exemple  :  Otto 
Archevêque  de  Trêves  &  Primat ,  veut 
tenir  un  Concile  provincial  ;  il  y  invite 

'    tous  ceux  qui  doivent  y  aififter.  Ses  Let- 

•  très  de  convocation  aareifées  à  MM.  du 
Chapitre  deToul,  le  i8.  mars  1421, 
font  ainfi  intitulées  :  Liutra  miffiva  per 
ArchUpifiopum  Trcvertnfcm  ^  fttper  coït- 
vocationt  provincidUs  Conciliu 

LETTRES-RoYAUX«  Les  Lettres  émanées 
de  r Autorité  royale ,  ont  confervées  leur 
•  ancien  ttom  àt  Ltates^royawc^ 

LETTRES  DE  NON  préjudice.  Elles  fe 
donnent  lorfqu'on  exerce  un  droit  hono* 
rifique  d'autrui  :  par  exemple  un  Êvéque 
in  partibus  infidelium ,  en  rabfence  de 
l'Évéque  Diocéfain ,  demande  &  porter 
le  Saint  Sacrement-dans  ime  Cathédrale  ^ 
i^  la  Proceffion  de  laFéte-Dieu«  Udon* 
ne  au  Chapitre  des  Lettres  de  non  pré- 
judice. 

LETTRIER,  Infcription, 

LEU.  Loup ,  S.  Leu  ^  S.  Loup. 

LEU.  Lieu.  13 15.  Là.  1476. 

LEUGNETTE.  Éloignée.  134^* 

LEVIER.  Lever.  1305. 

LEX.  Laix.  ^  Ung  Prey  vaillant  à  kx.  » 
Un  Pré  laifle  à  bail.  1541. 

£iEY.  Loi. 

LE2.  a  côté  9  proche ,  auprès.  1300» 

LL 

LL  Le.  i305« 
LIAVE.  ?   ,, 
HEAUE.Î.L^^«-  ^459- 
LIBERS.  Noble,  de.condition, 

LiEz.j^^y^^^^j^y^^- 

LIEMENT.  Allègrement,  a^cjoîe. 
LIERRES  ou  Meurtriers.  Prifomiîers 
^  pris  pour  meurtres,  iz^o. 


LI 


359 


LIEVES.l  Mémoires  ou  Régiftres  des  ren- 

LEVES.  j  tes,  cens  ou  droits  i^igneuriaux. 
Suivant  un  article  del'Édit  de  Melun ,  ces 
Régiftres  font  foi  lorfqu'il  eft  queâion  de 
dreiTer  de  nouveaux  Papiers  terriers, 
quand  les  guerres  &c  les  incendies  ont 
Ait  périr  k^  anciens»  i457«  15S0. 

LIEUURE.  L^oeuvre ,  fabrique.  1341, 

*  LIûES.  4v  Les  Seigneurs ,  en  cédant  de  leurs 
»  T«rrcs  ou  de  celles  qu'ils  avoienr  ufur- 
n  pées ,  firent  des  conventions  plus  ou 
n  moins  onéreuTes  pour  ceux  à  qui  ils 
»  les  fiefFerent  :  Le  Voffal-li^e  étoit  obli- 
>»  gé  de  fervir  le  Seigneur  en  pedbnne 

.  i>  envers  &  contre  tous;  au  lieu  que  le 
»  Vaffal  libre  pouvoit  mettre  un  homme 
»  ^  fa  place ,  &  if étoit  pas  aftraint  à  fe- 
»  courir  le  Seignflur  qu'en  certains  cas, 
Ejfais  Uftoriq.  de  Stt^  Foix^T^  IL  p.  ji^ 
en  note  ^  première  Èdit. 

UGE-ESTAGE.  Eipéce  de  fervitudes  dûet 
.  aux  Seimeursàcaufede  leurs  Châx^u>r« 
Pour  prévenir  les  incurfîons  inopinées  des 
Barbares  ou  des  Voleurs ,  les  Seigneurs 
donnèrent  fouvent  leurs  Terres  à  cens; 
à  diarge  que  les  Preneurs  y  réfideroient^ 
ou  à  charge  du  Lige-eftage^  c*eft-à-dire, 
toujours  prêts  à  défendre  leur  Seigneur* 
Note  fur  COrdonn.  de  /270. 

LINSIEULX.  Linceuils  ,  draps.  1415. 

LISTE.   \  Bande ,  bordure.  Litre  funèbre  i 

LISTRE.  J  bande  noire  qui  entoure  une 
Égiife ,  fur  laquelle  font  los  Armoiries  du 
Fondateur  ou  du  Seigneur  Haut-jufticier. 

LITISCONTESTER.  Plaider,  procéder. 
1413. 

LIVRAISON  (  de  Terres,)  Arpentage, 
mefure.  1500.  ^ 

LIVRÉE.  LNAribution  manueUe. 

LIVRER.  Arpenter.  1617. 

Livrées   7  Ces  mots ,  fi  fréquens  dans 
&  S  les  anciens  Aftes ,  fignifient 

SOUDÉES,  j  une  fomme  pécuniaire  piife 
fur  une  plus  grande  fomme  ^  purement 
pécuniaire^  doru  elle  doit  être  dijlraite^ 

,  Z  z  jj 


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3^0 


LO 


On  n'entendoit  par  Livrée ,  nî  une  ccrtane 
portion  de  terre  ,  ni  par  Soudct  une  au- 
tre portion  de  terre  plus  petite ,  dont  plu- 
fieur^  jointes  enfemble  font  la  livrée  , 
puifqu'il  n'eft  fait  aucune  mention  ni 
d'aucun  fonds  de  terre ,  ni  même  d'au- 
cun revenu  provenant  de  quelque  do- 
maine ou  fonds  de  terre. 
n  On  a  donné  îndiâeramment  les  noms  de 
»  Livrets  &:  de  Soudées  de  terre  aux  ren- 
M  tes  en  argent ,  affignées  fur  des  fonds 
yf  purement  pécuniaires ,  de  même  qu'à 
9¥  celles  qui  ay  oient  leur  hypothèque  fur 
»  des  domaines  &c  des  fonds  de  terre. 
Hijloi.  de  Bourgog^  dts  BénédiS^  T.  IL 
pag.  j/2.  j/j. 

LOCATIFS.  Locataires, 

LOÉ.     7   T      '       •      .' 

LOWÉ.S      ^^^  *  approuve^ 

LOENGE.       \ 

LOUENCHE./  Louange ,  agrément ,  con- 

LOPS.  g  fentement  ^  ratification. 

LOS.  \  1330- 

LOUS.  / 

LOEVESIENS.?  Monnoies  des  Evêques 

LOUVESIENS.S  de  Laon.  Fid.  Dmang. 

verb.  Meneta. 
LOIGNÉES.  Voyez  Langnés. 
LOISE.  Louife^  1419. 
LOISOIT.  Ètoit   permis,  loifible.   13^0. 

1439.  ^<^^^^-  1486. 


LO 

LOIZ.  Loifir ,  volonté.  «  Ait  l^andu  ti 
H  aquttei  par  lou  loiz  &c  par  le  crant  de 
»  Jehan  fon  fû.  h  A  vendu  &c  cédé  da 
confentement  de  fon  fils.  11564 

LOMBARS.  Changeurs. 

LONG.  Long.  1580. 

LONGE-TOICTE.  Galerie  couverte,  qiu 
joint  deux  maifons  f<^arées  par  une  rue» 

LOR.  Lew,  leurs.  1167.  13  51. 

LORRÉGHNE.)    Lorraine.  Lotharingiai 

LORREIGNE.  5  1445. 

LOS.  Confentement ,  louange.  1490. 

LOUv  Le.  1405. 

LOUAIGE*!  Loyer  de  nhdibn.   1367* 

LOWIER.  J  15^85.  1^51. 

LOUUEL) ,      ,        ,  o 

LOVEI.  S         '  '^        ^^^ 

LOWY.  T  ,     . 

LOWYS  \  ^^^^*  ^4^*  '4^» 

LOYAGE.  Loyer.  Locagium,  1450^ 
LOYER.  Loger.  1510. 

L  V. 

LUYE.  (  L'crreure  d'une  luye.  )  L'eipace 
d'une  Èeuë.  Ordonn.  dt  /2(5jp. 

LUYERS.  {  de  Terres.  )  Loyers ,  femub» 
ges.  1533. 

LUICTES.  Lues.  LeWt^  1370. 


M  A. 


M. 


MACQUINS.    Bêtes  mMes  pour  \t% 
Troupeaux,  dont  la  fo'umiture  eA  à 
la  charge  des  Décimateurs.  i6io. 

ÎÎa^ÏÏÎEq   )  Suite,  famille  ,   enfens, 

MAf^rJc    /  "^^^«1  ferviteurs  ,  do- 
MAIGNIES.  I    ^^a;«.,L   ^L^^na.   iro;«. 

MANIES.       K!^,r^^3^ 
MAKNrrF<;     f    *8?^^«*>  magnâtes;  mai- 

MÉNÉE         V  ^n  ^'  ^'*^"'^-   '"9- 
MESNIE.       1  "^^'  '37> 


M  A. 

Voîci  divers  exemples  où  ces  mote  oirt 

été  emplovés  : 
Maisqnièe.  Famille,  maifon,  tantma^ 

très  que  valets.  >>  La  Maifgniée  de  Toftel 

M  &  pluiîeurs  eftans  en  la  cuifine  de  cofté# 

Tejlament  de  Pan  14J  o. 
Maignien.  Grand.  «Jehan  dit  lou  Mair 

»  gnien.  >»  Jean  dit  le  Grand.  1 3  3  x.  1 34^ 
MAISNIÉES.  Suite  ou  Serviteurs.  «  Vof* 

^  Ions  que  nos  Maiihices  &c  ;ServaQS 


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M  A 

>^  foient  pzyés.i^  Tefiament  de  Charles  lî. 
Duc  dt  Lorr.  1407. 

MÈGKiks.  Famille.  <<  Et  prenons  la  ditte 
n  Cité ,  leurs  terres ,  leurs  gens ,  leurs  Mé- 
»  gnies  &  Servans  en  nos  proteâions* 
Traii.  de  CharL  IL  avec  la  vil.  de  TouL 
D.  Calm.  HiJL  de  Lorr.  T.  IIL  Prcuv. 

MÈGNIES.  Ménage.  «  Que  nous  debvons 
yf  délivrer  oflel  au  dit  Humbelet  pour  lui 
>»  &  Tes  Mégniés....  &c  que  li  dit....  &  la 
j#  garde  ayent  cognoifTance  fur  tous  les 
»  Ouvriers  &  Monnoyeurs ,  les  Mar- 
>»  chands  &  tous  leurs  Meignies  en  tout 
vk  cas.  »  Bail  des  Monn.  du  Barrois  de 

Maisnie.  Suite  de  gens  de  guerre.  «  Là 
n  efloit  li  Sires'  de  Bitche ,  cpii  molt  avoit 
»  belle  Maiiiiie.  »  Chron.  manufc.en  vers  , 
fur  la  guerre,  contre  la  vil.  de  Mct[ ,  en 

-  MAfCQUES.  Mais^  feulement  ^  excepté. 
1399. 

MA  1ER.  Maire  de  ville.  Ma/ or». 

MAIGIER.  Manger.  146J. 

MAIGNÉ.  Puîné. 

MAIGNIÉS.  Voyez  Magniésï 

MAJOUR.  >  , ,  .       ^  . 

MAOUR.  Ç  ^^'^-  ^^^^''-  ^^^^ 

MAIL.  Juflice ,  loi ,  maillet. 

MAILLES.  Monnoie.  Se  dit  auffi  généri- 
quement  pour  des  offrandes  faites  à  l'Au- 
tel, fàiiant  partie  d'une  Cure.  1564. 

MAINBOURGJ  Tuteur,  Gardien,  Gou- 

M  ANBOUR.  5  verneur ,  Tuteur  hono- 
raire. 1309.  1^07. 

MAINBOURNIE.)^  ,  ,,     r>^  .  _r , 

MAI^^BURNIES.  (Tutelle,  Garde-noble. 

MANBURNIE.     3  ^"3-  ^^9* 
MAINFAIT.    Retrait  lignager  ou  féodal. 

1459-   , 
MAINSNES.  Cadet ,  puîné  ,  moins  âgé. 

MAINVUIDANGE.  Main-levée.  1647. 

MAIRIAUX.  1  w  ,,  .  ^^ 

MAIRIEVX.  ^^^^^'^'^''' ^^^î^ 


M  A 


$6t 


MAIRIENS,*)  Poutres ,  pièces  de  bois  de 

MARRIEZ.  3   charpente.   1375.   1388. 

1451. 

MAIRIEN.  ^  j^  f    \    jt 

MARRIEN  >  ^-'^^^es,  planches  de  tott* 

MAIRIN.   '5"^^^-'ï^^-'^^9- 

MAIS.  Grand,  plus.  Majus.  1x83. 

MAIS.  Toujours.  A  toujours  mais.  Perpé- 
tuellement. 1400.  1504. 

MAISLES.  Mâles.  1481* 

MAISIERE.  Mazure ,  petite  maifon.  Place 
maijiere.  Emplacement  à  faire  une  mai?- 
fon.  1318. 1481. 

MAITRE  DES  EXCÈS.  Lieutenant-cri- 
mmel,.  Procureur  du  Roi.  Magijier  ex^ 
cejjuum.  130Q. 

MÀITRES-VALETZ.  Compagnons.  Sui- 
vant les  Statuts  des  Boulangers  de  Metz^ 
il  fàlloit  avoir  été  deux  ans  Maitre-valet 
poiu:  pouvoir  lever  boutique..  Stat.,  do 

MAL.  \xK       ^        ^  . 
MAU.J^^^^^-  '4<f3- 
MALBAILLI.  Maltraité. 
xMAL-ENGIN.  Fraude.  1 390. 1438. 1 58?* 
MALFAÇONS.  Méfaits. 
MALEG^ACE.  Difgrace. 
MALGRIER.  ?   w   ^ 
MAUGRÉER.  $  ^au Are.  1455. 

MALLETOTE.  Droit  d'entrée.  RegL  dk 
Met:^.,  de  l^o.. 

MALLOBERGS.  Auditoires  pubHcs. 

MALMOT.  Mal-à-propos. 

MALTÉCHE.  Mauvaii'e  tache.  D'où  eft 
venu  entéckiée  ^  entichée.  1170. 

M'AME.  Mon  ame.  1168. 

MANDÉ.  Lavement  des.  pieds  du  Jeucfib- 
Saint.  Mand'atum. 

MANDRE-D'AGE.  Mineur.  1380. 

MANÉANS.  Sujets,  cenfifs. 

MANUMISSION.  Aûe  d'émancipation,  par 

lequel  un  père  mettoit  (es  enfans  jfiiersi 

de  Mainburait ,  hors  de  tutelle.  Voir  aux 

FormuL  des  Actes  ci-devant  y  celui  de  l^^^:»^ 

\  MAOUR.  Maire.  Major.,  i  j^oo*. 


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j6i 


M  A 


MAOUR.  (  Saint  )Maur.  1510. 

MARCHE.  Frontière.  1 43 1.  Voyez  Entre- 
cours  &:  Étaux. 

MARCHIONEZ.  Marquifats.  141 1. 

^ÀRCHIR.  î  Borner,  terminer.  «Des 

MARCHIER.^  >»gens  qui  ont  à  fharchir 
»  avec  le  Roi«  /»  Ordonn.  de  Louis  IX. 
de  izyo.  Ce  mot  vient  de  Marc  ou  Marcky 
qui  iignifie  Borne. 

MARCHIS.    Gouvemeiu:  de  Frontière, 

*    Marquis* 

MARCIAI.  Marché. 

MARCIER.^  Payer  ,  acquitter.  1373. 

MERCIER.  5  1448. 

MARDI  ru  grand  )  Mardi-Saint. 

M  AREAUX.  1  Petites  pièces  de  monnôîe , 

MÉREAULX.>  ou  marques  données  aux 

MERELZ.  j  Chanoines  pour  diftribu- 
dons  manuelles  6c  quotidiennes,  &c  à 

-  chaque  Office.  itf(re//i.  1480.  1560.  Au- 
jourd'hui on  diftribue  encore  à  S.  Mar- 
tin de  Tours ,  des  Méréaux  de  plomb , 
au  retour  de  la  Proceffioh  dominicale  du 
Cloître. 

MAJIESCHAULCÉES.Î  Terreîn  vague, 

MARESCHAULCIE.  J  cour,  rcz-de- 
chauffée.  1411.  1451*  i5oi. 

MARIES.  Mairies.  1^98. 

MARIN.  (Vent  du  Marin.)  Venant  du  côté 
delà  mer.  1505.  ^ 

MARLERIE.  Marguillerie,  Fabrique.  1450. 

MARMAIGE.  Mamage^  charpente.  1508. 

MARRIS.    ï  . ,     .       ^     .  . 

Kl AULRY  \  ^^^^"^^^*  -Miittnaiw.  1335. 

MARSEICHE.  Notre-Dame  deMar$.i4i  5.. 
MARTROY.  Lieu  du  fupplice. 
MARTHELOYS.  !..  ^     , 
MARTRELOGE.j^^^'^^^8«-  '^39- 
MARULIER.>  Marguiller.  1373.  1480. 
MARLIER.    5  16^0. 
MARVDLLEUX.  Emerveillés,  furpris. 

M55- 
MASENETE.  Petite  maifon,  1316. 

MASSIERS.  Meffiers ,  Gardes-bans.  I48i. 

MASSONNIER.  Chanoine  Receveur  de 


M  A 

la  Mafle  ou  de  la  MenTe  c^kulake  'de 

TËglife   de  Metz.   Jugemem  du  Maie. 

Êchev.  de  /jéo* 
M  ASTRE.  Maître.  1399* 
MAUBOUGE.  Droit  ou  impôt  fur  le  vîn. 
MAUDISSON.  Malédiaion. 
MAUDOUTE.  Mal-adroit.  Coâe.  dcBot^, 

lenois. 
MAUGRÉ,  Malgré.  1595. 
MAU.   1  ^\  p   , 

MAUL.\      ^  mauvais.  1387. 

MAULVITÊ.  Méchanceté,  malice.  1450.' 
MAUUAIXE.  Mauvais.  1399. 
MAY-AOUST.  MiH>ût,  à  TAffomption. 

MAYEURS.     ^Maires  ou  Cheft  de  viUe, 

CAPITAULX.S  ^^^^^"'*-   ^î^^-  *^^* 

M  E. 

MECTES.^  „  V   •  /• 

MÉTES     ^  Bornes ,  limites ,  mefures. 

METZ.'  5  1398-1468.1500. 

MEFFAEZ.  Méfaits,  trahifons,  meurtre^; 
rapts,  &C.  1170. 

MEFFAIRE.  Mal-Aire,  foire  peine.  1198* 

MÉHAING.  Moyen.  1x69. 

MÉHU.  Mû.  1531. 

MÉHURE.  Mûre.  1480.] 

MEILX.  p  Jardins ,  Terres  portant  arbrei 

MEIX.     >  fruitiers.  1399.  ^483-  15^9- 

MEIZES.)  /tfrifi/2,  dans  les  anciens  litres, 
eft  diitingué  de  Meixj  comme  le  pota* 
gcr ,  je  crois ,  l*eft  du  verger,  a  XJn  Jset^ 
yf  dik ,  certaines  heirés  (lifîeres  ^  de  meiîc^ 
9f  Se  les  appartenances  d*icelm  de  côfté 
»  icelui  Jardin ,  près  Toul.  »  Tit.  de  141g. 

MEIXES.  (Quatre  jours  de  terres  meixes.) 
Un  verger  de  quatre  arpens.  1436. 

MESSEIGES.  Meflfager^  envoyé.  1407. 

MÊMORIELS.?  Mémoires,  Livres  de 

MÈMORAUX.J  cens.  1560. 

MÉNAGES.  Arrérages  de  rentes  en  argenté 
1490. 

MÉNANDIÈ.  Édifices, Pourtour  des  bâti- 
mens  joignans  le  Couvent  &c  le  Cloître 


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M  E 

«tes  FF.  Prêcheurs  de  Metz.  Chron,  de 
Figntul.  1x15. 
MENDRES-D'ANS.  Mineiir.  1481. 
MENESTRES.  Échevins.  1157. 
MENESTREUX.?   Mencftrier,  Jooeur 
MENËSTREX.   3  d'inftrumens. 
MENOUR.  Mineur.  13 11.  1315. 
MERCEDES.  Récompenfe.  1580^ 
MERCHAMPT.  Marchand.  1450. 
MERCHANDIE.  Marché ,  devis.  1458. 
MERCHAUCIE.    >  Chauffée  ,  rez-de- 
MERCHAULCIE.Jchaufféev  1469. 
MERCI.  Pardon. 

MERCIER.  Payer, accpttter.  1445.1559. 
MERCREDY  (Le  grand  )  Mercredi-Saint. 
MÉRAÊUX.  Voyez  Martaux. 
MERGUERON.  Marguerite.  1436» 
MERRA.  Mènera. 
MESCHÉANCE.  Malheur.  1170. 
NŒSCHIEF.  Danger ,  malheur.  ' 
MESCHIET.  Arriva  du  malheur.  14-38. 
MESCHINË.    Domefiique  ^  Femme-de- 
chambi»,    DttmoifeUe  de  fuite  ou  de 
compagnie.  1 300.  D'où  efl  venaMe/^uia. 

MESCRUZ.  Méconnus.,  étxaagesx. 

MÈSFIL.  Petit-fils. 

MESGNIÉS.  \oy^  MagnUs. 

MESLANGINS.  Mélanges.  1*50. 

MESPANltONT..  Contreviendront.  1550. 
.MESSELLERIE.  1  Office,  de  Garde  -  ban 

MESàERIÈ..       j    des  molffons.   1477. 
1554.  1600. 

MESSELLIERS.  7  Gardes  ies  moiffo^, 

MESSIERS..        J  Ban-gardes.  1 500. 1700. 

MESSIONS.  7  Fr?i$ ,  miles  &.  byaux- 

MISSIONS.  J  coûts.  1500. 

MESSONS.  Moiffons.  1367.. 

MESTIV'ER,  Moiffonner, 

MESTIER.  IBdbin,néceffité.5i »&*«•</?. 

MÉTIER.  J  Si  hflfoin  eÔ.  1433;^ 

MÉTIÉ.  Moitié.  1184. 

METTE.  Métal,  matière.  1437-.. 

METTES.  Bomefr ,  limites.  1500V. 

J4ETTRE- AYANT,  diffiîm:,,  gtoroger. 


ME 


■¥i 


METTRE-EN-DIT.  Enchérir.  1669. 

MEUD.    -\ 

MEULX.  f  w  J         o       . 

MEUS.     (  ^^     '^^^*  '^''*' 

MEUX.   3 

MEUR.  Mère.  1344. 

MEURDRIR.^  Commettre  un  meurtre^ 

MURDRIR.   S  affafliaer.  La  connoiffance 

MEURTRIR.  3  de  ce  délit  appartient  au 

Seigneur  Haut-jufticier» 
'  MEUTE.  Mue.  1435» 

MEZ.  Milieu» 

M  L 

MI.  Mes.  1167. 

MICTIGUER.  Mitiger  une  peine.  r4yj- 
'MIE.    )  Point ,  négation.   1305.  Ne  peu» 

MIES.  \  mies.  Ne  peut  par.  1418. 

MIEX:  Mieux. 
IMILITIE.  MiUce.  1580. 

MILLOUR.   Meilleur.   1410.  ^xeUptefict 
noble ,  riche. 

MINÉORS.    7  ... 

MINEOURS.  S  '^«««^ 

MINICHI.  Franchife,  Terre  affranchie; 

MISES -JUS.  Mi&s.-l»as,  vieilles,  hacdtt^ 
i6ii. 

MISSIONS,  Fraii,  dépens.  1566». 

M  O. 

MO  AGE..  Mouturage.  1490.. 
MODURACHE.        7 .,    ^  «  . 

MOULTURANCHE.>  bouture.  r48o^ 

,  MO^TANGE.  b  *°5^^ 

MOINDRES-D'ANS.  Mineurs.,  qui  ont: 

moins^de  15.  ans.  1535. 
MOINTIEY.  Moitié.  138a. 
;  MOISON.  Bail ,  loyer,  fermev 
MOISONER.  Affermer; 
MOITECIER..  Fermier  h  moitié.  r457-.. 
.  MOITRIER.  7  ^«'™w''» Laboureur.  1560^ 
>MOYTRIER.r  1589.. 
J  MOLESTES..  Torts  ,  fâcheries  ,  grieft-, 
dommages,  fujets  de  plainte;  r  5  34..  r  ^  8  5;.. 
MOLLES,   Fondations.  d^idificeS'j,  maSèat. 
1460*. 


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i^r 


M  O 


MOLNIER.Y 

MOSNIER.  >  Meunier.  1400.  1600: 

MUSNIER.  3 

MOLT.  7  Beaucoup*  Multum.    1373. 

MOULTS   1486-  1600. 

MONNOYE-LE-ROL  En  Tannée  1161. 
il  y  avoit  plus  de  80.  Seigneurs  particu- 
liers en  France ,  qui  pouvoient  faire  bat- 
tre monnoic  ;  mais  il  n^  avoit  que  le 
Roi  feul  qui  avoit  droit  d'en  faire  battre 
tfor  ou  d'argent  :  celles  des  Barons 
ctoient  noires.  Nou  fur  COrdonn.  de 
Louis  IX.  izSz^ 

MONTANCE.  ? 

MONTENANT.S 

MORTES.  Marres  où  les  eaux  s'amaffent, 
favorables  au  poiiTon.  i6oo.  Défendu 
de  mettre  du  Chanvre  dans  celles  de 
Dommartin-lès-Toul ,  par  Arrêt. 

MOSTIER.     0  Monaftere  ,   Êglife  ,  Pa- 

MOUSTIER.  >  xoiiïe.Monaflcnum.ivjQ. 

MOUTIER.    J  1381.  1414.  1458. 

MOUTIER.  Se  prend  quelquefois  pour  le 


Somme  totale. 


M  0 

rerenu  d'une  Cure ,  d'uiie  Prébende  <xà 

de  tout  autre  Bénéfice.  1401. 
MOUILLE.  Meule  à  moudre.  1270. 
MOUXATTES.  Mouches  à  mid.  Met^; 

1546. 
MOiE.  Ma ,  miens ,  mienne.  1407. 
MOYEN.  Intervalle.  1436. 

M  U. 
MUABLE.  Amovible» 
MU  AULX.  Muids.  1373.' 
MUCIER.Î-    . 
MUSSER.  S  •  '"^54- 

MUER.  Changer.  Mutarc.  1580. 
MUET.  Meuvent,  relèvent,  font  en  la 

mouvance.  1151.  1158. 
MULTURE.  Mouture.  1376. 
MUNIMENS.  Documens ,  titres ,  renfeir 

gnemens.  Munimenea.  1460.  1479. 
MUNIMIMES.  Titres ,  Chartes.  1463. 
MURDE.  Meurtre ,  aflâffinat.  1463. 
MUSCAUS.  Lépreux.  1480. 
MUTUErr.  Prêtés.  Mutuati.  1383, 
MUZALE.  MozeUe,  rivière 


.  13 8j, 
•  1370. 


N 


A  AL.  y 

\,      >  Noël. 


N  A, 
Natalis.  \x%^.  1315* 


AAL. 

NAIN. 

NAU. 

NAMPTIR.  Mettre  en  féqueftre,  en  dépôt, 

nantû:.  1604. 
KAVER.  Mettre  à  flot  un  bafcau,  le  fiûre 

naviger.  1654. 
NAVIAGE.T  Bateau.  1371. 
NAVIERE.jNaceUe.  1641. 
NAVINES.  Navettes.  1608. 
NAVE. 
NAVILE 

NAWE.  l  Nef,  raifleau,  nacelle,  bar- 
NAWEY./  que.  1183. 1379.  i6$i.Nayis, 
NES. 
NEAUE. 


N  A.- 

NAURE.  (  Bête  naure  ,  )  qui  ne  pit>dult 
rien,  qui  n'a  rien.  La  rente  feigneoriale , 
dàë  par  chacune  béte,  eu  moindre  dans 
ce  cas.  1400.  1600, 

N  E. 

NEF.  Pré  entre  deux  bras  de  rivière.  i50<)! 
NEF.     IvT    .  ^ 

NOEF.  J  ^®^-  "90'  ï3ï6-  1500. 

NEUFFE*.  \  N*^  **'^8"^«-  '^«»* 

NfcF-CHÉVALIER.  Droit  accordé  par  un 

Seigneur  Haut-jufticier  à  fon  Vaflal ,  de 

pécher  dans  une  certaine  étendue  de 

rivière  y  avec  m  petit  bateau  ou  nef» 

navicula. 


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N  O- 

NOBLE.  Ce  mot  employa  ^aqs  les  Titfes 
des  quinze  &  feiziéme  fiécles^  ne  dëfi* 

*  gnr  pas  toujours  que  la  peribnne  amfi 
qualÂée  foit  noble  d  extraftion  >  ou  en- 
noblie, parce  qu  il  y  avoitdes  profêffions 

.  qui  ëtoient  cenfëes  nobles  par  elles-mê- 
mes ,  cpnune  les  Médecins ,  les  Avocats , 

,    &c«  NobU  homme  Jean  de  Fulhn  Plm^ 

'  fycuh.  IÇJ9.  &c. 

U  y  avoit  trois  iétats  dans  la  rodëfê , 
que  les  Notaires  fi^avoient  défigner  par 

.    ÇR%  qualifications  relatives  à  la  condition. 

\\*^  No  BLE  Homme  ,  figoifioii;  un  No- 

.  j  ble  d*extr«âion ,  ou  une  perfonnq  exer* 

i^uifAine  profeffion  noble.  140a  1510* 

^     >.^  HpNQKABJ^E    ffoMME^  vn   Cî- 

,  ^yea,  un  notable  ^urgeoii  d  une  ville. 


9ummU  ^  Se  de  chaflêr  li  roî(ftn-aqiia«A| 
tioue  avec  un  fufil  6c un  chien.  Vm  i450«^ 
Je  rCai  pas  vu  U  TUre^ 

NÉGOCIATEUR.  Procureur,  1589^ 

NESUNG.  Perfonne ,  aucim. 

NESSUNE.  NuUe ,  aucune. 

KEUDS.  Nuit.  1354. 

NEVOIU      > 

NEVOUS.     >  Neveu.  13^3.  1387. 

NEPVOUX.5 

NEURE.  Nuire.  Nocere.  1341. 

NEVRER.  Affliger.  1381. 

NEUTANTEMENT.    /  Nuitamment. 

NUIÇTANTEMENT.J  1451.  I4Ï9-    . 

NEUXON.  Nourrir  ^  nourriourc  i  obu  eft 
veau  Nourriffon. 

VU 

NIANT.  \  Non ,  rien  ,  ne  petite  Negaiy 

NIENT.  J  mhil.  liQl.  1399» 

NIDER.  Bas. 

NIERS.Î 

NIÉS,   y  Neveux.  Petits-enfahs.  ixjo* 

NIEZ.  3 

NIVER.  Niveau.  1384. 


HO 


j^r 


5.^  HoNHÊTs  Homme  ,  (honnêtes, 
conjoints ,  quand  la  temmt  contradoit.  ) 
Un  Ârtiiàn,  un  Laboureur.  1KX9. 

NUF.  çN^^*  '*?9*  ni5-  n88. 

NOIÀNT.  7^!.  . 

NOYANT.  \  V»"««tt>  certam. 

NON-CONJREStANT.  NonobUant. 
1361.  

NOROY.  Nourrie.  1491. 

NOTTICES.  (  N0ÙtionU  Cfuna.)  Lee 
Notices  connderées  en  gén^r^ ,  font  des 
Chartes  par  leTquelles  on  traikhièt  à  Tes 

,  héritiers  ^à  {(^  ruçcefTeurs ,  à  la  poflérité  p 
la  connoiflàncede  quelque  hit  hifterique^ 
comme  la  fbndadon  ou  la  dédicace  aune 
Égliie  ;  la  conceffion  de  certains  privilé 
ges  I  droits  &  bie;is  temporels. 
Les  unes  ^  faites  fous  les  yeux  ^es  £vé^« 
ques  ou  des  Juges ,  ibnt  publiques  ;  les 
autres ,  dreflées  devant  des  témoins  ^  foit  ' 

^  pour  fuppléer  au  rdéfàut  des  Chartes'  de 
donation  ,  foit  pour  les  (expliquer  plus  en' 
détail  9  font  pritées;'  'Ces  deibiéres  âùr 
foient  également  loi  en  Juftice.  *  ' 

Le  plus  grand  nombre  des  JMdtices  pri« 
vées  font  munies  dq  d^tes  :  plufieurs  ren*' 
ferment  deux  fortes  de  dates  ;  i'une  d'un 
fait  ancien  doiit  on  ^eilt  confer ver  U' 
mémoire  par  un  Titre  fubféquent ,  Tan* 
tre  de  TAâe  m^n^e  de;  la  Notice  qu'on 
dreffe.  •      / 

n  ne  faut  pas  prendre  pour  Notices^ 
toutes  les  Chartes  qui  commencent  par' 
Notum^  noyeritis  j  naverirttj  noeam  ^igi'^ 
tur  fiât ,  &c.  pu^qull  eft  un  nombre 
infini  de  Titres ,  ton  difiiérens  (k^  Notî* 
ces'9  qui  <^ommencent  dr  Ëi  fortes  <^  N^* 
>»  fiécle  phis  fëcoèd  en  Nodces  que  le 
»  onzième  9  elles  diminuent  infenfible* 
>»ment  dans  les  première^  années  du 
I»  douzième.  wNi^w,  Tr^.Àc*?^i^lomH 
Tom.I.  ,  ,    .  .t     _    ) 

NOUE.)  Place  vagde,  Verte-  danî  "mè 
NOY.   5  Fpfét.x$Q9r.^    .. 


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^'éé 


Ko 


NOUR.  HonncMT.  1Ç70. 
I^UVELLETÊ.  Innovation,  trouble  dans 

la  iouiflance  d'un  droit,  " 
NOIENT.  >  ».  ^-    /'       .  ; 

NU. 

NUE.  Privée.  1305. 
NUEFUE.V  " 

NUEUE.  >  Nçure.  1305.  1453. 
NIEUE.    i 


N'U" 

NUEFUIliŒ.y    ;         :  ■    *  .       '     * 

NUESTME.  >  Mbirîéme.  Mf).  lAié. 

NUESYSME.3  r       ' 

NUESSÉ.  Simplicité. 

NUESSE.  Sorte  dé  Fief.  Ce  mot  rient  im 
latin  nuditas.-  Hagnèau  dit  que  c'efi  l'^en- 
duë  de  la  Seigneurie  fSod^  on  cenfuelte^ 

NUMMVLAIRE.(  Table,  ïçaifon  )  ChanJ 
ge  ;  banque.  Cehu  qui  la  ttent  eft  I^ 
Changeur-Banquier.  1434.  iKcrr. 

NUNS.  I    •  ' 

NUS.  '  I  "^iicunjnuLArK/à».  117a  ii8o^ 


V-^  •  Avec  j  vjo, 

OBER.  Haut. 

OBtlGE.  ?  ^^ 

OBUGIjy  ^'^ 

CBSTANIIëS.  a  caufe  de  fempéd^nuiit. 

OC. 


O 


n. 


1-478. 


1367. 

f)FFREXde>«'.)'0^hcIin.  ijijè.  ! 

••'■•  '•■■  ••'    .Oii"   ''■ 

Ç>WT^^AAJlOK  Rémoumeacnt.  i  ^c. 

OIR.  )„'    ' , 
pyR.jEnt«0drc^<WMf.  i}?*»  ^  - 

A  -    J       V 


61. 

OIR.  Héritier'  • 

OIRE.  Aujourd%m. 
OIRRE.  Afiairc. 
OIY.  Ouis,. 

O  U    ■ 

OUER.  OGvier. 

OLLIER.HuUe, Huilier.  itSo.«VolIoi<nt 
»  que  ledit....  défait  8c  inétit  à  néant  fer- 
M  taine  piUle'  &;  cbaulqiieur^  â'OQier.  ^ 
Voiiloif  lut  faire  abattre  un  prefliinr  à 
Uvik^  Jygim*,  dtt  Mût,  Éehey,  de  Met^, 

■    I4*ï»  .        ^■ 

OR. 

ORATEURS,  Supplians.  Le»  EccIé&rfK- 
qoes  prenoient  cette  qw^  dans  leur» 
Requêtes  aux  Princes.  1 480. 1 5 17;  1 6^ 

ORÇU.  Reçu,  1351;  '■  ■       -• 

ORDE^ANCE.      1  ^  . 

ORDRENEMENT.  C  "'*"■*""• 
ORDRE-DE-PROIT  Gardée.  Forti»: 
'  fités  de  procédures  d}reiVées  en  ^3$$* 
ORDRES   >  DEVïot^ES.  Certataeme- 
OyRDRlSS  fin-eappellée  lUr^ifS^Or^ 

dines  vinete.  11^8.  i486.  «Detixérdres 
'   7»  dé  Vignes  )  comiacas  rej^t  U>inmfiefc 

14»}.  ••"  ■•  •'•."■ 


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on 

ORE^.  Vàit»Orsrh  14}^' 
OB£S.  IVofétmms  a*- 

ORES-EN'DROIT.  Ç  vtnir.  1471,  i5J4- 
OR£Z,  A  préfcm.  142^. 
ORIGIKEUJE.  Otién^  M90' 
ORRPXUEULX.  Qr«IUff$.  1373;    , 
OE&Olfr.  Entendront.  1479. 

OS. 

OST.  Ann6B.s599. 

OST^BANNI.  SemoiK»  fait*  par  «ni  pu- 
blic, de  fis  tfouver  ea  un  Oûap  s^i^é. 
1599.  Fauchet^ 

g^^lEût.i4«o.; 

OSTEIIXlMaifons,  Hâték ,  Cheé. 
OSTELS.  >  d'hôtels ,  Père  de  «uniUe  , 
ÔSTEX..    J  MÀiages.  143 1>  «  Trois  fols 

»  de  rente  meiurfe  cwtùbh  à  pain ,  à 
.  *>  vin  &  à  lo\riers  d  ofleilz.  >*  Monnoi« 

au  cdurs  du  pain,  du  vin  i&c  dei  loyers 

de  maifon^.  1340. 


OSTIEX.  Porte.  Nopmi 
OT.  Enttnd.^^»^.  ixjoi 

î  OU, 

OUBLATERS.  Marchands  d'oiibSes.  m  (9, 

OUCTlME>  u,;;^/^.  .,<, 
OYTiSME.S  "'^*"**- *î^7. 

OVEILLE.  Brebis. 

OULTRÉE.  Enchère.  1518.  16^4; 

OVERYES.  Ouvriers.  15*0. 

OUREUR.  1  BouticMe ,  laboratoire. 

OUUROIR.J  1335. 

OUSLAGE.  Pouaire  de  la  femme,  11 JO4 

Çoât,  di  Btrry. 
OUVRIER-D'ŒUVRE-BLANCHE,  Ort 

Êivre.  148 1. 

or. 
oy  1 

OyL.  s  ^^»  entendu.  1374,  1544*' 

OYLE.  Huile.  OUpi^  xxiX* 
OYE.     »  .n>  .  ... 

OYÉE.  f  Orne,  entendue.  1439* 


«« 


,P  A. 
ACTS  1 

PACTIONS.  f  ^««vendons.  1441.  | 

.  PAINS.  (  Le  Dimanche  des  cinq  )  Le  pre- 
mier Dimanche  de  Carême. 
PAINTRE.  (Podâcttr,piqii«Ur,»€>nâu»- 
JPEINTRE.  S  teuc  Celui  qui  eft  chargé, 
dans  les  QuqiitKs  de  narquer  les  aktfensj 
.     à  L'Office.  1637.  ; 

PAISE.  Bnrc.  1361. 
.PAISSEILZ.  PailTcaux,  ickabs.  1381. 
PAISTRE.  Pâtre,  Berger.  jP^^tfr.itço. 
PALEFROy.  Ç'étoit  te  cheval  du  Vaâal , 
•  <    &  le  Rouflîn  étoit  le  cheval  de  FÉcuyér  ;. 
1  ■  vnfi  le  premier' itbit  de  phis  gcaiod  prix.- 
1170.  :;   -  ■ 

,i»ALEY5.^        •  1  ; 

PALLIS.  V  PaliflÎMUs.  1450,  1497. 


9  Ai  ' 

PALPAMES.  Touchâmes.  1439; 
PAN.  Gage.  1168. 
pancherie:>  p.V,  „«^. 
PESCHERIE.  S  ^^***- 'î**' 

PANNEL.  Petit  pan  ;  panneau.  1454.^ 

PANNIES.S 

PENNES.  >Prifei,,faifies.  «68^,     ' 

PENNIES.  > 

PANISSOURS.7 

PAGNISSANS.  >Saififlân*,5ergens.r387; 

PRENOl/RS.   3  ,  '       ' 

PANNCWSi  Baniiiére ,  Çoniâttbn'.  léd^' 

PANRE,  Pfei  d  a.  U98.       \ 

PAOR.  Peur.  .    ^  , 

PAQUES-CHARNEUX.  Le  jour  dePA- 

Aaa  if 


i 


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iw* 


P  A 


ques  9  où  Pou  commence  à  manger  de 
la  viande. 
PAQUES-COMMUNIANT.   Le  jour  de 

Pâoues. 
PÀRAGE.  La  tenure  en  fi-anc-parage,  étoît 
celle  dan3  laquelle  un  Noble  ^u-antifToit 
fes  puînés ,  fous  Ton  hommage  envers  le 
Seigneur  féodal ,  pour  leur  part  dans  les 
Fieft  &  dans  laquelle  les  puînés  garan- 
tis étoient  Pairs  ou  égaux  entr'eux  & 
avec  leur  aine.  Préf.  des  Ordonnan.  du 
Louv.  pag.  XIX» 
PARAGES.  7    Claffes,  Tribus,  on  Fa- 
PARAIGES.  X  milles  nobles  de  Metz ,  dif- 
PAREIGES.  y  tribuées  dans  chaque  quar- 
tier, lorTque  cette  ville  fe  gouvemoit  en 
forme  de  République ,  avant  rétablifTe- 
mfuit  du  Parlement  en  163;  3.  Les  cinq 
premiers  Paraiges  étoient  composés  de 
loties  &  notables  Bourgeois  y  (vàvant'D. 
Caln\et,  Nçtice^de  Lorraine,  au  mot 
àfee^.  Ce  Suivant  ajoute  :  «Les grandes 
.  in  &c  nobles  Familles  étoient  partagées  en 
'  ^  Pairs  ;  ou  ce  qu'on  appelloit  Panûges. 
Diffère,  fur  Paru.  Jurifprud.,  de  Lorraine^ 
l>ARASSEVIR.    Ia^u,^^  ,,,^  ,^^ 
PARASSOUVIR/f  ^"^^^^^  '457-  'loo. 

PARA  VER.  Prévoir. 

PARCENIERS.     0   Confors^,    coparta- 

PARÇONNIERS.  >  geans  ,  participans. 

PARSONNIERS.  J  Partionnarii.  ijof. 
1358. 

PARCOURS.  C'eft  un  droit  qui  ooniifle 
dans  la  fociété  âite  entre  les  balûtans 
d'une  Paroiile  avec  ceux  d'une  autre  fa 
voifyie ,  par  bcpelle  ils  fe  font  refpeâi- 
yement  donné  la  liberté  de  ïaiiTer  paître 
&  pâturer  leurs  beftia^x  en  vaine-pâture 

.  fur  leur  finage  &  territoire ,  Jufqu  à  l'en- 
droit dA%  équares  du  clocher  ;  &  à  défaut 
^  de  claçhei;  jufqujau  milieu  d^  villages^ 
Ordonna  du.  l^tèy.  Tom.  IfT.  pag.  zzu 
Coûe.  de  Lorrl  S.  Mîh.  Luxemh.  &c., 
.  PAR-DESOURE.  Commiffaire  nommé 
d'office  ou  choifi  par  lesPartiès^  pour  avôîf 


foin  de  leur  ^e  produm  teors  écrimfit 

*  -  refpeAives  dais^les  délais ,  les  recevoir 
d'elles  ou  les  coliAittter  en  retard ,  ainff 
que  de  mettre  le  Procès  en  régie,  pour 
enfuite  le  porter  &c  en  faire  le  rapport  ea 
la  phis  prochaine  féance  du  Magb(bat^ 
afin  d'y  écre  jugé*  «f  •  •  •  •  Se  ly  deflbadant 
n  n'avoit  eicript. .  •  •  ly  Pardefoure  doit 
H  repanre  du  clamant  (^demandeur)  fi  par« 
n  chamin  ;  &  ce  doit  porteir  avec  fei 
n  montrânces  ati  Maître  Efchavin.  •  • .  »• 
Atout  de  Mett  duzS.  Novemt.  *J  07* 

PARDUIT.  Perdit.  1385. 

PAREULX.  Pareils.  i40«. 

PARGAM.  Parchemin. 

PARGE«  Place  vagurdevant  la  porte  d'un» 
maîfôn  ou  grange ,  pour  tourner  les  voi- 
tures ,  pour  battre  le  bled.  i368. 1466^ 
Pour  pnettre  le  Aimier»  1650» 

PARGETs!  ^  Aï'^Mdes  de  délits  champé» 
PARGIEZ.5^^-'493-M^ï- 
PARICLES.    Les   Chartes  paricles  tireift 
leur  dénomination  de  ce  qu'on  délivroft 
aux  contraâans  autant  d'exemplaires  d'u- 
ne même  teneur  au^  y  avoit  de  perfon^ 
nés  intéreflées  à  1  Aâe  qu'on  venoit  de 
drefTer^  Les  Chartes  paricles  fe  transfor- 
mèrent avec  le  temps  en  Chartes  Avi^ 
fées. ,  ^Çcc.  Nouy.  Diplom.  Tom.  /..  Voyea 
Chirographe. 
PARML  Al»  moyen  de  ce  que ,  à  con^ 
tion,  moyennant.  1435*  ^V>7*  << Parmi 
»  payant^  nous«>»  En  nous  payant.  1406.. 
PARMI^  Excepté..  «  Vigne  au  mont  de  Bar  ^ 
»  fhms  de  tout  cens  6c  autres  faix  ^panki. 
.  H  le  droit  deyme..  n  Excepté  le  dmk  d# 
.    dîxme.  1367^ 

PARQCJHEIÇUE.  Drok  de  Patoiffien  dA 
k  un  Curé.  1480. 

PÀROFERTE.  Confignatioii  judiciaire  ^ 
ou.  offire  du  capital  d'un  cens  pour«  faire: 
ceflcr  k  cours  des  arrérag^e^.,  Ceàcim.^ 


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P  A 

PARPAYE,  (Un  payement)  achevé.  1436. 

PARSON.     )  Portion,  partage.  1388. 

PARCHON.  S  147?- 

PARSONNIÈR.  Officier  chargé  de  lare- 
cette  des  biens  qui  fe  parts^ent  par  éga- 

.  ks  portions  entre  Chanoines.  1185. 
1400.  i6oo. 

PARTANS.  Partageables,  m  Quatre  feul- 
»  àé%  de  Prey  en  une  piefle ,  partans  à 
>»  Mengin  Boyliawe.  9¥  Quatre  ^ens  de 
Prés  en  ime  pièce ,  partageables  par  in- 
divis avec  Mengin  Boileau,  cpiiep  poi^ 
féde  la  moitié.  145  )•  1 509. 

PARTAUBLE.  Partageable,  m  Jehan. . . . 

*  M  donne  deux  âulaés  &ç  demy.de  Prey 
f»  indivifée  Se  non  partie  ^  partanble  au 
»  Chapelain.  »  Jeânl....  donne  deux  fau- 
diées  &L  demie  de  Rr&,  dont  il  jouiffoit 
par  indivis ,  à  prendre  dans  une  pièce  de 
de  Pré  qui  n^étoit  point  partagé ,  &c  dont 
le  Chapelain  avoit  |a  contre  partie  y  c*eft- 
ji-dire  ^  les  deux  fauchées  6c  demie.  ! 
Tu^Vun$ChapeLiR.o^iir^auxSaUà^du' 

.     3.  JuilU  14S». 

PARTEMENT.  Départ ,  partage.  1446. , 

PARTIES.  Parta^. 

PARTIFIER.î7  .  ^  ,,j., 
PARTIR,     j  Partager.  i5»3^ 

PARTIFICAT.    EHfirîbmion  ,  partage. 

1500.  1700. 
PARTQURBIER.>  ^^      .  .         .      '  . 
PERTURBIER.    5  ^«P^chement.  1456. 

PARTS.  (  Les  deux  parts.  )  Les  deux  tiers.. 

(Les  trois  part$.  )  Les  troisquarts.  1450» 
PAATUAIGE.  Commerce  ^  vente,  débit. 
PAS.  (  Lettres  de  pas.  )  Sauf-conduit,: 
PASNAGE.  Paiflbn  de  gland. 
PASSE.       \  Qualités  que  prirent  les  Gen* 
PASSEUA.^  tilshoihmes  de  Bretagne,  quf 

dreflètentfes  Aâes  depuis  h^ân  (tes  Croit 

iàdes  ,  jufqu^au  feiziéme  £écle.  Praty^dû 
^      FUM^JU-Smag^Prif.  pag.viij^ 
PASSÉ VIR.  PafferfucM.  s'en  rapportes 

àrtM^  i4;7..Acb«i^«k 


P  A 


3^9 


PAST.    9  Repasd'obIigaQon.Pif/&5. 1150; 
FASTE.  >   i307.VoyezDucangeyattmot 

.    PRaCVKATÎO. 

PASTELZ.  Pâtés.  1450. 

PATENTES.  Patenta  vcUntha.  Les  Let- 
tres-paternes font  oppofees  aux  Lettres 

.  clofes.  Les.premiéres  etoientfcelléesd'un 
Sceau ,  &c  les  dernières  d'un  contre-fceL 

PAULIERS.  Porteurs  de  peaux  ou  poteaux» 
pu  bâtons  armés  de  deux  pointes  de  fer, 
pour  enlever  fur  leurs  épaules  les  Gerbes 
de  dixmes.  Us  font  choifis  par  la  Comr 
munauté  6c  prêtent  ièrment.  i5$0t  161  }• 
1700. 

PAULX.  Poteaux. 

PAULXIER;!^.  .  .0 

PELCHIER.  C  P^^^^^-  '^^^• 

PAULXOUR.>^.  .  .^ 

PAUXOUR.  jP^^^^^^-  1468- 

PAUPIERS.  Papieç.  X458. 

PAUSTOBIS  (  de  fon  corps  )  libre ,  tSoS^ 

ebi'de  fervitude.jPo^^/Àv  haboA^'i  lof» 

PAYÔICENT.  J  ,,    \^   ,^ 
y  Payent  13^1. 


PAIONCENT. 


PE. 


PECT*  Poitrine.  PtSus.  1596*   . 
PEPU.  Pût.  1401.  ^  .  I 

PEL.  Pieu,  poteau.  .       i  .  y 

PELAGE.  Droit  ancien  fiir  tes  péaBoçT  l 
PELEFROY.  Voyez  Palt/r€!y. 
PELLISv  Paliflades.  i3,8> 
PELZ.  Peaux.  1^14*^ 
PENEUSE.  (  La  femaine^penede.  )  La  fiai 

maine  fainte.  Pomalis ,  gauiofa^ 
PEOIR.  Pouvoii*.  Ï399. 
PENROiT.  Preadroit.  ri^x.  rTYo;   '  ' 
PERCUNCTATIQN^  Enquête^ 
PERDRES.  Pertes.  14J4.  : 

PERCRUEi  Venues  produite.  lâofc: 
PÉRIÉSk  Poirier»  1^09^. 
PERLUÏX.  Tout  fcul ,.  à  part  faL  ijîf; 
On  dk  encore  à  Meta  en.patflÂ^.lbif' 
qu'ttne  heose:  fonne  r  ^a^  U:  tpffguliucm 
\     c^eflle  coup  &uJl 


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|7« 


PE 


PERMÊNAULLEMENT.    Peii>4tae]Ie- 

:    ment,  ixéx, 

PERMUER.  Échanger.  /Vrautfiin.  1546. 

PERPETEYS.  Perpétuelles.  1481. 

PERRASS^.  Paffé.  r4)9. 

PERRUCHE.  Paroiffe.  ijft. 

PERS.  Pairs,  égaïuc, pareik. Para. lajo. 

PERTIER.  Partager.  1356. 

PÉS.  Pak. 

^*Jf£  ?  Mauvais,  défeaueux.  Pcjîmus. 

PEUSSON.  PltMK  des  Pourceaux, ^landée. 

P  H. 

PHÊZÊTIEN.) 

PHYSICIEN.  >M^<iecio.k3«.  i39<. 
FUSICIEN.   O    ' 

PHILOSOPHE.  Ce  mot  a  été  pris  en 
ii8o  pour  un  Anachorète, 

PL 

.TltÇA,         >  Depukpeu,ilya  p«ttde 

PIESCE-AIT.S  temps,  f^ié. 

PIECE.  Temps.   "         /  . 

PIED-TERRIER.  Papier-terrier,  décla- 
ration des  Terres  d'une  Métairie.  ifSo. 
1700.   •     ,  •  • 

PÏENT.  Peuvent.  1305.  ; 

PIERE.  Père.  ' 

PINCTEUR.  Peintre.  PiBor.  1460, 

PIOUR.  Pire.  Pefor^  1410. 

PIS.  (  Mettrekmam au piB,)kla poitrine, 
à  la  confcience.  1561.  - 

.ViTÊABI^.  Pieux.  1411. 

,  P  t.     "  .■-  .  , 

PLACE'MAiZIERE.  Tcminoàllyardit 
uneNfcùfbo.  Mazure.  1531. 

PLAIDS- ANNAUX.  Sous  la  ieconde  race 
de  nos  Rois ,  encore ,  les  affemblées  oii 
Ton  jugeoit  dc^  Pi«cèi  &  les  Jugemens 
•'  némes  que  Ton  1^  portoit,  étoient  àp< 
peHés  PUcita. ,  Pbùcb ,  norqui  venoit  de 
la  fbmule  ;  «  C:|r  tel  eft  notre  plaifir. 
»  Quia  tsU  Jidt  tujbntm  Piaâttimt  Le^ 


S€^;aeun  Hiutf-jiiftkitcs ,  &  depuM"^ 
ttufe  da  Droit  HMnaîn  ea  France ,  ^^sté 

.11509.  Wnfs  LiçuMms  tirnncm  tous  let 
ans  leurs  Jugement ,  AffiTct  ou  Plaids^ 
amuttx  ;  oa  y  appelle  tous  les  habitant 
âûyantle  rôkposrlepapiremintdefreii* 
tes  feicnemiaks  ;  ony.regk  les  amendes 
des  délits  champêtres  ^  coounis  dans  le 
coin  de rasnae ^iiir  ksPxooèfHrorhaint 
é[tSè%  pm  les  UMfm  ScForafiitfs^  Sec. 

F0L4IDS-BANNAUX.  Ce  font  let  mémet 
Plaids  y  S^aocesou  Affifts  9  appeUés  i9e;i* 
naiix^pu:ot  cpt'ily  a ua ban  publié  pour 
la*  tenue  d'iceuz. 

PJLâNDIST.  P\m^  1407e 

PLANTIS*  Appettaiitd*uaepren<MSen« 
tenoe* 

PLAQUEY.  (  Scel  >  appofi,  appliqué. 
C'étoit  l'anciftiae  «aaiért  die  fedler  les 
Chartes;  on  y  a  fiihâitœ,  depuis  le  ort- 
«éme  fiécie  ,  les  Sceaux  pendant  à  dou« 
blés  ou  fimfdes  queues  ^  ân^  ^pourtant 
abolir  entiéremenr  l'ancien  illâig».  Voyes  ' 
h  Càap.  X^  n0S  prlMcip.fw  Us  Samux. 

PLAYERe  Faire  des  playes^blefler.itSt. 

PLEIGE^   ^ 

PLEUGE. 

PLOGE. 

PLOIGE. 

Pl£iGiE^       1  Caufîonnfcmente  1437; 

PLEISGERIE.S   1459. 

PLÉS.  >  Plaids.  Lieu  oh  b  tenok  les  AAz 

PLEZ:^  Tes ,  la  luftige.  140a.  1500. 

PJL£VIN£.  Cautionnement.  1170. 

PLÉVIR.  Caudonnef  ^  pcomettre* 

PLUX^DISANT.  Deaiier  enchérifeuft: 

1434- 

PO. 

POC,  Peu.  1550e 

POCHIEIIE&  Pécheur.  140e; 

PODERONS.  Puif&nt. 

POEOIR.  Pouvoir. 

POESTEI5.1  Hauts ,  puiflâns  ,  makres  ; 

POESTEZ.  J  Maiws  de  ville. 

POÈTE.  Sujet^Seif;DttJatin/icir^.i43S» 


Caudon.  1367.  iiS40. 


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POHOrr.  Pouvoii,  1403;  r      : 
POL  Un  peu.  1340. 
POIGNANT.  PouYint  <m  mettant:. 
BOIÇNIS.  Bac^tf&inélée.^>icriûsaC€Qr- 

.  *  »  dont  )e  m^  fuis  remk  (  ndieté  )  quand 
»  je  fuis  pris  avec  lié  à  paîgnisl  A^  momef* 

^.dv.perck  ^'/Vm>#ittf<  *^^  Scignmr  44 
ChoiseUL  y&  U  DucFbkmY  ,  it  tàn 
n^o.  DUiC^nuHift«  de  JLorr.  Tom.  il. 
prem.  édit.  preuv.  pag»  dxif.   . 

POY      S  ^^^^^9^^^'  lyxu  154$'  io9i« 
POINCTRE.  Ponaeur.  15  37* 
POINE,     1   Peine,  amende.  1367*  -^« 
POINNE.  j  /ï<>/»  <iir  poinncr;  par  forme 
.7  d'ameade*'  i>04« 

POÏNTËS.  Bouts,  a  Vris  aboutiflans  fur 
}f  les  pointes  des  terres  s^M^s.  n  Prés 

*  qui  Tcmt  'fLÙfvtk  Teadroit^  vont  les  Br 
:    Ions  des  terres  labourées»  «414^    > 
POLYPTY<^ES.   PûUHcum  ,  p^Ucgiti- 
::  tumjpukgtttm^  Ce  fofit  des  Livres^  de 

*  cens  9  où  Ton  v<Mt  le  détail  des  sentes  y 
corvées  &c  autres  redevances  auxquelles 

.    étoîent  obligés  ks  VaflauK»       ... 

On  appeUmt  Poidéi^.ks.Polvpfîinies 
i    €pk  fomprcnoîentles  Bénéfifice  ovul^io- 

*  cèfe,  kîm  revenus  &  la  nom  desCol- 

*  \att\m.D.Tagfm^Nm^.IhphifuT.L 
PONCO-.       1  «  . 
PONeEULTzJ'^^^^ï^^î"- 
POOUt.  Pouvait.  1334.       :    ;  . 

POR&iEKT.    /CoiyiPoieaf;aao4.i)09. 

POULROIENT.r  1483- 
POYEJfP.  > 

FOR.  Psour-  %x(qu  ^)Of  • 
PO^PENSEHj  RacoiittOitisib/ 
PORSUIItE;^Suivcè.  I3J9U 
PORTÉRi^tt.   >  Poflé&uci  de. «erres  i 
IK>RTBRR1ERSI^  dms  ne  cûntsée^  &c  i 
-   Mn  habUaaSi  ily^  phifieunr  Seigfte urs  ' 
^  'étoïk^P^f^ieÉn.^daBs^^^ 


.  '  doW*  les  Vaffaux  ib  nomment  Por^P^, 

.  ri^Ai*  1471*  1600. 

Ce  mot  défigne  auffi  généralement  tous 
les  redevables  des  droits  feigneuriaux 
réels  y  c'eû-à^cjiirey  exigibles  fur  les  terres 
de  laSeigbeurie ,  £;>it  que  les  VafTauxou 
tvedevofcles  y  deineurent  y  ibit.  qu'ils  :xi^ 
iideai;  aiÛetirs*  rjoo. 
PORTENERS,  Cultivateurs  qui  vont  la- 
bourer fur  k.ban  d'up  Seigneur  voffin* 

1471- 
PORTEYR.  Portier.  1408. 

POSTAT.  Puiflance  >  prenùer  Magiftrat. 

POSSOIR.  Itt^.j         ff  , 

POSSEOiR.  V  ^^^^®^*  '^'^*  ! 

PQTATRiX.  (  Maifon)  i  bwc.  Cabaret.' 

POTÉE.  (Terres  de)  Héritages  roturiers, 
appartenans  à  gens  qui  font  fou»  la  puîf». 
£uice  d*lui  Seigbeur.  1571. 

POl/U:  i  (Saint)  Paul.  1343.  r38«.  ^ 
POUROIAS»  Pourfuite.    1460*  1530; 

POURCHASSER.!  Chercher  ,  pourfui- 

POURCHACHER.J  vre.  1388,  1500. 

POURCEUES.  Ttuiew  i4xo. 

PQURE.  Pauvcew 

POURFEIT.  Profit.  iy6%. 

POURPRÉS  (  d'une  m^on.  )  Enclo$ ,  dé-; 

'    pendeiacès. 

PQURVEiENCES.  Provifions.  M45, 

PQUYENS.  P«ix«t-  MU- 
J>Oy.  P«ii. 

JRQYEIU  fvf^.  . 

P  R. 

PRÂeL  >  Petit  Pr4  mis  en  Jardip.  \\KKi 
P.KEAU,ii386,  I.;.'  ;    .: 

PRASIE^  Prairie  1480*         .     > 
PRAUCHOURS.   PyécD^Ars  ,  Jacobins. 

lU^,  .  ..,^.  .. 
PRÉCAIRES.   (  Lçttres,  ^Ç.jr^caifç.  ) 


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17* 


PR 


"  pas  confondre  les  nodons  de  ces  termes , 
'  célèbres  en  f^  d'anciennes  Chartes.*'  Il 
y  a  enîr'eux  la  même  différence  qu'entre 
prtndn  8c  hailUr.  Le  preneur 'gardoit 
la  Charte  (fite  PmcarU*  Le  premier  Ââe 
étoitdreflféaunom  du  Tenancier  en  forme 
de  lettre  &  de  fupplique^  Se  le  fécond 
au  nom  du  Propriétaire.  Us  accordoient 
au  Tenancier  IWuâruit  d'une  ou  pluiîeurs 
Terres ,  fous  un  cens  annuel.  Ces  Let- 
tres de  précaire ,  avoient  beaucoup  de 
rapport  avec  les  emphitéofes  ;  auffi  les 
appelloit-on  tmphittufa  ^  ou  Uhtllus  tm'- 
fluuoticarius.  Les  concUtipns  des  pré- 
caires yarîoient  prefi(ue  à  lli^ini  ;  com- 
munément les  Biens  dévoient  revenir  aux 

*  propriétaires  après  la  mort  de  Tufiiârui- 
der  y  quelquefois  après  la  féconde  &c  troi- 
fiéme  génération.  D.  Tafpn^Now.Di-- 

■    flùmM.  Tom.  /. 

fierthold^  Éyéque  de  Toul^^  par  une 
Charte,  de  Tan  1019  ^  donne  a  Olderic 
Chevalier  &  à  Voda  fon  époufe»  TAb- 
baye  de  3>  Martin ,  &c.  pour  en  jouir  en 
nfufruit ,  fans  autre  réferve  que  les  droits 
'qui  appartiennent  aux  Eccléfiaftiques  : 
pour- lequel  précaire  ledit  Olderic  oc  fon 
époufe  donnent' en  propriété  à  TÉglife 
de.....  tout  ce  qui  peat  leur  appartenir 

\ avec  les  Serfs  ^  Terres  ,  Dixmes  ^ 

Biens ,  Pêche ,  &c. 

Ces  donations  à  titre  de  précaire ,  avec 
oonceffion  d'un  Bien ,  ont  été  fort  fré- 
quentes dans  les  onze ,  douze  &c  treizième 
nécles.  C'eft  encore  un  des  moyens  lé- 
fitimes  dont  les  Eccléfiaftiques  fe  foitt 
Krvis  pour  accroître  leur  patrimoine. 

PRÊCLURE.  Oter  ^  couper  par  la  racine* 

'     1450. 

PRÊDÊCLARÊ.7  Ci-ddTus  dit^  fufdit. 

PRÉDICT.        \   r546.  1604. 

PRÈFIGÉS.  Affignés ,  domiés.  i6o6« 

PRÉFIXIONS.  Délais.  i5oo,  i6oo* 

PREIS.  Prix.  143  ir 


PREMESSE.rft_j  ..     ^^^   .  ' 

\  PRESME.     5  *^*^^  "gnager. 

PREMffil^.  D*abord^  prenûéronenc. 

PREMIS.  Mis  avant*  ^  Le  nom  de  IMe» 
H  permis,  h  Le  nom  de  tHeu  invoqué» 
Stnt.  de  tOfficiaL  de  Tout.  1 589.  16 14. 

PRENABLE,  Capable. 

PRENT.       >  Premièrement ,  en  premier 

EMPRENT.  flicu. 

PRESGRIPTZ.  Ci-deffiis  écrit.    . 

PRESLIN.  Premier.  RriJHnus. 

PRÉSULA.  RempUtles  fondions  d±ré-( 
que.  IS5X. 

PRÊVOIRES.7da^      d     1%   •    .- 
PROVOIRES  A  "^^^  PrMMaru  1170. 

PRIORTÉ.»'-      ' 
PRIOUTÉ.|P"^^^'. 

PRINCIPÎER.  Commencer  les  prindpet. 
1J83. 

PRISE.  Saifie.  1358. 

PRISE.  Priiëe  ^  efiimaûon.  «  Er  eft  ain^oi r 
>f  que  s'attcuns  de  la  commune  do« 
>»  Neuf-Chaftel  vient  payer  x.  livres  de 
>»  Toulois  ^  en  l'an ,  il  fera  quittes  don 
^  iârment  6c  de  la  Prife  d'jcelle  anée.  1^ 
Ltu.  de  Ferry  Duc  de  Lorr.  de  tan  i%S€. 
Aru  IIL  Ordonn.  du  Louv.  Tom*  VII. 
P^*  3^3*  M.  Secouffe  dans  la  note  K« 
penfe  que  Prife  peut  avoir  rapport  a« 
Droit  de  prife  que  les  Seigneurs  exer- 
coient  fur  leurs  Sujets.  Sa  conjeûure  ^ 
de  fon  propre  aveu ,  n^eft  pas  exaâe» 
On  trouve  l'intelligence  de  ce  paflwe 
dans  TArt.  VI.  des  mêmes  Lettres  du 
Duc  Ferry»  portant  que  le  Maire  fie  les 
dou^e  Jurés  lèveront  la  redevance  de  iîx 
demers  pourlivrè^  d$  meubles ,  fie  df 
deux  deniers  pour  livre  d'héritage  ;  mais 

SaHs  s^exi  rapporteront  au  ferment  des 
ourgeoisfur  Teftimation ,  à  moins  qu'ils 
ne  foupçonnent  qu'elle  ne  foit  pas  afles 
forte  ;  auquel  cas  ils  pourront  augihen- 
ter  en  leur  confctence  la  redevance.  AinI 
ces  mots  :  Quittes  doufarmêm  &dê  la 
fn/e ^ûffûficat  xp'tn  payaitt  dix  Ëyres 

00 


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PR 

on  ne  ièra  point  fournis  k  l'eâimation  ni 
i  prêter  ferment  pour  la  certifier  ;  cette 
fonnne  étant ,  fans  doute ,  la  plus  forte  à 
laquelle  la  redevance  devoit  Ce  porter. 
Çlle  s'appelloit  à  Neuf-Château,  comme 
en  Champagne  ,  Jurée.  • 

PRISES.  Les  hommes  du  Chapitre  deToul 
exempts  de  Prifts ,  c*eft--à-dire ,  d'être 
appréhendés  au  corps ,  mis  en  prifon  par, 
les  Officiers  de  Juâice  de  ville.  TranfaS. 
avec  Us  Mtgifi.  1 3  04. 

PROBATIONS.  Preuves.  1457. 

PROCHAIN-PASSÉ.  Dernier  paffé.  154c. 

PROCURATIONS.  Pafts.  Repas  dûs  aux 
Èvéques  &  Archidiacres  dans  leurs  vifi- 
tes ,  ou  tous  autres  repas  d'obligation. 

PROCURE.  Procuration.  1565. 

PROD-HOMME.)  „       . 

PRUD-HOMME.  \  ^""^"^  '34i. 

PROGÉNIE.  Famille, poftérité.  1305. 

PROGÉNITEURS.  Ancêtres. 

PROJÉ.  Emplacement  vague.  1700.  Voyez 
Pargt. 

PROIER.  Prier. 

PROISME.  7 

PROSME.    >  Parent.  Proximus, 

PROESME.3 

PROMISTRENT.  Promirent. 

PRONS.  Prompt. 

PROPINE.  Le  pot  dé  vin  du  marché. 
1446. 

PROROGUEIR.  Proroger  ,  prolonger. 
1309. 


PR 

Formules  , 


373 
minutes  de 


melTes.   1373. 

contrats  pailes  devant  Notaires.  1381. 
Voyez  Crant[,  «  Comme  il  ait  apparu 
»  en  laditte  Cour  par  img  prothocolle 
)»  ou  créant  fait  &c  pafTés,  Sec...  1508. 

PROUREY,  (  Clerc.  5  Expert.  Probatus. 
."97-  . 

PROUS    ^  Profits ,  pdlTeffioni ,  jouif&n- 

PROUTS  5*^***  '*5^*  '*^î*  ^^^^*  *4°o* 

PROUVANDE.  Prébende. 

PROVENDIER.  Prébendier.  1399. 

PROYMÉ.  Prochain.  Proximus. 

PRUMIER.  Premièrement.  1394. 

P  U. 

PUÉPLIER.    7  D  ur 
PUÉPLOIER.j'^^^^"'-"70. 

PUET.   ?  o    .  ^ 

PUELT.S  ^ZOO'  1490. 

PUGNÔT.  C'efl  une  mefure  de  terre  à 
Void  près  Toul ,  (j[ui  fait  la  douzième- 
partie  d'un  jour  ou  arpent  de  terre;  '  Il 
faut  33.  verges  pour  xui  Pugnot. 

PUIS -NAGU  AIRES.  Depuis  peu  ,  ces 
jours-ci.  1Ç08. 

PUIST.  Puiffe. 

PURGINE. «Famille,  poftérité.  Progerùes. 
1305. 

PURPORT.  (  Selon  Ife  Purpbrt.  )  Selon  la 

teneur. 

PUT     7 

PEUT    I  ^^  ^  ^  patois  toullois.  ) 


PROtHOCOLES.   Papiers,  bmets,pro-     PUT-FOY.  Mauvaife-foi. 


UANQUE.  Toiitxe  quji. .  Otuteu^' 
^««.1155.  1192. 
QU A  1RS.  Quarts.. ii8o. 

QUARON.l^^iT'  "ï"^^'  ^^'  ^^^'^' 


Q. 


QUAR.  (  Au  qtfar.  )  ATÉquiffc.  1198. 
QUARELANS.    Complaignans  ,  De/en* 

deurs.  1450. 
QUART.  Quatre ,  quatrième.  141.2. 
QUE.  (  N*en  a  vu  que.  )  N'en  a  rien  rû^ 

"'*•  Bbb 


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374  QU 

QUENQUE.  Quelque  chofe  que.  Quod- 

cumque. 
QUENS.  Comte.  Cornes, 

QUER?^*  \  Chercher,demandef.i45i. 
QUERRÊ.  S  ^593* 
QUiERIMONIE.  Plainte.  1564. 
QUERONIQUE.  Chronique. 
QUERRON.  Coin,  angle.  1490. 
QUESTAIN.  Quêteur.  1458. 
QUESTES.  Requêtes.  i;68. 
QUETS.  Guet. 


QÙ 

QUEUS.  Quels.  1373. 
QUICQUE.  Quitte.  1533. 
QUID-TOTUM.  La  part  que  revient  à 

chaque  Chanoine.  1680. 
QUIEX.  Quelles ,  qu*eft-ce  que.  1170. 
QU'IL.  Que  lui.  1438.       ' 
QUI-PLUS.  Enchère.  1460. 

QUISTRE.  Chercher. 
QUOYEMENT.  Secrètement. 


R 


R  A. 


R 


.  ABAT.  Dëduâion ,  réduction.  1438. 

RACHARRONT.  Retourneront.  1191. 

RACHIMBURGES.  AffelTeurs  des  Com- 
tes y  Confenrateurs  des  cauies ,  Dignité 
fupérieure  à  celle  de  Juge.  Mém.dc  tA^ 
codé  des  Infcript.  Tom.  XXX.  pag.  68^. 

RACONATOUR.  Raconteur.  Sobriquet 
donné  aux  babillards.  1319* 

RACOUSTRER.  Racommpjler ,  réparer. 
1580. 

RACOUVETOUR.  Recouvreur,  Cou- 
vreur. 1421.  1460. 

RADOUBER.  Racommoder.  1513. 

RADRESSE.  (  Avoir  radreffe.  )  Avoir  rai- 
fon ,  fatisfaaion,  vsmgeance.  1580. 

RADRESSE.  Renvoi.  Un  Seigneur  Haut- 
juiticier  fe  plaint  de  ce  qu'une  JuriTdic- 
don  étrangère  a  fait  affigner  Tes  Sujets 
fans  lui  demander  Parcatis*  Il  en  deman- 
de Radreffe.  1611. 

RAINDRE.   \  «    . 

REAINDRE.  f  ^^*««^^«^- 

RAIT.  Récupère ,  RE-a  ,' Î^  wne  féconde 
fois.  ^  Et  cil  pour  cuy  il  acombatu»  perd 
»  lefquerélles ,  &  fe ,  rait  fon  nour ,  par- 
^  mei  (  moyennant  )  xxtl).  f.  &  demi.^ 
Dijeruu.  fur  Caaciui.  Jurifpr^  de  Lorr^ 


R  A. 


Hip.  de  Lorr.  T.  ///.  pag.  cxcv.  nouvi 
édu.  D.  Calmet  fait  ftgnifier  à  ces  mots  : 
H  &  ferait  fon  nour,  »  il  perd  fon  honneur  i 
ce  qui  eA  précifément  le  contraire  de 
leur  vraie  fignification.  Ce  Savant  s'efl 
corrigé  lui-même ,  pag.  cxxxii).  des  Preu- 
ves ou  même  Tome ,  où  il  dit  :  £«  Ckam-- 
pion  rachètera  fon  honneur  en  donnant 
2 j.  fols.  (  c'efl  31.  f.  &  demi.  ) 
RAlLER*  Rentrer ,  retourner.  1378. 1459» 

RAMENER  ANCE.   1  Mémoire  •  fouve- 

REMANBRANCHE.  J  nir. 

RAMENDURE.  Racommo^eur. 

RAMEIX.  Fofle  à  pêcher  poifTon.  1410. 

RAMES.  1^  ,       . , 

REMÉS.  S'^^^'''^'"^^- 

RAMONS.  Baflets.  ijao. 

RAPARAILLE.  Réparation.  [  La  reforme 
&  la  raparaille.3  Reparatio.  I149. 

RAPPAILLES.  Hayes,  brouifaUJes,  épi- 
nes. 1554.  .      • 

RAPPARILLIER*  Racommoder^  réparer* 
1378^ 

RAPPELLAUBLE*  Irrévocable.  «  Reco- 
n  gnuit  qu'il  ait  donnei  pgr  dom  non  nq>^ 
ir  pellauble.  w  A  reconnu  avok  doaûé^ 


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R  A 

pu  donadon  irrévocable.  1355» 

RAPPÈY.  Répit.  1406. 

RAPPIÉGEMENT.  Cautbimement.  1557. 

RAPPORTAGE.  (  Dixmes  de  )  Droit  du 
Seigneur  décitnateur  des  Dixmes  d'un 
village ,  d'aller  prendre  la  dixme  des  ter- 
res cultivées  6c  enfemencées  par  un  ha- 
bitant de  ce  village  ,  propriétaire  dé  ces 
terres ,  quoiqu'elles  foieot  fituées  fur  un 
ban  voifîn  ;  dans  ce  cas  les  Décimateurs 
du  ban  ou  village  v<Mfin  ont  le  même 
droit  fur  celui-ci.  14S3. 1600. 

RAPPOULLEMENT.  RefHtution  q>rès 
Ipoliadon.  1511. 

RATE.  [  Pour  la  rate.  1  Au  prorata.  1451 

RAULEMENT.  RéeUement.  1560. 

RAVAL.       »  „  .  .    ., 

RAVALLE.  S  ^45* 

RAVANCEMENTER.  Augmenter.  1595. 

RAVINE.  Èpée. 

RAWARD.  Regard.  1550. 

RAYER.  [Une borne.]  Rafer,  arracher. 

1457.  i6ij. 
RAZEURE.  Barbier.  13 17. 

R  E. 

RÉAGIER.  Ravager.  1170. 

RÉALME.  Royaume. 

RÉAMAISIER.  Réédiâer.  1381; 

RÉAUGME.  Royaume.  13  3  u 

RÉALX.  Royaux.  1644. 

RÈAPROPRIER.  Retirer  par  retrait  féo- 
dal ou  lignager.  1508. 

RÉAVIGNIER.  Provigner. 

REBBAIENIER.  Remettre  en  ban  ,  en 
défenfe,  un  Pré  à  rMain.  1337. 

REBEOR.Ï  V  1         j'    k. 
ROBEOR  f  *  o'*'"'  ♦  derobeur, 

REBOUTÈr.  Chaflfer,  repouffer. 
RECEANTE.(  Caution.)  Recevable.  1660. 
RÉCELLART.?  „        . 
RE  W  ART.      J  Regard- 13  M- 

RECEPTEUS.?  Reçus.  Rccepti.  noç. 
RECEUPTS.  S    1514. 


RE 


375 


RECET.  Réception.  1189. 
RECETER.  Recevoir ,  donner  entrée, 

1189. 
RECHOISSENT.  Retombent.  1446.   . 
RECISES.  Coupées  »  retranchées ,  annul- 

lées.  Rejcindere.  1383. 
RECLAIN.  Réclamation ,  plainte. 
RECOLLIES.  Recueils.  1388. 
RÉCORDATION.  Souvenir,  xjj». 
RECOUSSE.  RébelUon.  16x9. 
RECOUVETOUR.  Couvreur.  1460. 
RECRÉANTER,  I  B     .     ,  ^ 
RÉCRÉER.       J"  Rendre.  I4T0. 

RÉCRÉANCE.  Reftitution.  1368, 1461. 

RECROIRE.  Redevoir,  rendre.  i6oo.> 
1700. 

RECTEUR.  Curé.  1456. 

RÉCURSQIRE.  CauUon.  1687. 

REDEYME.  Rachat  1381. 

REFECTEMENT.  Réparation.  R*fiah. 
1401. 

REFONDANT,  Rembowrfant.  1579^ 

REG ACIER.  Rendre  grâces.  1489. 

REG AIRES.  S'entend  de  la  Juffice  tempo- 
relle des  Évéques. 

REGAJIÉE.  Répartie.  1696. 

REGARD.   1  A  •     r»  j 

REWARDS.  f  ^"'^  »  Ordonnances.   , 

REGEHIR.  Reconnoître. 

RÈGLE.  Nécrologe.  U  y  a  dans  l'ÊgliTe 
de  Toul  le  livre  de  la  Régie  ^  qui  n'efl 
qu'un  Nécrologe.  1300.  1400. 

REGNAL.  Ip         .   p        ,. 

REGNALT  l  R**"""*  ^fg"*^!*^'  i457* 

REGOUR.  Rigueur. 
REGRESSE.  Intimation  de  BuUe  de  Ré- 
gnai à  la  Prébende  d'un  Chanoine  dé- 
cédé. Regrets.  Rtgnjfus.  1532, 
RELATER.  Rapporter ,  raconter.  1460. 
RELEVEMENT.  Droit  di\  à  chaque  mu- 
tation par  acquifition  1181. 
Droit  feigneurial  dû  par  la  veuve  à  la 
mort  de  fon  mari ,  au  Seigneur  Se  aux 
Officiers  de  Juftice.  1331, 
C'eft  auffi  un  Aâe  par  lequel  le  déten-  ■ 
Bbbij 


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37«^ 


RE 


tenr  quiavoit  déguerpi ^  ou  Tes  héritiers, 

même  Tes  créanciers ,  rentroient  dans  l^hé- 

ritage  y  en  fe  foumettanc  à  payer  le  cens 

ou  la  rente ,  &  en  acquittant  tous  les 

arrérages  précédens.  1613.  Coia,  de  Mct[. 

Tu.  IK  Art.  22. 
RELIEiF.  Refcifion.  i6i6- 
RELICTE.  Veuve.  1305- 1583. 
RELOGE.  Horloge.  1497. 
REMAIGNENT.  Demeiurant.  Rcmanens. 
REMANANT,  i  (  Au  )  Demeurant,  au 
REMENANT.  5  furplus.  1189.  1376. 
REMANENCES.    Droits  de  Bourgeoifie. 

1305. 
REMAT.  Éloigné.  Rcmotus. 
REMENBRANCE.  Rémémorarion,  mé- 

moire ,  écriture  ,  témoignage.  1 107. 
REMENTEVOIR.  RappeUer  àlamemoire. 
REMESTRER.  Demeurer. 
RÉMISSORIALLES.   (  Lettres  )  Litttm 

remifforiaUs  j  n*avoient  pour  objet  que 
-     de  renvoyer  pardevant  un  Juge  Texamen 

ou  la  décifion  de  quelqu'afïaire. 
REMONTS.  Enchères.  1580.  i6ii. 
RËMOTEMENT.^re/uow.Retiré.  1537. 

^  les  Chapelains  abfens  rémotement  à 

»Rome  oc  ailleurs. 
REMPïTIEMENT.     Rctabliffement  d'un 

mur.  1671. 
REMPOULLIER.  Réintégrer.  1540. 
RENGROUÉ.  Rebouché.  1705. 
RENOYER.  Renier.  1455. 
RENUER.  Refufer. 
REON.  Voyez  Rayon. 
REPAIRER.  (  Se  )  Retirer. 
REPLIQUER.  Dupliquer ,  tripliquer ,  qua- 

drupliquer  Se  multipliquer.  1491* 
REPONEIR.  Dépofer.  1396. 
REPOST.  (  En  repoft  ou  en  appert.  )  En 

fecret  ou  ouvertement.  Ordônn.  dt  Louis 

IX.  1156. 
REPOSTAILLES.  Apoftilles ,  notes. 
REPOSTEMENT.  En  cachette. 
REPRISE.   Reconnoiflance  de  fouverai* 


RE 

neté ,  de  fupériorité ,  hommage ,  aveu 
&  dénombrement. 

Les  Seigneurs  régaliens  des  Villes  impé- 
riales ,  à  leur  avènement ,  faifoient  de  ces 
reprifes  aux  Empereurs.  Celles  des  Êvé- 
ques  de  Toul  font  de  1197.  à  l'Empe* 
reur  Rodolphe  ;  de  13  54.  à  Charles  FV; 
dé  1405.  à  Robert;  de  1447.  à  Frédé- 
ric III  ;  &  de  I52X*  à  Charles  V. 
mjl.  de  Toul.  Benoit. 

REPRISE  DE  FIEF.  Au  mois  de  JuiUet 
1305  ,  Henry  Houdemont,  Écuyer  & 
Hawis  fa  femme,  reprennent  en  fief  & 
en  hommage ,  du  Chapitre  de  Toul,  ime 
Maifon  &  Grange  à  Void ,  avec  des  Prés 
ôc  des  Terres  ,  &  le  Chapitre  leur  paye 
30.  liv.  de  nantois.  On  voit  des  exem- 
ples de  ces  reprifes  de  Fief,  avec  paye- 
ment par  le  Seigneur ,  dès  Tannée  116S. 

REPRISE  ou  Ratification.  C'eft  un 
Afte  par  lequel  un  Preneur,  à  titre 
de  baU  amphitéofe,  déclaroit  un  mois, 
im  an  ou  deux  ans  après  la  paATarion  du 
bail ,  qu'il  reprenoit  d'ime  Églile ,  une 
maifon,  conformément  au  bail  du  tel 
jour ,  moyennant  tel  prix.  Ces  reprifes  ^ 

^  fort  communes  dans  le  feiziéme  liécle , 
n'étoient  donc  que  des  acceptations  de 
baux  ùâts  par  des  Communautés  ecclé* 
fiaftiques  ,  dont  le  Secrétaire  avoit  expé- 
dié im  Aâe ,  qui  devoit  enfuite  être  ra- 
tifié  pardevant  une  perfonne  publique. 

REQUESTER.  Demander.  1583. 

R^QUESTEMENT.  Réclamation  d'un  Su^ 
jet  pris  pour  forfait  fur  les  terres  du  Sei- 
gneur voifin.  1583. 

REQUEURE.  Recourir.  Recurrerc.  1170. 

REQUEUX.  Droits  feijmeuriaux  en  grains , 
dûs  au  Chapitre  de  Toul ,  par  les  habV- 
tans  de  la  Prévôté- de  Vicherey,  confir- 
més par  Arrêt  du  Parlement,  du  18  Jan- 
vier 171$.  Ce  mot  Requeux,  efl  généri- 
que &  iignifie  Recueils* 

REQUIEL.  Recueil.  1496. 

REQUIRÉS.  Obligations^billets  de  dettes 


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RE 

.   actives.  1458,  Reliquats,  reftans.  1434. 
REQUIRANDES.  Requêtes,  demandes  à 

former ,  aftions  à  intenter.  1458. 
REQUISE.  Sommation.  1544. 
REQUOY-  Réquifition.  141 1. 
REREFIÉ.  Arriere-fief.  1480. 
RÉSARTION.  Rëcompenfe.  1450. 
RÉSAZY.  Remis  en  pofleffion.  1 190. 1323. 
RESCINDER.  Retrancher ,  caffer,  annul- 

1er.  1617. 
RESCOUSSES.    Rébellions,   reprifes. 

1403- 
RESCOUSSES  DE  Gages.  Enlcvemens 

de  biens  faiiis.  1580. 

RESCRIPTES.  Ci-deflbus  écrites  1461. 

RESEQUER.  Recouper. /Îç/îc4r<.  141 1. 

RESPENDU.  Dépenfé.   1410. 

RESPOIGNE.  Réponde. 

RESPOITIE.  Répit,  délai. 

RESPORT.  (  Infiniment  d'un  )  Afite  par 
lequel  un  Seigneur  réclame  un  Sujet  pris 
en  délit  dans  la  Juftice  d'im  autre  Sei- 
gneur. 1373.  Tout. 

REST.  Reftant  1434. 

RESTOR.  Réparation.  1194. 

RESTOUIRE.  Reftituer. 

RESA^ ARDEURS.  Gardiens, furveiUans, 
infpeâeurs.  141 4* 

RESWART.  Regard.  1414. 

RETENOYE.  Retenue.  1463. 

RETONDOUR.  Tondeur  ,  Corroyeur. 
1400. 

RETROSCRIPTES.  De  l'autre  part  écri- 
tes. Rttrofcriptis.  1-566.       

REVANROIT.  Reviendroit,  1198. 

REVESTrrURES  &  Investitures. 
Droits  dûs  au  Seigneur  Patron  &c  au 
Curé,  par  les  héritiers  &  poffédans  les 
Bieiis-immeubles  d'un  homme  qui  décè- 
de dans  une  Paroifle.  1399.  ^^^* 

REVOTER.  Remettre  dans  le  bon  chem'm. 

REVIVRE  (  d'un  Pré.  >  Regain. 

REVAURDER.  Regarder.  1370. 

REWAYNE.  Regagne,  regain,  féconde 
récolte  d'un  Pré, 


R I  377 

RIÉREFIÊ.  Arriére-fief.  Coût.dcPoit. 
RIGUEUR.  Procès.  1450 

RIOUTE  y^^^^  >  difpute.  1380.  Contef^. 
RIXE,     'i^^^on.i-i^^. 
RIXEL.  Ruiffeau.  1455. 

R  O. 

ROBERIE.  Vol>  larcin.  1593; 

ROGÉ.  Requis  ,  prié.  Rogatus.  1544.' 
1571. 

ROMAN.       "^  Langue  romance  ,  compo^ 

ROMANT.     >  fée  du  Celtique  ,  du  Latin 

ROUMANT.J&  du  Teuthon  françois. 
Par  un  Jugement  de  Tan  1398  ,  on  voit 
que  les  Juges  n'admettoient  point  la  pro- 
duélion  de  pièces  latines,  à  moins  que 
Ton  n'y  joignit  la  traduction  françoife. 
Bertrand  de  la  Tour ,  Évêque  de  Toul , 
dans  (ts  Statuts  fynodaux ,  de  l'an  1 5 1 5 , 
ordonne  «  qu'après  chafcun  article ,  foit 
H  mis  fon  Roumam....  par  raifon  quel* 
>>  que  nombre  qui  fe  trouve  entre  les 
»  gensd'Églife  denoftre  Cité  &  Diocèze  , 
»  qui  font  tantoft  ennuyé  de  lire  efcrip- 
»  ture  que  foit  en  latii;. 

ROMPUEME^^^.  Définitivement.  1560. 
1642. 

RONÇIN.  T  Cheval  de  fervice.  Quoique 

ROUÇIN.  3  tout  Fief  ait  été  donné  à  char- 
ge de  faire  profèffion  des  armes,  il  n'y 
avoit  que  ceux  que  relevoient  immédia- 
tement du  Roi  ou  des  Barons ,  qui  étoient 
obligés  de  fe  monter  ;  &  delà  vient  que 
le  Roi  &  les  Barons  ne  levoient  fur  leurs 
hommes  aucim  RouflSn.  JVb/.yî^r  COr(L 
de  Louis  IX.  de  îxyo. 

ROWAGES.  Impofitionsfur  les  voitures. 
Rotagium.  «  Item ,  le  quart  en  rovage  de 
n  Toul ,  c'eft  à  fçavoir  :  en  tous  chars, 
»  charrettes  qui  amènent  vins  à  Toul.... 
»  doit  chacun  chars 6.  den.  y^Tit.  de  Cari 
/43/. 

ROUT,  Rompu,  1300. 


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J7« 


SO 


SU 


ROUTIERS.?  Compagnies  de  Soldats  miî  !  RUBRïCHER.  Examiner,  difcuter.  ii9€. 


RUTIERS.    S  couroient  le  pays  en  le  dé- 

folant,  en  143 1. 
ROUVER.  Commmander.  1643. 
ROYE.  Ligne.  1435.  Rayon, fillon.  1556. 
RUAUL.  Royal.,  1445. 


RUILLE.  Mefiure ,.  régie.  Régula.  1^70. 
RULETTE.  Ruelle.  1500. 
RUYS.  Ruifleau.  1388.  (  Jufques  àniy.) 
Jufqu'au.  ruifleau.  131$. 


BBT 


S  A. 


S, 


%>'A.  S'eft.  1558. 

SACQUEBUTTE.  Efpéce  de/erpflmt,ou 

infbument  d'Églife.  1580. 
SAEIL.  1 

SAÊS.     >  Scel.  1165.  1336. 
SAIEa.  > 
SAIALES.1  c 
SÀEUS.     f  Sceaux.  1400. 

SAILEIRES.  Scelleur  y  Garde  du  Scel. 
i3»8. 

SAILLET(àryavebenoite.)Binkier.i399. 

SAILLIR.  Sortir.  1481. 

SAINNE.  Synode.  1310. 

SAINT-PIERRE.  (  Le  dû  de)  Cétoient 
des  offrandes  faites  à  l'Êglié,  le  caTuel 
dune  Cure  ,  l'Êtole  blanche  &c  noire. 


1300. 
SAIREMENT.; 
.SARMENT. 


Serment.  Sgcrameatu/n. 
1377- 


SAIZINE-BRIZIÊE.  Main-levée  de  iàifie. 

1500. 
SAL.  Sauf. 

SALNEY.  Saunier.  Salnarius.  1414. 
SALVATIQNS.  Écritures  produites  ï»our 

répondre  aux  objeôions  de  la  Partie  ad- 

verfe.  1350.  1500. 
SALUEGUhE.  Sauv;^e,  gabier,  venai- 

Cotu  1414. 
SAMBLANS.  AiTemblée  de&  Anciens ,  fur 

les  rapports  deCquels  les  Seigneurie  ju- 

gjBoient  les-  difierens  entre  leurs  Vaflaux , 

pour  la  reconnoiflance  des  limite;,  1 140. 

1270. 


S  A. 

SAMBLANT.  Semblable.  1388. 
SANCTUAIRES.  ReUquaires ,  Vafes  fa- 

crés.  1^51. 
SAON.  (  Sans  faon.  )  Sans  reproche. 

1350. 
SARCHER.  Chercher.  1490. 
S ARRIER. ')  Serrurier.  1510. 

SARUIER.  J 1497. 

S'AVOIR.  Si  avoir.  1197. 

SAULCY*  C^*""^*»  Planterions  de  Sau- 
SAULCES.5  ^**  ^  d'Ofiers.  145 1.  1581, 
SAVELON.  Sable  fin,ûblon.  1384. 
SAULET.  Petit  Seau,  Bénitier.  1453. 
SAULVETTE.  Salut  ii^8. 
SAULZE.?  c  •  ^        , 

SAUZE.  S  ^*'^'  'Î76.  I4ï<5. 

SAUS.  Ceux.  iiii. 
SAUOT.  Fort ,  prifon. 
SAUVETÉ.  Sûreté.  1660. 
SAUVETEI.  Voyez  Safy^th/ts, 
SAUZIME.  SeiȎme.  lyju 

S  C, 

SÇEUENT.  Sçavent.  1407. 

SÇEY.   Seing,  SceL  Sigiutm  i  fif^ibaiu 

ȕ97- 
SÇIET.  Sied,  eft  affis, 
SÇIS  ou  ENCIS.  C'eft  le  meurtre  d'une 

femme  enceinte ,  ov  de  TenJ^  qui  eft 

dans  fon  fein.  Ètailifftm,  if  S,  IquU, 

U70. 


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SE 

SE.  Si.  145 1. 

SE^UL.  I  S'^"'"-  '^^^' 
SEBNŒSNE-PÊNEUSE.  Semaine-Sainte. 

1598.  • 
SECOURS.   Êglife  racctufale ,  annexe, 

1483. 
SECRâSTE.  Secrète  d'Abbaye  religieufe. 

SECRETAIN.  SacriAain.  1368.  1410. 
SECROI.  Secret. 
SEGON.  Selon.  Suundtan.  1509. 
SEGUI.  Sûr.  Securus.  1403. 
SEIGNOURIR.  Dominer. 
SEINGTZ.  Signatures.  1470. 
SEIXANTE.  Soixante.  1388. 

lEi?iMl.'}s*««'"«-377.f436. 

SELLE.  Siège  9  Tribunal  de  Juftice.  1197. 

SELON.  Le  long ,  joignant ,  au  bord,  1 303 . 

SELOUR.  Selon.  1367. 

SELS.  Seuls. 

SEMONCER.  ^  Avertir,  femoncer,  a- 

SEMONDRE.  C  joumer  en  Juflice.  1331. 

SEMONNER.  V  fommer  les  VaOaux  de 

SEMONRE.     J  fuivre. 

SENNE.  Synode.     . 

SENTE.  Sentier. 

SENTENCES.  Ce  nom  réfcrvë  aujour- 
d'hui pour  les  Jugemens  des  Jufiices  mfo- 
rieureSy  leur  étoit  commun  autrefois 
avec  ceux  des  Tribunaux  les  plus  élevés  : 
&  les  Cours  eccléfiafliques  n'ont  pas  en- 
.  core  ceiTé  d'en  faire  ufage. 

.SENTENCES  ARBITRALE.  Elles  étoient 
ordinairement  précédées  de  Lettres  de 
compromis ,  dont  étoient  munis  ceux 
qu'on  choififToit  pour  arbitres.  Par  ces 
Lettres  les  Parties  s'obligeoient  de  s*en 
tenir  à  la  décifion  de  leurs  arbitres ,  fous 

,  peine  <i'un  marc  d'argent,  ou  de  telle 
fomme  de  deniers  convenue  en  cas  de 
dédit ,  payable  par  la  Partie  délinquante. 
Ces  Arbitrages,  ces  Tranikâions. ,  ces 
Sentences  arbitrales  fe  nommoient  Lau- 


SE 


579 


dum.  C'étoit  prefque  la  feule  manière 
de  terminer  les  différens  avant  l'étude  du 
Droit  romain  en  France  ,  &  long-temps 
encore  après ,  c'eft-à:-dire  ,  pendaiit  tout 
le  cours  du  quatorzième  (iécle. 
SENTENCIEK.  Prononcer  un  Jugement. 

1419-  ^ 

SEOIR.  ?  Prendre  (eance  pour  juger,  fié* 

SOIRE.  J  ger,  1300.  1434. 

SEPAR.  Sinon  par.  (  Se  par  droit  non.) 
Sinon  pdr  ordre  de  Juilice.  1197^ 

SEPS.  Poteau  de  Juftice.  i403# 

SEPTIME.  Septième.  1448. 

SERErr.  Seroit.  1305. 

SERFS.  Gens  attachés  par  naiflance  à  la  cul- 
ture de  telle  Ferme  ou  de  tel  Domaine. 
Dans  un  temp  où  les  Serfs  faifoient  une 
portion  confiaérable  des  biens ,  la  dona- 
tion des  Terres  &  des  Maifonss'étendoilt 
encore  aux  perfonnes ,  &c  l'on  étoit  ce* 
pendant  dans  l'ufage  d'y  fpécifier  les  noms 
des  Serfs.  *  Ils  formoient  une  efpéce  d'im-^ 
meubles  fiAifs. 
*  Z>.  Taffin ,  nouv.  Diplomatl 

SERIADE.  Contrée  de  Terre ,  J€  trois^ 
1503. 

SEROIGE.  Retardement ,  jt  crois,  1470; 

SEROR.  Sœur. 

SERORGE.  fieaufrere.  D.Calmet.  1491; 

SEROURGE.  Chirurgien.  13 11.  1488. 

SERVAGE.  La  quereUe  defervage ,  lof  A 
qu'il  s'agifToit  de  réclamer  un  Se^,  fe  ter- 
minoit  ou  par  témoins ,  ou  par  gages  àt 
bataille.  Orionn.  di  Louis  IX^  tx6o« 

SESLE.  Sceau. 

SESSIME.  Seizième.  i5<o^ 

SEUE.  1  (  Qu'elle  fut  feue.  )  Qu^elle  fut 

SUE.    j  fienne.  1170. 

»  Sez  fiz  U  ainfnez  penra  ainfi  la  tierce 
H  partie  en  la  feiie.  »»  Son  fils  aine  pren-» 
dra  ainfî  le  tiers  eil  la  terre  de  fa  mère* 
ÉtabUjf^  de  J.  Louis.  1x70. 

SEURE.  Tuteur,  Gardien-noble.  T43 6. 

SEUFFERTE.  (  Mettre  en  )  Donner  k  U^ 
berté  à  un  prifonnier»  14JQ» 


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38o  SI 

SEURTE.  Sûreté,  caution.  141 9. 
S£Z£«  Seize*  1434. 

S  L 

SI.  Sien ,  Ton. 

SIECLE.  Siècle. 

SIEX.  Six.  1436. 

SIGILÈE.  Scellé.  Sigillata.  1496. 

SIGNAMENT.  Nommément,  particuliè- 
rement, 16 10. 

SIGNET-MANUEL.  Seing,fignature.^53o. 

SIGNET-EN-CIRE  Sceau.  151^. 

SIGNEZ.  Cachets,  que  ceux  qui  etoient  du 
Confeil  du  Roi  dévoient  mettre  aux  Lct* 
très  paffées  au  Coniëil ,  pour  tenir  lieu 
de  fouicription.  Ordonn.  du  Louv.  T.  ///. 
pag.  226". 

SIGNORAIGES.  Seigneuries.  133 1. 

SIGNORIALX.  Seigneuriaux,  i486. 

SIRSIR.  Arriver. 

SISANTE.  Soixante.  1160. 

SIZIME.  Sixième.  1485. 

S  O. 
lœ^M  P^y««^^^'VoyexIiv./«. 

SOEIF.  Suave.  ii8o. 

SOIANT.  Séant.  1416. 

SOIGNÉES.    Avoine  de  Synode.  Droit 

dû  au  Grand-Archidiacre  de  Toul.  Syno- 

di  Avenu.  1400.  1700. 

!8S:le.}  S*'*'*- ^305. 1550- 

sOTN^^sy"^^^^ 

SOLDOIER.  Soldat.  1437. 
SOLLOIT.  ?  Avoir   coutume.    SoUtai. 
fiOULOIT.>  1450. 1568. 

loULZ.  \  ^^y^-  ^^^''''-  '375-  M^3- 

SOLTE.  (  &  mieux  va'diance.  )  Mieux  va- 
lue. Payement  d*une  fomme  qui  rend 
égaux  les  lots  d'un  partage ,  ou  le  prix 
d'un  échange.  1339.  1 444* 

SOLUE.7  Soldé,  payé  ,  acquitté.  15 14. 

SOLX.  5  167e. 


so 

SOMERTRAS.  Temps  oSTon  feme  le« 
menus  grains,  dans  le  mois  de  Mars. 
Jugem.  du  Mail.  Échev.  de  Mct[ ,.  rendu 
n  le  jeudis  fécond  jours  de  fonunertras.  n 
1467. 

SOMMIERS.  Poutres  principales ,  pièces 
de  bois.  1613. 

SON-NOUR.  Son  honneur.  1170. 

SOR.  Siu* ,  defTus.  Dtfonout.  Par  deflus 
tout.  1149. 

SORDRE,  Naître.  1367. 

SORPE.Seps,  haye,  clôture  de  hayes.i497«. 

SORS.     7  Droits  feigneuriaux  en  grains , 

SOURS.  \  dûs  au  Chapitre  de  Toul ,  par 
les  habitans  de  Trondes  &  de  Lagney, 
for  des  Terres  &  Jardins  fituès  aux  en* 
virons  defdits  villages.  Ce  mot,  exprimé 
ailleurs  par  celui  de  Xours ,  peut  tirer  fon 
origine  de  Sors ,  Sortes ,  lots  de  Terres  in- 
cuites données  à  cens,  vtrs  Tan  1 3oo.«<En- 
v^  core  nous  doit  rendre  li  dis  Maires  pour 
>»  nos  rentes  con  appelle  Sors ,  oue  nous 
»  avons  en  blei  en  là  diâe  ville  ae  Tron- 
n  des,  eut  (huit)  rezalz  de  froment  &  feze 
»  rèzals  d'avoine  chafcun  an.  >»  Tu.  d^ 
Pûn  /jaj. 

SOUBZ.  Sols.  1599. 

SOUDRÉ.  Payer. 

SOUL.  Seul.  1588. 

SOULAS.  Soulagement.  ic8o« 

SOULDS.>  p     .     c  /    • 
SbULZ.  Y^y^^^Soluti.i^<)o. 

SOULE.  Seulement. 
SOULE.  Sauve  ,  exempte.  Salvd.  i373* 
SOULIENS.     1  A     .  .^  X   . 

SOULOIENT.  5^  Avoient coutume.  1463^ 

SOUPREINGNE.  Surprenne.  1488. 
SOURPEY.  Surplus.  1381. 
SOUSFRETTE.  (  Par  fousfrette  de  fcrvice.) 

A  défaut  de  fervice.  1170. 
SOUTENANCES.  ?  Entretiens,  dèfcnfes, 
SOUTENEMENS.5   plaidoyeries- 
SOUTIF.  Subtil,  difficile.  1350. 
SOUVEIGNENT,  Perçoivent, reçoivent. 

1459. 

SOTANSt 


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$0 

SOYANS.  Situis".  1381. 
ST. 

STotLk]  **«1«- •^'*^- »^ï^' 
STRAIN.  Paille, litière,  ujo. 
STUPHANE.  Étuvier,  qui  a  foin  des  Étu- 
des. 1440. 

SU. 

SUBHASTÉES.   Criées ,  enchères ,  pro- 
clamations. 1438. 1591. 

SUBGIST.  Sujet.  1351. 

SUBMIS.  Soumis.  1198. 

SUELT.  (  On  l'uelt.  )  On  a  coutume  de.... 
ordinairement.  Solet.  1149. 

SUEFFRE.  Soufi-e.  1446. 

SUER.  Sur  1550. 

SUERS.   >  c 

SUEURS. S  ^°'"'*'  "91-  141 3. 
.  SUEFRAIGES.    Prières  pour  les  morts. 
1518. 

SUIX.  Sur.   1311.  1410. 

SUMES.  Sommes.  Suinta.  138). 


SU  j8i 

StJMMITÉ.  Sommet,  ijxj; 
SUNE,  Sienne,  ix^%. 
SUNT.  Sont.  i}88. 
SUPPLIR,  Suppléer.  i48o* 
SURFAITS.  Forfidts. 
SURSAILHANT.  EnchériOeur.  i6o6* 
SURTEIZ.  Sûretés  1367. 
SUS.  Sur.  1305.  Haut.  1380. 
SUSERAIN.  Souverain. 

S  Y. 

SYNGRAPHE.  Syngraphum.  Ce  mot  dc- 
notoit  un  Aâe  foufcrit  de  la  main  du 
Débiteur  &c  du  Créancier  »  &  gardé  par 
tous  les  deux  ;  c'étoit  un  véritable  Chy- 
rographe.  Quelquefois  la  notion  de  Syn- 
graphe  étoit  confondue  avec  celle  de 
^hyrographe.  On  entendoit  par  le  pre- 
mier ,  un  Aôe  privé  ;  &c  par  le  fécond  , 
un  Aâe  public.  On  ne  voit  nulle  part 
le  mot  Syngraphum  divil'é  par  la  moitié. 
Voyez  Chyrosraphc. 

SYXANTE.  Soixante.  ii6o. 


T, 


TABELLIONNER.  GroflbyerunAae, 
le  mettre  en  Groflfe ,  le  délirrer  aux 
Parties  en  forme  probante.  Mém,  dt  CA- 
cadim.  des  Infcript.  T.  XVll,  p.  S6^. 

TABOURIN.  Tambour.  1367. 

TAIBLE.  7 

TALLE.    >  Table.  11 97. 

TAUBLE.3 

TAISIBLE.  Tacite. 

TAIXIÉE.  Taxée.  1458. . 

TALMELIERS.  Boulangers.  13  01. 

TALS.  Éuux  de  Boutiques.  1100. 

TANCE.  >  ^       ,,     jiu  , 

TENCE.  S  Q"*'"*"*' *'^*'*^ 

TANCHIER.  Quereller.  U70. 

TANEIRES.  Tanneur.  1335. 

TANGNE.  Tienne.  1374, 


TA. 


TANREIT.7  -va-. 
TANROIT.J  Ti«ndroit.  1399. 

TANT-ET-QUANT.  Tant  que.  I439; 
TANTOST.  Auffi-tôt.  1546. 
TARGIENT.  Tardent.  1170. 
TAUBLE.  Table ,  Livre ,  Régiftre.  13 10. 
TAUD.  Taxe.  1505. 
TAULPINIER.  Tueur  de  Taupes.  Il  y 

avoit  un  Office  deTaupinier  à  Vichcfey 

près  Toul  y  en  1593. 

T  E. 

TÉCHIN.  Tocfin.  1034, 
TEL  Toi. 

TELLE.  Taille.  339^. 
TELLU.  Talus.  141». 

Ccc 


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3S2 


TE 


TEMEREAUX.  Tomberaux.  léjS. 
TENCON.  Querelle, blâme. 
TEMPS-PENDANT.  Cependant,  pendant 

Imtervalle.  1451. 
TENURES.  Terres  tenues  en  mouvance 

d'un  Fief. 
TENISSENT.  Tmffent. 
TENGNE.  Tienne.  ïïïo. 
TENORISTE.?  Mufiden,Hantfc-iaile. 
TENOUR.      S  içoî. 
TENRAT.  Tiendra.  1191.  1455. 
TENUE.      1  Bien  affermé  à  unParticuIier. 
TENEURE.Si}8o. 
TERMINES.  Termes ,  échéances  des  paye- 

mens.  1369. 
TERRIEN-SEIGNEUR»  Seigneur  de  Fief. 
TERTRE.  Monticule,  reven  de  oôteau, 

rideau  de  terre. 
TESEZ.  Toifcs ,  teftémonie ,  témoignage. 
TETUR.  Défendre.  Tueri. 
TETZ.  Toits.  1519. 
TEUILLEYE.  Tuilerie.  1401. 
TEULES.  Tuiles.  1453. 
TEULX.  l  T.U 
TIEULX.S 
TEX.     ?  T  , 
TIEUL.5   ^*^ 


T  H. 


THILLAÏRE. 

THALER. 

TALLARD.  , 

THEFFANIE. 

THIPHAINE. 

TIÈPHAINE. 

TIÈPHANIE. 


Monnoie  de  Metz.  1565. 
1595- 

Epiphanie ,  jour  des  Rois. 

1474.  Ces  noms  ont  été 

aufli  donnés  au  jour  de 

Noël  ;  mais  très-rarement 

dans  ces  derniers  fiécles ,  à  moins  que 

le  nom  de  Noël  ne  foit  ajouté  :  Thiphaine 

de  Noël.  On  a  encore  appelle  TÉpiphanie 

Apparition  d*  Notrt'Seigneur  ,  lorsqu'il 

s'eA  fait  connottre  aux  hommes. 

THIACHE.  Tudefijue,  allemand.  1197. 

THOLOMEU.  (Saint  )  Barthélémy.  1438. 

THOU.  Foffé ,  trou.  1 570, 


TI 

TICTURE.  Toiture.  163 1. 

TIERS   \  ^'■°'^^"*'  ^499'  I5i^» 

TIERS.  Droits.  1493. 

TIERCEMENT.  Troifîémement.  14 11. 

TIEULEMENT.  TeUement. 

TIEULLE.  *ruile.  1384.  1411, 

TIEULERIE.  Tuilerie.  1377. 

TIEUXTE.  Texte. 

TIEX.  Tel.  1165. 

TILLET.  Billet.  1510. 

TINEL.  Hôtel,  Maifons.  Dans  I«s  ancien* 
Comptes  de  la  Maifon-Dictt  de  Toul , 
il  y  a  un  Chapitre  intitulé  :  Diptnft  iu 
Tinel ,  où  Ton  comprend  toute  la  dépenfc 
de  bouche ,  viande ,  poiâ^on ,  &c. 

TITELLE.  Infcription. 

T  O. 

TOLLIR.  Oter,  priver,  ravû*.  1680. 

TOLLU.  Enlevé ,  ôté.  1477.  1600. 

TONDRA.  Otera. 

TONLIEU.  Péi^e,  mfoèùxm^Ttlonium, 

TONNEL.  Tonneau. 

TONNEURS.  C'eft  apparammehtle  mê- 
me que  Tonagium ,  qui  eft  une  imposi- 
tion de  vin  ou  de  bierre ,  ou  plutôt  il 
dérive  de  Tclonium ,  \tn  péage  en  général. 
D.  Calmet ,  Hiji,  de  Urr.f,  JII.  p.  77, 
dtrn.  idit. 

TONSIST.  Ota. 

TOPICQUER.  Difputer. 

TORNEU,  Bureau  pour  les  Droit».  r«- 
lonium. 

TORSONIERE.  Injufte ,  retenant  k  tort. 

TORSONIER.  Faux,  mauvais^  préjudi- 
ciables. 

TORNACE.  Tour. 

TORNELLEi  Petite  Tour ,  tourelle. 

TOS.  Tous. 

TOT.  Tout ,  toute.  1475. 

TOT.  (  Litot.  )  Lui  prend,  lui  vole.  Du 
latin /o//rr«,  d'où  Ton  a  hk  Malttolta, 
Maltôte.  1170. 

TOTAGE.  Totalité.  1475.  M^o*^ 


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T  O 

TOUAILLES.      ")  „  -    »^ 

TOAILLES.         <  ^fPP«»'  ft«^ctte$, 
THOUHAILLES.J  ***'^**-  *4»5- 
TOUJOURS-MAIS.   PerpétueUement ,  à 

jamais.  1400.  15 10. 
TOURBE.    Troupe,    grande  afTemhl^e. 

Turta.  1485.  1595. 
TOUT-QUE.  Quoique. 
TOUTES-VOYES.  Toutefois. 
TOUS-US  Hypothèque  générale  de  tous 

les  autres  biens  de  cehii  qui  conftituoit 

Vne  rente.  1 6 1 3 .  Coût,  de  Jtfc/^ ,  Tit.  IF, 

Art,  jo. 

T  R. 

TRABÊATION.  AnnusTtaiuuionïs,  kn- 
née  de  la  Paffion,  c'eft  la  même  que  celle 
de  l'Incarnation.  Nouv.  Diplomtu,  Tom. 
IF.  pag.  SiS. 

TRABUCHIE.Trébuchée,  tombée.  ii68. 

TRAC.  Trace.  1595. 

TRAHIN.  (  De  la  Juftice.  )  Cours  ordinai- 
re ,  train. 

TRAMIS.  Envoyés ,  députés. 

TRAMOIX.  Orge  ou  mouture.  1373. 

TRAIRE.  Tirer.  Trahen. 

TRANSSUMER.  Tranfcrire ,  copier.  1454. 

TRANSSUMPT.    Copie  coUationnée. 

TRAIT.  Dixmes.  1195. 

TRAITS.       ?  Traduits  en  caufe  ,  appel- 

TRAICTEZ.S  lés,  fommés,  contraints 

de  plaider.  TraSi  in  jus. 
TRANSACTES.  Tranfaftions.  1416. 
TRANSFONCÉMENT.  Tranfporté  irré- ■ 

vocablement.  1381. 
lUANFUNCIEL   Tranfporté    le   fonds. 

13Ç1. 1417. 
TRAVALX,  Travaux.  1453, 
TRAXIST.  Retint.  1375. 
TRAYANS,  Tirans.  1479. 


TR 


383 


;    ?  Terre  qaeleon^e,  en  fit* 
Jj  ^  che.  1378. 1490.  }666, 


^m 


TRÊCHE. 

TREICHE. 

TRESCHE. 

TREF.  Pré.  1311.  Vigne  en  friche,  iiïç. 

TREFFONS.  Héritages.  1330. 

TREIS.  Tiers.  1356. 

TREPERCIER.  Paffer  à  travers. 

TREISENT.    1  Droit  de  dbcmage.  1400. 

TRESCENTS.J  1551. 1600. 

TRESCENS.  Cens  ou  rentes  rachetables , 
en  Lorraine. 

TRESCENSIERS.  Fermier  d'un Trefcens, 
Gagnage  ou  Dixme.  1474. 

TRES-CI-QUE.  Jufqu'à  ce  que. 

TRESFONCIER.  Vendre  un  fonds.  1454. 

TREU.  Trou ,  foffe  à  poiffons.  1376. 

TRENTALZ  (  de  Meïïè.  )  Trente  Meflé» 
à  célébrer.  1650. 

TREUUES.  Épaves,  trouvailles.  1403. 
15x1. 

TRISCHE.  Friche.  |68ç. 

TRONCHE.  Tronc  d'arbre. 

TRONCHÉE.  Abbatis  d'arbres.  ik6i, 

TROSQUE.  Jufques-à. 

TROUSSEL.    '  (Don  de  noces  en  meu- 

TROUSSELET.  S  blés  &  habits  ,d'oùeft 
venu  Troujfeau. 

TRU.  Trouve.  (  Se  la  Daine  tru.  )  Si  la 
Dame,  fi  la  mère  trouve.  1x70. 

TRU.        7  Subfide ,  droit ,  impofîtion. 

TRUAGE.S  Tributum, 

TRUFFONS.  Très-fonds,  portion  d'héré- 
dité d'enfàns,  1483. 
T  U. 

TUIT.  Tous.  1408. 

TUmON,  Défenfe.  1J41. 

TUMER.  Verfer,  répandre,  tomber.  1541.' 

TURNAIRE.  Chanoine  en  tour  de  nom- 
mer aux  Bénéfices  vacans ,  fuivant  le  rôle 
ou  la  table,  ad  turnum.  1480.  16 fi. 

TUTARIE.  TuteUe.  1650. 


Ccc  ij 


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î84 


V  A 


V  A 


U. 


Au. 


V  A. 


VAIGERIE.  Saifie.  1307. 

VAIN.  Voyez  ÏFam. 

VAIR.      "/ Peaux,  ainfi  nommées  ,/^  croisy 

VAIRES.  3  parce  que  des  peaux  de  plu- 
iieurs  couleurs ,  coufuës  enfemble ,  for- 
moient  une  agréable  variété.  Ex  variis 
PcUibuSj&c.  L*art  héraldique  a  confervé 

'  ce  nom ,  poiu*  défigner  les  omemens  de 
certaines  dignités. 

VOIRK.  }  ^^"^^^  ^  ^'''^^-  ^  ï*^- 
VAISSIAUXA  Vafesjboiffeaux,  mefure 
VAISSELZ.  /  dontonfefertenl.orraine 
VAIXELS.  y  pouf  diftribuer  le  fel  aux 
VASSEAUX.  l  Salines.  Il  feut  feize  vaf- 
VASSEILS.    J  felz  pour  un  muid. 

Ceft  aufli  une  mefure  de  grains.  «  Le 
»  Maire  de  Ménilot  doit  faire  entrer  par 
»  la  commune  ,  quatorze  Vajftaux  d'a- 
.  »  Yoine  par  chacun  an  ;  &  le  vafTel  vaut 
^  deux  mines  (  ou  bichets  )  mefure  de 
»  Chapitre.  »  Comp.  du  Gren.  du  Chap. 
de  Toul^dt  Pan  iSyo.  En  1623.  on  a 
mis  Vjffcl^  au  lieu  de  Faffcaux. 
TALENCES.  Valeur.  1175. 
VALET.  Ecuyer.  FaUtus. 
VALLEOIR.  Valoir.  1436. 
VANRONT.  Viendront.  1336. 
VARIE.  Partage.   17 10.    Une  Terre  qui 
v?rie  avec  quelqu'un ,  x'eft  une  Terre 
reftée  indivile ,  &  qui  fe  partage  pour  la 
récolte  avec  un  autre.  Voyez  Partaublt. 
\ASi  1  Vaflal  ,  Homme  de  guerre  <, 

VASSAL.    >  noble.  1489.  Le  don  d'une 
VASSEUR.  J  Terre  en  Fief,  chargeoit  le  . 
Vaflal  de  fuivre,  à  la  guerre  ,  fon  bien- 
hà&evur ,  qui  s'appelloit  le  Seigneur  domîi* 
lunt  ;  titre  qui  iiibûfte  Mcore  Ajour- 


V  A. 

d'hui.  Ainfi  tout  puflîîfleur  d'un  Fief, 
tout  Vaflal  étoit  lié  envers  fon  Seigneur 
fuzerain ,  &:  obligé  au  Service  militaire. 
Tout  Militaire  ,  Miles  j  étoit  noble  ;  tout 
Vaflal  étoit  noble ,  par  conféquent. 

VAVASSEUR.  Celui  qui  a  des  Vaflaux , 
mais  dont  la  Seigneurie  dépend  d'un  au- 
tre Seigneur. 

VAV ASSORS.     •(  Nommés  dans  les  Li* 

VAVASSOURS.  S  vres  de  Fitf  Falvajfo- 
Tts^  étoient  des  Vaflaux  inférieurs  qiû 
pofledoient  de  fimples  Fieft ,  &  n'avoient 
que  la  Bafle-juflice  fous  les  Barons,  ou 
ceux  qui  tenoient  en  Baronie.  Ces  Va^ 
yajfcurs  ,  auffi  appelles  Bacheliers  quand 
ils  étoient  Chevaliers ,  étoient  ordinaire- 
ment pauvres.  Ordonnan.  de  Louis  IX^ 
1170. 

VAXELLE.  Vaifl"eIIe.  1490. 


V  E. 


VÉAGE.  \^r  c 

VÉAIGE.j'^^y^8^-M4«- 

VÉAIGE.  Gayage,fué.  1543.' 

VÉANS.  Voyans.  1490. 

VÉCY.  Voici.  1474. 

VÉER.  Empêcher.  Fetart.  1170.  Refufer, 
dénier.  «  Quant  li  Sires  vée  Jugement  de 
y>  fa  Cort.  h  Quand  le  Seigneur  dénie  le 
Jugement  à  fon  homme.  Ordonnant  de 
Louis  IX.  1170. 

VEFUEIS.  Veuvage,  viduité.  1308. 

VEILLAQUERIES.  Lâchetés,  poltronne^ 
ries.  16 10. 

VEILLEIT.  Veuille.  1.347. 

VÊLONS.  Voulons..        . 

VÉNALX.  Vendables.  VenaUs.  1485. 

VENDAGE.7  ,. 

VENDUE.    \  ^®"^®* 

VENGNENT.  Viennent.  1185. 


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VE 

VENRONT.  Viendront.  1450. 
VENTE.    Marché,  HaUe,  Foire. 


1407. 


1519. 

VENTIERS.  Vendeurs,  Marchands-Fo- 
rains. 1514* 

VENTILLÉE.  (  Inftance.  )  Plaidée  ,agitée. 
I57X. 

VEkCEREZ.  «<  Le  prochien  mardi  de  fefte 
»  Saint  Jehan ,  ou  moix  de  Fcrctrt[ ,  mil 
&  ce.  &  xxj.  an. 

VERDI -AORÉ.  Vendredi  adoré,  Ven- 

'  dredi-Saint ,  autrefois  ainfi  appelle  à  caufe 
de  Tadoration  de  la  Croix. 

VffiRG    I  ^^^^^^  ^"  Maire ,  à  Autun. 
VERGETES.    Verges  pour  arpenter  en 

Lorraine.  I4i7'* 
VERGER.  \  Arpenter,  mefurer  à  la  rer- 
VERGIER.  5   ge.  1500.  1611. 
VERGIER.  Verger,  Huiffier   à   verge, 

Bedeau.  1490.  i6oo. 
VÉRITÉS.  Témo'ms.  «  Que  demande  tfhé- 

n  ritages  &  preuve,  en  faut  nommer  & 

n  oyr  fept  vérités.  »  Coût,  de  Blamont 

tn  Lorraine. 

VOIRIES.       5^4**-'ï^°- 
VERRIET.  Fermées  de  verre  dormant. 

1405. 
VERSURE.  Voûte.  1600. 
VESUIZ.  Veuves.  1179. 
VEUIL.  Vouloir. 
VEULT-JE.  Je  veux.. 
VEURE.  Œuvre,  Fabrique.  1489. 
UFFRUS.  Ufufruit.  1401. 

V  I. 

VIAGE.  Ufufruit. 

VIAIRE.  Vifage. 

VIAN.  Voyageant,  en  chemin.  1475. 

VIANCERIE.  Boucherie.  1150. 

VICTAILLEMENT.  Entretien. 

yiDAME.  Dignité, 


VI  3Î5 

VIDIMÊ.    \  Copie  collatiohnée.  rjço. 

VIDIMUS.  S  Les  Rédaftcurs  des  Afte$ 
en  latin,  depuis  le  douzième  iiécle,  ont 
muhipliés  les  noms  de  leurs  copies  : 
Extmplum ,  mot  fort  ancien ,  tranjlatum  , 
fumptum  y  tranjfumptum  ,  tranjlatum  , 
tranfcriptum  ,  txtmplatio  ,  intextum^du^ 
plarium ,  vidimus  ;  d'où  font  reftés  les 
mots  tranjfumpt  &  vidimi: 

VIE.  Vieille.  1 509. 

VIERS.  Vieux.  1391. 

VILAIN-SERMENT.  Blafphéme  contre 
Dieu,  la  Vierge  &  les  Saints.  Qrdonn. 
de  Louis  IX.  1 169. 

VILAIN. COUTUMIER.  Homme  non 
noble  ou  roturier.  Ètablijf.dt  S.  Louis. 
1170. 

VILENER.  Offcnfer: 

VILLES-BATISSES.  Hommes  des  Ville» 
franches ,  didingués  de  ceux  des  Villes 
bâtifTes  ;  iignifient  des  Villes  quin'avoienf 
point  d'afiranchiffemens  comme  les  Villes 
franches.  Tit.  dt  tan  i^SS.  Hifi.  de  Lu^ 
xemb.  Preuv.  T.  y.  p.  xUij. 

VILLIC.  Mme.  Fillicus.  1340. 

VIMERE.  Lieutenant  de  Maire. 

VIRLY.  Mefure  de  vin  en  Lorraine.  1 580* 
1700. 

VIROrr.  Viendroit.  1485. 

HUIS.Ç^^^^-  '373-  149^- 
VIS.  \ivant.  Efcalieren  efcargot.  140^, 
VITICOLE.  Vigneron.  1473. 
VITUPERE.  Deshonneur. 

U  L.    U  N. 


ÙLTRE.  Outre.  Ultra.  1367. 

UNG.         Ijr 

UNGT    f  ^"-  ^^^^*  '474* 
VO. 

VOID.  Paffage ,  gué. 
VOIDE.  Vuide. 

VOIERE.  Voirie.  1270.  Anciennement  il 
n*j^avoit  que  deux  dégrés  de  Juilice  :  la 


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\té  Y  O 

haute  &  la  baffe;  cette  dernière  Te  nom- 
moit  Foiri^.  Depuis ,  la  moyenne  Juftice 
a  été  appellée  Hanu-Vàicru. 

VOTWt}  Vo"'«-  "'«• 

VOIR.  Vrai.  «  Se  Geiitis-hom  perd  (es 

»  muebles ,  il  doit  jurer  v<ùr  à  foit  Sei- 

»  gnour  quant  il  les  at  perdva.  Ordonn, 

de  Louis  UC.  1:^70. 
VOISER  (  de  nuit.  )  Mer ,  courir  de  nuit. 

1458. 
VCrtSIER.  Parler. 
VOIVE.  Veuve. 

VOLCISSENT.  Vouluffent.  1475. 
VOLENTE.  Volonté. 
VOLROIENT.  Voudroient.  1541. 

vS}^tË!^4  Voù...  .4... 
VOLUI.  Voulu.  1350. 
VOSIT.  VeuiUe.  Voulu.  1367. 
VOUCHER  (  à  garantie.  )  Appellcr  fon 

garant. 
VOULRIENS.  Voudrions.  1388. 
VOULSIT.  Voulut.  1445. 
VOULSISSENT.  7 
VOULSISTENT.  Ç  Vouluffent.  1439. 
VOULSISSIENZ.C  1454. 
VOULSISSIONS.  J 
UOULTRAIGE.  Outrage,  içii. 


vo 

UO  VER,  Seîgieur  voué.  Advocaïus^  1 40  5  •? 
UOWERESSÊ.    Femme   d'un   Seigneur 

voué.  1419. 
UOYCT.  huit,  \i6is 

V  s. 


Coutumes. 


USÉES. }  ^^^«» 

USINES,    T  Terme  générique ,  qui  corn- 

USUINES- j  prend  tous  les  Biens  de  cam- 
pagne, Comme  Fermes ,  Preffoirs,  Gran- 
ges ,  Colombiers ,  &  plus  particulière- 
ment les  Moulins.  i457«  1613.  1700. 

USSERIES.l  Portes ,  fenêtres ,  ouvertures 

USSES.       J  quelconques.  1374.  1455* 

UST,  Eut. 

USU AJRES.  Terme  générique ,  qui  fignifïe 
les  dépendances  quelconques  d'une  Mai- 
fon ,  comme  place  vague  ou  aire  devant 
laMaifon,  droit  d^écoulement  des  eaux 
de  tous  côtés ,  Cour,  Jardin ,  &cc.  «Vente 
>f  d'une  Maifon  avec  (es  Ufuaires  devant 
t>  &c  darriere  9  hault  &c  bas ,  &  de  tous 
9»  côtés,  ainii  qu'elle  fe  contient,  0ze  à 
»  Toul ,  &c.  »  Tit.  de  Fan  lâzâm 

VUiSTRES.  Vitres.  163 1. 

UTENSILLER.  Meubler, 

VULGUE.  Vulgaire. 

VUEILLIENS.  VeuiUiex.  1430. 


■iM'i"!ir 


■T*- 


-¥-?■ 


V. 


Nota.  Ce  double  W.  fe  prenoit  fouvent 
pour  le  G.  dans  les  Trois  Évéchës  &c  au- 
tres Provinces  voifinçs  de  l'Allem^e. 

W  A. 

W^AGERIES.^ 
WAGIERES.      CHypothéqu«s,gage$»f»- 
WAIGEIRES.     C fies.  1 175. 1 397. 1413. 
WANGIERES.  J 
,WAIG£.  Gageyfsiae.  1197.  13»!^ 


WAIN.  7  Froment 
WAYN.  >  je  crois. 
WOIN.  b  1600. 


V  a; 

Froment  pur  ic  bien  rannf  ,* 
ijzz.  1400.  1500. 


WAINGNEY.  Gagné.  1316. 
WAINGNOURS.  Fermiers  ,  Cultivatea» 

d'un  Giq^nage.  1360. 
'W^ATTE.     l   Guet  ,  SendneUo.  1304. 
WAmER.5    1354. 
TANR£S,  Guêtres.  1367. 


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VA 

VARDEIR.  7^^.      ,«^   ,,^^ 
WAURDER.S^'"^*^'^*  '"4-  »370. 
WARDES.  Saifies.  1431. 
WARINZETIR.  Garantir^.  1381/ 
WASTEL.  Gâtel ,  Gâteau.  1550. 
WAISONS.  Terres  gazonnées.  153Ç. 

W  E. 
WELZ.  i  ^""'  ^'^'***  *438. 


WE 


jsr 


WELT.  Veut.  ix8o. 
WERPIR.  Déguerpir. 
^ESTELLIERS.  Boulangers  Se  Pâtifficr» 

faifantdes  Gâteaux.  1550. 
WEUX.  Gueax.  1463. 
WICTIÈVES.  Oaaves.  iio^. 
WIDIER.     l  ,,  ..  - 

WOIDER.  î  V*"*^*""-  ^381. 
WILLANT.  Voulant.  1350. 
WRAIXENT.  Travaillaflent.  139^. 


X, 


X  E. 


.EU.  \  Suif  à  faire  chandelles.  1353. 

XEUF.    4'i38i.Mwî. 

XEUT.  Suit.  SequUur,  «  Se  w^e  perfonne 

■  »  Ar<««  ung  aultre  au  plait  poitr  ban.  » 

Jugtm,  du  Mait^  Échev-,  de  Mtt\^  de  ix8x* 


X  E.    X  O; 

XEURTÉ.  \  Afrurance.promefiè.fikcti. 
XURTEIT.S  1305. 
XEXANTES.  Soixante.  1339.    ■ 
XORS.    1„^       ^ 
XOURS.  S  ^"       • 


Y  A. 


Y. 


AUUES.")  Eaux  ,  terme  générique , 
YAWES.  j  qui  figniâc  RuUTeaux , 
Étangs,  cours  aeau,  fontaines  ,  droit 
de  pêche  dans  une  Rivière  ;  droit  d^ 
€onftruireiinMoulin«  1147. 1381.  1655. 
y^  Terres ,  Vignes ,  Prez ,  Fours  ,  Mou- 
»  lins  ou  yawts.  yfTit.  de  tan  1S08.  Les 
anciennes  Chartes  des  dixième  &c  onziè- 
me fiécles  difoient  :  Coumli  aquas  ^  ^^- 
curfus-vt  aquarum. 

y  C.     Y  D. 

YCILZ.  Iceuxt  i396* 

YJOONE.  Idoiiie»<Hip2a>lc>âiffiiâat.  Par 


Y  S. 


exemple,  certaines  Fondatîdns  "de  Cha* 

pelles  requièrent  que  le  Chapelain  Toit 

idoint ,  c'eft-i-dire ,  Prêtre ,  a3u  vil  ut 

via.   1400.  1497. 
YSSANT.    Sortant,  aboutifîant,  venant 

d^un  tel  endroit.  1 507. 
YSSERONT.   Proviendront,  feront  pro^ 

crées  d*im  mariage.  1377. 
YSSIR*  Sortir.  Quelquefois  ce  mot  iîgnifîe 

aufli  venir,  arriver.  1437. 
YSSUES.  Profits .  émolumens  d'une Terre^ 

d'un  Fief.  1570. 
YST.  Eft.  1488. 
YVERNAUU  Dliyver.  ly^j^ 


.•»i«! 


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j8S  Dictionnaire 

DICTIONNAIRE 

DE  S 

ABB  RÉ  VI  AT  IONS. 

L'ART  Tle  déchifFrer  les  Titres  eft,  après  Fefprit  d'ordre,  ce  qui  eft 
le  plus  néceifaire  à  un  Archivifte  ^  mais  plufieurs  obftacles  s'oppofent 
à  ce  déchiffrement  &  en  font  paroître  Fart  plus  difficile  encore ,  qu'il  ne 
Teft  effedtivement.  Les  plus  confidérables  font,  les  élifions^,  lésa  voyelles 
confondus  avec  les  v  confonnes  j  le  défaut  de  points  fur  les  i  j  les  abbrévia- 
tions  dont  les  anciennes  Écritures  font  hérifleesi  &  c'eft  ce  dernier  obfta- 
cle,  fur-tout ,  qui  rend  ces  Écritures  prefqu'indéchifFral!>les,  fi  l'on  n'a  la  clef 
des  abbréviations  les  plus  ufitées  j  car  il  y  a  des  mots  qui  n'ont  prefque 
jamais  été  écrits  en  entier,  tels  que  ceux-ci:  Appartenances ^  aj/igpfations^ 
Communautés ,  demeurans ,  dépendances ,  Eglife  ,  environ  ^généraux ,  héritages, 
lefquels^  oppofitions y  parties ,  perjonnes y  poffejfîons j  préfentes.  Procureur, 
euelles,  réponfe,  relation,  terrages ,  vénérables,  &  une  multitude  d'autres, 
dont  quelques-uns  fefont  confervésjufcju'à  nos  jours  parmi  les  Praticiens* 

C'eft  pour  faciliter  la  leôure  des  Écritures  curfives,  appellées  Gothiques, 
des  XIII,  XIV,  XV,  XVI  &  XVIL^  fiécles,  que  Ion  préfente  un  Dic- 
tionnaire des  Abbréviations  les  plus  difficiles  &  les  plus  en  ufage  pendant 
ces  cinq  fiécles.  Cet  objet  eft  eflentiel  pour  les  Commençans ,  parce  qu'il 
cft  certain  qu'une  abbréviation ,  qui  ne  feroit  pas  exaftement  rendue ,  ne 
fe  dévineroit  pas  plus  facilement ,  dans  notre  ouvrage  ,  que  dans  les 
Titres  d'où  elle  feroit  tirée  }  aulieu  que  ou'étant  bien  deffinée  &  répé- 
tée dans  toute  l'étendue  du  mot,  en  caraaères  de  ce  iîécle ,  elle  ne  de- 
mandera pas  la  moindre  contention  &  fera  toute  déchiffi-ée. 

On  peut  s'aflurer  de  l'exafHtude  de  celles  qui  fe  trouveront  gravées 
dans  ce  Diftionnaire  j  elles  ont  été  fidèlement  copiées,  d'après  les  Titres 
originaux ,  à  mefure  au'ils  ont  paflTés  fous  les  yeux  ae  l'Auteur.  On  y  a  joint 
hoate  du  Titre  d'où  i  abbréviation  a  été  tirée,  afin  que  Ton  puifle  ^  à  la 

feule 


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1>ES  ASBREVIA^TIONS.-  389 

feule  infpeôion  des  Gravures,  faire  la  comparaifon  des  lettres,  des  écri- 
tures &  de  la  manière  de  chaque  âge:  voilà  le  commencement  d'une  Pa- 
Jéôgraphie  françoife. 

Nota.  Lorfqiill  v  a  deux  abbréviarions  différentes  du  même  mot, 
Ton  a  mis /^/7x  k  la  féconde  abbréviation ,  pour  ne  |>oint  répéter 
deux  fois  le  même  mot  &c  ne  point  furcharger  la  planche ,  comme 
dans  ceux-ci  :  communication  ^condcmpnation ,  &c.  Ùaccollade  ,  dont 
on  s'eft  le  plus  fouvcnt  fervi,  ôte  toute  équivoque* 

On  n'a  donné  aucunes  abbréviatîons  latines  :  des  Sçavans^  tels  que 
Walter,  &c.  ont  épuifé  la  matière.  Nous  préfenterons  feulement  ici  une 
idée  de  ces  anciennes  ab^rèviations,  tirées  dès  trois  premières  lignes  d'un 
Monument  de  TÈglife  de  S.  Martin  de  Tours i  il  çft  de  Tan  1 37 5 i.  Dans 
74.  mots,  qui  compofent  ces  trois  lignes^  il  ny  en  que/j  j,  (dont  moitié 
monofyllabes  )  écrits  tout. au  long,  le  refte  eft  tout  en  abbrëgé  .:  on 
ne  peut  pas  pouffer  plus  loin  Tabus  des  abbréviations. 

In    noie.    dm.       am.    anno  jncarnatoîs.*  eidem.     dmj/ 

In     nomine  Domini   amen,   anno     Incarnationis'  *  ejufdcm       JDomifd 

m.^  ccc.  ixX       '       V.        iiîd.  3f  hï],       dîc  "* 

millefimo    trecenttjîmo    ftptuagcjimo  ifuinto  indiSioas    dicimd    tenid^   die 

XX         j.        mes.    apL      hoti.    ipCu     diei    cca.    tciam. 

vigejîmd  primd  mcnjis   Aprilis^horâ        ipjius     dici       circa     ieniamj 

pont.  S.  in  x.^       P.        &  d.     .    n.       dni.       Gre. 

Pontificatus  SanWJJim  in  Chrijlo*  Patris    &    Domini  nofiri  Domini   Gngork 

dî.       p.  ppe.    xj.  anno  qnto.   in  captlo  ecc* 

divind   Providchtid  Papa     undecimi  anno     qtdnto.  in  Capitulo  EccUJia 

Tur.*        plibs.      can."'*       ipi*    ecclie.    ymo  qi.    os.       can.^ 

Turoncnjis  j  plmibtis     Canonicis    ipjîus  EccUJicfi  ;  ymo     qui     omnts    Canonici 

tue.  1.  Tur.    refid.        plit.        in  ipo  cap.^    ad    fbnu    capan. 
tune  in  Turonc  rtjtdcbam  pluralittr  in  ipfo   capitulo  ad     fonUm    campanct 

e 

p.    Ut.  mor.  eft  ad  capit."*  facien.    cggatx       vîd.       dns. 
pro    ut    moris  tfi    ad  capitulum  facitndum  congregati  ^  vidclicu   Dominus 

Jo. 
Johann€S,.V^&c. 

'  Ddd 


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39^  DlCTlÛNlfAiRB  DES  AsBRériATlONS. 

O  N  ne  nous  fçaura  pas  mauvais  gré  ^  fans  doute ,  de  renouveller  ici  un 
petit  Diftionnaire  imprimé  dans  je  ne  fçais  quel  Livré  in-ii.  Il  donné 
Texplicationdes  Abbreviations,  non  figurées  ^  les  plus  communes  &  les  plut 
dimciles  des  Bulles  &  autres  Aéles  émanés  de  la  Chancellerie  romaine , 
depuis  le  XV^*  ficelé  jufqu^aujourd'hui ,  que  Ton  a  toujours  eu  foin  de 
conferver  le  même  caraftère  d'écriture*  ^ 

Ain        als.      aûft;  cen.       eflfus*    exÎL    îu       frum# 

AUttr.       alias»     auHoritau.     Ctnfuris.  EffcUus.  txiJHu    Frafrts.  fratrum* 

gnli.        infraptum.        intropta.       lia.  lias.      litè.     min 

Ginerali.   infrafcriptum.      intrp  fcripta^     Lictmia.    LUura^  liciu  Mifcricordkcfi 


ordio.       pp.     pr.     pontus.  ptuS.         pntium.       pror. 

Ordinario.  Papa.  Patcn  Pohtificàtus.  \  prad'tSus.    praftntium.     protnratot. 

'     ^  prafatus. 

qmlibt.  tm.         thia.  tli.     ? 

QuomodoUbet,   \  Tantum.  Thcologia.   ^  titulL  S 
I  tamtn.     > 

On  fçait  ijUe  ce  qui  augmente  la^ifficulté  des  Écritures  romaines ^c'eft 
que  les  Secrétaires  ae  la  Chancellerie  font  dans  Tufage  de  ne  marquer 
Tabbréviation  d'aucun  figne  ou  trait  qui  fafle  foupçonner  que  le  mot  eft 
abbrévié ,  enfôrtè  qUe  ces  Écritures;  plus  que  barbares ,  delhandcht  une 
étude  particulière,'  fondée  fur  d'autres  principes  que  ceux  de  Tétudè  du 
Gothique  ordinaire.  Les  Pix)tocoles  des  Notaires  apoftoliques ,  ,font:fou- 
Vent  ifldifpenfabfes. 


Ê  IN. 


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TABLE  DES  CHAPITRES 

ET    DES    SECTIONS. 
PREMIÈRE  PARTIE. 

7^     \        ^  Pages. 

CH  AP.  I.^'  JL/  Es  qualités  de  rJrchiviJie  &  de  la  leSure  des  Titres,      i  /« 
CHAP.  IL  Des  précautions  que  Von  doit  prendre  pour  conferver  fa 

fanlé  dans  tes  Chanriers.  .  .  .  j. 

CH  AV. m.  Des  Notes  Aijloriques.        .  •  .  •    7«^n* 

CHAP. IV.  Des  Plans  aéfeSueux.        •  •  .  .  ii. 

CHAP.  V.  Plan  propoféj  en  (ix  opérations.     .  .  .  13. 

CHAP.  VI.  Premîére'opératiotî.  Divifion  générale  des  Titres.   .  i5. 

Dijlrihution  des  Armoires.  .  .  .  \%. 

CHAP.VII.SecoAde  opération»  Subdivision  des  Titres  &  formation 

des  Liajfes.     .  .  .  .  .19. 

CHAP.  VIII.  Troitîéme  opération.  Sect.  1.^^  Déplier  les  Titres.  17. 

Sect.  '2.*  Dater  les  Titres.  .  .  .  '  .  yo. 

CHAP.  IX.  Quatrième  opération. -^na/)^  des  Titres^  avec  dix-huit 

obfervations  fur  cet  objet.  .  .  •  3y» 

CHAP.  X.  Caraftères  èxtrinféques  de  la  Diplomatique ,  non  ex- 
traits de  r ouvrage  des  'BénédiSins.  .  »  j  ^. 
I  .*'  Caractère* Matières  fur  Ufquelles  on  écrivoit..  .  57. 
2.^  Caract.  Injlrumens  &  Encre  dont  on  fefervoit.  .  61^ 
3.^  Caract.  Êàritures y  leurs  efpéces ^  leurs  variations.  .  64. 
4»^  Caract.  Sceaux  auachés  aux  ABes  publics.  .  69. 
5.*  Caract.  Signatures  dts  Parties  y  Témoins  ^  Notaires.  94^ 
CHAP.  XL  Caraâères  intrinféques  de  la  Diplomatique. 

i.^^CaRACT,        StyUs  des  Chartes  publiques  &  privées.      .  I03« 

2.*  Caract.       Eortmdes  de^s  AStes^.         .  •  .122. 

CHAP.  XII.  Cinquième  opération.  Extraits  des  Titres  mis  au  net.     1 29* 
Des  cotes  des  Titres.       .  •  .•  .  ibid. 

CHAP.  XIIL Sixième  opération.- Z?tf  laconfiruBion  des  Tables  géné- 
rales ^  particulières^     .  •  •  .  13  c. 

Dddij 


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Tables  des  Chapitres. 

Vzgku 

CHAP.  XIV.  Des  Canulaires,  Régijlrts,  Comptes ^  Terriers.        •  141. 

Sect.   1.  Des  Cartulaires.      •               .               •               •  "       •  ibid. 

Sect.  2.  Des  Régijires  capitulaires.  •               .              .  •  147. 

Sect.  3  •  Des  Comptes  de  Recettes  &  Dépenfes.          .  .■  1  j  4. 

Sect.  4.  Des  Nécrologes,    r             .             •             •  '          .  ij8, 

Sect.  5.  2?^^  Terriers.         .             .              •             .  .  159* 

CHAP.  XV.  Plans  y arrangemens  de  différentes  Archives.  .  ^   161. 

Sect.   i.  Archives  y  une  Terre  titrée.                •               .  .  ih'id. 

Sect.  2.  Archiv.  y  un  ÉvécKé.          .             .            .  •  _i63. 

Sect.  3.  Archvv.  y  une  Chathédrale.                .              4  .  166. 

Sect.  4.  Archiv.  d'une  Collégiale.      •              •              .  •  i6S. 

Sect.  5,  Archiv.  y  une  Abbaye  ou  y  un  Prieuré.       .  •  169. 

Sect.  6.  Archiv.^  d'un  Hôtel  de  Paille.            .              .  •  ibid. 

Sect.  7.  Archiv.  d'un  Corps  de  Marchands.                 .  .  17 u 

Sect.  8.  Tableau  de  tous* les  Biens  d'une  Seigneurie.  .  .  173, 
CHAP.  XVI.  Divers  objets*  relatifs  aux  Archives. 

Sect.  i.  Secrets  pour  faire  revivre  les  Écritures  effacées.  .  174, 

Sect.  1.  Secret  pour  L'Encre  perpétuelle  &  indélébile.  .  176. 

Sect.  3.  Secret  poujr  des  Layettes  incorruptibles.         .  .  178. 

Sect.  4.  Objervations  générales  fur  les  litres.              .  179.  &  191. 

Sect.  5.  Inconvéniens  des  Baux  emphitéoiiques.           .  .  183^ 

Sect.  6.  Formule  d^un  Traité  avec  un  Archivijle.         .  .  1 86^. 

Sect.  7.  AvU  aux  Gardes  des  Archives.        .              .  .  189. 

Sect.  8.  Observations  fur  les  Archives.           .              .  .191. 

Sect*  9.  Méthode  pour  former  une  Généalogie.            .  .  193^ 

Des  Copies  anciennes  ou  collationnées.          .  38.i23.â'i9U 


1.^  Jrc 


SECONDE    partie; 


Pages: 
OitMirLES  des  A3es  des  xn.  xiii.  xiv.  xv.  &  xvi.^  Jîécles.  1 97. 
2.^  Modèles  dé  différens  Inventaires  de  Titres.      .  ..  •        255^ 

3.*  Dictionnaire  P raticien-Gothique  ou  à\x  bas  Gallicifme,  ♦        317» 

4.*  Di3ionnaire  des  Abbréviations y  en  iz.  Planches. 


FIN    DE    LA    TABLE. 


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CORRECTIONS    ET    ADDITIONS. 


PA  G  £  i)«  ligne  5.  le  fameux  Édit ,  £/ê{ 
la  Déclaration  du  Roi. 
Pag.  7.    lig.  5.    fiftice.  Ufi[  fà£Uce. 
Pag.  6.    lig.  37.  &  pag.  8.   lig.   17.  lift[ 

incendie ,  au  mafcuUn» 
Pag.  9.  lig.  18 •  Baciunttos.M.Bacinrutos. 
Pag.  Ji.Ug*  II. quatrième, ///^{[quantiëme. 
Pag.  37.  placez  la  citation  Memh.  du  CUrg. 
'  (èpt  lignes  plus  haut. 
Vug.  58.  dem.  lig.  au  lieu  de  par  Tonziéme 
.    en  11Î3  &  1252.  On  voit,  &c.  lijfi^psa: 

l'onzième.  En  1 13 3  Se  1 25 2 ,onyoit, &cc. 
Pag.  J9.  lig.  dern.  après  ^  eft  la  mention , 

ajoute^  de  la  rëtroceflîon. 
Pag.  64.  lig.  2.  oprè^,  c'étoitun  Plaidoyer, 

ajoute^  du  milieu  du  feiziéme  fiécle. 
Pag.  73.  mettez  la  citation ,  Hifi.  du  Lang. 

cinq  Ugaes  plus  bas. 
Pag.  89.  Kg.  6.  n'ont,  /(/ê^  n'a. 
Pag.  91.  lig.  9.  des  Aâes,/i/ê{  des  Lettres. 
Pag.  103.  lig.  I.  lifc[  Verdun  en  1519.  &c 

Toul  en  1544* 
Pag.  105.  lig.  1^.  acceptayerii ^h£ez  a3cm/^ 

tavtrit. 
Pag.  106.  Kg.  30.  laquelle,  tifei  lequel. 
Pag.  118.  lig.  23. /i/cif  monté  fur  le  Trône, 

il  prend  ce  titre. 
Pag.  122.  lig.Hern.  Chemî,  Ufii  Chenu. 
Pag.  126.  lig.  II.  dnatus^MtzSênatus. 
Pâg.  142.  Kg.  32.  à  l'envie,  lift^  à  l'envi. 
Pag.  178.  lig.  13.  pour  ce  mieux, e^cr^  ce. 
Pag.  1 84.  lig.  1 2.  par  ,  lifo[  pour. 
Pag.  187.  lig.  ^4*  foitdans  le  cas  échéant, 

^au[  foit  dans. 
Pag.  188.  lig.  16.  Çccléiiaftique ,  lifciBé- 
•     néfider. 
Pag,  198.  Kg.  21.  dans  ce  receuil,/i/e^ dans 

if  recueil. 


Pag.  199.  Kg.  y.  gartntia  ,  lifez  garantld» 
Pag.  203.  lig.  32*  &:  204.  lig.  2.  Officians, 

lifei  Officiaus. 
Pag.  205.  Kg.  28.  &  206.  Kg.  19.  quutavit^ 

lifez  quiBavit. 
Pag.  213.  Kg.  7.  indicatum^  lifez  indica^ 

tarum. 
Pag.  221.  Kg.  II.  tenon  ,  lifez  tenons. 
Pag.  234.  Kg.  28.  Offial,  /î/î;f  Officiât 
Pag.  312.  lig.  26.  ix^^ylifii  1582. 
Ibid.  lig.  dern.  ligne ,  lift[  Kgue. 
Pag.  }i8.  lig.  3.  oros,  Ufei  ores. 
Pag.  319.  lig.  dern.  parD.  Martcnne^/i/ij 

celui  de  D.  Martennc. 
Pag.  323.  col.  I.  lig.  30.  1754,  /i/l{  1574. 
Pag.  325.  col.  2.  lig.  j8.  i75i,^yiîi45i. 
Pag.  336.  col.  i.lig.40. C«r/ûx5,Kf.C«mj^ 
Pag.  337.  col.  2.  lig.   16.  authonomafie, 

iife^  anthonomaze. 
Pag.  342.  col.  I.  Kg.  30.  DOUTOIT,  Ufei 

DOULOIT. 

Pag.  346.  col.  I.  lig.  32.  TefpoUer,  Rfei 

fpoKer. 
Ibid.  col.  2.  Kg.  27.  ESSATS  ,  lif.  ESS  ARTS. 
Ibid.  Kg.  37.  Beaumon.  Ufei  Beaumanoir. 
Pag.  347.  col.   2.   Kg.  8.  ESTCAGE  ,  lifei 

ESTOAGE. 
Pag.  348.  col.  2.  Kg.  6.  Exequire ,   Kfez 

Exequia. 
Ibid.  Kg.  33.  juif  are  ,  \i£^z  falfare. 
Pag.  349.  col.  2.  Kg.  34.  Viniéres,  Ufei^ 

Vimèrcs 
Pag.  3  50.  col.  I.  lig.  3  5.  Fions ,  life:^  Flans. 
Pag.  357.  col.  2.  Kg.  23.  En  haut ,  deflus.^ 

life[  En  bas,  denbus. 
Pag.  372.  col.  2.  lig.  5.  permis, /if/^^prémis. 
Pag.  388.  Kg.  1}.  efaceiqjixc 


Nota.  On  a  négKgé  la  correâion  des  âutes  qui  ne  forment  point  de  contre-ièns^ 


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AUTRE    ERRATA 

Qui  ne  concerne  que  les  citations  de  la  grande  Diplomatique  Théorique 

des  RR.  PP.  Bénédiains. 

J*AI  déjà  eu  occaiîon  de  dire,  pag.  vij.  &  5  5 ,  les  raifons  qui  m^avoient 
déterminé  à  changer  environ  100.  pages,  que  favois  d'abord  analyféde 
Fouvrage  des  Sçavans  fiénédi6Hns  j  j'en  ai  cependant  retenu  quelques  prin- 
cipes il  efTentiels  &  (î  néceifaires,  ^^J^  n'aurois  pas  rempli  ma  tâche  fî  je 
les  eufTe  obmis.  Mais  en  retirant  de  deUus  mes  propres  extraits  ces  principes 
efTentiels  &  en  les  faifant  copier,  il  s'eft  glifle  dans  les  citations  bon  nom^ 
bre  de  fautes  à  mon  compte  ;  au  furplus  le  fonds  des  principes  s'y  retrouve. 
Je  fuppUe  donc  D.  Taflin  d'être  perfuadé  que  je  n'ai  eu  aucun  deflein  d'al- 
térer Ion  texte ,  toujours  pur }  mais  feulement  de  ne  rien  citer  de  lui  fàx^ 
lui  en  faire  hommage. 


Pag.  43  •  à  la  citât.  D.  Taffin ,  T.  l.  ajoute^ 

pag.  431. 
Pag.  54.  à  la  cit.  Nouv.  DipLT.  L  llfcip.  i. 

au  lieu  de. p.  V. 
Plus  bas  y  à  côté  de  Talinéa ,  comme  cet  an. 

mettez  Ibid.  P.  5-  6*  ^ffifcei  p.  216. 13  o. 
Plus  bas,  à  côte  de  l'alinéa ,  la  haine ,  &Cy 

mettez  Uid.  p.  130.  &  13 1. 
A  la  dern.  lig.  Ibid.T.  III.  p.  14.  ///Ip.  xir. 
Pag.  5  5.  à  la  cit.  D.  TaJJîn,  T.  L  p.  144. 

Plus  bas ,  à  côté  de  Talinéa ,  c\Jl  dans^  &c. 

mettez  lUd.  p.  446. 
Et  à  la  cit.  D.  MabiU.  1.3.  lïfc[  lib.  3. 
Pag.  60.  à  la  cit.  Nouv.  Dipl.  T.  I.  p.  443. 

'î/^î  P*  5M' 
Pag.  63.  à  la  cit.  tiouu.  DipU  T»  p«  536. 

537- ^/^C  T.  I.  p.  537. 

Pag.  64.  à  cote  des  guillemets  ^  mette\  Ibid. 

P-  558- 
Pag.  69.  à  la  cit.  Nouv.  Dipl.  T.  V.  /i/ij 
T.  IV.  p.  3.  &  4.  La  citât,  doit  être  en- 
tre-coupée de  points.  l 


"^■Jh. 


à  la  cit.  Nouv^  Dipl.  T.  V*  lifei 

P-  33- 
Pag.  98.  à  la  cit.  Nouv.  Dipl.  T.  V.  p.  70* 

lifei  T.  IV.  p.  63.  &  289* 
Pag.  103.  à  la  cit.  D.  Taffin^  T.  V.  ajou- 

/^îp.  338.^  ^ 
Pag.  105.  à  côté  de  Talinéa ,  les  peines  y  &c. 

mettez  Houv.  Dipl.  T.  V,  p,  209. 
Pag.  1 12.  à  la  cit.  T.  p.  596.  lifei  T.  V. 
Pag.  115.  à  la  cit.  T.  V .  ajouu{  p.  609. 
Plus  bas  >  lig.  1 1.  après  Ihid.  ajoute^^.  331. 
Pag.  1 22.  à  la  cit.  D.  Taj^m,  T.  V.  a/ouui 

p.  603. 
Ps^.  1 24.  à  côté  de  TaUnéa^  ilfaudroit^y^c. 

lifez  ibid.  p.  232. 
Pag.  125.  i  la  cit.  T.  V.p*  763.794.  lifei^ 

ï.  V*  p.  702. 
Pag.  142.  à  la  citât.  T.  V.  p.  499.   life^ 

T.  V.p.  498. 
Plus  bas ,  à  côté  de  Talin.  Dans  leJCIl.'^  &c. 

ajoutez  Ibid..  p,  602^ 
Pag.  143.  à  la  cit.  D.  tajjinyiymn  %  L 

p.  183.  . 


Il  ne  feut  point  de  guillemets  aux  pages  73  ,  95  ,  96,  103  ,  105 ,  125. 
&c  142 ,  parce  que  les  textes  font  abrégés. 


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APPROBATION, 

J*  AI  lû  par  ordre  de  Monfeigneur  le  Vice-Chancelier  la  Diplomanque-^ 
Pratique  de  M.  Le  M oi NE,  &  je  n y  ai  rien  trouvé  qui  puiffe  empê- 
cher la  permiffîon  de  TiAprimen  À  Paris  ce  17.  Juillet  1764. 

Si^ni,  LOUIS. 

PRIVILÈGE    DU    ROI. 

LOUIS,  PAR  LA  GRACE  DE  DiEU,  Roi  DE  FRANCE  ET  DE  NavARRE  : 
A  nos  Se  féaux  Confeillcrs  les  Gens  tenans  nos  Cours  de  Parlement  ,  Maîtres 
des  Requêtes  ordinaires  de  notre  Hôtel,  Grand-Confeil ,  Prévôt  de  Paris ,  Baillis ,  Séné- 
chaux, leurs  Lieutenans  civils  &  autres  nos  JuAiciers  qu^il  appartiendra:  Sàlut.  Notre 
amé  le  Sieur  Le  Moine,  Nous  a  fait  expofer  qu'il  défireroit  faire  imprimer  &  don- 
ner au  Public  un  ouvrage  qui  a  pour  titre  Diplomatique-Praiigue  ou  Traité  Je  Carran^ 
gemem  des  Archives ,  s'J  Nous  plaifoit  lui  accorder  nos  Lettres  de  permiflion  pour  ce 
néceiTaires.  A  ces  Causes,  voulant  favorablement  traiter  TExpofant,  Nous  lui 
avons  permis  &  permettons  par  ces  préfentes ,  de  faire  imprimer  ledit  ouvrage  autant 
de  fois  que  bon  lui  femblera ,  de  le  vendre ,  faire  vendre  &  débiter  par-tout  notre 
Royaume,  pendant  U  temps  dt  trois  années  conjecutives  j  à  compter  du  jour  de  la  date 
des  préfentes.  Faifons  difenfes  à  tous  Imprimeurs ,  Libraires  &  autres  perfonnes ,  de  quel- 
que qualité  &  condition  qt^elles  foient ,  Ven  introduire  VimpreJJîon  étrangère  dans  aucun 
liêu  de  notre  obéijfdnce  ;  à  la  charge  que  ces  préfentes  feront  enrégiflrées  tout  au  long 
fur  le  Régiffare  de  la  Communauté  des  Imprimeurs  &c  Dbraires  de  Paris ,  dans  trois  mois 
4e  la  date  d'icelles;  que  TimprefEon  dudit  ouvrage  fera  faite  dans  notre  Royaume  &  non 
ailleurs ,  en  bon  Papier  &  beaux  caractères  conformément  à  la  feuille  imprimée ,  atta* 
chée  pour  modèle  fous  le  contre-Scel  des  préfentes  :  que  l'Impétrant  fe  conformera  en 
tout  au  Règlement  de  la  Librairie,  &  nottamment  à  celui  du  lo.  Avril  1715  ;  qu'avant 
Àc  Texpofer  en  vente ,  le  Manufcrit  qui  aura  fervi  ,de  copie  à  Timpreffion  dudit  ou- 
vrage fera  remis  dans  le  même  état  où  l'Approbation  y  aura  été  donnée ,  es  mains  de 
notre  très-cher  &c  féal  Chevalier  Chancelier  de  France,  le  Sieur  de  Lamoignon  ;  Se 
^11  en  fera  enfuite  remis  deux  Exemplaires  dans  notre  Bibliothèque  publique ,  un  dans 
celle  de  notre  Château  du  Louvre,  un  dans  celle  dudit  Sieur  de  Lamoignon,  &  un 
«Ums  celle  de  notre  très-cher  &  féal  Chevalier  Vice-Chancelier  &c  Garde  des  Sceaux  de 
France ,  le  Sieur  de  Maupou  :  le  tout  à  peine  de  nullité  des  préfentes  ;  du  contenu 
defquelles  vous  mandons  &  enjoignons  de  faire  jouir  ledit  Expofant  &c  {t%  ayant  caufe, 
pleinement  &  paifiblement,  fans  foufïHr  qu'il  leur  foit  fait  aucun  trouble  ou  empêche- 
ment.  Voulons  qu'à  la  copie  des  préfentes ,  qui  fera  imprimée  tout  au  long  au  com- 
mencement ou  à  la  fin  dudit  ouvrage,  foi  foit  ajoutée  comme  à  l'Original.  Commandoqs 
au  pt^emier  notre  HuifEçr  ou  Sergent  fur  ç^  requis  ^  de  fkire  pour  l'exécution  d'icelles 


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tous  Aàts  requis  &c  néceflaîres  ^  fans  demander  aUtre  permiâion ,  te  nonobibint  clameur 
de  Haro  ,  Charte  Normande  &c  Lettres  à  ce  contraires*  Car  tel  eft  notre  plaifir» 
Donné  à  Paris  le  vingt-quatrième  jour  du  mois  d'Avril ,  Tan  de  grâce  mil  fept  cent 
ibixaate-cinq,  6c  de  notre  Régne  le  cinquantième. 

Signé,  LE  BEGUE. 

jD  ^g\f^^  y?^  ^  Rcgifire  fôi^e  dt  la,  Chambrt  Royale  &  Syndicale  des  Libraires  & 
XV  Imprimeurs  de  Paris  ,  N.^  jia.  fol.  z^S.  conformémeru  au  Règlement  de  1723  ,  qid 
fait  défenfes  j  Article  XLI^à  toutes  perfonnes  de  quelque  qualiti  &  condition  qu^ elles 
f oient ^  autres  que  les  Libraires  &  imprimeurs ^  de  vendre,  débiter ,  faire  afficher  aucuns 
Livres  pour  les  vendre  en  leurs  noms  ,foit  qt/ils  s* en  difent  les  Auteurs  ou  autrement ,  & 
à  la  charge  de  fournir  à  la  fufdiu  Chambre  neuf  Exemplaires  frefcrits  par  t  Art.  CVlll% 
du  mime  Réglemeru.  A  Paris  ce  j.  Mai  lyCS^ 

Sfîgnè,  DESPILLY,  Adjoint. 


De  llmprimfrif  de  Joseph  Amtoxke^  Imprimeur  du  Roi^ficc*  a76j« 


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A 


A.    ■  ^èwt 


«fcfeywfr*  accoubimej 

Y.  14^0 

ÙJBft^  acqiiejtëiirj- 

V  fbSo. 

adjourne. 


„,  partie fi^ 
aoparttent 


lï        ■Ciani.'iSu. 


>     apr&f.i/i/j^. 
ut  ojoproiiPe^.' 
acquit- 1326 ■ 


1 


1573. 

alioj.aiUrement 

>)       ^»  ^^'''^^ 

iiM^*  /  amondatton 

AJ||>%*.    apparut (^73 

•^25^  cipparuiS/iS 


àpparoitrc 


kjtJPlarâbB'uicre 


arwu)iacr& 


^^^'àppi 


>artîeadra\ 
16  Bù 


arreragej. 

^v/t       oracle  ^^Y^ 
'^^  a  Jcapoir 

aJLfaPoir 
t^û^l  ajjùjnaiion^ 

(^^    auoïrtGy^.. 


„^uuuk 


PLI 

awctoràl'%B5ç>: 
autren^enb- 
apùine .  i^y^  • 


ôSj^^    autrement. 

aulre/nent. 
aulrej.i/iy^ 
aidre.i6o/f. 


i/rA?/ 


/.5(^j 


i3j7;î  • 


•%!ÎÎ^       Ai»/!  .  ■    1/^31 


^ 


ooumeoùf-    iltU't. 


ta$    ^^ 


ûii/<? 


/43» 


e»?i 


5^^  Cka^dtre^.îZyZ 
CjV^cywé  CctpikLlaru 

Cy       ùuyLtidairé^ 

VoS^    certamej.  liôS  ■ 
a^^tte^  CeLLeri£r.iS%o. 


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charge  ■ 


^r 


chargea' 


cHf^5      c&r.  1461 . 

twMft^*'    Cuiûuanti . 

'^^Meoyt  fircorwm. 
^  tion  t/fiC 

ciy-    CUro.  %^JS. 
liuancc. 


âMw  (xxnmcnçc.^  \ 

ciniy        CotnmU 
M^^t   Coflvnur. 

1/  ^  C/  yior^tàS^ 
^      -  )  Cotn . 


1/     '^  /^conipar. 


coinniaink^- 

compk. 
compùy. 


ytnurm 
Je'. 


%y    tion.tS/ii. 


r 


Commuiu. 


L<%H^%«t — commune 


^ 


^^ci  t!^  comdmpnaii» 


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c. 


XI 


}Ument. 


i4ôA         «»         ï^'i 

{cûrum 


ttifr*^  Cûiitractet. 


oife*  coutiimùj.tI%^^. 
ânL-HL-,    èamierement. 


damoùeile  ■ 
-^"-^  1693 


■antràn 


kf*^    1^1. 


(1^^  I6Î6 

A  tvi^  contre ti^^o, 
/oM      ccnlrvlUuo. 
^bl%j^    conperlio .  . 


a¥^fi 


^j^ 


2J. 


cl^  dâ/nandeuix. 


l4o8x 


:'«/<(  cim«z 


r^^     r^^nù.    |i2o. 

^j^    â^»7Z^.  M6. 


i74î\ 


^W'w/  c)eclaration 


Mm 


?>exharqfa. 
vepea/tx^iQ . 


»475>. 


1653 


jt^t«C^  (^mandanh 


^    ^       ..    \dernie&. 

DtVe/     ^erniere)6l^. 
^n^^A^^  dernièrement. 


H 


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^>up  7}oïgne 
cO^    aûmicuel6yl 

—      p  dùenhkjk 


R 


ï4ai 

enjuivatitr. 

11x26. 


mtierdnunt: 

.1434 


l 


O^    l4o7^ 
TÎ^U-       Coùcopal. 


E     .^y^ 


J^  i468. 
^ûcœnuaùccUwn . 

■<?''(^  eœcûmutùemir  ^ 
^nru^  è^eoccontunijiuu 


7 


449 


ii4o 

lextraor 


ejcript&f 
C^iSyr?/^ Etienne. 


<fui/^  erujL 


^•^     l43p) 


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F. 


G.  H 


j.    mx 


L 


jO  ^^^)  . .      W"^^  '^7%w  \p^  l^^% 

f^l/^'^^rmeiS^j  \  a^    Jff'^-   i^4^ 


(S^^ij^^j/mrwei^^. 


JeujDuare 
^jorct  majeure . 

yfrancj. 

Afi^^  jroinmh.671 

Cr., 

&ySLjardeohk>l\ , 

aJo^  Htf  nuUSioc 
9  -    cémrauain^. 

^çeturaL 


aj^'  honniài.tSiS. 
/^xmX-m^  honorable 


'tKc    homme- 

164. 


W     tS%o) 


jj^J^ia^drjH.. 


jmj^rûjje^.fSQi. 
\AMl-  ierilaùleJ. 


^^jnif^ant-^ 


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KaLarwej. 


Imconitc- 


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o,^    manuel. 
XvOc^i^   fnarcbJ. 


.^  tlettr&f. 

OC^A,%|   licence. 
^y/^T"     LicentUi 


yUi^M^   'tllarûn.^ 
(VwSJBW  mdUeurt 

£.  [inanttn 

■y^  /?W.    li«0. 

."Vv^^Jf^M  manie." 
^^f-^mentiS%i 

^  '~  miUcJuPt 


tv>vV  nommer  1  Spx. 
\urcXJY^  nonoékftant 


J^ 


îotaire. 


Yj^ 


^^ÇCHof    mtfcxf  .i/^Sz. 


^    M. 


mon? 


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Û^Vtr    moulL^iioo 


ntotuiau: 

maujure. 
i44f. 


fJ\^AiyllotaLrej 


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teS6 . 
^^J^^oiei»dncei 

6lve«    octroyc.tZ>o'li 


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o. 

>^  ,407^ 

^  Orr)uiat/xv. 
lC5a 

o  '7°' 

ifue/  1067  A 

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^         par.    1*^8  . 

(SoVù^    partant. 
/^oW'  partmb,. 
«p^^  partie jk'^cf. 


vjjc/jton 


ryoj   '    1S76J 


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preceCzoé. 
'         1611. 


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"iMt      quittance. 


K 


^V-tt^  rauvnaiùj. 


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A  W 


rcmontr 
/f^yvo^ci^    renonce. 


reparakctt' 


^^JCSïi 


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f'^^fW  neouerir. 


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& 


V. 


PX.X 


feoanù.tiii . 


fyyt 

ft-^K  dignouu. 
f  0        ^    1298 

(iM  Jéfiiuit:  ik  'iSt- 


KSetibmce. 
160% 


'^P       ^    i4o6. 
JP^  ^era..    i:iq^. 


h>  A  ÀatouJuainlr. 


^' 


venant. 


vendredi,    , 


•/ne' 


7p  tfcXéinvterbaU> 
\Ly  -nt.  tS/i, 

^yUi^  veràc.iSjo.' 


v»«W 


aK^     V6C7/ZAJ.       t/rj/f. 

\0xi      voionie .  iSo^. 

w 

X,    '^99. 

Fin; 


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Abbrevxvtions  Lσ5' 


À"^. 


rkr.  î6û4î, 
160^. 


6o3. 


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«Ij/vj  dCCA.  mil  Jix  cent 
^^tw^Sif^  notre  ditte  .  1^. 


ochaùi  vmanh 


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'fW  CMfift 


'oM&f^i 


prociwmrde partit' 
tUà^ilk 

^aintOcoan.  j^aa. 
,     , ,  \^  i^ctiàraUejétainj, 


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JExriMired^lej  VII.  àcmierj  Jiecteà. 


On.  npfmne' Jiancbe  t 

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INSTRUCTION 

Sun.  la  manière  d'ùivèntonèr  et  de  consejvcr, 
dans  toute  rétendue  de  la  République,  tous- 
les  objets  qui  peuvent  seiviraux'  wts ,  aux 
sciences  et  à  Péjiseignement , 

p  &  p  p  o  s  i'S 
PAR  JLA  COMMI^'ON  tEÎÉPORAIIlE  DES  ARTS, 

'&   X        ADOPTÉE 

PAR  LE  COlVtlTÉ  ^INSTRUCTION  PUBLIQUE 
DE    LA    Convention    national  b« 


X 


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Ce  vv^  V    t  O,      .\    '    (  A  '^>  t-  V  ^  i  •"  IJ  M  p  '^  u  f  (  .'V  l< 


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A     P  A  R  I  8, 
ap^.L'IMPRIMLERIE    NATIONALE. 

,  ,^      L'an  second  de  la,  Répnl>Uçiiiei; 


te-  ^   î 


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INSTRUCTION 


"^         Sur  la  manière  cf  inventorier  et  de  conserver^ 
\  .  dans  toute  détendue  de  la  République j  tous 

^  les  objets  qui  peuvent  servir  aux  arts  ^  aux 

sciences  et  à  Renseignement  ^ 

PROPOSBB 

PAR  LA  COMMISSION  TEMPORAIRE  DES  ARTS , 

*T      ADOPTÉE 

PAR    LE    COMITÉ    D'INSTRUCTION    PUBLIQUE 

9  %     LA  COVVSNTION  KATIONALX* 


Xja  Convention  nationale  a  présenté  au  peuple  français  une 
Constitution  républicaine,  fondée  sur  les  principes  éternels  de 
Tegalité. 

Le  peuple  français  Ta  acceptée  avec  enthousiasme  j  il  la 
fera  respecter  au-dehors  par  la  force  de  ses  armes ,  mais  il 
ne  peut  la  maintenir  au7dedans  que  par  Tasceùdant  de  la  raison. 

Le  peuple  n'oubliera  point  que   c'est  par  une   instruction     Nëcewké  d*mift 
solide  et  vraie  que  la  raison  se  fortifie.  Déjà,  mise  à  sa  portée,  lêmcnfié^JitTuer 
Pinstructlon  est  devenue  pour  lui  le  moyen  le  plus  puissant  de 
régénération  et  de  gloire;  elle  a  placé  dans  ses  mains  un  levier 
d'une  force  immense ,  dont  iJ  se  sert  pour  soulever  les  nations, 
pour  ébranler  J*  s  trônes  et  renverser  à  jamais  les  monumens 
de  l'erreur.  Quelques-uns  de  nos  philosophes  avoient  dit  qu'il 
3eroit  dangereux  de  présenter  à-la-fois  toutes  les  vérités  aux 
Jiorames.  Plus  h-irdi  que    ses  philosophes,  le  peuple  français 
a  poursuivi  toutes  les  vérités  ensemble  ;  celles  qu'on  lui  cachoit 
avec  le  plus  d'art,  sont  celles   qu'il  a  recherchées  avec  le  plus  ' 
d'empressement  :  maintenant  il  les  possède  toutes  entières  j  il 
les  chérit  j  il  a  versé  son  sang  pour  elles ,  et  il  veut  conserver 
une  conquête  que  ses  législateurs  sauront  mettre  à  profit. 


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NoMveiies  basta  Maîs,  pour  faire  Jouir  nos  descendans  de  cet  înapprécîaBIe 
^oîle""^'^^""^"  t)ienfait,  l'éducation  nationale  a  besoin  de  s'appuyer  sur  dea 
bases  entièrement  nouvelles.  Ci-devant,  des  préjugés  de  toutes 
les  sortes,  des  superstitions  de  tous  les  genres  s'attachoient  à 
l'homme  dès  le  l3erceau  :  ces  préjugés  ne  sont  plus;  le  peuple 
a  reconquis  sa  liberté  ,  et  dès -lors  tout  ce  qui  tient  à  ses 
travaux,  à  son  costume,  à  la  pauvreté  qui  l'honore,  à  la  sim- 
plicité qTii  le  caractérise ,  est  devenu  4'objet  du  culte  et  de 
rimîtatlon  public.  C'est  de  ses  droits ,  c'est  des  principes 
de  l'égalité  républicaine  qu'il  faut  maintenant  qu'on  lui  parle 
avant  tout;  c'est  des  arts  qu'il  professe  qu'il  faut  snr-tout  l'en- 
tretenir^ ce  sont  eux  qu'il  faut  que  l'on  perfectionne  et  qu'on 
lui  enseigne.  Lés  sciences  doivent  servir  ù  leur  avancement; 
et  c'est  sous  ce  rapport  qu'il  faut  qu'on  les  cultive.  Ici,  comme 
ailleurs ,  on  a  tout  changé ,  parce  tjue  rien  n'étoit  à  sa  place; 
toutes  les  académies ,  toutes  les  corporations  savantes  ont  été 
suppiiméeis ,-  et  la  main  du  législateur  a  frappé  sans  exception 
tout  ce  qui  tendoit  à  perpétuer  des  privilèges  qu'il  importoit 
d'anéantir.'    '       '       .    /    :      :  '    i  ;   .     : 

Parmi  les   élémens  dont  ces  corporations  étoîent  formées  ^ 
nous  distinguons  des  hommes  et  des  choses; 

1^.  Les  citoyens  qui  ten oient  à  ces  établissemens,  s*ils  ont 
Tesprit  éclairé  et  le  cœur  droit,  ont  dû  sentir  la  nécessité  du 
mouvement  régénérateur  qui  a  produit  tant  d'orages;  ils  ont 
dû  comprendre  que  l'intérêt  et  la  volonté  du  peuple  exîgeoient 
qu'il  ne  lui  fut  présenté  que  des  conistro étions  nouvelles.  Qu'ils 
se  livrent  donc  avpc  confiance  au  régime  de  la  liberté,  dont 
'  ils  doivent  être  les  amis  ;  elle  les  appellera  bientôt  à  des  fonc- 
tions plus  augustes,  dans  l'exercice  desquelles  ils  jouiront  du 
Sremier  de  tous  les. avantages  pour  des  instituteurs  philosophes, 
e  celui  de  n'avoir  plus  à  mentir  en  parlant  à  leurs  élèves,  et  de 
pouvoir  enfin  leur  dire  toute  la  vérité. 

Objet*  qui  «loi-  ^*^-  ^^^  objets  qui  doivent  servir  à  Tinstruction  ,  et  dont 
ww  servir  à  l'ini-  uu  grand  nombre  appartenoit  aux  établissemens  suppr&nés  , 
tfucuon.  méritent  toute  l'attention  des  vrais  amis  de   la  patrie  :  on  les 

trouvera  dans  les  bibliothèques ,  dans  les  musées ,  dans  les 
cabinets,  dans  les  collections  sur  lesquelles^  la  République  a 
des  droits;  dans  les  ateliers  où  sont  rassemblés  les  instrumens 
lès  plus  nécessaires  à  nos  besoins  ;  dans  les,, palais  et  dans  \^^ 
temples  que  décorent  les  chel-d'œuvres  des  arts;  dans  tous  Iqs 
lieux  où  des  monumens  retracent  ce  que  lurent  les  hommes 
€t  les  peuples  ;  par-tout ,  enfin  ,  où  le»  leçons  du  pa»sé ,  jFoj> 


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(5) 

tement  empreintes ,  pcnvent  être  recueillies  par  notre  siècle  » 
qui  saura  les  transmettre ,  arec  des  pages  nouyelles  ,  au  sou- 
Tenir  de  la  postérité. 

Jamaîs  un  plus  grand  spectacle  ne  s'offrit  aux  nations.  Tous 
ces  objets  précieux  qu'on  tenoit  loin  du  peuple ,   ou  qu'on  ne 
lui  montroit  que  pour  le  frapper  d'étônnement  et  de  respect  j     ^^^^^^  ^e  llmstmc- 
toutes  ces  richesses  lui  appartiennent.  Désormais  elles  serviront  tio»» 
à  l'instruction   publique;  elles  serviront  à  former  des  législa^ 
teurs  philosophes,  des  magistrats  éclairés,  des  agriculteurs  ins- 
truits, des  artistes  au  génie  desquels  un  grand  peuple  ne  com- 
mandera pas   en  rain  de  célébrer  dignement  ses  succès  j   das 
professeurs  qui  n'enseigneront  que  ce  qui  est  utile;  des  insti- 
tuteurs   enfin  qui ,  par  une  méthode   vigoureuse   et  simple , 
prépareront  de  robustes  défenseurs  à  la  République  et  d'impla- 
cables ennemis  aux  tyrans.   Qui   ne  voit  pas  que  cette    belle 
entreprise  intéresse  à -la -fois   et  tous  les  peuples,   et  tous  les   . 
âges  ?  Pères ,  mères ,  époux ,  vous  tous  qui  êtes  constamment 
et  tendrement  occupés  des  soins  que  l'on  donne  à  l'enfance  et     KécMsité  de  ifi 
de  1  instruction  que  Ion  doit  à  la  jeunesse  ;  vous  tous  qui-,  par  vos  pie  sur  tous  \es  ob- 
Tertus  républicaines ,  êtes  les  vrais  appuis  de  la  liberté  naissante,  )e*« .  *il*^  ,JPf"7*^^* 

,1^  .       ,        '  ,  ^^         1  •  1  servir  a   l'instFUC- 

approchez  et  jouissez  ;  mais  couvrez  ce  domaine  de  toute  votre  tion  pul^lii^uc. 
«urveillance.  L'indifférence  ici  seroit  un  crime,  parce  que  vous 
n'êtes  que  les  dépositaires  d'un  bien  dont  la  grande  famille  a 
droit  de  vous'  demander  compte.  C^est  dans  les  maisons  lâche- 
ment abandonnées  par  vos  ennemis,  que  vous  trouverez  une 
partie  de  cet  héritage;  faites-le  valoir  au  profit  de  la  raison,  si 
cruellement  outragée  par  eux  ;  éloignez  j- en  toutes  les  mains 
«uspectes,  et  que  chacun  de  vous  se  conduise  comme  s'il  étoit        ,  ^ 

vraiment  responsable  de  ces  trésors  que  la  nation  lui  confie. 

Le  département  de  Paris  est  celui  qui  possède  Ip  pl]is  grand     Of^jets  qui  peo- 
-iiombre  de  ces  dépôts.  ^cr^ctloîT'puwVquê 

La  Convention  nationale  ayantdécrété,  le i^etleiSaoût  dernier,  ^^^^  ^  p^fs?*" 
que  son  comité  d'instruction  publique  enferoit  dresser  des  inven- 
taires et  qu'il  veilleroit  à  leur  conservation,   les  membres  de 
ce   comité  s'adjoignirent  des  citoyens  versés  dans  la   connois- . 
sauce  des  différentes  parties  des  arts,  des  sciences  et  des  lettres, 
qui  se  sont  aussitôt  occupés  de  ces  recherclies. 

Satisfaite  des  travaux  de  cette  commission ,   1a  Convention   Coamîssîon  tenu 
nationale   l'a    instituée   par  son    décret  du    28   frimaire  (1),  Ee^'^pLis?* 

■  "    '  P-       ■  ■       I       I  ■   <w^  I  ■  ,        y       ■  .        0u  ,*      m^m^mifg^im^m^^  liai  wmm^mi^  ■    ■  •m. 

(  1  )  Voyez  le  rapport  fait  à  la  Con?eatioa  au  nom  du  comité  d^mstructioa 

A  Z 


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êovLS  le  nom  de  commission  temporaire  des  arts }  et  le  même 
décret  lui  remet  les  fonctions  que  la  commission  des  monumeus 
étoit  chargée  de  remplir. 

Btttao  cette  corn-      La  commission   temporaire  des  arts  est  établie  :  i®  ,    pour 
miision.  Veiller  à  l'exécution  de  tous  les  décrets  qui  concernent  la  con- 

servation des  monumens  et  des  objets  de  sciences  et  d'arts  ,  leur 
transport  et  l«>ur  réunion  dans  les  dépôts  convenables  (i)j 
qP.  pour  en  faire  une  courte  description  et  les  classer ,  afm 
qu'on  les  connoisse  et  qu'on  puisse  les  trouver  ^  au  besoin. 

^Consenratîondfts  Qn  pourvoit  à  la  conservatlon  Aés  richesses  littéraires  : 
10.  par  les  sceUés  que  les  corps  administratifs  font  apposer  sur 
les  maisons  et  sur  les  appartemens  qui  les  renferment  j  20.  par 
les  inventaires  ,  de  la  rédaction  desquels  la  commission  des 
arts  est  chargée. 

Leur  ciassi£«a-       La  classification  est  une  opération  secondaire,  par  laquelle^ 

**^"'  en  donnant  aux  objets  inventoriés  un  ordre  méthodique ,    on 

montre  l'usage  qu'on  en  peut  faire,  et  le  rang  qui  leur  convient* 

Pour  remplir  cette  double  tâche ,  la  commission  des  arts  est 
divisée  en  autant  de  sections  qu'il  y  a  de  classes  bien  dis- 
tinctes dans  ses  recherches. 

Il  étoit  nécessaire  que  toutes  les  parties  de  cette  commission 
adoptassent  une  marcne  conmiune  j  elles  ont  préféré  celle  qui 
suit  : 

la  fom^sMon  des      Chacune  des  nombreuses  collections  du  département  de  Paris 

ittu*.  est  indiquée  par  un   signe    convenu  j  chaque  section    de  la 

Commission  des  arts  l'est  par  un  signe  d'un  autre  genre.  Sur 

chaque  objet   est  placée  une  éticjuette  portant  le  numéro  du 

département  (2),  le  signe  delà  collection  dont  le  morceau  fait 

Ï)artie;  plus  celui  de  la  section  qui  en  a  déterminé  la  sorte  ou 
'espèce  ;  plus  le  signe  numérique  par  lequel  l'objet  lui-même 
est  individueUement  exprimé.  L'état  est  rédigé  conformément 
à  ces  bases}  et  c'est  toujours  une  nomenclature  méthodique 
dont  les  sections  de  la  commission  des  arts  se  font  un  devoir 
de  se  servi»  (3).  De  la  masse  de  leurs  inventaires  elles  se  pro- 

Sublîque  9  par  Mathieu ,  député  ^  le  28  frimaire  de  Pao  second  de  la  Répa* 
lique  française,  imprimé  par  ordre  de  la  ConTention  natiomaU. 
(  1  )  Article  second  du  décret  du  28  frimaire  y  an  second. 

(2)  Le  numéro  du  département  de  Paris  est  le  numéro  60.  ^ 

(3)  Il  est  facile  de  sentir  que  la  vraie  détermination  deç  espèces  peut  seuF» 
empêcher  toute  dilapidaèlon^  car  ,  si  les  objets  éloient  mal  désigné»^  ou  pour- 


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posent  de  tîrer  des  tableaux  dans  lesquels  les  snLstances  dé- 
signées seront  rangées  dans  un  ordre  systématique,  A  l'aide  de 
ce  double  travail,  la  distrilmtion  des  objets  deviendra  lacîle^ 
et  par-tout  où  ils  se  trouveront ,  on  reconnoîtra  sans  peine 
cjuelle  fut  leur  destination  première ,  et  même  par  qui  chacun 
de  ces  morceaux  aura  été  nommé  et  brièvement  décrit. 

Et  qu'on  ne  reproche  pas  à  ces  mesures  d'être  inutiles  ou 
minutieuses,  puisque  d'une  part  les  commissaires  s'occuperont 
sans  doute  avec  plus  de  soin  d'un  travail  à  chaque  partie  duquel 
leur  nom  demeurera ,  pour  ainsi  dire,  attaché  ;  et  que  de 
l'autre ,  il  est  des  objets  précieux  dans  les  annales  des  arts  et 
des  sciences,  dont  il  faut  que  ,  parmi  tant  de  copies  informes, 
l'original,  avec  toutes  ses  circonstances  ,  soit  exactement  con- 
servé. 

liCS  descriptions  qui  font  partie  des  inventaires  de  la  commis- 
sion des  arts  ne  portent  que  sur  les  qualités  principales  :  elles 
sont  courtes,  et  cependant  elles  caractérisent  le  genre  et  l'es- 
pèce ,  quelquefois  même  les  modifications  et  les  variétés. 

Parmi  tant  d'objets,  il  s*en  trouve  qui  méritent  à. peine  qu'on 
en  parle  ,  tandis  que  d'autres  fixent  l'attention  par  l'élégance 
de  leurs  formes,  p  ir  leur  richesse,  ou  par  leur  rareté.  Plusieur» 
sections  ont  adopté  des  signes  de  remarque  dont  elles  se  ser- 
vent pour  désigner  ces  diverses  qualités  des  corps  ;  et  le  plus 
souvent  ceux  qui  n'oflrent  aucun  intérêt,  sont  renfermés  asoas 
une  seule  caisse  et  compris  sous  un  seul  numéro  (i). 

lia  commission  des  arts  dresse  autant  d'inventaires  qu'il  fa 
de  sections  intéressées  à  l'examen  de  chaque  collection  ou  dé- 
pôt. Chaque  inventaire  porte  en  tête  le  nom  du  département , 
celui  de  la  collection,  ou  le  signe  qui  la  caractérise,  et  celui  de 
la  section  qui  est  chargée  du  travail. 

Les  inventaires  sont  eux-mêmes  divisés  en  plusieurs  colon nest 
-qui  indiquent  les  places  particulières  où  sont  déposés  les  objets^ 
telles  que  les  armoires ,  les  tiroirs,  les  cages ,  les  tables  ou  les^ 
caisses  ;  le  numéro  qui  est  proprcwà  chaque  objet  ;  le  nombre 
de  morceaux  réunis  sous  le  même  numéro  j  tout  ce  qui  con-- 


Ses  descrîpCTcm». 


Ses  urrettfaim» 


toit ,  à  l'aide  de  cette  nomenclature  vicieuse  ,  leur  en  substrtuer  de  moiras^ 
précieux.  Soui  un  autre  rapport ,  la  responsabilité  des  gardiens  deviendroif 
nulle  dès  le  moment  où  il  seroit  prouTé  que  l'inventaire  auroit  été  mal  fa-rtf 
ou  les  gardiens  daviendroient  responsables  d'objets  tj^i  u'auvoiant  point  M 
léellement  confiés  à  leurs  soins. 

(  1  )  Alors  on  désigne  leur  nombre»  / 


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«emc  la  nomenclature ,  c'est-i-dire  le  nom  Tulgairo,  celui  de 
Linnéna  ou  d'un  autre  naturaliste  moderne  ,  etc.  j  celui  par  le- 
quel l'objet  est  désigné  dans  la  collection  ;  le  nom  du  donateur 
et  celiu  du  pays  d'où  l'objet  a  été  apporté ,  si  l'un  et  l'autre 
sont  connus  }  des  notes  sur  l'état  de  conservation  ou  autres ,  et 

auelquefois  des  signes  de  remarque  sur  la  richesse  ou  la  rareté 
es  morceaux. 

Chacune  des  sections  trouve  dans  ce  tableau  les  chefs  de 
division  qui  lui  conviennent}  car  il  n'auroit  pas  été  possible  de 
leur  en  présenter  un  dont  elles  eussent  pu  toutes  également  se 
sei'vir. 

s^u  tableaux,  ou       Quant  aux  catalogues  méthodiques  ou  raisonnes  qui  seront 
mnjogues  métho-  ^^jj-^g  ^^35  inventaires  faits  sur  place ,  afin  de  mettre  autant  d'uni- 
formité qu'il  se  pourra  dans  ce  travail ,.  chacun  de  ces  catalo- 
gues doit  porter  en  tête ,  avec  le  nom  du  département  ou  son 
numéro  :  1^.  le  signe  qui  indique  le  dépôt  ;  2,^,  celui  qui  est 

f)ropre  à  la  section  dont  lé  catalogue  est  l'ouvrage  ?  3^.  la  classe  , 
'ordre  ou  le  genre  auxquels  les  objets  sont  rapportés  j  et  les 
grandes  divisions  sont  toujours  écrites  isur  des  cahiers  dis- 
tincts (1). 

Le  catalogue  raéthodiquelui-même  offrira  plusieurs  colonnes  qui 
contiendront  les  numéros  appliqués  sur  les  ol3Jets  inscrits  dans  les 
inventaires ,  le  nombre  de  ces  morceaux ,  la  nomenclature  et 
une  courte  description  de  ceux  qui  pourront  être  utilement 
employés  pour  l'instruction  publique. 

Quelques  sections  y  ajouteront  encore  une  colonne  pour  det 
signes  de  remarque. 

MotlèUscteccm-       Les  tableaux  et  les  exemples  que  nous  publions  ci-après,  don- 
^^  neront  une  idée  complette  des  procédés  que  suit  la  commission 

des  arts,  pour  inventorier  et  classer  les  nombreux  objets  confiés 

à  ses  soins. 

Ces  tableaux  montreront  encore  combien  sont  maintenant 
étendues  les  richesses  littéraires  de  la  grande  commune  à  laquelle 
le  mouvement  révolutionnaire  a  si  promptement  rendu  ce  que 
de  longs  siècles  d'oppression  avoient  successivement  éloigné 
d'elle. 


(  1 }  Daxu  les  transcriptions ,  on  s«  sert  toujours  de  grand  papier. 


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(7)      ^ 
S.     Premier. 

Tableau  des  sections  de  la  commission  des  arts ,  avec  les 
les  signes  qui  leur  sont  propres, 

{Mînéralogîe.  A.  i. 
Zoologie.  .    .  A.  a. 
Botaïu^iie.   •  A.  3. 
Physique.  .....•..-•...•    B.       . 

Chimie -• •    C. 

Anatomie,  Médecine,  Chirurgie  .  .  D. 
Mécanique ,  Art8  et  Métiers  .  .  .  •  E. 
Géographie  et  -Marine.  .♦•...  F. 
Fortifications  i  -Génie  militaire  ...  G. 
Antiquités.    .....♦•  u    ..♦    H. 

Dépôts  littéraires ♦    •    I. 

Peinture  et  Sciilpture  •   « L. 

Architecture.   .    ;    :    ;;;..*   .    M. 
Musique.  :...;..;.;;.    MM. 
Ponts-et-Chaussées ••    N. 

Grandes  divisions  .•*.•....    \S* 

S-    I  I- 

Tableau  des  collections  et  dépôts  'à  •  inventorier  par  la  com^ 
mission  des  arts  ^  avec  les  signes  dont  on  est  convenu  pour 

les  indiquer. 

-r 

Académie  des  sciences  ♦    *.......... a. 

Dépôt  de  Vaucanson  •,..,...... b. 

Bureau  de  consultatiçn  .......,•.•*,.  c. 

Brevets  d'invention •.....•••  d. 

Collège  deNavaire,  §t  les  autres  collèges  de  Ttini- 


1 


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(«) 

versité.    .V/TTr r^^:  r^-^r  e. 

Jardin  des  Plantes  et  Muséum  nationale  d'histoire  na- 
turelle   J[ 

Garde  -  meuble  ........,♦..•,..,  ^. 

Modèles  et  plans  de  forteresses  aux  Invalides  •    .    ,    ,  h. 

pëpôt  de  Berthoud ♦    ,  /. 

La  galerie  de  la  maison  d'Égalité ,  appartenant  à  Laborde  /, 

Collège  4e  France  t    ♦   t    •   t   f   t   ♦  ,.   t   t    ,   •   .   •   ,  k. 

La  Bourse  «    »    *    ^   t    *    *    t    •    •    •    i    *    «    ^    *    *    *    •  /, 

Les  observatoires  «    •    *    «    •  .  ?    •    ?  .  t    «    t    t  .  •  ,  •    •    ,  jw. 

Cabinet  du  citoyen  Charles, .au  ^.ouvre  ,  .,  .,   •    .    ,  -  ^j. 

Cabinet  de  minéralogie  4©  là  Monnoie,    •,♦,.,  0, 

Collections  des  émigrés  et  dii  ci-devapt  clergé  ,    •    ,  p. 

Commission  des  armes ,  quai  Voltaire  ,    ,    •    ^    ,    ,    /  j. 

Cabinet  d'anatomie  da  la  citoyetexe  Biheron,  ,   / .  r% 
Cabinet  çl'anatomie  prépayé  par  1^  pitpyeu  Pinson  , 

maison  d'Égalité  •••.••.•,.«    ^  .^    »,   «    «    ,  ^^ 

Monnple  des  médailles ,  chez  Ip  citoyen  Côte ,  ga- 
leries du  Louyre  .•.,,,,•,•.•.,,  ^. 

Académie  des  inscriptions  :.•.,•,,.,.♦  u. 
Papiers  de  la  Bastille  ,•,.,..    ^    ,..,.    ,      ^        ^, 

J>es  divers  départemens  du  .fliînistère  ,    .    ^   •    •    •    »  x 

Archives  nationales  ...••.•.,.;..•»  y^ 

Sainte-Geneviève.    •.•.•••,, ^jg. 

3aint- Victor  •..-,...,...•....,  Ct. 

^aint-Germaîn-djes-Prés  ..    9.«    t    ..,..•    .  a  a, 

Jj^  ci-devant  Capucina  .    ^   «    f    ,    ^    v   •    t    •    ^    »   ^  è  6^ 

Académie  d'écriture,  ...•••    t    «,•    t    -    .    .  ce. 

Académie  française  .    .    ? ,••.,.*  e/  ûT, 

Les  différentes  bibliothè(jues  f  ..,..••••    .      '      e  e. 

Société  de  médecine,  •./...-.♦•. -      f/l 

Faculté  de  médecine  •.%■•..    t    t  *..••,    .  g  g. 

Académie  d<ef  chirurgie.  • A  A^ 

^ole  vétérinaire  d'Alfort .    .    • •  i  i^ 

CoUégQ  de  pimrmaoie  t   «    f   •    •   t   t   â   4   «   «   •    •   .  j  j\ 


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(9) 

TLes  Tiôpitaux ,  THôtel-Dieu,  la  Charité,  etc.   .    .    .'  kh. 

Société  d'agriculture. • l  î. 

Administratioïi  du  commerce •    •    •    •    •  m  rn. 

Académie  d'architecture.    •...•.. n  n. 

Cabinet  d'architecture  .    .    .    .    , •    •    •    .  o  o. 

-Ponts-et-Chaussées pp. 

Académie  de  peinture .......•*  99* 

Dépôts  des  dessins  du  Louvre ^  r  r. 

Les  Gobelins ^  s  s. 

La  savonnerie.  .   ^    .    .    •    .    .    •    .......    ^  .    .  t  t. 

La  manufacture  de  Sèvreg  • u  u. 

Les  ci-devant  églises.  ^    • •    .    .    •    •  v  v. 

Dépôts  de  la  commission  des  monumens  •    .    •    •    ^  .  a:  of. 

Muséum  du  Louvre •  y  ^. 

Salle  des  antiques  .    .    • • z  z. 

Les  ci-devant  Menus-plaisirs  .   ^    .    >. &  &. 

Trésor  de  Saint-Denis  .<..••*•. a  a  a. 

Ménagerie  de  Versailles  .........  ^    •.    .  6^6. 

L'hermitage  de  Versailles  .•....•...*   ^    .  c  c  c 

Bellevue ,. d  d  d. 

Meudon €  e  e* 

Bagatelle - /// 

Saint-Cloud •.•••..•..•...  S  S  S* 

Clabinet  du  ci-devant  d'Angoulême ,  à  Versailles  .    •  -A  n  %. 

Pelit-Trianon •..•....'....  i  i  i. 

Maison  du  ci-devant  Monsieur ,  à  Versailles  .    .    .  ^  j  j  y. 

Maison  de  Montreuili  de  la  ci-devant  Madame  ...  k  k  k. 

Pépinière  du  Roule  .    ^   .    .    •   • .  /  /  /. 

Maison  de  Montmorenci  ^  rue  Saint-Marc  .    ....  m  m  m. 

Maison  de  Nesle,  rue  de  Baunes  .........  n  n  n. 

Maison  de  Choiseul-Gouffîer  ............  6  o  o. 

Maison  de  Montbarrey ,  à  l'Arsenal P  P  p* 

Cabinet  de  Fayot,  à  Versailles .  '9  9  9* 

Cabinet  de  tableaux  et  d'antiques  de  'Lenoir*Dubreuil.  r  r  r. 

Maison  de  Coigny ,  rue  Saint  -  Nicaise  ...•.•.      ^  s  s> 

Globe  de  Bergerin ,  rue  de  la  Barouilliere  .....  t  1 1. 

Globe  de  Mentelle,  cour  duLpuvre  .......'.  u  u  u^ 

Collection  de  Montalembert,  rue  de  la  Roquette  •   .  v  v  ^. 

Collection  de  Fourneau *.   ^   .  x  x  x. 

Collectioxi«des  Quinze-Vingts •    •    •    •    •  .y  .7  J^* 

Chez  le  citoyen  Domî ,  plaqueur,  rue  de  la  Verirerîe.  .  z  z  z. 

Chez  le  citoyen  Merklein ,  rue  d'Enfer  ou  rue  de 

Choiseuil,  àlarégie  •    .....•• &  &  ^^ 

Instruetion^ar  la  commission  teTnpormire  des  arts.  B 


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a  a  a  Oé 
b  h  b  b. 

c  c  c  c. 


Chez  le  citoyen  Rimbaut,  outils  ù  faire  Ac%  métiers  à 
bas ,  rue  Bairoi ,  près  Popînconrt •    .    • 

Chez  le  citoyen  Piquefort,  maclûues  à  filer  le  coton. 

Collection  de  feu  Bertin • 

Archives  du  Palais  ^    .,.•..•..**.    d  d  d  d. 

Collection  d'histoire  naturelle  du  ci-devant  séminaire 

de  Saint  Sulpice .    .    e  e  e  e. 

Maison  Ma^siac  •    . *.*..•    •      f  ff  f* 

Dépôts  chez  les  notaires S  S  S  S^ 

Machines  rapportées  d'Angleterre  par  le  citoyen  Turc, 

et  qui  sont  en  dépôt  chez  divers  particuliers  .    •    .     h  h  h  k. 

Maison  du  ci-devant*  Monsieur,  à  Brunoi ^  ^  \  h 

Académie  de  musique  • ]  j  1  h 

Le  Temple • .    .  k  k  k  k. 

L'isle  Adam •    •    .    .       1 1  l  l 

Missions  étrangères,  rue  du  Bacq m  m  m  m. 

Collection  de  Pelletier,  rue  de  1  Éperon n  n  n  n. 

L'Oratoire  (l)    .    •   . 0000. 

etc.  etc.  etc. 

S-    I  I  I. 

Exemples  d'étiquettes  à  placer  sur  les  objets  que  la  commissiêit 

des  arts  inventorie^ 


60.  a 

A.  1- 

1. 

60.  a 
A.  1. 

60.    4i 

A.  1. 

-H- 3. 

60.  a 
A.  1. 

-1-1-4. 

60.  a 
A.  1. 

5. 

60.  a 

A.  1. 

6. 

.  60.  a 
A.  I. 

7- 

Bxpî-xcAtîoir. 

60.  —  désigne  le  département  de  Paris, 
a.  —  indique  la  collection  de  la  ci-deyant  académie  des 

sciences. 
A.  —  maurque  la  section  d'histoire  naturelle. 
1.  ^ —  Ce. chiffre,  qui  suit  A,  annonce  que  c^est  la  classe  de 
minéralpgie  A,  1.  qui  a  fait  l'inventaire. 
-|- .  —  Cette  croix  simple  annonce  que  l'objet  est  remarquable 
par  ses  caractères ,  ou  par  sa  belle  conservation , 

(  1  )  On  ne  doit  pas  itre  surpris  de  voir  .snr  oett#  liste  les  noms  d'un  grand 
nombre  dVtablissemens  aciuellemeni  supprimés  |  nais  où  se  trouTent  encore  de* 
ceUections  qui  doivent  ét^e  inyenkoriées  et  recueillies  par  les  di£féreAtes  sections 
de  la  commission  des  artr. 


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(") 

et  qu'il  peut  servir  à  renseignement  :  on  pourrait 
aussi  le  désigner  par  une  seule  étoile  *. 
^-j..  —  Cette  croix  douole  désigne  les  objets  rares ,  précieux^ 
et  parconséquent  très-remarquables  :   on  pourroit 
les  indiquer  par  deux  étoiles  *  *• 
-|-|-|-. —  Les  objets  les  plus  rares  et  les  plus  précieux  pourroient 
être  marqués  d'une  croix  triple,  ou  désignés  par 
trois  étoiles  *  ♦  *. 
!•  T..  3.  4-  5.  6.  7.  ect.  est  la  série  des  niunéros  par  lesquels  les 

objets  sont  désignés,  et  suivant 
Tordre  desquels  Us  sont  placés  et 
écrits^sur  Tmventaire. 

S.     IV. 

Tlart  des  dbfisions  priTtcipales  dun  cahier  d^infentaire* 
1  2  3  4  ^  ^ 


Place*. 

Numéros 

Nombre 

Nonenda- 

Notes  sur 

Signes 

des 

des  objets 

tnre  et  courte 

l'eut  de  con* 

de 

objets. 

sous 

description  des 

serration  ou 

remarque.  - 

le  même 

objets* 

autres. 

munéro. 

s.    V. 

i'ZiZA  des  divisions  priimpales  d'un  caUfîegue  méthodique, 
I  a  .3  4    . 


Numéros 

Nombre 

Nomenclature 

Signes 

iflûcés 

d^s  objets 

et-  courte  description 

de 

sur  cbaque 

sous 

des  objets. 

remarque. 

;        <*i«V 

le  mAma 

, 

ol 

-,  .    '   '            , 

nuinéro,. 

T 

Sans  ces  diyers  travaux ,  ce  sont  dés  commissaires  du  déparr  ^^^  tœii«f. 
^tement  de»  Paris  qui  apposent  et  qui  lèvent  les  scellés  3  et  à 
/j][iaque  section  es;; fenjîs  un  cachet  particullçjr^  poïtont;ic  pigne 
ijui  luî.^^t  pfppfe,  çt.  dqJiLt  elle  se.sert  pour  apposer  l^s  sc^l 
^tériAnrg  ^^to^tçs.  If  $  4iPi?  ^^^  ft^oit  4ei?toir.  rofourir  (à  ice 
n^byeuL de  sûreté.  .^  '  .      -^ 


f  5^ 


ÙLi    WO 


•B  3 


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Sftios particulier.-  Tl  eôt  des  sofws  qu'il  seroit  inutile  Je  prescrî]re,^et  que  le  zèle- 
du  patriotisme  peut  seul  inspirer  ;  de  ce  nombre  sont  œux  que^  •. 
Ie8  membres  de  la  commission  de&  arts  se  sont  donnée,  pour 
faire  rentrer  dans  les  domaines  de*  la  nation  des  morceaux  qui 
eu  avoient  été  distraits.  H  n'ont  rien  négligé  pour  découvrir 
Àans  quelles  mains  étoient  ces  obje^ts  (i).  Après  des  informa- 
tions longues  et  pénibles,  ils  Font  appris,  et  la  plupart  sont 
maintenant  replacés  dans  les  collections^  d'où,  ils  n'àuroient 
.     jamais  dû  sortiiv 

Il  est  un  autre  ^enre  de  service  qu'on  doit  encore  à  la  com- 
mission des  arts.  I^es  morceaux  précieux  et  rares,  profondément 
ensevelis  dans  les  magasin  s  des  grandes  collections ,  étoient  perdua. 
pom'  tousles  yeux.  Les  cabinets  des  ci-devant  académies  des  scien- 
ces et  de  peinture  en  recel  oient  plusieurs  de  ce  genre,  que  les  mem-~ 
bres  de  la  commission  des  arts.ont  découverts  dans  tettrsrecher- 
chesA  Us  seront  présentés  au  public  ,  qui  saura  les  apprécier. 

^y''U\î^t^àé'      ^"^î^  ^^  n'est  pas  seulement  dans  te  département  de  Paris 
l^rtejneni.  qne  toufes  les-j  richesses  littéraires.,  faisant  partie  dés  domaines 

•  nationaux^  doiveoat  être  inventoriées  y  l'intérêt  do  la  Républi- 
que veut  encore  qu^elles  le  soient  dans  tous  les  déparfcwnens.  Peux 
puissans  motifs  sollicitent  le  prompt  achèvement  de  ce  travail. 

Arrpmages  qui  1^.  Lorsoue  les  inventaires. de  toutes  ces:  collections  seront. 
^"Tlm'achè^"  terminés,  des  agens  responsables  en  seront  fkommés  les  gar- 
awjn de c*  travail,  diens,  et  tOHte  dilapidation  y  deviendra  dès  ce  moment  im- 
possible. Or  ,  nous  sommes  informés  flu'il  s'y  commet  journel- 
lement des  dilapidations  de  divers  genres,  qu'il  seroit  difficile^ 
d'empêcher,  puisque ,.  dans  la  plupart,  de  ces  collections',  ni 
la  valfeur,  ni  même,  l'existence  des  morceanx  précieux  qui  s'y 
trouvent  I  ne  sont  constatées ,  par  aucun  titre  cotnnu  (2). 

2^  Après  l'achèvement  de  ce  travail^  l*état  dfes  arts  et  des- 
sciences  dans  les  départemens  sera  déterminé  9011s  ses  deux 
principaux  rapports:  par  les  procèfe- verbaux,  otf  inventaires,, 
il  le  sera  sous  c^jii  de  la  topographie }  il  le  sera,  par  lés  taî- 
"bleaux  méthodiques,  sous  celui  dès  divers^^s  branches  des  coiï- 
noissances^  humâmes  ;  de  sorte  que  lès  iéâislâteursf  sauront  arefe 
la  plus  grande  jwécîsîon  quelles  contrées  sont  suffisamment 
pourvues  des.  objets.  néces$aîre$  à  renseignemejott ,.  et  quellea 

(1)  Plusieurs  aroient  été  confiés  à  des  notaîrrsj  «Patttrei  ^  Ms  <)6iiiestiqaé8 
témigréà ,   Ou  à  des  partt^uliera  thez  lesquels  ïla  étoient  en  Aipàt: 

(%)  Dans  là  plupart  de  cm  coUe«tiQn»|  3  t?j  k'  £ft8  mfim^  Âe  csUlog|ei«.- 
oriLtoit  {ortée  Is  sérift  des  objets*  ^      >  .  ' 


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ex3y 

0antaù$si  Côllesoù  il  n*y  eu  a  point  asse2r,  et  qnl'Iè  pourront 
sans  pfeine  ,  à  l'aide  des  catalogues  méthodiques  qui  leur  sei'oi;* 
remis ,  trouver  ^.  organiser  et  mouvoir  les  nombreux  ressorts  de-, 
cette  inxportante  macliino ,   sans  laquelle  l'édifice  républicain>. 
c'est-à-dire,  le  gouveruement  de  la  raison  et  de&  mœurs  i^ne" 
pourroit  long-temps.se  soutenir» 

Si  les  citoyens' des  départemens'  craîffnoiènt  que  ,  cédant  au*    ^  commiswii:- 

j.  ^  ^^        M.  111^.^  T^'  rft»  n'auront  pas  !•> 

desir  peut-être  trop  répandu  de  tout  porter  vers  un  centre,  on  è^oltde  foîn/por- 

n'eût  formé  le  proiet  de  leur  enlever  les  richesses  littéraires  ^^^  les  o]»jet/tn- 
•^.^*'*  .  ,  11.  ventones  hors  cet- 
q%ii  sont  maintenant  en  leur  pouvoir, s  nous,  leur  rappellerions  départpmens  danr 

que  la  Convention  nationale  a  défendu ,  par  son  décret-  du  yf  ^^®^  ^S2£u!^ 

28  frimaire  de  l'an  second  ^,  tout  autre  déplacement  que  celui    - 

que  la  conservation  même  des  objets  (1)  pourra  nécessiter* 

Plusieurs  questions  se  présentent  à  celui  qui  recherche  Com-     j^vcntaîrestlanr 
ntent  doivent  se  faire ,  uans^  leadépartemens ,  les  inventaires  lc«  «Wi)»irtwii««. 
des  collections  qui  intéressent  l'enseignement  et  les  arts. 

i<>.  Comment  procédera-tH)»  au  choix  des  commissaires  qui 
en  seront  chargés  ?.. 

^0.  Quel  sera  l^ur  nomlire  T 

3p.  Quelle  sera  la  marche  de  leurs  travaux  ^ 

\9.  Les   motifs   qui   ont  déterminé  les  législateurs,  a.  sou-   cijoîx€!«cTt0T«i» 
mettre  l'administration  des  écoles  communes  à  Tautorité  dés  quîenserra^a»' 
districts,  lès  ont  engagé»  à  prendre  lès  mêmes  mesures  pour  ^ 
tout  ce  qui  concerne ,    dans  les  départemens ,.  les  inventaires 
à  dresser  des  obfètS'  relatifs   à'  l'instniction  et  aux   arts^.   Les 
citoyens  qui  devront  en  5tre  chargés  seront  donc  choisis  par 
les  districts,  soualeur  responsabilité,  et  de  concert  avec  les     DfetHoM. 
•ociétés  populaires  de  leur  arrondissement.  C'est  da^s  cé^.so-      Sociétés 
cîétés  c[ue  tous-  W  bons  citoyens  sont  réxmis  ;  c'est  là^  que  lé  ^•i'*^ 
zèle  du  patriotisme  n'est  arrêté  par  aucun  obstacle;  Ces  so- 
eiétés,  qui  ont  taat  de  fois  sauvé  m- République ,  sont  invitées 
à  concoiirir  aujourd'hxd  de  tou^  leurs    moyenal  à  consolider  ' 

le^  base»  de  l'enseignement.:,  ce  qui  est  régénérer  et  sauver 
Mtcore  une  fois  kl  patrie.  Cette  instruction  leur  seror  remise } . 
et  pénétrées  de  son  esprit^,  elles  percheront/,  elles  trouve- 
ïont  sur  leur  terrîtoiré  (car  rien-n'ecnappe  à  leur  snrveîUaîice  )  ; 
toutes  les  collections  et  ,le8  députa  qui  intéressent  les  arts  et  : 
gor  lesquels  la  nation  a  des  droits.  En  même  temps,  elles  cher-  - 
flheront  et  elles  troiabveront  encore  des  citoyens  dignes  de  Fes  > 

>*  ■  '  1 1  li  I  ■  im    I  I   II         I     i I 

4^)  Jkrtifile  VIL  de  ce  déicreu  , 


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(  i4  ) 
time  publique ,  auxquels  sera  confié  Texamen  des  objets  con- 
tenus dans  ces  dépôts.  Probité,  civisme,  instruction  sont  des 
qualités    indépassables  dans  les   commissaires  qui  en  seront 
cliarfi  '      ^ 
socid 


Nombre  des 
Commissaires. 


pei^ 

elles,  seront  assurés  de  faire  un  bon  choix,  et  le  vœu  de  la 

Convention  nationale  sera  complètement  rempli* 

^^.  Il  est  impossible  d'indiquer  d'une  manière  précise  le 
nombre  de  ces  commissaires.  Ce  nombre  doit  être  propor- 
tionné à  l'étendue  de  leurs  travaux,  et  il  sera,  comme  le  choix 
de  ces  citoyens  et  aVec  les  mêmes  mesures  ,  fixé  par  les 
districts  (i). 

Il  est  hors  de  doute  que  le  même  citoyen,  réunissant  toutes 
les  conditions  requises ,  pourra  être  nommé  par  plusieurs 
districts ,  où  il  fera  successivement  les  inventaires  des  objets 
qui  concernent  l'instruction  et  les  arts. 

Leurs  travaux.         La  marche  à  suivre  par  les  commissaires  àts  districts  nous 
paroît  facile  à  tracer. 

Pour  que  ce  grand  travail  ait  de  l'ensemble  dans  toutes  ses 
parties  ,  u  convient  que  la  rédaction  des  inventaires ,  dont  ceg 
"     citoyens  seront  chargés,  soit  conforme  aux  tableaux  adoptés^ 
par  la  commission  des  arts  j  en  conséquence  on  prendra  les  me- 
sures suivantes  :  ' 

i<>.  U  sera  dressé  un  état  exact  des  diverses  collections  et 
dépôts  qui  intéressent  l'instruction  dans  l'étendue  de  chaqtie 
district  et  sur  lesquels  la  République  a  de,s  droits ,  et  chacun 
de  ces  dépots  sera  désigné  par  une  lettre,  comme  on  a  fait 
pour  les  collections  du  même  genre  qui  sont  à  Paris. 

2P.  La  distribution  des  travaux  confiés  aux  commissaires  des 
districts  se  fera  dans  l'ordre  des   grands  articles  ou  sections 

-.adoptés  par  la  commission  des  arts,  dont  ckacun  sera  exprimé 
par  une  lettre  partictdière ,  ainsi  qu^il  a  été  exposé"  au  cOTd-" 

,  mencement  de  cette  instruction  •  (ly  ,  et  la  j^daction  des  ift- 
Tentaires  à  dresser  po^  chacun  de  ces  artiitles  ou  -secticws 
sera  repartie  entre  les  commissaires ,  à  raison  de  leur  ea^ 
pacité  et  de  leurs  connoissances  diverses. 

»  .1    - I  ■     r     .     Il      ».       I      ,     ,1,..     il      \  I.  I      II  I    fcii    I  I      '    I  I    * 

.    (  1  )  On  présoÎM .  quVii  %éh.ét%\  Jmifi  ou  quatie  ^ooiuiigsairei  inrf&Mm»  pobr 
(a)  Vojre?  cf*des$u8  le  lableaa  de«  «ccrtioxis  fluô  t  commlwioii  det  'wli» 


'ÎOÎ 


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3\  Bnv  cliaque  oLjet  inventorié  sera  placoe  une  étiquette 
portant  le  numéro  du  département ,  avec  les  autres  signes 
ou  caractères  indiqués  ci-dessus,  en  parlant  de  la  commis- 
sion des  arts. 

4^.  Il  sera  dressé ,  pour  chaque  collection ,  autant  d'inven- 
taires particuliers  qu  il  y  aura  d'articles  principaux  ou  de 
sections  dans  le  nombre  des  objets  dont  elle  sera  composée  , 
et  chaque  inventaire  sera  conforme  aux.  modèles  que  nous 
avons  nidiqués  plus  haut. 

5^.  Les  commissaires  des  districts  n'auront  à  dresser  que 
les  inventaires  des  collections  ou  dépôts.  Les  catalogues  mé- 
thodiques ou  systématiques ,  qui  doivent  en  être  tirés  ,  seront 
rédiges  par  la  conmiission  des  arts,  afin  que  toutes  les  parties 
de  ce  travail  important  soient  fondées  sur  les  mômes  hases 
et  dirigées   par  le   même  esprit  (i). 

60.  Les  commissaires  prépareront  deux  exemplaires  des  in^ 
ventaires  faits  sur  place.  L'un  de  ces  inventaires  sera  con- 
servé  dans   les   archives   du  district  sur  le    territoire   du(juel 
il  aura  été  dressé  j  l'autre  sera  rerais  au  comité  d'instruction, 
duquel  chaque  district  recevra  la  portion  du  catalogue  raisonné 
qid  comprendra  les  objets  inventoriés  et  déposés  dans  son  sein. 
70.  La  prudence  demande,  comme  mesure  de  sûreté,  que 
toutes  les  opérations  des  commissaires  se  fassent  en  présence 
d'un   des  oniciers  municipaux  de    la  commune ,   sur  le  ter- 
ritoire de  laquelle  la  collection  sera  placée.  Cet  officier  mu- 
nicipal lèvera  les  scellés  extérieurs,  avant  que  le  travail  com- 
mence 5  il  les  appliquera  chaque  jour ,  lorsque  le  travail  sera 
fini  j  et  lorsque  les  mvèntaires  seront  clos ,  les  scellés  demeu- 
reront en  place ,  jusqu'à  ce   que  la  collection  soit  définitive- 
ment organisée  et  qu Un  catalogue  exact  ait  été  remis  à  un 
gardien  responsable  de  tous  les  morceaux   qui  y  seront  in- 
diqués et   brièvement  décrits. 

8<>,  Les  commissaires  des  districts  correspondront  avec  le 
comité  d'instruction  publique,  auquel  il'  sera  rendu  compte 
des  doutes  à  lever ,  des  diincultés  a  résoudre  et  des  obstacles 
qui  pourroient  retarder  l'exécution  de  la  loi. 

9^i  La  nouvelle  commission  étant  instituée  pour  toute  l'é- 
tendue de  la  République  ,  ses  membres  seront  envoyés  dans 
les  départemens^toutes  les  fois  que  le  comité  d'instruction  y 

>'^^'— — —  '  III I  I  â  I  ,  M.^— ^1— 

(  1  )  Yoyei  le  mod^  des  catalogues  raisonnes  ou  méthodiques. 


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Xi6) 

yiigera  leur  présence  utile  pour  quelque  opération  ou  gur- 
veillance  relative  aux  objets  dénommés  dans  le  décret  qm 
l'établit  (t). 

.  Kéflexîonssurce      A  ces  considérations  générales  nons  avons  pensé  qu*il  seroit 
•ni  cômerne  cha-  ^|.jjg  d'aîouter  les  réfiexions  suivantes  sur  ce  qui   concerne 

cune  des  sections      .  f  ^  •  •       i*  *   "^ 

cil  particulier.        chacune  dcs  sectious  en  particulier^ 

^  £  c  T  I  o  ir      p'r  b  m  I  £  n  b. 

Histoire  naturelle.     A, 

«istairenfftaretle      L*histoîre  naturelle  se  divise  en  trois  grandes  classes';  savoir, 
•M  générsi.  ITiisÇoire  naturelle  des  minéraux,  celle  des  Végétaux,  et  celle  des 

animaux  (a) ,  qui ,  dans  les  inventaires ,  comme  dans  les  ca- 
talogues méthodiques ,  doivent  être  Jtraitées  séparément. 

La  conservation  des  objets,  soit  dans  les  lieux  de  dépôt, 
soit  dans  le  4:ran6port ,  est  un  des  soins  dont  les  commissaires 
doivent  sur-tout  s^occuper» 

Conse^fltioocies  1**.  Dans  ,les  lieux  de  dépôt,  riiiuniditéj  la  sécheresse  ex- 
objets  daus  les  dé-  cessive,  les  insectes  et  la  poussière  sont  les  causes  des  dé- 
^    *  tériorations  les  plus  ordinaires. 

{d)  Par  l'humidité  9  les  étiquettes  se  détachent ,  les  plantes 
se  détruisent ,  les  dépouilles  des  animaux  s'altèrent  ;  plusieurs 
produits  chimiques  et  quelques  minéraux  se  décomposent  j  les 
mstrumens  se  rouillent}  les  dessins  et  les  tableaux  se, gâtent. 

On  dissipe  rhiunidité  ^  en  renouvellant  l'air  dans  un  teoips 
sec  ,  en  réchauffant  avec  des  poêles ,  et  en  nettoyant  les 
objets  avec  soin.  Quelques-uns  peuvent  être  recouverte  d'iui 
vernis  qui  empêche  l'humidité    de  les  atteindre. 

(  £  )  La  sécheresse  excessive  est  un  e£Eet  de  la  grande 
chaleur.  Elle  rend  les  plantes  et  les  dépouilles  des  animaux 
cassantes ,  et  elle  volatilise  les  liqueurs  conservatrices.  On  la 
prévient,  en  garantissant  les  dépôts  des  rayons  du  soleil,  et  en  les 
ouvrant ,  dans  les  temps  chauds  f  seulement  pendant  la  nuit. 

(  1  )  La  commissioK  temporaire  des  arU  est  établie  pour  l^xécutloit  de  tout 
'les  décrets  concernant  la  conservation  des  monumens,  des  objets  de  sciences 
«t  d'arts  ,  leur  transport  et  leur  réunion  dans  des  dépôts  convenables.  — 
Article  II.  du  décret  du  28  frimaire  de  Pan  2^. 

Sji)  C'est-à-dire^  la  minéralogie^  la  botanique  et  1%  zooloee. 

L'amalgame^ 


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(,»7> 
L^amalgame,  telle  que  le  citoyen  Daubentôn  Ta  fait  préparer     Amatgame. 
pour  le  muséum  national   d'histoire  naturelle  ,  est  employée 
avec  le  plus  grand  succès,  pour  empêcher  Tévaporatlon  (i).    ' 
L'usage  de  cette  amalgame  est  un  des  noml^reux  services  rcHuus 
par  ce  citoyen"  aux  sciences  qu'il  cultive. 

Au  défaut  d'amalgame,  on  a  recours  aux  luts  de  difFé-  Lunaedlffére*- 
rentes  sortes.  On  peut  se  servir,  dans  cette  vue ,  d'un  parche-  '^*  ^^^^^^' 
min  collé  et  verni  avec  une  dissolution  épaisse  de  cire  d'Es- 
pagne dans  l'alkool,  c'est-à-dire,  dans  l'esprit-de-vin  très-pur. 
Lorsque  les  bocaux  peuvent  être  bouchés  avec  du  liège  , 
nous  |)roposons  de  lui  faire  subir  la  préparation  suivante ,  qui 
a  réussi  pour  conserver  les  liqueurs  les  plus  volatiles  :  elle 
consiste  à  faire  tremper  quelque  temps  le  liège  dans  une 
composition  de  trois  parties  de  cire  et  d'une  de  suif,  manuels 
liquides  à  un  degré  de  chaleur  qui  ne  soit  pas  capable  de 
faire  boursoufïler  le  liège.  Le  bouclion  se  trouve  ainsi  couvert 
d'un  enduit  flexible  ,  qui  en  pénètre  les  pores  et 'qui  empêche 
toute  évaporation.  On  se  sert  encore,  pour  recouvrir  les  bouchons 
de  liège,  d'un  mélange  fait  avec  quatre  parties  de  brai, 
d'une  partie  de  soufre  et  d'une  demi  -  partie  de  suif,  bien 
fondues  ensemble.   Cet  enduit  doit  être  appliqué    chaud  (2). 

Lorsque  le  volume  des  liqueurs  conservatrices  est  diminué,     LîqHCttrsconser- 
on  y  supplée,  en   y  ajoutant  tme  quantité  suffisante  d'une  "*'"''"' 
liqueur  nouvelle. 

Les  conditions  requises  pour  le  succès  des  liqueurs  conser- 
vatrices en  général,  sont  que  *les  substances  animales  ou 
végétales  y  conservent  au  moins  une  partie  de  leur  souplesse, 
.  et  que  ces  liqueurs  offrent  une  grande  limpidité.  A  cet  effet, 
on  se  sert  d'alkool,  étendu  dans  une  suffisante  quantité  d'eau 
distillée   (3),   ou,    plus  simplement,  d'eau -de -vie,  blanchie 

(  1  )  Voyez  la  manière  de  préparer  et  d'employer  cette  amalgame  y  dans  I9 
Tome  m.  171-4^ j  de  ^Histoire  naturelle ,  générale  et  particulière  9  p.  içâ  et  suiv. 

(2)  Le  citoyen  Sue  bouche  delà  manière  suivante  les  bocaux  où  ses  pièces  â'a- 
natomiesont  conservées  dans  des  liqueurs  :  Il  place  un  rond  de  verre  sur  le  bocal } 
il  met  un  morceau  de  papier  huilé  par-dessus  ;  il  recouvre  ce  premier  par- 
chemin avec  un  morceau  de  plomb  laminé  ,  sur  lequel  il  applique  un  second 
morctau  de  parchemin  trempé  dans  de  Phuile  colorée  avec  le  noir-d<«-fumée  : 
il  lie  ce  parchemin  autour  du  bocal  avec  une  corde  très-fine,  et  il  la  serre 
le  plus  qu'il  est  possible. 

Albinus  emplpyoit  Teau-de- vie  de  grain  ;  et  plusieurs  se  servent  dVmi-^ie-vie 
de  genièvre ,  ou  de  tafia ,  pour  conserver  les  substances  animales. 
'        (3)  On  se  souviendra  que  Pesprit-de-vin  devient  laiteux,  lorsque  le  mcU 
avec  de  Teau  qui  n'est  pas  pure. 

Instruction  par  la  commission  temporaire  des  arts,      C 


vatriccs. 


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screc  jxn  tiets  on  même  moitié  d*eaii  très  -limpide.  Ait  urnsemn 
national  d'histoire  naturelle,  on  emploie  l'eau-de-vie  ordi- 
iliaire ,  blanchi^  à  l'alambic ,  en  réunissant  les  produits  du 
commencement,  du  milieu   et  de  la  fin  de  la  distillation  (i)» 

Quelques-uns  se  servent,  au  lieu  d'alkool,  ou  d'eau-de- 
vie,  de  vin  rouge,  sur  lequel  on  a  versé  de  la  dissolution 
nitreuse  de  mercure.  Ainsi ,  le  vin  a  perdu  sa  couleur ,  et 
la  liqueur  filtrée  conserve  aux  substances  animales'  presque 
t'pute  leur  flexibilité. 

La  liqueur  de  Guyot ,  mise  en  usage  avec  un  grand  succès , 
pour  la  conservation  des  substances  végétales  et  animales, 
mérite  aussi  la  plus  grande  attention.  Nous  pensons  qu'on 
nous  saura  gré  d'en  publier  ici  la  formule ,  qui  n'est  point 
connue  des   gens  de  l'art  (p). 

On  a  fait  des  essais  analogues,  et  qui  ont  réussi,  pour  la 
conservation  des  substances  végétales  et  animales,*  en  mêlant 
tantôt  une  partie  d'alkool  avec  trois  'parties  d'eau,  sans 
aucune  autre  addition  j  tantôt  un  huitième  de  l>onne  eau- 
de-vîe  avec  sej>t  parties  d'eau.  Deux  remarques  doivent  être 
faites  ici.  La  première  est  que  ces  liqueurs ,  au  rapport  de 
Camus,  de  Duhamel  et  de  Baron  ^3),  gèlent  à  quatre  degrés 
au-dessous  de  o  (4)  ;  ce  qui  n'arrive  point  à  celles  qui  con- 
tiennent l'alkool  dans  une  proportion  plus  grande.  La  seconde 

-----       -^ 

(1)  Voyex  Tome  III  de  Pllistoire  '  naturelle  ^  p'^ge  »73. 

(1)  Pour  la  préparer,  on  prend  \ingt  pintes  de  la  meillenro  eau-de-vie  de 
Cognac,  dont  on  relire,  par  la  distillation,  cinq  pintes  dV-sprit-de-yin.  On 
ajoute  ensuite  à  ce  qui  reste  parties  égales  dVau  dt  imits  tl  une  Ihrre  de  fleura 
on  de  feuilles  de  lavande  verte  5  on  distille  de  nouveau  et  jusc^u'à  siccité  : 
cela  fait,  0:1  prend  onze  parties  de  Pfesprit-de-vin  qui  a  passé  dans  Ir  première 
distillation;  on  les  mêle  avec  sai;xante-neuf  parties  d^ean  <le  pukâ,-rt  on  a^mte 
à  ce  mélange  parties  égales  de  la  liqueur  fournie  par  la  seconde  distillation. 
On  obtient  ainsi  la  liqueur  conservatrice  de  Guyot,  qui  est  de  la  plus  grande 
limpidité,  dont  la  saveur  est  un  peu  amère ,  dont  l'odenr*est  légèrement 
aromatique ,  qui  ne  contient  guère  qu^lne  partie  d'alkool  sur  treize  parties 
4^eau ,  et  qui  n'eadge  qu'une  dépense  très-modique. 

(3)  Extrait  d'un  rapport  fait  en  I754  à  la  ci  devant  académie  des  sciences,  par 
Camus,  Duhamel  et  Baron.  Cerapportnousacté  confié  par  le  Cit^jenDiiubenldn, 

(4)  On  voit  dans  la  collection  de  la  ci-devant  acadéaiie  des  sciences,  une 
suite  nombreuse  de  bocaux  où  ùes  substances  végétales  sont  renfermées  dan» 
la  liqueur  de  Guyot,  qui  est  de  la  limpidité  la  plus  parfaite,  e*  qui  n'a  pas 
•j-rouvé  la  plus  légère  évaporation  :  ces  substances  végétales  y  sont  très- bien 
conservées  ,  et  depuis  plus  de  trente  années ,  malgré  Is  froid  des  Livcrs  les  plu» 
vigoureux,  il  ne  s^y  est  fait  aucune  congélatioA. 


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(  19  ) 
remarque  est  que  les  couleurs  végétales  sont  souvent  un  pen 
altérées  pax  l'action  de  ces  liqueurs;   mais  les  corps  qui  y  sont 
plongés  ne  perdent  pioint  leur  flexibilité. 

L'expérience  novs  a  montré  que ,  l'eau  alumineuse  (i)  est 
aussi  très-propre  à  conserver  ces  sortes  d'objets,  sur-tout  dans 
les  transports.  Au  point  de  saturation,  elle  agit  d'une  manière 
sûre  ;  mais  elle  donne  auxfibres  animales  une  trop  grande  rigidité. 

L^acide  sulfurique  ou  vitriolique ,  étendu  dans  une  suffisante 
ouantité  d'eau ,  auroit  sans  doute  la  imême  propriété  j  car 
il  est  très-probable  que  l'almn  ne  doit  sa  yertu  astringente 
qu'à    l'aciae  sulfurique  qtd  est  #n  excès  dans  ce  sel. 

On  prépare  aussi  des  .liqueurs  conservatrices,  en  niêlant  de 
petites  quantités  de  quelqu'un  des  acides  minéraux  à  resprit»» 
ae-vin  ou  à  Teau-de-vie  de  grain.  Monro  ajoutoit ,  à  petites 
doses ,  Tacdde  nitrique  aux  liqueurs  splritueuses  j  d'autres  pré- 
fèrent l'acide  muriatique  ou  marin» 

L'esprît-de-vin  distillé  avec  le  poivre  noir ,  le  petit  cordamotue 
et  le  camphre  forraoit  ia  liqueur  conservatrice  dont  Ruysch 
faisoit  usage.  En  général,  il  afjfoiblissoit  Tesprit-de-vin,  en  y 
mêlant  une  troisième  partie  d'eau. 

N'oublions  pas  d'ajouter   qu'avant  de  plonger   les  organes 

des  animaux   dans    les    licjueurs   conservatrices  quelconques, 

il  feut  les  bien  nettoyer,  les  laver  et  les  faire  dégorger  dans  plu- 

.  sieurs  bains  saiccessiis  d'eau  simple,  à  une  douce  tempe  nature. 

(.  c  )  Plusieurs  espèces  d'inseotes  attaquent  les  collections 
d'histoire  naturelle.  On  en  prévient  les  dangers  par  des  soins 
assidus.  La  fumigation  avec  le  soufre  est  un  procédé  utile  , 
mais  qu'il  faut  employer  à  propos  et  toujours  avec  économie  ; 
car  l'action  trop  répétée  d^  cette  vapeur  rend  les  substances 
animales,  sur-tout  les  plumes,  trè«-cassantGS,.en  m5me  temps 
qu'elle  altère   à  la  longue  tontes  les  couleurs. 

H  appelons  ici  que  la  vapeur  du  soufre  ne  produit  ai;cun 
effet  marqué  sur  les  œufs  des  insectes  j  qu'elle  n'agit  que  sur  les 
larves  et  sur  les  insectes  parfaits.  C'est  aonc  vers  la  lin  du  mois 
frimaire  et  dan  s  le  mois  nivôse  qu'il  faut  sur-tout  y  recourir,  parce 
que  c'est  alors  qm'éclosent  les  larves  des  teignes  et  dès  anthrèncs. 

On  fumige  aussi  dans  l'été,  et,  en  général ,  toutes  les  fois 

(i)  Oja,  se  sert,  dans  les.  mêmes  Yiies ,  d'une  eau  :cndi»e  active  p^r  le 
inéLiiige  dn  TÎnaigre  ou  du  sel  mann  ;  et  plusieurs  y  ajoikteiJt  encore  uae 
petite  quantité  de  sublimé -corrosif. 

C    2.  * 


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que  les  sifbstances  animales  à  conserver  paroîssent  en  avoir  be- 
soin; maïs  alors  il  faut  employer  ce  moyen  à  divers  intervalles, 
aJin  d'agir  pliis  elïicacement  sur  les  larves  des  dermestes  , 
qTi*on  voit  éclore  depuis  le  printemps  jusqu'à  l'automne  (i). 

.Nous  indiquerons  encore  ici  deux  préparations  qui  difTèrent 
très-peu  Tune  de  l'autre ,  et  dans  lesquelles  plusieurs  natu- 
ralistes ont  une  grande  confiance.  L'une  a  été  publiée  par 
le  citoyen  Nicolas,  chimiste  de  Nanci.  L'autre  nous  a  été 
remise  par  le  citoyen  Dufresne,  naturaliste  résidant  à  Paris  , 
qui  s'en  est  servi  pour  sa  collection  (2)  avec  un  grand  succès, 
et  qui  nous  a  permis  cle  4a.  rendre  publique. 

(  1  )  Les  bruches  attaquent  aussi  les  collections  d^ofseaux  et  dVnsectts  ;  elles 
«^closent  dans  le  printemps  j  4ans  l'automne  et  dans  l'hiver.  Voyez ,  dans 
^Encyclopédie  méthodique ,  L'ornithologie  de  Mauduyt  ^  discours  généraux, 
pages  4^2  î  4^5  ^t  suiv.  — ^  On  y  trouvera  tous  les  moyens  de  conseivatiou 
discutés  et  exposés  dans  le^  plus  grands  détails. 

(  a  )  Prcparation  publiée  par  Nicolas.  > 

Prçnei   dVau  de  chaux,  la  plus  forte  possible ,  huit  livres j 

—  d'arsenic  en  poudre  ,   quatre  onces } 

—  de  poiasse ,  une   livre  et  demie. 

Faites  bouillir  ces  trois  substances  dans  une  bassine  de  cuivre  pendant  tm 
demi  quart-d'heure  ;  —  passez  ensuite  la  liqueur  à  travers  un  linge ,.  et  jetez 
lo  résidu.—  Ajoutez  à  la  liqueur  -!  de  savon  blanc  coupé  par  morceaux, 
une  ii?re  et  demie.  Faites  cuire  le  tout  jusqu'à  consistance  d'une  boaillie 
épaisse  ,  ^yant  attention  d'agiter  continuellement  le  mélange  avec  ui^e  spatule 
de  bois  ;  puis  ajoutez  : 

D'ttlun   de  roche  pnlvérîsé  ,  une  demi-livre  5     / 
De  camphre  réduit  en  poudre  par  l'intermède  d'un  peu  d'esprît-de;Tin ,  deux  bncès. 

Mêlez  le  tout  et  conservez-le  dans  des  pots  de  grès  ou  de  verre  ^  et  réservez 
pour  l'usage. 

On  enduit  intérieurement  avec  cette  préparation  les  peaux  que  l'on  désire 
de  conserver.  —  Voyez  le  Précis  des  leçons  publiques' de  cliinfie  ,  etc. ,  publié 
par  Nicolas,  médecin  de  Nanci,  tovie  II,  pages  295,  297,  3o5',  3iO| 
3i2  et  suivantes. 

Préparation  remise  par  Dufresne^  snus  te  nom  de  savon  métalliquéC 

Prenez   de  camphre  réduit  en  poudre  dans  un  mortier ,  à  l'aide  d'aune  petit» 
quantité  d'dsprit-de-tin,  une  gncc  deux  ^rosj 

—  d'arsenic ,   huit  onces  5  .  , 

—  de  savon  blanc,  hi^ît  onces; 
~  de  sfl  de  tartre  ,  trois  onces  ; 
-—  de  chaifx   pulvérisée  5   un   gros. 

On  coupera  le  savon  par  morceaux  ,  ou  on  le  râpera,  s'il  est  bien  %tc  :  on 
k  mettra  seul  dans  Un  vase,  sur  un  feu  doux  ,  ayant  soin  de  le  remuer,  jusi^u^à 
£e  ^u'il  soit  rcduit  en  pâte  ^  s'H  fond  difiiGilemcnt ,  on  y  ajontera  de  t<»si^8  e» 


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(d).  La  poussière  détruit ,  décolore  et  altère  la  plupart  des 
corps  auxquels  elle  s'attaclie.Oii  se  sert,  pour  l'enlever,  d'epousse- 
toirs,  de  plumés,  de  pinceaux,  de  poils  doux  ou  de  soulïlets. 

On  prendra  garde  de  déplacer  ou  de  perdre,  dans  ce  tra- 
vail ,  lés  étiquettes  qui  pourroient  être  décollées. 

2P.  Le  transport  ntdsant  en  général  à  la  conservation  des      Cons^rvati 
o]}jets,  on  ne   doit  le  permettre  que  dans  les  cas  d'une  abso-  ^^*  ^H^»*  ''*' 
lue  nécessité  ,  et  avec  les  soins  les  plus  grands.  Plus  les  mor-     ^^^^'  * 
çeaux  sont  fragiles,  plus  ils  ont  besoin  d'être  enveloppés  avec 

précaution  de  papier  doux,  et  ensuite    environnés  de  corps 

f    

temps  quelques  f^outtos  dVau ,  et  ensuite  le  sel  de  tnrtrej  app«fi  l'avoir  6té 
du  l'eu ,  on  y  mêlera  l'arsenic  avec  une  spatule  de  bois ,  et  enfin  la  chaux 
en    poudre  et  le  camphre,  et  .on  conservera  la  préparation  ]>our  l'usage; 

On  s'en  sert  comme  il  suit  :  —  Lorsque  la  peau  de  l'oiseau  ou  du  qua- 
drupède- aura  été  bien  déjïouillée  ,  on  étendra  cette  préparation  avec  un 
pinceau,  sur  toute  sa  face  iiilerrte ,  avec  la  précaution  d  en  liiettre  une  jilus 
grande  quantité  vers  IHinus ,  afin  de  préserver,  le  croupion  ,  qu'on  est  obligé 
de  laisser  pour  soutenir  les  plumes  de  la  queue.  Ce  moyen  es^  su JOB saut  pour 
tous  les  oiseaux  ,  depuis  le  plus  petit  jusqu'à  ceux  qui  sont  de  la  .grossqur 
du   pigeon. 

Pour  les  oiseaux  de  la  grosseur  d'un  faisan  et  au-dessus,  lorsque  la  peau 
de  l'animal  sera  prèle  à  être  cousue,  on  versera  un  peu  de  la  drogue  dans  la 
filasse  qui   remplit  le  corps  de  l'oiseau. 

..  .pour  les  oiseaiix  volumineux,   on  tloit  fbrmer  avec  de  la  filasse  dei^  boules 
applaties,    que  l'on  enduira  J^rofondément  de  la  drogue,  et   que  l'on  placera    • 
sous  les  ailes ,  lorsque  la  préparation  sera  finie. 

On  emploiera  une  plus  grande  quantité  de  la  drogue  dans  la  préparation 
des  quadrupèdes ,  et  on  étendra  de  plus  une  certaine  quantité  de  la  liqueur 
suivante  sur  les    endroits    où   la  drogue   de  l'intérieur  n'aura    pu   pénétrer. 

Prenez  de  savon  métallique ,  préparé  comme  il  est  prescrit  ci-dessus,  dix  onces  j 

—  de  sublimé  corrosif,  une  once  deux  gros; 

—  de  camphre  ,  une  once 9 

—  d'nloès ,    quatre   gros.      . 
Mettez  le  tout  datis  un  bocal,  avec  trois  chopines  d'csprit-^ç-vin  f  fermez 

le  bocal  avec  un  rond  de  verre  dont  les  bords  seront  garnis  de  mastic  de  vitrinr  : 
exposez  le  bocal  ainsi  fermé  à  la  chaleur  du  soleil  pendant  un  mois  ,  ou 
à  une  douce  température  dans  un  laboratoire;  passez  le  tout  à  la  chausse, 
et  conservez  dans  un  flacon  bouché  à  Pémeri.  On  étendra  cette  pré|>aratipn 
avec  un  pinceau  sRr  les  oreilles  ,  le  nez  ,  les  pattes  et  sur  la  queue  des 
c'U'idrupèues,  et  on  peignera  avec  un  peigne  fin  les  porls  qui  en  auront  été  onduifs* 

On  emploiera  de  même  le  savon  métallique  pour  lés  poissons  et  pour  ie» 
rcf  tiles. 

Pour  les  p^j>illon8  et  en  g<^néral  pomr  les  in^cte?  y  on  emploiera  le  savon 
métallique  encore  plus  délayr  ;  on  le  teindra  avec  "de  l'encre  pour  les  iiisecles^ 
noirs,  ou  d'une  autre  manière  |>our  ceux  qui  sont  d'une  couleur  différente |i 
et  on  n'en  mettra  que  sous  l'animal  seulement. 

Voyez  ctussi  la  manière  d'empailler  les  akimaux ,  par  Manesse» 


.  lion 
is  dans  le 


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C  2*  ) 

mons ,   tels  qtie  /les  rc^rmres  de  papier ,  de    la  bourre ,  4e 
la  inoudse  sèche  ,  de  la  fdasse ,  de  la  laine  ou  du  coton.  On 
^ourroit  même  se  «ervir  de  son  (i)  ou  de  graiues  légères  qui 
remplissent   iacilement  .les  vides- 
Ces  moyens  suffisent  pour  les  morceaux  fragiles  et  lëger«  : 


sieurs  de  ces  morceaux  étoîent  rangés  ensemble  dans  la 
môme  caisse ,  ces  corps ,  agités  par  le  mouvement  de  la  voi- 
ture, s*enfonceroîent  dans  les  matières  molles  dont  ils  seroient 
entourés  ;  d'où  il  résulteroit  des  vides ,  des  frottemens  ,  et  la 
destruction  des  angles  et  des  reliefs  des  sulîstances  qui  par- 
vietidroient  à  leur  destination  uséqs  et  arrondies  ^  comme  ^i 
elles  avoient  été  roulées  par  les  eaux. 

Souvent  on  réussit  à  conserver  les  morceaux  les  plus  fra-^ 
giles^  en  les  recouvrant  de  gros  papier  gris  bien  collé ,  après 
/  les  avoir  enveloppés  de  matières  molles*  LêO  papier  se  dessèche 
et  acquiert  une  grande  solidité. 

I/orsfju'il  y  a  peu  d'espace  à  parcourir ,  le  transport  sur  des 
brancards  est  celui  qu'il  convient  de  préférer.  Il  exige  quel- 
quefois des  emballages  légers  ;  maïs  ,  en  général,  il  ne  fatigue 
j)OÎiit  les  objets.  Les  pièces  d'anatomie  par  corrosion  ne  peuvent 
guère  être  transportées  autrement. 

Hî»ionenAturelle      MiN^RALOGiE.  A.  1.  —  Les  morceaux  diB  minéralogie 
«n  i>f.rtKuîiei         seiout  divisés  en  quatre  classes  bien  distinctes. 

Abncralogic.  ^  ^  ^  .         . 

La  preihiêre  contiendra  les  objets  de  rebut.  Ce  sont  ceux  qui, 
au  jugement  des  personnes  les  plus  versées  dans  cette  étuae  , 
ne  paroissent  intéressans  ni  par  leur  utilité  pour  les  essais  ,  ni 
par  leur  rareté  ,  ni  même  par  leur  conservation.  On  les  comp- 
tera ,  et  on  les  inscrira  sous  un  seul  numéro. 

Dans  la  seconde  classe  seront  compris  les  objets  propres  à 
entrer  dans  des  suites.  Ceux-là  sont  bons  à  conserver,  à  raison 
de  leurs  caractères  ,  ou  du  lieu  d'où  ils  ont  été  envoyés  ,  ou 

(i)  Le   «on  étant  utile  pour  la  nourriture   des   animaux  domestiques,  il 
conviendra  d'y  substituer^  pour  Peftiballage,  dans  la  cifconstance  actuelle  ,  les    " 
/îpluchnres  ou  vannures  de  sarrasin  o*i   bled  noir.  Les  caisses  qui  renterment 
dos  objets  emballés,  avec  ces   matièret   tenues  ,  doivent  être   très-exactement 
closes  et  fortement  clouées. 

(  3  )  Voye*  la  maniée  de  fixer  ces  objets  ^  article  Minéralogie. 


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î. 


Se  terar  lutUUé  pofur  les  epsaîs  ^  sans  être  retnar<jTial)Jes  par  leajr 
.  conservation  ni  par  lenr  rareté.  Ils  seront  décrits  en.  peu,  de 
niots  ,  et  dans*  les  inventaires  senlieniont,  On  se  contentera 
d'îndi(]ner  If^nr  nuihéro  dans  les  catalogues  méthodiques  ;  et 
plusieurs  ,  s'ils  sont  de  la  même  espèce  i  peuvent  êcre  inscrits' 
sous  le  inOiiie  iniméro  (i). 

'  Dans  la  troisième  classe  seront  rangés  les  objets  remaji]u> 
l)îes  ^t  qui  sont  vraiment  propres  àrinstructîon.  Ceux-ci  serorlt 
sur-tout  utiles  à  la  démonstration  des  systèmes  par  leurs  carac- 
tères bien  prononcés  ,  par  leur  belle  conservation  ou  par  leur 
volume.  Ils  seront  décrits  avec  plus  de  détails  c pic  les  précédens, 
et  chacun  d'eux  portera  son  numéro  particulier,  par  lequel  ils 
seront  seulement  indiqués  dans  le  catidogue  méthodique  (2), 

A  la  quatrième  classe  appartiennent  les  objets  rares  ou  ca-' 
pitaux,  (jui  sont  remarquables  sous  tous  les  rapports.  Ils  seront 
décrits  plus  exactement  que  les  autres.  Chacun   sera  désigné 

>arun  numéro  et  leur  description  seraportie  toute  entière  sur 

es  catalogues  méthodiques  (3). 

Nous  renvoyons   d'ailleurs    aux    généralités ,    pour    ce  qui 
concerne  la   manière  de  dresser  les  inventaires  ,    la    fofme    à 
donner  aux  éti([iiettes  ,  ainsi  que  l'art  de  conserv»^r  et  de  trans^. 
porter  les  objets. 
.  II  nous  suffira  d'ajouter  les  remarques  suivantes  : 

1^.  Quoique  les  minéraux  soient  en  général  peu  susceptibW. 
d'altération  ^  cependant  il  ne  faut  pas  les  laisseï*  exposés  à  l'air, 
à  la  poussière  ou  à  Tlnimidité.  On  les  placera  sous  deg  c^isseç  ,. 
ou  dans  -des  armoires  vitrées,  au  défaut  desiiuelles  on  les  enve-, 
loppera  soigneusement  dans  plusieurs  feuilles  de  papier  ficelées. 
2.0.  Il  est  des  morceault  plus  délicats  et  plus  fragiles,  portant 
des  crystaux  ,  ou  couverts  d^élflorescences^de  couleur  et  d'un 
tissu  comme -satiné  ou  velouté  ,  que  le  moindre  frottement  al- 
tère. Tels  sont  les  schorls  en  aiguilles  déliées  comme  des  che- 
veux et  fragiles  j  certains  gtouppes  de  crystaaix  de  séléiiîte ,  et 
les  stalactites  calcaires  ,  connues  sous  le  nom  impropre  dej7os 
ferri  ;  telles  sont  les  efflorescences  soyeuses.  De  pareils  morceaux 
exigent  les  précautions  les  plus  grandes.  On  les  placera  sous  les 

(1)  Une  simple  croix  -j-  ,  ou  une  seule  étoile  *,  est  le  signe  dont  on  est 
convenu  pour  les  faire  connottre. 

r   (a)  Ils  seront  in  i  {ués-paruno  double  -|-|-  ,  ou  par  deux  **. 
,  (3)  On  les  dési^^B  FA  par  une  triple  croix  -^-|-|- ,  ou  par  trois  étoiles  ***. 
Ainsi  on  reconnbîtra  facilement,  et  au  premier  coup-d'ceil  y  les  quatre  classea 
ou  principales  diyii>iozis  de  chaque  grand  genre* 


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(=4)    ..  _ 

caisses  le  plus  exactement  fermées  ;  et^  si  on  les  transporte  ^ 
on  les  emballera  dans  des  boîtes  particulières  ,  avec  tous  les 
soins  que  nous  ayons  indiqués  plus  haut ,  auxquels  on  doit 
ajouter  les  mesures  suiyàntes  : 

Lorsque  les  objets  sont  trèsrdélicats. ,  les  corps  les  plus  mol- 
lets ,  tels  que  le  cotdn' ,  ou  les  houppes  soyeuses  de  Tapocyn  , 
n'empêchent  pas  leur  l>allottement  dans  le  transport.  Ils  se  bri- 
sent contre  ces  coq^s ,  qui  ont  de  plus  Tinconvénient  de  s'em- 
barrasser dans  leurs  aspérités  ,  et  Je  ne  pouvoir  en  être  retirés 
sans  briser  une  partie  des  objets  que  l'on  veut  conserver. 

Il  faut  alors  les  fixer  au  fond  des  boîtes  séparées  qui  les  con- 
tiennent ;  et  on  les  fixe  soit  avec  de  la  colle ,  avec  de  la  cire 
d'E3]3agne,  ou  ayec  de  la  cire  d'abeille  rendue  très-gluante  p^r 
le  mélange  d'un  quart  de  térébenthine,  que  l'on  y  mcorpore  à 
l'aide  d'une  douce  chaleur  j  soit  avec  des  épingles;  soit  avec 
des  lils  de  fisr  ,  ou  des  ficelles  passées  par  des  trous  au  travers 
du  fond  des  boîtes  ;  soit  enfin  à  l'aide  de  petites  traverses  ou 
su])ports  en  Ijois  ,  cloués  adroitement,  et  qui  maintiennent  les 
objets,  sans  les  endommager. 

Ces  divers  moyens  (i)  fixent  lits  morceaux,  de  sorte  que  toute 
la  partie  que  l'on  veut  conserver  étant  absolument  liore  ,  on 
n'a  plus  à  craindre  pour  elle. que  la  rudesse  des  chocs.  On  évite 
ce  dernier  inconvénient  ,  en  emballant  les  boîtes  les  plus  pré- 
cieuses dans  des  matières  molles  ,  lesquelles  ne  transmettent 
pas  facilement  les  chocs  que  reçoivent  les  caisses.  C'est  sur- 
tout en  les  descendant  de  voiture  qu'on  doit  recommander 
de  ne  pas  les  poser  iiidement.  Alors  il  laudra  détacher  tes  objets. 
La  colle  n'est  pas  facile  à  rompre.  La  cire  se  fond  aisément^ 
à  l'aide  d'un  fer  chaud.  Les  fils  de  fer  et  les  ficelles  se  relâchent 
sans  peine  ,  et  sont. un  excellent  moyen  ;  mais  les  traverses  , 
les  clous  et  les  supports ,  demandent,  pour  être  enlevés ,  beaucoup 
de  patience  et  d'adresse. 

3«.  Les  matières  terreuses  ,  sablonneuses  ou  pulvérulentes  , 
seront  enveloppées  à  part,  dans  de^  papiers  bien  plies,  et 
môme  collés  ,  si  ces  substances  doivent  être  soumises  à  quelque 
transport.  On  aura  soin  de  renfermer  dans  le  même  papier  les 
notes  ou  renseîgnemens  qui  seront  écrits  sur  des  feuilles  vo- 
lantes ,  concernant  ces  matières  ;  et  sur  cliacun  de  ces  paquets 

(i)  Oïl  peut  employer  ces  mêmes  moyens  pour  le  transport  des  oursins  à 
longues  pointes ,  pour  celui  de  certains  insectes  ,  et  même  pour  des  Tëgétau3( 
sëeliës  dans  du  sable ,  et  qite  l'on  voudroit  envoyer  sans  les  applatir. 

seront 


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seront  placées  des  étiquettes  conformes  atix  modèles   adoptai 
f)ar  la  çouimission  des  arts.     • 

4*^*  On  donnera  la  plus  grande  attention  aux  collections  dans 
lesquelles  seront  rangés  ,  suivant  Tordre  naturel  de  contiguïté 
ou  de  recouvrement  I  les  dîvei:s  matériaux  du  sol  d'un  canton  ou 
cVun  district  ;  clr  le  premier  soin  que  doivent  se  donner  les 
amateurs  de  la  minérdogîe  dans  les  départemens  ,  n'est  pftsde 
faire  venir  de  loin  et  à  j^rands  frais  clés  morceaux  brillans  et 
rares  ,  mais  plutôt  de  recueillir  les  substances  qui  les  entourent, 
^t  de  les  placer  dans  les  cabinets  de  manière  à  faîro  connoîtife 
leur  nature,  leurs  rapports  et  leurs  destinations  cl* verses.  Un 
joignant  à  Tétude  de  Ces  collections,  celle  des  preuiîers  élémens 
de  l'agriculture  et  des  fabriques ,  on  saura  ce  c[u'il  seroit  hon- 
teux à  lui  républicain  d'ignorer  ,à  quels  sî:;nes  on  rçconnoît 
les  bonnes  qualités  d'un  terreirt  ,  par  quels  procédés  l'argile  se 
change  enr  brique  ,  comment  on  compose  les  poteries  et  le 
verre  ,  et  quels  sont  les  principaux  usages  des  métaux  les  plus 
précieux.  Nous  entendons  parier  ici  ,  non  de  l'or  ,  mais  du  fer 
letdes  autres  substances  métalliques  dont  on  se  sert  chaque  jour 
avec  tant  de  succès  dans  les  travaux  dés  arts. 

50.  Et  cependant  l'intérêt  de  la  Nation  exige  que  les  matières 
dont  le  mérite  principal  consiste  dans  l'éclat  ou  dans  la  rareté, 
flae  soient  pas  oubliées  dans  nos  grandes  collections.  Les  mines 
d'or  et  d'argent ,  et  les  pierres  précieuses  ,  le  diamant  lui- 
tnême  doivent  donc  y  trouver  place.  Mais  ,  à  la  suite  de  ces 
morceaux  ,  bruts  et  tels  qu'ils^  s  offrent  à  l'avide  curiosité  dés 
hommes  ,  devroierit  être  placés  des  modèles  dies  différons  genres 
de  travaux  auxquels  on  les  soumet.  Ainsi ,  les  divers  mêlaneeis 
ou  compositions  métalliques  d'où  résidtent  des  degrés  diffé- 
rens  de  couleur  ,  de  dureté  ,  de  son  ou  d^  pesanteur  j  ek\a^ 
les  diverses  coupes  ou  tailles  des  pierres  précieuses  devroien?t 
former  dans  ces  cabinets  des  séries  complètes  où  l'art  seroît 
toujours  à  côté  de  la  scienoe,  et  où  le  fondeur  ,  le  doreur  ,'  Ife 
lapidaire  et  le  diamantaire  trouverbient  l'instruction  dont  ilk 
curoient  besoin.  La  démolition,  des  châsses  et  des  autres  inst 
trumens  du  fanatisme  et  de  la  superstition  ,  fournirai  un  gran^ 
ïionbre  de  ces  matières  (i)  >  qu'on  inventoilafa^  quH  "Pun 
conservera  avec  soin ,  et  dont  on  pourra  se  servir  pour  former 
les  suites  dont  nous  parlons  icL  ,  ,. 

, . . . .^^  ■  ■  I.    ■■■■.  ■  ■^-    ^    ■■  '   4. 

(  1  )  Lps  picrrea  (îe  peu  de  valeiiV  |>0urroitt  être  employéBr*uiilei»é>itf,  '^^ 
led  faisant  «crvir  pour  exercer, le«  éjèref  jl^iu'un  trarail  où.kâjLrtiftes'fr^gai» 
cwit  toujours  occapé  Je  premier  rang,  qu'il  importe. de. leur  conserVerl    * 

Instruction  par  la  cQmmiuio/i  teutforidré  Ues  arts.      D 


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Hx^MPLX  d^im  cahier  -  d'infentaire  fait  sur  place  gfir  la 
classa  de  minéralogie. 

€0(1).  —  /ï  (  a  ).  —  A.  1.(3). 


Places. 

Kgnes 

de 

remarque. 

Numéros 

des 
objets. 

Nombre 
des  objets 

sous 
le  même 
numéro. 

Nomenclature 

et  description  abrégée 

des  objets. 

• 

1 

4 

Géodes  d'agaU. 

0 

a 

JLO 

Plaques  de  marbre  d'Italie^ 

Armoire. 

3 

2 

Mines  do  sel  de  Pile  d'£lb«. 

N*.  1.   \ 

4 

Groupe  de  crystal  de  roche  du 
Daupliiiië. 

\ 

--I- 

5 

Mine  dWgent  corné  du  Pérou. 

6 

Topaxe  de  Saxe.  *^  Gros  yolume. 

Tiroir.    , 

.  -1-1- 

7 
8 

Galènes. 

Cuvette  d'agate  orientale.  -—  Dia- 
mètre 65  lignes. 

Tiroir. 

N».  3. 

,  -1-: 
1 -1-I-- 

9 
10 

Coupe  de  jade«—  Diamètre  60 
lignes^  hauteur  36  lignes. 

Crystal  octoëdre  de  Tungsten. — 
diamètre  24  lig;neê. 

Caisse. 
No.  4. 

■ 

11 

120 

Morceaux  qui  ne  paroîssent  point 
mériter  qu'on  les  décrive. 

Remar- 
quables. 

1 

ToTAli. 
145.. 

•                                       r 

' .» 

; ,         '    ' 

(3.)  a.. 
t3)  A. 


,,  1  E  X   P,  J.   I   C    A.   T   I   O   N. 

—  Département^  de  Paris'. 

, r^pôt^iel^jçxrdeYant  académie  des  sciences. 

j.  iSectîon  d'-histoire  jiat>irelie.  —  Classe  de  miné^^ 


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(^7) 

PjiEMiJsit   sxisjszple    d'un  catalogue  méthodique^  par  la 
classe  de  minéralogie. 

<îo.  (  i).  —  a.  (2).  —  A.  1.  (3). 

Genre     quartzeux. 

Quartz  en  concrétion    d^agate* 


Signes 

de 

remarque. 

Numéros 
placés 

sur  ckaqne 
objet. 

Nombre 
d«s  objeu 

sous 
le  même 
numéro. 

.Nomenclature 
et  courte  description 
des  objets  remarc^uables 

.  -  1  V 

1 

-H-1- 
-1- 

1 

8 

20 
21 
3o 

3i 

4 

1 

10 
a 

1 

I 

Cuv«tt«  d'agate  orientale.  —  l>ia- 
mètre  65  b'gnes. 

Plaque  d'agate  arboris^Se.  —  De  48 
lignes  y   sur  5^. 

Groupe  de  Calcédoine  en  stalactite. 
Gros  Yolume. 

mm 

RtBMrqua- 
bUs. 

3. 

Total.   • 

,9.           :. 

±iXPI.IC;ATION, 

(  1  )  6o*  —  Département  de  Paris. 

(%)  a.  —  Dépôt  de  la  ci-deyant  académie  des  science*. 

(3)  A.    1.     —  Section  d'histoire  naturelle-  —  Classe  de  pii- 
néralogie^ 

J-  -|-|-  -)-j-j-  —  Signes  de  remarque.  Ce  sont  des  croix  simples^  : 
doubles  ou  triples,  qui  expriment  differens 
degrésprogressifsde valeur, tLrésdelat)eauté^  . 
ou-de  la  rac#té-diM-ofajei8«       - 
D  % 


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(*8). 


Sscoifo    EXEMPLE    d^un   catalogue  méthodique  ^  par  la 

même    classe*  • 

60.  —  a.  —  A.  1. 

Argent. 


oignes  ' 

de 

remarque. 


-I- 
'1-1- 


Numëros 

placés 

sur 

les  objets. 


5 

5o 
104 


Nombre 
des  ob)€U 

sous 
le  même 
numéro. 


^ÊÊ^mmmmÊmm 


1 

4 


Nomenclature 

arec  une  courte  description  ' 

des  objeu  remarquables. 


Mina  émargent  corné  du  Péroa. 

Min«  d^argf  nt  mer-d'oie  d*ALlemont. 
—  Gros  volume. 

Crystol   tetrtëdre  d'argent  gris   de 
Baigorry.  mm  .Gro§  Tolmnc. 


m  «<■ 


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(•29)  • 

Bo  T  A  N I  Q  u  E.  A.  2»  —  Lcs  objets  qui  appartiennent  à  l'his- 
toire naturelle  des  végétaux  pourront  être  inventoriés  et  con- 
servés comme  il  suit  : 

I.  On  réunira  par  groupes  ,  autant  qu'il  sera  posvsible  , 
les  objets  épars  d'une  même  collection  ,  et  on  les  rangera  dans 
cet  ordre  : 

(a)  —  Les  plantes  vivantes. 

(6)  —  Les  plantes  mortes  ,  conservées  dans  des  herbiers  , 
dans  des  bocaux  ,  ou  dans  des  cadres  sous  verre. 

(c)  —  Les  fruits  ,  les  capsules  et  les  graines. 

(d)  —  Les  racines. 

(  r  )  —  Les  troncs  ,  les  tîges  ,  les  branches  et  les  rameaux, 
(y*)  —  Les  bois  bruts  ou  travaillés. 

(g)  —  Les  écorces  en  plaques  ou  triturées. 

(A)  —  Les  gommes  ,  les  résines ,  et  les  gommes-résines. 

(  i  )  —  Les  produits  des  arts  tirés  des  matières  végétales,  avec 
ou  sans  addition  de  substances  étrangères. 

(  y  )  —  Les  dessins  ,  les  peintures  et  les  gravures  des  végé- 
taux ,  ou  de  quelques-unes  de  leurs  parties. 

On  n'oubliera  point  déplacer  sur  chaque  objet  une  étiquette 
dans  la  formç  adoptée  ci-dessus. 

Chaque  page  du  cahier  de  l'iilventaire  en  grand  papier  (  i  ) , 
comme  tous  les  autres ,  sera  divigée  en  cinq  colonnes ,  dont  les 
tableaux  ci-joints  offrent  le  modèle. 

En  tête  de  ces  colonnes  seront  placés  les  ^loms  systémati- 
ques ,  propres  à  indiquer  les  groupes  dont  suivra  l'inven- 
taire. 


Botdnlr^ttti 


Inv€nuir«|. 


(i)  En  titre  seront  toujours  le  numéro  du  département  ou  du  district,  !• 
•îg^e  de  la  coUection  |  et  celui  de  la  sectiou  ^ui  dr^sM  rinventaire. 


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(  3.  )■ 


PREMIER      EXEMPLE. 

60.    yi     A.  2. 

Classe  première.  —  Acotyledons. 

OabRE       PREMIER* 

Fungi,  —  Les  cliampîgnons. 


Nomérofl. 


N«.  t. 


Noms 
Linnéens. 


Mucor 
tphœro-cc-  ,      noire* 
pHalos* 


Noms 

de 

la  collection. 


Courte  description. 

Nombre  des  individus 

sons 

le  même  numéro. 

Obsenratj«ns. 

État  de  consenratioD. 


-  Moisissure 


Laarus 

CiniULino- 

num* 


Cannelier. 


Conunim*  rar  les 
pierret  et  aur  le  bois 
pourri.- 

Un  individu  en  cais- 
se 9  de  trois  pieds  et 
demi  de  haut ,  bien 
portant  et  vigoureux. 


Noms 

des  pays 

et 

des  donateurs. 


Apporté 
de  nie  de 
France ,  par 
Martin^  en 
1788. 


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Numéiot. 


N' 


(3i> 

SECOND     EXEMPLE. 

60.     Jl      A.  2. 

Plantes    a^CHss. 

Classe  quatorzième.  —  Dicotyledons, 

Oai>as      sBPTiàAiE. 

Myrti.  —  Les  Myrtes* 


Noms 
Linnécas, 


Noms 

de 

la  collection. 


Engema- 
jarabos. 


JaitiTOsa. 


Courte  description. 

Nombre  des  individus 

sous 

le  même  numéro. 

Observations. 

État  de  conservation. 


Trois  exemplaires 
bien  conservés  ^  dont 
un  en  fleur ,  et  l'autre 
en  fruit. 


Noms 

des  pays 

et 

des  donateurs. 


Apportés  de 
l'Inde  y    par 
Sonneratien 
782. 


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(30  ^^      - 

Il  serft  quelquefois  plus  facile  et  plus  expëditîf  d'inscrire  les 
objets ,  à  mesure  qu'ils  se  présenteront ,  sur  des  cartes ,  que 
de  les  réunir  par  groupes  ,  et  de  les  distribuer  ensuite  mé- 
thodiquement pour  les  inventorier.  Les  cartes  étant  ]>eaucoup 
plus  lacîles  à  ranger  que  les  objets  dont  elles  offrent  les  noms, 
on  peut  employer  cette  méthode ,  de  laquelle  il  ne  résultera 
d'autre  inconvénient  que  celui  d'intervertir ,  dans  la  distribu- 
tion ,   Tordre  des  numéros* 

Con.terraHoTidrs      II.  Lcs  mesuTCS   de  Conservation  pour  les  plantes  vivantes 

plante,  vivantes,      consistent: 

1^.  A  faire  cultiver  avec  soin  les  jardins  et  les  écoles  de 
l)Otanîque  qui  renferment  des  végétaux  eh  pleine  terre. 

2^«  A  faire  fournir  aux  jardiniers  le  bois  ,  les  paillassons  ,  le 
•tan  et  le  fumier  nécessaires  pour  l'entretien  des  serres. 

3^.  A  conserver  dans  un  lieu  sec  les  semenèes  des  plantes 
annuelles  ,  destinées  au  semis  du  printemps. 

con^finratîondes      Pour  la  conservation  des  plantes  mortes  et  des  produits  vë- 

plantes  mortes.  '-.  i  \  i  ^  * 

*  getaux  ,  les  mesures  à  prendre  sont  : 

x^.  De  faire  remplir  les  vases  ou  bocaux  qui  renferment  des 
Heurs  ,  des  fruits  ,  ou  autres  parties  des  végétaux  conservées 
dans  des  liqueurs  (i). 

20.  De  visiter  souvent  les  herbiers  qui  sont  attaqués  par  les 
insectes  ,  et  de  placer  les  papiers  qui  les  contiennent  dans  des 
boîtes  fermées  avec  soin, 

^  3o,  De  passer  à  la  vapeur  du  soufre  les  fruits  et  les  graines 
piqués  par  les  vers. 

4^.  De  faire  épouster  ,  et  de  tenir  dans  un  lieu*sec  les  pro- 
ductions végétales  qui  peuvent  être  altérées  par  l'humidité  ou 
par  la  poussière. 

Tàmsport.  m.  Les   soins  qu'exige  le   transport  des  productions  végé- 

tales varient  en  raison  ae  la  nature  des  objets. 

€Lieô  arbres ,  les  arbustes  et  lies  plantes  vivaces  de  pleine  terre  ^ 
qui  ne  sont  pas  d'un  volume*  trop  considérable  ,  peuvent  être 
envoyés  à  racines  nues  ,  liés  par  paquets  ,  émoussés  à  leur 
extrémité^  et  empaillés  dans  toute  leur  (étendue.  Ces  envois  se 
font  avec  succès  depuis  la  chute  des  feuilles  jusqu'à  l'époqt^e 

0,.  m»  I.    I   I  ,11  ■    ■■!       ■  >i     I  *  «        ■      ■■     ■  ■         t        ■ ■■< 

(  1  )  Voyec  ce  c|iiî  a  été  dit  à  ce  «iijet  ^  dans  le«  Considératieiw-jur  PHistoiite 
SfilurelU  «n  générai. 

CÙ 


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(33) 

OÙ  laTëgétation  eômmenco  à  se  montrer ,  excepté  dans  le  temps 
des  celées  ,  lorsque  la  liqueur  du  tliermomètre  est  à  deux 
degrés  au-dessous  de  ^ro. 

Les  végétaux  TÎvans  ,  cultiTés  dans  des  rases ,  et  qtd  sont 
'originaires  de  la  zone  torridé  ,  ou  même  des  tropiques,  seront 
emballés  ayec  de  là  mousse  ,  du  foin  ou  de  la  paille  baÇtu^. 
On'" pourra  faire  Toyager*  ces  végétaux  depuis  le  commence- 
ment  du  printemps  jusqu'au  milieu  de  l'automne  ^  en  observant 
qu'on  doit  prendre  des  restent  en  route 

que  le  moins  de  temps  i 

Les  plantes  sèches  ,  c  ,  peuvent   être 

.envoyées  en  toute  saiso  ^s  feuilles  où  ces 

plantes  sont  contenues  >  >  pouces  de  hau- 

teur, de  les  serrer  entr  ,  du  format  dk 

papier  qui  les  renfermi  dans  detf  caisses 

couvertes  de  toil#  cirée. 

^    Les  graines  ,  les  fruits  et  autres  parties  de  végétaux  ,  con- 
.serves  dans  des  bocaux  remplis  de  liqueurs ,  devront  être  eifc- 
caisses  avec  soin. 

Enfin  ,  les  bois  ,  les  gros  fruits  et  les  produits  des  arts  peu,- 
vent  être  emballés  dans  des  caisses  ,  avec  la  simple  précaution 
de  les  séparer  les  uns  des  autres,  afin  que,  pendant  le  voyage  ^ 
le  frottement  ne  puisse  les  déformer ,  et  que  Thumidité  n» 
puisse  les  atteindre. 

Zoi3LOGiE.  A.  3. —  La  zoologie  comprend  l'histoire  na-  xmIo^ 
turelle  des  animaux  ;  savoir ,  celle  des  mammifères ,  c'est*-4^ 
dire  de  l'homme ,  des  quadrupèdes  et  des  cétacées  ;  celle  dess 
oiseaux ,  des  quadrupèdes  ovipares  et  des  serpens ,  des  poissons 
cartilagineux  ,  des  branchiostèges  et  des  épineux  ;  celle  des 
insectes  et  des  crustacées ,  et  oeue  des  vers. 

Les  espèces  qui  manquent  le  plus  dans,  nos  cabinets  sont 
celles  de  la  classe  des  quadrupèdes  >  des  cétacées  ,  dont  nous 
n'avons  que  quelques  parties  ;  des  oiseaux  et  des  poissons.  Hi^ 
général  tout  ce  qui  concerne  la  zoologie  doit  être  recueilli 
et  conservé  avec  un  grand  soin  j  car ,  s'il  falloit  tirer  du  mu^ 
séum  national  d'histoire  naturelle^  des  doubles  pour  établir 
une  seconde  collection  d'animaux  dans  un  des  départeraens 
de  la  République ,  il  seroit  dans  ce  moment  impossible  de  le 
faire  ,  au  moins  de  manière  à  ce  que  U  suite  en  fût  à-peu* 
près  complète.  .  j,  •        ^ 

Instruction  par  la  commission  temporaire  dés  arts.      B      ^ 


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(34) 

lia  ^remièï'e  op^atîoH  pour  les  animaux  eomme  pour  les 
plantes  y  éei'a  le  rapprochement  des  objets  semblables  ou  ana- 
logues entrVux. 

Les  étiquettes  peuvent  être  attachées  avéo  un  fil  à  Tune^es 
pfittos  >  STit-tout  pour  les  quadrupèdes  et  les  oîseattx  j  ou  collées 
ihîiiiéclî^teiiient  5tlt  Itd  ohjt  ts  ,  comme  pour  les  poissons  secs 
et  pour  les  dôquillç^s  j  ou  placées  «ur  les  Dooaux,  les  cartons  ou 
papiers  dans  lesquels  «ont  contenus  àeô  objets  que  l'on  inventorie. 

La  nomenclature  sera  celle  de  Linneus,  ou  de  quelqu'autre 
naturaliste  célèbre  dans  la  description  des  animaux. 

Si  le  nom  patoît  douteux  ou  s'il  est  inconnu  ,  on  y  Suppléera 
parla  citation  d'une  lî'gure  ou  d*Une  de^rîptîon  consignée daûs 
,iin  ouvrage  estimé  ,  où  par  le  deèsîn  de  TanimaL 
.  .liO  nom  vulgaire  du  pays  ne  sera  point  oublié. 

Il  est  des  animaux ,  tels  que  les  vers  nus^  qui  ne  peuvent 
se  conserver  que  dans  des  liqueurs,  parce  qu'ils  perdent,  en  se 
desséchant,  tous  les  caractères  de  leurs  formes.  On  ne  montrd 
guère  les  autres  vers  dans  leurs  enveloppes  ou  coquilles  j  quel- 
quefpi$.  pourtant  l'animal  est  plongé  dans  les  liqueurs  spiri- 
toeusesavec  ses  valves  on  son  support,  et  cette  manière,  qui  n'est 
point  assez  répandue,  seroit  la  plus  utile  pour  l'enseignement. 

.,  Lorsqu'on  transporte  des  peaux  de  quadrupèdes  empaillées, 
il  faut  qu'elles  soient  l)ien  remplies  ,  pour  éviter  la  déforma- 
tion et  les  autres  effets  de  la  compression  ou  du  tiraillement. 

On  aura  soin  ,  dans  le  tran'sport  des  oiseaux  ,  que  les  plumes 
-oonsefv^n:  leur  direction  et  leur  forme  naturelles.  On  Tes  pla- 
^cera  dans  des  caisses  à  plusieurs  fonds  ,  et  les  petits  oiseaux 
%eront  distribués  sur  des  couch^  alternatives  de  coton. 

Les  tableaux  ou  boîtes  d'insectes  seront  garnis  dans  tous 
les  sens  de  petits  matelas  de  crin  ,  et^  fortement  liés  entr^eux. 

Les  coquilles  à  transporter  seront  enveloppées  de  papier 
doux  ,  et  placées  sur  des  couches  de  coton.  Les  plus  précieuses 
seront  mises  à  part  dans  des  caisses  peu  profondes ,  et  traitées 
d'ailleurs  comme  les  objets  les  plus  fragiles  ,  dont  on  a  parlé 
ci-dessns. 

Les  bocaux  remplis  de  fluides  conservateurs  seront  renfer- 
més dans  des  caisses  fortes  et  divisées  par  des  cloisons  pro- 
portionnées au  volume  des  vases  qu'elles  devront  contenir. 

On  consultera  d'ailleurs  ,  pour  la  conservation  de  ces  objets  , 
ce  (pii  a  été  dit  dans  les  généralités  de  l'histoire  naturelle. 


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(35) 

SectioitII* 

« 

Physique.  B. 

On  propose  aux  commissaires  d'adopter  les  diyisioms  sui-     F^i*** 
Tantes  :  '    , 

Première  classe.    —  Mécanique  générale. 

A  cette  classe  se  rapportent  iea  inâtrumens  qui  serrent  à  la 
démonstration  des  lois  du  mouvement ,  telles  que  celles  de  la 
gravitation  ,  de  la  collision  ,  de.  relasticité  et  de  l'équilibre. 

On  ne  comprendra  point  dans  cet  inventaire  les  modèles  de 
mécanique  particulière  ,  relatifs:  aux  arts  et  métiers^.  Ces  objets 
appartiennent  à  une  section  qui  leur  est  spéciedement  destinée. 

Seconde  classe.      — *-  là^Hydrosêatique. 

Troisième  classe.    —  La  Pneumatique. 

Quatrième,  classe.  —  U  Electricité* 
'"  Cinquième  classe.  — U Aimant.     . 

Sixième  olasse.       —  V  Optique. 

Septième  classe.     —  U Astronomie. 

On  voit  souvent ,  dans  les  cabinets  ,  des  instrumens  démontés 
pour  la  commodité  dt^  nlac^n^çi^ ,  e);  qui  paroissent  délabrés 
ou  incomplets.  Quelqueibis  même  ces .  pièces  sont  éparses.  Il 
faut  les  réunir ,  pour  savoir  si  les  mackines  dont  elles  font  partie 
sont  entières  et  en  bon  état.  H  n'y  a  guère  que  des  professeurs , 
ou  des  artiste ,  qui  soient  capables  de  faire  utilement  et  promp- 
tement  ces  recherches.  Il  est  donc  important  que  les  oistriçta 
mettent  la  plus  grande  circonspection  dans  leur  choix. 

La  plupart  de^  caUnets  d^  p]^ysique  des  départemens  ont  été 
dirigés  ou  foumis  par  NoUet  y  ou  ps^r  Sigaua«de-la-Fond.  Iiea: 
^rtls^  de  Parijs  qui  en,  qnt  construit  les  maphlnyss  ^  se  sont  peu 
écartés  des  dimensions  prescrites  dans  les  ouvrages  de  ces  dewc 
physiciens.  Ces  livres  se  rencontrent  par-tout  où  u  y  a  des  cabi- 
nets de  ce  genre  j  et  nous  invitons  ceux  qui  feront  ces  sortef 
d'inventaires  à  les  prendre  pour  guides. 

S'il,  se  trouva  des  instrumens  que  pea  physiciens  n^ai^snt  pai, 
décrits  e$  dont  on  ne  c^^moisso  pas  la  destination  ,  on  en,  £erai 
iwe  d^ripUp»  ^br^gé?  »  q^'on  adre^r^  ,  avpq  un  deiswi  >  au| 
comité  d'instwçtio^i  pufcliquei ,  <|i4  veiHer^^ce  qi%'vl  en  soit  f*il,  • 

un  prompt  napj^jn.  ..    ^     i^  -  ::i    - 

^     E  a 


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{36} 

^  SfCTXoirlIÏ* 

Chymîe.  C* 

Chyraie.  On  trouve  dans  les  laboratoires  de  cRymîe ,  des  instxumens  et 

des  produits.  Les  uns  et  les  autres  seront  inventoriés. 

Les  instrumens  seront  divisés  en  ceux  qui  sont  d'un  usage 
général  ,  et  en  ceux  qui  sont  destinés  à  des  opérations  parti- 
culières. 

.  Les  prod\iîts  appartiennent  à  Tune  des  trois  gtandes  classes 
inmérale  ,  végétale  ,  ou  animale  ,  dont  l^îdstoire  naturelle  est 
formée.  Ils  seront  divisés  de  cette  manière  ,  et  les  subdivisions 
suivront  la  série  des  procédés  que  renseignement  de  cette 
science  exige.  On  en  pourra  comprendre  plusieurs  sous  le  même 
niunéro  ,  lorsqu'ils  p'offrii'ont  que  les  variétés  d'une  même 
opération. 

On  n*oubliera  point  Tapplication  de  la  chymie  aux  arts  ^ 
lorsqu'on  en  rencontrera  Quelques  traces. 

Au  reste  ,  les  inventaires  et  les  catalogues  méthodiques  seront 
rédigés  conformément  aux  modèles  exposés  ci-dessus. 


£  c  T  1  o  ir 


I  V. 


•  '  Andtomîe.  D. 

Aimomie..  "  C*est  dans  le  laboratoire  de  l'anatomiste  que  reposent  let' 

bases  immuables  de  notre  égalité. 

Les  pièces  que  Tanatomie  prépare  sont  ou  des  parties  dures  f 
telles  que  des  cartillages  ,  des  os  ;  des  squélettect  jfiaturdls  ou 
itrtîficîèls  j  ou  des  parties  ^moUes ,  c'est*à-aîré ,  des  iMeinbranes , 
des  muiscles ,  des  glandes  j^  des  v&cères  ,  des  taisseaux  o»  de^r 
nerfs. 

i<^.  Les  parties  dures  ou  osseuses  forment  les  squelettes.,  qid 
doivent  occuper  le  premier  rang  dans  les  collections  d'ànatomie» 
Comme  ils  sont  le  squtîen  de  tous  les  organes ,  ils  oflfrent  la 
mesure  ou  Péchelle  de  leurs  diverses  positions  >  de  leurs  i^où- 
remens  et  de  leur  étendue.  On  y  trouve  encore  les  caractères' 
les  plus  fixes  et  les  plus  firappans  de  Panimal  :  tels  sont  ceux 
*  des  mâchoires ,.  des  os  tntei^ma^illaîres ,  des  dents ,  des  orbites 

et  de  raicadiç  ^omatique  ,  du  trou  occipital  ^  de  l'os  hyoïde  ^ 


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des  clavicules  et  des  os  clavlculairés  ,  des  côtes  et  des  rertèbres  , 
du  bassin  ,  des  os  de  Tav^nt-bras  ,  de  la  main  et  du  pied. 

2<>.  Il  y  a  deux  manières  de  conserver  les  parties  molles  des 
animaux.  L'une  consiste  à  les  dessécher ,  après  les  avoir  pénétrées 
de  liqueurs  spiritueuses  ou  aromatiques.  Dans  l'autre  manière, 
on  se  sert  de  liqueurs  conservatrices ,  où  les  objets  sont  plongés. 

Dans  la  première  classe  on  comprend  ,  i^.  les  muscles  con- 
servés soit  seuls  ,  soit  avec  les  vaisseaux  et  une  partie  des  vis- 
cères j  2P.  les  membranes  et  les  diverses  expansions  ,  injectées  , 
ou  non  injectées  j  3o.  les  glandes  et  les  viscères  pénétrés  d'injec- 
tions et  dont  on  conserve  la  masse  toute  entière  ,  ou  dont  une 
partie  a  ét4  détruite  par  la  macération  et  par  l'effet  des  liqueurs 
corrosives  ;  4^.  les  pièces  d'injection  proprement  dites  ,  qui 
offrent  différentes  sections  du  système ,  ou  le  système  entier  des 
vaisseaux  sanguins  ou  lymphatiques  remplis  et  dans  un  état  de 
dessication  j  5^.  enfin  les  pièces  de  névrologie  sèches ,  dans 
lesquelles  les  branches  nerveuses ,  soutenues  par  des  appuis  , 
forment  des  distributions  analogues  à  celles  qu'Eizstache,  WiUis 
et  Vieussens  ont  représentées  dans  leurs  ouvrages. 

En  général ,  les  préparations  sèches  des  parties  mplles  ont  de 
grands  inconrvéniens  :  on  n'y  trouve  ni  leur  couleur ,  ni  leiu-s 
rapports  véritables» Elles  ont  perdu  leurs  formes  parla  flétrissure 
ou  par  im  gonflement  excessif,  et  leur  dureté  contraste  si  fort 
avec  la  consistance  naturelle  à  ces  parties ,  qu'on  ne  peut  pas 


www  sont 

genre  qui      '  *         '• 

La  seconde  classe  a  les  plus  grands  avantages  sur  la  première. 
A*raide  des  liqueurs  styptLques,  spiritueuses  ou  acidulées  (i)> 
on  conserve  aux  oi^anes  presque  toute  leur  souplesse  ^  au  moins- 
«ne  partie  de  leur  couleur  (2)  ,  et  toutes  leurs  formes.  On  peut 
s'eïL  servir  pour  les  démonstrations  ,  et  même  pour  les  recher- 
dbies.  On  peut  les  travailler  avec  le  scalpel  ,  en  faire  des  coupes, 
et  les  montfW.sous  divers  aspects  au  dessinateur.  Il  n'est  point 
de  préparation ,  quelque  délicate  qu'on  la  suppose  ,  qu'il  ne 
soit  possible  de  réserver  ainsi ,  pour  être  offerte  à  la  vue  des 


-(-r  )  Quelqnas  «liaf  MkHt  ta  ploi^afam  V%êêêucm  de  térébenthine,  comma 

Hcmeur  CQn«erYetrice. 

f  •*  .  •    •  ♦ 

Il  (^);11  faïKt,  pMTiBeU^  ^m^^^  liqveurs  ccnaenrâtricee  soient  au  degré  de- 
force  eonvenable^  pour  ne  pas  exercer  une  action  trop  viye  lur  les  Ebrea 
animalea. 


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*  C  38  ) 

ëlèves  j  et  dans  un  cabinet  disposé  de  cette  manière,  on  pourroît, 
à  tout  instant ,  consulter  la  nature  ,  vérifier  les  descriptions ,  et 
se  liyrer  à  tous  les  détails  d'un  bon  enseignement. 

Anttomiepatho-      Un  autre  usage  non  moins  important  de  ce  procédé  seroit  de 
ioj.iquc.  conserver  les  organes  et  les  diverses  parties  malades  ,  que  le 

couteau  du  chirurgien  auroit  extirpées  ,  ou  que  la  mort  du  sujet 
aurort  mises  à  la  disposition  de  l'anatomiste.  Cette  mesure  prise 
dans  les  hôpitaux ,  en  plaçant  à  côté  des  pièces  qui  montreroient 
les  effets  du  mal,  le  tableau  précis  de  son  origine ,  de  ses  progrès 
et  de  sa  fin  ,  hâteroit  plus  que  toute  autre  Tavancement  de  Part 
de  guérir. 

«  * 

in^tramcns  de        Tout  ce  qui  intéresse  cet  art  est  important  dans  un  moment 
clururgiev  ^^j^  jj^g  frèrcs  d'armes  ,  couverts  de  glorieuses  blessures  ,  récla- 

ment ses  secours  au  nom  de  la  patrie  ,  pour  laquelle  ils  ont 
verséleur  sang*  Il  faut  rechercher  jusqu'à  quel  point  les  diverses 
écoles  de  chirurgie  sont  pourvues  des  instrumens  nécessaires  à 
cette  partie  si  précieuse  de  l'instruction  pubKque.  On  fera 
donc  un  inventaire  exact  de  ces  instrumens ,  en  tête  desquels 
on  placera  ,  comme  on  a  fait  pour  la  collection  du  collège  de 
chirurgie  de  Paris,  les  instrumens  d'un  usage  commun  ou 
général ,  en  distribuant  les  autres  à  raison  des  opérations,  aux- 
quelles ils  doivent  particulièrement  servir. 

Nous  renvoyons  poiir  la  cofiservatîon  des  objets ,  pour  la 
préparation  et  le  renouvellement  des  liqueurs  conservatrices  j 

Sour  le  transport  et  autres  soins  ,  aux  conseils  qui  sont  répandus 
ans  le  cours  de  cet  écrit.  Nous  ferons  seulement  observer  qu'il 
nous  a  paru  convenable  de  diviser  les  pages  des  cahiers  d'inven- 
taire (i;  pour  les  objets  d'anatomie  ,  en  six  colonnes  ,  dont  la 
Sremière  nous  paroit  devoir  contenir  les  noms  de  l'anima]  et 
e  l'organe  ;  la  seconde,  l'indication  de  la  place  où  sont  déposés 
les  objets  ;  la  troisième  ,  leur  numéro  ;  la  quatrième ,  le  nombre- 
dés  pièces  comprises  sous  le  même  numéro  ;  la  cinmiième ,  des» 
remarcjues  sur  ta  pièce ,  et  sur  son  état  de  cons^ranon. 

Les  pièces  d'anatomie  artificielles  seront  inventoriées  dans  le 
même  ordre  que  les  précédentes ,  et  elles  seront  conservées  avec 
le  même  soin. 


'  <  M 


(i )  Çn  lête  de  ces  cahiers  doirtnt  se  trouyer  ,  oomme  il  a  été  dit  cl-<I'cisti« ^ 
le  miméro  du  dépmrtemeHt ,  le  signe  de  la  eôUecMioii  |  et  wA^l  àê  ItC  9ec^tm 
de  la  commission  dea  arts/ 


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(39) 

SfiCTIOlf      V, 

Mécanique.  £• 

L'ëtnde  de  la  mécanique ,  consîdërée  sons  les  rapports  des  arts  Arts  et  métiers. 
€t  métiers  »  intéresse  tons  les  membres  du  corps  social  j  car , 
de  même  qn*il  n'en  est  aucun  qui  puisse  se  passer  des  produits 
des  arts ,  de  même  qu'il  n'en  est  aucun  (jui  n'éprouve  plusieurs 
fois  dans  la  journée  le  besoin  le  plus  pressant  de  leur  secours  , 
il  n'en  est  aucun  aussi  (jui  ne  doive  ^  par  son  industrie ,  rendre  à 
$e8  frères  une  portion  des  services  qu'il  en  reçoit.  Qu'est-ce  que 
l!liomme  dépouillé  de  ses  richesses  et  jeté  nud  sur  une  terre  qui 
sera  toujours  inféconde  pour  lui ,  s'U  est  toujours  impuissant 
pour  elle  ?  Le  républicain  français  ne  courra  point  de  tels  ris- 

3ues.  Un  atelier  sera  sa  première  école  ;  ses  mains  s'y  exerceront 
aiJS  la  pratique  des  arts  ,  et  il  saura  se  mettre  au-dessus  de  tout 
besoin  par  son  travail ,  comme  il  est  au-dessus  de  tout  obstacle 
par  son  courage  ,  au-dessus  de  tout  préjugé  par  sa  raison. 

Un  moyen  vraiment  efficace  pour  répandre  le  goût  des  arts  f 
seroit  de  réunir  dans  les  chef  -  lieux  des  départemens  et  d'y 
ranger  avec  méthode  des  modèles  de  tous  les  outils  qui  servent 
aux  fi^])riques  de  divers  genres  j  d'y  placer  ,  à  côté  de  chaque 
série  d'instrumens  ou  de  machines ,  une  série  corrélative  de 
leurs  produits  ;  de  charger  des  personnes  instruites  d'en  dé- 
montrer le  mécanisme  et  les  usages ,  et  de  préparer  ainsi  des 
leçons  auxquelles  un  peuple  répnlnicain  doit  assigner  le  premier 
rang  ,  puiscme  c'est  par  elles  qu'il  doit  apprendre  à  se  nourrir  , 
à  seUoger ,  a  se  vêtir  ,  et  à  fabriquer  les  armes  dont  il  se  sert 
pour  maintenir  ses  droits  et  défendre  sa  liberté. 

Combien  il  est  à  regretter  que  Pidée  d'un  tel  projet  ne  se 
soit  point  offerte  aux  anciens  !  et  combien  son  exécution  eût 
épargné  de  tâtonnemens  et  d'essais  !  Aucun  des  efforts  de  l'es- 
prit n'eût  été  perdu  j  on  n'auroit  pas  eu  tant  de  fois  les 
mêmes  routes  à  ouvrir ,  et  les  arts  ne  seroient  pas  si  loin  de 
la  perfection  à  laquelle  le  temps  et  le  génie  peuvent  seida 
leur  faire,  espérer  d'atteuidre. 

A  Taide  des.  lumières  que  de  telles  collections  ne  manque*- 
ront  pas  de  répandre,  on  ne  verra  plus  la  nation  tron^pée  , 
acheter  plusieurs  fois  le  même  procédé  j  ni  le  charlatan  et 
le  copiste  s'emparer  des  récompenses  auxquelles  l'inventeur 
seul  a  des  droits. 


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(4-0)    . 

Des  établissemens  de  ce  genre  accéléreront  encore  les  pro- 
grès de  rindustxie  nationale.  Le  commerce  d'un  peuple  péri- 
roit  bientôt ,  si  le  superflu  de  ses  productions  ne  pouvoit  se 
vendre  à  l'étranger ,  et  cette   vente  seroit  impossible  ,  si  les. 

Srix  n'étoient  point  assez  bas  pour  soutenir  la  concurrence 
ans  les  marchés.  Or ,  c'est  en  s'occupant  avec  l'attention  la 
plus  souteaue ,  du  perfectionnement  .  des  fabricj.ues ,  qu'om 
amènera  cet  ordre  heureux  de  choses  où,  par  le  bon  choix 
des  moyens,  la  connoissance  approfondie  des  arts  ensichic 
les  nations» 

On  a  lieu  d'espérer  que  tous  les  bons  citoyens  feront  chacun 
dans  le  lieu  qu^s  habitent ,  une  recherche  exacte  des  instru- 
mens  et  des  machines'  qui  sont  en  usage  dans  les  arts  méca- 
niques ,  et  sur  lesquels  ta  nation  a  des  droits  ;  qu'il  en  sera 
dressé  des  inventaires  ,  avec  une  courte  description  des 
objets  ,  et  que  l'on  prendra  les  mesures  les  plus  certaines  pour 
leur  conservation. 

Les  arts  d'agrément  avoient  des  é  émies ,  des 

musées;  les  arts  mécaniques   étoient  protection 

et  sans  asyle.  La  Convention  natioi  :et  oubli. 

La  collection  des  arts  mécaniques  it  de  Paris 

sera ,  sans  doute,  organisée  la  première,  parce  que,  dans  et 
genre ,  comme  dans  presque  tous  les  autres ,  ce  département 
est  le  plus  riche.  On  y  trouvera  tous  les  outils  et  machines 
employés  dans  les  constructions  et  fabriques  de  divers  genres  p 
et  ils  y  seront  distribués  en  six  classes,  comme  il  suit  : 

Première  classe.    —  Outils  de  débitagef. 

Seconde  classe.       —  Outils  de  dressage  et  de  moulure^- 

Troisième  classe.   —  Outils  de  perçage. 

Quatrième  classe.  —  he  tour  et  les  outils  qu'il  suppose. 

Cinquième  classe.  —  Outils  à  faire  les  vis  eÈ  les  écroucc. 

Sixième    classe.     — Outils  pour  construire  les  engrenages. 

On  remarquera  dans  cette  collection ,  au  premier  rang ,  les 
instrumens  perfectionnés  du  labourage. 

On  y  trouvera  les  outils  inventés  par  Vaucanson ,  pour 
la  construction  des  moulins  à  soie  j  les  moulins  à  soie  eux- 
mêmes  }  les  machines  propres  au  carda ge  et  à  la  filature  du 
coton  ;  les  métiers  à  fabriquer  les  étofïes  dans  toutes  les  lar* 

Êeurs  avec  la  navette  vokmte  ,  des  moyens  mécaniques  pour 
L  réduction  des  marches  et  les   changemens  de   navettes  à 

employer 


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(  4i  )  .      . 

employer  pour  les  étoffes  de  différentes  coolenrs;  des  métiei:s 
propres  à  ^briquer  plusieurs  pièces  d'étoffe  à-la-fois  ;  les  macliî- 
nes  à  faire  les  lacets ,  les  cordonnets  ;  des  métiers  à  tricot 
ordinaire 9  à  tricot  sans  enrers ,  à  mailles  fixes,  à  peluche, 
à  tricot  sur  chaîne  ;  des  métiers  à  dentelle  ;  avec  un  grand 
nombre  d'autres  madiines  on  nïodèles  de  machines  employée* 
dans  les  divers  ateliers  des  arts. 

Les  noms  des  artistes  qui  auront  enrichi  la  collection,  de 
leurs  découvertes ,  seront  soigneusement  cifés.  Leurs  portraits 
seront  même  reÇus  avec  reconnoissance ,  poux  conserver  le 
souvenir  des  formes  sous  lesquelles  l'humanité,  les  talens  et 
le  dévouement  au  bien  public  se  plaisent  à  l5e  montrer. 

Section    VI, 
Géographie   et  Marine^  F,  , 

L'étude  de  la  géographie  est  sur-tout  nécessaire  aux  peuples     O^tgwt^*  «r 
libres  ;  car,  eux  seuls  ont  intérêt  de  connoître  leur  pays  j  eux  "■^•' 
seuls  ont  besoin  de  savoir  quelles  sont  &a  position,  ses  iimites^; 
quelles  terres  l'avoisi^ent,    quelles  mers   le   baignent  et  dé 
quelles  puissances  il  est  environné.   C'est  par  eux  et  pour  eux 

re  les  flottes  se  meuvent,  que  les  traités  se  négocient ,  qae 
^héredu  commerce  s^étend.  Aussi,  les  écoles  d'hydrogra- 
phie, de  constmc^n  des  vaisseaux  et  de  marine,  sont-elles 
comptées  parmi  les  institutions  nationales,  pour  le  succès 
desquelles  la  République  est  résolve  à  ne  rien  épargner.  On 
recueillera ,  pour  leur  usage,  toutes  les  connoissances  locales 
qui  peuvent  servir  aïK  progrès  de  la  navigation  et  du  con^^ 
mèrce.  Les  objets  de  ce  genre  qu'il  importe  sur  -  tout  Sr 
conserver  sont  les  suivans  : 


\^.  Les  globes  terrestres  et  célestes,  ainsi  que  les  sphères 
et  les  planétaires  ayant  au  moina  un  pied  de  diamètre. 

2^«  Les  adas.ou  grandes  collections  de  cartes,  tant  géogra- 
phiques qu'hydrographiques  des  auteurs  les  plus  estimés. 

3<>.  Toutes  les  cartes  étrangères  >  on  publiées  par  les  diffé* 
rentes  nations. 

4^.  Toutes  les  cartes  manuscrites  de  nos  frontières  et  de 
-nos  côtes  Jolies  des  éuts  voisins  de  la  France,  celles  des 
colonies,  et  généralement  de  tous  les  lieux  fréquentés  par 
le  commerce.  ,        ' 

Instruction  par  la  çommisêian  tempcrairt  det  mrU^      F 


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(4a) 

5«.  Tous  les  plans  manuscrits  des  ports ,  rades ,  etc.  mouil- 
lages des  villes  ibrtes  et  des  forteresses  j  les  plans  des  sièges  on, 
des  batailles }  les  projets  de  canaux ,  de  routes ,  de  ports ,  et 
autres  travaux  puLlics. 

6<>.  Les  grandes  collections  de  voyages,  et  particulièrement 
Jes  collections  étrangères ,  et  toutes  les  descriptions  des  pays 
dont  les  productions  intéressent  les  arts. 

7^.  Toutes  les  relayons  manuscrites  des  voyages ,  les  jour- 
naux et  les  mémoires  des  navigateurs ,  et  en  g^éral ,  toutes 
les  observatibns  qui  peuvent  rectifier  ou  étendre  les  connois- 
«ances  dont  la  marine  a  besoin. 

80.  Les  modèles  des  vaisseaux,  frégates,  chaloupes  et  autres 
Ijâtimens  quelconques  en  usage  dans  la  navigation  parmi  les 
diiférens  peuples  du  monde,  et   les  plans  de  ces  vaisseaux. 

90.  Les  modèles  des  différentes  machines  à  Tusage  de  la 
marine  ,  soit  à  «erre  dans  les  ports ,  soit  à  bord  pour  le  service 
des  vaisseaux ,  et  les  plans  ou  les  descriptions  de  ces  machines- 

i(?<».  Les  .planches  en  cuivre  gravées  ,  représentant  les  cartes^ 
iplans  et  foachines  relatives  aiix  travaux  susdits. 
.  .^i®.  ILies  instrumens  en  usage  dans  la  navigation,  pour  les 
observations  astronomiques  et  nautiques,  tels  que  les  compas 
de  rQute ,  les  boussoles  d'inclinaiaon ,  le  sextant ,  et  en  géné- 
ral ,  tous  \fis  instrumens  doi^t  on  w  sert  pour  observer  les 
longitudes  çn  mer, 

La  conservation  de  ces  divers  objets  exige,  si  ce  sont  des 
plans  ou  des  cartes ,  les  mAmes  mesures  que  les  livres  ;  si  ce 
sont  des  maciiinee,  en  y  v^lkni  qomme  aux  objets  d«  physi^ 
^me  et  de  mécanique. 

S    B.C  T  I  o  w     il  î  h 

Génie  militaire  qt  Fortifications.  G. 

G<5iiîe  miîirahrc  Quoioue  le  premier  de  tous  les  remparts ,  pour  un  peuple 
orti  Cations,  ptussant  et  libre,  consiste  dans  sa  masse  et  dans  sa  volonté  ^ 
il  en'  est  d*«utré8  po^irtëmt  quç  le  gétiie  awlitaire  emploie 
pour  couvrir  les  frontières  d'un  état.  Ceux-là  sont  trés-inul- 
tîpltés  «uf' notpe  territoire,  et  nul  paya  n'en  est  aussi  abon- 
damment  pouarvu.  Des  plâjp^  twtm  p^r^leur  po^f^ion  et  par* 
toutes  les  m^$ur»adè  calcul,  distribuées  sur  plusieurs  lignes, 
et  se  servant  Tune  à  Vautre  d^appui  ;  des  écolea  où  les  arta 


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(  43  )'; 
de  la  défense  et  de  l'attaque  sont  enseignés  par  lee  profes- 
seurs hs  plus  ha])iles ,  à  une  jcime^se  brûlatnte  de  patriotisme 
et  de  courage  j  d'autres  écoles ,  où  Part  de  lancer  le  Ijoulet 
et  la  bombe  est  sans  cesse  à  Tondre  du  jour,  où  l'élite  de  lé 
nation  s'exerce  sans  relâche  dans  les  fonctions. les  plus  péril- 
leuses des  sîiges  et  des  batailles;  d'immenses  ateliers  où  le  fer 
et  le  bronze  arrachés  de  toutes  prttts  au  luxe  des  riches  et  à 
la  superstition  des  cultes,  s'épurent  e*  se  changent  en  armes 
terribles  j  de  vastes  dépôts  où  le  zMe  &és  patriotes  verse  avec 
ftl)ondance  ce  sel  précieux  que  leurs  mains  recueillent,  et  dont 
la  foudre  républicaine  va  se  grossir;  et  de  plus,  des  assemblées 
populaires  ,  des  cérémonies,  des  pompes,  aes  fêtes  civiques  où 
toutes  les  âmes  s*élcctrisent ,  où  tous  les  cœurs  se  pénètrent  du 
êaint  amour  de  la  patrie  :  tels  sont  les  grands  moyens  que  la 
Fnmce  libre  oppose  à  la  fatigante  inertie  des  tyrans.  On  définit 
l'art  de  la  guerre,  celui  de  préparer  et  d'employer  les  force» 
d'tm  état  contre  celles  d'une  puissance  ennemie  ;  mais  il  ne 
s'agit  point  ici  des  ressources  partielles  d'un  gouvernement  ;  il 
s'agît  d'une  grande  nation  rnii  veut,  qui  marche  et  qui  combat 
toute  entière.  Une  telle  résolution  soutenue  par  rmâtre  anYiécs 
d'une  résistance  infatigable,  et  justifiée  paf  d'éclatantes  vic- 
toires, en  même- temps  qu'elle  commailde  les  succès,  iiifluèra 
sans  doute  aussi,  dans  l'avenir ,  jsur  les  plans  de  campagne^  sur 
la  disposition  des  places ,  et  sur  l'organisation  des  armées  ;  de 
sorte  Otie ,  par  tant  de  gênéreui  ef3fbrt$,  tout  Sûr  notre  ^lobe, 
jusqu'à  l'art  de  la  guerre,  sera  changé. 

Le  génie»  militaire  a  de  grands  rapports  avec  le  génie  (m'oii 
appelle* cit>i/.  Les  bases  de  leur  éducatloil  sont  les  mêmes.  JÈi*un 
et  l'autre  ont,  i<>.  leurs  mémoires  et  léutsmaniiscrits;  2P.  leiir^ 
dessins  et  leurs  plans>  3<*.  leurs  înstrumens  pour  les  ingé- 
nieurs ;  4^.  leurs  outils  pOur  les  oiiVriers  ;  5^.  leurs  machines  ; 
6®,  leurs  reliefs  et  leurs  modèles  ,  représentant,  soit  les  instru- 
mens  et  les  machines ,  soit  des  cotîstructions  de  divers  genres. 
Tous  ces  objets  seront  inventoriés  suivant  les  formes  prescrites. 

U  en  sera  de  même  des  dessiris ,  instrumens  et,  modèles  à 
l'usage  des  écoles  d'artillerie. 

H  sera  quelquefois  utile  ,  pour  le  transport ,  de  démonter 
les  modèles  ou  les  machines ,  et  d'en  emballer  séparément  les 

Sièces ,  après  les  avoir  numérotées  ,  en  y  joignant  une  courte 
escription ,  et  un  dessin  avec  des  numéros  corresportdans , 
ftfin  qu'on  puisse  en  rassembler  toutes  les  parties  et  les  remèn- 
lier  au  besoin. 

V  % 


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(44) 

SbctiokVIII. 
jtntiqidtés.   H. 

ÀBii^ttités.  La  plupart  des  montimens  de  l'antiquité  n'offrent  aux  sujets 

des  despotes  qu*un  spectacle  pénible,  que  des  souvenirs  amers, 

3ue  des  leçons  inutiles ,  nuisqu'ils  ont  si  rarement  le  courage 
'en  profiter.  Les  peuples  libres,  au  contraire,  aiment  à  y 
voir  le  génie  des  arts  soutenu  par  celui  de  la  liberté.  Ils  y 
trouvent  des  modèles  5  et  ce  genre  d'étude ,  qui  lie  la  Grèce 
et  ritalie  républicaines  à  la  France  régénérée,  est  un  de  ceux 
dont  il  importe  le  plus  de  répandre  le  goût  et  de  favoriser 
renseignement. 

Les  antiques  seront  donc  soigneusement  inrentoriés  et  con« 
serves. 

On  les  considérera  dans  Tordre  suivant  2 

lo.  Les  médailles* 

a<>.  Les  bronzes* 

d9.  Les  marbres. 

4^.  Les  pierres  gravées. 

5^.  Les  terres  cuites  et  les  verres. 

Chacun  de  ces  objets  dok  être  invemorié  avec  des  précan* 
lions  différentes* 

i«.  On  divisera  les  médailles  selon  les  métaux.    ^ 

Les  médailles  d'or  «et  d'argent  forment  deux  suites  ou  col- 
lections différentes  }  et  cependant ,  pour  rendre  le  travail  plus 
facile  ,  on  pouira  composer  de  tous  métaux  la  suite  des  peu- 
ples et  des  villes  ,  celle  des  oppresseurs  de  l'humanité  ,  connus 
sous  les  dénominations  d'empereurs  ,  de  roia,  de  princes,  etc^ 
et  celle  des  familles  ou  consulcdres  ,  etc.  etc. 

On  séparera  les  médailles  de  bronze,  représentant  les  tyrans 
de  Rome  et  ceux  de  Constantinople  ,  en  trois  suites  de  diffé- 
rentes grandeurs;  petit,  moyen  et  grand  bronze. 

Après  cette  séparation ,  on  pourra  se  contenter  de  déter- 
miner le  nombre  des  médailles  de  chaque  suite,  et  on  les 
mettra  sous  scellé  ,  pour  les  soustraire  à  toute  espèce  de  di- 
lapidation. 

Lorsqu^il  se  trouvera  des  médailles  modernes  et  des  monnoies 
françaises  ou  étrangères  ,  <m  en  formera  des  suites  par  pays  ^ 


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(45) 
et  on  adoptera  pour  leur  inTentaire  et  leur  conservation ,  le 
otême  mode  que  pour  les  médailles  antiques.         ' 

afi.  Les  bronzes  comprennent  des  statues  ,  des  bustes ,  des 
têtes  ,  des  vases  et  des  ustensiles. 

On  divisera  les  statues  en  quatre  classes ,  à  raison  des  gran- 
deurs :  la  première  comprendra  ceUes  de  grandeur  colossale  ;, 
la  seconde  ,  ceU^  de  grandeur  naturelle  ;  la  troisième ^  celles 
de  demi-grandeur;  et  les  statues  d'un  très-petit  vcdume  forme- 
ront la  quatrième  classe. 

Les  artistes  les  plus  exercés  ont  quelquefois  de  la  peine  à 
reconnoitre  si  une  statue ,  un  buste  ,  une  tête  est  antique  ou 
moderne ,  et  imitée  de  Tantique.  On  se  souviendra  qu'il  vaut 
mieux  avouer  son  ignorance  que  de  s'exposer  ^  en  jugeant  au 
hasard ,  k  des  erreuris  dont  çn  auroit  à  rougir. 

On  annoncera  quelles  parties  d*mie  antique  ont  été  restau- 
rées. Cette  indication  est  nécessaire  pour  juger  de  son  mérite.  ^ 
Elle  est  indispensalile ,  pour  donner  ime  oénomincltion  aux 
Statues  }  car  la  plupart  des  attributs  qu'elles  portent  et   qui 

Sourroient  les  caractériser  ,   sont  le  produit  de  l'imagination 
es  restauratetirs.   Ces  artistes  ont  rarement  assez  bie^  connu 
la  mythologie  çt  les  usages  des  anciens^  pour  restaurer  avec    / 
intelligence. 

Les  ustensiles  de  bronze  sont  des  ixi^ieds  ^  des  armes  ,  des 
vases ,  des  lampes  ,  des  tessères  ,  des  fibides^  dont  la  descrip- 
tion est  facile^ 

On  les  piîéservera  de  toute  espèce  xie  frottement.  S'ils  pa-r 
Poissent  couverts  de  terre ,  ou  s'ils  ont  la  couleur  du  vert-de- 
gris  f  on  se  gardera  bien,  de  les  gratter  pour  savoir  de  quelle 
matière  ils  sflnt  formés-  On  leur  feroit ,  par  cette  impi^idente 
curiosité  ^  un  tort  irréparable.  .  " 

U  doit  en  étife  de  même  des  pcdtes  figures ,  des  bustes  d'ani- 
maux ,  des  colliers ,  des  bouclés  d'oreilfcs ,  et  de  tous  les  objets 
qui  portent  des  caractères  d'une  haute  antiqmté.  U  en  est  dfi 
«lême  enfin  des  diverses  sortes  d'armes  y  telles  que  lances  , 
éfées  9  massues  y  casques,  cidrasses ,  etc.  , 

3<>.  Nous  ferons  sur  les  statues,  sur.  les  bustes  et  sur  les.  têtes 
^e  marbre  les  mêmes  observations  que  :sur  les  bronzes. 

Ojx  soigjnerti  sur-tout  les  marbres  chargés  d'in&çriptions  an- 
tiques ,  et  on  en  fera  parvenir  des  copies  au  coiiiîté  d*instruc- 
tîon  publique ,  lorsqti'il  se  trouvera  sur  les  lieux  des  personne^ 


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pépàU  litlérairci, 


'       (46) 

rersées  dans  la  con^oîssance  des  langues  sarantes  ;  on  on  lui 
en  enverra  le  calque. exactement  moulé. 

Les  bas-reliefs  de  marbre  antique  doivent  être  conserves  et 
décrits.  On  les  placera  à  uïie  élévation  st^sante  pour  que  les 
pieds  ne  puissent  les  briser  ni  les  salir. 

40,  Les  pierres  gravées  «en  relief  ou  en  cr^ux  ,  que  Ton 
appelle  du  noria  àe^^camées ,  se  trouirtent  souvent  sur  les  reli- 
quaires ,  sur  les  calices  y  sur  les  croix  ,  etc.  sur  les  plats  lei 
coupea  et  les  bagues  j  etar  des  boîtes,  sur  deâ  colliers ,  aii  sur 
des  oracelets. 

La  connoissance  de  ces  pîernes  suppose  celle  du  dessin  et 
celle  des  médailles  ,  avec  l^fsquelles  elles  ont  Uhe  grande  ana- 
logie. La  réuiiion  de  ces  connoissainces  étant  i^are,  nous  in-, 
vitoiis  les*  commissaires  à  recueillir  avec  soin  toutes  \es  pierres 

g-avées  anti^ues^  ou  douteuses ,  pour  être  examlHées  un  jour^ 
n  les  enregistrera  j  on  y  placera  des  numéros  correspondans 
à  ceux  de  rmyentaire ,  et  oiï  les  mettra  sous  scellé. 
-  On  y  joindra  les  empreintes  en  verre  et  les  pâtes  ,  parce 
qu'il  s'en  trouve  d^antiques  dont  le  mérite  égale  celux  de^ 
pierres .  gravées^r     • 

50.  Tous  les  vases ,  lampes  et  bas-rellefs ,  le^  bustes ,  les  têtes 
tes  statues^  de  terre  cuite  ne  doivent  pas  être  négligés.  Quoique 
leur  matière  soit  de  peu  de  yaleur  ,  souvent  ils  sont  précieux 
par  le  déssîn  j   ot  on  s^eA  sert  pour  connotfre  les  usages  et 
îéfe  cofitunies>       ^      **       '        . 

Ce  que  nous  venons  de  dire  sur  les  antiques  fen  terre  cuite 
doit  s'appliquer  atlssi  aux  verres  antiques. 

6^.  On  trbuve  souvent  réunis  aux  coUectîtonU  d*àn tiques,  des 
monumens  du  moyen  âçe  ,  dyptiques  ,  profane^  et  chrétiens  j 
des  sceaux  ,  des  vases  ae  faïence  fabriqués  sur  les  dessins  de$ 
élèves  de  Raphaël  ;  des  émaux  ,  des  armures  ,  etc.  On  en  fera 
ttn  inventaire  jiarticiilier.  Quoique  ces  objets  ne  soient  pa^ 
Hmiques  ,  ils  n'en  sont  pas  moins  intéressans ,  et  Thistori^ii 
du  înoyen  âge  en  fait  souvent  usage^  ! 

Sa  G  T  X  O   KT     I  Xt 

}    Dépits  lifténw^^..  Ip 

jf«i.  .    Les  recueils  de  livres  j  sont  de  toutes  les  richesses  littéraires , 
icelleis  (|u'pn  trpuyepaij^itit  ayecle^plij^  d'ajbondan(5e.  Toute» 


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.  (  ^7  )    \.  ,  .,         .     . 

ces  biblîothéqtie» ,   qne    le   litxe  dés    rîîjJies   et  l*orgueîï  âe§ 

{)rêtres  avoient  établies  à  grands  frais  ,  conquises  par  la  révo- 
utîon  ,  et  réunies  maintenant^  aux  domaines  nxitionaux,  se- 
ront inventoriées  avec  soin.  Les  intentions  de  la  Convention 
nationale  sont  que  des  personnes  versées  dans  l'histoire  de  toutes 
les  parties  des  arts ,  des  sciences  e't  des  lettres  ,  en  fassent 
ensuite  le  triage  et  les  distribuent  de  la  manière  la  plus  utile 
à  renseignement. 

Ceux-là  qui  auront  à  leur  disposition  le  précieux  dépôt  de 
toutes  les  pensées  des  liDmmes,  ne  prononceront  sans  doute 
qu'après  avoir  réfléchi  long-temps  sur  le  sort  de  cette  immense 
collection  d'écrits.  Malheureusement  il  enéstpeik.  où  la  vérité 
brille  dans- tout  son  joiw  ,  et  il  en  est  tl-op  oÙj  Von  ije  voit  .que 
des  mensonges.  Mais  pour  bien  connôître  là  vérité  ,  et  poujf 
s^en  assurer  la  jouissance^  n*împorte-t-il  pas  atissî  de  savoir 
quelles  sont  les  sources  de  l'erreur ,  sous  quelles  formes  elle 
aime  à  se  oiontrer  ,  quels  procédés  elle  choisit  ^  quelles  routes 
elle  préfère,  et  quelles  sont  celles  de  ses  ruses  qui. ont  le 
mieux  réussi  et  dont  les  effets  ont  duré  le  plus  long^tempsf 
Sous  ce  point  de  vue ,  il  est  utile  de  noter  les  ouvrages  où  les 
fauteurs  des  préjugés  les  plus  désastreux  ont  réuni  leurs  moyens 
et  consigné  leur  méthode  ;  de  les  déjouer  à  jamais,  en  dévoilant 
leurs  complots ,  et  de  leur  porter  le  dernier  coup  avec  les  armes 
de  la  raison  ,  dont  il  est  enfin  permis  à  chacun  de  se  servir. 

,£ies  comixiissaires  chargés  d'inventorier  les  bibliotiaèqùeé  y 
procéderont  d^  la  manière  gfuivante  (  i  )  : 

Avant  tout  il  faudra  qu'ils  .se  procurent  une  quantité  de 
cartes  à  jouer  suffisante  pour  y  écrire  tous  les  titres  des  livres , 
et  pour  taire  des  lichets.  Ces  fichets  ,  dont  l'usage  sera  ex-* 
pliqué  plus  bas  ,  se  font  en  coupant  une  carte  dans  sa  lon- 
gueur en  deux  ou  trois  parties.  ^  . 

Il  iie  faut   point   cfue  les  personnes 
dans  tme  bîbbothèque  t)OUr  en  faire  h 
rassent  de  l'ordre  ou  de  la  confusion  qu 
sont  sûres  de  bien  opérer ,  si  elles  se  '  ci 
à  la  méthode  suivante  : 

Elles  commenceront  le  travail  par  la  première  tablette  ou 
■■  ■        ■  '      ■    'f  ■      '  <  ■  ■ 

(f  )  Cette  mëtliode,  rédigée  par  la  commUsioB  àeê  monuoiens,  a  été  (>liblrëe, 
en  1790  et  en    179^*  Comme  il  hous  a  paru   qu'elle  .ne  lafs^e  rien  à  désirer' 
pour  CM  tértes  d^opérations  ^  nous  Pavons  adoptée  5   et,  aprèg  y   avoii  faitf 
^uel%VM  4Rbazig«jB^iii»^  pnotu  la  publkns  de  nouTe^u  dans  cette  instroction. 


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(4« 
âmoîre  à  gmche  f  et  elles  finiront  par  la  dernière  qui  est  k 
droite.  Elles  prendront  un  de  ces  morceaux  ou  bandes  de  cartes 
que  nous  avons  appelés  /cA^^j  ,  et  elles  écriront  au  haut  le 
numéro  premier  j  puis  elles  l'inséreront  dans  le  premier  volume 
de  la  première  planche  de  la  {première  armoire  ou  rayon ,  de 
manière  que  ce  numéro  sorte  tout  entier  et  soit  bien  visible» 
Il  faut  avoir  soin  de  replier  sur  la  tranche  du  livre  cette  partie 
saillante  du  fichét,  pour  empêcher  qu'il  ne  se  glisse  dans  l'in- 
térieur du  livre  et  qu'il  ne  s'y  perdes  Si  ce  volume  appartient 
à  un  ouvrage  qui  soit  en  plusieurs  tomes  ,  on  ne  mettra  un 
fichet  qu'au  premier  seulement. 

•'  L'ouvrace  suivant  recevra  un  second  fichet  p(»tant  nimiéro 
7.  i  le  troisième  ,  un  troisième  fichet  portant  numéro  3  ;  et 
ainsi  de  suite  jusqu'au  dernier  livre  de  la  bibliothèque  ^  dont 
le  numéro  pourra  être  i5,ooo  ,  2^0,000  ou  sS^ooOy  etc.  si  cette 
bibliothèque  contient  ce  nombre  d'articles» 

Quand  tous  les  ouvrages  auront  été  ^ainsi  garnis  de  fic.hets 
numérotés ,  on  passera  a  la  seconde  opération  qui  consiste  à 

E rendre  sur  les  cartes  les  titres  de  ces  livres.  On  répétera  sur 
L  première  ligne  de  là  carte  le  numéro  du  fichet  de  chaque 
livre.  Ainsi  la  première  carte  portera  le  chiffre  premier  ^  qui 
sera  le  numéro  du  fichet  du  premier  livre  ;  la  seconde  ,  le 
chififre  2  ,  numéro  du  second  livre  ;  la  troisième,  le  chiâre  3  , 
numéro  du  troisième  livre. 

A  la  suite  de  ce  numéro  ,  écrit  on  caractères  un  peu  gros. 
On  transcrira  exactement  le  titre  du  livre  î  ou  ,  s'il  est  trop 
lone  ,  on  en  fera  l'extrait  avec  le  plus  de  précision  et  de  clarté 
qu'il  sera  possible ,  observant  d'y  faire  entrer  et  les  mots  qui. 
caractérisent  la  matière ,  et  les  noms  de  l'auteur  ,  avec  le  nom 
du  lieu  o\i  l'ouvrage  aura  été  imprimé ,  celui  de  l'imprimeur 
ou  libraire ,  la  date  de  l'année  ,  et  le  format  du  livre ,  c'est-à- 
dire  qu'on  marquera  si  c'est  un  in-folio ,  in-f^  j  si  c'est  un  in- 
quarto  ,  i^'4^i  si  c'est  un  in-octavo,  in'S<^  ;  un  iyf-12  ,  un 
in- 16 ,  etc.  On  observera  scrupuleusement  de  tirer  une  ligne 
sons  le  nom  de  Tauteiu*  y  ainsi  qu'il  sera  expliqué  plus  bas. 

£  X  B  M  p  L  £   : 

Œuvres  de  Bochart ,  qui  sont  supposées  être  le .  quarante- 
neuvième  ouvrage  de  la  bibliothèque,  et  porter  par  conséquent 
le  fidiet  49.  —  Le  titre  de  ce  livre  doit  être  copié  comme  il  suit  : 
«  ni.  49*  Saniuelis  Bocharti,  opéra.  Lugduni  Batavomm  > 

Boptesteyn  ^ 


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(49)  ^ 
Bouteôteyn,  171a, în-f^.  3  vol.  »  —  Ce  titre  apprend  qiî4  ce  ^cni 
les  oeuvres  de  Bocliart,  de  l'édition  de  Leyde ,  1712,  en  trois 
volumes  in-f^.  (Voyez  le  modèle  figuré  à  la  fin,  n^,  premier.) 
Comme  il  est  essentiel  d'avoir,  autant  qu'il  se  peut,  le  nom  de 
Tatiteur ,  il  faut  examiner  si  ce  nom,  lorsqu'il  ne  se  rencontre 
pas  au  frontispice  du  livre,  ne  se  trouve  point  à  la  fin  del'épître 
dédicatoire ,  dans  l'approbation  ,  ou  même  dans  le  privilège. 

Quand  on  n'aura  aucun  moyen  de  découvrir  le  nom  de  l'au- 
teur ,  on  copiera  le  titre  ainsi  qu'il   a  été  indiqué  plus  haut. 


et  on  soulignera  le  mot  qui  spécifie  plus  particulièrement  l'ou- 
vrage. Si  c  est  un  livre  d'architecture  ,  on  tracera  une  ligne 
sous  ce  mot.  Si  c'est  un  livre  sur  le  patriotisme,  le  mot 
patriotisme  sera  souligné.  Si  c'est  un  ouvrage  de  poésie  ,  oh 
soulignera  le  mot  poésie. 

£  X  E  M  F  X  E   : 

La  fleur  de  poésie  française  ,  contenant  un  recueil  joyeirx 
de  huictains  ,  dixains  ,  quatrains  ,  chansons,  et  autres  diverses 
inatières.  —  Paris  ,  i543 ,  in-8<>. 

Au  reste  ,  que  l'ouvrage  soit  anonyme  ou  non  ^  il  faut  tou- 
jours que  la  carte  porte  rindication  ae  la  matière  qui  y  est  trai- 
tée j  ce  qui  se  fait  en  soulignant  le  mot  du  titre  qui  la  désigne. 

Si  ,  dans  l'ouvrage  dont  oiTtire  le  titre,  il  se  trouve  des 
-estampes  ou  des  cartes  gravées  ,  il  faut  ajouter  ces  trois  lettres 
Jf^.  Si  les  marges  sont  très-larges  ,  ou  plus  larges  qu'à  l'ordi- 
ïiaire ,  on  doit  écrire  gr.  péip.  pour  indiquer  que  lé  livre  est 
en  grand  papier. 

Exemple  des  deux  denAers  cas. 

Les  Métamorphoses  d'Ovide  en  latin  et  en  français ,  avec 

'  dés  remarques  et  des  explications  historiques  ,  données   par 

Antoine  Banier^   et  des  figures  gravées  en  taille -douce  pp.r 

Bern.  Ticarty  et  autres  habiles  maîtres.  —  Amsterdam,  We^teia, 

1782,  2  toip.  en  iTol.  In-fol.  de  grande  forme. 

Edition  magnifique  et  très-recherchée  des  curieux. 

Si ,  de  plus ,.  on  remarque  sur  les  pages  des  lignes  rouges 
ou  noires  ,  transversales  et  longitudinales  ,  et  y  formant  commet 
un  cadre  ,  il  est  à  propos  d'ajouter  ces  mots  abiégés,  pop>  rég.  ; 
c'est-à-dire   papier   ré^lé.  ► 

Les  livres  qui  sont  imprimés  sur  vélin  ou  parchemin  ,  au 
Jieu  de  papier,  sezx>Qt  indiqués  par  ces  lettres ,  W^i.  uu  pan 

Instruction  par  la  commission  temporaire  des  arts.       G 


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pans  le  cas  où  le  livre  seroit  imprimé  en  caïîictères  g^* 
thifiues,  tels  que  ceux  dont  on  a  usé  dans  les  quinzième  et 
seizième  siècles ,  on  aura  soin  d'en  faire  mention ,  comme  il 
suit  :  car.  gpt. 

Si  le  livre  avoit  été  relié  avec  une  sorte  de  recherche  et 
de  magnificence ,  il  contiendroit  aussi  de  le  marquer.  Si ,  par 
exemple ,  la  reliure  étoit  en  maroquin  rouge  ,  on  écriroit  mar^ 
r.  ;  si  elle  étoit  en  maroquin  vert  ou  citron  ,  on  mettroit 
mar,  v.  ,  mar.  c. ,  etc.  On  abandonne  ces  -derniers  détails  , 
sur  la  condition  extérieure  des  livres,  à  Tintelligence  de 
ceux  qui  seront  employés  à  ce  travail. 

Enfin,  si  le  livre  est  incomplet,  c'est-à-dire,  s'il  y  a  des 
feuillets  arrachés,  il  faut  mettre  ces  trois  lettres,  inc*;  ou  s'il 
xnanque  quelques  volumes,  au  lieu  de  mettre  le  nombre  de 
volumes  en  un  jseul  chiffre,  on  doit  mentionner  seulement  les 
volumes  qui  %e  trouveront- 

Lorsque  les  titres  de  tous  les  livres  auront  été  copiés  sur 
des  cartes ,  il  faudra  reprendre  ces  mômes  cartes ,  pour  pro- 
céder à  une  troisième  opération ,  c'est-à-dire,  pour  les  ranger 
Ear  ordre  alphabétique  ,  d'après  les  noms  d'auteurs,  ou  d'aprèa 
ïs  noms  caractéristiques  de  la  matière ,  lesquels  se  trouve- 
l'ont   soulignés. 

On  commencera  par  ranger  sur  une  grande  table  toutes 
ces  cartes,  en  autant  de  tas  qu'il  y  a  de  lettres  dans  l'alphabet* 
Par  exemple ,  si  le  mot  capital  de  la  carte  qui  se  présente 
est  Poésie ,  on  place  cette  carte  au  tas  P.  $  si  c'est  le  mot 
Bochartf  on  met  cette  carte  au  tas  B.  j  si  le  mot  caractéris- 
tique ou  souligné  d»  la  carte  est  ^lutarque  ^  on  la  dépose 
au  tas  P.  ,  et  ainsi  de  suite  Jusqu'à  la  dernière  lettr%  de 
l'alphabet. 

Cette  première  division  ne  suffit  pas.  D  faut  reprendre  tous 
ces  tas  en  particulier ,   pour   ranger  dans  un   ordre  plus  ré- 
guliev  chacun  des  mots  qui  commencent  par  la  même  lettre, 
et  former  ce  qu'on  appelle  l'ordre  alphabétique  intérietir   de' 
chacune  des  lettres. 

U  ne  sera  peut-être  pas  inutile  d'avertir  ici  que  c^est  le 
surnom  ,  ou  le  nom  de  famille  de  Pauteur ,  qtd  doit  entrer 
dans  le  système  alphabétique,  et  nullement  ses  prénoms.  Il 
est  essentiel ,  à  la  vérité ,  de  marquer  les  prénoms  ,  pour  dis- 
tÛQiguer  les  uns  des  autres  des  écrivains  qiu  ont  été  de  la  même 
famolle,  ou  qtd  ont  porté  le  jnêxae  nom  dans  la  société,  saut 


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(5i) 

être  pareils  j  mais  ces  prénoms  seront  placés  entre  deux  pa- 
renthèses après  le  nom  de  famille ,  à  qui  seul  il  appartient 
d'avoir  rang  dans  Tordre  alphabétique.  Si  Ton  aroit  égard  au 

{)rénom,  Tarticle  de  Bochart  ne  seroit  pas  placé  au  B,  mais  à 
a  lettre  S ,  puisque  le  prénom  de  ce  savant  est  Samuel.  Il 
faut  donc  éciire  dans  le  dictionnaire — ^Bochart  (^ Samuel)  ^ 
et  non  Samuel  Bochart.  D'ailleurs ,  on  peut  prendre  pour 
guide  Moréri ,  Ladvocat ,  etc. ,  et  voir  comment  ds  ont  opéré. 

Lorsque  le  t)ac[uet  des  cartes  appartenantes  à  Fa  lettre  A 
sera  airangé  aéiînitivement  et  de  la  manière  ci-dessus  ex- 
posée ,  il  faudra  percer  avec  une  grosse  aiguille  enfilée  d'un 
Dout  de  fil  ciré  la  première  carte  par  le  bas,  à  gauche  du 
côté   qui  est  écrit. 

Pour  que  l'écriture  ne  reçoive  aucune  atteinte  de  la  piqûre 
de  l'aiguille ,  on  aura  soin  de  laisser  eji  blanc  la  place  où 
doit  se  Élire  cette  piqûre  ,  en  prenant  la  précaution  de  la 
marquer  avec  la  plume ,  par  ujie  ligne  demi-chtrulaire ,  tracée 
à  l'angle  de  la  carte  ^  comme  on  peut  le  voir  -plus  loin  sur 
le  modèle  figuré. 

Le  même  modèle  indique  encore  qu'il  est  nécessaire  qu« 
celui  qui  copie  les^  titres,  laisse,  tant  au  haut  qu'au  bas  de 
chaque  carte  ,  un  espace  vuide ,  dont  il  fixera  les  limites  par 
nne  ligne  transversale,  afin  cju'il  ne  soit  pas  exposé  à  pro- 
longer au-delà  l'écriture  du  titre  qu'il  transcrit.  Si  la  place 
comprise  entre  les  deux  lignes  d'en  haut  et  d'en  bas  ne  |uf- 
iisoit  pas  pour  contenir  tout  le  titre  du  livre  y  il  fauJroit 
l'achever  de  l'antre  côté.  Dans  ce  cas ,  qu'il  est  aisé  de  pré- 
voir, le  copiste  choisira  ime  carte  qui  soit  peu  chargée  d# 
peinture,  telle  qu'un  as,  un  deux,  etc. 

U  prendra  ensuite  la  seconde  carte,  il  l'enfilera  comme 
la  première ,  et  ainsi  des  autres ,  jusqu'à  la  dernière.  11  faut 
laisser  le  fil  un  peu  lâche  ,  pour  qu'il  y  ait  du  jeu  entre  les 
cartes  et  qu'on  puisse  les  écarter  les  imes  des  autres ,  lorsqu'on 
voudra  les  consulter.  On  observera  d'arrêter  ^  fil  derrière  la 
dernière  carte  du  paquet ,  avec  ass^z  de  soin ,  pour  que  les 
cartes  ne  puissent  s'échapper. 

Le  premier  paquet  ainsi  disposé  ,  on  passe  au  second ,  nuls 
auLX  autres  successivement,  denuis  C,  D,  E,  F,  jusqu'à  Z. 
Tous  ôes  paquets  une  fois  enfilés.,  le  catalogue  est  achevé  j 
et ,  pour  renvoyer  à  Paris ,  il  miffit  de  faire  copier  les  cartes 
stir  ou  papier  or^Loaire ,  écrivant  au  haut  de  chaque  page  la 
lettre  A  tant  qu'elle  dure ,  puis  le  B ,  puis  le  C^  jtisqu'à  la  fia,' 


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(5a) 

Le  Catalogne  copié  gar  papier,  et  coUatîoimë  exactemem 
sur  les  cartes ,  restera  au  district ,  et  les  cartes  seront  en- 
voyées à  Paris  dans  des  boîtes  bien  garnies  de  toile  cirée  en 
dedans  et  en   dehors. 

Il  ne  faut  pas  oublier,  avant  d'envoyer  les  cartes  ,  d'ajouter, 
en  petits  caractères ,  au  bas  de  chacune ,  sur  le  blanc  qui 
y  aura  été  réservé,  le  numéro  du  département,  le  signe  de 
la  collection  ou  maison  où  est  le  dépôt  de  livres ,  et  celui  de 
la  section  qui  en  aura  fait  l'inventaire.  Voyez  les  tableaux  et 
les  modèles  ci-dessus. 


Pour  les  maisons  des  ci-devant  religieux  Minimes  ,  on  écrira 
M.  ;  pour  les  Carmes  ,  C.  ;  pour  les  ci -devant  Chapitres, 
Chap.  j   pour  les  ci  -  devant  Evêchés ,  Ev. ,  etc. ,   etc. 

Premier  exemple. 

La  carte  d'un  livre  de  la  bibliodièque  du  ci-devant  chapitre 
l-^S!'"*"  '"^  de  Lyon,  département  de  Rhône-et-Loire ,  qui  est  le  68^  dé- 
partement,  sera  ainsi  figurée ,  si  le  livre  est  sur  vélin. 
(  On  suppose  ce  livre  portant  le  fichet  49.  ) 


^9.   Samuelis  Bocharti 
Lugduni  Batav.  Bautesteyn 
in'foL  3  vol,  vél. 

opéra. 
,171a. 

68< 

.,  Lyon, 

chap.  D. 

L. 

Le  blanc  réservé  au  haut  de  la  carte,  doit  rester  vuîde  S 
pour  servir  daiis  les  cas  où  l'on  desireroit  de  faire  ajouter  que<U 
ques  numéros  ou  notes* 


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(53) 

Second  exemple. 

Pour  les  cartes  de  la  bibliothèque  des  ci-devant  Minimes  de 
Brîenne^  district  de  Bar-sur- Aube ,  département  de  l'Aube , 
qui  esttle  neuvième  département. 

(  On  suppose  que  le  premier  livre  soit  la  fleur  de  poésiç 
française  I  etc.) 


1.  La  fleur  de  poésie  française  ^  contenant 
un  recueil  joyeux  de  huic tains  9  dixains  | 
quatrains  ^  chansons  y  et  autres  direrses  ma^ 
lières.  —  Parît^  i543.  //r-8^.  Mar.  r» 


3«.  Bar.    Bri. 
M. 


Troisième  exemple. 

La  carte  d'un  livre  portant  le  n^.  3 10  de  la  bibliothèque  dei 
ci-devant  ûénovéfaitt  d'Ënnemont,  commune  de  Saint-Xéger, 
district  de  Saint-Germain-en-Laye ,  département  de  S^ne-et- 
Oise  9  qui  est  \^  soixante-4ou£iùoQie  département  ^  sq  trouvera 


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(  54  ) 
confornie  au  modèle  ci-dessous,  si  le  litre  est  av6C   figures  » 
en  grand  papier  et  couvert  de.  maroquin  vert. 


3io.  Les  Métamorphoses  d^Ovide  j  en  lalln 
et  en  français  y  avec  des  remarques  et  des 
explications  historiques,  par  Antoine  Borner^ 
et  des  figures  gravées  en  taille  douce  9  par 
Bern.  Picart  |  et  autHK  habiles  maîtres. 
—  Amsterdam,  Westeia^  ijZ%. 
\  vol.  in-foL  de  gr«nd0  fanote«  Mur.  v* 

Poésit. 


a  ionu  «a 


72^.  St.-Germain.   $t.-Lég.  Gen. 


H  est  encore  une  autre  opération ,  que  ceux  qui  seront 
commis  par  les  diFectoM?ea  à  la  eeafeotiott  -des  catalogues  des 
bibliothèques,  feront  bien  de  mettre  en  usage,  sur-tout  sî 
elles  sont  u*  peu  nombreuses.  On  leur  conseille  d'attacher  sur 
les  tablcitcii  djes.  Uxxes*  de.  Cftotaioe  çu  centaûae,  des  éti-» 
quettes  qui  porteront  en  gros  caractères  les  nombres  100  , 
aoo ,  3oo ,  indicatifs  d^s  numéros,  des  givres  renfermés  dans 
cette  même  tablette.  Cca  écriteaux  peuvent  être  faits  aur  des 
cartes  qu'on  fixe  au  bord  de  la  tablette  avec  une  petite  pointe  y 
au  nftême  sur  une  baïade  de  papîebr,  qu'on   y  anête  avec  du 

Eain-à-cacàeter.  Ils  sont  frès-comasiodesjcMlir  faâre  trouver  sur-^ 
ï-ohamp  te  llrre   don«  oa  a  besoin.   Piur  exemple ,  je  veujK 
ilV<nr  led  f  tUea  de  1»  Fo^tf^ïio^  marquées  ter  la  carte  ^5\  \ 


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{55) 

pour  les  trouver ,  il  faut  nue  je  cherche  le  livre  dont  le  fichtt 
porte  le  même  numéro.  Cette  recherche  exîgeroit  de  moi  uà 
certain  temps  j  je  serois  obligé  de  suivre,  en  tâtonnant,  la  série 
numérique  des  fichets,  jusqu'à  ce  que  je  fusse  arrivé  au  livre 
que  je  désire  me  procurer  ;  au  lieu  que ,  par  le  secours  des 
ecriteaux  centenaires ,  Fœil  me  conduit  tout-à-coup  vers  9000  , 
d'où  je  passe  aussitôt  à  9400.  Je  suis  assuré  que  je  trouveiraî 
les  Fables  de  la  Fontaine ,  ou  le  livre  garni  au  ficliet  945i  , 
après  9400  et  avant  9500.  Je  cherche  entre  ces  deux  nombres  ; 
et,  comme  4^1  tient  le  milieu  entre  4^0  et  5oo«  je  m'arrête 
▼ers  ce  milieu  et  je  mets  sans  peine  la  main  sur  le  livre  dont 
}*ai  besoin.  Ce  moyen  eSt ,  comme  il  est  aisé  de  le  concevoir , 
très^xpéditif ,  et  en  même  temps  il  fait  voir  que  la  méthode 
4  proposée  dans  cette  instruction  peut  être  employée  avec  succès 
pour  le  service  d'une  grande  bibliothèque  où  regneroît  le  plus 
grand  désordre ,  c'est-a-dire ,  où  les  livres  sur  une  même  ma- 
tière seroient  dispersés  confusément  les  uns  d'im  côté,  les 
autres  d'un  autre  ;  c'est  pourquoi  on  a  recommandé  aux  per- 
sonnes qui  seront  chargées  de  dresser  les  catalogues  ,  de  se 
dispenser  de  réformer  le  désordre  qu'elles  pourroient  remar- 
quer dans  les  bibliothèques  où  elles  seroient  appelées,  et  d'y 
laisser  chaque  livre  à  la  place  où  elles  le  trouveroient.  Le 
seul  arrangement  dont  elles  doivent  s'occuper,  est  de  rappro- 
cher les  uns  des  autres  les  volumes  d'un  même  ouvrage ,  qui 
seroient  épars  dans  la  bibliothèque. 

Quant  aux  manuscrits ,  on  livres  écrits  à  la  main  ,  on  en     Mannsirii», 

Ê lacera  le  catalogue  à  la  suite  de  celui  des 'livres  imprimés» 
i  seroit  sans  doute  à  désirer  qu'il  se  trouvât  sur  les  iieux  des 
personnes  en  état  de  déterminer  le  siècle  où  chaque  manus- 
crit a  paru  j  mais  comme  il  est  rare  d'en  rencontrer  qui 
aient  cette  connoissance  ,  il  suffira  d'indiquer  sa  Pécritiire 
du  manuscrit  est  ancienne  ou  moderne  j  si  elle  est  nette  et 
séculière  ,  ou  si  les  caractères  en  sont  difformes  et  difiGciles 
à  lire  j  s'il  est  sur  vélin  ou  sur  papier  j  si  c'est  un  erand  ou 
petit  in  folio ,  un  grand  ou  petit  in-^^. ,  etc.  j  quelle  est  la 
matière  qui  y  est  traitée  j  s'il  est  écrit  en  grec  ou  en  latin,  en 
français  ou  en  italien ,  etc.  j  si  chaque  page  contient  une ,  deux 
ou  plusieurs  colonnes  d'écriture,  et  si  chaque  ligne  est  appuvée 
fur  une  barre  tirée  au  stylet.  Si  le  nom  de  l'auteur  s'y  trouve  > 
il  ne  faut  pas  l'omettre.  Souvent  le  copiste  marque  à  la  fin, 
Fannée ,  le  mois  et  le  jour  où  il  a  terminé  son  travail  :  on  ne 
doit  pas  oublier  cette  circonstance  j  elle  est  précieuse  ,  puis-» 
qu'elle  fait  coimoître,  sans  équivoque,  l'âge  du  manuscrit. 


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(56) 

Quelquefois  uii  ni5me  manuscrit  renferme  plusieurs  ouvrages 
très-disparates  :  U  est  nécessaire  de  les  indiquer  tous  sur  la 
même  carte ,  avec  le  nom  de  leur  auteur,  si  on  l'y  découvre. 
On  ne  doit  pas  non  plus  négliger  d'avertir  si  le  manuscrit  est 
orné  de  peintures  ou  de  miniatures;  si  elles  sont  belles  et  bien 
dessinées  ;  si  le  volume  est  bien  conservé ,  et  si  les  grandes 
lettres  du  commencement  des  chapitres  sont  peintes  en  or  et 
en  couleur ,  et  bien  fraîches.  Dans  le  cas  où  l'inscription  du 
manuscrit  contiens  rolt  plus  de  lignes  qu'une  carte  ne  peut  en 
renfermer,  on  pourrôit  substituer  aux  cartes  des  quarrés  en  fort 
papier,  d'une  grandeur  suffisante,  qui  seroient  enfilés  de  la 
même  manière  et  dans  le  même  ordre  que  les  cartes ,  avec  elles 
ou  séparément,  si  tous  les  manuscrits  exigeoient  qu'on  employât 
ces  quarrés  de  papier.  * 

Il  est  presque  inutile  d'observer ,  tant  pour  les  imprimés  que 
pour  les  manuscrits ,  que ,  s'il  ne  se  trouve  point  assez  de  cartes 
à  jouer  dans  le  lieu  où  l'on  fera  ce  travail ,  on  pourra  y  sup- 
pléer par  des  morceaux  de  papier  fort,  taillés  de  la  même  ma- 
nière ;  mais  les  cartes  sont  préférables. 

Livre»  et  ma-  H  exîstc  parmi  Ics  peuples  modernes  des  restes  vivans  de  l'an- 
■uatTits  en  puioi*..  ^i(pi|;|i .  on  les  trouve  sur-tout  dans  le  costume  et  dans  le  langage 
des  habitans  de  certaines  contrées  :  mais  les  progrès  de  la  ci- 
vilisation et  des  arts  les  atténuent  chaque  jour,  ae  sçrte  que 
c'est  en  général  dans  les  pays  peu  fréquentés,  et  parmi  les 
hommes  simples  et  livrés  uniquement  au  travail  de  l'agricul- 
ture ou  au  soii^  des  troupeaux  ,  qu'il  faut  en  chercher  des 
traces.  Là  des  nuances  différentes  se  montrent  à  l'observateur  j 
tantôt  la  langue  du  peuple  n'y  offre  qu'une  sorte  de  dialecte 
de  l'idiome  national ,  plus  ou  moins  altéré  dans  la  consonnance 
des  mots  ou  dans  la  construction  des  phrases  j  tantôt  elle  porte 
les  caractères  d'un  idiome  étranger,  auquel  se  joignent  quelques 
mots  de  l'idiome  national ,  avec  des  racines  que  des  langues 
anciennes  ou  des  langues  propres  à  des  nations  très- 
éloignées  de  nous  ont  fournies.  Dans  tous  ces  cas  ,  la 
connoissance  des  révolutions  des  peuples  doit  jeter  un 
grand  jour  sur  les  causes  de  ces  altérations  et  de  ces  mé- 
langes divers  j  et  l'examen  réfléchi  des  lieux  où  se  trou* 
vent  ces  débris  des  usages  antiques ,  peut  nous  éclairer 
beaucoup  sur  la  route  tenue  par  ceux  qui  nous  les  ont  transmis. 
Aujourd'hui  que  nos  législateurs  ont  résolu  de  substituer  la 
langue  nationale  aux  difiérens  dialectes  ou  patois  de  quelques^ 
làis  de  nos  dépertemens,  et  que  l'uniformité  de  i^otre  éduca- 
tion 


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(^7) 
tioit  AaHDnale  Ta  faire  disparoître  ces  Contrastes;  anjofurdliidL 
que  Tmiité  et  Tcgalité  doivent  être  de  toutes  parts  les  vrais  ré^ 
gtdateurs  de  notre  République ,   il  importe  ae  recueillir  tout 
ce  qui   concerne  ces  idiomes,  et  de  le  consigner  dans   rot 
fastes   pour  le  faire  servir  à  Thistoire  de  ces  hommes  cou- 
rageux ,  de  ces  compagnons  de  notre  gloire ,   oui  ont  joint, 
leurs  efforts  aux  nôtres  dans  la  conquête  de  la  liberté. 

Les  commissaires  des  districts  conserveront  tous  tes  dictîo»^ 
naires  9  syntaxes  et  autres  livres  écrits  en  patois,  et  ils  réuni* 
ront,  autant  qu'il  leur  sera  possible,  les  productions  auxquelles 
sont  attachés  les  plus  anciens  souvenirs,  telles  que  les  chansons^ 
les  cantique^  les  contes,  les  fables ,  fabliaux  et  proverbes  les 

}>lus  répandus  sur  les  diverses  parties  de  notre  territoire,  dont 
es  habitans  parlent  un  idiâmé  qui  leur  est  propre. 

S*il  y  a  quelqu'un  de  ces  idiôfçips  dont  le  vocabulaire  et  la 
syntaxe  niaient  point  été  recueillis,  les  citoyens  instruits  qui 
habitent  les  départemens  où  ils  sont  en  usage,  sont  invités  à  ^  . 
s'occuper  au  plutôt  de  ce  travail,  et  à  faire  parvenir  inces- 
samment au  comité  d'instruction  publique  ce  tribut  d'un  ^le 
flairé ,  qui  porte  avec  lui  sa  récompense. 

L^étude  des  langues  orientales  étant  nécessaire  pour  entre-     Livrcsémt8<!î»i 
tenir  nos  relations  commerciales  et  politiques  avec  les  peuples  J^  ia»g«eè  onM«. 
de  l'Afrique  et  de  l'Asie ,  les  livres  écrits  clans  ces  langues  nous 
ont  p^ii  mériter  une  attention  particulière. 

Les  grammaires  et  les  dictionnaires  arabes ,  turcs ,  p^^sans  ; 
malais  et  talmouks  ,  et ,  en  général ,  tous  les  livres  orientaux 
étant  d'une  rareté  et  d'une  ch»té  excessives ,  on  se  gardera 
bien  de  laisser  distraire  ou  Tendre  aucun  de  ceux  sur  lesquels 
la  nation  a  des  droits.  S'il  reste  quelques  dotftes  sur  leur 
nature,  il  suffira  d'envoyer  au  comité  d'instruction  publique 
le  calque  même  du  frontispice  oriental  ;  car  il  y  a  plusieurs 
éditions  arabes  de  l'imprimerie  de$  Médicis ,  dont  le  titre  n'est 
point  traduit  en  latin. 

Les  manUBCrits  aral^s  sont  encore  plus  précieux  que  les  livres. 
Il  faudra  les  l^er  fortement  ensemble,  après  les  avoir  bien  bat- 
tus, et  les  conserver  ayec  le  plus  grand  soin. 

On  trouvera  ces  ouvrages,  en  général ,  dans  les  bibliothèques 
des  ci-devant  religieux-missionnaires^  Los  ôratoricns  en'possé- 
doient  aussi  plusieurs.  Oa  fera  les  recherches;  les  plus  exactes 
dans  ks:  biblwthèquea  ibrm^es.  ou  augmentées  de  celles  des  jéf 

Instruction  par  la  commission  temporaire  des  arts.      H 


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smtrês",  fpiî  /  sous'  le  Vain  prétexte  de  propa^rer  la  foi ,  n'étoient 
Tràinrent  occtqiés  que  du  soin  d'acmiérir  clans  le  Levant  une 
fbrtune  IinmeiKe.  Plusieurs  des  villes  niftritiines  de  la  Répu- 
1iii([ue  offriront  encore  des  richesses  Iitt<>iaircs  dans  ce  genre* 
.  C'est  ainsi  qu'on  a  découvert  à  Bordenux  un  nouveau  Diction- 
jiîiira  arabe ^  <jui  sera  d'uti  grand  secours  pour  Tétude  de  cette* 
^     LiDgiie.  .  .  .  ' 

-  ^oUs  ajourerons  nue  la  plupart  des  catalo^^rues  déjà  faits  pour 
cette  partie  x\q  la  littérature,  étant  rouvriiîz;e  d'honiuies  ^eu 
vers 33  dans. la  coimoissance  des  lanf^ues  orientales,  on  doit  rc- 
o^iuaieiicor  ce  iTr  vail  tivtc  toutes  les  précautions  cpie  son  im- 
pfvrLv.ucj  eji'i^c?. 

A  La  c'o!in;iJ':,:i>n  tCTiiporaîre  desarts^  acljoîiite  au  comité  d'Ins- 

traction  put  !i(iue,  recomihahdc  en  général  i  tons  les  commis- 
saires des  districts,  de  jn^re^'à  part  tous  les  livres  imprimés» 
ou  manuscrits,  a? iciens  ou  modernes,  quels  qu'ils  soient,  dont 
ils  ne  connoitront  point  les  caractères;  ils  empêcheront  (pi 'on 
ne  les  mette  en  vente  ,  et  ils  les  conserveront  avec  le  plus- 
grand  soin.  Ces  feuilles  ou  livres  seront  communiqués  à  dcsî 
citoyens  versés  dans  l'étude  des  langues  ,  pour  eti. faire  u» 
î  .  rapport. 

CoaserTJiîo»/  Les  livres  et  les  manuscrits  ont  également  besoin  qu^on  les? 
préserve  de  l'humidité.  Les  tablettes  sur  lescjuelles  on  les  dé- 
posera doivent  être  au  moins  à  un  .pied  de  distance  du  mur  et 
4u  plancher.  On  ménagera  des  intervalles  suffiëans-  poui:  qua 
l'air  puisse  circuler  librement  entr'eux.  On  ne  négligera  aucurt 
des  moyens  connus  contre  les  animaux  rongeurs  ,  tels  que  les^ 
rats  et  les  souris.  On  enlèvera  la  poussière ,  qui  fjvotise  le» 
développement  des  insectes.  Les  livres  que  l'on  saura  être  at- 
taqués par  ces  animaux ,  seront  battus  avec  tout  le  ménage- 
ment possible  ;  ils  seront  mis  à  l'air  et  exposéa  à  la  vapeur  dte 
aoufre,  suivant  les  procédés  que  nous  avons  indiqués  plus  haut^ 

Rouleau*  o«  cy.       Les  tableaux  qui  ont  une  grande  étendue ,  tels  que   ceux 
EndMt.  j^nt  ^jj  gg,  ^çj^  p^^  développer  les  époques  de  l'histoire  ,  on 

le  système  des  connoissances  humaines ,  etc.  etc. ,  seront  rouléà 
sur  des  cylindres  et  conservés  de  cette  naanièrCr 

Tabieftf « fnduî-      On  trouve  quelquefois,  dans  les  anciennes  bibliothèques^, 

Uft  de  cire.  des  tablettes  enduites  de  cire ,  sur  lesquelles  on  a  tracé  des 

caractères  avec  une  pointe.  S'il  s'en  rencontroit  ^ui  fussent  dn 

temps  des  Romains ,  x^  seroit  une  découyerte  bien  précieuse» 


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(^9)  . 
ToHtés  celles  que  nous  connoissons  ne  remontent  point  au- 
delà  des  clernieres  années  du  quatorzième  siècle.  Ces  tal^lettes 
doivent  être  traitées  avec  beaucoup  de  ménagement.  Outre  que  le 
temps  les  dégrade,  lesinsecteBlesattaquent.  rour  les  préserver  de 
tout  accident ,  on  les  placera  dans  des  boîtes  de  bois  ou  de 
cai'ton  que  Ton  visitera  souvent ,  et  on  mettra  dans  chacune 
de,  ces  boîtes  du  camphre  ou  quelques-unes  des  autres  sul)stan- 
ces  dont  on  se  sert  pour  éloigner  les  insectes  destructeurs* 

Quelques  bibliothèques  possèdent  aussi  des  livres  indiens,  Linr^  m<îîm», 
composes  de  plusieurs  lames  de  feuilles  de  palmier ,  sur  le^-  rcs"^'i)^«ic^"^* 
quelles  les  caractères  sont  gravés  avec  un  instrument  aigu , 
ou  écrits  avec  une  liqueur.  (Jes  lames  ,  taillées  de  manière  que 
Tune  ne  cléj^asse  point  l'autre ,  sont  ordinairement  traversées 
par  un  fil  ou  cordonnet  qui  letir  sert  d'attache  et  qui  les-  i:e- 
tient  ensemble.  Il  arrive  quelquefois  que  par  la  négligence  deîi 
gardes,  ou  par  toute  autre  cause,  ces  livres  se  trouvent  in- 
*com])lets  5  que  leurs  lames  ou  feuilles*  sont  dispersées ,  con- 
•fondues,  ou  même  mutilées  :  dans  ce  cas,  il  faut  recueillir  avec 
la  plus  scrupuleuse  exactitude  tous  ces  déliris,  et  les  rassembler 
dans  des  él-uîs.  Ce  sera  ensuite  aux  personnes  versées  dans  l'é- 
tude des  langues  orientales  et  indiennes  ,  et  qm  seirout  choisies, 
pour  ce  genre  de  travail ,  à  débrouiller  ce  chaoô. 

En  général ,  on  doit  rechercher  avec  empressement  tout  ca 
qui  peut  servir  à  nous  faire  connoître  l'histoire  ,  les  mœiu^, 
les  arts ,  les  sciences  et  la  géographie  des  diverses^  contrées  do 
l'Inde,  et  à  établir  des  rapports  avec  les  peuples  de  'l'Asie, 
Ces  relations  littéraires  ,  trop  négligées  jusqu'à  présent ,  tien- 
nent de  prèp  à  celles  du  commerce  avec  ces  peuples ,  auquel 
il  est  de  rintérêt  de  ia  République  d'accorder  des  encourage- 
i^ens  et  df?  donner  tout  son  appui, 

S    E    C   T    I   O    K      Xt 

Peinture  et  sculpture.    L. 

La  peinture,  la  sculpture  et  l'architecture  étoient  appelées,  ^J^^imur«et«ciiîp.: 
dans  tes  siècles  du  despotisme  ,  les  arts  d'agrément ,   ou  les    ^^' 
beaux-arts.  Mais  le  premier  dé  ces  noms  ne  désigne  que  la 
plus  fbible  partie  de»  avantagées  qu'ils  offrent  à  la  société ,  et 
Je  second  est  insultant   ixmr  les   arts  mécaniques  ,  dont  les 
progrès  n'exigent  ni  moln^  ^.'invention  ,  ni  moins  d'étenduo 


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(  <îo  ) 
dans  Vesprît  qne  ceux  des  autres  arts.  On  les  a  depuis  appelas; 
les  arts  d* imitation ,  ce  qui  est  plus  exact  j  et  dernièrement 
les  arts  de  VJdstoire ,  ce  qui  montre  encore  mieux  leur  véritable 
but }  car  c'est  dans  la  vue  de  prolonger  le  souvenir  de»  actions, 
utiles  et  de  faire  vivre  long- temps  la  mémoire  des  bienfaiteurs 
de  rhumanité  ,  que  les  arts  sont  invités  à  répandre  sur.  la  route 
des  temps  des  monumens  divers.  Bien  différent  de  l'historien^ 
qui  raconte  ,  et  même  du  poëte ,  qui  chante  les  faits  mémo- 
rables et  les  actions  d'éclat  ,  le  sculpteur'  ou  le  peintre  ne 
saisit  dans  un  événement  qu'un  seul  trait  j  et  c^est  la  nécessité 
d'une  précision  rigoureuse  dans  cette  sorte  de  lanjgaee,  qui 
ajoute  a  la  difficulté  de  l'exécution,  et  qui  rehausse  mnniment 
le  prix  du  succès.  Plus  le  moment  dont  Tartiste  s^empare  est 
iCOiirt,  plus  il  importe  (ju'il  soit  bien  choisi  et  que  rien  n*y  soit 
oublié  J  plus  il  faut  que  le  compositeur  ait  médité  long-tempa 
iur  les  effets  des  passions  ,  et  qu'il  connoisse  parfaitement  la 
nature  ,  pour  donner  à  toutes  les  parties  de  son  ouvrage  le 
mouvement  et  l'expression  qui  leur  conviennent.  H  semble  que^ 
faisant  sortir  à  volonté  du  marbre  ou  de  la  toile  les  personnages 
qu'il  anime  ,  il  soit  en  son  pouvoir  de  les  fixer  au  plus  fort  de 
1  action  ,  de  les  arrêter  au  point  le  plus  touchant  de  la  scène  ^ 
et  de  suspendre  ainsi  Tinstant  présent  dans  sa  course  ^  enti^e 
l'instant  passé  et  l'instant  avenir. 

Art  divin  !  tu  renais  à  la  liberté  I  prépare  clés  pinceaux  qui 
soient  purs  ^  et  que  tous  tes  travaux  soient  désormais  agréable» 
à  la  patrie  et  dignes  de  la  postérité. 

Les  inventaires  de  la  section  de  peinture  et  de  sculpture 
doivent  comprendre  l'état  descrjf)tif ^des  tableaux^  dessins^ 
statues ,  bustes ,  bas-reliefs  en  terre  cuite ,  marbre  ,  plâtre  , 
bronze  ou  autres  ;  des  estampes'  en  feuilles  ou  en  volumes ,  et 
des  planches  gravées  j  avec  l'exposition  du  sujet ,  le  nom  de 
l'auteiu* ,  autant  qu'il  est  possible  de  le  connoître ,  et  l'indîca- 
tion  du  lieu  où  les  objets  sont^consei^és  (i).  Voyez  ci-dessus 
la  forme  à  donner  aux  étiquettes. 

On  sera  conduit ,  dans  la  recherche  qu'on  fera  des  tableaux 
précieux  ,  par  les  diverses  circonstances  qu'indiqueront  les 
gardiens ,  et  par  la  célébrité    que    ces  tableaux  ont  acquise  , 


(  1  )  Si  qttclques-mu  de  cet  obîeti  doivent  être  tra]iq[K>rtëê  dans  «n  autre 
loeal  9  on  en  fera  mentioa  au  procèi-Terbal  |  afia  qu^il  soit  toujours  fiicile  de 
les  trouver  au  besoin.  Cette  J9ie»ure  doit  être  commune  au  travaux  de  toutes 
lee  secttoBt»  ' 


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(60 

4oit  dans  les  lieux  où  ils  sont  placés ,  soit  dans  ceux  où  ils  ont 
été  faits. 

S'il  reste  des  doutes  sur  le  nom  du  maître ,  ou  sur  la  nature 
du  sujet ,  ou  si  Ton  ignore-l'un  et  l'autre ,  on  réunira  plusieurs 
artistes  ou  savans  ,  qui  en  rédigeront  une  description  exacte  , 
ou  qui  en  feront  le  cro\uis.  L'un  et  l'autre  seront  envoyés  au 
comité  d'instruction  publique. 

Les  tableaux  placés  dans  des  endroits  humides  seront  trans- 
portés et  posés  dans  des  lieux  plus  secs. 

Si ,  parmi  les  tableaux  que  l'on  ctoira  dignes  d'être  con- 
'serves ,  il  en  est  quelques-uns  dont  la  peinture  se  sot^ve  ou 
tombe  par  écailles  ,  on  prendra  les  mesures  suivantes  : 

On  collera  sur  la  face  même  de  la  peinture^  et  dans  toute 
son  étendue ,  du  papier  dont  on  aura  coupé  les  bords.  Ainsi 
les  écailles  seront  maintenues  et  ne  pourront  plus  tomber. 

On  doit  soumettre  au  même  procédé  les  tableaux  peints  sur 
bois ,  sur  cuivre  ou  autrement.  On  ppurra  les  envoyer  ensuite 
à  Paris  9  où  la  section  de  peinture  de  la  commission  des  arts 
jugera  s'ils  méritent  la  dépense  de  la  restaiiration. 

Il  n'est  pas  rare  de  trouver  des  tableaux  précieux  qui  sont 
noircis  par  la  fumée  ,  ou  couverts  de  vieux  vernis  ou  de  mau- 
vais repeint  :  *on  se  gardera  bien  de  les  confier  à  ces  prétendus 
connoisseturs,  cliimistes  ou  savans^  qui  s'annoncent  comme  ayant 
des  moyens  infaillibles  pour  les  réparer.  Les  uns  exercent  sur 
les  tableaux  des  frottemens  qui  xletruisent  toutes  les  nuances 
délicates ,  tout  le  fini  des  grands  maîtres  :  les  autres  ne  font 
qu'y  ajouter  une  couche  nouvelle  qui  les  surcharge  et  les  obs- 
curcit encore  plus.  Il  n'y  a  qu'un  tïès-petit  nombre  d'homme^s 
qui  soient  capables  de  toucher  aux  productions  de  ce  genre , 
sans. les  dénaturer.  Nous  déclarons  ici  qu'annoncer  un  secret 
pour  la  réparation  des  tableaux,  est  une  véritable  imposture j 
car  il  n'existe  point  de  secret  semblable  :  mais  il  est  des  soins 
particuliers  que  les  artistes  habiles  et  très- exercés  connoissent, 
fet  qu'3s  savent  appliquer  à  propos ,  suivant  qu'ils  ont  à  traiter 
les  productions  de  certains  maîtres  ou  de  certaines  écoles ,  dont 
les  procédés  sont  différens-  Cette  connoissance  tient  immédia- 
tement à  celle  de  l'art ,  et  ne  peut  se  transmettre  dans  une 
instruction.  En  conséquence.,  nous  invitons  les  commissaires 
chargés  de  veiller  à  l'examen  et  à  la  conservation  de  ces  ob- 
jets ,  à  les  laisser  en  place ,  après  avoir  constaté  sur  l'inven- 
taire leur  état  et  le  besoin  qu'ils  ont  d'être  réparés  un  jour. 


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f  (  60 

Le  transport  des  tableapiL  exige  des  précautions  qui  doivent 
Être  indiquées  ici. 

lo.  Lorsqu'on  placera  des  tableaux  dAns  des  caisses ,  on  aura 
spin  que  les  barres  ou  traverses  y  soient  posée3  à  une  distanq» 
suffisante  de  la  toile ,  pour  que  les  baJancen^cns  ne  l'exposent 
point  à  être  coupée  j  ce  qui  entraîneroit  la  destpictipn ,  pu  au 
moins  la  dégradation  du  tableau. 

!?Of  Lorsqu'on  voudra  transporter  de  grands  tableaux  rpulés, 
on  y  procédera  comme  il  suit  ; 

Le  rouleau  ou  cylindre  ^ura  au  ujoins  huit  pouce.^  de  dia- 
piètre  ,  et  sqi  surface  sera  très-polie.  En  roulant  les  tableaux  ^ 
on  aura  soin  qne  Iff.  peijxture  soit  en  dehors  5  c'est-à-dire,  que 
le  dos  du  tableau,  ou  la  toile,  se  roulera  sur  le  cylindre.  En 
môme  temps,  on  placera  du  papier  entre  la  peinture  et  la  toile, 
à  mesure  qu'elles  se  rouleront  Tune  sur  l'autre ,  et  dans  toute 
leur  étendue.  Cette  opération  étant  achevée,  on  noiiera  avec 
des  rubans  plats.  Il  est  une  autre  précaution  qu'il  ne  faut 
point  oublier.  Du  cent|:e  de  chaque  extrémité  du  rouleau  on. 
cylindre ,  s'élèvera  une  saillie  dont  le  boiit  s6ra  soutenu  suy 
un  des  points  de  la  caisse ,  afin  que  le  rouleau ,  propreiUeuf 
(dit ,  demeure  isolé  et  qu'il  ne  touche  point  au  bois. 

Les  mosaïques ,  les  pastels  {i) ,  tous  les  tableaux  d'un  petit 
volume  et  peuits  en  éinail ,  seront  ^assemblés  et  conservé^  soug 
le  scellé  ,  crainte  de  distraction  ;  et  si  pn  ies  pose  les  uns  sur 
les  autres ,  on  ne  mettra  entr'eux  que  du  coton  ou  du  chanvre  ; 
car  on  doit  éviter  soigneuçeinent  les  yayures,  qui  leur  ferpient 
na  tort  irréparable, 

Lorsqu^on  trouvera  des  dessins  montés ,  on  les  inventoriera 
comme  les  tableaux,  soit  seuls ,  soit  parpendans  ou  par  suites* 

Les  dessins  en  feuilles ,  de  quelque  genre  qu'ils  puissent  être, 
seront  comptés  et  renfermés  dans  un  porte-feuille ,  que  Ton 
scellera  avec  des  bandes  de  toile  j  précautipn  qui  en^pêchera 
qu'on  ne  puisse  les  distraire  ou  les  changer. 

Le  nombre  des  desisins  sera  inscrit  su^  les  porte-feuilles  ^  ex^ 
piême  temps  qu'il  sera  porté  sur  les  procès  verbaux. 

Si  les  dessins  se  trouvent  dans  des  endroits  humides  pu  peu 
sûrs ,  on  prendra  pour  eux  les  mêmes  mesures  que  pour  lei 
Jivres. 


(  1  )  Ceux-ci  dfsfreot  sur-tout  4tre  préserrés  ie  Thu^di^v 


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*  Oïl  pfocédora  poiir  les  estampes  -coimnc  pour  les  dessins* 

Celui  qui  sera  chargé  de  la  couservation  des  planches  {çra-* 
■yée&les  préservera  sur- tout  de  riiumldlté  ,  et ,  s'il  s'y  fonue  du 
"vert-de-^ris  •  il  les  en  débarrassera  avec  uue  brosie  douce. 

De  toutes  les  matières  huileuses  dont  on  peut  faire  usage 
pour  ])réserver  les  métaux  ouvragés  de  la  rouille ,  la  morëlle 
des  03  est  celle  qui  réussit  le  mieux,  et  que  Ton  doit  préférer* 
Pour  en  faire  usage ,  on  la  fera  fondre  dans  un  pot  de  terre 
neuf  5  on  la  passera  au  travers  d'un  lîugo  hlancj  on  la  fera 
chauffer  ensuite  jusqu'à  ébuUltîon  ,  jMuir  en  faire  évaporer 
toute  la  partie  aqueuse,  et  ou  remploiera  comme  il.  suit  : 
On  fera 'chauffer  la  pièce  sur  un  feu  de  braise  ,  et  on  la 
frottera  avec  un  linge  blanc  et  clou  y,  imprégné  de  la  moelle 
préparée  comme  il  a  été  dit,  en  évitant  de  toucher  la  pièce 
avec  les  mainS  nues. 

Quelques-uns  se  servejit,  pour  la  conservation  des  planches 
gravées  ,  du  même  enduit  qu'on  emploie  dans  le  travail  de 
la  gravure  à  l'ean  forte. 

Si  les  planches  gravées  doivent  être  transportées  d'un  lieu 
dans  un  autre,  o^^dacera  du  papier  entre  elles  ,  en  se  servant, 
pour  la  lace  gravée,  du  papier  le  plus  doux.  Ou  les  serjera  l'une 
contre  l'autre  ,  et  on  aura  soin  que  la  grandeur  de  la  caisse  soit 
telle  qu'il  n'y  ait  aucune  vacîllatum  ou  frottement.  De  plus, 
chaque  planche  sera  envelopj>éo  de  bandes  de  toile  croisées  et 
collées  ,  pour  empêcher  qu'on  ne  puisse  en  tirer  des  épreu^jes.. 

S  E*  C  T  I   o  N      X  I- 

Architecture.  M* 


L^art  de  Se  loger  tient  essentiel ïemerit ,  comme  tous  ]( 
Utiles  ,  aux  beàoips  de  nécessité  première  ;  mais  Torguei 
luxe  mal-entendu  les  avoit  détournés  de  leur .  destination  véri- 
table. Des  castes  privilégiées  s'étoient*  emparées  de  tous  le« 
bienfaits  de  l^ndustrie  des  hommes.  Désormais  c'est  au  peuple . 
qu'appartient  tout  entier  le  génie  des  arts.  Soit  qu'ils  préparent 
une  nabitation  modeste  et  saiubre  au  cultivateur  ou  à  l'artisan  j 
soit  qu'ils  construisent  lui  atelier  j  soit  qu'ils  tracent  le  plan 
d'un  nospice  ;  soit  qu'ils  élèvent  un  temple  à  la  justice  ,  a  la 
liberté  ou  à  la^  raison  ;  ce  sera  toujours  au  peuple  qu'ils  con- 
sacreront leurs  travaux  et  leurs  yeUles  j  et  ce  caractère  républi- 


les  arts.     Arcïiltecwt, 


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(64) 

caiii  f  virenient  empreint  sur  leurs  ouvrages ,  sera  i  près  de  la 
postérité  p  le  véritable  sceau  de  leur  gloire. 

C'est  dans  les  écoles  ,  c'est  dans  les  ateKers ,  c'est  par-tout 
où  le  public  est  rassemblé  ,  qu'il  convient  de  répandre  cet 
esprit  régénérateur  j  et  l'architecte  ,  par  ses  relations  conti- 
nuelles avec  les  ouvriers ,  avec  les  artistes  et  les  citoyens  de 
tous  les  états ,  est  plus  que  tout  autre  à  portée  de  le  trans- 
mettre. 

lo.  Il  sera  fait  mention ,  dans  les  inventaires  ,  de  tous  les 
monumens  placés  dans  l'arrondissement  du  district.  On  y  in- 
diquera l'antiquité  de  ces  monumens  ,  leur  situation  ,  leur 
exposition  ,  leur  genre  de  construction  et  de  décoration.  On 
dira  si  la  bâtisse  est  en  pierre  de  tailïe ,  en  moellon  ou  en  bri- 
que ;  si  l'édifice  est  solide  j  s'il  a  besoin  d'être  réparé ,  et  à 
quels  usages  on  croit  qu'il  pourroit  servir, 

2.O.  Si  ces  monumens  offrent  des  travaux  remarquables  dans 
la  coupe  des  pierres  ,  dans  la  disposition  des  voûtes  ou  des  arcs 
de  construction  ,  dans  les  divers  moyens  d'éclairer ,  dans  la 
forme  des  escaliers,  etc.  etc. ,  on  en  fera  une  mention,  particu- 
lière sur  les  procès-verbaux.  n^ 

3o.  Celles  des  maisons  occupées  par  les  cl  -  devant  ministres 
du  culte  catholique  et  par  les  émigrés ,  qui  mériteront  d'être 
distinguées  sous  le  rapport  des  arts  ,•  seront  aussi  inventoriées , 
et  on  indiquera  de  même  si  elles  peuvent  être  destinées  à  des 
usages  publics ,  s'il  est  possible  d'y  établir  des  manufactures  ou 
des  nospices  ,  etc.  etc. 

40.  Tous  les  modèles  des  machines  servant  à  l'architecture 
pour  la  préparation ,  le  transport ,  l'élévation  ,  la  distribution 
et  le  placement  des  matériaux ,  seront  inventoriés  et  conservés 
avec  soin. 

5<>.  Les  modèles  des  monumens  d'architecture  égyptienne  , 
grecque  et  romainb  ^  seront  mis  à  part  et  réservés  pour  l'en* 
seignement. 

60.  Les  maisons ,  châteaux  et  monumens  quelconques ,  dont  la 
démolition  sera  jugée  nécessaire  ,  si  leur  constructicm  offre  des 
^  masses  ou  des  détails  dont  il  soit  utile  de  conserver  les  formes  , 
seront ,  sans  délai  ^  décrits  et  dessinés  ,  et  les  inscriptions ,  s'il 
y  en  a ,  seront  copiées ,  afin  que  l'art  ne  soit  privé  d'aucun 
avantage  par  la  rigueur  des  mesures  révolutionnaires  que  les 
circonstances  exigent. 

7<>.  Quant  aux  plans  et  dessina  qui  concernent  l'architecture , 

on 


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(65) 

an  en  fera  rinventaîre ,  et  on  les  conservera  snivâiit  les  pro- 
cédés indiqués  dans  cet  écrit. 

Section     XII. 

Musique.  M.  M. 

Là  musique  est  peut-être  le  plus  populaire  de  tous  les  arts.  , 

Le  peuple  chante  aans  ses  festir\s  ,  dans  ses  travaux  ,  dans  ses  •ï««»îv^» 
jeux ,  quelquefois  même  dans  les  combats.  Il  chante  sur-tout 
dans  ses  fêtes  ,  et  c'est  alors  que  ses  hymnes  patriotiques  ont 
besoin  d'être  soutenus  et  répétés  par  d'harmonieux  instru- 
mens  qui  portent  au  loin  l'éfnotîon  dans  tous  les  cœurs.  La 
musique  doit  donc  être  comptée  parmi  les  arts  dont  l'enseigne- 
ment est  utile  j  mais  elle  prendra  désormais  ce  mode  simple  qui 
convient  à  nos-exercices  de  tous  les  genres  ,  et  sur-  tout  cette 
vigueur  sans  laquelle  elle  seroit  indigne  de  transmettre  les  fiers 
accens  de  la  liberté. 

Les  intentions  de  la  Convention  nationale  sont ,  que  par- 
tout où  les  citoyens,  chargés  du  soin  de  rédiger  les  inven- 
taires ,  trouveront  des  înstrumens  de  musique ,  si  ces  înstru- 
niens  sont  anciens ,  on  les  conserve  pour  servir  9.  Tliistoire  de  ' 
l'art  î  que  ,  s'ils  sont  modernes ,  et  qu'ils  offrent  un  grand 
degré  ae  perfection  ,  on  les  conserve  encore  ,  et  qu'il  ne  soit 
mis  en  vente  que  ceux-là  seulement  qui  ne  porteront  aucun 
caractère  de  perfection  ou  d'ancienneté. 

Les  instrumens  étrangers  ne  seront  pas  non  plus  mis  en  vente. 

On  inscrira  sur  les  procès  -  verbaux  les  divers  ouvrages  de 
musique  manuscrits  ou  gravés ,  et  on  conservera  ceux  qui  seroat 
jugés  pouvoir  servir  à  l'instruction. 

Sectio^^    XII  L     N, 

Ponts  et  Chaussées. 

Les  travaux  confiés  aux  ingénieurs  civils,  sont  1^.  Les  tra- 
raux  des  grandes  routes;   2°.   Les  travaux  hydrauliques,  qui 
comprennent  les  ponts,  la  navigation  intérieure  ,  c'est-à-dire  ,  ' 
les  canaux,  les  turcies  et  levées,  les  ouvrages  maritimes  sur     Ponts ei  cIiûmi^ 
les  oôtes  de  la  Méditerranée  ou  de  l'Océan,  et  les  travaux  ^^"* 
qui  intéressent  particidièrement  l'aericulture  ou  la  salubrité, 
tels  que  les  arrosemens  et  les  dessèchemeus. 

Instruction  par  la  commission  temporaire  des  arts.      I 


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-        (66)   . 

Lesohjets  relatifs  à  ces  deux  grandes  classes,  et  qui  doivent 
être  conservés  pour  servir  à  rinstmctlon ,  sont  i^.  les 
livres  (i)  et  les  manuscrits;  2^.  les  dessins  manuscrits  ou  gravés; 
3<>.  les  instrumens  à  Tusage  des  ingénieurs;  4°.  les  modèles 
des  outils  et  des  macliines. 

■  Les  subdivisions  de  ces  quatre  articles,  telles  que  les  tableaux 
suivans  les  montrent,  offrent  en  meine  -  temps  Tordre  dans 
lequel  est  disposée  la  collection  de  Téccle  nationale  des  ponts 
et  cliausvsées  établie  à  Paris,  et  celui  de  l'inventaire  qui  en  a 
été  fait.  Sous  ces  deux  rapports  ,  nous  av^ns  pensé  qu'il  seroit 
utile  de  les  rendre  publics. 

iLes  reclierclies  théoriques  dire rs3s. 
La  descri])tion   des  instrumens  et 
des  outils. 
Celle  des  matières.* 
L'art  d'employer  les  instrumens  et 
les  matières. 


XP.  Les  livres 
etlesmanus-, 
crits    com 
prennent 


l2«  Ladescrin-(^'^^^^  Teau, 

I    4.;^,..^^«^?"/Mouvoîr  et  transporter  les  corps» 


tion  des  ma- 


chines pour  L 


9.^.    Les   des- 
sins (^9.)  Te-i 
présentent 


solides. 
Suppléer  aux  outils. 

[3^.  La  descrîp- (Exécutés. 

tiondestra-^En  exécution. 

vaux  (Projetés. 

40.    Tout    ce/ 

qui  concer-l 

ne  les  tra- iDe  l'économie  politique. 

vaux ,  con-VOe  la  législation. 

sidérés  sous  I 

les  rapports' 

10.    Les    tra-S2^^  P°"*«:      .       ... 

<JJe  la  navigation  intérieure, 
vaux  )r\  "  .^-^ 

(^Des  ouvrages  maritimes. 

rtlever  l'eau. 
k^.   Des    ma- ^Mouvoir  et  transporter  des  corps 
chines  pour  y     solid /s. 

(Sujipléer  aux  outils. 


(j)  Les  livres  geront  invenloriés   par  la  section  dea  dépôt»  littéraire*. 
(^.),La. coUectioa  des  dessins  se  divise  en  plans  et  en  tÛTellemenu 


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3^.  Lesînstrii 
meus    £ont 
employés 
polu- 


4*^,  Les  modè- 
les   rei)ré-/ 
sentent 


/Dessiner. 

Opérer  sur  le 
terrein. 

Faire  des  ex- 
périences. 

^i^.  Des  objets  I 
relatifs  aux 
travaux  liy- 
draul  innés, 
considérés 


i'67) 


2.^.  Les  ma- 
clilries  pour' 

3^.  Les  outils 
pouropérer 
sur 


[Mesure  des  longueurs. 
Mesure  des  angles. 
[Nivellement. 


Dans  les  fondations.'] Ponts. 

I  Navigation 
\     intérieure. 
/Ouvrages  ma- 
Hors  des  fondations.  1     ritimes. 
Llever  l'eau. 
Mouvoir  et  transporter  les  corps 

solides, 
suppléer  aux  outils. 

JLe  bois. 
>La  ])iorre. 
[La  terre. 


Il  n'existe  point  ailleurs  qu'à  Paris  de  collection  complète 
dans  ce  genre  }  mais  les  ingénieurs  en  clief  des  départemens 
eut  dans  leurs  bureaux,  des  mémoires,  des  plans,  des  dessins, 
des^  înstrtimcns  et  des  modèles,  qui  seront  inventoriés,, 
et  dont  le  catalogue  sera  remis  au  comité  d'instruction 
publique. 


Pendant    que  dçs    personnes   l'ocommandables  par  leur  cl-     Sur  u  n^cetsUi 
vlsine    et  par  leur  instniction  ,  choisies  par  les  districts  ,   de  pr^uw^les  ^Lt- ^ 
concert  avec    les   sociétés   populaires ,  sont  occuj>ées  du  re-  numeus  det  aita, 
censément  et  de  la  conseiTation  des  objets  qui  doivent  servir 
îi  renseignement,  il  ne  fatit  pas  que  des  citoyens  tout-à-fait 
étrangers  à  l'étude  des   arts  se    permettent  de  renverser   des 
monumens  dont  ils  ne  connoissent  ni  la  valeur  ni  les  motifs, 
sous  le  prétexte  qu'ils  croient  y  voir  des  emblèmes  de  supers-    • 
tîtion  ,  de  despotisme  ou   de    féodalité.    Lorsque  le   peuple, 
armé  de  sa  massue,  vengeur  de  ses  propres  injures,  et  défen- 
seur de  ses  propres  droits ,  a  rompu  sa  chaîne  et  terrassé  ses 
oppresseurs,  plein  alors  d'im   juste  courroux^.il    a    pu    tout 
Ifapper  :  mais,  aujourd'hui  qu'il  a  remis  le  soin  de  sa  fortune 
et  de  ses  vengeances  à  des  léglslatcin's ,  à  des  magistrats  aux* 
quels  il  se  confie;  aujourd'hui  que  des   citoyens  éclairés  onti 

I  2 


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(tfg)     . 

été  nommes  par  lui}juges  et  consenratenrs  des  chef-d'œuyre^ 
des  arts  qui  sont  en  son  pouvoir ,  ne  lui  suffit-il  pas  de  sur- 
veiller leur  conduite  ,  et  ne  doit-U  pas  au  moins  les  entendre 
toujours,  avant  de  se  déterminer?  Ces  maisons  ,  ces  palais  ^ 
qu'il  regarde  encore  avec  les  yeux  de  Tindignation  ,  ne 
sont  plus  à  ses  ennemis  j  ils  sont  à  lui.  Ces  décorations 
contre  lesquelles  des  mains  égarées  se  soulèvent  ^  ce  sont 
de  simples  feidlles  d'acanthe  ou  de  lierte  ;  ce  sont  des  mas- 
ques (i),  des  chimères  antiques  (2)j  ce  sont  des  lions  égyp- 
tiens (3),  ce  sont  des  groupes  d'enfans,  que  Ton  menace  et  que 
Ton  détruit-  Tu  crois  rencontrer  l'effigie  d'un  roi  :  ici  c'est  la 
statue  de  Linnéus,  de  cet  immortel  ami  de  la  nature  (4)}  là, 
c'est  le  dieu  des  bergers }  plus  loin ,  c'est  une  tête  de  Minerve  (5) 
que  tu  mutiles.  Le  trident  de  Neptune  ,  le  caducée  de  Mercure, 
le  thyrse  dje  Pa^hus  (6)  ^  te  semblent  être  autant  de  sceptres  : 
et  tu  les  brises  !  Dans  c^  l>osquet,  ce  ne  sont  point  4es  tyrans 
rassemblés  que  tu  vois  ;  ce  sont  des  dieux  champêtres  et  bieniaî- 
^ans,  dont  tu  réduis  les  statues  en  poussière (7).  Ailleurs ,  l'igno- 
rance et  la  cupidité  sacrifient  des  chef-d'œuvres  du  Titien  (o)  et 
de  Léonard  de  Vinci  (9).  Le  fanatisme  est  chassé  de  nos  temples, 
et  l'histoire  consacrera  cette  époque  inémorable  dans  les  fastes 
de  la  philosophie.  Mais  comment  art-on  souffert  que  des  malveil- 

'  ■'    '  '  .  ■    I        .»    ■  .1.       ,  ■  ■       ■         ■■■    I    I  ,  ■■  ■■  ^,  ■      ■       ■!    ■!      ■         y 

(O  (2)  (3)  A  Auteuily  prêt  de  Paris,  on  a  pris  c«s  ^impies  décoratlcHiA 
pour  des  signes  de  A^odalité,  et  le  propriétaire  a  été  obligé  de  présenter 
Tine  pétition  à  la  Convention  1  nationale  pour  en  empêcher  la  démolition} 
la  commission  des  arts  y  a  envoyé  àeê  commissaires  |  f[ui  en  ont  fait  ua 
rapport» 

(4)  Au  jardin  des  niantes  |  on  a  mutilé  le  bufta  de  Iiiméus>  que  l'on  a 
pris  pour  celui  d^ua  de  nos  tyrans. 

(5)  On  voit  une  tête  de  Minerve  parmi  tes  décorations  qui  ont  été  si 
fortement  menacées  à  Auteuil. 

(6)  Au  ci-derant  château  de  praslln,  près  de  Melu»  ^  «n  a  nautile  une  belle 
statue  de  Bacclius. 

(7)  Dans  la  même  mtison,  on  a  brisé  de  belles  statues  ,  que  Ton  a  cru 
être  la  représentation  du  conseil  de  Louis  XTV. 

(8)  On  a  brûlé  tous  les  tableaux  qui  ornoient  le  ci -devant  cbàteau  de 
Caumartin.  Parmi  ces  tab|caux  étoit  un  Titien  d'un  grand  prix. 

\  (9)  A   Fontainebleau   on  a  brôIé  un   tableau   dun  grand  prix,   et  on  a 
mutilé  un  fleuve  en  bronze ,  exécuté  sous  les  yeux  de  Léonard  de  Vinci. 

Des  cfaef-d^œuvres  de  Sculpture  ont  été  détruits  dans  les  parcs  de  Marly 
pt  de  BruDoy. 

pe^  statues  ont  été  nmtilées  dans  k  jardin  même  ies  Tuileries. 


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(^9) 
ïâns  aient  mutilé  des  ouvrages  d'un  grand  prix  (i)  qui  îet3W 
servoient  d'ornement  ?  Lorsque  les  Romains  eurent  soumis  la 
Grèce,  ils  enlevèrent  avec  les  plus  grandes  précautions  les 
statues  de  ses  dieux ,  e*  les  Tiches  dépouilles  de  Rome  furent 
souvent  respectées  par  ses  conquérans  bafbatres.  Citoyens, 
amis  et  frères  ,  vous  tous  qu'un  zèle  aveugle  a  epncluits , 
apprenez  donc  à  vous  défier  de  ces  vils  suppôts  des  rois  coali- 
ses ,  de  ces  implacables  ennemis  de  -votre  gloire  /  qui  vous 
donnent  l'exemple  de  la  destruction  et  des  désordres.  Lors-  - 
qu'ils  déposent  le  masque  dju  patriotisme  sous  lequel  ils 
8  offrent  a  vous ,  on  les  entend  s'applaudir  de  leurs  succès  j 
on  les  entend  vous  reprocher  leurs  cnmes  j  et  leur  joie  féroce , 
à  la  vue  des  monumens  qu'ils  ont  fait  tomber  sous  vos  coups  , 
montre  assez  avec  quçl  mépris  vous  devez  repousser  leurs 
conseils,  avec  quelle  énergie  vous  devez  punir  leur  audace. 

Et  toi,  peuple  français ,  peuple  protecteur  de  tout  ce  qui 
est  utile  et  bon,  déclare- toi  Tennemi  de  tous  les  .ennemis  des 
lettres.  Couvre  sur-tout  les  arts  de  ta  puissante  égide ,  et  sois 
le  conservateur  de  leurs  travaux ,  afin  que  tu  puisses  dire  un 
jour,  comme  Démétrius- Poliorcète  :  J^ai  fait  La  guerre  aux 
iyrans  ;  mais  les  arts ,  les  sciences  et  les  lettres  ri  ont  jamaiê 
en  vain  réclamé  mon  appuis 

I 

Pour  fixer  sur  cette  exïiortation  fraternelle  toute  Tatteïï-  Dëcrçts  ««?  U 
tion  des  bons  citoyens,  nous  rappellerons  ici  les  lois  qui  produaiw"  d^ 
viennent  à  son  appui ,  et  qui  en  ont  consacré  les  principes.        ans. 

Par  un  décret  du  18  du  premier  mois  de  l'an  second ,  la 
Convention  iiationale  avoit  ordonné  àe  faire  disparoître  tous 
les  signes  de  royauté  et  de  féodalité  dans  les  jardins,  parcs ^ 
enclos  et  bâtisses. 

S'étant  apperçu'e  qu'en  donnant  à  ce  décret  une  extension 
contraire  aux  vues  des  législateurs ,  on  le  faisoit  servir  à  la 
destruction  des  monumens  des  arts  et  de  ITiistoire ,  et  réflé- 
chissant que  l'indtistrîe  et  lé  commerce  de  la  France  perdroient 
bientôt  la  supériorité  qu'ils  ont  acquise  ,  dans  plusieurs  bran- 
ches ,  sur  l'industrie  et  le  commerce  de  nos  voisins ,  si  l'on 
n'empéchoit  dans  cette  circonstance  les  écarts  de  l'ignoranctf 
^  ■  ■ I  ■  ■  ■    -        ..1  .    .   ■■         ■     •   ■    .  .  _  ■        • 

(1)  OivabtUé,  dafia  k  ci-deraiit  église  de  Saint-NicoHas-du-Oiârdoniietf 
le  beau  Christ,  la  Vierge  et  le  Saint- Jean  sculptés  en  bois  par  Pontbier,  %Mt 
le  dessin  de  Lebrun  ;  et  cm  a  détruit  la  beatii  Saint- Jérôme  à»  ^ég^se  d# 
Sainfr-Pierre-aux^Bœufs  |  par  Lajarde» 


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«t'iefi  cîitt^eprîsM  de  la  cupidité ,  le  coraîtd  d'in'htnictîon  publP» 
que  il  projKisé  par  Torgaiie  de  Homme,  et  la  Coiiveution  a 
adopté  le  3  brumaire  de  Tan  second  ,  lui  décret  conserva* 
•teur  (i)  ,  par  leciuel  il  est  défendu  d^e^fifcver ,  de  déCpuire  ^ 
de  mutiler  et  d  altérer  en  aucune^  manière  y  sous  prétexte 
r  de  faire  disparaître  les  signes  de  féodalité  et  dt  nyyauté^ 
dans  les  bibliothèques ^  dans  les  collections  \  cabinetsi^miisées  ^ 
ou  chez  Us  artistes  ^  les  livres  y  dessins  et  gravures  ,  .  les 
tableaux  y  les  statues  ,  les  bas- reliefs  ^  les  médailles  ,  les 
vases  ,  les  antiquités ,  les  modifies  et  autres  objets  qui  inté^ 
ressenties  arts  y  F  histoire  ou  l'enseif^nerhent  {p)^ 

Cette  loi  veut  que  ^^  monumens publics  \  transportables  et^ 
qui  portent   quelques-uns    des   signes  prose rits \^  qu*on  ne 
powToit  enlever  sans  leur  faire  un    dommage    réel ,    soient 
déposés  dans  le  musée  le  plus  voisin  ^  pour  y  sersir  à  l^insh 
truc  tien  nationale  (3)<. 

Et  Tarticle  X  invite  les  sociétés  populaires  et  tous  les  bons 
citoyens  à  surveiller  avec  le  plus  grand  zèle  TexécutioR  de 
ces  mesures  (4).  ^ 

En  obéissant  à  de  telles  lois  ,  et  en  suivant  les  avfe  que 
cette  instruction  contient ,  toutes  nos  richesses  ,  toutes  nos 
conquêtes  littéraires  seront  inventoriées'  et  conservées  ,  et  les 
législateurs  s^en  serviront  utilement  pour  hâter  les  progrès  de 
la  raiôon^  sans  laquelle  il  n'est  point  d^  liberté. 

Le  Président  de  la  commission  des  Arts^  Thomas  Linbetj 
L.e  Président  du  comité  d'Instructionpublique^  BcuquiEn  a^éj 


O         y*     •       •(  ViLL  ARS  • 

Secrétairesl  ^  .       ,    ,,,^. 


^  (1)  Kmppott  pmr  G.  Komme^  fait  au  nom  da  comité  d'instruction  *pu^ 
hlique  ^  sur  les  abus  qui  se  commettent  dans  V exécution  du  décret  du  i( 
du  premier  mois ,   etc.  etc. 

(2)  Article  premier.  ' 

(3)  Article  troisième. 

^  (4)  I^f^  li^  Convention  mttionale  avoir  décrète  |  Je  :i3  «vril  i793|  que 
ceux  qui  seroient  convaincus  d'avoir  mutilé  on  cassé  If s^hef-  ^œuvres  de 
sculpture  dans  le  jardin  des  Tuileries  et  aytres  Jiet^x  apparttnans  à  tff 
République ,  seroient  j^nis  3e  deux  an$  de  détcnfion^  , 


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